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Souveraineté numérique : la Cour des comptes étrille le manque de cohésion en France

Pas bien glorieux
Souveraineté numérique : la Cour des comptes étrille le manque de cohésion en France

La Cour des comptes vient de publier un rapport sur la souveraineté numérique. Dressant un tableau relativement sombre de la situation française, elle pointe les dangers de la dépendance actuelle et dresse une liste de recommandations.

Alors que l’on assiste à un nombre croissant de projets de migration vers des logiciels libres en Europe et que même la Cour pénale internationale va se débarrasser en grande partie de Microsoft, la Cour des comptes publie un rapport sur la souveraineté numérique. Sa définition en est claire : l’État doit maitriser les technologies qui lui permettent de rester autonome en toute circonstance, ce qui comprend le matériel, le logiciel et les données.

Cette définition implique ainsi de ne pas se faire dicter des choix technologiques structurants par un tiers et que soient protégées les données d’une sensibilité particulière des systèmes d’information de l’État. Dans ce domaine, la Cour note que la France a des « ambitions », mais elles sont jugées « encore insatisfaites », avec un décalage important entre la volonté affichée et la pratique.

Synthèse douloureuse

Le rapport de la Cour des comptes dresse un bilan de nombreux sujets ayant un lien avec la souveraineté. D’abord, celle-ci est directement confrontée à la position des États-Unis et d’autres puissances.

La Cour rappelle ainsi que la portée extraterritoriale de certaines lois étrangères est une grosse épine dans le pied de la souveraineté. Trois textes américains sont mis en avant, sans surprise : la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act qui autorise la collecte de données sur des personnes ou entités non américaines à l’étranger à des fins de sécurité nationale, l’Executive Order 12333 qui définit les objectifs des agences de renseignement et permet notamment la collecte de masse, et le Cloud Act de 2018 qui autorise la justice à délivrer des mandats pour récupérer des données dans les clouds des entreprises américaines, dans le cadre d’enquêtes.

Selon le rapport, le risque réel est difficile à évaluer. Les procédures américaines, dans le cadre de ces trois textes, sont décrites comme « très opaques » : « Les seuls chiffres disponibles, ceux de la FISC au titre du Fisa, montrent un nombre de rejets très faible des demandes émises par les agences fédérales de renseignement ». Même chose pour le Cloud Act : « Les dernières publications en la matière (2024) de quatre grandes entreprises américaines, en l’occurrence Microsoft, Google, AWS et Salesforce, restent vagues ».

Synthèse problématique également pour les « décisions d’adéquation » européennes, à savoir le Safe Harbour de 2000, le Privacy Shield de 2016 et finalement le Data Privacy Framework de 2023. Les deux premiers sont tombés sous les coups de Maximilien Schrems de l’ONG noyb. Ces accords sont cruciaux : ils établissent une adéquation entre le niveau de protection des données personnelles entre l’Union européenne et les États-Unis. Le Data Privacy Framework est lui aussi la cible d’attaques. En France, le député Philippe Latombe a déjà tenté de le faire tomber, la CJUE ayant rejeté son recours début septembre.

Loi SREN trop timide, isolement de la France sur EUCS

La Cour des comptes continue de renverser les quilles en listant tout ce qui cloche, dont une loi SREN jugée trop « prudente sur les enjeux de souveraineté ». Le décret d’application n’a été envoyé qu’en début d’année à la Commission européenne et limite les cas où le référentiel SecNumCloud serait utilisé aux seules données sensibles, dont la violation serait « susceptible d’engendrer une atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à la santé ou à la vie des personnes ou à la protection de la propriété intellectuelle ».

Le rapport illustre dans son point 1.2.2 le lien complexe entre la France et la Commission européenne sur ce sujet. La qualification SecNumCloud serait ainsi souhaitable pour de nombreux services de l’État, mais elle n’est pas reconnue au niveau européen. Elle serait donc « susceptible d’écarter d’appels d’offres publics des entreprises basées dans d’autres États membres ». La position française n’a pas été suivie à ce jour, « comme en témoignent les discussions en cours autour du schéma de certification EUCS ». La Cour des comptes les décrit comme « en cours », mais elles semblent au point mort, la France et l’Allemagne ayant des positions diamétralement opposées.

Pourquoi mettre en avant SecNumCloud ? Car il aurait constitué le socle du niveau High+ dans EUCS. Il aurait été alors possible, pour les entreprises, agences étatiques et autres administrations de lancer des appels d’offres dans ce niveau. Or, SecNumCloud, dans sa version 3.2, impose la sélection de services n’étant soumis à aucun cadre juridique extraterritorial. Ce qui aurait court-circuité automatiquement tous les clouds américains.

Nombreuses limitations dans les actions françaises

Le rapport dresse un constat sombre de l’état de souveraineté en France, très loin d’être atteint. C’est particulièrement vrai sur le matériel, très peu d’industries étant présentes en Europe de manière générale. La production de semi-conducteurs se fait ainsi principalement en Asie et aux États-Unis. Même chose pour les ordinateurs, les équipements réseau, les smartphones et de nombreux composants électroniques.

Mais c’est bien dans le logiciel que les problèmes de souveraineté s’illustrent le plus clairement. La Cour des comptes note que différentes approches se heurtent, sans vraiment de cohérence. Certaines administrations et entités préfèrent ainsi développer en interne les applications dont elles ont besoin, avec des problèmes de respect des budgets alloués et de délais de réalisation. D’autres préfèrent recourir à des logiciels du marché, avec l’avantage des fonctions déjà éprouvées et de la rapidité de déploiement, mais avec un contrôle moindre sur la souveraineté.

Le risque de revirement des politiques techniques et commerciales est prégnant et est illustré, selon le rapport, par le cas Microsoft : quand l’entreprise a annoncé déporter de nombreuses applications vers le cloud, la Dinum a demandé aux ministères de ne pas souscrire à ces offres. Même au sein d’une même entité, le manque de coordination est criant, pointe la Cour. Dans l’Éducation nationale par exemple, les produits Microsoft sont très nombreux, quand des académies préfèrent migrer vers du logiciel libre.

En dépit de certains points positifs mis en avant, notamment le réseau interministériel de l’État (RIE) qui garantit la résilience des communications gouvernementales même en cas de défaillances majeures d’internet, les autres initiatives sont sujettes à critiques. C’est le cas de FranceConnect, pensé pour se prémunir contre les services d’authentification des grandes sociétés américaines. Mais s’il est aujourd’hui largement utilisé, il était assorti de problèmes de sécurité que la Dinum a pris tardivement en compte, selon la Cour, dont la dépendance aux prestataires et les risques liés aux sous-traitants.

La Cour pointe en outre les limites de la doctrine « Cloud au centre », ralentie par certains impératifs du marché unique européen (comme dans le cas de SecNumCloud), ou encore le succès limité des clouds interministériels. Pour ces derniers, elle cite Nubo (ministère des Finances) et Pi (ministère de l’Intérieur), mis à disposition des autres administrations. Cependant, à cause d’un manque de services (disponibilité, expérience utilisateur et même manque d’IA) et d’une tarification jugée « inadaptée », ces deux clouds sont « sous-utilisés ».

Et, bien sûr, le rapport de la Cour des comptes illustre les problématiques par les exemples complexes du Health Data Hub et de Virtuo. Le premier illustre toute la difficulté des questions liées à la souveraineté en ayant choisi Microsoft pour héberger des données de santé, par définition sensibles. Le second est le système d’information des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, dont l’appel d’offres a finalement été remporté par une société américaine. Dans les deux cas, la qualification SecNumCloud est impossible.

Vision stratégique et recommandations

Dans une conclusion intéressante, le rapport met en garde les administrations contre une recherche trop prononcée de performances. La recherche du « plus haut niveau technologique » peut entrainer aussi bien une mise en cause de la souveraineté des données qu’une dépendance de l’administration à la politique commerciale d’un acteur dominant. En clair, les offres des multinationales américaines à l’heure de l’IA.

Face à la question du coût de la souveraineté, l’investissement de l’État est considéré comme « limité » jusqu’ici, avec un marché de l’hébergement souverain « non stabilisé ». 

La Cour formule donc cinq recommandations : le déploiement d’outils bureautiques souverains, l’élaboration d’une stratégie de souveraineté chiffrée (au sens financier du terme), la convergence des clouds interministériels, une cartographie complète des données sensibles et la souveraineté de l’hébergement des données de santé, en alignant la certification HDS (Hébergeur de données de santé) sur les exigences de la qualification SecNumCloud.

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Souveraineté numérique : la Cour des comptes étrille le manque de cohésion en France

Pas bien glorieux
Souveraineté numérique : la Cour des comptes étrille le manque de cohésion en France

La Cour des comptes vient de publier un rapport sur la souveraineté numérique. Dressant un tableau relativement sombre de la situation française, elle pointe les dangers de la dépendance actuelle et dresse une liste de recommandations.

Alors que l’on assiste à un nombre croissant de projets de migration vers des logiciels libres en Europe et que même la Cour pénale internationale va se débarrasser en grande partie de Microsoft, la Cour des comptes publie un rapport sur la souveraineté numérique. Sa définition en est claire : l’État doit maitriser les technologies qui lui permettent de rester autonome en toute circonstance, ce qui comprend le matériel, le logiciel et les données.

Cette définition implique ainsi de ne pas se faire dicter des choix technologiques structurants par un tiers et que soient protégées les données d’une sensibilité particulière des systèmes d’information de l’État. Dans ce domaine, la Cour note que la France a des « ambitions », mais elles sont jugées « encore insatisfaites », avec un décalage important entre la volonté affichée et la pratique.

Synthèse douloureuse

Le rapport de la Cour des comptes dresse un bilan de nombreux sujets ayant un lien avec la souveraineté. D’abord, celle-ci est directement confrontée à la position des États-Unis et d’autres puissances.

La Cour rappelle ainsi que la portée extraterritoriale de certaines lois étrangères est une grosse épine dans le pied de la souveraineté. Trois textes américains sont mis en avant, sans surprise : la section 702 du Foreign Intelligence Surveillance Act qui autorise la collecte de données sur des personnes ou entités non américaines à l’étranger à des fins de sécurité nationale, l’Executive Order 12333 qui définit les objectifs des agences de renseignement et permet notamment la collecte de masse, et le Cloud Act de 2018 qui autorise la justice à délivrer des mandats pour récupérer des données dans les clouds des entreprises américaines, dans le cadre d’enquêtes.

Selon le rapport, le risque réel est difficile à évaluer. Les procédures américaines, dans le cadre de ces trois textes, sont décrites comme « très opaques » : « Les seuls chiffres disponibles, ceux de la FISC au titre du Fisa, montrent un nombre de rejets très faible des demandes émises par les agences fédérales de renseignement ». Même chose pour le Cloud Act : « Les dernières publications en la matière (2024) de quatre grandes entreprises américaines, en l’occurrence Microsoft, Google, AWS et Salesforce, restent vagues ».

Synthèse problématique également pour les « décisions d’adéquation » européennes, à savoir le Safe Harbour de 2000, le Privacy Shield de 2016 et finalement le Data Privacy Framework de 2023. Les deux premiers sont tombés sous les coups de Maximilien Schrems de l’ONG noyb. Ces accords sont cruciaux : ils établissent une adéquation entre le niveau de protection des données personnelles entre l’Union européenne et les États-Unis. Le Data Privacy Framework est lui aussi la cible d’attaques. En France, le député Philippe Latombe a déjà tenté de le faire tomber, la CJUE ayant rejeté son recours début septembre.

Loi SREN trop timide, isolement de la France sur EUCS

La Cour des comptes continue de renverser les quilles en listant tout ce qui cloche, dont une loi SREN jugée trop « prudente sur les enjeux de souveraineté ». Le décret d’application n’a été envoyé qu’en début d’année à la Commission européenne et limite les cas où le référentiel SecNumCloud serait utilisé aux seules données sensibles, dont la violation serait « susceptible d’engendrer une atteinte à l’ordre public, à la sécurité publique, à la santé ou à la vie des personnes ou à la protection de la propriété intellectuelle ».

Le rapport illustre dans son point 1.2.2 le lien complexe entre la France et la Commission européenne sur ce sujet. La qualification SecNumCloud serait ainsi souhaitable pour de nombreux services de l’État, mais elle n’est pas reconnue au niveau européen. Elle serait donc « susceptible d’écarter d’appels d’offres publics des entreprises basées dans d’autres États membres ». La position française n’a pas été suivie à ce jour, « comme en témoignent les discussions en cours autour du schéma de certification EUCS ». La Cour des comptes les décrit comme « en cours », mais elles semblent au point mort, la France et l’Allemagne ayant des positions diamétralement opposées.

Pourquoi mettre en avant SecNumCloud ? Car il aurait constitué le socle du niveau High+ dans EUCS. Il aurait été alors possible, pour les entreprises, agences étatiques et autres administrations de lancer des appels d’offres dans ce niveau. Or, SecNumCloud, dans sa version 3.2, impose la sélection de services n’étant soumis à aucun cadre juridique extraterritorial. Ce qui aurait court-circuité automatiquement tous les clouds américains.

Nombreuses limitations dans les actions françaises

Le rapport dresse un constat sombre de l’état de souveraineté en France, très loin d’être atteint. C’est particulièrement vrai sur le matériel, très peu d’industries étant présentes en Europe de manière générale. La production de semi-conducteurs se fait ainsi principalement en Asie et aux États-Unis. Même chose pour les ordinateurs, les équipements réseau, les smartphones et de nombreux composants électroniques.

Mais c’est bien dans le logiciel que les problèmes de souveraineté s’illustrent le plus clairement. La Cour des comptes note que différentes approches se heurtent, sans vraiment de cohérence. Certaines administrations et entités préfèrent ainsi développer en interne les applications dont elles ont besoin, avec des problèmes de respect des budgets alloués et de délais de réalisation. D’autres préfèrent recourir à des logiciels du marché, avec l’avantage des fonctions déjà éprouvées et de la rapidité de déploiement, mais avec un contrôle moindre sur la souveraineté.

Le risque de revirement des politiques techniques et commerciales est prégnant et est illustré, selon le rapport, par le cas Microsoft : quand l’entreprise a annoncé déporter de nombreuses applications vers le cloud, la Dinum a demandé aux ministères de ne pas souscrire à ces offres. Même au sein d’une même entité, le manque de coordination est criant, pointe la Cour. Dans l’Éducation nationale par exemple, les produits Microsoft sont très nombreux, quand des académies préfèrent migrer vers du logiciel libre.

En dépit de certains points positifs mis en avant, notamment le réseau interministériel de l’État (RIE) qui garantit la résilience des communications gouvernementales même en cas de défaillances majeures d’internet, les autres initiatives sont sujettes à critiques. C’est le cas de FranceConnect, pensé pour se prémunir contre les services d’authentification des grandes sociétés américaines. Mais s’il est aujourd’hui largement utilisé, il était assorti de problèmes de sécurité que la Dinum a pris tardivement en compte, selon la Cour, dont la dépendance aux prestataires et les risques liés aux sous-traitants.

La Cour pointe en outre les limites de la doctrine « Cloud au centre », ralentie par certains impératifs du marché unique européen (comme dans le cas de SecNumCloud), ou encore le succès limité des clouds interministériels. Pour ces derniers, elle cite Nubo (ministère des Finances) et Pi (ministère de l’Intérieur), mis à disposition des autres administrations. Cependant, à cause d’un manque de services (disponibilité, expérience utilisateur et même manque d’IA) et d’une tarification jugée « inadaptée », ces deux clouds sont « sous-utilisés ».

Et, bien sûr, le rapport de la Cour des comptes illustre les problématiques par les exemples complexes du Health Data Hub et de Virtuo. Le premier illustre toute la difficulté des questions liées à la souveraineté en ayant choisi Microsoft pour héberger des données de santé, par définition sensibles. Le second est le système d’information des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, dont l’appel d’offres a finalement été remporté par une société américaine. Dans les deux cas, la qualification SecNumCloud est impossible.

Vision stratégique et recommandations

Dans une conclusion intéressante, le rapport met en garde les administrations contre une recherche trop prononcée de performances. La recherche du « plus haut niveau technologique » peut entrainer aussi bien une mise en cause de la souveraineté des données qu’une dépendance de l’administration à la politique commerciale d’un acteur dominant. En clair, les offres des multinationales américaines à l’heure de l’IA.

Face à la question du coût de la souveraineté, l’investissement de l’État est considéré comme « limité » jusqu’ici, avec un marché de l’hébergement souverain « non stabilisé ». 

La Cour formule donc cinq recommandations : le déploiement d’outils bureautiques souverains, l’élaboration d’une stratégie de souveraineté chiffrée (au sens financier du terme), la convergence des clouds interministériels, une cartographie complète des données sensibles et la souveraineté de l’hébergement des données de santé, en alignant la certification HDS (Hébergeur de données de santé) sur les exigences de la qualification SecNumCloud.

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☕️ Création, retouches : la suite Affinity est désormais gratuite, sauf pour l’IA

La suite Affinity s’est fait un nom au cours des dernières années comme une alternative crédible aux outils d’Adobe. Le positionnement tarifaire était également très différent, avec des applications coutant chacune 60 euros environ, en achat définitif. Son éditeur, Canva, vient de lancer une nouvelle version, avec plusieurs changements majeurs à bord.

D’abord, la suite est désormais gratuite, mais réclame un compte Canva pour être téléchargée. Les fonctions dopées à l’IA comme la génération d’images, le nettoyage de photos ou encore la copie instantanée sont en revanche payantes, réservées aux personnes disposant d’un compte Canva premium, via Canva AI Studio (à partir de 110 euros par an). La formule comprend également 100 Go de stockage dans le cloud de l’entreprise.

Ensuite, les trois applications ont été fusionnées en une seule, appelée Affinity Professional et disponible pour Windows, macOS et prochainement sur iPad. La même application sert donc à la fois pour la retouche photo, l’illustration vectorielle et la mise en page. Le tout fonctionne sur un nouveau type de fichier décrit comme « universel » pour gérer l’ensemble des fonctions des trois applications réunies. Les anciennes, bien que retirées du site de Canva, continueront de fonctionner jusqu’à ce que l’éditeur en décide autrement.

« Que vous éditiez un portrait, construisiez une identité de marque ou conceviez une publication, le tout nouvel Affinity vous permet de garder le rythme, en combinant puissance, précision et vitesse dans un seul environnement de qualité studio », vante Canva dans son annonce. L’entreprise met également en avant la personnalisation de l’interface, les performances et la familiarité des contrôles pour les personnes qui se servaient des anciennes applications.

« Affinity est maintenant entièrement gratuit, pour toujours. L’expérience Affinity complète, de qualité professionnelle, accessible à tous », promet l’éditeur, qui assure aussi que les documents créés par la suite ne seront pas utilisés pour entrainer l’IA.

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☕️ Création, retouches : la suite Affinity est désormais gratuite, sauf pour l’IA

La suite Affinity s’est fait un nom au cours des dernières années comme une alternative crédible aux outils d’Adobe. Le positionnement tarifaire était également très différent, avec des applications coutant chacune 60 euros environ, en achat définitif. Son éditeur, Canva, vient de lancer une nouvelle version, avec plusieurs changements majeurs à bord.

D’abord, la suite est désormais gratuite, mais réclame un compte Canva pour être téléchargée. Les fonctions dopées à l’IA comme la génération d’images, le nettoyage de photos ou encore la copie instantanée sont en revanche payantes, réservées aux personnes disposant d’un compte Canva premium, via Canva AI Studio (à partir de 110 euros par an). La formule comprend également 100 Go de stockage dans le cloud de l’entreprise.

Ensuite, les trois applications ont été fusionnées en une seule, appelée Affinity Professional et disponible pour Windows, macOS et prochainement sur iPad. La même application sert donc à la fois pour la retouche photo, l’illustration vectorielle et la mise en page. Le tout fonctionne sur un nouveau type de fichier décrit comme « universel » pour gérer l’ensemble des fonctions des trois applications réunies. Les anciennes, bien que retirées du site de Canva, continueront de fonctionner jusqu’à ce que l’éditeur en décide autrement.

« Que vous éditiez un portrait, construisiez une identité de marque ou conceviez une publication, le tout nouvel Affinity vous permet de garder le rythme, en combinant puissance, précision et vitesse dans un seul environnement de qualité studio », vante Canva dans son annonce. L’entreprise met également en avant la personnalisation de l’interface, les performances et la familiarité des contrôles pour les personnes qui se servaient des anciennes applications.

« Affinity est maintenant entièrement gratuit, pour toujours. L’expérience Affinity complète, de qualité professionnelle, accessible à tous », promet l’éditeur, qui assure aussi que les documents créés par la suite ne seront pas utilisés pour entrainer l’IA.

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La Cour pénale internationale va abandonner Office au profit d’openDesk

Fart of the deal
La Cour pénale internationale va abandonner Office au profit d’openDesk

Après plusieurs sanctions imposées par les États-Unis, la Cour pénale internationale s’apprêterait à signer un contrat avec la société allemande Zendis en vue d’un déploiement de la solution openDesk, pour remplacer la suite Office de Microsoft.

L’information a été révélée par le média allemand Handelsblatt. Osvaldo Zavala Giler, greffier de la CPI et responsable de l’informatique, a confirmé à demi-mot l’information : « Compte tenu des circonstances, nous devons réduire les dépendances et renforcer l’autonomie technologique de la Cour. »

Portée symbolique

Les travaux envisagés ne marqueraient pas par leur ampleur : avec 1 800 postes, la Cour pénale internationale ne détient pas une vaste infrastructure. En revanche, comme relevé par Handelsblatt, la portée symbolique du changement n’échappera à personne, les questions sur la souveraineté s’intensifiant, particulièrement en Europe.

Les « circonstances » évoquées par Osvaldo Zavala Giler sont en effet les fortes tensions avec les États-Unis depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le président américain avait ainsi annoncé des sanctions en février dernier contre la CPI pour avoir lancé des enquêtes contre Israël pour crimes de guerre.

En mai, on apprenait que le compte e-mail de Karim Khan, procureur de la CPI, avait été supprimé par Microsoft. Interrogée devant le Sénat américain le mois suivant, l’entreprise avait nié.

En aout, c’était au tour de Nicolas Guillou, juge français à la Cour pénale internationale, et de plusieurs autres magistrats de faire les frais de ces sanctions, avec une coupure de tous les services numériques par Microsoft. Le juge avait indiqué que ce type de sanction touchait habituellement « des membres d’Al Qaïda, de Daech, de groupes mafieux, des dirigeants de régimes dictatoriaux ».

Nécessaire mais pas suffisant

Sur la migration vers openDesk, Microsoft s’est montrée laconique : « Nous apprécions notre relation client avec la Cour pénale internationale et pensons que rien n’affectera notre capacité à poursuivre notre collaboration à l’avenir ». Zendis, de son côté, n’a pas répondu aux sollicitations d’Handelsblatt.

Mais même si cette transition se fait, il faudra au minimum plusieurs mois pour aboutir à un changement effectif. De plus, comme souligné par Handelsblatt, le remplacement d’Office n’est qu’une partie du problème. Si les sanctions des États-Unis s’intensifient, toutes les entreprises américaines pourraient se voir interdire la moindre relation commerciale avec la CPI, tout comme les forces de l’ordre pourraient cesser tout envoi d’informations. Le fonctionnement de la Cour en serait largement affecté.

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La Cour pénale internationale va abandonner Office au profit d’openDesk

Fart of the deal
La Cour pénale internationale va abandonner Office au profit d’openDesk

Après plusieurs sanctions imposées par les États-Unis, la Cour pénale internationale s’apprêterait à signer un contrat avec la société allemande Zendis en vue d’un déploiement de la solution openDesk, pour remplacer la suite Office de Microsoft.

L’information a été révélée par le média allemand Handelsblatt. Osvaldo Zavala Giler, greffier de la CPI et responsable de l’informatique, a confirmé à demi-mot l’information : « Compte tenu des circonstances, nous devons réduire les dépendances et renforcer l’autonomie technologique de la Cour. »

Portée symbolique

Les travaux envisagés ne marqueraient pas par leur ampleur : avec 1 800 postes, la Cour pénale internationale ne détient pas une vaste infrastructure. En revanche, comme relevé par Handelsblatt, la portée symbolique du changement n’échappera à personne, les questions sur la souveraineté s’intensifiant, particulièrement en Europe.

Les « circonstances » évoquées par Osvaldo Zavala Giler sont en effet les fortes tensions avec les États-Unis depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le président américain avait ainsi annoncé des sanctions en février dernier contre la CPI pour avoir lancé des enquêtes contre Israël pour crimes de guerre.

En mai, on apprenait que le compte e-mail de Karim Khan, procureur de la CPI, avait été supprimé par Microsoft. Interrogée devant le Sénat américain le mois suivant, l’entreprise avait nié.

En aout, c’était au tour de Nicolas Guillou, juge français à la Cour pénale internationale, et de plusieurs autres magistrats de faire les frais de ces sanctions, avec une coupure de tous les services numériques par Microsoft. Le juge avait indiqué que ce type de sanction touchait habituellement « des membres d’Al Qaïda, de Daech, de groupes mafieux, des dirigeants de régimes dictatoriaux ».

Nécessaire mais pas suffisant

Sur la migration vers openDesk, Microsoft s’est montrée laconique : « Nous apprécions notre relation client avec la Cour pénale internationale et pensons que rien n’affectera notre capacité à poursuivre notre collaboration à l’avenir ». Zendis, de son côté, n’a pas répondu aux sollicitations d’Handelsblatt.

Mais même si cette transition se fait, il faudra au minimum plusieurs mois pour aboutir à un changement effectif. De plus, comme souligné par Handelsblatt, le remplacement d’Office n’est qu’une partie du problème. Si les sanctions des États-Unis s’intensifient, toutes les entreprises américaines pourraient se voir interdire la moindre relation commerciale avec la CPI, tout comme les forces de l’ordre pourraient cesser tout envoi d’informations. Le fonctionnement de la Cour en serait largement affecté.

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☕️ WhatsApp va autoriser le chiffrement des sauvegardes par la clé d’accès

L’application de messagerie propose de chiffrer les sauvegardes de bout en bout depuis 2021. Dans les paramètres, il faut se rendre dans « Discussions » puis dans « Sauvegarde des discussions ». De là, on peut cliquer sur « Sauvegarde chiffrée de bout en bout » et suivre la procédure.

WhatsApp laisse deux moyens d’activer ce type de sauvegarde : la création d’un mot de passe ou l’utilisation d’une clé de chiffrement de 64 caractères. Mais si l’on oublie le premier et/ou que l’on oublie la seconde, les données sont définitivement perdues. Rien de neuf dans ce domaine, c’est une conséquence inévitable du chiffrement de bout en bout. Le danger de perte en cas d’oubli est réel et se retrouve dans des produits courants comme les gestionnaires de mots de passe, dont l’accès est toujours protégé par un mot de passe maître.

WhatsApp

Dans un billet, WhatsApp annonce cependant qu’elle va déployer dans les semaines et mois à venir une troisième voie : l’utilisation de la clé d’accès. Il faudra simplement que celle-ci ait déjà été définie, pour protéger par exemple la connexion lors de l’accès web. Dans ce cas, la même clé pourra être utilisée pour chiffrer les sauvegardes de bout en bout.

Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, les clés d’accès ne manquent pas d’avantages. Elles peuvent notamment être sauvegardées dans les gestionnaires de mots de passe et être réutilisées, toujours avec l’appui d’une preuve biométrique ou du code de déverrouillage de l’appareil.

« Vous n’aurez plus besoin d’avoir à retenir un mot de passe ou une clé de chiffrement à 64 chiffres. Les clés d’accès vous permettront de chiffrer les sauvegardes de vos discussions à l’aide de votre empreinte digitale, de la reconnaissance faciale ou du code de verrouillage d’écran. Appliquez le même niveau de sécurité à vos sauvegardes de discussions qu’à vos discussions et appels sur WhatsApp en les protégeant désormais d’un simple geste ou regard. Vos sauvegardes resteront ainsi sécurisées, accessibles et privées », indique ainsi WhatsApp.

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☕️ WhatsApp va autoriser le chiffrement des sauvegardes par la clé d’accès

L’application de messagerie propose de chiffrer les sauvegardes de bout en bout depuis 2021. Dans les paramètres, il faut se rendre dans « Discussions » puis dans « Sauvegarde des discussions ». De là, on peut cliquer sur « Sauvegarde chiffrée de bout en bout » et suivre la procédure.

WhatsApp laisse deux moyens d’activer ce type de sauvegarde : la création d’un mot de passe ou l’utilisation d’une clé de chiffrement de 64 caractères. Mais si l’on oublie le premier et/ou que l’on oublie la seconde, les données sont définitivement perdues. Rien de neuf dans ce domaine, c’est une conséquence inévitable du chiffrement de bout en bout. Le danger de perte en cas d’oubli est réel et se retrouve dans des produits courants comme les gestionnaires de mots de passe, dont l’accès est toujours protégé par un mot de passe maître.

WhatsApp

Dans un billet, WhatsApp annonce cependant qu’elle va déployer dans les semaines et mois à venir une troisième voie : l’utilisation de la clé d’accès. Il faudra simplement que celle-ci ait déjà été définie, pour protéger par exemple la connexion lors de l’accès web. Dans ce cas, la même clé pourra être utilisée pour chiffrer les sauvegardes de bout en bout.

Comme nous l’avons indiqué à plusieurs reprises, les clés d’accès ne manquent pas d’avantages. Elles peuvent notamment être sauvegardées dans les gestionnaires de mots de passe et être réutilisées, toujours avec l’appui d’une preuve biométrique ou du code de déverrouillage de l’appareil.

« Vous n’aurez plus besoin d’avoir à retenir un mot de passe ou une clé de chiffrement à 64 chiffres. Les clés d’accès vous permettront de chiffrer les sauvegardes de vos discussions à l’aide de votre empreinte digitale, de la reconnaissance faciale ou du code de verrouillage d’écran. Appliquez le même niveau de sécurité à vos sauvegardes de discussions qu’à vos discussions et appels sur WhatsApp en les protégeant désormais d’un simple geste ou regard. Vos sauvegardes resteront ainsi sécurisées, accessibles et privées », indique ainsi WhatsApp.

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☕️ Microsoft simplifie enfin les noms des mises à jour dans Windows Update

Les mises à jour proposées dans Windows Update ont souvent des noms ésotériques pour les profanes. Microsoft a donc décidé de donner un coup de balai, avec un changement bienvenu et qui s’est fait attendre.

Par exemple, la dernière mise à jour mensuelle de sécurité pour Windows 11 se nomme :

  • 2025 - 10 Mise à jour cumulative pour Windows 11, version 25H2 pour les systèmes x64 (KB5066835) (26200.6901)

Cette nomenclature communique de nombreuses informations : le mois et l’année concernés, le type de mise à jour, le système et sa version majeure, l’architecture visée, la référence de la mise à jour (Knowledge Base) ainsi que le numéro de build de Windows. Des informations peut-être utiles, mais qui donnent un nom particulièrement chargé et peu lisible, qui n’aide pas à comprendre de quoi il s’agit.

Avec la nouvelle convention de nommage, la même mise à jour devient :

  • Mise à jour de sécurité (KB5066835) (26200.6901)

Soit uniquement le type, la référence et le numéro de build. Cette simplification est étendue à tous les types de mises à jour : sécurité, qualité, .NET, pilotes, composants IA et applications prises en charge, comme Visual Studio. « Les titres améliorés s’alignent sur les attentes de l’interface utilisateur moderne et les normes d’accessibilité, ce qui favorise la sécurité et la productivité grâce à une ambiguïté réduite », indique Microsoft dans son billet.

L’éditeur ne précise pas quand ce changement sera mis en place, mais il devrait être bientôt visible aussi bien dans l’interface principale de Windows Update que dans l’historique. En revanche, les noms des mises à jour dans le catalogue général Microsoft Update ne changent pas.

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☕️ Microsoft simplifie enfin les noms des mises à jour dans Windows Update

Les mises à jour proposées dans Windows Update ont souvent des noms ésotériques pour les profanes. Microsoft a donc décidé de donner un coup de balai, avec un changement bienvenu et qui s’est fait attendre.

Par exemple, la dernière mise à jour mensuelle de sécurité pour Windows 11 se nomme :

  • 2025 - 10 Mise à jour cumulative pour Windows 11, version 25H2 pour les systèmes x64 (KB5066835) (26200.6901)

Cette nomenclature communique de nombreuses informations : le mois et l’année concernés, le type de mise à jour, le système et sa version majeure, l’architecture visée, la référence de la mise à jour (Knowledge Base) ainsi que le numéro de build de Windows. Des informations peut-être utiles, mais qui donnent un nom particulièrement chargé et peu lisible, qui n’aide pas à comprendre de quoi il s’agit.

Avec la nouvelle convention de nommage, la même mise à jour devient :

  • Mise à jour de sécurité (KB5066835) (26200.6901)

Soit uniquement le type, la référence et le numéro de build. Cette simplification est étendue à tous les types de mises à jour : sécurité, qualité, .NET, pilotes, composants IA et applications prises en charge, comme Visual Studio. « Les titres améliorés s’alignent sur les attentes de l’interface utilisateur moderne et les normes d’accessibilité, ce qui favorise la sécurité et la productivité grâce à une ambiguïté réduite », indique Microsoft dans son billet.

L’éditeur ne précise pas quand ce changement sera mis en place, mais il devrait être bientôt visible aussi bien dans l’interface principale de Windows Update que dans l’historique. En revanche, les noms des mises à jour dans le catalogue général Microsoft Update ne changent pas.

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☕️ Que-Choisir tire la sonnette d’alarme sur les chargeurs vendus par Shein et Temu

Avec ses homologues allemands, belges et danois, Que-Choisir s’est lancé dans des achats de chargeurs et autres produits sur Shein et Temu pour en analyser le respect des normes européennes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont loin du compte.

Sur les 54 chargeurs achetés (27 sur chaque plateforme), seuls 2 (un de chaque plateforme) respectaient les normes européennes. 21 ne possédaient pas certains marquages obligatoires comme le logo CE ou l’unité de tension. Surtout, 51 n’ont pas résisté aux contraintes mécaniques imposées, avec des résultats variés : broches tordues ou tournées trop facilement, boitier cassé après une chute…

Pour 4 des chargeurs, « les circuits à haute et basse tension étaient trop proches l’un de l’autre, risquant de provoquer des arcs électriques ». La température s’est envolée sur 14 chargeurs, au point de dépasser les températures maximales autorisées de 77 et 87° C. Un modèle a même atteint 102° C.

« Nos tests ont mis en évidence le fait que ces produits d’entrée de gamme étaient souvent mal conçus et fabriqués avec des matériaux de mauvaise qualité, et que beaucoup d’entre eux faisaient courir de réels risques de brûlure, de choc électrique et d’incendie à leurs utilisateurs »

Crédits : Que-Choisir

Les tests réalisés sur des jouets pour enfants et des bijoux renvoient vers le même type de résultats. Pour les premiers, Que-Choisir note, en fonction des modèles, une qualité de fabrication « catastrophique », un niveau de bruit bien trop puissant, des substances dangereuses, une ouverture trop facile du compartiment des piles, etc. Côté bijoux, la plupart de ceux achetés étaient conformes. Mais dans le cas contraire, ils représentaient de vrais dangers pour la santé. « L’un des bijoux achetés sur Shein était même composé à 87 % de cadmium, soit 8 700 fois la norme autorisée de 100 mg/kg », indique Que-Choisir.

Le magazine ajoute avoir contacté les deux plateformes pour expliquer ses trouvailles. Tous les produits ont rapidement été retirés et Shein a lancé une campagne de rappel auprès de la clientèle. « Malgré tout, des produits similaires sont toujours en ligne et rien ne dit que ceux qui ont été retirés ne réapparaîtront pas chez d’autres vendeurs », conclut Que-Choisir.

Rappelons que les deux plateformes sont dans le viseur de l’Europe et de plusieurs États membres. L’Union européenne a officiellement ouvert une enquête contre Temu en octobre 2024 et contre Shein en début d’année, tandis que la France tirait en avril un triste bilan des produits non-conformes qui inondent son marché.

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☕️ Que-Choisir tire la sonnette d’alarme sur les chargeurs vendus par Shein et Temu

Avec ses homologues allemands, belges et danois, Que-Choisir s’est lancé dans des achats de chargeurs et autres produits sur Shein et Temu pour en analyser le respect des normes européennes. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont loin du compte.

Sur les 54 chargeurs achetés (27 sur chaque plateforme), seuls 2 (un de chaque plateforme) respectaient les normes européennes. 21 ne possédaient pas certains marquages obligatoires comme le logo CE ou l’unité de tension. Surtout, 51 n’ont pas résisté aux contraintes mécaniques imposées, avec des résultats variés : broches tordues ou tournées trop facilement, boitier cassé après une chute…

Pour 4 des chargeurs, « les circuits à haute et basse tension étaient trop proches l’un de l’autre, risquant de provoquer des arcs électriques ». La température s’est envolée sur 14 chargeurs, au point de dépasser les températures maximales autorisées de 77 et 87° C. Un modèle a même atteint 102° C.

« Nos tests ont mis en évidence le fait que ces produits d’entrée de gamme étaient souvent mal conçus et fabriqués avec des matériaux de mauvaise qualité, et que beaucoup d’entre eux faisaient courir de réels risques de brûlure, de choc électrique et d’incendie à leurs utilisateurs »

Crédits : Que-Choisir

Les tests réalisés sur des jouets pour enfants et des bijoux renvoient vers le même type de résultats. Pour les premiers, Que-Choisir note, en fonction des modèles, une qualité de fabrication « catastrophique », un niveau de bruit bien trop puissant, des substances dangereuses, une ouverture trop facile du compartiment des piles, etc. Côté bijoux, la plupart de ceux achetés étaient conformes. Mais dans le cas contraire, ils représentaient de vrais dangers pour la santé. « L’un des bijoux achetés sur Shein était même composé à 87 % de cadmium, soit 8 700 fois la norme autorisée de 100 mg/kg », indique Que-Choisir.

Le magazine ajoute avoir contacté les deux plateformes pour expliquer ses trouvailles. Tous les produits ont rapidement été retirés et Shein a lancé une campagne de rappel auprès de la clientèle. « Malgré tout, des produits similaires sont toujours en ligne et rien ne dit que ceux qui ont été retirés ne réapparaîtront pas chez d’autres vendeurs », conclut Que-Choisir.

Rappelons que les deux plateformes sont dans le viseur de l’Europe et de plusieurs États membres. L’Union européenne a officiellement ouvert une enquête contre Temu en octobre 2024 et contre Shein en début d’année, tandis que la France tirait en avril un triste bilan des produits non-conformes qui inondent son marché.

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Un bug dans Chromium peut faire planter les navigateurs et jusqu’à l’ordinateur

Siphon
Un bug dans Chromium peut faire planter les navigateurs et jusqu’à l’ordinateur

Un chercheur en sécurité, Jose Pino, a trouvé un important problème dans Chrome, qui peut rejaillir dans tous les navigateurs basés sur Chromium. Il ne peut pas en l’état être utilisé pour pirater une machine, mais il peut occasionner un plantage complet du navigateur, voire de la machine selon la configuration utilisée.

Le chercheur expose ses travaux sur une page dédiée d’un dépôt GitHub et n’a révélé sa trouvaille dans un premier temps qu’à The Register. Il indique avoir prévenu Google le 28 aout puis à nouveau le 30, sans réponse jusqu’à très récemment. Il a donc décidé de dévoiler les détails de sa découverte, jusqu’à publier la manière d’exploiter le bug ainsi qu’un proof of concept (PoC) sous forme d’un site qui fera immanquablement planter le navigateur en 15 à 60 secondes.

Une API sans limitation de ressources

Le problème réside dans l’API document.title. Le chercheur a découvert qu’elle ne possède aucune limitation de débit sur les mises à jour, ce qui « permet d’injecter des millions de mutations DOM par seconde, et lors de cette tentative d’injection, cela sature le thread principal, perturbant la boucle d’événements et provoquant l’effondrement de l’interface ».

The Register dit avoir testé le PoC sur Edge sur un PC Windows 11. Résultat ? 18 Go de mémoire aspirés par l’onglet, un plantage du navigateur puis celui de la machine.

Jose Pino a nommé cette vulnérabilité Brash et elle n’affecte que le moteur Blink, principalement utilisé par Chrome. Gecko (Mozilla) et WebKit (Apple) ne sont pas concernés. Comme on peut le voir dans les explications sur GitHub, le temps nécessaire pour faire planter le navigateur varie légèrement, mais le résultat est toujours le même.

Chronologie d’un plantage

Le chercheur donne même la méthode pour aboutir au proof of concept, ainsi que le code qui va avec. Le processus se fait en trois étapes, dont la première consiste à préparer et à charger en mémoire 100 chaines hexadécimales uniques de 512 caractères. Vient ensuite la phase de burst (rafale) qui, dans une configuration par défaut, aboutit à 24 millions de mises à jour par seconde à faire ingérer à l’API document.title. Puisque celle-ci ne limite pas sa consommation de ressources, le navigateur puise autant qu’il peut dans le CPU et la mémoire. Les mises à jour sont si fréquentes que le processus principal du navigateur devient saturé, empêchant le fonctionnement de l’interface et entrainant finalement le plantage.

Jose Pino donne les temps moyens pour chaque étape : entre 5 et 10 secondes pour que les onglets se bloquent, entre 10 et 15 secondes pour provoquer un blocage complet ou l’apparition d’une boite de dialogue « Page sans réponse », et entre 15 et 60 secondes pour un plantage complet du navigateur. Bien qu’il ne s’agisse pas directement d’un problème de sécurité, il peut donner lieu à des plantages et donc à des pertes de travail selon le contexte.

The Register indique de son côté avoir contacté les entreprises derrière Chrome, Edge, Vivaldi, Arc, Dia, Opera, Perplexity Comet, ChatGPT Atlas et Brave. Sept n’ont pas répondu, Google a indiqué qu’elle se penchait sur le problème et Brave qu’elle attendrait que le souci soit corrigé dans Chromium.

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Un bug dans Chromium peut faire planter les navigateurs et jusqu’à l’ordinateur

Siphon
Un bug dans Chromium peut faire planter les navigateurs et jusqu’à l’ordinateur

Un chercheur en sécurité, Jose Pino, a trouvé un important problème dans Chrome, qui peut rejaillir dans tous les navigateurs basés sur Chromium. Il ne peut pas en l’état être utilisé pour pirater une machine, mais il peut occasionner un plantage complet du navigateur, voire de la machine selon la configuration utilisée.

Le chercheur expose ses travaux sur une page dédiée d’un dépôt GitHub et n’a révélé sa trouvaille dans un premier temps qu’à The Register. Il indique avoir prévenu Google le 28 aout puis à nouveau le 30, sans réponse jusqu’à très récemment. Il a donc décidé de dévoiler les détails de sa découverte, jusqu’à publier la manière d’exploiter le bug ainsi qu’un proof of concept (PoC) sous forme d’un site qui fera immanquablement planter le navigateur en 15 à 60 secondes.

Une API sans limitation de ressources

Le problème réside dans l’API document.title. Le chercheur a découvert qu’elle ne possède aucune limitation de débit sur les mises à jour, ce qui « permet d’injecter des millions de mutations DOM par seconde, et lors de cette tentative d’injection, cela sature le thread principal, perturbant la boucle d’événements et provoquant l’effondrement de l’interface ».

The Register dit avoir testé le PoC sur Edge sur un PC Windows 11. Résultat ? 18 Go de mémoire aspirés par l’onglet, un plantage du navigateur puis celui de la machine.

Jose Pino a nommé cette vulnérabilité Brash et elle n’affecte que le moteur Blink, principalement utilisé par Chrome. Gecko (Mozilla) et WebKit (Apple) ne sont pas concernés. Comme on peut le voir dans les explications sur GitHub, le temps nécessaire pour faire planter le navigateur varie légèrement, mais le résultat est toujours le même.

Chronologie d’un plantage

Le chercheur donne même la méthode pour aboutir au proof of concept, ainsi que le code qui va avec. Le processus se fait en trois étapes, dont la première consiste à préparer et à charger en mémoire 100 chaines hexadécimales uniques de 512 caractères. Vient ensuite la phase de burst (rafale) qui, dans une configuration par défaut, aboutit à 24 millions de mises à jour par seconde à faire ingérer à l’API document.title. Puisque celle-ci ne limite pas sa consommation de ressources, le navigateur puise autant qu’il peut dans le CPU et la mémoire. Les mises à jour sont si fréquentes que le processus principal du navigateur devient saturé, empêchant le fonctionnement de l’interface et entrainant finalement le plantage.

Jose Pino donne les temps moyens pour chaque étape : entre 5 et 10 secondes pour que les onglets se bloquent, entre 10 et 15 secondes pour provoquer un blocage complet ou l’apparition d’une boite de dialogue « Page sans réponse », et entre 15 et 60 secondes pour un plantage complet du navigateur. Bien qu’il ne s’agisse pas directement d’un problème de sécurité, il peut donner lieu à des plantages et donc à des pertes de travail selon le contexte.

The Register indique de son côté avoir contacté les entreprises derrière Chrome, Edge, Vivaldi, Arc, Dia, Opera, Perplexity Comet, ChatGPT Atlas et Brave. Sept n’ont pas répondu, Google a indiqué qu’elle se penchait sur le problème et Brave qu’elle attendrait que le souci soit corrigé dans Chromium.

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☕️ Ubuntu Unity lance un appel à l’aide

La variante Unity d’Ubuntu est dans la panade. Le manque de développeurs dans l’équipe met la distribution en danger, au point qu’elle pourrait disparaitre.

Maik Adamietz, modérateur et administrateur de la communauté, fait partie du projet depuis 2020. Dans un message publié sur Discourse, il rend compte d’une situation devenue très compliquée. Il indique notamment que Rudra, chef du projet, est accaparé par ses études universitaires et les examens qui en découlent.

Le ralentissement a commencé à se faire sentir à la publication d’Ubuntu 25.04 en avril dernier. Maik ajoute qu’il a dû lui aussi s’éloigner, citant des raisons personnelles. Circonstance aggravante, les deux développeurs ont fortement ralenti leur participation à peu près au même moment, amplifiant le problème.

Même si les commits ont amplement diminué, l’infrastructure du projet a continué de produire des builds journalières, via un processus automatique. Sans réelles corrections, révisions du code et tests en mains propres, les défaillances ont prospéré au point d’aboutir à nombre de bugs considérés comme critiques.

Résultat : aucune version Unity n’est apparue pour Ubuntu 25.10, alors que le système est disponible depuis plusieurs semaines et que toutes les autres variantes (Kubuntu, Xubuntu…) ont suivi dans la foulée.

Maik dit s’être entretenu de la situation avec Tobiyo Kuujikai, un autre développeur et modérateur du projet. La conclusion de la discussion était cependant qu’aucun des deux n’estimait avoir les connaissances techniques suffisantes pour la maintenance d’une distribution entière ou même pour résoudre les bugs critiques qui émaillent la mouture actuelle.

Il lance donc un appel aux bonnes volontés, cherchant en priorité des personnes ayant assez de bagages techniques pour s’atteler à la tâche et ramener Ubuntu Unity dans l’état de fiabilité que la distribution avait à la version 24.04. Il espère au moins pouvoir résoudre les problèmes les plus importants d’ici la version 26.04.

Rappelons qu’Unity était un environnement développé par Canonical, quand l’entreprise rêvait de proposer une interface unique pour toutes les plateformes. En avril 2017, elle avait cependant annoncé l’abandon d’Unity au profit d’un retour sur GNOME. Ubuntu 17.10 avait inauguré cette bascule. Unity a fini par être repris par la communauté. Cet environnement ne manquait pas d’intérêt et avait la préférence d’une partie des utilisateurs.

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☕️ Ubuntu Unity lance un appel à l’aide

La variante Unity d’Ubuntu est dans la panade. Le manque de développeurs dans l’équipe met la distribution en danger, au point qu’elle pourrait disparaitre.

Maik Adamietz, modérateur et administrateur de la communauté, fait partie du projet depuis 2020. Dans un message publié sur Discourse, il rend compte d’une situation devenue très compliquée. Il indique notamment que Rudra, chef du projet, est accaparé par ses études universitaires et les examens qui en découlent.

Le ralentissement a commencé à se faire sentir à la publication d’Ubuntu 25.04 en avril dernier. Maik ajoute qu’il a dû lui aussi s’éloigner, citant des raisons personnelles. Circonstance aggravante, les deux développeurs ont fortement ralenti leur participation à peu près au même moment, amplifiant le problème.

Même si les commits ont amplement diminué, l’infrastructure du projet a continué de produire des builds journalières, via un processus automatique. Sans réelles corrections, révisions du code et tests en mains propres, les défaillances ont prospéré au point d’aboutir à nombre de bugs considérés comme critiques.

Résultat : aucune version Unity n’est apparue pour Ubuntu 25.10, alors que le système est disponible depuis plusieurs semaines et que toutes les autres variantes (Kubuntu, Xubuntu…) ont suivi dans la foulée.

Maik dit s’être entretenu de la situation avec Tobiyo Kuujikai, un autre développeur et modérateur du projet. La conclusion de la discussion était cependant qu’aucun des deux n’estimait avoir les connaissances techniques suffisantes pour la maintenance d’une distribution entière ou même pour résoudre les bugs critiques qui émaillent la mouture actuelle.

Il lance donc un appel aux bonnes volontés, cherchant en priorité des personnes ayant assez de bagages techniques pour s’atteler à la tâche et ramener Ubuntu Unity dans l’état de fiabilité que la distribution avait à la version 24.04. Il espère au moins pouvoir résoudre les problèmes les plus importants d’ici la version 26.04.

Rappelons qu’Unity était un environnement développé par Canonical, quand l’entreprise rêvait de proposer une interface unique pour toutes les plateformes. En avril 2017, elle avait cependant annoncé l’abandon d’Unity au profit d’un retour sur GNOME. Ubuntu 17.10 avait inauguré cette bascule. Unity a fini par être repris par la communauté. Cet environnement ne manquait pas d’intérêt et avait la préférence d’une partie des utilisateurs.

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☕️ Les licenciements chez Amazon entrainent la fin de New World Aeternum et d’autres jeux

Amazon a confirmé ce 28 octobre 14 000 suppressions de postes dans plusieurs domaines et pays. L’entreprise indiquait dans son communiqué qu’elle offrirait « à la plupart des employés 90 jours pour chercher un nouveau poste en interne ».

On apprend sans grande surprise que certaines divisions de la société sont plus touchées que d’autres. C’est notamment le cas des jeux vidéo, comme noté par The Verge. Amazon a ainsi confirmé qu’elle allait drastiquement réduire la voilure sur le développement en interne de jeux AAA, tout particulièrement les MMO.

Parmi ces derniers, New World Aeternum est le principal touché. Les développeurs du jeu ont ainsi publié hier un billet dans lequel ils annoncent ce que les joueurs craignaient : « La saison 10 et la mise à jour de Nighthaven, récemment lancées, serviront de dernière sortie de contenu pour New World sur PC et consoles ». Des détails supplémentaires seront fournis au cours des prochains mois et les serveurs devraient rester actifs jusqu’en 2026, sans plus de précisions. Les développeurs donneront un préavis « d’au moins six mois » avant la coupure.

Le destin des autres MMO varie. Pour Throne and Liberty, développé par NCSoft et FirstSpark Games, et Lost Ark, développé par Smilegate RPG, le développement continuera et les mises à jour continueront d’affluer. Le destin du MMO Lord of the Rings est en revanche plus incertain.

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☕️ Les licenciements chez Amazon entrainent la fin de New World Aeternum et d’autres jeux

Amazon a confirmé ce 28 octobre 14 000 suppressions de postes dans plusieurs domaines et pays. L’entreprise indiquait dans son communiqué qu’elle offrirait « à la plupart des employés 90 jours pour chercher un nouveau poste en interne ».

On apprend sans grande surprise que certaines divisions de la société sont plus touchées que d’autres. C’est notamment le cas des jeux vidéo, comme noté par The Verge. Amazon a ainsi confirmé qu’elle allait drastiquement réduire la voilure sur le développement en interne de jeux AAA, tout particulièrement les MMO.

Parmi ces derniers, New World Aeternum est le principal touché. Les développeurs du jeu ont ainsi publié hier un billet dans lequel ils annoncent ce que les joueurs craignaient : « La saison 10 et la mise à jour de Nighthaven, récemment lancées, serviront de dernière sortie de contenu pour New World sur PC et consoles ». Des détails supplémentaires seront fournis au cours des prochains mois et les serveurs devraient rester actifs jusqu’en 2026, sans plus de précisions. Les développeurs donneront un préavis « d’au moins six mois » avant la coupure.

Le destin des autres MMO varie. Pour Throne and Liberty, développé par NCSoft et FirstSpark Games, et Lost Ark, développé par Smilegate RPG, le développement continuera et les mises à jour continueront d’affluer. Le destin du MMO Lord of the Rings est en revanche plus incertain.

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☕️ YouTube : vidéos améliorées par l’IA, grosses miniatures et départs volontaires

YouTube vient d’annoncer plusieurs améliorations à venir pour les créateurs de contenus. La plus visible sera une fonction baptisée « Super Resolution », chargée de proposer des versions HD de contenus en basse résolution, dont la définition et la qualité seront augmentées par l’IA.

Ce traitement sera automatiquement appliqué sur tous les contenus concernés. Cependant, les créateurs pourront désactiver la fonction pour qu’elle ne soit pas proposée aux internautes. Ces derniers verront les définitions ajoutées car elles seront étiquetées comme telles dans la liste du réglage Qualité. En outre, les originaux restent en place, les versions « améliorées » étant créées à part.

Difficile d’imaginer la quantité de calculs que cela représente, tant les vidéos sont nombreuses sous les 1080p. Le travail sera d’autant plus grand que YouTube compte proposer à terme une qualité allant jusqu’à la 4K.

D’autres améliorations doivent arriver très prochainement, dont la possibilité d’utiliser des fichiers allant jusqu’à 50 Mo pour les miniatures des vidéos, contre 2 Mo aujourd’hui. YouTube a également « commencé à tester des vidéos plus volumineuses avec certains créateurs afin de permettre des mises en ligne originales de qualité encore supérieure », mais sans plus de détails. On note aussi l’arrivée d’un code QR dans les vidéos promotionnelles pour se rendre directement vers une page d’achat.

Mais au milieu des améliorations portées par l’IA, il y a aussi un plan de départs volontaires pour le personnel américain de l’entreprise. Dans une note interne révélée ce mercredi par Sources, le patron de YouTube, Neal Mohan, indique que l’intelligence artificielle représente l’avenir de la plateforme.

En conséquence, toute la structure est désormais divisée en trois sections : « Subscription Products » pour tout ce qui touche aux abonnements (Premium, Music et streaming), « Viewer Products » qui se concentrera sur l’expérience de visionnage, et « Creator & Community Products » pour les créateurs de contenus et le renforcement de la communauté. Aucun licenciement n’est prévu, mais les personnes qui partiraient à la suite de ces changements ne seraient pas remplacées.

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☕️ YouTube : vidéos améliorées par l’IA, grosses miniatures et départs volontaires

YouTube vient d’annoncer plusieurs améliorations à venir pour les créateurs de contenus. La plus visible sera une fonction baptisée « Super Resolution », chargée de proposer des versions HD de contenus en basse résolution, dont la définition et la qualité seront augmentées par l’IA.

Ce traitement sera automatiquement appliqué sur tous les contenus concernés. Cependant, les créateurs pourront désactiver la fonction pour qu’elle ne soit pas proposée aux internautes. Ces derniers verront les définitions ajoutées car elles seront étiquetées comme telles dans la liste du réglage Qualité. En outre, les originaux restent en place, les versions « améliorées » étant créées à part.

Difficile d’imaginer la quantité de calculs que cela représente, tant les vidéos sont nombreuses sous les 1080p. Le travail sera d’autant plus grand que YouTube compte proposer à terme une qualité allant jusqu’à la 4K.

D’autres améliorations doivent arriver très prochainement, dont la possibilité d’utiliser des fichiers allant jusqu’à 50 Mo pour les miniatures des vidéos, contre 2 Mo aujourd’hui. YouTube a également « commencé à tester des vidéos plus volumineuses avec certains créateurs afin de permettre des mises en ligne originales de qualité encore supérieure », mais sans plus de détails. On note aussi l’arrivée d’un code QR dans les vidéos promotionnelles pour se rendre directement vers une page d’achat.

Mais au milieu des améliorations portées par l’IA, il y a aussi un plan de départs volontaires pour le personnel américain de l’entreprise. Dans une note interne révélée ce mercredi par Sources, le patron de YouTube, Neal Mohan, indique que l’intelligence artificielle représente l’avenir de la plateforme.

En conséquence, toute la structure est désormais divisée en trois sections : « Subscription Products » pour tout ce qui touche aux abonnements (Premium, Music et streaming), « Viewer Products » qui se concentrera sur l’expérience de visionnage, et « Creator & Community Products » pour les créateurs de contenus et le renforcement de la communauté. Aucun licenciement n’est prévu, mais les personnes qui partiraient à la suite de ces changements ne seraient pas remplacées.

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