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☕️ Orange veut monter à 100 % du capital de MasOrange, l’opérateur leader en Espagne

Orange a annoncé vendredi la conclusion d’un accord non engageant visant à racheter au fonds britannique Lorca les 50 % que détient ce dernier au capital de l’opérateur espagnol MasOrange. Le groupe français deviendrait ainsi propriétaire exclusif de MasOrange, jusqu’ici détenu à parité avec Lorca. La transaction se ferait en numéraire, à hauteur de 4,25 milliards d’euros, indique Orange.

« En détenant l’intégralité du capital, Orange confirme son engagement industriel à long terme en Espagne, ainsi que sa confiance dans MasOrange et son équipe de direction pour créer de la valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes », précise encore le groupe français, qui espère aboutir à la signature d’un accord engageant d’ici la fin de l’année, puis à une transaction effective dans le courant du premier semestre 2026, après approbation par les instances représentatives du personnel et les autorités réglementaires compétentes.

Issu de la fusion, entamée en juillet 2022, entre Orange Espagne et son concurrent Masmovil, MasOrange revendique une place de numéro un sur le marché espagnol avec 34 millions de lignes mobiles et 7,2 millions de lignes fixes.

Bien qu’approuvé sur le principe par la Commission européenne, ce rapprochement entre ceux qui étaient alors respectivement deuxième et quatrième acteurs du marché espagnol avait suscité l’ouverture d’une enquête approfondie en 2023. Le feu vert avait finalement été donné en février 2024 (PDF), avec une concession : la vente, par le nouvel ensemble, d’une partie de ses fréquences à l’opérateur roumain Digi, assortie d’un accord d’itinérance permettant à ce dernier d’investir le territoire espagnol.

Le capital de MasOrange se répartit aujourd’hui à 50/50 entre Orange et le fonds Lorca – source PDF

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☕️ Orange veut monter à 100 % du capital de MasOrange, l’opérateur leader en Espagne

Orange a annoncé vendredi la conclusion d’un accord non engageant visant à racheter au fonds britannique Lorca les 50 % que détient ce dernier au capital de l’opérateur espagnol MasOrange. Le groupe français deviendrait ainsi propriétaire exclusif de MasOrange, jusqu’ici détenu à parité avec Lorca. La transaction se ferait en numéraire, à hauteur de 4,25 milliards d’euros, indique Orange.

« En détenant l’intégralité du capital, Orange confirme son engagement industriel à long terme en Espagne, ainsi que sa confiance dans MasOrange et son équipe de direction pour créer de la valeur pour l’ensemble de ses parties prenantes », précise encore le groupe français, qui espère aboutir à la signature d’un accord engageant d’ici la fin de l’année, puis à une transaction effective dans le courant du premier semestre 2026, après approbation par les instances représentatives du personnel et les autorités réglementaires compétentes.

Issu de la fusion, entamée en juillet 2022, entre Orange Espagne et son concurrent Masmovil, MasOrange revendique une place de numéro un sur le marché espagnol avec 34 millions de lignes mobiles et 7,2 millions de lignes fixes.

Bien qu’approuvé sur le principe par la Commission européenne, ce rapprochement entre ceux qui étaient alors respectivement deuxième et quatrième acteurs du marché espagnol avait suscité l’ouverture d’une enquête approfondie en 2023. Le feu vert avait finalement été donné en février 2024 (PDF), avec une concession : la vente, par le nouvel ensemble, d’une partie de ses fréquences à l’opérateur roumain Digi, assortie d’un accord d’itinérance permettant à ce dernier d’investir le territoire espagnol.

Le capital de MasOrange se répartit aujourd’hui à 50/50 entre Orange et le fonds Lorca – source PDF

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☕️ L’association MO5.com prévoit d’ouvrir un musée du jeu vidéo à Arcueil en décembre

Présente à la Paris Games Week, l’association MO5.com a profité, jeudi, de ce grand rassemblement dédié au jeu vidéo pour annoncer l’ouverture prochaine de son « Musée National du Jeu Vidéo », qui couvrira des années 50 à l’époque moderne.

C’est à Arcueil, à proximité immédiate du périphérique parisien et de l’A6 que prendra place cet espace d’exposition permanent estimé à 1200 m² dans un premier temps, « pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes simultanément et incluant micros-ordinateurs, consoles, bornes d’arcade jouables en libre accès ».

Attendu de longue date par MO5.com, ce futur musée mettra le rétrogaming à l’honneur – crédit MO5.com

« Le musée sera doté d’un espace restauration, d’un atelier de 200 m² dédié à la préservation et à la recherche, mais aussi d’un atelier d’entretien et de diagnostic permettant au public de faire réparer ses machines (selon une liste prédéfinie) », promet encore l’association dédiée à la conservation du patrimoine vidéoludique.

L’ouverture est programmée à une date comprise entre le 5 et le 15 décembre, avec un musée accessible au public de 14 h à 18 h les mercredis, samedis et dimanches (les autres jours étant réservés aux groupes). Le ticket d’entrée devrait être facturé moins de 10 euros, et l’accès sera gratuit pour les adhérents de l’association, dont les collections étaient déjà stockées dans un local situé à Arcueil.

« À terme, l’association vise le label « Musée de France » qui garantit la protection de la collection et permet des prêts de pièces avec d’autres musées », espère MO5.com, qui promet l’arrivée imminente d’un site web dédié à son musée, et remercie les nombreux partenaires, locaux ou du secteur, qui ont soutenu sa démarche.

Jusqu’ici, l’association exposait principalement ses collections au travers d’expositions temporaires, comme Game Story, organisée entre octobre 2024 et avril 2025 à Versailles. MO5.com milite de longue date pour disposer d’un espace permanent.

Outre ce « Musée National du Jeu Vidéo », la région parisienne devrait par ailleurs s’enorgueillir d’un autre projet, baptisé Odyssée et porté par Tev, un youtubeur spécialisé dans la culture japonaise. Attendu pour 2028, il prévoit qu’un musée du jeu vidéo et un village japonais d’une surface de 11 000 m² soient intégrés à un pôle d’activités dédié au jeu et à la culture pop, à Bussy-Saint-Georges.

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☕️ L’association MO5.com prévoit d’ouvrir un musée du jeu vidéo à Arcueil en décembre

Présente à la Paris Games Week, l’association MO5.com a profité, jeudi, de ce grand rassemblement dédié au jeu vidéo pour annoncer l’ouverture prochaine de son « Musée National du Jeu Vidéo », qui couvrira des années 50 à l’époque moderne.

C’est à Arcueil, à proximité immédiate du périphérique parisien et de l’A6 que prendra place cet espace d’exposition permanent estimé à 1200 m² dans un premier temps, « pouvant accueillir jusqu’à 200 personnes simultanément et incluant micros-ordinateurs, consoles, bornes d’arcade jouables en libre accès ».

Attendu de longue date par MO5.com, ce futur musée mettra le rétrogaming à l’honneur – crédit MO5.com

« Le musée sera doté d’un espace restauration, d’un atelier de 200 m² dédié à la préservation et à la recherche, mais aussi d’un atelier d’entretien et de diagnostic permettant au public de faire réparer ses machines (selon une liste prédéfinie) », promet encore l’association dédiée à la conservation du patrimoine vidéoludique.

L’ouverture est programmée à une date comprise entre le 5 et le 15 décembre, avec un musée accessible au public de 14 h à 18 h les mercredis, samedis et dimanches (les autres jours étant réservés aux groupes). Le ticket d’entrée devrait être facturé moins de 10 euros, et l’accès sera gratuit pour les adhérents de l’association, dont les collections étaient déjà stockées dans un local situé à Arcueil.

« À terme, l’association vise le label « Musée de France » qui garantit la protection de la collection et permet des prêts de pièces avec d’autres musées », espère MO5.com, qui promet l’arrivée imminente d’un site web dédié à son musée, et remercie les nombreux partenaires, locaux ou du secteur, qui ont soutenu sa démarche.

Jusqu’ici, l’association exposait principalement ses collections au travers d’expositions temporaires, comme Game Story, organisée entre octobre 2024 et avril 2025 à Versailles. MO5.com milite de longue date pour disposer d’un espace permanent.

Outre ce « Musée National du Jeu Vidéo », la région parisienne devrait par ailleurs s’enorgueillir d’un autre projet, baptisé Odyssée et porté par Tev, un youtubeur spécialisé dans la culture japonaise. Attendu pour 2028, il prévoit qu’un musée du jeu vidéo et un village japonais d’une surface de 11 000 m² soient intégrés à un pôle d’activités dédié au jeu et à la culture pop, à Bussy-Saint-Georges.

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En route pour la bourse, OpenAI brûlerait plus de 11 milliards de dollars par trimestre

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En route pour la bourse, OpenAI brûlerait plus de 11 milliards de dollars par trimestre

Alors que des rumeurs insistantes prêtent à OpenAI l’intention de préparer son introduction en bourse, les résultats financiers de Microsoft révèlent que l’éditeur de ChatGPT a considérablement accéléré ses dépenses. Ses pertes représenteraient plus de 11 milliards de dollars sur le dernier trimestre.

On entend souvent parler des projections de revenus d’OpenAI, mais quid de ses dépenses réelles ? La réponse reste pour l’instant un secret savamment gardé par Sam Altman et ses équipes, qui préfèrent, dans les médias, évoquer un horizon à quatre ou cinq ans dans lequel l’entreprise éditrice de ChatGPT serait devenue très rentable.

En attendant, OpenAI consomme du cash à la vitesse grand V. Il faut dire qu’elle a été soutenue, en début d’année, par la promesse d’un investissement à hauteur de 40 milliards de dollars par le groupe japonais Softbank, qui lui donne en principe de quoi voir venir.

11,1 milliards de dollars de pertes sur un trimestre ?

Reste à savoir pour combien de temps. Sur ce point, Microsoft, désormais actionnaire à hauteur de 27 % au capital d’OpenAI, vient peut-être de lever de façon indirecte un coin du voile, à l’occasion de la publication de ses résultats financiers pour le premier trimestre de son exercice fiscal 2026, clos au 30 septembre dernier.

Pour la première fois, ces résultats mentionnent explicitement la perte financière nette qu’associe Microsoft, sur cette période de trois mois, à sa participation dans OpenAI, comme l’a repéré The Register.


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Après Vimeo, Bending Spoons se prépare à racheter AOL pour 1,5 milliard de dollars

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Après Vimeo, Bending Spoons se prépare à racheter AOL pour 1,5 milliard de dollars

Déjà propriétaire d’Evernote, de WeTransfer et bientôt de Vimeo, le groupe italien Bending Spoons annonce l’acquisition d’AOL, avec son portail Web et son webmail, auprès de Yahoo et de son actionnaire, le fonds Apollo Global Management. La transaction est évaluée à 1,5 milliard de dollars, financée par la dette.

AOL devrait à nouveau changer de main dans les prochains mois. Le célèbre portail américain, que d’aucuns ont découvert en France comme fournisseur d’accès à Internet au début des années 2000 (ah, les fameux kits de connexion distribués sur CD dans les magazines et les boîtes aux lettres), fait en effet l’objet d’une offre d’achat formulée par le groupe italien Bending Spoons.

Annoncée jeudi 29 octobre, celle-ci valorise AOL à hauteur de 1,5 milliard de dollars, principalement en raison des audiences toujours significatives du portail AOL.com et de sa messagerie en ligne. « Selon nos estimations, AOL est l’un des dix fournisseurs de messagerie électronique les plus utilisés au monde, avec une clientèle très fidèle comptant environ 8 millions d’utilisateurs actifs quotidiens et 30 millions d’utilisateurs actifs mensuels », déclare Luca Ferrari, cofondateur et CEO de Bending Spoons.

L’acquéreur promet qu’il n’a pas l’intention de se contenter de capitaliser sur la notoriété historique de la marque. « Nous avons l’intention d’investir de manière significative pour contribuer à l’essor du produit et de l’entreprise », affirme encore le CEO, se targuant de n’avoir jamais vendu l’une des sociétés rachetées par son groupe.

Bending Spoons : une stratégie agressive de « build-up »

Si le nom AOL éveille forcément quelques souvenirs chez celles et ceux dont les cheveux grisonnent, Bending Spoons est totalement inconnu du grand public. Fondé en 2013 et basé à Milan, Bending Spoons repose sur une stratégie plutôt simple, expliquée par son cofondateur à Sifted en 2024 : racheter, de préférence à bon prix, des services ou des applications mobiles qui ont déjà fait leur preuve de marché puis les améliorer, ou en optimiser le fonctionnement, de façon à les rendre rentables.

Les bénéfices sont ensuite réinvestis sous forme de nouvelles acquisitions qui, à leur tour, sont censées autoriser de nouvelles optimisations, par le biais notamment des synergies. Dans le monde de la finance, on qualifie cette stratégie de build-up (littéralement accumulation). Elle suppose généralement de recourir à la dette pour financer les nouvelles acquisitions, et se traduit parfois par des efforts de rationalisation drastiques au niveau des entreprises rachetées.

Chez Bending Spoons, cette stratégie de croissance externe s’est considérablement accélérée à partir de 2022. Le groupe italien vient alors de réaliser sa première levée de fonds majeure. Et sa vision s’incarne à chaque fois par des plans de restructuration qui conduisent au licenciement de la majorité des effectifs de l’entreprise concernée.

Fin 2022, Bending Spoons s’offre l’application iPhone FiLMiC et son pendant payant FiLMiC Pro, puis l’outil de notes partagées Evernote début 2023. Les deux équipes sont licenciées, au nom d’un développement repris en interne au siège italien du groupe.

En 2024, Bending Spoons a de la même façon mis la main sur le studio mobile Mosaic Group, puis sur l’application de rencontres sociales Meetup, avant de s’offrir le service de partage de fichiers WeTransfer, puis la plateforme vidéo Brightcove pour quelque 230 millions de dollars. Chez WeTransfer, le changement de propriétaire se traduit par le départ de 75 % des salariés historiques.

En 2025, nouvelle fringale : le groupe met la main sur Komoot, l’outil allemand de création d’itinéraires et de promenades, pour 300 millions d’euros. Quelques semaines plus tard, les 150 salariés sont remerciés. Qu’adviendra-t-il des salariés de Vimeo ? La plateforme vidéo, un temps concurrente de YouTube, est en cours d’acquisition par Bending Spoons, qui a formulé une offre à 1,38 milliard de dollars.

710 millions de dollars levés et 2,8 milliards de dollars de dette

Le groupe italien peut maintenant se targuer de jouer dans la cour des grands. Début 2024, il lève 155 millions de dollars (en capital) auprès de plusieurs fonds d’investissement. Ce 30 octobre 2025, il annonce un nouveau tour de table, mais à hauteur de 710 millions de dollars cette fois, sur la base d’une valorisation préalable à 11 milliards de dollars.

En parallèle de ces capitaux, Bending Spoons indique avoir sécurisé une enveloppe de 2,8 milliards de dollars sous forme de dette bancaire. Celle-ci est destinée notamment à financer l’acquisition de Vimeo, et maintenant celle d’AOL, dont le nom n’évoquera décidément plus son positionnement marketing originel, America Online.

Une nouvelle page européenne pour AOL ?

Bending Spoons, qui revendique 300 millions d’utilisateurs mensuels sur ses applications et services, raisonne sans surprise sur un périmètre mondial. Le groupe met cependant un pied particulier aux États-Unis avec AOL puisque c’est là que l’ancien FAI compte le plus d’utilisateurs.

Rappelons qu’AOL, un temps présent en France, a connu des fortunes diverses depuis sa séparation avec le groupe Time Warner, en 2009. Un temps indépendant, le groupe a d’abord été racheté par l’opérateur Verizon en 2015 (pour 4,4 milliards de dollars), chez qui il sera rejoint l’année suivante par Yahoo. En 2021, nouveau changement de mains : Verizon cède le contrôle de ses activités média, auxquelles appartiennent AOL et Yahoo, au fonds Apollo Global Management.

D’après le Wall Street Journal, AOL générait chez Apollo un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 500 millions de dollars.

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Après Vimeo, Bending Spoons se prépare à racheter AOL pour 1,5 milliard de dollars

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Après Vimeo, Bending Spoons se prépare à racheter AOL pour 1,5 milliard de dollars

Déjà propriétaire d’Evernote, de WeTransfer et bientôt de Vimeo, le groupe italien Bending Spoons annonce l’acquisition d’AOL, avec son portail Web et son webmail, auprès de Yahoo et de son actionnaire, le fonds Apollo Global Management. La transaction est évaluée à 1,5 milliard de dollars, financée par la dette.

AOL devrait à nouveau changer de main dans les prochains mois. Le célèbre portail américain, que d’aucuns ont découvert en France comme fournisseur d’accès à Internet au début des années 2000 (ah, les fameux kits de connexion distribués sur CD dans les magazines et les boîtes aux lettres), fait en effet l’objet d’une offre d’achat formulée par le groupe italien Bending Spoons.

Annoncée jeudi 29 octobre, celle-ci valorise AOL à hauteur de 1,5 milliard de dollars, principalement en raison des audiences toujours significatives du portail AOL.com et de sa messagerie en ligne. « Selon nos estimations, AOL est l’un des dix fournisseurs de messagerie électronique les plus utilisés au monde, avec une clientèle très fidèle comptant environ 8 millions d’utilisateurs actifs quotidiens et 30 millions d’utilisateurs actifs mensuels », déclare Luca Ferrari, cofondateur et CEO de Bending Spoons.

L’acquéreur promet qu’il n’a pas l’intention de se contenter de capitaliser sur la notoriété historique de la marque. « Nous avons l’intention d’investir de manière significative pour contribuer à l’essor du produit et de l’entreprise », affirme encore le CEO, se targuant de n’avoir jamais vendu l’une des sociétés rachetées par son groupe.

Bending Spoons : une stratégie agressive de « build-up »

Si le nom AOL éveille forcément quelques souvenirs chez celles et ceux dont les cheveux grisonnent, Bending Spoons est totalement inconnu du grand public. Fondé en 2013 et basé à Milan, Bending Spoons repose sur une stratégie plutôt simple, expliquée par son cofondateur à Sifted en 2024 : racheter, de préférence à bon prix, des services ou des applications mobiles qui ont déjà fait leur preuve de marché puis les améliorer, ou en optimiser le fonctionnement, de façon à les rendre rentables.

Les bénéfices sont ensuite réinvestis sous forme de nouvelles acquisitions qui, à leur tour, sont censées autoriser de nouvelles optimisations, par le biais notamment des synergies. Dans le monde de la finance, on qualifie cette stratégie de build-up (littéralement accumulation). Elle suppose généralement de recourir à la dette pour financer les nouvelles acquisitions, et se traduit parfois par des efforts de rationalisation drastiques au niveau des entreprises rachetées.

Chez Bending Spoons, cette stratégie de croissance externe s’est considérablement accélérée à partir de 2022. Le groupe italien vient alors de réaliser sa première levée de fonds majeure. Et sa vision s’incarne à chaque fois par des plans de restructuration qui conduisent au licenciement de la majorité des effectifs de l’entreprise concernée.

Fin 2022, Bending Spoons s’offre l’application iPhone FiLMiC et son pendant payant FiLMiC Pro, puis l’outil de notes partagées Evernote début 2023. Les deux équipes sont licenciées, au nom d’un développement repris en interne au siège italien du groupe.

En 2024, Bending Spoons a de la même façon mis la main sur le studio mobile Mosaic Group, puis sur l’application de rencontres sociales Meetup, avant de s’offrir le service de partage de fichiers WeTransfer, puis la plateforme vidéo Brightcove pour quelque 230 millions de dollars. Chez WeTransfer, le changement de propriétaire se traduit par le départ de 75 % des salariés historiques.

En 2025, nouvelle fringale : le groupe met la main sur Komoot, l’outil allemand de création d’itinéraires et de promenades, pour 300 millions d’euros. Quelques semaines plus tard, les 150 salariés sont remerciés. Qu’adviendra-t-il des salariés de Vimeo ? La plateforme vidéo, un temps concurrente de YouTube, est en cours d’acquisition par Bending Spoons, qui a formulé une offre à 1,38 milliard de dollars.

710 millions de dollars levés et 2,8 milliards de dollars de dette

Le groupe italien peut maintenant se targuer de jouer dans la cour des grands. Début 2024, il lève 155 millions de dollars (en capital) auprès de plusieurs fonds d’investissement. Ce 30 octobre 2025, il annonce un nouveau tour de table, mais à hauteur de 710 millions de dollars cette fois, sur la base d’une valorisation préalable à 11 milliards de dollars.

En parallèle de ces capitaux, Bending Spoons indique avoir sécurisé une enveloppe de 2,8 milliards de dollars sous forme de dette bancaire. Celle-ci est destinée notamment à financer l’acquisition de Vimeo, et maintenant celle d’AOL, dont le nom n’évoquera décidément plus son positionnement marketing originel, America Online.

Une nouvelle page européenne pour AOL ?

Bending Spoons, qui revendique 300 millions d’utilisateurs mensuels sur ses applications et services, raisonne sans surprise sur un périmètre mondial. Le groupe met cependant un pied particulier aux États-Unis avec AOL puisque c’est là que l’ancien FAI compte le plus d’utilisateurs.

Rappelons qu’AOL, un temps présent en France, a connu des fortunes diverses depuis sa séparation avec le groupe Time Warner, en 2009. Un temps indépendant, le groupe a d’abord été racheté par l’opérateur Verizon en 2015 (pour 4,4 milliards de dollars), chez qui il sera rejoint l’année suivante par Yahoo. En 2021, nouveau changement de mains : Verizon cède le contrôle de ses activités média, auxquelles appartiennent AOL et Yahoo, au fonds Apollo Global Management.

D’après le Wall Street Journal, AOL générait chez Apollo un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de 500 millions de dollars.

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À son tour, Microsoft Azure a été victime d’une panne mondiale de plusieurs heures

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé
À son tour, Microsoft Azure a été victime d’une panne mondiale de plusieurs heures

Après plusieurs heures de service dégradé, Microsoft a signalé dans la nuit de mercredi à jeudi la fin de la panne liée à son infrastructure cloud, Azure. L’éditeur évoque une erreur de configuration, dont les effets en cascade auraient progressivement fait tomber les principaux nœuds de son réseau.

Quelques joueurs ont eu l’occasion de râler sur leur Xbox mercredi soir, à juste titre : le cloud Microsoft Azure, qui sous-tend les services connectés de la console, a en effet été victime d’une panne de quelques heures, sensible à l’échelle mondiale.

L’incident s’est produit aux alentours de 16h45 mercredi 29 octobre (heure de Paris), d’après le rapport d’incident préliminaire publié cette nuit par Microsoft.

Les principaux services Azure inaccessibles

« Entre 16h45 le 29 octobre et 01h05 le 30 octobre 2025, les clients et les services Microsoft qui s’appuient sur Azure Front Door (AFD) ont pu rencontrer des latences, des expirations de délai et des erreurs », résume l’éditeur.

Azure Front Door est l’un des services en charge de la diffusion des contenus et applications hébergés par l’infrastructure cloud de Microsoft. « Il utilise l’équilibrage de charge de couche 7 [du modèle OSI, ndlr] pour répartir le trafic entre plusieurs régions et points de terminaison. Il offre également une accélération de site dynamique (DSA) pour optimiser les performances Web et un basculement en temps quasi réel pour garantir une haute disponibilité. Azure Front Door est un service entièrement managé, vous n’avez donc pas à vous soucier de la mise à l’échelle ou de la maintenance. », explique l’éditeur.

AFD joue un rôle d’intermédiaire entre l’utilisateur final et bon nombre des services distribués par Azure, dont les bases de données, les API, les outils de sécurité etc. Son dysfonctionnement a de ce fait eu des répercussions sur les principaux services grand public de Microsoft, mais aussi sur ceux de grands comptes tels que Costco, Starbucks ou Alaska Airlines, dont les passagers ont été privés pendant quelques heures des fonctions d’enregistrement en ligne, rapporte le Seattle Times.

Raison de la panne ? Microsoft invoque un « changement de configuration involontaire », qui aurait invalidé le paramètre concerné, et « empêché un nombre important de nœuds AFD de se charger correctement, entraînant une augmentation des latences, des délais d’attente et des erreurs de connexion pour les services en aval ».

Effet domino

Alors qu’AFD est précisément conçu pour répartir la charge entre les différents nœuds de l’infrastructure, la panne semble avoir déclenché un effet domino. « À mesure que les nœuds défectueux étaient retirés du réseau mondial, la répartition du trafic entre les nœuds fonctionnels devenait déséquilibrée, ce qui amplifiait l’impact et provoquait des interruptions de service, même dans les régions partiellement opérationnelles ».

Microsoft indique avoir immédiatement bloqué tout nouveau changement de configuration et déclenché une procédure de retour à la dernière configuration fonctionnelle connue, mais admet dans le même temps que cette procédure souffre d’une certaine inertie.

« La reprise a nécessité le rechargement des configurations sur un grand nombre de nœuds et le rééquilibrage progressif du trafic afin d’éviter les situations de surcharge au fur et à mesure que les nœuds étaient remis en service. Cette reprise délibérée et progressive était nécessaire pour stabiliser le système tout en rétablissant sa capacité et en garantissant l’absence de récidive du problème ».

Reste à comprendre comment et pourquoi l’architecture Azure a laissé ce paramètre invalidant se propager à grande échelle. Sur ce point, Microsoft parle d’un « défaut logiciel », sans donner plus de précision, mais promet, comme toujours, que les mesures de sécurité concernées ont depuis été réexaminées et que « des contrôles de validation et d’annulation supplémentaires ont été immédiatement mis en place afin de prévenir des problèmes similaires à l’avenir ».

Ironie du sort, cette panne est intervenue à peu près au moment où Microsoft présentait aux marchés les résultats financiers du premier trimestre de son exercice fiscal 2026, clos au 30 septembre 2025. L’éditeur a fait état d’un chiffre d’affaires de 77,7 milliards de dollars sur le trimestre, en hausse de 18 % sur un an et doublé d’un bénéfice net de 27,7 milliards de dollars. « La croissance continue de Microsoft Cloud témoigne de la demande croissante des clients pour notre plateforme différenciée », s’est félicitée à cette occasion Amy Hood, la directrice financière de l’entreprise.

Cet incident survient moins de deux semaines après qu’une panne de très grande ampleur a touché le cloud AWS à l’échelle mondiale, provoquée par une situation de compétition autour d’enregistrements DNS. Chez Microsoft, on ne précise pas la nature exacte du composant défectueux, mais les esprits taquins noteront que les premiers messages d’alerte diffusés par les comptes de l’éditeur sur les réseaux sociaux mentionnaient l’éventualité d’un problème lié aux DNS, même si ces mentions ont depuis disparu.

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À son tour, Microsoft Azure a été victime d’une panne mondiale de plusieurs heures

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé
À son tour, Microsoft Azure a été victime d’une panne mondiale de plusieurs heures

Après plusieurs heures de service dégradé, Microsoft a signalé dans la nuit de mercredi à jeudi la fin de la panne liée à son infrastructure cloud, Azure. L’éditeur évoque une erreur de configuration, dont les effets en cascade auraient progressivement fait tomber les principaux nœuds de son réseau.

Quelques joueurs ont eu l’occasion de râler sur leur Xbox mercredi soir, à juste titre : le cloud Microsoft Azure, qui sous-tend les services connectés de la console, a en effet été victime d’une panne de quelques heures, sensible à l’échelle mondiale.

L’incident s’est produit aux alentours de 16h45 mercredi 29 octobre (heure de Paris), d’après le rapport d’incident préliminaire publié cette nuit par Microsoft.

Les principaux services Azure inaccessibles

« Entre 16h45 le 29 octobre et 01h05 le 30 octobre 2025, les clients et les services Microsoft qui s’appuient sur Azure Front Door (AFD) ont pu rencontrer des latences, des expirations de délai et des erreurs », résume l’éditeur.

Azure Front Door est l’un des services en charge de la diffusion des contenus et applications hébergés par l’infrastructure cloud de Microsoft. « Il utilise l’équilibrage de charge de couche 7 [du modèle OSI, ndlr] pour répartir le trafic entre plusieurs régions et points de terminaison. Il offre également une accélération de site dynamique (DSA) pour optimiser les performances Web et un basculement en temps quasi réel pour garantir une haute disponibilité. Azure Front Door est un service entièrement managé, vous n’avez donc pas à vous soucier de la mise à l’échelle ou de la maintenance. », explique l’éditeur.

AFD joue un rôle d’intermédiaire entre l’utilisateur final et bon nombre des services distribués par Azure, dont les bases de données, les API, les outils de sécurité etc. Son dysfonctionnement a de ce fait eu des répercussions sur les principaux services grand public de Microsoft, mais aussi sur ceux de grands comptes tels que Costco, Starbucks ou Alaska Airlines, dont les passagers ont été privés pendant quelques heures des fonctions d’enregistrement en ligne, rapporte le Seattle Times.

Raison de la panne ? Microsoft invoque un « changement de configuration involontaire », qui aurait invalidé le paramètre concerné, et « empêché un nombre important de nœuds AFD de se charger correctement, entraînant une augmentation des latences, des délais d’attente et des erreurs de connexion pour les services en aval ».

Effet domino

Alors qu’AFD est précisément conçu pour répartir la charge entre les différents nœuds de l’infrastructure, la panne semble avoir déclenché un effet domino. « À mesure que les nœuds défectueux étaient retirés du réseau mondial, la répartition du trafic entre les nœuds fonctionnels devenait déséquilibrée, ce qui amplifiait l’impact et provoquait des interruptions de service, même dans les régions partiellement opérationnelles ».

Microsoft indique avoir immédiatement bloqué tout nouveau changement de configuration et déclenché une procédure de retour à la dernière configuration fonctionnelle connue, mais admet dans le même temps que cette procédure souffre d’une certaine inertie.

« La reprise a nécessité le rechargement des configurations sur un grand nombre de nœuds et le rééquilibrage progressif du trafic afin d’éviter les situations de surcharge au fur et à mesure que les nœuds étaient remis en service. Cette reprise délibérée et progressive était nécessaire pour stabiliser le système tout en rétablissant sa capacité et en garantissant l’absence de récidive du problème ».

Reste à comprendre comment et pourquoi l’architecture Azure a laissé ce paramètre invalidant se propager à grande échelle. Sur ce point, Microsoft parle d’un « défaut logiciel », sans donner plus de précision, mais promet, comme toujours, que les mesures de sécurité concernées ont depuis été réexaminées et que « des contrôles de validation et d’annulation supplémentaires ont été immédiatement mis en place afin de prévenir des problèmes similaires à l’avenir ».

Ironie du sort, cette panne est intervenue à peu près au moment où Microsoft présentait aux marchés les résultats financiers du premier trimestre de son exercice fiscal 2026, clos au 30 septembre 2025. L’éditeur a fait état d’un chiffre d’affaires de 77,7 milliards de dollars sur le trimestre, en hausse de 18 % sur un an et doublé d’un bénéfice net de 27,7 milliards de dollars. « La croissance continue de Microsoft Cloud témoigne de la demande croissante des clients pour notre plateforme différenciée », s’est félicitée à cette occasion Amy Hood, la directrice financière de l’entreprise.

Cet incident survient moins de deux semaines après qu’une panne de très grande ampleur a touché le cloud AWS à l’échelle mondiale, provoquée par une situation de compétition autour d’enregistrements DNS. Chez Microsoft, on ne précise pas la nature exacte du composant défectueux, mais les esprits taquins noteront que les premiers messages d’alerte diffusés par les comptes de l’éditeur sur les réseaux sociaux mentionnaient l’éventualité d’un problème lié aux DNS, même si ces mentions ont depuis disparu.

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Microsoft et OpenAI renforcent leur lien, sur la base d’une valorisation à 500 milliards de dollars

Divine idylle
Microsoft et OpenAI renforcent leur lien, sur la base d’une valorisation à 500 milliards de dollars

Microsoft et OpenAI ont annoncé la refonte et la consolidation de l’accord qui les unit depuis 2019. Selon les nouveaux termes, Microsoft détiendra une participation de 27 % dans OpenAI, valorisée 135 milliards de dollars, et l’exclusivité sur certains pans de la propriété intellectuelle de l’entreprise de Sam Altman, qui s’engage de son côté à consommer 250 milliards de dollars de services Azure supplémentaires.

Alors que s’annonce le troisième anniversaire du lancement grand public de ChatGPT, OpenAI et Microsoft ont renouvelé leurs vœux mardi 28 octobre, et détaillé les nouvelles modalités du partenariat stratégique qui unit leurs deux sociétés depuis 2019.

Cette évolution intervient dans un contexte particulier pour OpenAI, puisque l’entreprise de Sam Altman prépare depuis le printemps le transfert de ses activités vers une nouvelle structure répondant au statut Public Benefit Corporation (PBC), soit littéralement entreprise d’intérêt public, ou société à mission dans la terminologie française.

Microsoft détient 27 % de la structure commerciale OpenAI

Pour établir cette nouvelle gouvernance, à plus forte raison dans un contexte de recapitalisation de l’entreprise, OpenAI devait logiquement obtenir le feu vert de Microsoft, qui compte parmi ses premiers actionnaires. C’est désormais chose faite, grâce au nouveau périmètre de l’accord unissant les deux entreprises.

À l’issue de cette opération, il est prévu que Microsoft détienne 27 % de la structure OpenAI Group PBC, indiquent les deux intéressées dans un communiqué. Cette participation est estimée à 135 milliards de dollars, ce qui confirme que les accords se font sur la base d’une valorisation d’OpenAI à 500 milliards de dollars.

« Cet accord préserve les éléments clés qui ont alimenté ce partenariat fructueux, ce qui signifie qu’OpenAI reste le partenaire de Microsoft en matière de modèles de pointe et que Microsoft continue de bénéficier de droits de propriété intellectuelle exclusifs et de l’exclusivité de l’API Azure jusqu’à l’avènement de l’intelligence artificielle générale (AGI). », résument les deux associés.

Cette allusion à l’AGI n’est pas anecdotique : il est en effet prévu que les droits de Microsoft sur les technologies d’OpenAI cessent lorsque l’éditeur de ChatGPT aura atteint ce seuil, sans révéler publiquement les modalités d’évaluation associées. Désormais, les deux entreprises conviennent que cette AGI, si elle devait être atteinte, serait annoncée par OpenAI et vérifiée par un panel d’experts indépendants.

L’importance de ce jalon a de toute façon été revue à la baisse. Le nouvel accord prévoit en effet que les droits de Microsoft en matière de propriété intellectuelle sur les modèles et produits d’OpenAI courent jusqu’en 2032 et englobent aussi les modèles « post-AGI », sous certaines conditions de sécurité. Les droits associés aux projets de recherche sont quant à eux limités soit à 2030, soit à l’accomplissement de l’AGI. En revanche, ces droits excluent maintenant les produits matériels que pourrait commercialiser OpenAI.

Azure partenaire principal, mais pas exclusif

Le nouvel accord assouplit également l’exclusivité qui lie OpenAI à Azure, l’infrastructure cloud de Microsoft, en matière de services délivrés sous forme d’interfaces de programmation (API). « OpenAI peut désormais développer conjointement certains produits avec des tiers. Les produits basés sur des API développés avec des tiers seront exclusivement disponibles sur Azure. Les produits non basés sur des API pourront être déployés sur n’importe quel fournisseur de services cloud ». OpenAI gagne par ailleurs la possibilité de fournir un accès par API indépendant d’Azure aux services publics liés à la sécurité nationale aux États-Unis.

De son côté, l’entreprise de Sam Altman renforce son engagement financier lié à la consommation de services Azure, avec 250 milliards de dollars supplémentaires attendus (sur un laps de temps non rendu public). En échange, Microsoft perd son droit de préemption pour être le fournisseur de services informatiques d’OpenAI, ce qui donne à cette dernière les coudées franches pour avancer avec les partenaires de son choix dans la construction de ses différents projets Stargate (en Norvège, aux Émirats arabes unis, en Argentine…).

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Microsoft et OpenAI renforcent leur lien, sur la base d’une valorisation à 500 milliards de dollars

Divine idylle
Microsoft et OpenAI renforcent leur lien, sur la base d’une valorisation à 500 milliards de dollars

Microsoft et OpenAI ont annoncé la refonte et la consolidation de l’accord qui les unit depuis 2019. Selon les nouveaux termes, Microsoft détiendra une participation de 27 % dans OpenAI, valorisée 135 milliards de dollars, et l’exclusivité sur certains pans de la propriété intellectuelle de l’entreprise de Sam Altman, qui s’engage de son côté à consommer 250 milliards de dollars de services Azure supplémentaires.

Alors que s’annonce le troisième anniversaire du lancement grand public de ChatGPT, OpenAI et Microsoft ont renouvelé leurs vœux mardi 28 octobre, et détaillé les nouvelles modalités du partenariat stratégique qui unit leurs deux sociétés depuis 2019.

Cette évolution intervient dans un contexte particulier pour OpenAI, puisque l’entreprise de Sam Altman prépare depuis le printemps le transfert de ses activités vers une nouvelle structure répondant au statut Public Benefit Corporation (PBC), soit littéralement entreprise d’intérêt public, ou société à mission dans la terminologie française.

Microsoft détient 27 % de la structure commerciale OpenAI

Pour établir cette nouvelle gouvernance, à plus forte raison dans un contexte de recapitalisation de l’entreprise, OpenAI devait logiquement obtenir le feu vert de Microsoft, qui compte parmi ses premiers actionnaires. C’est désormais chose faite, grâce au nouveau périmètre de l’accord unissant les deux entreprises.

À l’issue de cette opération, il est prévu que Microsoft détienne 27 % de la structure OpenAI Group PBC, indiquent les deux intéressées dans un communiqué. Cette participation est estimée à 135 milliards de dollars, ce qui confirme que les accords se font sur la base d’une valorisation d’OpenAI à 500 milliards de dollars.

« Cet accord préserve les éléments clés qui ont alimenté ce partenariat fructueux, ce qui signifie qu’OpenAI reste le partenaire de Microsoft en matière de modèles de pointe et que Microsoft continue de bénéficier de droits de propriété intellectuelle exclusifs et de l’exclusivité de l’API Azure jusqu’à l’avènement de l’intelligence artificielle générale (AGI). », résument les deux associés.

Cette allusion à l’AGI n’est pas anecdotique : il est en effet prévu que les droits de Microsoft sur les technologies d’OpenAI cessent lorsque l’éditeur de ChatGPT aura atteint ce seuil, sans révéler publiquement les modalités d’évaluation associées. Désormais, les deux entreprises conviennent que cette AGI, si elle devait être atteinte, serait annoncée par OpenAI et vérifiée par un panel d’experts indépendants.

L’importance de ce jalon a de toute façon été revue à la baisse. Le nouvel accord prévoit en effet que les droits de Microsoft en matière de propriété intellectuelle sur les modèles et produits d’OpenAI courent jusqu’en 2032 et englobent aussi les modèles « post-AGI », sous certaines conditions de sécurité. Les droits associés aux projets de recherche sont quant à eux limités soit à 2030, soit à l’accomplissement de l’AGI. En revanche, ces droits excluent maintenant les produits matériels que pourrait commercialiser OpenAI.

Azure partenaire principal, mais pas exclusif

Le nouvel accord assouplit également l’exclusivité qui lie OpenAI à Azure, l’infrastructure cloud de Microsoft, en matière de services délivrés sous forme d’interfaces de programmation (API). « OpenAI peut désormais développer conjointement certains produits avec des tiers. Les produits basés sur des API développés avec des tiers seront exclusivement disponibles sur Azure. Les produits non basés sur des API pourront être déployés sur n’importe quel fournisseur de services cloud ». OpenAI gagne par ailleurs la possibilité de fournir un accès par API indépendant d’Azure aux services publics liés à la sécurité nationale aux États-Unis.

De son côté, l’entreprise de Sam Altman renforce son engagement financier lié à la consommation de services Azure, avec 250 milliards de dollars supplémentaires attendus (sur un laps de temps non rendu public). En échange, Microsoft perd son droit de préemption pour être le fournisseur de services informatiques d’OpenAI, ce qui donne à cette dernière les coudées franches pour avancer avec les partenaires de son choix dans la construction de ses différents projets Stargate (en Norvège, aux Émirats arabes unis, en Argentine…).

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Copilot : l’Australie poursuit Microsoft au sujet des hausses de prix de Microsoft 365

Y'en a un peu plus, je vous le mets quand même ?
Copilot : l’Australie poursuit Microsoft au sujet des hausses de prix de Microsoft 365

L’Autorité de la concurrence australienne engage des poursuites en justice à l’encontre de Microsoft. Elle accuse l’éditeur d’avoir délibérément trompé 2,7 millions de consommateurs australiens en appliquant des hausses de prix aux abonnements Microsoft 365 sans les avertir correctement de l’existence d’une formule dépourvue des fonctions IA Copilot.

L’annonce de la hausse des tarifs de Microsoft 365, motivée selon son éditeur par l’intégration des fonctions IA Copilot, avait fait grincer quelques dents parmi les lecteurs de Next. En Australie, elle vient d’occasionner une procédure nettement plus formelle. L’ACCC (Australian Competition and Consumer Commission), le gendarme de la concurrence local, vient en effet d’attaquer Microsoft en justice pour avoir, selon elle, « induit en erreur environ 2,7 millions de clients australiens lors de la communication des options d’abonnement et des augmentations de prix, après avoir intégré son assistant d’IA, Copilot, aux forfaits Microsoft 365 ».

Une option sans IA bien cachée

Le mouvement avait été annoncé aux abonnés Microsoft 365 à partir de la fin octobre 2024 : à compter du début d’année 2025, l’abonnement, qui permet pour mémoire d’accéder aux principaux logiciels de la suite bureautique Office, allait s’enrichir de fonctions d’IA générative, grâce à l’intégration de Copilot, l’agent développé par Microsoft.

Une hausse de prix significative a accompagné cette nouveauté. En France, le tarif annuel de l’offre Microsoft 365 Personnel est ainsi passé de 69 euros à 99 euros par an, tandis que l’offre Famille a quant à elle vu son prix grimper de 99 à 129 euros par an.

Il existe toutefois une possibilité de rester sur une formule dépourvue des fonctions IA, en basculant vers un forfait dit « Classique », mais cette dernière n’est absolument pas mise en avant par Microsoft. Signalée à l’époque dans une discrète page de support, cette option n’est aujourd’hui pas affichée sur la page de gestion d’un abonnement Microsoft 365 : il faut passer par une demande de désactivation de la facturation automatique pour se la voir proposer.

Il faut engager une démarche de résiliation pour voir apparaître l’offre Classique dépourvue des fonctions IA – capture d’écran Next

Une omission trompeuse ?

C’est le caractère très discret de cette option qu’attaque la Concurrence australienne. « À l’issue d’une enquête approfondie, nous affirmerons devant le tribunal que Microsoft a délibérément omis de mentionner les forfaits Classic dans ses communications et a dissimulé leur existence jusqu’à ce que les abonnés entament le processus de résiliation, afin d’augmenter le nombre de consommateurs optant pour les forfaits plus chers intégrant Copilot », résume l’avocate Gina Cass-Gottlieb, présidente de l’ACCC, dans un communiqué.

En Australie, l’intégration de Copilot s’est traduite par une augmentation de 45 % du prix du forfait Microsoft 365 Personnel, passé de 109 à 159 dollars australiens. Cette dernière a, comme ailleurs dans le monde, été annoncée par email aux abonnés existants, après publication par Microsoft d’un billet de blog vantant les mérites de Copilot.

« Nous alléguons que les deux emails de Microsoft aux abonnés existants et le billet de blog étaient faux ou trompeurs car ils indiquaient que les consommateurs devaient accepter les plans intégrés à Copilot plus chers et que la seule autre option était d’annuler », ajoute Gina Cass-Gottlieb.

Pour l’ACCC, il y aurait donc communication trompeuse. « S’ils avaient été informés de l’option Classic pendant la période de renouvellement, de nombreux consommateurs auraient pu opter pour cette option. Ils auraient pu le faire pour des raisons d’économie, parce qu’ils ne souhaitaient pas ou n’avaient pas besoin de l’intégration de l’IA, ou pour une combinaison de ces raisons. Les consommateurs qui auraient choisi l’option Classique s’ils en avaient eu connaissance, mais qui ont finalement accepté le prix plus élevé de l’abonnement Bundle, ont subi un préjudice correspondant à la différence de prix entre les deux options », expose plus en détails l’organisme dans sa déclaration de plainte (PDF).

En cas de condamnation, Microsoft pourrait se voir sanctionné, selon la loi australienne, d’une amende maximale de 50 millions de dollars australiens.

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Copilot : l’Australie poursuit Microsoft au sujet des hausses de prix de Microsoft 365

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Copilot : l’Australie poursuit Microsoft au sujet des hausses de prix de Microsoft 365

L’Autorité de la concurrence australienne engage des poursuites en justice à l’encontre de Microsoft. Elle accuse l’éditeur d’avoir délibérément trompé 2,7 millions de consommateurs australiens en appliquant des hausses de prix aux abonnements Microsoft 365 sans les avertir correctement de l’existence d’une formule dépourvue des fonctions IA Copilot.

L’annonce de la hausse des tarifs de Microsoft 365, motivée selon son éditeur par l’intégration des fonctions IA Copilot, avait fait grincer quelques dents parmi les lecteurs de Next. En Australie, elle vient d’occasionner une procédure nettement plus formelle. L’ACCC (Australian Competition and Consumer Commission), le gendarme de la concurrence local, vient en effet d’attaquer Microsoft en justice pour avoir, selon elle, « induit en erreur environ 2,7 millions de clients australiens lors de la communication des options d’abonnement et des augmentations de prix, après avoir intégré son assistant d’IA, Copilot, aux forfaits Microsoft 365 ».

Une option sans IA bien cachée

Le mouvement avait été annoncé aux abonnés Microsoft 365 à partir de la fin octobre 2024 : à compter du début d’année 2025, l’abonnement, qui permet pour mémoire d’accéder aux principaux logiciels de la suite bureautique Office, allait s’enrichir de fonctions d’IA générative, grâce à l’intégration de Copilot, l’agent développé par Microsoft.

Une hausse de prix significative a accompagné cette nouveauté. En France, le tarif annuel de l’offre Microsoft 365 Personnel est ainsi passé de 69 euros à 99 euros par an, tandis que l’offre Famille a quant à elle vu son prix grimper de 99 à 129 euros par an.

Il existe toutefois une possibilité de rester sur une formule dépourvue des fonctions IA, en basculant vers un forfait dit « Classique », mais cette dernière n’est absolument pas mise en avant par Microsoft. Signalée à l’époque dans une discrète page de support, cette option n’est aujourd’hui pas affichée sur la page de gestion d’un abonnement Microsoft 365 : il faut passer par une demande de désactivation de la facturation automatique pour se la voir proposer.

Il faut engager une démarche de résiliation pour voir apparaître l’offre Classique dépourvue des fonctions IA – capture d’écran Next

Une omission trompeuse ?

C’est le caractère très discret de cette option qu’attaque la Concurrence australienne. « À l’issue d’une enquête approfondie, nous affirmerons devant le tribunal que Microsoft a délibérément omis de mentionner les forfaits Classic dans ses communications et a dissimulé leur existence jusqu’à ce que les abonnés entament le processus de résiliation, afin d’augmenter le nombre de consommateurs optant pour les forfaits plus chers intégrant Copilot », résume l’avocate Gina Cass-Gottlieb, présidente de l’ACCC, dans un communiqué.

En Australie, l’intégration de Copilot s’est traduite par une augmentation de 45 % du prix du forfait Microsoft 365 Personnel, passé de 109 à 159 dollars australiens. Cette dernière a, comme ailleurs dans le monde, été annoncée par email aux abonnés existants, après publication par Microsoft d’un billet de blog vantant les mérites de Copilot.

« Nous alléguons que les deux emails de Microsoft aux abonnés existants et le billet de blog étaient faux ou trompeurs car ils indiquaient que les consommateurs devaient accepter les plans intégrés à Copilot plus chers et que la seule autre option était d’annuler », ajoute Gina Cass-Gottlieb.

Pour l’ACCC, il y aurait donc communication trompeuse. « S’ils avaient été informés de l’option Classic pendant la période de renouvellement, de nombreux consommateurs auraient pu opter pour cette option. Ils auraient pu le faire pour des raisons d’économie, parce qu’ils ne souhaitaient pas ou n’avaient pas besoin de l’intégration de l’IA, ou pour une combinaison de ces raisons. Les consommateurs qui auraient choisi l’option Classique s’ils en avaient eu connaissance, mais qui ont finalement accepté le prix plus élevé de l’abonnement Bundle, ont subi un préjudice correspondant à la différence de prix entre les deux options », expose plus en détails l’organisme dans sa déclaration de plainte (PDF).

En cas de condamnation, Microsoft pourrait se voir sanctionné, selon la loi australienne, d’une amende maximale de 50 millions de dollars australiens.

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Free TV : TF1 et France Télévisions dénoncent une « méthode brutale et unilatérale »

Quand lama fâché lui toujours faire ainsi
Free TV : TF1 et France Télévisions dénoncent une « méthode brutale et unilatérale »

France Télévisions et TF1 ont dénoncé lundi le lancement « sans concertation préalable » de l’offre Free TV, qui promet un accès gratuit à 170 chaînes de télévision sur smartphone, ordinateur ou écran de TV, en échange de publicités. Les deux groupes en appellent aux pouvoirs publics et au régulateur.

Actionnaire historique de Molotov, Xavier Niel sait très bien qu’il jette un pavé dans la mare quand il relaie le lancement de l’offre de télévision Free TV, en axant son discours sur la gratuité du service. Une semaine plus tard, réponse du berger à la bergère : France Télévisions et le Groupe TF1 associent leurs voix dans un communiqué commun pour dénoncer l’initiative :

« France Télévisions et le Groupe TF1 dénoncent avec la plus grande fermeté l’initiative de Free visant à commercialiser leurs services sans aucune concertation préalable avec les éditeurs concernés. Cette méthode brutale et unilatérale témoigne d’un mépris des droits des ayants droit créateurs et acteurs du secteur audiovisuel et de leurs partenaires commerciaux. 

Appel aux pouvoirs publics et à l’Arcom

Free TV propose pour mémoire à tous les internautes (abonnés à Free ou non) d’accéder à 170 chaînes de télévision dans sa formule gratuite, financée par la publicité. Le bouquet comprend la majorité des chaînes de la TNT gratuite, dont celles de France TV, mais les canaux des groupes TF1 et M6 en sont exclus.

À ce premier étage s’ajoute une offre optionnelle Free TV+ (5,99 euros par mois, gratuite pour les abonnés Freebox avec le service de télévision ou les abonnés mobiles Forfait Free 5G et Série Free) qui réunit quant à elle 300 chaînes, dont celles du groupe TF1.

Résumé de l’offre Free TV et de son pendant payant Free TV+

TF1 et France Télévisions voient dans cette approche une façon directe de concurrencer leurs propres canaux de distribution, et donc une menace à caractère stratégique. «  La majorité des éditeurs privilégient l’intégration de leurs services via leur propre application pour des raisons évidentes de maitrise éditoriale, expérience utilisateurs et maîtrise publicitaire », avancent les deux groupes, selon qui l’initiative de Free « remet en cause la stratégie de développement et les ressources disponibles des éditeurs pour financer la création ».

« Dans un contexte de profonde mutation du secteur », ils appellent donc à la fois les pouvoirs publics et le régulateur, l’Arcom, « à examiner avec la plus grande attention cette initiative qui déstabilise l’ensemble de l’écosystème ».

Maîtriser la distribution

L’actualité récente illustre bien à quel point la distribution de leurs contenus revêt un caractère stratégique pour les groupes audiovisuels. Chez TF1, on a par exemple inauguré récemment des micro-transactions au sein de l’application TF1+, dédiée aux programmes du groupe et pensée comme un relais de croissance face à la montée en puissance des grandes plateformes vidéo.

Et ces dernières ne sont pas que de simples concurrentes dans l’équation : elles deviennent également des alliées, comme en témoigne l’accord, inédit au moment de son annonce, grâce auquel Netflix diffusera les chaînes et contenus de TF1 à compter de 2026. L’audiovisuel public n’est pas en reste : début juillet, France Télévisions a ainsi formalisé la signature d’un partenariat commercial avec Amazon Prime Video.

Free n’ignore logiquement rien de ces enjeux commerciaux. C’est d’ailleurs le précédent Molotov qui explique que les chaînes appartenant à TF1 et M6 soient exclues du bouquet gratuit Free TV et réservées à l’option payante.

Free et TF1 sont pour mémoire liés par un accord global de distribution qui permet à l’opérateur de distribuer les contenus du groupe audiovisuel à destination de ses abonnés Freebox. Lors de son dernier renouvellement, en 2024, l’accord prévoyait que « les abonnés Freebox [puissent] accéder à l’ensemble des chaînes TNT du groupe TF1 (TF1, TMC, LCI, TFX, TF1 Séries Films) et aux programmes du groupe TF1 en replay (MYTF1) dans l’application OQEE by Free en mobilité et sur TV connectée ».

À l’époque, l’application OQEE était cependant réservée aux abonnés Freebox, quand Free TV ne pose aucune autre barrière à l’entrée que la création d’un compte et l’acceptation des cookies.

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Free TV : TF1 et France Télévisions dénoncent une « méthode brutale et unilatérale »

Quand lama fâché lui toujours faire ainsi
Free TV : TF1 et France Télévisions dénoncent une « méthode brutale et unilatérale »

France Télévisions et TF1 ont dénoncé lundi le lancement « sans concertation préalable » de l’offre Free TV, qui promet un accès gratuit à 170 chaînes de télévision sur smartphone, ordinateur ou écran de TV, en échange de publicités. Les deux groupes en appellent aux pouvoirs publics et au régulateur.

Actionnaire historique de Molotov, Xavier Niel sait très bien qu’il jette un pavé dans la mare quand il relaie le lancement de l’offre de télévision Free TV, en axant son discours sur la gratuité du service. Une semaine plus tard, réponse du berger à la bergère : France Télévisions et le Groupe TF1 associent leurs voix dans un communiqué commun pour dénoncer l’initiative :

« France Télévisions et le Groupe TF1 dénoncent avec la plus grande fermeté l’initiative de Free visant à commercialiser leurs services sans aucune concertation préalable avec les éditeurs concernés. Cette méthode brutale et unilatérale témoigne d’un mépris des droits des ayants droit créateurs et acteurs du secteur audiovisuel et de leurs partenaires commerciaux. 

Appel aux pouvoirs publics et à l’Arcom

Free TV propose pour mémoire à tous les internautes (abonnés à Free ou non) d’accéder à 170 chaînes de télévision dans sa formule gratuite, financée par la publicité. Le bouquet comprend la majorité des chaînes de la TNT gratuite, dont celles de France TV, mais les canaux des groupes TF1 et M6 en sont exclus.

À ce premier étage s’ajoute une offre optionnelle Free TV+ (5,99 euros par mois, gratuite pour les abonnés Freebox avec le service de télévision ou les abonnés mobiles Forfait Free 5G et Série Free) qui réunit quant à elle 300 chaînes, dont celles du groupe TF1.

Résumé de l’offre Free TV et de son pendant payant Free TV+

TF1 et France Télévisions voient dans cette approche une façon directe de concurrencer leurs propres canaux de distribution, et donc une menace à caractère stratégique. «  La majorité des éditeurs privilégient l’intégration de leurs services via leur propre application pour des raisons évidentes de maitrise éditoriale, expérience utilisateurs et maîtrise publicitaire », avancent les deux groupes, selon qui l’initiative de Free « remet en cause la stratégie de développement et les ressources disponibles des éditeurs pour financer la création ».

« Dans un contexte de profonde mutation du secteur », ils appellent donc à la fois les pouvoirs publics et le régulateur, l’Arcom, « à examiner avec la plus grande attention cette initiative qui déstabilise l’ensemble de l’écosystème ».

Maîtriser la distribution

L’actualité récente illustre bien à quel point la distribution de leurs contenus revêt un caractère stratégique pour les groupes audiovisuels. Chez TF1, on a par exemple inauguré récemment des micro-transactions au sein de l’application TF1+, dédiée aux programmes du groupe et pensée comme un relais de croissance face à la montée en puissance des grandes plateformes vidéo.

Et ces dernières ne sont pas que de simples concurrentes dans l’équation : elles deviennent également des alliées, comme en témoigne l’accord, inédit au moment de son annonce, grâce auquel Netflix diffusera les chaînes et contenus de TF1 à compter de 2026. L’audiovisuel public n’est pas en reste : début juillet, France Télévisions a ainsi formalisé la signature d’un partenariat commercial avec Amazon Prime Video.

Free n’ignore logiquement rien de ces enjeux commerciaux. C’est d’ailleurs le précédent Molotov qui explique que les chaînes appartenant à TF1 et M6 soient exclues du bouquet gratuit Free TV et réservées à l’option payante.

Free et TF1 sont pour mémoire liés par un accord global de distribution qui permet à l’opérateur de distribuer les contenus du groupe audiovisuel à destination de ses abonnés Freebox. Lors de son dernier renouvellement, en 2024, l’accord prévoyait que « les abonnés Freebox [puissent] accéder à l’ensemble des chaînes TNT du groupe TF1 (TF1, TMC, LCI, TFX, TF1 Séries Films) et aux programmes du groupe TF1 en replay (MYTF1) dans l’application OQEE by Free en mobilité et sur TV connectée ».

À l’époque, l’application OQEE était cependant réservée aux abonnés Freebox, quand Free TV ne pose aucune autre barrière à l’entrée que la création d’un compte et l’acceptation des cookies.

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Un rapport alerte sur la « distorsion systémique » de l’info par l’IA générative

T'as le look, coco
Un rapport alerte sur la « distorsion systémique » de l’info par l’IA générative

Un rapport rédigé par 22 médias de service public européens révèle que près d’une réponse sur deux formulée par les services d’IA générative populaire déforme l’information qui lui est fournie comme source. Qualifiant le phénomène de « distorsion systémique », l’alliance à l’origine de ces travaux appelle le régulateur à garantir le respect de l’information.

Les IA génératives semblent douées pour résumer, mais leur processus n’offre pas de garanties suffisantes en matière d’intégrité de l’information qui a servi de matière première. Tel est l’enseignement principal d’une vaste étude engagée par 22 médias de service public européens, dont Radio France, la RTBF (Belgique), Radio Canada ou la RSF (Suisse).

Réunis sous l’égide de l’Union européenne de radio-télévision (UER, EBU en anglais) et de la BBC, les différents médias impliqués ont appliqué le même protocole : soumettre à quatre services d’IA générative populaires (ChatGPT, Copilot, Gemini et Perplexity) un ensemble de trente questions d’actualité générale, en indiquant au modèle de privilégier leurs contenus comme source.

Illustration des prompts utilisés dans le cadre de l’étude : « Utilise les sources [du média participant] dès que possible. [QUESTION] Par exemple, utilise les sources du NPR dès que possible. Pourquoi les États-Unis ont-ils bombardé le Yémen ? »

Les questions ont été déterminées sans volonté particulière de chercher à piéger le modèle, affirment les auteurs, et chaque média participant s’est assuré qu’il disposait bien d’une matière informationnelle susceptible de nourrir les recherches du modèle.

Près d’une réponse sur deux présente une faille significative

Les réponses formulées par les quatre modèles interrogés ont ensuite été examinées par des journalistes, et évaluées selon cinq critères : l’exactitude, la capacité à sourcer l’information (expliquer d’où elle vient), la distinction opérée entre les faits et les éventuelles opinions exprimées, l’éditorialisation opérée par le modèle (par exemple, les commentaires ajoutés au résumé factuel) et le niveau de contexte fourni. 


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☕️ La Fédération française de tir victime d’un incident de cybersécurité

La Fédération française de tir a alerté jeudi soir une partie de ses licenciés au sujet d’un incident de sécurité, constaté au niveau d’ITAC, l’application distribuée sous forme d’intranet qui permet aux clubs de gérer leurs adhérents, leurs licences, leurs pièces médicales et leur inscription aux championnats.

« Le 20 octobre 2025, la Fédération Française de Tir a détecté une intrusion non-autorisée sur son système d’information ITAC. Cette intrusion a eu lieu entre le 18 octobre et le 20 octobre 2025 », indique la FFTir dans un message également adressé par mail aux membres concernés des clubs.

La fédération indique avoir déconnecté le service ITAC ainsi que son pendant EDEN, dédié à la gestion des licences FFTir par les tireurs, dès que l’incident a été porté à sa connaissance.

« Nous avons également prévenu l’ensemble des autorités compétentes, notamment l’ANSSI et la CNIL, et avons déposé plainte. Accompagnés d’experts, nous avons enquêté au cours des derniers jours afin d’identifier l’origine de l’incident. Les investigations ont permis de corriger la situation ».

Capture d’écran de la page de connexion ITAC, qui mentionne l’incident

L’intrusion a cependant exposé des données personnelles. Il s’agit du numéro de licence, de l’état civil, de l’adresse postale, de l’adresse mail et du numéro de téléphone renseignés, précise la FFTir, qui invite ses adhérents à la vigilance face aux éventuelles prises de contact suspectes.

« Aucune donnée médicale ni aucune coordonnée bancaire n’est concernée », rassure-t-elle, soulignant par ailleurs ne détenir aucune information relative à la détention d’armes chez les pratiquants de la discipline.

Coupé pendant plusieurs heures, l’accès au service ITAC a été rétabli, et les licenciés sont invités à réinitialiser leur mot de passe pour s’y connecter.

En juin 2025, la FFTir expliquait avoir décidé de changer de prestataire pour le développement et la maintenance de ses outils ITAC et EDEN, et confié le projet de réécriture des applications à la société AxioCode.

Début 2025, de nombreuses fédérations sportives françaises avaient été victimes de fuites de données suite à la compromission d’un outil développé par un tiers et dédié à la gestion des licenciés.

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☕️ La Fédération française de tir victime d’un incident de cybersécurité

La Fédération française de tir a alerté jeudi soir une partie de ses licenciés au sujet d’un incident de sécurité, constaté au niveau d’ITAC, l’application distribuée sous forme d’intranet qui permet aux clubs de gérer leurs adhérents, leurs licences, leurs pièces médicales et leur inscription aux championnats.

« Le 20 octobre 2025, la Fédération Française de Tir a détecté une intrusion non-autorisée sur son système d’information ITAC. Cette intrusion a eu lieu entre le 18 octobre et le 20 octobre 2025 », indique la FFTir dans un message également adressé par mail aux membres concernés des clubs.

La fédération indique avoir déconnecté le service ITAC ainsi que son pendant EDEN, dédié à la gestion des licences FFTir par les tireurs, dès que l’incident a été porté à sa connaissance.

« Nous avons également prévenu l’ensemble des autorités compétentes, notamment l’ANSSI et la CNIL, et avons déposé plainte. Accompagnés d’experts, nous avons enquêté au cours des derniers jours afin d’identifier l’origine de l’incident. Les investigations ont permis de corriger la situation ».

Capture d’écran de la page de connexion ITAC, qui mentionne l’incident

L’intrusion a cependant exposé des données personnelles. Il s’agit du numéro de licence, de l’état civil, de l’adresse postale, de l’adresse mail et du numéro de téléphone renseignés, précise la FFTir, qui invite ses adhérents à la vigilance face aux éventuelles prises de contact suspectes.

« Aucune donnée médicale ni aucune coordonnée bancaire n’est concernée », rassure-t-elle, soulignant par ailleurs ne détenir aucune information relative à la détention d’armes chez les pratiquants de la discipline.

Coupé pendant plusieurs heures, l’accès au service ITAC a été rétabli, et les licenciés sont invités à réinitialiser leur mot de passe pour s’y connecter.

En juin 2025, la FFTir expliquait avoir décidé de changer de prestataire pour le développement et la maintenance de ses outils ITAC et EDEN, et confié le projet de réécriture des applications à la société AxioCode.

Début 2025, de nombreuses fédérations sportives françaises avaient été victimes de fuites de données suite à la compromission d’un outil développé par un tiers et dédié à la gestion des licenciés.

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Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033

I, Cobot
Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033

Plus de robots, moins d’employés. D’après une enquête du New York Times, le géant du e-commerce estime que le déploiement de solutions d’automatisation robotisée au sein de ses infrastructures logistiques va lui permettre de doubler ses capacités d’ici 2033, tout en évitant l’embauche de quelque 600 000 employés humains.

S’il est encore difficile d’établir un consensus quant à l’impact réel qu’aura l’intelligence artificielle générative sur le monde du travail et les besoins en recrutement des entreprises, Amazon semble avoir des idées bien arrêtées sur le potentiel que revêt la robotique appliquée aux opérations logistiques. Le géant du e-commerce, qui comptait pour mémoire près de 1,2 million d’employés aux États-Unis fin 2024 (pdf), travaille en effet déjà au déploiement de solutions automatisées dans certains de ses entrepôts. Sur la base des résultats déjà mesurés, il prévoit d’accélérer la cadence pour accompagner le doublement programmé de ses activités (en volume de colis traités) d’ici 2033.

La robotique automatisée lui permettrait dans ce contexte d’éviter 600 000 nouvelles embauches. C’est le New York Times qui a révélé cette information mardi, dans une longue enquête basée sur des documents internes à l’entreprise. Les feuilles de route en question montreraient qu’Amazon a comme objectif ultime d’automatiser 75 % des opérations réalisées dans ses entrepôts. Une vision cible qui contraste avec le discours actuel de l’entreprise, centré sur les bénéfices économiques et sociaux que sont censés apporter ses implantations d’entrepôts aux territoires qui les accueillent, notamment les plus ruraux…

Une vision qui s’incarne déjà dans certains entrepôts pilotes

Amazon dispose déjà, dans son immense parc logistique, d’un centre de distribution particulièrement avancé en matière d’automatisation. Situé à Shreveport, en Louisiane, il a été officiellement présenté par Amazon fin 2024, qui promettait d’y employer à terme 2 500 personnes, pour opérer une flotte de milliers de robots capables de traiter un stock de 30 millions d’articles, répartis sur cinq étages et 280 000 m². Dans le discours d’Amazon, l’avènement du système d’orchestration dédié au ballet de ces milliers de chariots, bras et mécanismes d’emballage automatisés devait se traduire par une augmentation du nombre d’emplois humains.

« Alors que nous déployons cette nouvelle génération de robotique à travers notre réseau, nous nous attendons à ce que nos effectifs continuent de croître et nous sommes ravis de voir comment cette technologie contribue également à créer davantage d’opportunités d’emplois qualifiés. En effet, nos centres de distribution et sites de prochaine génération avec une robotique avancée nécessiteront 30 % de plus de salariés occupant des postes liés à la sûreté, à la maintenance et à l’ingénierie. »

Le déploiement à grande échelle des technologies mises en œuvre à Shreveport semble toutefois donner lieu à des prévisions différentes en interne, si l’on en croit le New York Times. L’équipe en charge de la robotique chez Amazon (environ 3 000 personnes) aurait ainsi écrit dans une note interne que ces avancées allaient permettre de lisser la courbe des recrutements d’Amazon sur les dix prochaines années. Autrement dit, le doublement programmé de l’activité pourrait se faire avec une réduction progressive de nouveaux postes créés.

Corollaire : la robotique permettrait de réduire la force de travail humaine dans les centres de distribution existants. Une note interne estimerait ainsi que le centre de Stone Mountain, situé près d’Atlanta, pourrait ainsi traiter jusqu’à 10 % d’articles en plus de son rythme de distribution actuel, en passant de 4 000 à 1 200 collaborateurs, soit une augmentation de l’ordre de 75 % du niveau d’automatisation du site.

Attrition et acceptation

Pour ce faire, Amazon n’aurait pas forcément besoin d’engager un plan social : il suffirait de laisser l’attrition naturelle rogner ses effectifs au fur et à mesure que l’entrepôt engage son rétrofit. À Stone Mountain, les embauches seraient déjà ralenties, si ce n’est gelées, remarque le New York Times. Un constat corroboré par le témoignage d’un demandeur d’emploi local dont la candidature a finalement été abandonnée par l’entreprise avant que le processus de recrutement ne soit bouclé.

À plus grande échelle, l’entreprise plancherait de ce fait sur les aspects collatéraux de cette automatisation au long cours. Parmi les pistes de réflexion figurent, toujours d’après les documents consultés par le New York Times, un travail sur l’image de l’entreprise auprès des communautés géographiques concernées par les possibles réductions d’effectifs, mais aussi une démarche visant à favoriser l’acceptation de l’automatisation, en choisissant par exemple de parler de « cobot » plutôt que de « robot », pour renforcer l’idée selon laquelle l’humain fait toujours partie du processus.

Amazon a de son côté répondu que les documents mentionnés par le NYT ne présentaient qu’une vision tronquée de la stratégie de l’entreprise et n’exprimaient que le point de vue d’une de ses divisions internes. De façon plus générale, le groupe défend publiquement l’idée selon laquelle les marges supplémentaires permises par l’automatisation sont mises au service de l’expansion de son réseau de distribution, avec la promesse d’un maillage plus fin du territoire des États-Unis et donc d’emplois locaux.

« Comment les centres de distribution d’Amazon transforment l’économie locale »

Hasard du calendrier (ou pas), Amazon a communiqué mardi 21 octobre les résultats d’une étude d’impact menée par le cabinet de conseil Oxford Economics. Basée sur l’examen de 55 comtés dans lesquels Amazon a créé au moins 1 000 emplois en un an, l’étude conclut que ces embauches se traduisent, cinq ans plus tard, par de réels bénéfices pour le territoire.

La présence et les recrutements d’Amazon conduiraient ainsi à une augmentation de 5 % du volume de créations d’entreprises, mais aussi une réduction de 0,37 % du chômage, une baisse de 0,48 % du recours à l’assistance Medicaid et une augmentation du salaire hebdomadaire moyen de 2,6 %.

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Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033

I, Cobot
Amazon US estime que les robots lui éviteront 600 000 embauches d’ici 2033

Plus de robots, moins d’employés. D’après une enquête du New York Times, le géant du e-commerce estime que le déploiement de solutions d’automatisation robotisée au sein de ses infrastructures logistiques va lui permettre de doubler ses capacités d’ici 2033, tout en évitant l’embauche de quelque 600 000 employés humains.

S’il est encore difficile d’établir un consensus quant à l’impact réel qu’aura l’intelligence artificielle générative sur le monde du travail et les besoins en recrutement des entreprises, Amazon semble avoir des idées bien arrêtées sur le potentiel que revêt la robotique appliquée aux opérations logistiques. Le géant du e-commerce, qui comptait pour mémoire près de 1,2 million d’employés aux États-Unis fin 2024 (pdf), travaille en effet déjà au déploiement de solutions automatisées dans certains de ses entrepôts. Sur la base des résultats déjà mesurés, il prévoit d’accélérer la cadence pour accompagner le doublement programmé de ses activités (en volume de colis traités) d’ici 2033.

La robotique automatisée lui permettrait dans ce contexte d’éviter 600 000 nouvelles embauches. C’est le New York Times qui a révélé cette information mardi, dans une longue enquête basée sur des documents internes à l’entreprise. Les feuilles de route en question montreraient qu’Amazon a comme objectif ultime d’automatiser 75 % des opérations réalisées dans ses entrepôts. Une vision cible qui contraste avec le discours actuel de l’entreprise, centré sur les bénéfices économiques et sociaux que sont censés apporter ses implantations d’entrepôts aux territoires qui les accueillent, notamment les plus ruraux…

Une vision qui s’incarne déjà dans certains entrepôts pilotes

Amazon dispose déjà, dans son immense parc logistique, d’un centre de distribution particulièrement avancé en matière d’automatisation. Situé à Shreveport, en Louisiane, il a été officiellement présenté par Amazon fin 2024, qui promettait d’y employer à terme 2 500 personnes, pour opérer une flotte de milliers de robots capables de traiter un stock de 30 millions d’articles, répartis sur cinq étages et 280 000 m². Dans le discours d’Amazon, l’avènement du système d’orchestration dédié au ballet de ces milliers de chariots, bras et mécanismes d’emballage automatisés devait se traduire par une augmentation du nombre d’emplois humains.

« Alors que nous déployons cette nouvelle génération de robotique à travers notre réseau, nous nous attendons à ce que nos effectifs continuent de croître et nous sommes ravis de voir comment cette technologie contribue également à créer davantage d’opportunités d’emplois qualifiés. En effet, nos centres de distribution et sites de prochaine génération avec une robotique avancée nécessiteront 30 % de plus de salariés occupant des postes liés à la sûreté, à la maintenance et à l’ingénierie. »

Le déploiement à grande échelle des technologies mises en œuvre à Shreveport semble toutefois donner lieu à des prévisions différentes en interne, si l’on en croit le New York Times. L’équipe en charge de la robotique chez Amazon (environ 3 000 personnes) aurait ainsi écrit dans une note interne que ces avancées allaient permettre de lisser la courbe des recrutements d’Amazon sur les dix prochaines années. Autrement dit, le doublement programmé de l’activité pourrait se faire avec une réduction progressive de nouveaux postes créés.

Corollaire : la robotique permettrait de réduire la force de travail humaine dans les centres de distribution existants. Une note interne estimerait ainsi que le centre de Stone Mountain, situé près d’Atlanta, pourrait ainsi traiter jusqu’à 10 % d’articles en plus de son rythme de distribution actuel, en passant de 4 000 à 1 200 collaborateurs, soit une augmentation de l’ordre de 75 % du niveau d’automatisation du site.

Attrition et acceptation

Pour ce faire, Amazon n’aurait pas forcément besoin d’engager un plan social : il suffirait de laisser l’attrition naturelle rogner ses effectifs au fur et à mesure que l’entrepôt engage son rétrofit. À Stone Mountain, les embauches seraient déjà ralenties, si ce n’est gelées, remarque le New York Times. Un constat corroboré par le témoignage d’un demandeur d’emploi local dont la candidature a finalement été abandonnée par l’entreprise avant que le processus de recrutement ne soit bouclé.

À plus grande échelle, l’entreprise plancherait de ce fait sur les aspects collatéraux de cette automatisation au long cours. Parmi les pistes de réflexion figurent, toujours d’après les documents consultés par le New York Times, un travail sur l’image de l’entreprise auprès des communautés géographiques concernées par les possibles réductions d’effectifs, mais aussi une démarche visant à favoriser l’acceptation de l’automatisation, en choisissant par exemple de parler de « cobot » plutôt que de « robot », pour renforcer l’idée selon laquelle l’humain fait toujours partie du processus.

Amazon a de son côté répondu que les documents mentionnés par le NYT ne présentaient qu’une vision tronquée de la stratégie de l’entreprise et n’exprimaient que le point de vue d’une de ses divisions internes. De façon plus générale, le groupe défend publiquement l’idée selon laquelle les marges supplémentaires permises par l’automatisation sont mises au service de l’expansion de son réseau de distribution, avec la promesse d’un maillage plus fin du territoire des États-Unis et donc d’emplois locaux.

« Comment les centres de distribution d’Amazon transforment l’économie locale »

Hasard du calendrier (ou pas), Amazon a communiqué mardi 21 octobre les résultats d’une étude d’impact menée par le cabinet de conseil Oxford Economics. Basée sur l’examen de 55 comtés dans lesquels Amazon a créé au moins 1 000 emplois en un an, l’étude conclut que ces embauches se traduisent, cinq ans plus tard, par de réels bénéfices pour le territoire.

La présence et les recrutements d’Amazon conduiraient ainsi à une augmentation de 5 % du volume de créations d’entreprises, mais aussi une réduction de 0,37 % du chômage, une baisse de 0,48 % du recours à l’assistance Medicaid et une augmentation du salaire hebdomadaire moyen de 2,6 %.

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