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Le score souverain européen ne convainc pas les opérateurs de cloud français

Il n'est point de bonheur sans nuage
Le score souverain européen ne convainc pas les opérateurs de cloud français

Quelques jours après la publication par la Commission européenne de la grille de souveraineté du Cloud et alors que la France et l’Allemagne discutent à Berlin de leurs enjeux conjoints en la matière, des entreprises du secteur saluent l’initiative mais se montrent sceptiques, voire désabusées quant à l’efficacité de ce Cloud Sovereignty Framework.

Nécessaire mais pas suffisant, toutes les entreprises interrogées se rejoignent. Le 20 octobre, la Commission européenne publiait le Cloud Sovereignty Framework, une grille de notation destinée à l’usage des pouvoirs publics pour évaluer le niveau de souveraineté d’une offre de cloud. Nous avons souhaité interroger les entreprises françaises du secteur pour savoir comment elles ont accueilli cette annonce. Cinq d’entre elles nous ont répondu : Cyllène, Ecritel, OVHcloud et ITS Integra, qui opèrent à différents niveaux de l’hébergement, de l’infogérance et des services managés, ainsi que Wimi, éditeur d’une suite collaborative « souveraine et sécurisée ».

Toutes ont salué l’accomplissement que représente la définition claire de ce que doit être un cloud souverain par l’Union européenne. Wimi, par la voix de son Chief of Staff (COS), Timothée Demoures, insiste même sur « l’enthousiasme » dont il faut faire preuve à l’égard de cette publication qui a de son point de vue le mérite de la « simplicité, ce qui permet à chaque acteur de s’en saisir ». Du côté d’ITS Integra, Geoffroy de Lavenne, directeur général (DG), souligne tout de même que ce Framework est un « aveu d’échec de l’EUCS », cette certification de cybersécurité pour les services cloud, qui se voulait plus contraignante et donc plus ambitieuse, actuellement dans l’impasse faute de consensus entre les États membres.

« On l’est ou ou ne l’est pas »

Toutes ces entreprises se montrent également unanimes dans la critique, et rejoignent la déclaration du Cloud Infrastructure Services Providers in Europe (CISPE), « le critère d’extraterritorialité devrait être une condition sine qua non. » affirme Audrey Louail, co-présidente d’Ecritel. « On se retrouve avec des moyennes de moyennes sur un certain nombre de critères, tous très intéressants, mais pour moi, il y a certains points sur lesquels nous devons être intransigeants. En l’état, la pondération est insuffisante. »

Elle dénonce ici le système de notation. La Commission a choisi de prendre en compte huit critères (stratégique, légal et juridique, données et IA, opérationnel, chaîne d’approvisionnement, technologie, sécurité et compliance, durabilité environnementale) et applique une pondération à chacun, comme pour des coefficients.

Le framework européen prévoit huit principaux critères d’évaluation de la souveraineté

Résultat, le critère désignant la juridiction compétente, donc le fait que l’extraterritorialité du droit américain puisse potentiellement s’appliquer, au hasard, pèse peu par rapport à la combinaison des autres. Donc des entreprises très performantes sur les critères de chaîne d’approvisionnement, de sécurité ou d’environnement, pourrait atteindre un score élevé malgré le fait qu’une juridiction étrangère soit compétente sur les données, quand bien même l’infrastructure serait localisée sur le sol européen. En comparaison, une entreprise non-soumise à une juridiction étrangère mais moins performante sur les autres critères pourrait se voir moins bien notée.


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À peine lancée, cette giga batterie à 500 millions d’euros subit une panne monstrueuse

Construite sur le site d’une ancienne centrale au charbon, la batterie stationnaire (BESS) de Waratah est le fleuron de la transition énergétique en Australie. D’une capacité de 1680 MWh, et d’une puissance de 850 MW, elle était la batterie la plus puissante du monde. Elle avait démarré en août dernier, et devait être pleinement opérationnelle à fin 2025. Jusqu’à cette énorme panne.

La nouvelle est tombée mi-novembre. L’Australian Financial Review (AFR) annonce que l’un des transformateurs du site de stockage de Waratah a subi une « défaillance catastrophique ». Un deuxième transformateur a également été mis à l’arrêt et devra probablement lui aussi être remplacé. La batterie était équipée de trois transformateurs, ce qui permettra aux 2592 batteries LFP de continuer à fonctionner, mais pour une puissance totale réduite, à hauteur de 350 MW.

Cette défaillance majeure n’est pas sans impact sur le réseau électrique australien. Ce dernier, en effet, est construit sur un territoire immense – l’Australie est un continent à elle toute seule – et il en résulte un réseau peu robuste et des interconnexions quasi inexistantes avec d’autres pays. Et la batterie stationnaire de Waratah, située non loin de Sydney en Nouvelle-Galles du Sud, devait être un maillon clé de la transition énergétique en Australie.

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La difficile atteinte d’un équilibre pour le réseau australien

La batterie participait en effet à un vaste plan de remplacement des centrales au charbon australiennes (le Electricity Infrastructure Investment Act), et était destinée à absorber les variations de production des sources d’énergie renouvelables, à stabiliser les prix de l’électricité, ainsi qu’à protéger le réseau vis-à-vis des autres aléas (incendies, orages, …). À ce titre, elle avait été qualifiée de « Giant shock-absorber » (absorbeur de choc géant).

Le remplacement rapide des deux transformateurs accidentés sera difficile, car il s’agit d’un marché très tendu. Les délais de fourniture peuvent dépasser un an. De sorte que les gestionnaires de l’installation n’estiment pas possible un retour à la capacité maximale de la batterie avant 2026. Les autorités, quant à elles, se montrent plutôt rassurantes et n’envisagent pour le moment de modifier le calendrier de la transition énergétique. Dont en particulier l’arrêt programmé de la centrale au charbon d’Eraring (2880 MW), en 2027 – dont la fermeture avait déjà été repoussée.

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EN DIRECT, guerre en Ukraine : la Russie accuse la France d’« alimenter » la guerre en signant un accord sur le futur achat de Rafale français par l’Ukraine

En signant un accord sur le futur achat par Kiev de 100 avions de combat français Rafale, « Paris ne contribue en aucun cas à la paix, mais alimente au contraire les sentiments militaristes et proguerre », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, mardi, lors de son briefing quotidien.

© GRIGORY SYSOYEV / AFP

Le président russe, Vladimir Poutine, s’entretient avec le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, au Palais de la nation, à Douchanbé, le 10 octobre 2025.
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