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Voici la plus grande centrale solaire thermique agricole de France

Les gigantesques serres des Tomates d’Auïtou, situées à Rosiers-d’Égletons (Corrèze), utilisent désormais l’énergie solaire pour satisfaire une partie de leurs besoins en chaleur. La centrale solaire thermique conçue par le Français Newheat complète le mix énergétique de l’exploitation, composé de récupération de chaleur fatale et de gaz propane.

Le maraîchage sous serre chauffée est en pleine mutation : entre flambée des coûts énergétiques, impératif de souveraineté alimentaire et changement climatique, la chaleur renouvelable devient un sujet stratégique. Avec la mise en service d’une centrale solaire thermique conçue par la start-up bordelaise Newheat, l’exploitation Les Tomates d’Auïtou, l’une des plus grandes serres chauffées de France, devrait réduire sa dépendance au gaz fossile.

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Le solaire pour effacer le gaz fossile

La centrale d’une puissance de 5,6 MWc thermiques déploie 7091 m² de capteurs thermiques installés sur des remblais. Elle est associée à un réservoir d’eau de 1500 m³ faisant office de batterie thermique. Selon Newheat, il s’agirait de la plus puissante centrale solaire thermique dédiée à l’agriculture en France. Elle doit produire 5 400 MWh de chaleur utile chaque année, soit 14 % des besoins du site, et éviter le rejet de 28 000 tonnes de CO₂ sur 20 ans.

Pour chauffer les quelque 40 000 plants de tomates, les méga serres utilisent déjà la chaleur fatale de l’incinérateur de déchets ménagers situé à proximité immédiate. Une énergie qui n’était pas valorisée avant l’installation polémique de cette immense exploitation agricole en 2013. Le site utilise également du gaz propane en complément. Avec la nouvelle centrale solaire thermique, l’exploitation doit réduire à 2 % la part du gaz fossile dans ses besoins en énergie thermique.

Le projet, d’un montant de 3,9 millions d’euros, a été subventionné à hauteur de 1,9 million d’euros par l’Ademe, dans le cadre de l’appel à projets « grandes installations solaires thermiques » du Fonds Chaleur.

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Des avantages économiques

Au-delà de la réduction d’empreinte carbone, le projet s’inscrit dans une logique de performance agricole. L’exploitation attend une hausse des rendements — historiquement de 40 kg/m² — pouvant atteindre 45 à 50 kg/m² grâce à une gestion thermique plus fine et plus régulière. La chaleur solaire, stockage compris, permettrait de stabiliser les consignes en hiver et en mi-saison pour éviter les chocs thermiques.

L’effacement du propane est aussi un levier économique majeur. Finies les variations du marché international : la chaleur solaire assurerait une visibilité budgétaire importante. Cette maîtrise énergétique renforcerait la compétitivité de la filière française face aux importations. Cette centrale s’intègre dans une démarche plus large de l’exploitation : autonomie totale en eau grâce à la récupération des pluies, 71 % d’autonomie électrique via le photovoltaïque, culture hors-sol et labellisation Zéro Résidu de Pesticides.

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Le chauffage solaire SunAéro installé dans une école pour la première fois

Le fabricant français de systèmes solaires thermiques Solar Brother équipe sa première école d’un chauffage solaire SunAéro, à Carnoules (Var). Une installation pilote de petite taille qui vise à ouvrir la voie aux solutions de chauffage sobres en énergie dans les bâtiments publics.

À Carnoules, dans le Var, une école élémentaire bénéficie depuis peu du système de chauffage solaire aérothermique SunAéro de Solar Brother. Cette première installation pilote marque l’entrée de cette petite entreprise française sur le marché des collectivités et des bâtiments publics. Acteur depuis près de dix ans dans la filière confidentielle du solaire thermique, Solar Brother veut poursuivre son développement dans le chauffage, aux côtés de ses traditionnels fours et cuiseurs solaires en kit.

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Une première classe test et des résultats prometteurs

La première installation a été réalisée dans une salle modulaire de 40 m² accueillant 24 élèves de CE1 à l’école Marie-Claude Vaillant-Couturier. Deux semaines après la mise en service, les relevés indiquent une température intérieure pouvant atteindre 25 °C en journée et une réduction du taux d’humidité, passant de 60 % à 40 %. Le flux d’air renouvelé chaque heure contribuerait également à améliorer le confort et la concentration des enfants.

Conçu et assemblé à Carnoules, le système SunAéro est autonome en énergie et repose sur un concept très simple. Les panneaux modulaires utilisent l’énergie du soleil pour préchauffer et renouveler l’air d’une pièce. Par simple effet de serre, les capteurs thermiques réchauffent l’air extérieur, qui est insufflé à l’intérieur grâce à un ventilateur alimenté par un capteur photovoltaïque. Selon Solar Brother, le système réduirait jusqu’à 30 % la consommation des systèmes de chauffage conventionnels, auxquels SunAéro est complémentaire. Le dispositif augmenterait naturellement la température intérieure de 3 à 5 °C tout en assurant un renouvellement constant de l’air.

Des ambitions claires pour le marché BtoB et les collectivités

Soutenu notamment par la Région Sud, Solar Brother prévoit déjà de nouvelles installations à La Londe-les-Maures, Marseille et dans d’autres communes du Var. L’entreprise vise à court terme le marché des bâtiments scolaires, des bureaux et des structures légères, confrontés à des problématiques similaires de ventilation et de chauffage.

Avec plus de 500 chauffages solaires SunAéro déjà vendus à des particuliers en France et en Europe, Solar Brother veut accélerer son déploiement vers les acteurs publics. Le retour d’expérience de Carnoules permettra d’établir, d’ici le printemps 2026, un rapport d’analyse sur la performance et les économies générées.

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Flambée annoncée des prix des carburants E85 et B100

La fin de la défiscalisation de l’E85, prévue dans le budget 2026, pourrait renchérir le litre d’environ 50 centimes. Une douche froide pour les automobilistes qui ont converti leur véhicule à ce biocarbuant, mais aussi pour toute une filière.

Le projet de loi de finances 2026 présenté par le gouvernement Lecornu rebat les cartes de la fiscalité énergétique. Si certaines mesures réjouissent le monde agricole, d’autres inquiètent les usagers : l’avantage fiscal accordé à l’E85, carburant plébiscité pour son prix bas, sera progressivement réduit. Une orientation qui pourrait faire bondir son tarif d’ici trois ans, selon l’association 40 millions d’automobilistes.

L’E85, victime collatérale d’un virage budgétaire

Commercialisé en moyenne à 0,71 €/L actuellement, le superéthanol E85 pourrait voir son prix grimper jusqu’à 1,20 € d’ici 2029. Une hausse de 40 à 50 centimes qui anéantirait l’intérêt économique de ce biocarburant pour plus d’un million d’usagers, dont une bonne partie a investi dans un coûteux boitier de conversion. « Non seulement le carburant devient plus cher, mais l’incitation à adopter une alternative plus écologique est affaiblie », alerte l’association.

Deux fois moins cher que l’essence, l’E85 s’est imposé comme un bouclier contre la flambée des prix à la pompe. Pour nombre d’automobilistes, c’est un levier de pouvoir d’achat autant qu’un choix de sobriété. En réduisant cet avantage, le gouvernement fragiliserait un carburant accessible à des foyers déjà touchés par l’inflation. Il rendrait toutefois le véhicule électrique plus compétitif, s’il est rechargé avec une électricité à bas coût.

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Une filière agroéthanol fragilisée

Produit à partir de betterave, de blé ou de maïs, le bioéthanol soutient une partie du revenu agricole français. La FNSEA s’inquiète d’un effet domino : recul de la demande intérieure, pression accrue des importations et perte de compétitivité face à d’autres biocarburants, risque de casse sociale dans les zones rurales.

En misant sur un redressement budgétaire, le gouvernement prend le risque d’affaiblir une alternative plus vertueuse que le sans-plomb. Entre économie nationale et économie du quotidien, le curseur reste délicat à placer.

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« Retenir sa respiration en se pinçant le nez » lors d’un feu de plutonium : les consignes délirantes du CEA dans les années 1960

Il y a 65 ans, la sécurité nucléaire n’était visiblement pas aussi sérieuse qu’aujourd’hui. Une affiche du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) retrouvée parmi ses archives préconisait de se pincer le nez et de retenir sa respiration en cas d’incendie de plutonium.

Au début des années 1960, au cœur de l’épopée nucléaire française, le service de protection contre les radiations de Marcoule (Gard) diffusait une surprenante affiche signée de l’illustrateur Jacques Castan. Le visuel présente la conduite à tenir « en cas d’incendie de plutonium », dans un style graphique digne d’un vieux manuel d’école primaire. Il faudrait ainsi « retenir sa respiration et fermant la bouche et pinçant le nez » avant d’isoler la source de l’incendie dans une boite d’extinction au fluorure de calcium (F2 Ca). On note également la nécessité de « donner l’alarme », qui émet d’ailleurs un étonnant meuglement de vache, à en croire l’affiche.

L’opérateur ne porte aucun équipement de protection respiratoire, il est simplement vêtu de la blouse rétro du CEA, d’une toque, de surchaussures et de gants, ce qui paraît inconcevable de nos jours. Le document a été déterré par le chercheur Michael Mangeon, passionné d’archives nucléaires, qui l’a publiée sur son compte LinkedIn.

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De l’électricité gratuite 2 heures par jour : que cache la nouvelle offre d’Engie ?

L’annonce fait grand bruit. Depuis le 1ᵉʳ octobre, Engie propose une nouvelle offre d’électricité « Happy Heures Vertes », qui promet deux heures de consommation « gratuites » chaque après-midi. Qu’en est-il réellement ? Nous avons analysé ce contrat, inédit en France.

Pour la première fois en France, un contrat d’électricité propose un créneau horaire ou le kilowattheure est… gratuit. Chaque jour pendant deux heures, la nouvelle offre « Happy Heures Vertes » d’Engie propose à ses clients un tarif où les consommations sont à zéro euro hors taxes. Pas de piège ici, l’offre est bien réelle, mais limitée aux 100 000 premières souscriptions. Elle permet de valoriser « les périodes où la production d’énergies renouvelables, notamment solaire, est la plus abondante » selon l’énergéticien. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il est plutôt habituel que le tarif soit nul durant cette tranche tarifaire, puisqu’il l’est aussi fréquemment sur les marchés de gros. Il peut même atteindre des valeurs négatives lors d’épisodes de surproduction électrique marqués, conjugués à une faible consommation nationale.

Au-delà de l’effet d’annonce, comment ce tarif se traduit pour le client ? Que faut-il faire pour en bénéficier ?

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Deux heures quotidiennes ou il faut faire chauffer le compteur

Concrètement, les clients peuvent choisir un créneau de deux « Happy Heures Vertes » consécutives entre 13 h et 17 h, modulable à tout moment et sans frais, promet Engie. Ces créneaux correspondent logiquement aux périodes où les centrales solaires atteignent habituellement leur pic de production. Pendant ces « Happy Heures Vertes », le prix du kilowattheure est fortement abaissé : zéro euro hors taxes, mais en réalité 0,036 euro avec les taxes, ce qui reste extrêmement avantageux. En parallèle, l’offre conserve un système heures pleines / heures creuses classique, avec une tarification cependant plus élevée que le tarif réglementé (tarif bleu d’EDF).

Tarif de l’abonnement pour l’offre Happy Heures Vertes d’Engie

Puissance souscrite

(kVA)

Prix de l’abonnement

€/mois TTC

6

16,01

9

20,21

12

24,28

15

28,15

18

32,13

24

40,53

30

48,34

36

56,2

Tarif du kilowattheure (kWh) pour l’offre Happy Heures Vertes d’Engie

Tranche horaire

Prix de l’électricité
€/kWh TTC

Heures pleines

0,2448

Heures creuses

(0h-6h)

0,19078

Happy Heures Vertes
(2h au choix entre 13h et 17h)

0,03598

Peut-on vraiment économiser avec l’offre d’Engie ?

Pour réaliser des économies substantielles, il faudra impérativement concentrer l’essentiel de ses consommations électriques sur la plage d’« Happy Heures Vertes ». La durée du créneau, deux heures seulement, limite toutefois les possibilités. D’abord, la puissance souscrite de votre compteur peut empêcher le démarrage simultané de plusieurs appareils énergivores. Si votre contrat est en 6 kVA comme la plupart des foyers en France, votre compteur disjonctera certainement si vous allumez au même moment sèche-linge, lave-linge, chauffe-eau et radiateurs.

Ensuite, si vous possédez un véhicule électrique, deux heures ne suffiront pas à faire le plein à prix cassé. Sur une borne classique de 7 kW, vous récupérerez environ 14 kWh durant les « Happy Heures Vertes » et le reste de la recharge s’effectuera en heures pleines à un prix plutôt élevé de 0,25 €/kWh. Sur un plein de 45 kWh, le tarif moyen du kilowattheure revient alors à 0,18 €, soit toujours plus élevé qu’un créneau d’heures creuses du tarif réglementé option Tempo, par exemple. Le calcul est similaire pour ceux qui utilisent un chauffe-eau, dont la plage de chauffe peut durer plusieurs heures en fonction de votre consommation d’eau chaude.

L’offre semble donc être davantage adaptée aux petits consommateurs d’électricité chauffés autrement à l’électricité et sans véhicule électrique, qui pourront profiter de cycles de lave-linge, sèche-linge et lave-vaisselle pour moins qu’une bouchée de pain. À titre indicatif, l’abonnement mensuel pour une puissance souscrite de 6 kVA est de 16 euros TTC et 24,28 euros TTC pour 12 kVA, ce qui est assez comparable au tarif réglementé.

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Ces habitants proches d’un parc éolien vont toucher 450 euros de prime spéciale

Le promoteur de centrales solaires et éoliennes Boralex annonce lancer un dispositif d’aide financière pour les résidents immédiats d’un parc éolien en Haute-Loire. Baptisée « L’énergie prime », l’opération attribuera jusqu’à 450 euros sur trois ans aux foyers éligibles, afin d’alléger leur facture d’électricité, mais aussi faciliter l’acceptation d’une future extension du parc.

Dans les communes d’Ally et Mercoeur (Haute-Loire), Boralex teste un moyen de mieux faire accepter les éoliennes à ses riverains directs, via une aide financière. L’opérateur canadien spécialisé dans le développement de centrales solaires et éoliennes promet qu’il versera jusqu’à 450 euros étalés sur trois ans aux « riverains volontaires répondant aux conditions d’éligibilité », sans toutefois communiquer davantage de détails. La somme représente, au mieux, l’équivalent d’une prime de 12,5 euros mensuels, soit environ 8 % de la facture d’électricité moyenne que l’on peut estimer sur une petite maison tout-électrique.

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Préparer le terrain pour la modernisation et l’extension du parc

Si l’objectif annoncé est l’allègement des factures des habitants concernés et le partage de « la valeur créée » par les installations de production de Boralex « avec celles et ceux qui accueillent nos installations », indique l’entreprise, l’opération semble également être un moyen de faire accepter les travaux prévus sur le parc d’Ally-Mercoeur. Ce site éolien, lancé fin 2005 et composé de 26 turbines totalisant 39 MW de puissance, est en effet appelé à se moderniser et à s’étendre. Les éoliennes d’origine, âgées de 20 ans, doivent être remplacées par des modèles plus puissants et plus hauts (150 m contre 85 m actuellement). Un projet d’extension prévoit aussi l’ajout de plusieurs turbines supplémentaires, afin d’accroître la production.

Ce n’est pas la première fois qu’un exploitant de parc éolien propose une prime aux résidents immédiats de ses installations. Fin 2024, Octopus Energy lançait une offre de fourniture d’électricité spécifique pour ces habitants, leur proposant un tarif du kilowattheure à prix cassé en fonction de la production réelle des turbines.

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Électricité, chauffage et eau chaude solaire toute l’année : voici la première pompe à chaleur solarothermique française

Basée en France, DualSun lance une pompe à chaleur couplée à des panneaux solaires hybrides. L’ensemble permettrait de couvrir jusqu’à 80 % des besoins énergétiques annuels d’une maison, en produisant simultanément de l’eau chaude, du chauffage et de l’électricité.

L’entreprise marseillaise spécialisée dans les panneaux solaires hybrides DualSun va commercialiser une pompe à chaleur solarothermique, un type d’appareil très peu répandu mais aux multiples avantages. Baptisée DualSun Max, la solution est plébiscitée par son dirigeant, Jérôme Mouterde, qui la présente sur le réseau social Linkedin.

Le concept est relativement simple sur le papier : des panneaux solaires hybrides posés en toiture produisent simultanément de l’électricité et de la chaleur. Alors que l’électricité est injectée sur le réseau domestique, la chaleur est transportée par un fluide circulant dans une canalisation jusqu’à une pompe à chaleur eau/eau. Cette dernière produit ensuite de l’eau chaude sanitaire et de l’eau chaude destinée aux radiateurs à partir de la chaleur captée par les panneaux. Par ailleurs, l’électricité nécessaire au fonctionnement de la pompe à chaleur provient tout ou partie de la production des panneaux. Le système pourrait « couvrir jusqu’à 80 % des besoins énergétiques de nos maisons : chauffage, eau chaude, électricité » promet Jérôme Mouterde.

Une pompe à chaleur rare, fabriquée en France

La pompe à chaleur est fabriquée en France par Arkteos, sur son site de Guérande (Loire-Atlantique). Il s’agit du modèle Invelia, qui a été spécialement adapté pour DualSun. Outre sa capacité à produire de la chaleur jusqu’à -15 °C extérieurs selon l’entreprise, elle présente l’avantage d’être dépourvue d’unité extérieure. Un argument face aux pompes à chaleur air/air et air/eau, qui puisent leur énergie exclusivement dans l’air ambiant et doivent impérativement disposer d’un groupe extérieur. Il n’y a donc, à priori, aucun risque de givrage, de nuisance sonore ni de rejet d’air froid vers le voisinage.

La DualSun Max se prépare à vivre son premier hiver. Un baptême du feu, la solution ayant été conçue pour fonctionner toute l’année à partir de l’énergie solaire, qui est traditionnellement discrète durant la saison froide. La marque devrait communiquer davantage d’informations sur sa pompe à chaleur solarothermique fin septembre, à l’occasion d’un évènement pour « célébrer l’arrivée de l’hiver », prévu fin septembre sur le site de production d’Arkteos.

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EDF fournira de l’électricité nucléaire au géant du ciment Lafarge

Progressivement, EDF parvient à signer de gros contrats de fourniture d’électricité auprès d’industriels majeurs. Dernier en date : le cimentier Lafarge, qui bénéficiera d’une partie de la production nucléaire nationale.

Lafarge France et EDF ont officialisé, le 3 septembre, la signature d’un contrat d’allocation de production nucléaire (CAPN), qui doit permettre au cimentier de bénéficier d’une électricité bas-carbone sur une longue période. Dans un communiqué conjoint particulièrement dépouillé, EDF se contente d’indiquer que le contrat couvrira « une partie de la consommation électrique de l’ensemble des sites électro-intensifs de Lafarge en France ». Il permettra de « réduire significativement l’empreinte carbone de ses activités tout en maintenant la compétitivité de ses sites et leur ancrage territorial ».

Le géant français du ciment obtiendra une part de la production nucléaire d’EDF « sur plus de dix ans, moyennant un partage des coûts et des risques sur les volumes effectivement produits par ce parc ». Le tarif négocié par Lafarge n’a pas été dévoilé. Évoqué à 70 €/MWh au printemps 2025, le prix de l’électricité via les CAPN était jugé trop élevé par certains industriels début 2025.

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« Vieux fournisseur » : EDF s’estime dénigré par la publicité d’un concurrent

Piqué au vif par un slogan publicitaire, EDF a envoyé un courrier recommandé à son concurrent Octopus Energy, afin de lui témoigner son mécontentement.

La petite querelle aurait pu rester dans l’intimité des deux fournisseurs d’électricité, mais l’un d’entre eux a choisi d’en faire part publiquement. Sur son profil Linkedin, Vincent Maillard, le patron d’Octopus Energy France s’agace d’une lettre recommandée que son concurrent EDF lui a envoyée. Le dirigeant publie un extrait du courrier, où l’énergéticien national dénonce « certaines communications d’Octopus Energy, dénigrant (entre autres) EDF ». En cause ? Un slogan diffusé à la radio, où Octopus titille ses concurrents historiques. « Votre vieux fournisseur d’énergie, vous le gardez par choix ou par flemme ? » clame le spot publicitaire. Il appelle les consommateurs à se questionner sur leur offre d’électricité « qui n’est peut-être plus aussi intéressante ».

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Un slogan qui porterait atteinte à l’image d’EDF

Une campagne visiblement pas du goût d’EDF, qui estime que le slogan « porte atteinte à l’image du fournisseur du client par l’emploi de termes péjoratifs ». « Nous ne visions pas spécifiquement EDF » rétorque le président d’Octopus, surpris de la réaction de son concurrent. « Je trouve cela bien dommage pour une si belle entreprise qui devrait au contraire être fière d’elle-même ; et pourrait se consacrer à des tâches plus utiles que d’envoyer des recommandés à ses concurrents » explique-t-il, après une tentative de justifier l’expression litigieuse. « Vieux fournisseur doit se comprendre comme on parle d’un vieux copain, dont personne ne prétendra qu’il est forcément cacochyme. On voulait juste secouer un peu les clients qui restent avec leur fournisseur plus par habitude que par choix ».

Ce n’est pas la première fois qu’un fournisseur d’énergie « alternatif » réalise une publicité taquinant EDF. En 2021, Ekwateur lançait une campagne particulièrement agressive visant « les dinosaures de l’énergie », sans les nommer. Le clip publicitaire montrait notamment des dinosaures jouant au minigolf au milieu de barils de déchets nucléaires miniatures, ou lisant un journal les pieds sur un bureau sur lequel se trouve une casquette « make fossil great again ». « Franchement, qui miserait sur eux pour changer les choses ? » concluait la vidéo.

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