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☕️ Accord de Paris : 10 ans après, des « résultats mitigés »… mais sans ce serait pire

Le 12 décembre 2015, les accords de Paris étaient signé par 195 pays. Leur but ? Limiter le réchauffement climatique à 2 °C. Le Journal du CNRS fait le point dix ans après : « les résultats se font attendre. De quoi interroger l’efficacité des COP, ces grand-messes climatiques, dont la trentième édition s’ouvre ce lundi au Brésil ».

Le bilan est loin d’être à la hauteur : « en 2024, la température moyenne à la surface de la Terre a franchi pour la première fois le seuil de + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Si rien ne change, nous nous acheminons vers un réchauffement de la température planétaire de 3,1 °C à la fin du siècle ».

En janvier 2024, la NASA affirmait que 2023 était l’année « la plus chaude jamais enregistrée », tandis qu’en 2025 c’était l’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui annonçait que 2024 était officiellement « l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température supérieure d’environ 1,55 °C aux valeurs préindustrielles ».

dessin satirique

La température globale n’est pas le seul problème : « Les océans se réchauffent plus vite que prévu par les modèles. De même, la cryosphère (l’ensemble des masses de glace, de neige et de sols gelés) fond plus rapidement », explique Agathe Euzen, directrice adjointe de CNRS Écologie & Environnement.

Et encore, c’est « sans même parler du dépérissement de la forêt amazonienne ou de la mort des récifs coralliens d’eau chaude dont dépendent 1 milliard de personnes et un quart de la vie marine… », ajoute le Journal du CNRS.

Gerhard Krinner, chercheur à l’Institut des géosciences de l’environnement, voit le bon côté des choses : « le monde est incontestablement meilleur avec l’accord de Paris que sans ». « Avec l’accord, on est actuellement sur une trajectoire de + 3 °C en 2100. Sans, on serait à+ 4 ou à+ 5 °C », ajoute Jean-François Doussin, directeur adjoint de CNRS Terre & Univers.

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☕️ EchoStar vend pour 2,6 milliards de dollars de fréquences à SpaceX

En septembre, nous expliquions qu’EchoStar était sous la pression du régulateur américain (poussé par SpaceX et Donald Trump) sur l’utilisation, ou plutôt la non-utilisation de ces fréquences.

Deux contrats ont été signés pour se séparer de certaines bandes de fréquences : 23 milliards de dollars de fréquences pour AT&T puis 17 milliards de dollars avec SpaceX. Un joli pactole pour l’entreprise.

De 17 milliards, l’addition va passer à 19,6 milliards avec la vente de nouvelles fréquences EchoStar à SpaceX. Elles se trouvent dans la bande AWS-3, une liaison montante entre 1695 à 1710 MHz. Comme toujours, cette opération est soumise à l’accord des autorités compétentes.

« La combinaison de la liaison montante AWS-3, d’AWS-4 et du bloc H d’EchoStar avec les capacités de lancement de fusées et de fabrication de satellites de SpaceX accélère la mise en place d’offres direct-to-cell pour les consommateurs et les entreprises du monde entier, y compris nos clients Boost Mobile », affirme EchoStar.

Depuis cet été, l’action de l’entreprise américaine a augmenté de 145 % et plus de 260 % en six mois.

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☕️ Accord de Paris : 10 ans après, des « résultats mitigés »… mais sans ce serait pire

Le 12 décembre 2015, les accords de Paris étaient signé par 195 pays. Leur but ? Limiter le réchauffement climatique à 2 °C. Le Journal du CNRS fait le point dix ans après : « les résultats se font attendre. De quoi interroger l’efficacité des COP, ces grand-messes climatiques, dont la trentième édition s’ouvre ce lundi au Brésil ».

Le bilan est loin d’être à la hauteur : « en 2024, la température moyenne à la surface de la Terre a franchi pour la première fois le seuil de + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Si rien ne change, nous nous acheminons vers un réchauffement de la température planétaire de 3,1 °C à la fin du siècle ».

En janvier 2024, la NASA affirmait que 2023 était l’année « la plus chaude jamais enregistrée », tandis qu’en 2025 c’était l’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui annonçait que 2024 était officiellement « l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température supérieure d’environ 1,55 °C aux valeurs préindustrielles ».

dessin satirique

La température globale n’est pas le seul problème : « Les océans se réchauffent plus vite que prévu par les modèles. De même, la cryosphère (l’ensemble des masses de glace, de neige et de sols gelés) fond plus rapidement », explique Agathe Euzen, directrice adjointe de CNRS Écologie & Environnement.

Et encore, c’est « sans même parler du dépérissement de la forêt amazonienne ou de la mort des récifs coralliens d’eau chaude dont dépendent 1 milliard de personnes et un quart de la vie marine… », ajoute le Journal du CNRS.

Gerhard Krinner, chercheur à l’Institut des géosciences de l’environnement, voit le bon côté des choses : « le monde est incontestablement meilleur avec l’accord de Paris que sans ». « Avec l’accord, on est actuellement sur une trajectoire de + 3 °C en 2100. Sans, on serait à+ 4 ou à+ 5 °C », ajoute Jean-François Doussin, directeur adjoint de CNRS Terre & Univers.

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☕️ EchoStar vend pour 2,6 milliards de dollars de fréquences à SpaceX

En septembre, nous expliquions qu’EchoStar était sous la pression du régulateur américain (poussé par SpaceX et Donald Trump) sur l’utilisation, ou plutôt la non-utilisation de ces fréquences.

Deux contrats ont été signés pour se séparer de certaines bandes de fréquences : 23 milliards de dollars de fréquences pour AT&T puis 17 milliards de dollars avec SpaceX. Un joli pactole pour l’entreprise.

De 17 milliards, l’addition va passer à 19,6 milliards avec la vente de nouvelles fréquences EchoStar à SpaceX. Elles se trouvent dans la bande AWS-3, une liaison montante entre 1695 à 1710 MHz. Comme toujours, cette opération est soumise à l’accord des autorités compétentes.

« La combinaison de la liaison montante AWS-3, d’AWS-4 et du bloc H d’EchoStar avec les capacités de lancement de fusées et de fabrication de satellites de SpaceX accélère la mise en place d’offres direct-to-cell pour les consommateurs et les entreprises du monde entier, y compris nos clients Boost Mobile », affirme EchoStar.

Depuis cet été, l’action de l’entreprise américaine a augmenté de 145 % et plus de 260 % en six mois.

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Wi-Fi vs 5G et 6G : la Wi-Fi Alliance fait part de ses « profondes inquiétudes » sur les 6 GHz

C’est la guerre mon général !
Wi-Fi vs 5G et 6G : la Wi-Fi Alliance fait part de ses « profondes inquiétudes » sur les 6 GHz

Le match pour récupérer 700 MHz de fréquence dans les 6 GHz continue. D’un côté les opérateurs de téléphonie mobile qui veulent récupérer l’intégralité du spectre, de l’autre deux Alliances Wi-Fi qui veulent au moins que soit explorée la piste du partage des ressources. Dans deux jours, la Commission européenne doit prendre une décision importante.

Cela fait maintenant des années que se déroule une « lutte acharnée entre la communauté réseaux mobiles et Wi-Fi ». En cause le partage des ressources – le spectre radio – et plus précisément la partie haute des 6 GHz, des fréquences comprises entre 6 425 et 7 125 MHz. Cela représente 700 MHz tout de même, de quoi ouvrir en grand les appétits.


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« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

Under pressure
« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

La plateforme Shein fait encore parler d’elle. La fermeture de la marketplace lui a permis de se « mettre en conformité », mais cela ne clôture pas les actions en justice. Le BHV Marais se félicite de ce partenariat et annonce qu’il va élargir son offre Shein.

Shein n’en finit plus d’occuper le devant de la scène politique, juridique et médiatique suite à l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique » vendues sur sa marketplace. Le gouvernement a engagé une « procédure de suspension » contre Shein qui, dans la foulée, a annoncé la suspension temporaire des « ventes de sa Marketplace en France ».

Shein sous « surveillance rapprochée »

Du côté des douanes, une action était lancée jeudi avec le contrôle de l’intégralité des 200 000 colis Shein arrivés pendant la nuit. Comme nous l’avions alors expliqué, ce n’était pas les preuves qui manquaient déjà sur « des produits non conformes et illicites » venant de plateformes chinoises. En avril, Amélie de Montchalin expliquait déjà à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité ».

Le 7 novembre, la répression des fraudes annonce que, suite à son injonction, « Shein a été contraint de se mettre en conformité en suspendant sa marketplace, supprimant ainsi tous les produits illicites de la plateforme ». Cela comprend notamment des objets à caractère pédopornographique, des armes blanches et des médicaments. La plateforme reste sous « surveillance rapprochée des services de l’État ».

Frédéric Merlin, propriétaire du BHV Marais et président de la Société des Grands Magasins, défend son partenariat avec Shein et a maintenu l’ouverture du « corner » mercredi dernier, en pleine tempête médiatique. Il s’est exprimé sur la fermeture de la marketplace et défend Shein. Il parle d’une décision « volontaire » de fermeture et pas « contrainte » comme l’indique la DGCCRF :

« Je salue cette décision et je peux vous dire également que la décision de suspendre cette marketplace avait été prise par Shein avant la demande du Premier ministre […] J’espère enfin qu’on pourra arrêter de vendre des produits illicites sur cette place de marché. »

Les différentes procédures judiciaires continuent

Quoi qu’il en soit, la DGCCRF ajoute que « les procédures judiciaires » continuent. En effet, « les mesures prises par Shein ne remettent en aucun cas en cause les procédures judiciaires engagées ». Elles sont lancées à plusieurs niveaux.

Le tribunal judiciaire de Paris a été officiellement saisi par le ministère de l’Intérieur. De plus, quatre enquêtes sont confiées à l’Office mineurs (AliExpress, Shein, Temu et Wish). Ensuite, « le contrôle des produits saisis en douane se poursuit et tous les cas de fraudes détectés conduiront à des sanctions ». Enfin, au niveau européen, « une demande d’enquête a été envoyée par la France à la Commission européenne qui a reconnu la gravité de la situation ».

Le 8 novembre, le gouvernement faisait un point sur ces procédures et notamment sur l’opération « coup de poing » des douanes à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle : « Dans le cadre de la procédure de suspension de la plateforme, une opération douanière inédite de contrôle des colis issus d’une commande Shein a eu lieu à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle jeudi 6 novembre 2025. Sur les 200 000 colis contrôlés, huit articles sur dix se sont révélés non conformes (cosmétiques non autorisés, jouets dangereux, appareils électroménagers défaillants…). ». Malheureusement, rien de très surprenant comme nous l’expliquions la semaine dernière.

Poupées pédopornographiques : des arrestations

Sur le sujet des poupées pédopornographiques vendues par Shein, le parquet de Vienne confirme la mise en examen d’un Isérois pour « importation, détention et acquisition d’une ou plusieurs images ou représentations d’un mineur présentant un caractère pornographique », comme le rapporte Francebleu, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Il avait acheté deux poupées pédopornographiques sur Shein en juillet et octobre 2025, et s’est dénoncé aux gendarmes après le début de l’affaire.

S’en est évidemment suivi une perquisition. Les gendarmes ont alors découvert des « images pédopornographiques contenues dans ses supports informatiques », explique Olivier Rabot, procureur de la République de Vienne. Pour rappel, Shein a déjà annoncé qu’elle donnerait à la justice toutes les informations sur les vendeurs et les acheteurs, y compris les noms et adresses.

Juste après la mise en lumière des poupées sexuelles enfantines, un homme était interpelé suite à la découverte par des employés d’un entrepôt d’un « colis assez lourd, volumineux et en partie ouvert », explique le Parisien. À l’intérieur : « une poupée en silicone, à l’image d’une préadolescente mesurant 1m30. Le colis portait le nom de l’expéditeur, à savoir la société Zech, chinoise », précisent nos confrères. Elle n’était pas vendue par Shein, mais « cette fois par un site internet dédié à ces objets sexuels en forme de jeune femme ou enfant ».

Le BHV va « élargir la capsule » Shein

Pendant ce temps-là, au BHV, tout irait bien avec la boutique Shein : « En quelques jours, plus de 50 000 visiteurs sont venus découvrir la première capsule Shein au BHV  […] Un panier moyen de 45 euros, et près de 15 % d’entre eux ont poursuivi leurs achats dans les autres rayons », affirme Frédéric Merlin, le propriétaire du BHV Marais. Néanmoins, selon les médias et les personnes interrogées, les retours sont plus mitigés.

Quoi qu’il en soit, Frédéric Merlin veut même aller plus loin : « Nous allons élargir la capsule avec une offre homme plus complète, un espace enfant, une gamme de robes plus large et des basiques plus accessibles pour répondre à tous les styles de vie ».

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« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

Under pressure
« Huit articles sur dix non conformes » : Shein reste sous « surveillance rapprochée »

La plateforme Shein fait encore parler d’elle. La fermeture de la marketplace lui a permis de se « mettre en conformité », mais cela ne clôture pas les actions en justice. Le BHV Marais se félicite de ce partenariat et annonce qu’il va élargir son offre Shein.

Shein n’en finit plus d’occuper le devant de la scène politique, juridique et médiatique suite à l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique » vendues sur sa marketplace. Le gouvernement a engagé une « procédure de suspension » contre Shein qui, dans la foulée, a annoncé la suspension temporaire des « ventes de sa Marketplace en France ».

Shein sous « surveillance rapprochée »

Du côté des douanes, une action était lancée jeudi avec le contrôle de l’intégralité des 200 000 colis Shein arrivés pendant la nuit. Comme nous l’avions alors expliqué, ce n’était pas les preuves qui manquaient déjà sur « des produits non conformes et illicites » venant de plateformes chinoises. En avril, Amélie de Montchalin expliquait déjà à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité ».

Le 7 novembre, la répression des fraudes annonce que, suite à son injonction, « Shein a été contraint de se mettre en conformité en suspendant sa marketplace, supprimant ainsi tous les produits illicites de la plateforme ». Cela comprend notamment des objets à caractère pédopornographique, des armes blanches et des médicaments. La plateforme reste sous « surveillance rapprochée des services de l’État ».

Frédéric Merlin, propriétaire du BHV Marais et président de la Société des Grands Magasins, défend son partenariat avec Shein et a maintenu l’ouverture du « corner » mercredi dernier, en pleine tempête médiatique. Il s’est exprimé sur la fermeture de la marketplace et défend Shein. Il parle d’une décision « volontaire » de fermeture et pas « contrainte » comme l’indique la DGCCRF :

« Je salue cette décision et je peux vous dire également que la décision de suspendre cette marketplace avait été prise par Shein avant la demande du Premier ministre […] J’espère enfin qu’on pourra arrêter de vendre des produits illicites sur cette place de marché. »

Les différentes procédures judiciaires continuent

Quoi qu’il en soit, la DGCCRF ajoute que « les procédures judiciaires » continuent. En effet, « les mesures prises par Shein ne remettent en aucun cas en cause les procédures judiciaires engagées ». Elles sont lancées à plusieurs niveaux.

Le tribunal judiciaire de Paris a été officiellement saisi par le ministère de l’Intérieur. De plus, quatre enquêtes sont confiées à l’Office mineurs (AliExpress, Shein, Temu et Wish). Ensuite, « le contrôle des produits saisis en douane se poursuit et tous les cas de fraudes détectés conduiront à des sanctions ». Enfin, au niveau européen, « une demande d’enquête a été envoyée par la France à la Commission européenne qui a reconnu la gravité de la situation ».

Le 8 novembre, le gouvernement faisait un point sur ces procédures et notamment sur l’opération « coup de poing » des douanes à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle : « Dans le cadre de la procédure de suspension de la plateforme, une opération douanière inédite de contrôle des colis issus d’une commande Shein a eu lieu à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle jeudi 6 novembre 2025. Sur les 200 000 colis contrôlés, huit articles sur dix se sont révélés non conformes (cosmétiques non autorisés, jouets dangereux, appareils électroménagers défaillants…). ». Malheureusement, rien de très surprenant comme nous l’expliquions la semaine dernière.

Poupées pédopornographiques : des arrestations

Sur le sujet des poupées pédopornographiques vendues par Shein, le parquet de Vienne confirme la mise en examen d’un Isérois pour « importation, détention et acquisition d’une ou plusieurs images ou représentations d’un mineur présentant un caractère pornographique », comme le rapporte Francebleu, confirmant une information du Dauphiné Libéré. Il avait acheté deux poupées pédopornographiques sur Shein en juillet et octobre 2025, et s’est dénoncé aux gendarmes après le début de l’affaire.

S’en est évidemment suivi une perquisition. Les gendarmes ont alors découvert des « images pédopornographiques contenues dans ses supports informatiques », explique Olivier Rabot, procureur de la République de Vienne. Pour rappel, Shein a déjà annoncé qu’elle donnerait à la justice toutes les informations sur les vendeurs et les acheteurs, y compris les noms et adresses.

Juste après la mise en lumière des poupées sexuelles enfantines, un homme était interpelé suite à la découverte par des employés d’un entrepôt d’un « colis assez lourd, volumineux et en partie ouvert », explique le Parisien. À l’intérieur : « une poupée en silicone, à l’image d’une préadolescente mesurant 1m30. Le colis portait le nom de l’expéditeur, à savoir la société Zech, chinoise », précisent nos confrères. Elle n’était pas vendue par Shein, mais « cette fois par un site internet dédié à ces objets sexuels en forme de jeune femme ou enfant ».

Le BHV va « élargir la capsule » Shein

Pendant ce temps-là, au BHV, tout irait bien avec la boutique Shein : « En quelques jours, plus de 50 000 visiteurs sont venus découvrir la première capsule Shein au BHV  […] Un panier moyen de 45 euros, et près de 15 % d’entre eux ont poursuivi leurs achats dans les autres rayons », affirme Frédéric Merlin, le propriétaire du BHV Marais. Néanmoins, selon les médias et les personnes interrogées, les retours sont plus mitigés.

Quoi qu’il en soit, Frédéric Merlin veut même aller plus loin : « Nous allons élargir la capsule avec une offre homme plus complète, un espace enfant, une gamme de robes plus large et des basiques plus accessibles pour répondre à tous les styles de vie ».

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☕️ NG-2 : Blue Origin reporte encore le deuxième lancement de New Glenn

Au début de l’année, après des années d’attente et de retard, la fusée réutilisable New Glenn de Blue Origin décollait enfin. Pour son vol inaugural, elle était arrivée dans une orbite spatiale. Le premier étage n’avait pas été récupéré lors de ce premier test. Dans la foulée, la production était lancée.

Le deuxième vol de New Glenn (alias NG) devait avoir lieu ce week-end, mais les conditions météorologiques, et « plus précisément de la présence de cumulus », ont eu raison du lancement. Il a donc été ajourné. Ce n’est pas le premier report, comme le rappelle TechCrunch.

pic.twitter.com/rkarkk5cBX

— Jeff Bezos (@JeffBezos) November 8, 2025

Dans un autre message sur X avant l’abandon du lancement, Blue Origin annonçait que « l’équipe de lancement examine un problème avec notre équipement de soutien au sol sur l’aire de lancement ». Problème qui semble avoir été réglé, contrairement à la météo.

Une nouvelle fenêtre de tir s’ouvrira le 12 novembre, à partir de 20h50 (heure française) et 22h17. Tous les détails de la mission et le déroulé du lancement se trouvent par ici.

NG-2 emporte deux satellites Escapade (Escape and Plasma Acceleration and Dynamics Explorers) pour le compte de la NASA. Ils prendront la route vers Mars si tout va bien. À bord également, « un démonstrateur technologique de Viasat en soutien au projet de services de communication de la NASA ».

New Glenn a pour rappel été annoncé en 2016 et se place comme un concurrent direct de SpaceX. Le nom est un hommage à John Glenn, le premier Américain en orbite autour de la Terre.

Ce lanceur doit déposer l’atterrisseur maison Blue Moon sur la Lune dans les prochaines années, dans le cadre du troisième volet du programme Artemis et du retour des humains sur notre satellite naturel. Les retards s’accumulent et le lancement d’Artemis II n’est pour le moment prévu que début 2026. Blue Moon fait partie de la suite, avec Artemis III.

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☕️ Anthropic va s’installer à Paris et Munich

Dans un communiqué, la société américaine derrière l’IA générative Claude annonce son « intention » d’ouvrir des bureaux à Paris et Munich, sans donner plus de détails sur le calendrier.

L’entreprise explique simplement que « ces nouveaux hubs font suite aux récentes ouvertures de bureaux à Tokyo, Séoul et Bangalore et renforceront davantage l’empreinte européenne aux côtés des bureaux de Londres, Dublin et Zurich ». Anthropic revendique une présence dans 12 villes.

L’Europe semble être un terreau fertile pour Anthropic : « la région EMEA [Europe Middle East and Africa] est devenue notre région avec la croissance la plus rapide ; le chiffre d’affaires annualisé a été multiplié par plus de 9 au cours de l’année écoulée. Le nombre de grands comptes professionnels, c’est-à-dire des clients dont le chiffre d’affaires annualisé dépasse les 100 000 dollars, a également été multiplié par plus de 10 ».

Parmi les clients de Claude, la société américaine annonce L’Oréal, BMW, SAP, Sanofi, Lovable, N26, Pigment, Qonto et Doctolib.

Anthropic

Guillaume Princen, chez Anthropic depuis neuf mois, est le responsable des startups EMEA. Il est épaulé par Pip White (ancienne de chez Salesforce) pour la zone EMEA nord et Thomas Remy (ancien de chez Google) pour le sud. Prochainement, un responsable sera nommé pour la zone DACH (Allemagne, Autriche et Suisse) et CEE (Europe centrale et orientale).

Reuters enfin se fait l’écho de rumeurs de Business Insider, selon lesquelles Google serait « en pourparlers préliminaires pour augmenter son investissement dans Anthropic […] ce qui pourrait valoriser Anthropic à plus de 350 milliards de dollars ». Aucune des deux parties n’a souhaité répondre à nos confrères.

Il y a quelques semaines à peine, les deux protagonistes annonçaient une intensification de leur partenariat : Anthropic va utiliser jusqu’à un million de TPU de Google, aussi bien pour l’entrainement que l’inférence des modèles.

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☕️ NG-2 : Blue Origin reporte encore le deuxième lancement de New Glenn

Au début de l’année, après des années d’attente et de retard, la fusée réutilisable New Glenn de Blue Origin décollait enfin. Pour son vol inaugural, elle était arrivée dans une orbite spatiale. Le premier étage n’avait pas été récupéré lors de ce premier test. Dans la foulée, la production était lancée.

Le deuxième vol de New Glenn (alias NG) devait avoir lieu ce week-end, mais les conditions météorologiques, et « plus précisément de la présence de cumulus », ont eu raison du lancement. Il a donc été ajourné. Ce n’est pas le premier report, comme le rappelle TechCrunch.

pic.twitter.com/rkarkk5cBX

— Jeff Bezos (@JeffBezos) November 8, 2025

Dans un autre message sur X avant l’abandon du lancement, Blue Origin annonçait que « l’équipe de lancement examine un problème avec notre équipement de soutien au sol sur l’aire de lancement ». Problème qui semble avoir été réglé, contrairement à la météo.

Une nouvelle fenêtre de tir s’ouvrira le 12 novembre, à partir de 20h50 (heure française) et 22h17. Tous les détails de la mission et le déroulé du lancement se trouvent par ici.

NG-2 emporte deux satellites Escapade (Escape and Plasma Acceleration and Dynamics Explorers) pour le compte de la NASA. Ils prendront la route vers Mars si tout va bien. À bord également, « un démonstrateur technologique de Viasat en soutien au projet de services de communication de la NASA ».

New Glenn a pour rappel été annoncé en 2016 et se place comme un concurrent direct de SpaceX. Le nom est un hommage à John Glenn, le premier Américain en orbite autour de la Terre.

Ce lanceur doit déposer l’atterrisseur maison Blue Moon sur la Lune dans les prochaines années, dans le cadre du troisième volet du programme Artemis et du retour des humains sur notre satellite naturel. Les retards s’accumulent et le lancement d’Artemis II n’est pour le moment prévu que début 2026. Blue Moon fait partie de la suite, avec Artemis III.

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☕️ Anthropic va s’installer à Paris et Munich

Dans un communiqué, la société américaine derrière l’IA générative Claude annonce son « intention » d’ouvrir des bureaux à Paris et Munich, sans donner plus de détails sur le calendrier.

L’entreprise explique simplement que « ces nouveaux hubs font suite aux récentes ouvertures de bureaux à Tokyo, Séoul et Bangalore et renforceront davantage l’empreinte européenne aux côtés des bureaux de Londres, Dublin et Zurich ». Anthropic revendique une présence dans 12 villes.

L’Europe semble être un terreau fertile pour Anthropic : « la région EMEA [Europe Middle East and Africa] est devenue notre région avec la croissance la plus rapide ; le chiffre d’affaires annualisé a été multiplié par plus de 9 au cours de l’année écoulée. Le nombre de grands comptes professionnels, c’est-à-dire des clients dont le chiffre d’affaires annualisé dépasse les 100 000 dollars, a également été multiplié par plus de 10 ».

Parmi les clients de Claude, la société américaine annonce L’Oréal, BMW, SAP, Sanofi, Lovable, N26, Pigment, Qonto et Doctolib.

Anthropic

Guillaume Princen, chez Anthropic depuis neuf mois, est le responsable des startups EMEA. Il est épaulé par Pip White (ancienne de chez Salesforce) pour la zone EMEA nord et Thomas Remy (ancien de chez Google) pour le sud. Prochainement, un responsable sera nommé pour la zone DACH (Allemagne, Autriche et Suisse) et CEE (Europe centrale et orientale).

Reuters enfin se fait l’écho de rumeurs de Business Insider, selon lesquelles Google serait « en pourparlers préliminaires pour augmenter son investissement dans Anthropic […] ce qui pourrait valoriser Anthropic à plus de 350 milliards de dollars ». Aucune des deux parties n’a souhaité répondre à nos confrères.

Il y a quelques semaines à peine, les deux protagonistes annonçaient une intensification de leur partenariat : Anthropic va utiliser jusqu’à un million de TPU de Google, aussi bien pour l’entrainement que l’inférence des modèles.

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☕️ Les 80 lauréats 2025 de la French Tech 2030

French Tech 2030 est un programme permettant aux entreprises lauréates de bénéficier « d’un accompagnement d’une durée de un an. Il se compose d’un appui individuel et collectif sur les enjeux stratégiques des entreprises ». Le gouvernement a dévoilé en fin de semaine dernière la liste des « 80 entreprises de la nouvelle promotion du programme French Tech 2030 ».

15 étaient déjà dans la précédente promotion : C12 Quantum, Cailabs, Enchanted Tools, Ganymed, Kiro, Quandela, Qubit Pharmaceuticals, Quobly, Spectronite, Synapes Medecine, U-Space, WhiteLab Genomics, XXII et YesWeHack.

Voici la liste complète :

Quasiment un quart (19) des start-ups sont dans le domaine de l’intelligence artificielle, 14 dans la cybersécurité, 13 dans la robotique, 12 dans le spatial, 9 dans le quantique (dont Quandela qui a déjà vendu plusieurs machines), 7 dans les infrastructures et enfin 6 dans l’électronique.

« Avec 130 millions d’euros déjà investis dans la R&D l’année dernière, 1,1 milliard d’euros levés, 353 brevets déposés, 18 usines en place et 27 en passe de l’être, le succès technologique et commercial de ces entreprises est le résultat d’une recherche de pointe et d’une formation de haut niveau », précise le gouvernement.

Sur les 80 lauréats, 60 bénéficient du statut de jeune entreprise innovante et 71 d’un crédit d’impôt recherche et d’innovation. De plus, « 60 % des start-ups travaillent avec la recherche publique ou privée ».

Dans le dossier de presse, la mission French Tech dresse la liste des 10 plus grosses levées de fonds : 57 millions d’euros pour Cailabs qui arrive en tête, les suivants sont presque à deux fois moins avec 30 millions pour le second Quandela.

Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté rappelle que « la French Tech, ce sont 18 000 startups qui s’exportent dans le monde et 450 000 emplois sur ces 10 dernières années ».

Julie Huguet, directrice de la Mission French Tech, rappelle que French Tech 2030 « offre aux entreprises émergentes qui développent des technologies stratégiques pour la souveraineté numérique française la même visibilité et le même dispositif d’accompagnement qu’aux 120 champions de la tech française regroupés dans le French Tech Next40/120 ».

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☕️ Les 80 lauréats 2025 de la French Tech 2030

French Tech 2030 est un programme permettant aux entreprises lauréates de bénéficier « d’un accompagnement d’une durée de un an. Il se compose d’un appui individuel et collectif sur les enjeux stratégiques des entreprises ». Le gouvernement a dévoilé en fin de semaine dernière la liste des « 80 entreprises de la nouvelle promotion du programme French Tech 2030 ».

15 étaient déjà dans la précédente promotion : C12 Quantum, Cailabs, Enchanted Tools, Ganymed, Kiro, Quandela, Qubit Pharmaceuticals, Quobly, Spectronite, Synapes Medecine, U-Space, WhiteLab Genomics, XXII et YesWeHack.

Voici la liste complète :

Quasiment un quart (19) des start-ups sont dans le domaine de l’intelligence artificielle, 14 dans la cybersécurité, 13 dans la robotique, 12 dans le spatial, 9 dans le quantique (dont Quandela qui a déjà vendu plusieurs machines), 7 dans les infrastructures et enfin 6 dans l’électronique.

« Avec 130 millions d’euros déjà investis dans la R&D l’année dernière, 1,1 milliard d’euros levés, 353 brevets déposés, 18 usines en place et 27 en passe de l’être, le succès technologique et commercial de ces entreprises est le résultat d’une recherche de pointe et d’une formation de haut niveau », précise le gouvernement.

Sur les 80 lauréats, 60 bénéficient du statut de jeune entreprise innovante et 71 d’un crédit d’impôt recherche et d’innovation. De plus, « 60 % des start-ups travaillent avec la recherche publique ou privée ».

Dans le dossier de presse, la mission French Tech dresse la liste des 10 plus grosses levées de fonds : 57 millions d’euros pour Cailabs qui arrive en tête, les suivants sont presque à deux fois moins avec 30 millions pour le second Quandela.

Roland Lescure, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté rappelle que « la French Tech, ce sont 18 000 startups qui s’exportent dans le monde et 450 000 emplois sur ces 10 dernières années ».

Julie Huguet, directrice de la Mission French Tech, rappelle que French Tech 2030 « offre aux entreprises émergentes qui développent des technologies stratégiques pour la souveraineté numérique française la même visibilité et le même dispositif d’accompagnement qu’aux 120 champions de la tech française regroupés dans le French Tech Next40/120 ».

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#Nextpresso Power-Z KM003C : tester et tout savoir de vos câbles et chargeurs USB

C’est bientôt Noël, si jamais vous connaissez un geek/nerdz…
#Nextpresso Power-Z KM003C : tester et tout savoir de vos câbles et chargeurs USB

Si, comme moi, vous avez un tas de câbles et/ou de chargeurs dont vous ne savez plus exactement ce qu’ils sont capables de faire, alors le petit boîtier Power-Z KM003C pourrait vous être bien utile. Il permet de récupérer les informations des câbles USB, des chargeurs, de mesurer des tensions, intensités et puissances.

L’USB Type-C est un connecteur réversible qui peut quasiment tout faire. Pour rappel, l’USB permet à la fois de transporter des données jusqu’à 80 Gb/s en USB4 2.0, mais aussi une alimentation électrique jusqu’à 240 watts. Il y a également l’Alt Mode pour transporter des protocoles tiers (audio, vidéo…), notamment le DisplayPort 2.0. Le connecteur Type-C est aussi utilisé par Thunderbolt d’Intel, dont la dernière version 5.0 est passée à 80 Gb/s symétrique ou 120/40 Gb/s en asymétrique.

À cela, il faut ajouter les différents protocoles pour la charge rapide et/ou de forte puissance. L’USB-IF en charge de la norme USB propose Power Delivery, mais il y a également Quick Charge (QC) de Qualcomm, VOOC d’Oppo ainsi que des protocoles maison chez Samsung, Apple, etc. Bien évidemment, tout ce petit monde n’est pas compatible entre eux. Et pour ne rien arranger, tous les câbles ne supportent pas toutes les puissances, ni tous les débits possibles.

Un petit boîtier vendu un peu moins de 70 euros (ce qui reste une somme importante pour ce genre de gadget) permet de récupérer de nombreuses informations sur les câbles, les chargeurs et les échanges de courant : le Power-Z KM003C.

Nous en avons acheté un exemplaire pour mener divers tests. Il s’est révélé fort utile et nous avons donc décidé de vous faire un rapide retour dans le cadre d’un Nextpresso. On vous propose un tour du propriétaire en photos et en vidéo.

Mesurer tension, intensité et les autres informations de l’USB

De quoi parle-t-on exactement ? D’un boîtier métallique de 35, x 36,5 x 9 mm. Il dispose d’un petit écran IPS de 1,54″ de 240 x 240 pixels, de quatre boutons physiques et de trois ports USB Type-C. Un pour l’alimentation électrique, puis deux en face l’un de l’autre : femelle pour le relier à une alimentation et mâle pour le brancher dans un périphérique.


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☕️ Rockstar repousse encore GTA VI : 19 novembre 2026, soit un an de retard

GTA VI a été présenté officiellement par Rockstar en décembre 2023 avec une première bande-annonce. Le jeu était alors prévu pour 2025, sans plus de détails, ce qui laissait encore deux ans au studio pour le sortir.

En mai 2024, Rockstar semblait confiant : « Nos perspectives reflètent un rétrécissement de la fenêtre de lancement précédemment établie par Rockstar Games à l’automne 2025 pour Grand Theft Auto VI ». Le studio douchait les espoirs des joueurs un an plus tard, en mai 2025, en repoussant le jeu au 26 mai 2026. Une seconde bande-annonce était mis en ligne dans la foulée.

GTA VI

À six mois de la date fatidique, le jeu prend encore six mois de retard, avec une date de lancement prévue au 19 novembre 2026. Rockstar indique simplement que « ces mois supplémentaires nous permettront de terminer le jeu avec le niveau de finition que vous attendez et méritez ». Exactement les mêmes éléments de langage qu’en mai dernier quand Roskstar parlait de « livrer un niveau de qualité que vous attendez et méritez ».

De l’automne 2025, on est donc passé à l’automne 2026, soit un an de retard… pour l’instant ? Tant que Rockstar ne passe pas en Valve Time le jeu devrait finir par sortir un jour… ou l’autre.

Rockstar Games licencie aussi des dizaines de syndicalistes

Rockstar Games a par ailleurs licencié entre 30 et 40 employés en Grande-Bretagne et au Canada la semaine dernière dans le cadre d’une action qualifiée de « répression syndicale » par un groupe de défense des droits des travailleurs, rapporte Bloomberg.

Rockstar Games explique que ces licenciements étaient dus à une « faute grave » et n’étaient pas liés au droit des personnes à adhérer à un syndicat ou à participer à des activités syndicales. Les dizaines d’employés licenciés auraient divulgué des secrets d’entreprise sur un forum auquel participaient des personnes extérieures à l’entreprise.

Le syndicat indépendant des travailleurs de Grande-Bretagne a quant à lui qualifié ces licenciements d’« acte de répression syndicale parmi les plus flagrants et les plus impitoyables de l’histoire de l’industrie du jeu vidéo ». Les employés concernés faisaient, en effet, tous partie d’un groupe de discussion syndical privé sur Discord ne réunissant que des représentants du syndicat.

Alex Marshall, président du syndicat, a répondu aux allégations de Rockstar en déclarant que l’éditeur de jeux vidéo « craignait que ses employés, qui travaillent dur, discutent en privé de l’exercice de leurs droits pour obtenir un lieu de travail plus équitable et une voix collective. La direction montre qu’elle se moque des retards pris par GTA VI et qu’elle privilégie la répression syndicale en s’en prenant précisément à ceux qui créent le jeu. »

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☕️ Rockstar repousse encore GTA VI : 19 novembre 2026, soit un an de retard

GTA VI a été présenté officiellement par Rockstar en décembre 2023 avec une première bande-annonce. Le jeu était alors prévu pour 2025, sans plus de détails, ce qui laissait encore deux ans au studio pour le sortir.

En mai 2024, Rockstar semblait confiant : « Nos perspectives reflètent un rétrécissement de la fenêtre de lancement précédemment établie par Rockstar Games à l’automne 2025 pour Grand Theft Auto VI ». Le studio douchait les espoirs des joueurs un an plus tard, en mai 2025, en repoussant le jeu au 26 mai 2026. Une seconde bande-annonce était mis en ligne dans la foulée.

GTA VI

À six mois de la date fatidique, le jeu prend encore six mois de retard, avec une date de lancement prévue au 19 novembre 2026. Rockstar indique simplement que « ces mois supplémentaires nous permettront de terminer le jeu avec le niveau de finition que vous attendez et méritez ». Exactement les mêmes éléments de langage qu’en mai dernier quand Roskstar parlait de « livrer un niveau de qualité que vous attendez et méritez ».

De l’automne 2025, on est donc passé à l’automne 2026, soit un an de retard… pour l’instant ? Tant que Rockstar ne passe pas en Valve Time le jeu devrait finir par sortir un jour… ou l’autre.

Rockstar Games licencie aussi des dizaines de syndicalistes

Rockstar Games a par ailleurs licencié entre 30 et 40 employés en Grande-Bretagne et au Canada la semaine dernière dans le cadre d’une action qualifiée de « répression syndicale » par un groupe de défense des droits des travailleurs, rapporte Bloomberg.

Rockstar Games explique que ces licenciements étaient dus à une « faute grave » et n’étaient pas liés au droit des personnes à adhérer à un syndicat ou à participer à des activités syndicales. Les dizaines d’employés licenciés auraient divulgué des secrets d’entreprise sur un forum auquel participaient des personnes extérieures à l’entreprise.

Le syndicat indépendant des travailleurs de Grande-Bretagne a quant à lui qualifié ces licenciements d’« acte de répression syndicale parmi les plus flagrants et les plus impitoyables de l’histoire de l’industrie du jeu vidéo ». Les employés concernés faisaient, en effet, tous partie d’un groupe de discussion syndical privé sur Discord ne réunissant que des représentants du syndicat.

Alex Marshall, président du syndicat, a répondu aux allégations de Rockstar en déclarant que l’éditeur de jeux vidéo « craignait que ses employés, qui travaillent dur, discutent en privé de l’exercice de leurs droits pour obtenir un lieu de travail plus équitable et une voix collective. La direction montre qu’elle se moque des retards pris par GTA VI et qu’elle privilégie la répression syndicale en s’en prenant précisément à ceux qui créent le jeu. »

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Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib, pas Doctolibre
Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib vient d’écoper d’une amende de 4,665 millions d’euros de l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La plateforme de rendez-vous médical annonce qu’elle fera appel et tente de justifier ses actions passées.

L’Autorité de la concurrence rappelle le fonctionnement des plateformes de rendez-vous médicaux et l’enjeu autour du nombre d’utilisateurs des deux côtés de l’écran (professionnels de santé et patients) : « les patients sont attirés par les plateformes proposant un large choix de professionnels de santé et ces derniers ont tendance à favoriser les plateformes utilisées par un grand nombre de patients ».

L’Autorité enquête suite à une plainte de Cegedim

Le Covid-19 a entrainé une forte augmentation de l’utilisation de ces plateformes, notamment en 2021 quand certaines se sont vu confier par le gouvernement « la gestion des rendez-vous en ligne lors de la campagne de vaccination contre la Covid-19 ». C’était notamment le cas de Doctolib, Maiia (édité par Cegedim) et KelDoc. La téléconsultation s’est aussi fortement développée pendant les confinements.

La condamnation du jour fait suite à une plainte d’un de ses concurrents en 2019 : Cegedim Santé. Ce dernier avait pour rappel été condamné en 2024 à 800 000 euros d’amende pour avoir traité des données de santé sans autorisation. Concernant Doctolib, l’enquête a pris du retard à cause de la pandémie, mais elle a entrainé une visite et une saisie dans les locaux en 2021.

Pour l’AdlC pas de doute : Doctolib « est en position dominante »

L’Autorité de la concurrence explique que « Doctolib, compte tenu de ses parts de marché et de celles, beaucoup plus faibles, de ses concurrents, de leur évolution, des barrières à l’entrée sur le marché et de l’absence de puissance d’achat compensatrice, est en position dominante sur le marché français des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne, au moins depuis 2017 ».

Que ce soit en nombre de clients ou en chiffre d’affaires, les parts de marché de Doctolib « sont de manière constante supérieures à 50 % entre 2017 et 2022 et dépassent certaines années 90 % ». Même position dominante pour les téléconsultations, avec des parts de marché « supérieures à 40 % » aussi bien sur le nombre de clients que de téléconsultations.

Problème pour l’Autorité, « Doctolib a délibérément mis en œuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles ». C’est donc un abus de position dominante, une pratique condamnable et pour laquelle Doctolib écope de 4,665 millions d’euros d’amende.

Selon des documents, Doctolib voulait « verrouiller » patients et médecins

L’Autorité de la concurrence détaille ses griefs. Tout d’abord, jusqu’en septembre 2023, Doctolib imposait dans ses contrats avec les professionnels de santé « une clause d’exclusivité, combinée à une clause dite « anti-allotement » permettant à Doctolib de suspendre ou résilier le contrat ».

Dans des documents internes, des dirigeants affichaient sans détour leur volonté « [d’] être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux » pour « ne laisse[r] aucun cabinet à la concurrence », rapporte l’Autorité. La formulation a le mérite de ne laisser aucune place au doute.

Doctolib mettait en avant des difficultés techniques ou opérationnelles pour exiger des professionnels de santé qu’ils résilient leur abonnement à un service concurrent pour passer sur la plateforme dominante sur le marché, un argument qui n’a visiblement pas fait mouche auprès de l’Autorité.

Alors que le service juridique de Doctolib alertait en interne sur l’illégalité d’une telle clause et insistait « vraiment fortement » pour la supprimer, le président de Doctolib aurait décidé de la maintenir selon l’Autorité, arguant « qu’il [fallait] stratégiquement la garder ». Selon l’enquête de l’AdlC, cela a eu des conséquences sur le marché : « certains opérateurs, tels que Solocal ou Qare, ont cessé de développer leur service ou ont même abandonné l’idée d’en développer ».

Sur les téléconsultations, « dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats d’abonnement prévoyaient la souscription préalable obligatoire à Doctolib Patient », avec toutes les problématiques que nous venons d’évoquer sur la concurrence.

MonDocteur : du rachat à la « disparition en tant que concurrent »

Doctolib aurait aussi mis en place une pratique radicale pour « killer le produit » d’un concurrent. En juillet 2018, la plateforme a racheté MonDocteur qui était présenté dans des documents internes comme « concurrent # 1 ».

Ces mêmes documents ne laisseraient aucune place au doute quant à la finalité du rachat : « la création de valeur […] n’est pas l’ajout de l’actif [MonDocteur] mais sa disparition en tant que concurrent ». Après le rachat, « Doctolib fonctionnera sans plus aucune concurrence en France » indiquerait un document rédigé à la demande de Doctolib, selon l’Autorité de la concurrence.

Débarrassée de son « concurrent #1 », Doctolib y voyait aussi un moyen de « réduire la pression sur les prix » et ainsi les augmenter de « 10 à 20 % », toujours selon le communiqué de l’Autorité. Cette dernière confirme que « Doctolib a bien procédé ultérieurement à plusieurs augmentations successives de ses tarifs ». Cette opération aurait permis à Doctolib d’engranger 10 000 nouveaux professionnels de santé et d’augmenter ses parts de marché, même avec les hausses de prix.

Ce rachat n’est pas passé par le contrôle des concentrations car il se situait « sous les seuils de notification qui déclenchent un examen ex ante de la part des autorités de concurrence ». Mais, comme le permet la jurisprudence depuis l’affaire Towercast, rien ne s’oppose à une analyse a posteriori d’un possible abus de position dominante. L’Autorité considère dans sa décision que ce rachat « constituait un abus de position dominante contraire aux articles 102 TFUE et L. 420 - 2 du Code de commerce ».

Deux amendes : 4 615 000 et 50 000 euros

Dans sa conclusion, l’Autorité de la concurrence affirme que ces pratiques ont bien eu pour effet « d’évincer les concurrents sur les marchés concernés ». Peu importe « les mérites propres de cette entreprise, qui ne sont pas contestés », ajoute-elle.

L’amende se décompose en deux parties. D’une part, « Doctolib a mis en œuvre, par les deux pratiques d’exclusivité et de ventes liées, une infraction, unique complexe et continue en élaborant une stratégie globale anticoncurrentielle visant à verrouiller le marché et à évincer ses concurrents ». La plateforme est sanctionnée de 4 615 000 euros.

D’autre part, le rachat de MonDocteur, « dans le seul et unique but de faire disparaitre son principal concurrent et de verrouiller le marché », est sanctionné de 50 000 euros. Pourquoi une somme qui semble relativement faible ? À cause d’une « incertitude juridique » avant 2023.

En effet, « la pratique mise en œuvre par Doctolib avait pour point de départ une date antérieure à l’arrêt Towercast, qui a clarifié la jurisprudence en réaffirmant la portée de l’arrêt Continental Can du 21 février 1973, appliquant les règles relatives aux abus de position dominante aux opérations de concentration ».

Au total, on arrive donc aux 4,665 millions d’euros. La sanction arrive quelques jours seulement après que le PDG de Doctolib (Stanislas Niox-Chateau) a expliqué que la plateforme était rentable « depuis quelques semaines ». L’Autorité « enjoint » – ou ordonne expressément – à Doctolib « de publier un résumé de la décision dans l’édition papier et sur le site Internet du journal « Le Quotidien du Médecin » ». Bien évidemment, cette décision peut faire l’objet d’un recours. Doctolib a d’ailleurs déjà annoncé son intention de faire appel.

Doctolib affirme n’être « en aucun cas en position dominante »

Pour la plateforme, cette décision « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur ». Elle affirme qu’elle n’est « en aucun cas en position dominante » et « n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) »… sans préciser pour autant la part de marché de ses concurrents ni combien de professionnels de santé sont sur ce genre de plateforme.

MonDocteur est présenté comme « une petite start-up en 2018, qui équipait 2 % des soignants au moment du rachat », alors que Doctolib était à 10 % au même moment. La plateforme présente cette opération de croissance externe comme une « banalité absolue dans la vie d’une entreprise ».

Doctolib défend le bien-fondé du lien entre la téléconsultation et le reste du logiciel Doctolib : « la déconnecter aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants. C’est cette connexion qui permet l’accès au dossier patient, le partage d’ordonnance et la facturation ».

Enfin, toujours selon la plateforme, cette décision « s’appuie enfin sur l’existence passée d’une clause d’exclusivité il y a 11 ans, qui était présente seulement pour prévenir un mauvais usage de notre logiciel par les soignants ».

La décision complète de l’Autorité n’est pas encore disponible, mais elle sera intéressante à lire car elle permettra d’analyser le détail de la procédure, des échanges et des arguments des deux parties. Les deux parties auront de toute façon rendez-vous pour la procédure en appel.

Des « solutions fiables, sécurisées et sans engagement » ?

Dans son communiqué, Doctolib affirme que son « seul et unique objectif depuis le premier jour est de développer des solutions fiables, sécurisées et sans engagement ». Rappelons que la vie de Doctolib est loin d’être un fleuve tranquille ces dernières années.

En plus de la condamnation du jour par l’Autorité de la concurrence, elle a fait face à un « incident technique » en 2023 avec la perte de données médicales et, en 2020, au vol d’« informations administratives de 6 128 rendez-vous ».

Il y a également eu une procédure devant le Conseil d’État pour faire suspendre le partenariat entre l’État et Doctolib, sans succès. En cause, l’hébergement des données sur Amazon Web Services, avec toutes les questions que cela soulève sur la souveraineté. La question se pose aujourd’hui pour les données de santé chez Microsoft. Signalons enfin une longue enquête de Télérama en 2020 sur la sécurité, titrée « Sur Doctolib, le secret médical est soigné avec beaucoup trop de légèreté ».

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Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib, pas Doctolibre
Doctolib, condamnée à 4,6 millions d’euros, affirme ne pas être « en position dominante »

Doctolib vient d’écoper d’une amende de 4,665 millions d’euros de l’Autorité de la concurrence pour abus de position dominante. La plateforme de rendez-vous médical annonce qu’elle fera appel et tente de justifier ses actions passées.

L’Autorité de la concurrence rappelle le fonctionnement des plateformes de rendez-vous médicaux et l’enjeu autour du nombre d’utilisateurs des deux côtés de l’écran (professionnels de santé et patients) : « les patients sont attirés par les plateformes proposant un large choix de professionnels de santé et ces derniers ont tendance à favoriser les plateformes utilisées par un grand nombre de patients ».

L’Autorité enquête suite à une plainte de Cegedim

Le Covid-19 a entrainé une forte augmentation de l’utilisation de ces plateformes, notamment en 2021 quand certaines se sont vu confier par le gouvernement « la gestion des rendez-vous en ligne lors de la campagne de vaccination contre la Covid-19 ». C’était notamment le cas de Doctolib, Maiia (édité par Cegedim) et KelDoc. La téléconsultation s’est aussi fortement développée pendant les confinements.

La condamnation du jour fait suite à une plainte d’un de ses concurrents en 2019 : Cegedim Santé. Ce dernier avait pour rappel été condamné en 2024 à 800 000 euros d’amende pour avoir traité des données de santé sans autorisation. Concernant Doctolib, l’enquête a pris du retard à cause de la pandémie, mais elle a entrainé une visite et une saisie dans les locaux en 2021.

Pour l’AdlC pas de doute : Doctolib « est en position dominante »

L’Autorité de la concurrence explique que « Doctolib, compte tenu de ses parts de marché et de celles, beaucoup plus faibles, de ses concurrents, de leur évolution, des barrières à l’entrée sur le marché et de l’absence de puissance d’achat compensatrice, est en position dominante sur le marché français des services de prise de rendez-vous médicaux en ligne, au moins depuis 2017 ».

Que ce soit en nombre de clients ou en chiffre d’affaires, les parts de marché de Doctolib « sont de manière constante supérieures à 50 % entre 2017 et 2022 et dépassent certaines années 90 % ». Même position dominante pour les téléconsultations, avec des parts de marché « supérieures à 40 % » aussi bien sur le nombre de clients que de téléconsultations.

Problème pour l’Autorité, « Doctolib a délibérément mis en œuvre plusieurs pratiques anticoncurrentielles ». C’est donc un abus de position dominante, une pratique condamnable et pour laquelle Doctolib écope de 4,665 millions d’euros d’amende.

Selon des documents, Doctolib voulait « verrouiller » patients et médecins

L’Autorité de la concurrence détaille ses griefs. Tout d’abord, jusqu’en septembre 2023, Doctolib imposait dans ses contrats avec les professionnels de santé « une clause d’exclusivité, combinée à une clause dite « anti-allotement » permettant à Doctolib de suspendre ou résilier le contrat ».

Dans des documents internes, des dirigeants affichaient sans détour leur volonté « [d’] être une interface obligatoire et stratégique entre le médecin et son patient afin de les verrouiller tous les deux » pour « ne laisse[r] aucun cabinet à la concurrence », rapporte l’Autorité. La formulation a le mérite de ne laisser aucune place au doute.

Doctolib mettait en avant des difficultés techniques ou opérationnelles pour exiger des professionnels de santé qu’ils résilient leur abonnement à un service concurrent pour passer sur la plateforme dominante sur le marché, un argument qui n’a visiblement pas fait mouche auprès de l’Autorité.

Alors que le service juridique de Doctolib alertait en interne sur l’illégalité d’une telle clause et insistait « vraiment fortement » pour la supprimer, le président de Doctolib aurait décidé de la maintenir selon l’Autorité, arguant « qu’il [fallait] stratégiquement la garder ». Selon l’enquête de l’AdlC, cela a eu des conséquences sur le marché : « certains opérateurs, tels que Solocal ou Qare, ont cessé de développer leur service ou ont même abandonné l’idée d’en développer ».

Sur les téléconsultations, « dès le lancement de Doctolib Téléconsultation en 2019, les contrats d’abonnement prévoyaient la souscription préalable obligatoire à Doctolib Patient », avec toutes les problématiques que nous venons d’évoquer sur la concurrence.

MonDocteur : du rachat à la « disparition en tant que concurrent »

Doctolib aurait aussi mis en place une pratique radicale pour « killer le produit » d’un concurrent. En juillet 2018, la plateforme a racheté MonDocteur qui était présenté dans des documents internes comme « concurrent # 1 ».

Ces mêmes documents ne laisseraient aucune place au doute quant à la finalité du rachat : « la création de valeur […] n’est pas l’ajout de l’actif [MonDocteur] mais sa disparition en tant que concurrent ». Après le rachat, « Doctolib fonctionnera sans plus aucune concurrence en France » indiquerait un document rédigé à la demande de Doctolib, selon l’Autorité de la concurrence.

Débarrassée de son « concurrent #1 », Doctolib y voyait aussi un moyen de « réduire la pression sur les prix » et ainsi les augmenter de « 10 à 20 % », toujours selon le communiqué de l’Autorité. Cette dernière confirme que « Doctolib a bien procédé ultérieurement à plusieurs augmentations successives de ses tarifs ». Cette opération aurait permis à Doctolib d’engranger 10 000 nouveaux professionnels de santé et d’augmenter ses parts de marché, même avec les hausses de prix.

Ce rachat n’est pas passé par le contrôle des concentrations car il se situait « sous les seuils de notification qui déclenchent un examen ex ante de la part des autorités de concurrence ». Mais, comme le permet la jurisprudence depuis l’affaire Towercast, rien ne s’oppose à une analyse a posteriori d’un possible abus de position dominante. L’Autorité considère dans sa décision que ce rachat « constituait un abus de position dominante contraire aux articles 102 TFUE et L. 420 - 2 du Code de commerce ».

Deux amendes : 4 615 000 et 50 000 euros

Dans sa conclusion, l’Autorité de la concurrence affirme que ces pratiques ont bien eu pour effet « d’évincer les concurrents sur les marchés concernés ». Peu importe « les mérites propres de cette entreprise, qui ne sont pas contestés », ajoute-elle.

L’amende se décompose en deux parties. D’une part, « Doctolib a mis en œuvre, par les deux pratiques d’exclusivité et de ventes liées, une infraction, unique complexe et continue en élaborant une stratégie globale anticoncurrentielle visant à verrouiller le marché et à évincer ses concurrents ». La plateforme est sanctionnée de 4 615 000 euros.

D’autre part, le rachat de MonDocteur, « dans le seul et unique but de faire disparaitre son principal concurrent et de verrouiller le marché », est sanctionné de 50 000 euros. Pourquoi une somme qui semble relativement faible ? À cause d’une « incertitude juridique » avant 2023.

En effet, « la pratique mise en œuvre par Doctolib avait pour point de départ une date antérieure à l’arrêt Towercast, qui a clarifié la jurisprudence en réaffirmant la portée de l’arrêt Continental Can du 21 février 1973, appliquant les règles relatives aux abus de position dominante aux opérations de concentration ».

Au total, on arrive donc aux 4,665 millions d’euros. La sanction arrive quelques jours seulement après que le PDG de Doctolib (Stanislas Niox-Chateau) a expliqué que la plateforme était rentable « depuis quelques semaines ». L’Autorité « enjoint » – ou ordonne expressément – à Doctolib « de publier un résumé de la décision dans l’édition papier et sur le site Internet du journal « Le Quotidien du Médecin » ». Bien évidemment, cette décision peut faire l’objet d’un recours. Doctolib a d’ailleurs déjà annoncé son intention de faire appel.

Doctolib affirme n’être « en aucun cas en position dominante »

Pour la plateforme, cette décision « présente une lecture erronée de notre activité, et de notre secteur ». Elle affirme qu’elle n’est « en aucun cas en position dominante » et « n’équipe aujourd’hui que 30 % des soignants français (10 % en 2019 au moment de la plainte) »… sans préciser pour autant la part de marché de ses concurrents ni combien de professionnels de santé sont sur ce genre de plateforme.

MonDocteur est présenté comme « une petite start-up en 2018, qui équipait 2 % des soignants au moment du rachat », alors que Doctolib était à 10 % au même moment. La plateforme présente cette opération de croissance externe comme une « banalité absolue dans la vie d’une entreprise ».

Doctolib défend le bien-fondé du lien entre la téléconsultation et le reste du logiciel Doctolib : « la déconnecter aboutirait à des difficultés conséquentes pour le suivi des patients et l’activité quotidienne des soignants. C’est cette connexion qui permet l’accès au dossier patient, le partage d’ordonnance et la facturation ».

Enfin, toujours selon la plateforme, cette décision « s’appuie enfin sur l’existence passée d’une clause d’exclusivité il y a 11 ans, qui était présente seulement pour prévenir un mauvais usage de notre logiciel par les soignants ».

La décision complète de l’Autorité n’est pas encore disponible, mais elle sera intéressante à lire car elle permettra d’analyser le détail de la procédure, des échanges et des arguments des deux parties. Les deux parties auront de toute façon rendez-vous pour la procédure en appel.

Des « solutions fiables, sécurisées et sans engagement » ?

Dans son communiqué, Doctolib affirme que son « seul et unique objectif depuis le premier jour est de développer des solutions fiables, sécurisées et sans engagement ». Rappelons que la vie de Doctolib est loin d’être un fleuve tranquille ces dernières années.

En plus de la condamnation du jour par l’Autorité de la concurrence, elle a fait face à un « incident technique » en 2023 avec la perte de données médicales et, en 2020, au vol d’« informations administratives de 6 128 rendez-vous ».

Il y a également eu une procédure devant le Conseil d’État pour faire suspendre le partenariat entre l’État et Doctolib, sans succès. En cause, l’hébergement des données sur Amazon Web Services, avec toutes les questions que cela soulève sur la souveraineté. La question se pose aujourd’hui pour les données de santé chez Microsoft. Signalons enfin une longue enquête de Télérama en 2020 sur la sécurité, titrée « Sur Doctolib, le secret médical est soigné avec beaucoup trop de légèreté ».

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Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

Shehin
Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

Depuis l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique », la plateforme chinoise Shein est dans le viseur du gouvernement. Afin de chercher « des preuves », l’ensemble des 200 000 colis arrivés cette nuit sont contrôlés… Mais de quelles preuves a-t-on encore besoin ?

Ce matin, les ministres Serge Papin et Amélie de Montchalin étaient aux côtés « des agents des douanes à l’aéroport Charles-de-Gaulle pour une opération exceptionnelle ». « Cette nuit, 200 000 colis sont arrivés à Roissy-Charles-de-Gaulle : ils seront tous contrôlés. Tous. Nous avons, une nouvelle fois, constaté la présence de produits non conformes aux règles », explique Serge Papin sur X.

Surprise (ou pas) : « des produits non conformes et illicites »

« Les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites : cosmétiques non autorisés, jouets dangereux pour les enfants, contrefaçons, appareils électroménagers défaillants », ajoute Amélie de Montchalin. Ce qui ne devrait malheureusement surprendre personne tant la sonnette d’alarme est tirée depuis des années. Dernier rappel en date, fin octobre, avec une enquête de l’UFC-Que Choisir sur plusieurs catégories de produits.

« L’aéroport Paris–Charles de Gaulle est la première frontière de la France, et l’un des principaux points d’entrée des marchandises issues du e-commerce international. Chaque année, 95 % des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire », ajoute la ministre.

« Il faut qu’on puisse avoir des preuves »

« Pour que nous puissions réussir à mettre un frein à un système qui est manifestement non conforme par rapport à toutes nos normes, nos règles et notre fiscalité, il faut qu’on puisse avoir des preuves ».

Des preuves, la France en a pourtant déjà, comme le rappelle la ministre dans la suite de son discours : « les douaniers en ont tous les jours ». La différence ? « Aujourd’hui la plateforme ne pourra pas dire qu’on a juste ouvert les mauvais paquets ».

« Nous ne sommes pas impuissants, nous sommes très mobilisés », affirme-t-elle ; « on n’arrêtera pas les contrôles tant que les normes ne seront pas respectées ». Si les douaniers vérifient des colis tous les jours, il n’en reste pas moins que l’importation de produits non conformes et/ou dangereux est une réalité depuis longtemps, et pas uniquement sur Shein. Temu, Wish et AliExpress ne sont pas épargnées.

800 millions de colis de Chine chaque année

L’année dernière, le patron de la Poste expliquait qu’Amazon, Temu et Shein représentaient 43 % des colis acheminés par ses services en Europe. La montée en puissance des plateformes chinoises était impressionnante : « Temu et Shein, qui représentent 22 % de nos colis en Europe. C’était moins de 5 % il y a cinq ans », affirmait Philippe Wahl, PDG de la Poste.

En avril, Amélie de Montchalin expliquait à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité. Nous parlons d’articles qui incendient nos maisons, de produits cosmétiques qui rendent malade, de jouets qui sont toxiques pour nos enfants ».

La différence étant la vente, et la livraison, en France de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur Shein et AliExpress. S’en sont suivi des enquêtes judiciaires françaises, européennes et une procédure de suspension contre Shein par le gouvernement français.

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Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

Shehin
Shein : les 200 000 colis arrivés cette nuit en France « seront tous contrôlés. Tous. »

Depuis l’affaire des « poupées sexuelles à caractère pédopornographique », la plateforme chinoise Shein est dans le viseur du gouvernement. Afin de chercher « des preuves », l’ensemble des 200 000 colis arrivés cette nuit sont contrôlés… Mais de quelles preuves a-t-on encore besoin ?

Ce matin, les ministres Serge Papin et Amélie de Montchalin étaient aux côtés « des agents des douanes à l’aéroport Charles-de-Gaulle pour une opération exceptionnelle ». « Cette nuit, 200 000 colis sont arrivés à Roissy-Charles-de-Gaulle : ils seront tous contrôlés. Tous. Nous avons, une nouvelle fois, constaté la présence de produits non conformes aux règles », explique Serge Papin sur X.

Surprise (ou pas) : « des produits non conformes et illicites »

« Les premiers constats font apparaître des produits non conformes et illicites : cosmétiques non autorisés, jouets dangereux pour les enfants, contrefaçons, appareils électroménagers défaillants », ajoute Amélie de Montchalin. Ce qui ne devrait malheureusement surprendre personne tant la sonnette d’alarme est tirée depuis des années. Dernier rappel en date, fin octobre, avec une enquête de l’UFC-Que Choisir sur plusieurs catégories de produits.

« L’aéroport Paris–Charles de Gaulle est la première frontière de la France, et l’un des principaux points d’entrée des marchandises issues du e-commerce international. Chaque année, 95 % des flux de colis en provenance de Chine y transitent avant d’être distribués sur l’ensemble du territoire », ajoute la ministre.

« Il faut qu’on puisse avoir des preuves »

« Pour que nous puissions réussir à mettre un frein à un système qui est manifestement non conforme par rapport à toutes nos normes, nos règles et notre fiscalité, il faut qu’on puisse avoir des preuves ».

Des preuves, la France en a pourtant déjà, comme le rappelle la ministre dans la suite de son discours : « les douaniers en ont tous les jours ». La différence ? « Aujourd’hui la plateforme ne pourra pas dire qu’on a juste ouvert les mauvais paquets ».

« Nous ne sommes pas impuissants, nous sommes très mobilisés », affirme-t-elle ; « on n’arrêtera pas les contrôles tant que les normes ne seront pas respectées ». Si les douaniers vérifient des colis tous les jours, il n’en reste pas moins que l’importation de produits non conformes et/ou dangereux est une réalité depuis longtemps, et pas uniquement sur Shein. Temu, Wish et AliExpress ne sont pas épargnées.

800 millions de colis de Chine chaque année

L’année dernière, le patron de la Poste expliquait qu’Amazon, Temu et Shein représentaient 43 % des colis acheminés par ses services en Europe. La montée en puissance des plateformes chinoises était impressionnante : « Temu et Shein, qui représentent 22 % de nos colis en Europe. C’était moins de 5 % il y a cinq ans », affirmait Philippe Wahl, PDG de la Poste.

En avril, Amélie de Montchalin expliquait à l’Assemblée nationale que « 94 % de ces 800 millions d’articles [venant de Chine] sont non conformes et d’abord en termes de sécurité. Nous parlons d’articles qui incendient nos maisons, de produits cosmétiques qui rendent malade, de jouets qui sont toxiques pour nos enfants ».

La différence étant la vente, et la livraison, en France de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur Shein et AliExpress. S’en sont suivi des enquêtes judiciaires françaises, européennes et une procédure de suspension contre Shein par le gouvernement français.

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