Vue lecture

Paolo Mori

Beaucoup de ses pairs le considèrent comme un des auteurs les plus brillants de sa génération, capable de revisiter des jeux traditionnels (bingo, Qui est-ce ?, Puissance 4…) pour les rendre dynamiques et addictifs. Mais un autre haut fait colle à la peau de ce créatif italien : ses boîtes de jeu ont la poisse éditoriale.
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Moon Colony Bloodbath

Donald X. Vaccarino a un nom ridiculement improbable (et c’est un Krywicki qui vous le dit), mais on lui doit l’invention d’une mécanique devenue incontournable : le deckbuilding, en 2008, avec Dominion. Alors quand le gaillard se pointe avec un nouveau jeu de cartes, je casque 65 boules pour l’importer des États-Unis. Et ma boîte me remercie en me cassant la gueule à longueur de partie.
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Terres de loups

Elle est connue comme le loup blanc par les traumatisés de la belote : la peur du « capot », d’enchaîner les mauvaises ouvertures, de ne gagner aucun pli à cause d’une main malchanceuse et d’erreurs tactiques. Terres de loups panse leurs plaies : perdre une donne devient parfois plus intéressant que de la remporter.
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Pixies – Flower Power

Sorti dans le sillon de Sea salt and paper, Pixies en partage le minimalisme, mais pas l’excitante incertitude. Typiquement le genre de titre « qui se laisse jouer », dit-on dans le jargon pour rester poli. Un mince paquet de cartes peut-il le transformer en incontournable ? Ça dépend : vous croyez aux lutins ?
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Sea Salt and Paper : Extra Pepper

Avec leurs mini-extensions distribuées en boosters de quelques cartes, Bombyx esquive la surenchère éditoriale pour proposer une appendice à l'échelle du jeu de base, déjà sobre et compact. Le coup commercial (4,50 € !) sonne tellement malin qu'il a déjà inspiré Catch Up Games pour Faraway et Château Combo.
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