Vue lecture

Quand les patrons de la tech s’inquiètent d’un risque de bulle IA

Plus dure sera la chute
Quand les patrons de la tech s’inquiètent d’un risque de bulle IA

Plusieurs patrons de la tech ont récemment commenté l’hypothèse de l’éclatement d’une bulle financière autour de l’IA, ravivant les inquiétudes de certains observateurs. Les derniers résultats de NVIDIA n’ont pas suffi à rassurer les marchés jeudi, en dépit d’une croissance de 62 % sur un an.

En cette période de résultats trimestriels, les boursicoteurs engagés sur les valeurs liées à la tech et à l’IA ont retenu leur souffle : après des mois d’un rally haussier d’une rare intensité, la machine boursière a en effet connu quelques ratés ces derniers jours. Ces soubresauts ont ravivé l’inquiétude de ceux qui appréhendent l’éclatement d’une bulle de l’IA, et les déclarations récentes de Sundar Pichai n’ont rien fait pour calmer leurs angoisses.

Google atteint des sommets et n’exclut pas l’éclatement

D’ordinaire plutôt discret, le patron de Google a répondu le 18 novembre dernier aux questions de la BBC, et il a admis que si l’on traversait une période « extraordinaire » du fait des investissements massifs dans l’IA, ces derniers présentaient aussi des éléments d’irrationalité. Quid dans ce contexte des risques associés à l’éclatement d’une bulle ? « Je pense qu’aucune entreprise ne sera épargnée, nous y compris », lâche Sundar Pichai.

Google n’a pour l’instant pas de soucis à se faire. L’entreprise a publié fin octobre les meilleurs résultats trimestriels de son histoire, avec un chiffre d’affaires qui franchit pour la première fois la barre des 100 milliards de dollars, en hausse de 16 % sur un an.

Et l’IA est présentée comme l’un des moteurs de cette croissance. « En plus de dominer les classements, nos modèles propriétaires, comme Gemini, traitent désormais 7 milliards de jetons par minute, grâce à l’utilisation directe de l’API par nos clients. L’application Gemini compte aujourd’hui plus de 650 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Nous continuons de générer une forte croissance dans de nouveaux secteurs d’activité », avance ainsi Sundar Pichai dans le communiqué qui accompagne ses résultats.

Bien que Google soit actuellement à son plus haut historique à Wall Street, et la seule des grandes valeurs de la tech à rester dans le vert suite aux derniers cahots du marché, c’est l’engagement financier nécessaire pour tenir son rang dans la course à l’IA qui semble alerter Sundar Pichai.

Sur trente jours glissants, les valeurs emblématiques de la scène IA sont en recul, à l’exception notable de Google – source Google Finance, capture d’écran Next

« Il y a environ quatre ans, Google dépensait moins de 30 milliards de dollars par an [en capital dédié à l’investissement, NDLR], cette année ce nombre sera supérieur à 90 milliards de dollars. Et si on additionne ce que font, ensemble, toutes les sociétés, on arrive à plus de 1000 milliards de dollars d’investissements dans la construction des infrastructures du moment », déclare-t-il.

Autrement dit, ceux qui auront trop investi durant cette phase risquent d’en subir les conséquences, indique Pichai, qui n’annonce cependant aucun ralentissement des dépenses d’Alphabet, notamment parce que les modèles développés par le groupe enregistrent des progrès « tout à fait excitants », se déploient toujours plus largement dans les produits du groupe et, in fine, « sont utilisés ».

Une bulle des LLM plutôt qu’une bulle de l’IA ?

Au fait, si bulle il y a, de quel périmètre parle-t-on vraiment ? La question n’est pas triviale, dans la mesure où les investissements en matière d’intelligence artificielle interviennent à plusieurs niveaux : l’achat de composants informatiques, mais aussi la construction de centres de données, ou la création des infrastructures énergétiques chargées d’alimenter ces derniers. De la même façon, il n’y a pas une unique IA, mais différents domaines dans lesquels l’intelligence artificielle trouve des débouchés.


Il reste 67% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

  •  

145° - Astro Bot sur PS5

41,12€ - Amazon

Sony, Astro Bot PS5

À propos de ce produit
  • Embarquez pour une quête intergalactique et explorez plus de 50 planètes à l...
  •  

131° - Plugin MG4+ Gratuit (pluginboutique.com)

Plugin Boutique

MG4+ est un égaliseur à 6 bandes inspiré d’un légendaire module d’égalisation au format série 500, mais enrichi de nouvelles fonctionnalités qui prolongent son ...
  •  

Pourquoi les réacteurs nucléaires français modulent beaucoup plus leur puissance que les autres ?

Le nucléaire, machine tournante à la production stable et prévisible, joue en réalité de sa flexibilité. Avec la part grandissante des énergies renouvelables et la volatilité des prix, EDF module désormais ses réacteurs pour s’adapter au marché.

La modulation nucléaire consiste à ajuster en temps réel la puissance des réacteurs grâce au contrôle des barres de régulation ou du flux de vapeur vers les turbines afin d’équilibrer le réseau et d’optimiser la production. Dans une présentation d’Alessandro Armenia (Kpler) lors des Montel Energy Days, nous apprenons que la France est aujourd’hui l’un des rares pays capables de faire varier jusqu’à 15 GW sa puissance nucléaire au cours d’une seule et même journée.

À lire aussi Moduler la puissance d’un réacteur nucléaire, est-ce dangereux ?

Une pratique ancienne mais qui évolue

Si la pratique n’est pas nouvelle, sa fréquence explose. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) qualifie 2024 d’« année pivot » : EDF a modulé l’équivalent de 26,5 TWh, soit une baisse d’environ 7 % de ses injections sur le réseau. La cause ? Une offre électrique parfois surabondante, notamment lorsque le solaire et l’éolien couvrent majoritairement la demande nationale. Dans ces moments de tension en injection, les prix plongent parfois en territoire négatif : 436 heures à prix négatifs ont été recensées jusqu’à fin août sur la seule année, contre 352 l’an dernier.

Contrairement à une idée admise, la modulation ne résulte pas seulement d’une contrainte imposée par les renouvelables. « EDF choisit de moduler pour optimiser ses revenus », note la CRE : en économisant du combustible entre deux arrêts ou en décalant sa production vers les heures les plus rémunératrices. Un jeu d’équilibriste qui permet à l’énergéticien de maximiser la valeur du productible, c’est-à-dire capter les prix hauts, tout en évitant de produire à perte quand les prix s’effondrent.

À lire aussi Prolonger les réacteurs nucléaires à 60 ans, une bonne chose pour le prix de l’électricité ?

La modulation n’est pas sans impact sur la durée de vie du matériel

Ce glissement d’un mode « suivi de charge » – adapté à la demande – vers un suivi de la « demande résiduelle » – celle qui subsiste une fois les renouvelables injectées – change complètement l’exploitation du parc. D’après Kpler, la modulation se concentre désormais autour des zones frontalières et des réacteurs P4 (1,3 GW), plus flexibles, participant aussi à l’équilibrage transfrontalier. Cette adaptabilité soutient les exportations françaises, parfois proches des limites du réseau européen tout en générant une valeur croissante pour EDF.

Cette modulation n’est pas indolore pour les vieux réacteurs français. Les cycles thermiques répétés provoquent des contraintes mécaniques et des phénomènes de corrosion. L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) étudie d’ailleurs le lien possible entre modulation et fissures sous contrainte. En 2025, Kpler relève une hausse de 55 % des arrêts non planifiés de courte durée. Les règles environnementales doivent aussi être respectées : quand la température des fleuves dépasse 26 à 30 °C, les centrales doivent ralentir ou stopper leurs turbines, comme à Golfech ou Bugey l’été dernier.

Selon les prévisions de Kpler, les volumes modulés pourraient encore croître de 7 % d’ici 2030 si la demande stagne et que le solaire poursuit sa progression.

L’article Pourquoi les réacteurs nucléaires français modulent beaucoup plus leur puissance que les autres ? est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

  •  

Meta Enters Power Trading To Support Its AI Energy Needs

Meta is venturing into the complex world of electricity trading, betting it can accelerate the construction of new US power plants that are vital to its AI ambitions. From a report: The foray into power trading comes after Meta heard from investors and plant developers that too few power buyers were willing to make the early, long-term commitments required to spur investment, according to Urvi Parekh, the company's head of global energy. Trading electricity will give the company the flexibility to enter more of those longer contracts. Plant developers "want to know that the consumers of power are willing to put skin in the game," Parekh said in an interview. "Without Meta taking a more active voice in the need to expand the amount of power that's on the system, it's not happening as quickly as we would like."

Read more of this story at Slashdot.

  •  

Microsoft's AI-Powered Copy and Paste Can Now Use On-Device AI

An anonymous reader shares a report: Microsoft is upgrading its Advanced Paste tool in PowerToys for Windows 11, allowing you to use an on-device AI model to power some of its features. With the 0.96 update, you can route requests through Microsoft's Foundry Local tool or the open-source Ollama, both of which run AI models on your device's neural processing unit (NPU) instead of connecting to the cloud. That means you won't need to purchase API credits to perform certain actions, like having AI translate or summarize the text copied to your clipboard. Plus, you can keep your data on your device.

Read more of this story at Slashdot.

  •  

EN DIRECT, guerre en Ukraine : sous pression du plan américano-russe, Volodymyr Zelensky juge que l’Ukraine vit l’un « des moments les plus difficiles de son histoire »

Dans une adresse à la nation, le président ukrainien a promis des « alternatives » aux 28 points du document et dit que son pays « pourrait être confronté à un choix très difficile : la perte de notre dignité ou le risque de perdre un partenaire-clé ».

© Facebook/@zelenskyy.official

Capture écran d’une vidéo du président ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’une déclaration à la nation, vidéo diffusée le 21 novembre 2025.
  •