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Ntron : un projet qui mélange arcade et musique

On retrouve ici un très beau mélange de genre, beaucoup de documentation et d’excellents conseils pour mener à bien tout type de projet. Si Ntron ne vous séduit pas par ce qu’il propose, ne passez pas à côté des efforts menés par son auteur, Artifextron, pour proposer tout ce qu’il faut pour mener à bien ce type de projet.

Ntron c’est avant tout l’idée de pouvoir créer un engin capable aussi bien de lancer sous Retropie des jeux d’arcade émulés par un Raspberry Pi. Mais l’idée est également de pouvoir jouer de la musique en basculant le projet dans un mode créatif. Mieux encore, la documentation pour réaliser le petit clavier de synthétiseur employé pour jouer et composer est fourni. La manette employée dans le projet est pareillement réalisée de A à Z. L’attention portée aux détails, le choix des couleurs  et des logos, la qualité du design global et de la documentation… Tout est très travaillé dans ce projet.

La documentation est complète avec des tonnes d’explications qui viennent détailler la vidéo. On découvre plein de trucs et astuces pour imprimer en 3D le large châssis du projet en deux parties puis comment le coller et l’unifier avec de la peinture. Le détail des différents composants est donné ainsi que leur montage et, bien évidemment, tout le code nécessaire pour profiter de la même interface de jeu et de musique.

Attention, le projet Ntron cache un vilain défaut. Certains composants ne sont vraiment pas très abordables et il faudra bien détailler l’ensemble des éléments avant de vous jeter à l’eau. La partie musique est, par exemple, confiée à un hapiNES de Twisted Electrons, un joujou qui se négocie autour des 300€ quand il est disponible…  L’auteur prévoit de proposer une version plus « low-cost » de l’objet, ce qui devrait permettre de le rendre plus abordable. 

Les fichiers à imprimer sont fournis avec la liste des composants pour faciliter la fabrication de l’ensemble. Si vous avez envie de mener un projet du genre ou que vous avez déjà buté sur la réalisation de ce type d’objet, je suis certain que vous trouverez ici le plein d’infos utiles.

Pour plus de détails, la page MakerWorld du projet.

Artifextron a également une page Patreon où il présente d’autres projets. Notamment sa borne d’arcade tout aussi réussie.

Ntron : un projet qui mélange arcade et musique © MiniMachines.net. 2025

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La hausse de la mémoire vive affecte les Raspberry Pi

Depuis des mois, le prix des composants grimpe sans cesse. La mémoire vive est touchée significativement depuis juin et les analystes ont tiré la sonnette d’alarme pour le stockage en septembre. Si la majorité des produits ne semble pas affectée, c’est parce que les marques peuvent en général encaisser de légères variations sur leur prix final.

Baisser sa marge, compenser avec des choix d’autres composants ou utiliser ses capacités d’achat pour anticiper une hausse et donc avoir un stock en espérant que cela baisse. Plusieurs méthodes sont possibles. Raspberry Pi indique avoir compté sur ses propres stocks de mémoire pour éviter d’avoir à augmenter ses tarifs. La marque arrive désormais au bout de ceux-ci sans que les prix soient redescendus.

Pour les solutions Raspberry Pi, il est beaucoup plus compliqué de chercher des moyens de conserver le même tarif. Quand vous vendez un portable entre 500 et 1500 € ou un MiniPC entre 300 et 1000 €, une augmentation de quelques dollars peut être compensée d’une manière ou d’une autre. Mais sur une solution de développement brute à 50 €, il est beaucoup plus difficile d’effacer cette hausse de prix. 

C’est ce qui amène Raspberry Pi à communiquer sur l’augmentation du tarif officiel de certains de ses produits : Les Compute Module 4 et Compute Module 5 en 4 Go de mémoire vive vont augmenter leurs tarifs de 5 $, soit l’équivalent de la baisse proposée par la marque en début d’année. Les versions 8 Go de pas moins de 10 $. Les prix des Raspberry Pi 500 vont augmenter de 10 $ également et ceux des Development Kit pour Compute Module 5 de 5 $. Les solutions en 1 et 2 Go de mémoire vive ne sont pas touchées par cette hausse, les composants mémoire de cette densité ne sont pas touchés aussi fortement que pour les modules de 4 et 8 Go.

Les Raspberry Pi 3B+ grimpent de 5 $ pour atteindre un prix public de 40 $. Le Compute Module 1 fait l’inverse avec une baisse de 5 $ pour descendre à 25 $. Pour la structure, ces évolutions sont problématiques parce qu’elle compte sur la stabilité de ses tarifs très accessibles pour séduire particuliers et professionnels. La marque fera son possible pour tenter de revenir à ses prix initiaux dès que possible.

La hausse de la mémoire vive affecte les Raspberry Pi © MiniMachines.net. 2025

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Open Printer : une imprimante papier Open Source sous RPi

Vous avez été très nombreux à m’envoyer le lien vers le financement participatif de l’Open Printer. Cette imprimante papier étant assez surprenante dans son approche comme dans son esthétique, elle a semble-t-il, interrogé beaucoup d’entre vous.

Il faut dire que les deux mots sont historiquement assez antinomiques. « Open Printer » c’est un peu comme « gentil dictateur » ou « fantôme incarné », cela ne colle pas bien ensemble. Quand on parle d’imprimante classique sur Minimachines, c’est souvent pour parler des dérives des marques qui les fabriquent et qui les enferment toujours plus dans un système absolument étanche. L’exact inverse de tout ce qui est « Open » donc. On parle de DRM, d’incompatibilité, de composants et de consommables protégés et d’obsolescence programmée. Associer « Open » et « Printer » revêt presque un caractère sacrilège et pourtant, c’est bien ce qui est proposé ici en financement participatif. 

Le projet est simple, proposer au public une imprimante ouverte et libre, constructible, réparable et dont les consommables ne soient pas liés à une marque tierce. Cela parait évident mais c’est un vrai défi à relever. Sur le papier, cela ne semble avoir que des avantages. On retrouve une imprimante couleur capable de manger aussi bien des formats A4 que A3. Il sera également possible de lui donner à imprimer en longueur avec du papier en rouleau. La définition est plus  que correcte avec du 600 PPP en noir et blanc et jusqu’à 1200 PPP en couleur. Pour parvenir à ce résultat, l’imprimante se base sur une tête d’impression HP 302 massivement disponible sur le marché. L’encre peut être de n’importe quel type adapté, il suffira de remplir une cartouche pensée pour être rechargée. Une solution qui permettra de changer facilement la tête  d’impression en cas de pépin et qui évitera d’acheter de l’encre coutant au millilitre autant qu’un parfum de luxe.

La connexion à l’imprimante pourra se faire de manière classique via un port USB type-C qui se branchera à la carte Raspberry Pi Zero 2W qui servira de cerveau à l’Open Printer. L’appareil profitera de la connexion Wi-Fi de la carte pour recevoir des documents distants sans fil. Un port USB Type-A permettra également de lancer une impression en direct en connectant une clé USB et en contrôlant le tout avec un petit écran de 1.47 pouces en 320 x 172 pixels grâce à une molette de navigation. Un détail qui me fait d’ailleurs penser aux premières imprimantes 3D avant l’arrivée des petits écrans tactiles. Le tout mesurera 50 cm de large pour 10 cm de profondeur et 11 cm de hauteur. Un format qui permet d’accrocher l’Open Printer au mur pour gagner de l’espace.

Si on considère l’ensemble de ces éléments et le fait que l’objet soit documenté en format Open Source via un format Creative Commons 4.0, on a là un projet à l’étendue absolument considérable. Il faut se souvenir que les toutes premières imprimantes 3D accessibles du marché ont été fabriquées par des passionnés qui ont développé des logiciels Open Source et assemblé du matériel disponible à la vente pour tout un chacun. Soit exactement le schéma repris ici par ce projet Open Printer. Petit à petit, le foisonnement d’idées des internautes et la mise en commun des compétences de milliers d’ingénieurs et de programmeurs a fini par produire des imprimantes 3D, des protocoles et des développements de haut niveau. Un microprogramme comme Klipper est un développement libre, Open-Source qui anime le cœur de nombreux modèles d’imprimantes 3D aujourd’hui. 

Ma toute première imprimante 3D, une Anet A8, nécessitait un temps de montage et de calibration démentiel.

Aujourd’hui les imprimantes 3D sont Plug’n’Play dès la sortie du carton

La suite, on la connait. L’émulation du libre a conduit des entreprises à développer leurs propres modèles d’impression 3D en s’appuyant plus ou moins sur les développements libres. Créant un foisonnement d’idées et de solutions tel que des progrès incroyables ont été portés en quelques années. L’impression 3D qui était un loisir pour passionnés fortunés ayant beaucoup de temps libre il y a 10 ans est désormais une pratique accessible et facile aujourd’hui. 

A la lecture de la fiche technique de l’Open Printer, un détail a retenu mon attention. Le fait que le projet ne présente aucune vidéo de fonctionnement ni aucun détail sur la vitesse d’impression proposée par l’imprimante. Je suppose que l’impression d’une page ne doit pas être des plus rapide. Le détail du tarif de l’engin n’est pas non plus spécifié. Cela me chiffonnait au départ et puis je me suis posé dans la perspective de l’impression 3D. Les prix du début ont fondu très rapidement. La vitesse d’impression a également explosé. Ce qui prenait 4 heures à imprimer à ma toute première imprimante ne prend plus que 15 minutes à la toute dernière arrivée au labo.

Si Open Printer crée le même genre de mouvement de fond. Si cette imprimante Open Source est le premier domino d’un long jeu de développement et d’améliorations techniques. Il y a fort à parier que dans quelques années des kits de constructions d’imprimantes similaires soient disponibles sur le marché. Un constructeur tiers pourra très bien développer une tête d’impression sur-mesures. Un autre des kits d’alimentation en encre ou un jeu de moteurs plus rapides. Des internautes pourront proposer des formats encore plus grands pour imprimer sur du A2, par exemple, ou pour imprimer des plans ou des affiches. On peut même imaginer que d’autres constructeurs se mettent à développer des modèles basés sur le même principe comme cela a été fait dans le monde de l’impression 3D. Et tout cela serait une excellente nouvelle pour les consommateurs. Un peu moins pour les marques qui proposent depuis toujours des imprimantes à 50€ pour se rattraper ensuite sur la durée avec des kits d’encre à 35€…

Open Priner sur Crowd Supply

Open Printer : une imprimante papier Open Source sous RPi © MiniMachines.net. 2025

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Raspberry Pi 500+ : un RPi5 bien entouré dans un clavier méca

Annoncé à 200€ environ, le Raspberry Pi 500+ est une refonte complète du modèle précédent sorti en décembre 2024. Avec un clavier mécanique et non plus un touché ultra plat, un rétro-éclairage RGB et un équipement interne gonflé aux hormones, il proposera plus de possibilités et de confort.

L’équipement de base du Raspberry Pi 500+ est identique, on reste sur le SoC BCM2712 et ses quatre cours ARM Cortex-A76 à 2.4 GHz. La puce du Raspberry Pi 5 et du précédent modèle de clavier de la marque. Ce qui change c’est son accompagnement. La mémoire passe de 8 à 16 Go de LPDDR4x-4267. Ce qui ouvre la porte à plus d’usages multitâche et plus de confort d’utilisation.

Le SSD présenté chez Raspberry Pi est un 2280 mais le clavier semble être livré avec un format 2230

Le stockage est également très différent, le précédent modèle était livré avec… un lecteur de cartes MicroSDXC. Une carte de 32 Go était livré avec chaque clavier. Le nouveau venu bascule sur une tout autre solution avec l’emploi d’un SSD NVMe PCIe M.2 de 256 Go sur lequel sera préinstallé Raspberry Pi OS dans sa dernière version.

Le lecteur de cartes MicroSDXC est toujours présent pour une éventuelle extension. Le port M.2 supportera des formats jusqu’au 2280.

Pour le reste des composants techniques, pas de grosses nuances. On retrouve un Wi-Fi5 et Bluetooth 5.0 BLE. Deux ports USB 3.0 Type-A, un USB 2.0 Type-A, deux sorties MicroHDMI, un Ethernet Gigabit et les 40 broches GPIO classiques.

Autre nouveauté du Raspberry Pi 500+ donc, un clavier autrement plus impressionnant que celui du précédent modèle. Outre le rétroéclairage à LED RGB programmable proposé on retrouve des touches mécaniques Gateron Blue KS-33 low-profile. De quoi offrir un toucher plus satisfaisant, la possibilité de changer les Keycap et un format qui sera forcément plus bruyant que le précédent modèle à membranes. C’est amusant cette évolution, cela me fait penser à un projet mené par un ingénieur de chez Raspberry Pi qui pestait de devoir subir un clavier comme celui du Pi 500 de 2024. Un ingénieur a qui on aurait laissé carte blanche pour faire évoluer les options du produit sans vraiment toucher à son cœur.

En l’état, ce nouveau modèle pourra venir à bout d’énormément de tâches très confortablement mais également se transformer en véritable outil d’écriture voir  en terminal de grande qualité en cas de besoin. Le tout pour un prix assez contenu si on prend en compte les nouveautés emabrquées.

Pour en savoir plus, vous pouvez aller voir du côté de Framboise314 qui a eu la possibilité de faire un gros test du produit.

Raspberry Pi 500 : le clavier-PC est enfin mis à jour

Raspberry Pi 500+ : un RPi5 bien entouré dans un clavier méca © MiniMachines.net. 2025

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Raspberry Pi CM0 : une solution low-cost et très industrielle

Le Raspberry Pi CM0 est très différent des CM4 et CM5, son objectif est une intégration plus poussée et une baisse de son prix de revient pour des usages industriels.

Prévu à des tarifs allant de 18 à 26$, ce Raspberry Pi CM0 ne mesure que 3.9 cm de long pour 3.3 cm de large. Il a été pensé pour être directement intégré sur une « carte mère » afin de baisser les couts d’intégration au maximum.

A son bord, une autre solution permettant de tirer le prix au maximum avec une solution Raspberry Pi RP3A0 qui embarque un Broadcom BCM2710A1. La même puce quadruple cœur ARM Cortex-A43 à 1 GHz et un chipset graphique VideoCore IV. Solution qui est intégrée dans les Raspberry Pi Zero 2W. 

Elle est ici livrée au côté de 512 Mo de mémoire vive LPDDR2 et 8 Go de stockage eMMC. Le module propose par ailleurs la même connexion Wi-Fi 4 et Bluetooth 4.2 LE que la version Zero. Des connecteurs nécessaires à la gestion de multiples I/O sont disponibles tout autour de la carte pour son implantation.

Raspberry Pi propose une carte d’accueil pour ce module probablement destinée à du prototypage. Les industriels ayant plus intérêt à développer des solutions sur mesures. Cette carte permet de voir ce que la Raspberry Pi CM0 a dans le ventre. On retrouve donc une connectique classique avec HDMI, microUSB, connecteurs MIPI pour caméra et écran, lecteur de cartes MicroSD et les 40 broches GPIO classiques du format. Des broches permettent également de sortir un signal A/V, de connecter une LED d’activité et même de bloquer l’alimentation de la partie réseau sans fil.

Source : CNX-Software

Raspberry Pi CM0 : une solution low-cost et très industrielle © MiniMachines.net. 2025

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Digipi : Un kit de radiotransmission lowcost pour communiquer sans internet

Je ne me suis jamais approché des arcanes secrètes du monde de la radio amateur. Pour avoir des amis et des lecteurs versés dans cette sorte de magie, j’ai bien vu à quel point cette passion était hautement chronophage. Aussi, je ne suis pas certain d’être le plus à même de renseigner quelqu’un qui s’intéresserait de trop près à ce projet Digipi.

Pour ce que j’en comprends, Digipi est une solution logicielle fonctionnant sur une carte Raspberry Pi, idéalement une Pi Zero 2W et qui permet de transmettre des données via Radio. Ces données peuvent être un SMS, un email ou d’autres éléments du même type (du texte ou des données principalement). Le système transformera ces éléments vers une radio qui les transmettra ensuite via les ondes qui servent généralement.

Je n’ai pas connaissance des canaux disponibles en Europe ou en France pour exploiter ce système, l’auteur est aux États-Unis où une licence Radio-amateur est nécessaire pour employer le système. Le résultat est dans tous les cas très intéressant pour communiquer dans des zones blanches absolument pas couvertes par une connexion Interne. Cela permet de communiquer sans fil ni infrastructure sur de grandes distances. Le montage est alimenté par une batterie mobile classique et le Pi Zero 2 W sert de « hot Spot » sur lequel l’utilisateur se connectera pour expédier ses messages. J’ai un peu peur d’écrire des bêtises sur le sujet aussi je vous laisse le découvrir par vous-même si cela vous intéresse sur le site du créateur.

À noter que la facture pour ce genre de projet est particulièrement abordable: Outre la carte Raspberry Pi, il vous faudra un simple Talkie-Walkie comme le Baofeng UV-5R employé dans la vidéo. Un modèle que l’on trouve en importation à 22€ chez Banggood par exemple (A 35€ les deux avec le code BGSEPUV5RMI). Un adaptateur pour faire dialoguer la carte Raspberry Pi et le Talkie Walkie est également nécessaire. Un petit écran peut également faire partie de l’équation.

Vous trouverez plein d’informations supplémentaires sur le site du projet avec des liens vers des forums d’entraide.

Sophie signale que François du blog Framboise314.fr a publié toute une série de billets sur Meshtastic qui défrichent énormément de choses sur la pratique radio. Allez donc jeter un oeil à son très touffu sommaire.

Merci à Mehdi pour l’info.

Digipi : Un kit de radiotransmission lowcost pour communiquer sans internet © MiniMachines.net. 2025

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Le nouveau HAT PCIe M.2 2230 pour Raspberry PI 5 se fait plus compact

L’idée est simple, ce nouveau HAT ajoute la possibilité de glisser un SSD au format PCIe à son montage Raspebrry Pi 5 tout en restant dans l’espace de base du châssis officiel de la marque.

Jusqu’à présent, si on voulait ajouter un SSD à son montage, il fallait soit investir dans un boitier tiers, soit le déporter en dehors de ce boitier. Les deux solutions ne correspondant pas tout à fait aux standards demandés par l’industrie. Les ingénieurs de Raspberry Pi ont donc travaillé à une alternative pour ajouter cette possibilité. On exploitera toujours le connecteur FPC pour dialoguer avec le port PCIe 2.0 x1 et ainsi atteindre des débits en lecture pouvant atteindre le Go/s. Le Raspberry Pi M.2 HAT+ Compact déploie une longue nappe pour rejoindre le connecteur et propose un design qui entre au chausse-pied dans le format du boitier.

La volonté de Raspberry Pi est de proposer une alternative au format M.2 2242 du HAT de base mais c’est surtout de contenter le marché industriel. Pour les particuliers et autres petits laboratoires d’expérimentations qui ont acheté un Raspberry Pi M.2 HAT+ en M.2 2242 ou un des très nombreux produits tiers sortis à tous les formats dont de multiples solutions en M.2 2280, le passage au 2230 n’est pas forcément la meilleure idée.

Acheter un SSD 2230 coute plus cher en densité de stockage qu’un modèle en 2280 pour un service équivalent. Un particulier n’aura donc aucun avantage à acquérir un SSD de ce type. Il choisira simplement un boitier adapté et un HAT M.2 2280 pour exploiter un SSD sur son montage. Pour un industriel, la recette est différente. Non seulement la recherche d’une meilleure compacité est importante mais la proposition de Raspberry Pi à plus de sens.

D’abord parce qu’il est possible d’acheter un ensemble certifié et testé à un seul fournisseur : carte Raspberry Pi 5, extension et boitier seront vendus ensemble. Ensuite parce que la marque va garantir la production de ces produits pendant très longtemps. Jusqu’en 2032 pour ce HAT. Ce qui permet à un industriel d’investir dans le produit pour des montages intégrés en étant sûr qu’il pourra être remplacé à long terme. La différence de prix du SSD M.2 2230 plus onéreux qu’un M.2 2242 ou 2280 n’est pas un problème pour un professionnel. S’il s’agit, au final, de proposer un affichage externe que l’on vendra à son client plusieurs milliers d’euros, la différence de prix sera totalement invisible sur le prix de l’objet final.

D’ailleurs, le tarif officiel du Raspberry Pi M.2 HAT+ Compact est finalement plus élevé que le Raspberry Pi M.2 HAT+ classique. Le format M.2 2230 est annoncé quelques euros plus cher que le modèle 2242. Une différence qui s’explique sans doute par l’emploi d’un connecteur souple différent. Eben Upton le qualifie de PC Flexible, une technologie plus onéreuse à l’emploi mais qui a ses avantages. Il s’agissait ici probablement de la seule solution pour « faire tenir » le montage dans le boitier d’origine.

En clair, peu de chance que ce Raspberry Pi M.2 HAT+ Compact ne séduise les particuliers, il sera en revanche très intéressant pour toute l’industrie qui emploie aujourd’hui des cartes de développement dans des produits embarqués. Industrie dont les clients réclament une solution de stockage plus endurante que les cartes MicroSD.

Le nouveau HAT PCIe M.2 2230 pour Raspberry PI 5 se fait plus compact © MiniMachines.net. 2025

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La DSpi est une console double écran sous Raspberry Pi CM5

La DSpi est un projet aussi impressionnant qu’étonnant. Cette console de jeu totalement fabriquée et documentée par un certain Borpendy est une superbe réalisation technique.

L’idée est simple, réunir deux écrans autour d’une charnière à la manière d’une Nintendo DS. Mais piloter le tout avec une Compute Element 5 de Raspberry Pi. Ce qui suppose de régler des soucis mécaniques très nombreux mais également de concevoir une carte qui acceptera la carte RPi et les différents contrôleurs en plus de gérer le double affichage et la batterie. Un véritable concentré de problèmes à résoudre.

La carte mère donne une idée de l’étendue de travail nécessaire à cette réalisation. On y découvre une solution extrêmement bien finie, loin des montages classiques avec des fils dans tous les sens. La carte est superbe et l’attention portée aux détails assez impressionnante. Par exemple, les éléments sont tous documentés sur la carte avec une sérigraphie détaillée. La batterie est montée dans un petit support vissé au PCB. La ventilation est parfaitement intégrée. La somme de travail derrière cette image est déjà impressionnante.

Mais il faut en plus prendre en compte l’intégration du reste des éléments. On retrouve, en haut, un écran 5 pouces 800 x 480 pixels IPS. En bas, un 4.3 pouces de même définition et toujours en IPS, les deux signés Waveshare. L’ensemble des boutons, Mini-Joysticks, gâchettes et leur interconnexion avec la Raspberry Pi CM5 qui se fait au travers d’un microcontrôleur RP2040. La petite DSpi embarque évidemment toute une connectique adaptée avec lecteur de cartes MicroSDXC, port USB Type-C pour la charge ainsi que port Jack et même MiniHDMI. Des enceintes stéréo sont également visibles sur les côtés de l’écran supérieur.

Ce travail est déjà très abouti, mais l’auteur veut aller plus loin. Sur ce projet particulier, en peaufinant la partie logicielle et particulièrement l’émulation DS. Mais aussi et surtout en proposant une carte d’accueil pour Raspberry Pi CM5 modulaire qui permettra d’accepter des modules. L’idée étant de pouvoir construire plus facilement d’autres minimachines. Parmi les pistes retenues, on retrouve par exemple une solution double écran 7 pouces, un Cyberdeck ou encore une solution de manette de jeu intégrant la partie logique que l’on connectera directement à un écran pour jouer.

Composants Coût (AUD): Conversion en € (HT)
Waveshare 4.3 inch DSI Screen, touch $46,99 26,31 €
Waveshare 5 inch DSI Screen, touch $51,25 28,70 €
3ds slide pad * 2 $28,00 15,68 €
GBA SP Hinges $2,78 1,56 €
Micro Sd Card    
Pi Fan $10,00 5,60 €
LiPo Battery    
FFC Cable – 300mm $3,18 1,78 €
Speakers * 2 $4,94 2,77 €
CM5 8GB Lite $136,33 76,34 €
Speaker cables $5,00 2,80 €
PCB Parts:    
top buttons (4.3mm) $2,26 1,27 €
side buttons (4.5mm) $1,83 1,02 €
    163,83 €

J’ai rapidement fait une conversion du coût de l’engin en Euros HT à partir de la liste des composants sur le Github en dollars Australiens. Cela n’est pas trop cher mais il faut également prendre en compte, la batterie, la carte MicroSD et surtout la carte mère dont la fabrication n’est pas évaluée.

La DSpi est une console double écran sous Raspberry Pi CM5 © MiniMachines.net. 2025

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5 pouces et 40 dollars, le nouvel écran Touch Display 2 de RPi

5 pouces pour 40 dollars, l’ancien coûtait 20 dollars de plus pour deux pouces supplémentaires. Le Touch Display 2 passe donc à une version plus petite, plus contrainte, mais toujours suffisante pour un affichage basique de menus et de boutons virtuels que l’on pressera sans problème.

Le Touch Display 2 de 5 pouces de diagonale propose une surface réellement active de 6.2 cm de haut pour 11 cm de large. Il affiche en 1280 x 720 pixels et prend en charge cinq points de contact simultanés. Suffisant pour seconder un poste domotique, une petite station météo, un système de surveillance de gravure laser ou d’impression 3D. Mieux encore, l’écran peut s’utiliser exactement comme un pavé tactile avec un déplacement de souris avec sélection, déplacement, défilement et même appui long pour simuler un clic droit.

La prise en charge par Raspberry Pi OS est native et l’implantation se fera donc facilement, d’autant que le petit écran est livré avec toute la câblerie et les connecteurs nécessaires pour un montage facilité. Le dos du Touch Display 2 propose des entretoises suffisantes pour monter une carte Raspberry Pi 5 de format classique. L’écran s’alimente via les broches 5V du GPIO et l’écran est auto calibré : du vrai Plug & Play.

Rien de révolutionnaire donc, la marque s’est surtout assurée d’une intégration la plus facile et la moins fastidieuse possible. Tout ceux qui ont déjà importé des écrans tactiles pour des montages Raspberry Pi ont eu maille à partir avec des intégrations tant logicielles que matérielles plus que douteuses. Et souvent très chronophages alors que vendues comme simplissimes.

Proposé à 40$ aux US, l’écran se négociera autour des 44€ en Europe.

Plus d’infos chez RPi

 

5 pouces et 40 dollars, le nouvel écran Touch Display 2 de RPi © MiniMachines.net. 2025

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Fans de sandwichs à la framboise, la WaveShare 4-Ch est dispo

Les HAT, ces cartes d’extension pour Raspberry Pi continuent de se développer. Surtout depuis l’apparition des Raspberry Pi 5 et de leurs connecteurs FPC. La carte WaveShare 4-Ch permet de transformer ce port unique en un hub de quatre ports FFC indépendants. De quoi alimenter tout type de fantaisie de construction.

Avec suffisamment d’entretoises, votre Raspberry Pi 5 et la WaveShare 4-Ch permettent de transformer vos montages en une solution à mi-chemin entre un sandwich trop riche et une tour de Jenga faussement instable. 

Mesurant 6.5 cm de large pour 5.65 cm de profondeur, la carte permet de multiplier les usages de la solution Pi 5. Si celle-ci propose par défaut un port FPC qui va permettre de monter un SSD rapide, une carte d’extension sans fil, une alimentation PoE ou encore un NPU dédié. L’extension autorisera de profiter de 4 adaptateurs.

Proposée à 18.89€ HT, la carte se connecte à la Raspberry Pi 5 via une nappe classique et propose ensuite quatre connecteurs. Le premier servant de relais pour les autres. Évidemment, la carte ne permet qu’un relais connectique et ne fait pas de miracles d’un point de vue débit… Le connecteur de la Pi 5 propose un PCIe Gen 2 x1 et donc un débit de 500 Mo/s à partager entre toutes les extensions. Monter quatre extensions PCIe est donc possible uniquement pour une volonté de stockage et non pas de vitesse des débits.

Il sera par ailleurs possible de proposer le montage d’un SSD rapide et d’un NPU dédié mais ceux-ci partageront leur bande passante avec les autres éléments et leurs performances seront réduites. Les 40 broches GPIO seront également toujours accessibles au travers de la carte d’extension. À noter, enfin, que la carte embarque un contrôleur qu’il faudra dissiper avec un petit radiateur livré avec la carte.

Hello Ruan and the Waveshare Team !

Fans de sandwichs à la framboise, la WaveShare 4-Ch est dispo © MiniMachines.net. 2025

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Un 35 mm Yashica transformé en appareil photo infrarouge

Depuis la sortie des premières cartes Raspberry Pi, un nombre important de projets autour de la photographie ont été imaginés. Celui de transformer un vieil appareil argentique 35 mm en appareil infrarouge est un des plus réussis esthétiquement parlant.

Une intégration plutôt réussie

Le Yashica Electro 35 est un vieil appareil argentique qui a été produit en masse depuis la fin des années 60.  Il introduisait un obturateur électrique assez novateur et également assez problématique. Ce qui a amené beaucoup de ces appareils à être rapidement « stockés » au fond d’un tiroir. Le créateur du projet a choisi ce modèle pour cette raison. Car en plus d’être son premier boitier personnel, le Yashica est facilement disponible sur le marché de l’occasion à des prix dérisoires. Un excellent terrain d’expérimentation.

Ici, l’objet original ne sert que de carcasse au système embarqué. Système qui consiste en un Raspberry Pi  Zero 2W pour la partie logicielle et un capteur photo infrarouge Raspberry Pi Camera Module 3 Noir. Un filtre infrarouge 720 nm permet d’utiliser ce dernier et divers autres composants servent à la gestion de l’appareil.

Le boitier est découpé pour laisser entrevoir le petit écran OLED

On retrouve donc une batterie, un interrupteur momentané pour déclencher les photos, un petit écran OLED exploitant la sortie I2C du Zero et un interrupteur à bascule pour démarrer l’appareil. Malcolm Wilson partage toutes les ressources et le code disponible sur son site, ce qui permet soit de copier le projet, soit de l’adapter à un autre boitier, voire à une solution entièrement imprimée en 3D. Si vous voulez plus d’infos, une partie du site de Macolm détaille son projet précédent qui proposait un capteur plus classique en couleur.

Mais le plus intéressant ici est clairement lié à la partie esthétique de l’aventure. On a croisé énormément de projets sous Raspberry Pi pour de la photo. Des modèles permettant d’imprimer sur un ruban thermique, la transformation d’un vieux Leica, des appareils pour photographier la quatrième dimension, des appareils sans mémoire, des projets Open source, un capteur utilisant des pailles et plein d’autres. Souvent, ces projets sont très intéressants et proposent des choses étonnantes, mais rarement d’une dimension esthétique folle.

Ici, ce petit boitier Yashica propose une vraie approche photographique. Les clichés capturés en format RAW permettent un travail fin et très réussi des images capturées pour un noir et blanc plein de parti pris mais plein de beaux contrastes et d’une grande finesse de tons. Les clichés sont réussis et les captures offrent des perspectives intéressantes aussi bien pour des traitements architecturaux que végétaux.

Un 35 mm Yashica transformé en appareil photo infrarouge © MiniMachines.net. 2025

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