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« Don’t Look Up » : des satellites inondent le monde de données non chiffrées

Il suffisait d’écouter
« Don’t Look Up » : des satellites inondent le monde de données non chiffrées

Un satellite ne fait pas dans la dentelle : quand il envoie un signal, il inonde généralement une large zone. Plus son altitude est importante, plus la diffusion est large. Des chercheurs ont écouté une quarantaine de satellites géostationnaire avec une simple parabole. Ils sont tombés sur des communications non chiffrées, y compris d’agences gouvernementales.

Des chercheurs des universités UC San Diego et du Maryland ont publié une étude édifiante sur la sécurité des communications avec les satellites. Elle est baptisée Don’t Look Up: There Are Sensitive Internal Links in the Clear on GEOSatellites (pdf), en référence au film Don’t Look Up : Déni cosmique d’Adam McKay.

650 dollars de matériel et de l’huile de coude

Il n’y a aucune recherche sur de la cryptographie avancée et d’exploitation de vulnérabilités dans le cas présent, c’est quasiment une « faille by design ». Les chercheurs ont en effet acheté une antenne parabolique et du matériel pour quelques centaines de dollars, puis ils l’ont installé sur un bâtiment de l’université à San Diego (Californie) et pointé vers le ciel pour écouter des satellites.


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☕️ TP-Link réalise les premiers échanges de données en Wi-Fi 8

Le Wi-Fi 7 existe depuis longtemps, mais son programme de certification n’a même pas encore deux ans. À chaque nouvelle version de la norme, les fabricants n’attendent pas la finalisation pour lancer leurs produits.

Les chercheurs sont évidemment passés au Wi-Fi 8 (ou 802.11bn), dont l’axe principal de travail est l’Ultra High Reliability ou fiabilité ultra élevée. Pour Qualcomm, « le Wi-Fi 8 marque un tournant fondamental : il va au-delà des débits pour privilégier des performances fiables dans des conditions réelles et difficiles ».

Après les belles promesses des uns et des autres, TP-Link annonce « la première connexion Wi-Fi 8 » en transmettant des données via un prototype développé dans le cadre d’un partenariat industriel (aucun nom n‘est donné)

Selon le fabricant, « le test a permis de valider à la fois la balise Wi-Fi 8 et le débit de données, confirmant la viabilité de la technologie et marquant une étape critique dans le développement du Wi-Fi 8 ».

Nous n’avons pas plus de détails. TP-Link propose une page dédiée au Wi-Fi 8, sur laquelle le débit maximum indiqué est de 46 Gb/s, comme en Wi-Fi 7. Signe que la peinture est encore fraiche, le fabricant annonçait il y a peu que le Wi-Fi 8 pourrait atteindre « des débits théoriques proches de 100 Gb/s ».

Selon certains acteurs de l’industrie, la norme Wi-Fi 8 devrait être finalisée en 2028, mais les premiers produits commercialisés devraient arriver avant. Établir une première connexion en Wi-Fi 8 est une étape, mais tant que les brouillons de la norme ne sont pas plus avancés, impossible de savoir exactement ce qu’elle proposera.

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OpenAI mange à tous les râteliers : après AMD et NVIDIA, c’est au tour de Broadcom

Ça bulle ?
OpenAI mange à tous les râteliers : après AMD et NVIDIA, c’est au tour de Broadcom

OpenAI annonce un troisième contrat pour déployer des millions de puces dédiées à l’IA, avec Broadcom cette fois-ci, pour un total de 10 GW de puissance électrique. Le géant de l’intelligence artificielle grimpe donc à 26 GW et revient à la charge sur son obsession : l’IA générale.

Au cours des derniers jours, OpenAI a annoncé deux gros contrats avec les deux géants des GPU. Le premier avec NVIDIA qui prévoit d’investir jusqu’à 100 milliards de dollars dans OpenAI, en échange du déploiement de 10 GW de GPU du Caméléon.

Rebelote avec AMD quelques jours plus tard avec 6 GW de GPU à déployer. Le volet financier est différent : OpenAI va aussi pouvoir acheter jusqu’à 160 millions d’actions AMD (environ 10 % du capital), pour un montant non précisé.

OpenAI et Broadcom vont co-développer des accélérateurs IA

Aujourd’hui, OpenAI annonce un troisième partenariat, avec Broadcom cette fois. Le but est de « co-développer des systèmes incluant des accélérateurs et des solutions Ethernet de Broadcom pour la mise à l’échelle et la montée en charge ».

Dans le cadre de cet accord, « Broadcom va déployer des racks d’accélérateurs d’IA et de systèmes réseau, dont le démarrage est prévu au second semestre 2026 et l’achèvement d’ici fin 2029 ». Tout devrait donc être en place en trois ans seulement. Le début des hostilités avec NVIDIA et AMD est aussi prévu pour la seconde moitié de 2026, mais rien n’est précisé sur la fin des travaux.

OpenAI récidive et parle de nouveau de « 10 gigawatts d’accélérateurs d’IA personnalisés », ce qui ne veut rien dire sur la puissance de calcul, surtout qu’on ne connait pas l’ombre d’une caractéristique technique des puces. Avec cette annonce, OpenAI pourrait aussi bien développer des radiateurs électriques avec un NPU pour réguler la température, que des puces capables de rivaliser avec les dernières générations de NVIDIA (la réalité sera évidemment entre les deux).

Dans le cadre de ce partenariat, « OpenAI concevra les accélérateurs et les systèmes », qui seront ensuite développés et déployés par Broadcom, aussi bien dans des datacenters d’OpenAI que de partenaires. Le père de ChatGPT affirme que ces connaissances sur le développement des modèles d’IA seront mises à profit pour le développement.

De nouvelles puces principalement pour l’inférence

Pour simplifier, OpenAI sait parfaitement ce qu’il lui faut (l’entreprise connait sur le bout des doigts les besoins pour l’entrainement et l’inférence) et va donc concevoir ses puces pour y répondre au mieux. Il faudra voir comment vont s’articuler les différents accords avec AMD, NVIDIA et maintenant Broadcom. OpenAI ne précise pas les usages ciblés par les différentes puces.

Les puces développées avec Broadcom serviront probablement pour de l’inférence, c’est-à-dire répondre aux demandes des utilisateurs. Avant cela, il faut passer par la phase d’apprentissage, qui exploite de colossaux jeux de données (typiquement, tout ce qui est disponible sur Internet) pour entrainer l’intelligence artificielle. C’est d’ailleurs confirmé par Sam Altman lors d’une table ronde accompagnant la mise en ligne du communiqué, comme le rapporte LaPresse.ca.

26 GW : 3 % de la production étasunienne, 42 % en France

10 GW, puis 16 GW et maintenant 26 GW, l’appétit énergétique d’OpenAI ne semble pas avoir de limite. Lors de la table ronde, Sam Altman a précisé que les systèmes actuellement installés ont une capacité d’« un peu plus de deux GW » ; la consommation va donc être multipliée par 13 au cours des prochaines années.

« Beaucoup s’interrogent, par ailleurs, sur la capacité du réseau électrique américain à absorber ces considérables besoins supplémentaires, alors que l’offre est déjà contrainte », expliquent nos confrères. Ils rappellent que, selon le département de l’Énergie, la capacité des États-Unis était d’environ 1 200 GW en 2023 : « Les nouveaux besoins d’OpenAI représentent plusieurs points de pourcentage de l’ensemble de la puissance électrique du pays tout entier ». Ramené à la France, cela correspondrait à 42 % de la puissance installée (61,4 GW pour rappel).

La super intelligence artificielle générale en ligne de mire (sauf avec AMD)

Dans son communiqué, OpenAI affirme que cette collaboration permettra à OpenAI de se rapprocher de son Graal : proposer une « intelligence artificielle générale à toute l’humanité ». On retrouvait exactement les mêmes éléments de langage dans la première annonce avec NVIDIA, où OpenAI parlait aussi de superintelligence.

Par contre, dans le partenariat avec AMD, pas de superintelligence ni d’IA générale ; le partenariat devait « uniquement » permettre de « répondre aux demandes croissantes en matière d’IA dans le monde ».

800 millions d’utilisateurs… « dans une bulle » ?

De 700 millions d’utilisateurs actifs chaque semaine à la date du 22 septembre, OpenAI en revendique désormais « plus de 800 millions ». L’entreprise annonce aussi une « forte adoption parmi les grandes et petites entreprises ainsi que les développeurs ».

Suite à cette annonce, le cours de la bourse de Broadcom a grimpé de 10 %. Depuis l’annonce du partenariat avec AMD, l’action du Texan a pris plus de 30 %. Avec des investissements circulaires et OpenAI au centre, la notion de bulle revient plus que jamais sur le devant de la scène. Une bulle ? « Quelle bulle », s’est demandé Bloomberg.

#OpenAI, #Nvidia fuel $1tn AI market w/web of circular deals. A wave of deals and partnerships are escalating concerns that the trillion-dollar AI boom is being propped up by interconnected business transactions.https://t.co/abiPWR0eZs pic.twitter.com/oIMBVbO1rU

— Holger Zschaepitz (@Schuldensuehner) October 8, 2025
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Le Wi-Fi 7 existe depuis longtemps, mais son programme de certification n’a même pas encore deux ans. À chaque nouvelle version de la norme, les fabricants n’attendent pas la finalisation pour lancer leurs produits.

Les chercheurs sont évidemment passés au Wi-Fi 8 (ou 802.11bn), dont l’axe principal de travail est l’Ultra High Reliability ou fiabilité ultra élevée. Pour Qualcomm, « le Wi-Fi 8 marque un tournant fondamental : il va au-delà des débits pour privilégier des performances fiables dans des conditions réelles et difficiles ».

Après les belles promesses des uns et des autres, TP-Link annonce « la première connexion Wi-Fi 8 » en transmettant des données via un prototype développé dans le cadre d’un partenariat industriel (aucun nom n‘est donné)

Selon le fabricant, « le test a permis de valider à la fois la balise Wi-Fi 8 et le débit de données, confirmant la viabilité de la technologie et marquant une étape critique dans le développement du Wi-Fi 8 ».

Nous n’avons pas plus de détails. TP-Link propose une page dédiée au Wi-Fi 8, sur laquelle le débit maximum indiqué est de 46 Gb/s, comme en Wi-Fi 7. Signe que la peinture est encore fraiche, le fabricant annonçait il y a peu que le Wi-Fi 8 pourrait atteindre « des débits théoriques proches de 100 Gb/s ».

Selon certains acteurs de l’industrie, la norme Wi-Fi 8 devrait être finalisée en 2028, mais les premiers produits commercialisés devraient arriver avant. Établir une première connexion en Wi-Fi 8 est une étape, mais tant que les brouillons de la norme ne sont pas plus avancés, impossible de savoir exactement ce qu’elle proposera.

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OpenAI mange à tous les râteliers : après AMD et NVIDIA, c’est au tour de Broadcom

Ça bulle ?
OpenAI mange à tous les râteliers : après AMD et NVIDIA, c’est au tour de Broadcom

OpenAI annonce un troisième contrat pour déployer des millions de puces dédiées à l’IA, avec Broadcom cette fois-ci, pour un total de 10 GW de puissance électrique. Le géant de l’intelligence artificielle grimpe donc à 26 GW et revient à la charge sur son obsession : l’IA générale.

Au cours des derniers jours, OpenAI a annoncé deux gros contrats avec les deux géants des GPU. Le premier avec NVIDIA qui prévoit d’investir jusqu’à 100 milliards de dollars dans OpenAI, en échange du déploiement de 10 GW de GPU du Caméléon.

Rebelote avec AMD quelques jours plus tard avec 6 GW de GPU à déployer. Le volet financier est différent : OpenAI va aussi pouvoir acheter jusqu’à 160 millions d’actions AMD (environ 10 % du capital), pour un montant non précisé.

OpenAI et Broadcom vont co-développer des accélérateurs IA

Aujourd’hui, OpenAI annonce un troisième partenariat, avec Broadcom cette fois. Le but est de « co-développer des systèmes incluant des accélérateurs et des solutions Ethernet de Broadcom pour la mise à l’échelle et la montée en charge ».

Dans le cadre de cet accord, « Broadcom va déployer des racks d’accélérateurs d’IA et de systèmes réseau, dont le démarrage est prévu au second semestre 2026 et l’achèvement d’ici fin 2029 ». Tout devrait donc être en place en trois ans seulement. Le début des hostilités avec NVIDIA et AMD est aussi prévu pour la seconde moitié de 2026, mais rien n’est précisé sur la fin des travaux.

OpenAI récidive et parle de nouveau de « 10 gigawatts d’accélérateurs d’IA personnalisés », ce qui ne veut rien dire sur la puissance de calcul, surtout qu’on ne connait pas l’ombre d’une caractéristique technique des puces. Avec cette annonce, OpenAI pourrait aussi bien développer des radiateurs électriques avec un NPU pour réguler la température, que des puces capables de rivaliser avec les dernières générations de NVIDIA (la réalité sera évidemment entre les deux).

Dans le cadre de ce partenariat, « OpenAI concevra les accélérateurs et les systèmes », qui seront ensuite développés et déployés par Broadcom, aussi bien dans des datacenters d’OpenAI que de partenaires. Le père de ChatGPT affirme que ces connaissances sur le développement des modèles d’IA seront mises à profit pour le développement.

De nouvelles puces principalement pour l’inférence

Pour simplifier, OpenAI sait parfaitement ce qu’il lui faut (l’entreprise connait sur le bout des doigts les besoins pour l’entrainement et l’inférence) et va donc concevoir ses puces pour y répondre au mieux. Il faudra voir comment vont s’articuler les différents accords avec AMD, NVIDIA et maintenant Broadcom. OpenAI ne précise pas les usages ciblés par les différentes puces.

Les puces développées avec Broadcom serviront probablement pour de l’inférence, c’est-à-dire répondre aux demandes des utilisateurs. Avant cela, il faut passer par la phase d’apprentissage, qui exploite de colossaux jeux de données (typiquement, tout ce qui est disponible sur Internet) pour entrainer l’intelligence artificielle. C’est d’ailleurs confirmé par Sam Altman lors d’une table ronde accompagnant la mise en ligne du communiqué, comme le rapporte LaPresse.ca.

26 GW : 3 % de la production étasunienne, 42 % en France

10 GW, puis 16 GW et maintenant 26 GW, l’appétit énergétique d’OpenAI ne semble pas avoir de limite. Lors de la table ronde, Sam Altman a précisé que les systèmes actuellement installés ont une capacité d’« un peu plus de deux GW » ; la consommation va donc être multipliée par 13 au cours des prochaines années.

« Beaucoup s’interrogent, par ailleurs, sur la capacité du réseau électrique américain à absorber ces considérables besoins supplémentaires, alors que l’offre est déjà contrainte », expliquent nos confrères. Ils rappellent que, selon le département de l’Énergie, la capacité des États-Unis était d’environ 1 200 GW en 2023 : « Les nouveaux besoins d’OpenAI représentent plusieurs points de pourcentage de l’ensemble de la puissance électrique du pays tout entier ». Ramené à la France, cela correspondrait à 42 % de la puissance installée (61,4 GW pour rappel).

La super intelligence artificielle générale en ligne de mire (sauf avec AMD)

Dans son communiqué, OpenAI affirme que cette collaboration permettra à OpenAI de se rapprocher de son Graal : proposer une « intelligence artificielle générale à toute l’humanité ». On retrouvait exactement les mêmes éléments de langage dans la première annonce avec NVIDIA, où OpenAI parlait aussi de superintelligence.

Par contre, dans le partenariat avec AMD, pas de superintelligence ni d’IA générale ; le partenariat devait « uniquement » permettre de « répondre aux demandes croissantes en matière d’IA dans le monde ».

800 millions d’utilisateurs… « dans une bulle » ?

De 700 millions d’utilisateurs actifs chaque semaine à la date du 22 septembre, OpenAI en revendique désormais « plus de 800 millions ». L’entreprise annonce aussi une « forte adoption parmi les grandes et petites entreprises ainsi que les développeurs ».

Suite à cette annonce, le cours de la bourse de Broadcom a grimpé de 10 %. Depuis l’annonce du partenariat avec AMD, l’action du Texan a pris plus de 30 %. Avec des investissements circulaires et OpenAI au centre, la notion de bulle revient plus que jamais sur le devant de la scène. Une bulle ? « Quelle bulle », s’est demandé Bloomberg.

#OpenAI, #Nvidia fuel $1tn AI market w/web of circular deals. A wave of deals and partnerships are escalating concerns that the trillion-dollar AI boom is being propped up by interconnected business transactions.https://t.co/abiPWR0eZs pic.twitter.com/oIMBVbO1rU

— Holger Zschaepitz (@Schuldensuehner) October 8, 2025
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[Édito] Arrêtons de compter la puissance de calcul des GPU en GW, ça ne veut rien dire !

De toutes les matières, c'est la watt qu'elle préfère
[Édito] Arrêtons de compter la puissance de calcul des GPU en GW, ça ne veut rien dire !

Coup sur coup, AMD, OpenAI et NVIDIA ont décidé de communiquer sur des GW (giga watts) pour parler des GPU dédiée à l’intelligence artificielle. Problème, cela ne donne absolument aucune indication sur les performances attendues/espérées. Un gros chiffre pour faire parler (et ça marche), sans rien de concret.

Il y a trois semaines, NVIDIA et OpenAI s’engageaient réciproquement : le premier investit jusqu’à 100 milliards de dollars dans le second, tandis qu’OpenAI s’engage à déployer « au moins 10 GW de systèmes NVIDIA ». Greg Brockman, cofondateur et président d’OpenAI, se disait « impatient de déployer 10 GW de puissance de calcul ». La semaine dernière, rebelote avec AMD et OpenAI cette fois-ci. Pas de détail sur le volet financier, mais la promesse qu’« OpenAI va déployer 6 GW de GPU AMD ».

Pourquoi les trois comparses parlent-ils de GW pour évoquer une puissance de calcul ? Qu’est-ce que cela veut dire en termes de performances ? Qu’est-il possible de faire avec cette débauche de watts ?

Au fait, c’est quoi des watts et des watts heures ?


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La Chine amplifie ses restrictions sur les terres rares, les États-Unis répondent

Et ça continue encore et encore…
La Chine amplifie ses restrictions sur les terres rares, les États-Unis répondent

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine reprend de plus belle. Désormais, 12 des 17 terres rares, indispensables à de nombreux produits numériques, sont sous le coup d’une licence d’exportation chinoise. En réponse, Donald Trump augmente de 100 % les droits de douane.

Dans les smartphones modernes, on retrouve « plus de 60 matériaux, sur les 103 éléments du tableau périodique de Mendeleïev », expliquait il y a quelques années le CEA. Il y a des matériaux stratégiques pour un pays (indispensables à la politique économique, énergétique et à la défense) et d’autres critiques (risque particulièrement élevé de pénurie d’approvisionnement).

Une bonne partie de ces matériaux n’est disponible que dans les sols d’une poignée de pays. Suivant les cas, la Chine est incontournable, ou bien l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, les États-Unis, le Brésil, etc. La Chine détient par exemple 86 % des terres rares, 89 % du magnésium, 80 % du bismuth, gallium et germanium.

La Chine restreint les exportations sur 12 des 17 terres rares

Les terminaux mobiles ne sont pas les seuls concernés, des terres rares sont aussi utilisées dans les véhicules électriques, les moteurs, les appareils médicaux (IRM), les casque audio, les radars, les éoliennes, le photovoltaïque, la défense…

Être un acteur incontournable de l’approvisionnement en matériaux nécessaires au numérique donne un important levier de pression. La Chine l’a déjà actionné à plusieurs reprises par le passé. En avril 2025, le pays « a commencé à imposer des restrictions à l’exportation sur 7 des 17 terres rares » : samarium, gadolinium, terbium, dysprosium, lutétium, scandium et yttrium.

De sept initialement, les exportations de douze d’entre eux sont désormais « restreints, depuis que le ministère du Commerce en a ajouté cinq – holmium, erbium, thulium, europium et ytterbium – aux côtés d’autres matériaux », explique Reuters.

Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes
Source : Wikipédia : « Diagrammes des découvertes des terres rares ».

Désormais, les entreprises étrangères dont « le produit final contient ou est fabriqué avec de l’équipement ou des matériaux chinois » devrait obtenir une licence d’exportation. Ces règles s’appliquent « même si la transaction ne comprend pas d’entreprises chinoises », expliquent nos confrères. Elles seront applicables à partir du 8 novembre.

Donald Trump répond à sa manière :+ 100 % de douane sur les importations

Une réponse de la Chine aux États-Unis qui intensifie régulièrement ses restrictions d’exportation de semi-conducteur (les puces physiques utilisées dans les ordinateurs et autres machines) vers la Chine. La dernière action en date des États-Unis a tout juste une semaine. NVIDIA, champion actuel des puces dédiées à l’intelligence artificielle, est au milieu de cette guerre.

La réaction de Donald Trump ne s’est pas faite attendre. Vendredi, le président des États-Unis a annoncé une hausse de 100 % des droits de douane sur les produits chinois. Ce taux « vient s’ajouter aux 30 % déjà appliqués à l’ensemble des produits chinois depuis mai », explique l’AFP via Le Monde. « Certains droits de douane pourraient alors atteindre à 150 %, voire 200 % selon les secteurs », ajoutent nos confrères.

Partenaires particuliers cherchent partenaires particulières

Tous les acteurs mondiaux cherchent à limiter au maximum leur dépendance à des pays extérieurs, que ce soit pour se fournir en matériaux qu’en produits ou en logiciels. La Chine développe ses propres puces et système d’exploitation, les États-Unis cherchent des sources d’approvisionnement (notamment en Ukraine).

L’Europe se cherche aussi de nouveaux partenaires, mais souhaite qu’ils respectent « des standards élevés en matière de durabilité et de droits humains ». Des partenariats ont déjà été signés par la Commission européenne avec de nombreux pays : Canada, Ukraine, Kazakhstan, Namibie, Argentine, Chili, Congo, Zambie, Groenland, Rwanda, Ouzbékistan, Australie et la Serbie.

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La Chine amplifie ses restrictions sur les terres rares, les États-Unis répondent

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La Chine amplifie ses restrictions sur les terres rares, les États-Unis répondent

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine reprend de plus belle. Désormais, 12 des 17 terres rares, indispensables à de nombreux produits numériques, sont sous le coup d’une licence d’exportation chinoise. En réponse, Donald Trump augmente de 100 % les droits de douane.

Dans les smartphones modernes, on retrouve « plus de 60 matériaux, sur les 103 éléments du tableau périodique de Mendeleïev », expliquait il y a quelques années le CEA. Il y a des matériaux stratégiques pour un pays (indispensables à la politique économique, énergétique et à la défense) et d’autres critiques (risque particulièrement élevé de pénurie d’approvisionnement).

Une bonne partie de ces matériaux n’est disponible que dans les sols d’une poignée de pays. Suivant les cas, la Chine est incontournable, ou bien l’Afrique du Sud, la République démocratique du Congo, les États-Unis, le Brésil, etc. La Chine détient par exemple 86 % des terres rares, 89 % du magnésium, 80 % du bismuth, gallium et germanium.

La Chine restreint les exportations sur 12 des 17 terres rares

Les terminaux mobiles ne sont pas les seuls concernés, des terres rares sont aussi utilisées dans les véhicules électriques, les moteurs, les appareils médicaux (IRM), les casque audio, les radars, les éoliennes, le photovoltaïque, la défense…

Être un acteur incontournable de l’approvisionnement en matériaux nécessaires au numérique donne un important levier de pression. La Chine l’a déjà actionné à plusieurs reprises par le passé. En avril 2025, le pays « a commencé à imposer des restrictions à l’exportation sur 7 des 17 terres rares » : samarium, gadolinium, terbium, dysprosium, lutétium, scandium et yttrium.

De sept initialement, les exportations de douze d’entre eux sont désormais « restreints, depuis que le ministère du Commerce en a ajouté cinq – holmium, erbium, thulium, europium et ytterbium – aux côtés d’autres matériaux », explique Reuters.

Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes
Source : Wikipédia : « Diagrammes des découvertes des terres rares ».

Désormais, les entreprises étrangères dont « le produit final contient ou est fabriqué avec de l’équipement ou des matériaux chinois » devrait obtenir une licence d’exportation. Ces règles s’appliquent « même si la transaction ne comprend pas d’entreprises chinoises », expliquent nos confrères. Elles seront applicables à partir du 8 novembre.

Donald Trump répond à sa manière :+ 100 % de douane sur les importations

Une réponse de la Chine aux États-Unis qui intensifie régulièrement ses restrictions d’exportation de semi-conducteur (les puces physiques utilisées dans les ordinateurs et autres machines) vers la Chine. La dernière action en date des États-Unis a tout juste une semaine. NVIDIA, champion actuel des puces dédiées à l’intelligence artificielle, est au milieu de cette guerre.

La réaction de Donald Trump ne s’est pas faite attendre. Vendredi, le président des États-Unis a annoncé une hausse de 100 % des droits de douane sur les produits chinois. Ce taux « vient s’ajouter aux 30 % déjà appliqués à l’ensemble des produits chinois depuis mai », explique l’AFP via Le Monde. « Certains droits de douane pourraient alors atteindre à 150 %, voire 200 % selon les secteurs », ajoutent nos confrères.

Partenaires particuliers cherchent partenaires particulières

Tous les acteurs mondiaux cherchent à limiter au maximum leur dépendance à des pays extérieurs, que ce soit pour se fournir en matériaux qu’en produits ou en logiciels. La Chine développe ses propres puces et système d’exploitation, les États-Unis cherchent des sources d’approvisionnement (notamment en Ukraine).

L’Europe se cherche aussi de nouveaux partenaires, mais souhaite qu’ils respectent « des standards élevés en matière de durabilité et de droits humains ». Des partenariats ont déjà été signés par la Commission européenne avec de nombreux pays : Canada, Ukraine, Kazakhstan, Namibie, Argentine, Chili, Congo, Zambie, Groenland, Rwanda, Ouzbékistan, Australie et la Serbie.

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Comment des pirates exploitent gratuitement des noms de domaine expirés

L’enfer est pavé de bonnes intentions
Comment des pirates exploitent gratuitement des noms de domaine expirés

Ne pas renouveler un nom de domaine peut avoir des conséquences inattendues. Certains se ruent sur les noms qui viennent d’expirer pour voir s’ils peuvent en tirer quelque chose, en profitant parfois d’une « période de grâce » gratuite de quelques jours.

Il y a quelques semaines, nous avons analysé pas moins de 10 millions de noms de domaines en .fr, dont 4.3 millions encore actifs. Nous avions également découvert qu’OVHcloud domine très largement le marché des bureaux d’enregistrement. Dans un registre plus léger, nous avions aussi découvert de belles pépites avec des noms de domaines plus que surprenants.

Une période de grâce de cinq jours pour ne pas être facturé


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TOO (Tixeo, Oodrive et Olvid) est finalisé, mais n’est plus une suite collaborative

Mais, ce n’est pas ce que j’avais commandé ? Oui, et ?
TOO (Tixeo, Oodrive et Olvid) est finalisé, mais n’est plus une suite collaborative

Aux Assises de la cybersécurité de Monaco, nous avons cherché à savoir où en était la suite collaborative TOO de Tixeo, Olvid et Oodrive. Le travail est terminé, mais le résultat n’est pas celui attendu. Nous avons également discuté souveraineté avec Tixeo, notamment pour connaitre le surcout à passer sur du SecNumCloud.

L’acronyme TOO est simplement l’union des initiales des trois partenaires français : la visioconférence de Tixeo, le partage de fichiers d’Oodrive et la messagerie instantanée d’Olvid. Il y a deux ans, Oodrive nous affirmait avoir « un PoC » qu’il pouvait alors montrer aux clients. Néanmoins, la version commercialisable, n’était pas prévue avant « fin 2024 ».

Oodrive était alors optimiste pour la suite : « on va l’ouvrir à d’autres acteurs pour d’autres fonctionnalités », avec par exemple « gestion des workflows, des tâches ou de la messagerie » pour les emails. En octobre 2025 où en est ce projet ? Nous en avons discuté avec Tixeo, l’un des trois partenaires.

TOO est terminé depuis des mois, mais ce n’est pas ce qu’on pensait


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On démonte un interrupteur connecté (Wi-Fi) de 63 A pour tableau électrique (DIN)

Pour le remontage, c’est pas gagné…
On démonte un interrupteur connecté (Wi-Fi) de 63 A pour tableau électrique (DIN)

Après avoir testé deux interrupteurs connectés Tongou de 40 et 63 ampères, une question nous taraude : à quoi ressemble l’électronique dans ces petits boitiers (DIN) prévus pour s’installer dans un tableau électrique ? Nous avons joué du tournevis (et du marteau) pour l’ouvrir. Voici nos découvertes.

Pour lire notre prise en main des interrupteurs connectés et de leur interface sur smartphone, c’est par ici. Pour résumer brièvement, ils font ce qu’on peut attendre de ce genre de produit. Contrairement aux équivalents de Shelly, ils ne proposent pas une interface accessible depuis une machine sur le réseau local, via un navigateur à l’adresse IP du module.

Lors de nos tests, nous avons mesuré des différences de plusieurs dizaines de watts sur la consommation indiquées entre les deux modules (sur une même source). Peut-être que le démontage d’un des interrupteurs permettra d’explorer quelques suppositions quant à la raison.

Un marteau et un tournevis plus tard…

Les interrupteurs n’ont pas de vis pour s’ouvrir. Le boitier en plastique n’est pas collé, mais fermé avec des rivets. Nous y plantons un tournevis et utilisons un coup de marteau pour faire sauter les six attaches. L’interrupteur s’ouvre alors en deux sans problème. Nous n’allons de toute façon pas remonter et réutiliser le module.


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/0 : Pourquoi des pirates et entreprises de cybersécurité scannent tout Internet (en IPv4)

On fait moins les malins en IPv6 !
/0 : Pourquoi des pirates et entreprises de cybersécurité scannent tout Internet (en IPv4)

Pourquoi se limiter quand il est désormais facile et relativement peu couteux de scanner l’intégralité des adresses IP d’Internet ? Deux approches différentes : des pirates à la recherche de faille de sécurité et des sociétés de cybersécurité à la recherche de documents qui n‘ont rien à faire en ligne.

Les allées du salon des Assises de la cybersécurité de Monaco sont remplies de sociétés proposant diverses solutions de cybersécurité. Deux d’entre elles – CybelAngel et YesWeHack – nous ont expliqué comment Internet était entièrement scanné, parfois plusieurs fois par jour, et par différents types d’acteur.

CybelAngel scanne tout Internet, mais aussi Telegram et le dark web


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#Nextpresso : Test de deux interrupteurs Wi-Fi Tongou pour tableau électrique, à 20 euros

Chaud devant !
#Nextpresso : Test de deux interrupteurs Wi-Fi Tongou pour tableau électrique, à 20 euros

Pour une vingtaine d’euros, Tongou propose des interrupteurs connectés à installer dans votre tableau électrique, sur le rail DIN. L’intensité peut monter jusqu’à 63 ampères. Nous en avons testé deux.

Il y a quelque temps déjà, nous avions testé des modules Shelly au format DIN, mais avec un problème : leur limitation à 16 ampères par ligne électrique (40 ampères au total pour le Pro 4PM qui comporte quatre lignes). Nous voulions monter beaucoup plus haut – jusqu’à 32 ampères au moins – pour piloter la charge d’une voiture électrique.

La marque Tongou revenait assez souvent lors de nos recherche. Elle propose des interrupteurs Wi-Fi au format DIN pour une vingtaine d’euros, avec une puissance allant de 6 à 63 ampères.

Nous en avons acheté deux modèles : 40 et 63 ampères, avec l’intention d’ouvrir le second pour voir l’électronique et le câblage interne d’un module capable d’encaisser – selon le fabricant – plus de 14 000 W (14 kW). Nous vous détaillerons nos trouvailles dans un second article.

Visuellement, ils sont identiques. Attention, ce ne sont « que » des interrupteurs, pas des disjoncteurs ! Pensez donc à les installer derrière un disjoncteur afin de protéger votre installation. D’autant que les interrupteurs Tongou ne coupent que la phase, comme les interrupteurs de vos lumières. Le neutre est en liaison directe entre l’entrée et la sortie, c’est indiqué sur le côté des interrupteurs et confirmé par nos observations lors du démontage.

Application Tuya indispensable, mais compte pas obligatoire

Une fois installés dans le tableau électrique et alimentés, il faut télécharger l’application Tuya pour les configurer. Elle ne nécessite pas de compte pour fonctionner, mais certaines capacités, comme la gestion des interrupteurs depuis un réseau mobile, en nécessitent un.

Vous ne couperez par contre pas à la ribambelle d’autorisations en tous genres (localisation, réseau local, Bluetooth, données…). On regrette qu’il n’y ait pas de serveur web intégré comme le propose Shelly, permettant un fonctionnement et une récupération des données sans application supplémentaire.

Sur les interrupteurs connectés Tongou, il est possible de suivre la consommation et divers indicateurs sur le courant de votre réseau, mais aussi de configurer le module, de paramétrer des scénarios, etc. Il est possible de définir des actions en fonction de seuils minimums et maximums sur les mesures de la tension, de l’intensité et de la puissance (couper si l’intensité dépasse une limite par exemple). Amazon Alexa et Google Assistant sont également pris en charge.

Port 6668 ouvert, mais pas de serveur web ou API « ouverts »

Curieux, nous lançons un scan de l’ensemble des ports des adresses IP de nos deux interrupteurs connectés, via la commande nmap depuis un serveur avec Ubuntu Server. Un seul port est ouvert : le 6668, mais il ne propose pas de serveur web accessible et ne répond pas à des demandes basiques.

Il est en fait possible de récupérer des informations en local, mais cela nécessite de créer un compte développeur Tuya afin d’obtenir l’identifiant et la clé des interrupteurs, pour les intégrer ensuite dans une application.

Il y en a un exemple dans le gestionnaire de paquets npm avec TuyAPI. C’est donc techniquement possible de se passer de l’application, mais on est très loin de la facilité de Shelly.

Puissance, intensité, tension

L’application donne des informations en temps réel sur la tension, l’intensité et la puissance. Un total journalier et global permet de suivre la consommation en kWh. Il est possible de configurer un compte à rebours et de programmer des scénarios en fonction de la météo, de votre emplacement, d’une alarme, etc. On peut ainsi allumer ou éteindre l’interrupteur à heure fixe ou en fonction du levé ou couché du Soleil. Rien d’exceptionnel, des fonctions élémentaires mais bien pratiques.

Passons aux choses sérieuses avec une mise en situation réelle. Nous branchons les deux interrupteurs en cascade : le 63 A en premier juste derrière un disjoncteur (lui-même derrière un interrupteur différentiel afin de protéger les personnes… moi en l’occurrence). Le Tongou de 40 A est branché en suivant le 63 A. Le but est de pouvoir comparer les mesures entre les deux.

Au repos, sans aucune charge, les deux indiquent 0,00 watt. La consommation du module n’est pas nulle, mais en dessous du seuil de détection. Afin de monter en charge, nous branchons un chargeur de voiture électrique capable de tirer jusqu’à 32 A en continu sur du monophasé.

Nos mesures à plus de 7 kW des deux interrupteurs connectés

Voici les résultats de nos mesures :

Moyennes sur l’interrupteur connecté Tongou 63 A :

  • Tension : 228,71 V
  • Intensité : 32,739 A
  • Puissance : 7 498,1 W

Moyennes sur l’interrupteur connecté Tongou 40 A :

  • Tension : 228,88 V
  • Intensité : 32,387 A
  • Puissance : 7 433,2 W

Écart entre les deux interrupteurs connectés (le 40 A branché après le 63 A):

  • Tension : 0,17 V
  • Intensité : 0,352 A
  • Puissance : 64,9 W

Sans surprise, l’interrupteur de 63 A affiche une consommation supérieure à celui de 40 A puisqu’il prend en compte la consommation de son petit frère. La différence est par contre très (trop) importante : 65 watts. L’écart est constant sur quasiment une heure de mesures non-stop (un relevé toutes les 5 secondes).

Afin d’avoir un autre point de vue, on change de sens pour les mesures : l’interrupteur de 40 A est derrière le disjoncteur et l’interrupteur de 63 A après celui de 40 A. Le but est de voir si l’écart entre les deux reste le même.

Moyennes sur l’interrupteur connecté Tongou 40 A :

  • Intensité : 32,476 A
  • Tension : 228,18 V
  • Puissance : 7 431,0 W

Moyennes sur l’interrupteur connecté Tongou 63 A :

  • Intensité : 32,854 A
  • Tension : 227,62 V
  • Puissance : 7 488,6 W

Écart entre les deux :

  • Intensité : 0,378 A
  • Tension : 0,56 V
  • Puissance : 57,6 W

60 watts d’écart entre les deux modules sur 7 500 watts

Cette fois-ci le 40 A est en tête du circuit et prend donc dans son calcul la consommation de l’interrupteur de 63 A… mais c’est toujours celui de 63 A qui consomme le plus d’après les relevés. S’il est placé entre le chargeur et celui de 40 A, il est physiquement impossible que celui de 63 A consomme davantage. La seule explication est une erreur/approximation dans les mesures.

La différence entre les deux interrupteurs est de 60 watts environ (peu importe la position dans le schéma électrique). Cela peut paraître élevé, mais c’est finalement moins de 1 % ramené à la puissance totale mesurée qui était de plus de 7 400 watts.

Nous avons également fait des essais à 2 300 watts (charge à 10 A) et la différence était de 30 watts environ entre les deux interrupteurs, toujours avec le 63 A au-dessus du 40 A. Nous étions alors un peu au-dessus de 1 % d’écart par rapport à la mesure.

Jusqu’à 63 A, mais « suggéré moins de 40 A »

Dernier point et pas des moindres, si l’interrupteur 63 A est donné pour 63 ampères maximum, le fabricant indique sur son site : puissance « suggérée moins de 40 A », sans explication.

Lorsque nous avons chargé une voiture pendant 2 h avec une puissance de 32 A (désolé, nous n’avons pas de chargeur plus puissant en stock…), les deux interrupteurs étaient un peu chauds (plutôt tièdes d’ailleurs) sur les extrémités, mais rien d’affolant. Aucune différence notable entre le 40 et le 63 A sur ce point, quel que soit l’ordre dans lequel ils sont connectés.

On vous conseille néanmoins de ne pas coller un tel interrupteur connecté à d’autres modules dans votre tableau électrique.

Dans le prochain article, on vous montrera à quoi cela ressemble à l’intérieur du module de 63 ampères.

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#Nextpresso : Test de deux interrupteurs Wi-Fi Tongou pour tableau électrique, à 20 euros

Chaud devant !
#Nextpresso : Test de deux interrupteurs Wi-Fi Tongou pour tableau électrique, à 20 euros

Pour une vingtaine d’euros, Tongou propose des interrupteurs connectés à installer dans votre tableau électrique, sur le rail DIN. L’intensité peut monter jusqu’à 63 ampères. Nous en avons testé deux.

Il y a quelque temps déjà, nous avions testé des modules Shelly au format DIN, mais avec un problème : leur limitation à 16 ampères par ligne électrique (40 ampères au total pour le Pro 4PM qui comporte quatre lignes). Nous voulions monter beaucoup plus haut – jusqu’à 32 ampères au moins – pour piloter la charge d’une voiture électrique.

La marque Tongou revenait assez souvent lors de nos recherches. Elle propose des interrupteurs Wi-Fi au format DIN pour une vingtaine d’euros, avec une puissance allant de 6 à 63 ampères.

Nous en avons acheté deux modèles : 40 et 63 ampères, avec l’intention d’ouvrir le second pour voir l’électronique et le câblage interne d’un module capable d’encaisser – selon le fabricant – plus de 14 000 W (14 kW). Nous vous détaillerons nos trouvailles dans un second article.


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Des serveurs autonomes chez Olvid, la délicate question de l’ouverture du code source

L’open source ça paye pas les factures
Des serveurs autonomes chez Olvid, la délicate question de l’ouverture du code source

Olvid va lancer des serveurs autonomes pour les clients qui veulent les héberger eux-mêmes. Ils peuvent être ou non reliés à Internet et permettent à des clients de gérer leur messagerie, de bout en bout. Le lancement est prévu pour début 2026.

Il y a deux ans, aux Assises de la cybersécurité de Monaco, la messagerie sécurisée Olvid lançait ses applications pour ordinateur (Windows, macOS et Linux), en plus des applications mobiles pour Android et iOS qui existaient déjà. Encore deux ans auparavant, fin 2021, leur code source était mis en ligne.

Olvid toujours chez AWS à cause de DynamoDB… so what ?


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Bleu nous parle SecNumCloud, étanchéité, autarcie et relations avec Microsoft

I’m Blue (Da Ba Dee)
Bleu nous parle SecNumCloud, étanchéité, autarcie et relations avec Microsoft

Cette année, Bleu est aux Assises de la cybersécurité de Monaco. Nous en avons profité pour leur demander où en étaient leur certification SecNumCloud et le lancement des produits associés.

L’éditeur a pour rappel été lancé par Orange et Capgemini, en partenariat avec Microsoft pour le cloud Azure et la suite logicielle Microsoft 365. C’est le concurrent direct de S3ns, qui est pour sa part la version française de Google avec Thales aux commandes.

Où en est la qualification SecNumCloud de Bleu ?

Bleu nous rappelle avoir passé le jalon J0 sans réserve en avril sur la partie IaaS (Infrastructure as a Service), PaaS (Plateform as a Service) et CaaS (Container as a Service) correspondant à Azure. La société nous explique avoir plus de 100 services à faire qualifier, elle a donc découpé sa demande à l’ANSSI en deux.


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Vincent Strubel (ANSSI) face à la « brutalisation du monde » et la menace quantique

Passez quand même une bonne journée
Vincent Strubel (ANSSI) face à la « brutalisation du monde » et la menace quantique

Lors de sa conférence d’ouverture des Assises de la cybersécurité, Vincent Strubel (patron de l’ANSSI) a partagé ses peurs pour l’avenir. Un électrochoc pour réveiller les consciences et essayer de « créer un meilleur futur pour tout le monde ».

Pendant sa conférence d’ouverture, le directeur général de l’ANSSI a décrit deux risques qui l’inquiètent particulièrement. Le premier, c’est « d’être submergé » par le nombre d’attaques ; c’est-a-dire « en subir tellement à la fois qu’on ne pourra plus rien faire ». Le second risque, c’est de « perdre nos leviers d’action ». Autant vous prévenir tout de suite, il va décrire des futurs « un peu plus sombres que d’habitude, c’est peut-être l’époque qui veut ça », mais il ajoute que ces « futurs dystopiques n’ont rien d’une fatalité ».

De « ça pourrait être pire » à « ça va être pire »

Sur le premier risque et l’état de la cybermenace, Vincent Strubel commence par une relative « bonne nouvelle » : « ça pourrait être pire ». Mais il ajoute qu’avec « le mouvement de brutalisation du monde qui déborde assez naturellement sur le cyberespace, malheureusement ça va être pire ».

Pour le patron de l’ANSSI, nous ne sommes pas encore au bout de la massification et de l’accélération des attaques. Autre point, « on n’est pas au bout de la désinhibition des attaquants », qui veulent provoquer toujours plus d’angoisses et de doutes. « Et on n’est probablement pas au bout de la convergence entre les différentes menaces ».

Ces rapprochements concernent à la fois les groupes de pirates et les types d’attaques (cyberattaques, manipulation de l’information, sabotage…). Le but des pirates est de se coordonner « pour nous faire le plus mal possible ».

Une guerre avec une « tempête parfaite de toutes les menaces »

Vincent Strubel revient sur le constat de la Revue nationale stratégique de juillet, qui prévoit que la nation doit être « prête à faire face à une guerre de haute intensité » d’ici 2030, avec un « engagement de nos armées » précise le patron de l’ANSSI, pour bien mettre les points sur les « i ».

Cette guerre se fait « simultanément à un déferlement, une tempête parfaite de toutes les menaces hybrides. Quand on y pense, ça a un côté vertigineux ». Le patron de l’ANSSI persiste et signe : « Je peux vous garantir que chacun de ces mots a été pesé […] fondamentalement, tous nos partenaires font le même constat ». Un résumé en trois mots pour les amateurs de série : « Winter is coming ».

Le but du message, avec le poids important de certains mots, est de provoquer un « réveil » collectif et de ne pas « trop se disperser ». Il milite aussi pour que les questions cyber quittent le cercle des sachants et que tout le monde s’en inquiète.

« Il ne faut probablement pas croire tout ce qu’ils disent »

Vincent Strubel rappelle aussi que les pirates et autres acteurs malveillants sont de très bons communicants et « qu’il ne faut probablement pas croire tout ce qu’ils disent ». Sans le citer directement, on peut y voir l’écho d’une affaire récente avec la recherche de buzz à tout prix autour d’une potentielle fuite de l’ANTS. Elle avait même poussé Vincent Strubel à réagir sur les réseaux sociaux, une première.

Ce n’est qu’un exemple, mais il n’est pas rare de voir dans les réseaux sociaux et la presse des annonces de fuites basées sur un simple message publié sur un forum bien connu. La course au buzz et au nombre de pages vues fait le reste.

« 100 % des victimes auraient pu faire quelque chose », mais…

Nous pouvons aussi citer le cas d’EDF et de Conforama, mais il y en a bien d’autres. Cette problématique n’a rien de nouveau, nous en parlions en février dans notre édito sur le temps de l’information chez Next. Du côté des entreprises aussi, il y a du travail à faire. Deux exemples : le rétropédalage d’Intermarché et la tentative de minimisation de Pandora qui parle de vos données personnelles comme de « données courantes ».

Vincent Strubel en profite pour remettre l’église au centre du village : « les vrais méchants, ce sont les attaquants, pas les victimes ». Il reconnait que « 100 % des victimes auraient pu faire quelque chose pour éviter la cyberattaque, mais ça reste des victimes ».

Transposition de NIS2 : le vote « n’est qu’une étape et pas la plus difficile »

Le patron de l’ANSSI revient brièvement sur la transposition de la loi NIS2, en attente d’un vote par les députés et donc d’un gouvernement… dont ce ne sera surement pas la priorité. Il rappelle que le vote est « une étape indispensable et essentielle, mais ce n’est qu’une étape et pas la plus difficile ».

Le plus dur, c’est la mise en œuvre et pour cela « il ne faut pas attendre » car « on sait tout ce qu’il faut faire ».

L’attaque quantique du (cyber)gendarme

Le deuxième risque sur la perte de leviers d’action est en partie la conséquence d’une mutation du secteur. Elle n’est pas nouvelle : « on ne peut pas faire un dump de la mémoire d’un cloud, on ne peut pas patcher une IA, on ne peut pas faire sans le dépositaire unique d’une technologie ». Ces changements s’inscrivent dans un temps long et laissent de la marge pour s’adapter.

Il enchaine sur la prochaine rupture importante sur laquelle le secteur doit se pencher sans attendre : l’ordinateur quantique et la menace sur le chiffrement asymétrique. Avec un chiffrement symétrique comme AES, il suffit pour rappel de doubler la taille des clés. Des solutions existent depuis des années avec des algorithmes post quantiques ou du chiffrement hybride, dont nous avons déjà expliqué le fonctionnement.

L’ANSSI annonce deux échéances : 2027 et 2030

Pour le directeur général de l’ANSSI, il est plus que temps : « c’est maintenant qu’il faut s’y mettre ». L’ANSSI a accordé il y a quelques jours les « deux premières certifications de solutions post quantique », à Thales et Samsung, avec les évaluations menées par le CEA-Leti.

Le patron de l’Agence de cybersécurité annonce un calendrier :

  • À partir de 2027 : l’ANSSI n’acceptera plus en entrée de qualification des produits de sécurité qui n’intègrent pas une cryptographie résistante à l’ordinateur quantique.
  • À partir de 2030 : « on recommandera et on imposera le cas échéant de ne plus acquérir de telles solutions ».

Dans un communiqué, l’ANSSI explique que « les enjeux de la cryptographie post-quantique doivent être pris en compte dans le cycle de renouvellement des systèmes d’information, afin que la transition soit anticipée, maîtrisée et coûte possiblement moins cher ».

Si un ordinateur quantique avec suffisant de qubits pour casser des chiffrements asymétriques (type RSA) n’est pas encore là (mais personne ne peut prédire quand il arrivera), des acteurs malveillants (étatiques ou non) peuvent déjà « jouer les écureuils » avec des données pour les décrypter ensuite.

La menace est donc réelle et c’est déjà trop tard pour des données sensibles sur une longue période, il fallait passer à la cryptographie post quantique avant. C’est la conclusion : tout doit être traité en conséquence, sans attendre. On pourrait même dire qu’attendre 2027 et 2030, c’est presque long.

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DSM 7.3 : Synology fait volte-face sur les HDD tiers, fin de support pour plus de 50 NAS

Ainsi font font font les petites marionnettes
DSM 7.3 : Synology fait volte-face sur les HDD tiers, fin de support pour plus de 50 NAS

Il est bien difficile de suivre Synology : avec le DSM 7.3 qui vient d’être mis en ligne, le fabricant autorise de nouveau des disques durs et SSD tiers pour ses NAS x25 de la série « Plus ». D’autres nouveautés sont au programme, mais le transcodage des vidéos est toujours aux abonnés absents.

Le blocage des disques durs tiers par Synology sur les NAS de la série Plus aura duré plus longtemps que certains gouvernements français, mais le fabricant a finalement décidé de faire demi-tour au bout de quelques mois.

Disques dur certifiés obligatoires en avril

On rembobine en avril de cette année. Sans crier gare, Synology lâche une bombe : les NAS de la gamme Plus à partir de x25 nécessitent des disques durs signés Synology (des HDD rebadgés) ou certifiés par ses soins pour une nouvelle installation. Être sur la liste de compatibilité n’est plus suffisant. Seule exception : la migration d’un ancien système, mais avec des messages un peu anxiogènes quand même.

Vous utilisez un HDD Western Digital Red de 4 To (un disque dur spécialement pensé pour les NAS) ? Le NAS vous répond qu’il est impossible de créer un volume de stockage. La grogne était palpable chez les utilisateurs. Il y a encore un mois, la branche française de Synology restait cependant droite dans ses bottes : « La situation n’a pas vraiment changé. Nous sommes en discussion avec les fabricants de disques afin qu’ils puissent certifier leurs disques sur nos NAS », rapportait Cachem qui avait demandé où en était le blocage.

Les disques dur certifiés ne sont plus obligatoires en octobre…

Signe d’une bonne communication entre les équipes et d’une décision murement réfléchie, Synology vient de faire volte-face avec la mise en ligne du DSM 7.3 : « les modèles DiskStation Plus, Value et J Series de l’année 2025 exécutant DSM 7.3 prendront en charge l’installation et la création de groupes de stockage avec des disques tiers », affirme le fabricant dans un communiqué reçu par e-mail.

Synology laisse néanmoins planer le doute sur le retour d’une telle restriction, puisque cet assouplissement se fait « en attendant ». En attendant quoi ? Que les fabricants de disques puissent « élargir la gamme de supports de stockage certifiés », sans plus de précision.

Il reste néanmoins une limitation pour la série Plus des NAS x25 : une « nouvelle installation et création de groupe de stockages » ainsi que la création d’un cache nécessitent des SSD M.2 présents sur la liste de compatibilité.

… sauf sur les séries FS, HD, SA, UC, XS+, XS, DP, RS Plus et DVA/NVR

Avec les séries FS, HD, SA, UC, XS+, XS, DP, RS Plus et DVA/NVR c’est toujours le bazar. Si la migration est possible, une nouvelle installation et la création de groupe de stockages nécessitent des HDD ou SSD sur la liste de compatibilité… sauf pour les RS Plus et DVA/NVR avec des SSD de 2,5 pouces ; avec des HDD seule la migration est possible, allez comprendre !

Une FAQ avec pas moins de quatre tableaux en fonction des gammes résume la situation actuelle. Le fabricant tente bien une explication pour les RS Plus et DVA/NVR, sans pour autant dissiper le brouillard : « Pour les HDD, la compatibilité est limitée à certains modèles afin de garantir une fiabilité et des performances optimales. En revanche, aucune limitation de ce type n’est appliquée aux SSD SATA 2,5″, offrant ainsi aux utilisateurs la flexibilité de choisir des options tierces, avec une transparence assurée par des messages d’avertissement ».

Les autres nouveautés du DSM 7.3

Et sinon, quoi de neuf dans DSM 7.3 ? Un renforcement de la sécurité selon le fabricant : « Au cours des 12 derniers mois, DSM a reçu plus de 50 mises à jour de sécurité proactives. Dans DSM 7.3, la sécurité est encore renforcée grâce à l’adoption d’indicateurs de risque reconnus par l’industrie, notamment KEV, EPSS et LEV, pour une meilleure priorisation et protection contre les menaces ».

Sur la suite collaborative, « Synology Drive introduit des étiquettes partagées, des demandes de fichiers simplifiées et un verrouillage de fichiers amélioré pour faciliter la collaboration en équipe. Parallèlement, MailPlus renforce encore la sécurité avec la modération des e-mails et ajoute le partage de domaine pour unifier les identités à travers des infrastructures distribuées ».

Cet été, Synology a lancé officiellement son AI Console, « un outil de gestion qui permet aux administrateurs d’intégrer des IA tierces » dans les NAS Synology. Depuis, 430 000 systèmes l’ont adoptée et une nouvelle fonctionnalité fait son apparition afin de protéger les données des utilisateurs : « le masquage et le filtrage personnalisés des données, permettant aux utilisateurs de protéger localement les informations sensibles avant de les transmettre à des fournisseurs d’IA tiers ».

Parmi les autres nouveautés, signalons une option pour reporter les mises à jour automatiques importantes jusqu’à 28 jours, la prise en charge native d’exFAT pour les périphériques externes, des correctifs de sécurité, etc. Les notes de version détaillées se trouvent par ici.

Pas de retour des codecs en local sur le NAS

Avec la version 7.2.2 du DSM, Synology avait apporté des changements sur la partie vidéo, dont la suppression pure et simple de la Video Station. Un « changement stratégique » a été mis en avant : le traitement vidéo des médias (codecs HEVC, AVC et VC-1, HEIC pour les photos) ne se fait plus sur le NAS, mais sur les terminaux mobiles, officiellement « pour réduire l’utilisation inutile des ressources du serveur ». Cela permet aussi au fabricant de ne pas payer les licences nécessaires pour les codecs. Il n’y a visiblement pas de petites économies.

Dans DSM 7.3, Synology persiste et signe. « Si le terminal ne prend pas en charge les codecs requis, l’utilisation des fichiers multimédias peut être limitée », prévient le constructeur. Seule exception indiquée dans la FAQ : « Surveillance Station sur DSM continuera à prendre en charge le traitement côté serveur des flux AVC ».

Comme l’explique MacG, Synology va plus loin avec les NAS DS225+ et DS425+ (qui n’ont de x25 que le nom puisque la plateforme matérielle date de 2019) en désactivant le transcodage vidéo matériel.

Entre la girouette sur les disques durs certifiés sans réelles explications, la fin du transcodage et de la Video Station ainsi que les « nouveaux » NAS x25 avec un processeur de 2019/2020, on a bien du mal à suivre la logique du constructeur. Le fabricant voudrait laisser tomber le grand public et se mettre à dos une bonne partie de sa communauté qu’il ne s’y prendrait pas mieux.

Dernière version du DSM pour des NAS x16, x17, X18 et x19

DSM 7.3 nécessitera de redémarrer son NAS après installation et, comme toujours, il sera impossible de faire machine arrière. Pour télécharger le DSM 7.3, c‘est par ici ou directement depuis l’interface d’administration.

DSM 7.3 est aussi la dernière version pour un grand nombre de NAS :

  • FS Series: FS3017, FS2017, FS1018
  • XS Series: DS3018xs, DS3617xs, DS3617xsII, RS18016xs+, RS18017xs+, RS3617xs, RS3617RPxs, RS3617xs+, RS3618xs, RS4017xs+, RS819, RS217
  • Plus : DS216+, DS216+II, DS716+, DS716+II, DS916+, DS718+, DS918+, DS1019+, DS218+, DS1517+, DS1817+, DS1618+, DS1819+, DS2419+, DS2419+II, RS2416+, RS2416RP+, RS2418+, RS2418RP+, RS2818RP+, RS818+, RS818RP+, RS1219+
  • Value : DS116, DS216, DS216play, DS416, DS416play, RS816, DS118, DS218, DS218play, DS418, DS418play, DS1517, DS1817
  • J : DS216j, DS416j, DS416slim, DS419slim, DS418j, DS218j, DS119j
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DSM 7.3 : Synology fait volte-face sur les HDD tiers, fin de support pour plus de 50 NAS

Ainsi font font font les petites marionnettes
DSM 7.3 : Synology fait volte-face sur les HDD tiers, fin de support pour plus de 50 NAS

Il est bien difficile de suivre Synology : avec le DSM 7.3 qui vient d’être mis en ligne, le fabricant autorise de nouveau des disques durs et SSD tiers pour ses NAS x25 de la série « Plus ». D’autres nouveautés sont au programme, mais le transcodage des vidéos est toujours aux abonnés absents.

Le blocage des disques durs tiers par Synology sur les NAS de la série Plus aura duré plus longtemps que certains gouvernements français, mais le fabricant a finalement décidé de faire demi-tour au bout de quelques mois.

Disques dur certifiés obligatoires en avril

On rembobine en avril de cette année. Sans crier gare, Synology lâche une bombe : les NAS de la gamme Plus à partir de x25 nécessitent des disques durs signés Synology (des HDD rebadgés) ou certifiés par ses soins pour une nouvelle installation. Être sur la liste de compatibilité n’est plus suffisant. Seule exception : la migration d’un ancien système, mais avec des messages un peu anxiogènes quand même.

Vous utilisez un HDD Western Digital Red de 4 To (un disque dur spécialement pensé pour les NAS) ? Le NAS vous répond qu’il est impossible de créer un volume de stockage. La grogne était palpable chez les utilisateurs. Il y a encore un mois, la branche française de Synology restait cependant droite dans ses bottes : « La situation n’a pas vraiment changé. Nous sommes en discussion avec les fabricants de disques afin qu’ils puissent certifier leurs disques sur nos NAS », rapportait Cachem qui avait demandé où en était le blocage.

Les disques dur certifiés ne sont plus obligatoires en octobre…

Signe d’une bonne communication entre les équipes et d’une décision murement réfléchie, Synology vient de faire volte-face avec la mise en ligne du DSM 7.3 : « les modèles DiskStation Plus, Value et J Series de l’année 2025 exécutant DSM 7.3 prendront en charge l’installation et la création de groupes de stockage avec des disques tiers », affirme le fabricant dans un communiqué reçu par e-mail.

Synology laisse néanmoins planer le doute sur le retour d’une telle restriction, puisque cet assouplissement se fait « en attendant ». En attendant quoi ? Que les fabricants de disques puissent « élargir la gamme de supports de stockage certifiés », sans plus de précision.

Il reste néanmoins une limitation pour la série Plus des NAS x25 : une « nouvelle installation et création de groupe de stockages » ainsi que la création d’un cache nécessitent des SSD M.2 présents sur la liste de compatibilité.

… sauf sur les séries FS, HD, SA, UC, XS+, XS, DP, RS Plus et DVA/NVR

Avec les séries FS, HD, SA, UC, XS+, XS, DP, RS Plus et DVA/NVR c’est toujours le bazar. Si la migration est possible, une nouvelle installation et la création de groupe de stockages nécessitent des HDD ou SSD sur la liste de compatibilité… sauf pour les RS Plus et DVA/NVR avec des SSD de 2,5 pouces ; avec des HDD seule la migration est possible, allez comprendre !

Une FAQ avec pas moins de quatre tableaux en fonction des gammes résume la situation actuelle. Le fabricant tente bien une explication pour les RS Plus et DVA/NVR, sans pour autant dissiper le brouillard : « Pour les HDD, la compatibilité est limitée à certains modèles afin de garantir une fiabilité et des performances optimales. En revanche, aucune limitation de ce type n’est appliquée aux SSD SATA 2,5″, offrant ainsi aux utilisateurs la flexibilité de choisir des options tierces, avec une transparence assurée par des messages d’avertissement ».

Les autres nouveautés du DSM 7.3

Et sinon, quoi de neuf dans DSM 7.3 ? Un renforcement de la sécurité selon le fabricant : « Au cours des 12 derniers mois, DSM a reçu plus de 50 mises à jour de sécurité proactives. Dans DSM 7.3, la sécurité est encore renforcée grâce à l’adoption d’indicateurs de risque reconnus par l’industrie, notamment KEV, EPSS et LEV, pour une meilleure priorisation et protection contre les menaces ».

Sur la suite collaborative, « Synology Drive introduit des étiquettes partagées, des demandes de fichiers simplifiées et un verrouillage de fichiers amélioré pour faciliter la collaboration en équipe. Parallèlement, MailPlus renforce encore la sécurité avec la modération des e-mails et ajoute le partage de domaine pour unifier les identités à travers des infrastructures distribuées ».

Cet été, Synology a lancé officiellement son AI Console, « un outil de gestion qui permet aux administrateurs d’intégrer des IA tierces » dans les NAS Synology. Depuis, 430 000 systèmes l’ont adoptée et une nouvelle fonctionnalité fait son apparition afin de protéger les données des utilisateurs : « le masquage et le filtrage personnalisés des données, permettant aux utilisateurs de protéger localement les informations sensibles avant de les transmettre à des fournisseurs d’IA tiers ».

Parmi les autres nouveautés, signalons une option pour reporter les mises à jour automatiques importantes jusqu’à 28 jours, la prise en charge native d’exFAT pour les périphériques externes, des correctifs de sécurité, etc. Les notes de version détaillées se trouvent par ici.

Pas de retour des codecs en local sur le NAS

Avec la version 7.2.2 du DSM, Synology avait apporté des changements sur la partie vidéo, dont la suppression pure et simple de la Video Station. Un « changement stratégique » a été mis en avant : le traitement vidéo des médias (codecs HEVC, AVC et VC-1, HEIC pour les photos) ne se fait plus sur le NAS, mais sur les terminaux mobiles, officiellement « pour réduire l’utilisation inutile des ressources du serveur ». Cela permet aussi au fabricant de ne pas payer les licences nécessaires pour les codecs. Il n’y a visiblement pas de petites économies.

Dans DSM 7.3, Synology persiste et signe. « Si le terminal ne prend pas en charge les codecs requis, l’utilisation des fichiers multimédias peut être limitée », prévient le constructeur. Seule exception indiquée dans la FAQ : « Surveillance Station sur DSM continuera à prendre en charge le traitement côté serveur des flux AVC ».

Comme l’explique MacG, Synology va plus loin avec les NAS DS225+ et DS425+ (qui n’ont de x25 que le nom puisque la plateforme matérielle date de 2019) en désactivant le transcodage vidéo matériel.

Entre la girouette sur les disques durs certifiés sans réelles explications, la fin du transcodage et de la Video Station ainsi que les « nouveaux » NAS x25 avec un processeur de 2019/2020, on a bien du mal à suivre la logique du constructeur. Le fabricant voudrait laisser tomber le grand public et se mettre à dos une bonne partie de sa communauté qu’il ne s’y prendrait pas mieux.

Dernière version du DSM pour des NAS x16, x17, X18 et x19

DSM 7.3 nécessitera de redémarrer son NAS après installation et, comme toujours, il sera impossible de faire machine arrière. Pour télécharger le DSM 7.3, c‘est par ici ou directement depuis l’interface d’administration.

DSM 7.3 est aussi la dernière version pour un grand nombre de NAS :

  • FS Series: FS3017, FS2017, FS1018
  • XS Series: DS3018xs, DS3617xs, DS3617xsII, RS18016xs+, RS18017xs+, RS3617xs, RS3617RPxs, RS3617xs+, RS3618xs, RS4017xs+, RS819, RS217
  • Plus : DS216+, DS216+II, DS716+, DS716+II, DS916+, DS718+, DS918+, DS1019+, DS218+, DS1517+, DS1817+, DS1618+, DS1819+, DS2419+, DS2419+II, RS2416+, RS2416RP+, RS2418+, RS2418RP+, RS2818RP+, RS818+, RS818RP+, RS1219+
  • Value : DS116, DS216, DS216play, DS416, DS416play, RS816, DS118, DS218, DS218play, DS418, DS418play, DS1517, DS1817
  • J : DS216j, DS416j, DS416slim, DS419slim, DS418j, DS218j, DS119j
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☕️ Firefox va enfin proposer des profils utilisateurs à tout le monde

C’est une fonction basique et indispensable quand on veut séparer la partie personnelle et professionnelle sur son ordinateur ou isoler les membres d’une famille sur une machine partagée. Chacun peut avoir son profil, avec ses comptes, ses cookies, son historique, etc.

Firefox depuis au moins la version 60 en 2018 propose des profils, mais ils étaient cachés et il fallait se rendre dans « about:profiles » pour y accéder. En avril, avec Firefox 138 une vraie gestion des profils utilisateurs est arrivée, avec des options de personnalisation.

Mozilla précisait que le déploiement était progressif et que cette fonctionnalité pouvait « ne pas être disponible chez tout le monde ». Dans les faits, c’est encore le cas pour certains, notamment sur plusieurs de nos machines. L’astuce de changer le paramètre « browser.profiles.enabled » sur « true » dans « about:config » fonctionne toujours.

Mais Mozilla semble enfin décidée à proposer directement cette fonctionnalité à tout le monde, le déploiement se fera à partir du 14 octobre. La fondation précise avoir travaillé avec des personnes souffrant de handicaps afin de rendre les profils « agréables à utiliser pour tout le monde ».

On regrette une fois encore que les profils ne puissent pas être protégés par un mot de passe, par exemple, pour qu’un enfant ne puisse pas accéder à celui de ses parents. C’est aussi le cas sur les autres navigateurs, mais c’est dommage.

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