Vue lecture

Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

Le consentement, c’est important !
Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

La CNIL vient de prononcer une sanction 750 000 euros à l’encontre de la société française Les publications Condé Nast, éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD. En cause, « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». C’est la conclusion d’une très (très) longue procédure, en plusieurs rounds.

L’histoire débute en 2019 par une plainte publique de l’association noyb pour des cookies déposés par le site vanityfair.fr, édité par Les publications Condé Nast. Une mise en demeure est prononcée en septembre 2021 et la procédure est finalement fermée en juillet 2022.

Le consentement c’est important, comme la clarté de l’information

Deux fois en 2023, puis à nouveau en février 2025, la CNIL a effectué des contrôles supplémentaires et constaté que Condé Nast « avait manqué aux obligations prévues par l’article 82 de la loi Informatique et Libertés », en conséquence de quoi elle annonce avoir « prononcé à son encontre une amende de 750 000 euros ».

La CNIL reproche trois principaux griefs : « absence de recueil du consentement des utilisateurs avant dépôt des cookies », « absence de clarté de l’information mise à disposition des utilisateurs » et enfin des « mécanismes de refus et de retrait du consentement défaillants ».

La délibération a été publiée, permettant d’en apprendre davantage sur cette affaire. Tout d’abord, les publications Condé Nast ne conteste pas les observations de la CNIL, à savoir la nécessité de recueillir le consentement dans ce genre de cas ainsi que le dépôt du cookie. Néanmoins, l’entreprise explique « que cette action est due à une erreur technique et avoir procédé à des corrections pour supprimer ce cookie de son site le 12 janvier 2024 ».

Sur le manquement à l’information des personnes, la CNIL pointe du doigt trois cookies « toujours actifs » dont le but est de « mettre en correspondance et combiner des sources de données hors ligne », de « relier différents terminaux » et de « recevoir et utiliser des caractéristiques d’identification d’appareil envoyées automatiquement ».

Ils sont présentés comme des « cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site web » ; il n’est donc pas possible de les supprimer. De son côté, « le rapporteur considère au contraire que ces cookies ne sont pas strictement nécessaires au fonctionnement du site web et que l’information délivrée aux personnes est erronée ».

Condé Nast agite le Transparency and Consent Framework (TCF) de l’Internet Advertising Bureau (IAB) pour justifier son choix. « La société considère qu’en étant liée par le TCF de l’IAB, elle n’a pas le pouvoir de définir les finalités des cookies de fonctionnalités », sous-titre la CNIL.

Argument balayé d’un revers de la main par la Commission : « à supposer que l’adhésion au TCF ait constitué une contrainte professionnelle pour la société, il n’en demeure pas moins que l’information transmise à l’utilisateur restait insuffisante dans la mesure où elle ne renvoyait pas vers les règles de l’IAB ».

Autre grief, sur l’« effectivité du refus par l’utilisateur du dépôt et de la lecture de cookies », puisque retirer son consentement doit être aussi simple que le donner. L’entreprise confirme de nouveau les dépôts malgré le refus, mais explique que c’est encore un problème de paramétrage : : « l’un des cookies a été déposé en raison d’un paramétrage incorrect et a été désactivé en deux semaines. Elle indique pour un deuxième cookie qu’il avait également été désactivé rapidement et n’aborde pas le cas du troisième cookie identifié par le rapporteur ». La CNIL prend acte, mais note tout de même que la société ne tient pas compte du choix de l’utilisateur et « trompe son consentement ».

Des cookies encore lus après retrait du consentement

Enfin dernier point constaté en février 2025 : « des opérations de lecture d’informations dans le terminal de l’utilisateur après que celui-ci a accepté dans un premier temps des opérations de lecture et d’écriture puis retiré son consentement en continuant sa navigation sur le site ».

La CNIL détaille le parcours réalisé par la délégation en charge de l’analyse :

« Elle a d’abord accepté les cookies via le bandeau relatif aux cookies puis s’est rendue, via un lien hypertexte présent sur la page d’accueil, sur la page web comportant l’interface de choix relative aux cookies. Elle a alors constaté l’enregistrement de cinquante cookies sur son navigateur. Puis elle a procédé au retrait de son consentement en cliquant sur le bouton  » Tout refuser  » de l’interface de choix et constaté l’effacement de douze cookies et le maintien de trente-huit cookies sur son terminal ».

Là encore, la société ne conteste pas, mais précise avoir appliqué des changements depuis le contrôle. Notamment, que le cookie _ga_9C8GH73ZS1 « a été désactivé par la société et qu’aucune donnée ne peut être ni collectée ni partagée avec la société Google », indique la Commission.

La CNIL prend note pour Google, mais précise qu’il « ressort de l’instruction que les données continuent d’être associées aux requêtes envoyées vers le domaine de la société, et donc lues par la société, sans qu’elle justifie d’aucune finalité exemptée à ce titre ».

La CNIL retient la gravité du manquement

Dans son délibéré, la formation restreinte de la CNIL retient « la gravité du manquement compte tenu de la nature, de la portée ou de la finalité du traitement, ainsi que du nombre de personnes concernées affectées et du niveau de dommage qu’elles ont subi ». Le site vanityfair.fr revendique, entre juin et octobre 2023, 7,43 millions de visiteurs, dont plus de 6 millions en France.

Autre point important à prendre en compte : la durée des échanges qui ont débuté en 2019, avec encore des manquements début 2025. La formation considère aussi qu’il y a eu négligence aggravée puisque la CNIL a expliqué les règles à l’éditeur à de nombreuses reprises. Si des mesures correctives ont été prises, la formation restreinte ajoute « que cette mise en conformité n’est intervenue qu’après les opérations de contrôle et après échanges avec la délégation, et non de manière autonome et spontanée ».

Enfin, l’avantage financier obtenu suite à ces manquements doit être pris en compte : « la régie publicitaire et l’activité commerciale en vue de la vente d’espaces publicitaires apparaissent comme des activités centrales de la société, au même titre que son activité d’édition. Les cookies font partie de l’écosystème publicitaire sur le web et génèrent ainsi des revenus pour la société ».

Le montant de l’amende tient aussi compte des capacités financières de l’entreprise. Le chiffre d’affaires net de Les publications Condé Nast pour 2023 en France est de 26,4 millions d’euros pour un résultat net de 0,9 million d’euros, contre respectivement 47,6 millions et 3,6 millions d‘euros en 2022.

Au final, le montant de l’amende administrative est de 750 000 euros.

Condé Nast affirme que « la publicité de la sanction n’est pas justifiée », elle ne souhaite ainsi pas que son nom apparaisse. La CNIL n’est pas du même avis : « une telle mesure se justifie compte tenu de la visibilité du site en cause, de la gravité, de la durée des manquements constitués et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

Comme toujours, cette décision peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État.

  •  

Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

Le consentement, c’est important !
Cookies sans consentement : Condé Nast écope de 750 000 euros d’amende

La CNIL vient de prononcer une sanction 750 000 euros à l’encontre de la société française Les publications Condé Nast, éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD. En cause, « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». C’est la conclusion d’une très (très) longue procédure, en plusieurs rounds.

L’histoire débute en 2019 par une plainte publique de l’association noyb pour des cookies déposés par le site vanityfair.fr, édité par Les publications Condé Nast. Une mise en demeure est prononcée en septembre 2021 et la procédure est finalement fermée en juillet 2022.

Le consentement c’est important, comme la clarté de l’information

Deux fois en 2023, puis à nouveau en février 2025, la CNIL a effectué des contrôles supplémentaires et constaté que Condé Nast « avait manqué aux obligations prévues par l’article 82 de la loi Informatique et Libertés », en conséquence de quoi elle annonce avoir « prononcé à son encontre une amende de 750 000 euros ».

La CNIL reproche trois principaux griefs : « absence de recueil du consentement des utilisateurs avant dépôt des cookies », « absence de clarté de l’information mise à disposition des utilisateurs » et enfin des « mécanismes de refus et de retrait du consentement défaillants ».

La délibération a été publiée, permettant d’en apprendre davantage sur cette affaire. Tout d’abord, les publications Condé Nast ne conteste pas les observations de la CNIL, à savoir la nécessité de recueillir le consentement dans ce genre de cas ainsi que le dépôt du cookie. Néanmoins, l’entreprise explique « que cette action est due à une erreur technique et avoir procédé à des corrections pour supprimer ce cookie de son site le 12 janvier 2024 ».

Sur le manquement à l’information des personnes, la CNIL pointe du doigt trois cookies « toujours actifs » dont le but est de « mettre en correspondance et combiner des sources de données hors ligne », de « relier différents terminaux » et de « recevoir et utiliser des caractéristiques d’identification d’appareil envoyées automatiquement ».

Ils sont présentés comme des « cookies strictement nécessaires au fonctionnement du site web » ; il n’est donc pas possible de les supprimer. De son côté, « le rapporteur considère au contraire que ces cookies ne sont pas strictement nécessaires au fonctionnement du site web et que l’information délivrée aux personnes est erronée ».

Condé Nast agite le Transparency and Consent Framework (TCF) de l’Internet Advertising Bureau (IAB) pour justifier son choix. « La société considère qu’en étant liée par le TCF de l’IAB, elle n’a pas le pouvoir de définir les finalités des cookies de fonctionnalités », sous-titre la CNIL.

Argument balayé d’un revers de la main par la Commission : « à supposer que l’adhésion au TCF ait constitué une contrainte professionnelle pour la société, il n’en demeure pas moins que l’information transmise à l’utilisateur restait insuffisante dans la mesure où elle ne renvoyait pas vers les règles de l’IAB ».

Autre grief, sur l’« effectivité du refus par l’utilisateur du dépôt et de la lecture de cookies », puisque retirer son consentement doit être aussi simple que le donner. L’entreprise confirme de nouveau les dépôts malgré le refus, mais explique que c’est encore un problème de paramétrage : : « l’un des cookies a été déposé en raison d’un paramétrage incorrect et a été désactivé en deux semaines. Elle indique pour un deuxième cookie qu’il avait également été désactivé rapidement et n’aborde pas le cas du troisième cookie identifié par le rapporteur ». La CNIL prend acte, mais note tout de même que la société ne tient pas compte du choix de l’utilisateur et « trompe son consentement ».

Des cookies encore lus après retrait du consentement

Enfin dernier point constaté en février 2025 : « des opérations de lecture d’informations dans le terminal de l’utilisateur après que celui-ci a accepté dans un premier temps des opérations de lecture et d’écriture puis retiré son consentement en continuant sa navigation sur le site ».

La CNIL détaille le parcours réalisé par la délégation en charge de l’analyse :

« Elle a d’abord accepté les cookies via le bandeau relatif aux cookies puis s’est rendue, via un lien hypertexte présent sur la page d’accueil, sur la page web comportant l’interface de choix relative aux cookies. Elle a alors constaté l’enregistrement de cinquante cookies sur son navigateur. Puis elle a procédé au retrait de son consentement en cliquant sur le bouton  » Tout refuser  » de l’interface de choix et constaté l’effacement de douze cookies et le maintien de trente-huit cookies sur son terminal ».

Là encore, la société ne conteste pas, mais précise avoir appliqué des changements depuis le contrôle. Notamment, que le cookie _ga_9C8GH73ZS1 « a été désactivé par la société et qu’aucune donnée ne peut être ni collectée ni partagée avec la société Google », indique la Commission.

La CNIL prend note pour Google, mais précise qu’il « ressort de l’instruction que les données continuent d’être associées aux requêtes envoyées vers le domaine de la société, et donc lues par la société, sans qu’elle justifie d’aucune finalité exemptée à ce titre ».

La CNIL retient la gravité du manquement

Dans son délibéré, la formation restreinte de la CNIL retient « la gravité du manquement compte tenu de la nature, de la portée ou de la finalité du traitement, ainsi que du nombre de personnes concernées affectées et du niveau de dommage qu’elles ont subi ». Le site vanityfair.fr revendique, entre juin et octobre 2023, 7,43 millions de visiteurs, dont plus de 6 millions en France.

Autre point important à prendre en compte : la durée des échanges qui ont débuté en 2019, avec encore des manquements début 2025. La formation considère aussi qu’il y a eu négligence aggravée puisque la CNIL a expliqué les règles à l’éditeur à de nombreuses reprises. Si des mesures correctives ont été prises, la formation restreinte ajoute « que cette mise en conformité n’est intervenue qu’après les opérations de contrôle et après échanges avec la délégation, et non de manière autonome et spontanée ».

Enfin, l’avantage financier obtenu suite à ces manquements doit être pris en compte : « la régie publicitaire et l’activité commerciale en vue de la vente d’espaces publicitaires apparaissent comme des activités centrales de la société, au même titre que son activité d’édition. Les cookies font partie de l’écosystème publicitaire sur le web et génèrent ainsi des revenus pour la société ».

Le montant de l’amende tient aussi compte des capacités financières de l’entreprise. Le chiffre d’affaires net de Les publications Condé Nast pour 2023 en France est de 26,4 millions d’euros pour un résultat net de 0,9 million d’euros, contre respectivement 47,6 millions et 3,6 millions d‘euros en 2022.

Au final, le montant de l’amende administrative est de 750 000 euros.

Condé Nast affirme que « la publicité de la sanction n’est pas justifiée », elle ne souhaite ainsi pas que son nom apparaisse. La CNIL n’est pas du même avis : « une telle mesure se justifie compte tenu de la visibilité du site en cause, de la gravité, de la durée des manquements constitués et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

Comme toujours, cette décision peut faire l’objet d’un recours devant le Conseil d’État.

  •  

☕️ Sur Mars, le micro du rover Perseverance enregistre des décharges électriques

Dans un communiqué, le CNRS explique que, « sur Mars, les vents soulèvent en permanence des tourbillons de poussière fine. C’est au cœur de deux de ces dust devils que le microphone de l’instrument SuperCam, premier microphone opérant sur Mars, a enregistré par hasard des signaux particulièrement intenses ».

Ces signaux ont ensuite été analysés et identifiés comme des décharges électriques, « comparables aux petits chocs statiques que nous pouvons expérimenter sur Terre en touchant une poignée de porte par temps sec ». C’est la confirmation par observation d’un phénomène théorisé depuis longtemps.

Selon le CNRS, cela montre que l’atmosphère de la planète Mars peut « accélérer la formation de composés hautement oxydants », des substances capables « de détruire les molécules organiques présentes en surface ainsi que de nombreux composés atmosphériques ». L’effet serait important pour la planète, avec une perturbation en profondeur de l’équilibre photochimique.

Pour le CNRS, c’est « une découverte majeure aux conséquences directes sur notre compréhension de la chimie atmosphérique, le climat, l’habitabilité de la planète et sur les futures explorations robotiques et habitées ». Les travaux sont publiés dans Nature.

D’après le Centre national de la recherche scientifique, cela « pourrait expliquer la disparition étonnamment rapide du méthane, un sujet de débat scientifique depuis plusieurs années ». Ces décharges pourraient constituer un risque pour les équipements actuels, mais aussi pour les futures missions habitées.

  •  

☕️ Sur Mars, le micro du rover Perseverance enregistre des décharges électriques

Dans un communiqué, le CNRS explique que, « sur Mars, les vents soulèvent en permanence des tourbillons de poussière fine. C’est au cœur de deux de ces dust devils que le microphone de l’instrument SuperCam, premier microphone opérant sur Mars, a enregistré par hasard des signaux particulièrement intenses ».

Ces signaux ont ensuite été analysés et identifiés comme des décharges électriques, « comparables aux petits chocs statiques que nous pouvons expérimenter sur Terre en touchant une poignée de porte par temps sec ». C’est la confirmation par observation d’un phénomène théorisé depuis longtemps.

Selon le CNRS, cela montre que l’atmosphère de la planète Mars peut « accélérer la formation de composés hautement oxydants », des substances capables « de détruire les molécules organiques présentes en surface ainsi que de nombreux composés atmosphériques ». L’effet serait important pour la planète, avec une perturbation en profondeur de l’équilibre photochimique.

Pour le CNRS, c’est « une découverte majeure aux conséquences directes sur notre compréhension de la chimie atmosphérique, le climat, l’habitabilité de la planète et sur les futures explorations robotiques et habitées ». Les travaux sont publiés dans Nature.

D’après le Centre national de la recherche scientifique, cela « pourrait expliquer la disparition étonnamment rapide du méthane, un sujet de débat scientifique depuis plusieurs années ». Ces décharges pourraient constituer un risque pour les équipements actuels, mais aussi pour les futures missions habitées.

  •  

Mille et une menaces planent sur nos smartphones

Sortez couvert, jetez votre smartphone
Mille et une menaces planent sur nos smartphones

Tout le monde se doute bien que nos smartphones peuvent être vulnérables aux cyberattaques, mais pas à quel point. Les vecteurs d’attaques sont nombreux, à la fois sur le terminal, son système d’exploitation, ses applications et fonctionnalités, mais aussi les réseaux mobiles. L’ANSSI dresse un panorama de la menace.

L’ANSSI commence par dresser un rapide portrait, rappelant que depuis trois ans elle doit intervenir de plus en plus souvent sur des téléphones compromis à des fins d’espionnage : « des attaquants s’appuient sur les réseaux mobiles, le Wi-Fi, le Bluetooth ou encore le NFC, qui présentent de nombreuses faiblesses, afin d’intercepter les informations échangées, voire d’en altérer les données pour déployer des logiciels espions. Il arrive aussi que des vulnérabilités jour-zéro soient présentes dans le système d’exploitation et que les applications soient utilisées pour infecter les téléphones sans aucune interaction des utilisateurs ».

L’Agence précise que les attaques sont toujours plus sophistiquées, furtives et arrivent à rester invisibles des solutions de détection, compliquant les investigations. Depuis 2024, la France et d’autres pays (dont les États-Unis, mais pas la Chine) sont engagés dans le Processus de Pall Mall pour « lutter contre la prolifération et l’usage irresponsable des capacités d’intrusion cyber disponibles sur le marché ». Un code de bonnes pratiques a été mis en ligne (pdf, 12 pages)… pas sûr que cette initiative réunisse l’ensemble des pays et qu’elle arrive donc à son but.

Face aux risques cyber, tout le monde est concerné


Il reste 91% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

  •  

☕️ Amazon Leo (Kuiper) : pour la CFE-CGC, l’Arcep n’a pas « pris la mesure de la menace »

Il y a une dizaine de jours, Amazon a changé le nom de son projet Kuiper en Leo, en référence à l’orbite basse sur laquelle évoluent ses satellites (« low earth orbit » en anglais). Cet été, l’Arcep donnait le feu vert à Amazon pour déployer son service d’accès à Internet par satellite en France.

Des concurrents de Kuiper n’étaient pas spécialement ravis de cette décision. Ce n’étaient pas les seuls. Le syndicat CFE-CGC d’Orange avait déposé un recours gracieux auprès de l’Arcep, qui est visiblement resté lettre morte. Elle passe la seconde avec le Conseil d’État :

« En l’absence de réponse, suite à son recours gracieux, le syndicat CFE-CGC Télécoms, représentant les personnels du secteur des télécommunications, a décidé de déposer un recours en annulation devant le Conseil d’État, à l’encontre de la décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) ayant attribué des fréquences à Amazon Kuiper ».

Amazon kuiper

Le syndicat sonne la charge contre l’Arcep, accusée de pas avoir « pris la mesure de la menace que représentent Amazon Kuiper sur l’équilibre du marché français des télécoms et qu’elle a ignoré les impacts en termes de souveraineté et d’emploi qu’aurait cette autorisation si elle était confirmée ». « Ne rien demander aux acteurs américains et laisser peser sur les opérateurs français taxes et obligations nous semble en effet irresponsable », affirment en chœur les président et vice-président du syndicat.

La CFE-CGC regrette au passage que l’Arcep n’ait pas encore formulé de « doctrine claire sur la souveraineté des communications satellitaires ni sur l’intégration de ces technologies dans la continuité du réseau national ». En Europe nous avons aussi des constellations avec IRIS² et OneWeb.

Le syndicat affirme que les constellations « bénéficient d’un avantage fondamental » car elles ne sont notamment pas soumises « aux mêmes couts d’achats des licences ou des fréquences, aux mêmes autres obligations fiscales (non-soumission à l’IFER, à l’IS ou à la TVA) et réglementaires du fait de leur implantation géographique tout ou partie hors du territoire national ».

Au Conseil d’État, la CFE-CGC en rajoute une couche sur la question « ignorée » de l’impact environnemental, ainsi que celle de la concurrence et de la régulation. Elle demande une nouvelle consultation publique et la saisine de l’Autorité de la concurrence.

  •  

☕️ Amazon Leo (Kuiper) : pour la CFE-CGC, l’Arcep n’a pas « pris la mesure de la menace »

Il y a une dizaine de jours, Amazon a changé le nom de son projet Kuiper en Leo, en référence à l’orbite basse sur laquelle évoluent ses satellites (« low earth orbit » en anglais). Cet été, l’Arcep donnait le feu vert à Amazon pour déployer son service d’accès à Internet par satellite en France.

Des concurrents de Kuiper n’étaient pas spécialement ravis de cette décision. Ce n’étaient pas les seuls. Le syndicat CFE-CGC d’Orange avait déposé un recours gracieux auprès de l’Arcep, qui est visiblement resté lettre morte. Elle passe la seconde avec le Conseil d’État :

« En l’absence de réponse, suite à son recours gracieux, le syndicat CFE-CGC Télécoms, représentant les personnels du secteur des télécommunications, a décidé de déposer un recours en annulation devant le Conseil d’État, à l’encontre de la décision de l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (ARCEP) ayant attribué des fréquences à Amazon Kuiper ».

Amazon kuiper

Le syndicat sonne la charge contre l’Arcep, accusée de pas avoir « pris la mesure de la menace que représentent Amazon Kuiper sur l’équilibre du marché français des télécoms et qu’elle a ignoré les impacts en termes de souveraineté et d’emploi qu’aurait cette autorisation si elle était confirmée ». « Ne rien demander aux acteurs américains et laisser peser sur les opérateurs français taxes et obligations nous semble en effet irresponsable », affirment en chœur les président et vice-président du syndicat.

La CFE-CGC regrette au passage que l’Arcep n’ait pas encore formulé de « doctrine claire sur la souveraineté des communications satellitaires ni sur l’intégration de ces technologies dans la continuité du réseau national ». En Europe nous avons aussi des constellations avec IRIS² et OneWeb.

Le syndicat affirme que les constellations « bénéficient d’un avantage fondamental » car elles ne sont notamment pas soumises « aux mêmes couts d’achats des licences ou des fréquences, aux mêmes autres obligations fiscales (non-soumission à l’IFER, à l’IS ou à la TVA) et réglementaires du fait de leur implantation géographique tout ou partie hors du territoire national ».

Au Conseil d’État, la CFE-CGC en rajoute une couche sur la question « ignorée » de l’impact environnemental, ainsi que celle de la concurrence et de la régulation. Elle demande une nouvelle consultation publique et la saisine de l’Autorité de la concurrence.

  •  

Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Toujours aussi agréables les gammes Qualcomm…
Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Encore un nouveau SoC pour smartphone chez Qualcomm : le Snapdragon 8 Gen 5. C’est une version moins véloce du Snapdragon 8 Elite Gen 5 avec une fréquence des cœurs CPU et une quantité de mémoire revues à la baisse, mais aussi d’autres petits changements.

Qualcomm enchaine les annonces de puces pour les smartphones et les ordinateurs portables, sans vraiment arriver à proposer une gamme claire, simple à comprendre. Pour preuve, en septembre, avant l’annonce du Snapdragon 8 Elite Gen 5, le fabricant avait publié un billet de blog expliquant le choix du nom.

La puce est arrivé une dizaine de jours plus tard, en même temps que le Snapdragon X2 Elite. Les deux gammes font appel à des cœurs CPU maison Oryon de 3ᵉ génération. La série Snapdragon 8 (ou n’importe quel autre numéro) est pour smartphone, le Snapdragon X et X2 (suivant les générations) pour les ordinateurs. Ajoutez à cela des déclinaisons Elite, Extreme et vous avez un petit aperçu des gammes Qualcomm.

Snapdragon 8 Gen 5 : des cœurs Oryon… Gen 3 ?

Voici donc une nouvelle référence pour smartphone : le Snapdragon 8 Gen 5. La différence avec le précédent SoC ? Il n’est pas « Elite ». À l’intérieur, huit cœurs « Oryon » pour la partie CPU, sans précision sur la génération. Il devrait s’agir de la Gen 3 comme sur le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Voici la composition des cœurs :

  • 2x Prime jusqu’à 3,8 GHz (4 Mo cache L2)
  • 6x Performance jusqu’à 3,32 GHz (12 Mo cache L2)

GPU « Adreno » et NPU castré

Sur la partie GPU Qualcomm est toujours aussi prolixe : « Adreno GPU ». Pour les détails on repassera… La société ne fait pas mention de mémoire High Performance Memory (HPM) pour son Adreno, alors que c’était le cas pour le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Même chose sur le NPU avec « Hexagon ». C’est par contre une version plus limitée que celle de la version Elite puisque la configuration du Snapdragon 8 Gen 5 comprend 6x scalaires et 8x vecteurs, contre 12x scalaires et 8x vecteurs pour son grand frère. La nouvelle puce prend en charge les précisions INT2 et FP8 comme le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Le modem redescend d’un cran avec un Qualcomm X80 5G à 10 Gb/s au lieu d’un X85 à 12,5 Gb/s, mais cela ne devrait pas changer grand-chose dans la pratique. Aucun changement sur le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 6.0 avec le FastConnect 7900. La mémoire peut atteindre 24 Go en LP-DDR5x jusqu’à 4 800 MHz, contre 5 300 MHz pour la version Elite. Tous les détails techniques se trouvent par ici.

Qualcomm ne compare les performances du nouveau venu qu’à celles du Snapdragon 8 Gen 3, un processeur avec deux générations de moins. Le fabricant n’a pas lancé de Snapdragon 8 Gen 4, mais un Snapdragon 8 Elite à la place, avant de revenir à la Gen 5. Pas de comparaison directe donc entre les deux Snapdragon 8 Gen 5.

La puce est fabriquée à partir du procédé 3 nm de TSCM. Le fabricant annonce que des partenaires comme iQOO, Honor, Meizu, Motorola, OnePlus et vivo sont déjà en piste pour proposer des smartphones avec cette puce.

  •  

Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Toujours aussi agréables les gammes Qualcomm…
Smartphones : encore un nouveau SoC Snapdragon 8 Gen 5 chez Qualcomm

Encore un nouveau SoC pour smartphone chez Qualcomm : le Snapdragon 8 Gen 5. C’est une version moins véloce du Snapdragon 8 Elite Gen 5 avec une fréquence des cœurs CPU et une quantité de mémoire revues à la baisse, mais aussi d’autres petits changements.

Qualcomm enchaine les annonces de puces pour les smartphones et les ordinateurs portables, sans vraiment arriver à proposer une gamme claire, simple à comprendre. Pour preuve, en septembre, avant l’annonce du Snapdragon 8 Elite Gen 5, le fabricant avait publié un billet de blog expliquant le choix du nom.

La puce est arrivé une dizaine de jours plus tard, en même temps que le Snapdragon X2 Elite. Les deux gammes font appel à des cœurs CPU maison Oryon de 3ᵉ génération. La série Snapdragon 8 (ou n’importe quel autre numéro) est pour smartphone, le Snapdragon X et X2 (suivant les générations) pour les ordinateurs. Ajoutez à cela des déclinaisons Elite, Extreme et vous avez un petit aperçu des gammes Qualcomm.

Snapdragon 8 Gen 5 : des cœurs Oryon… Gen 3 ?

Voici donc une nouvelle référence pour smartphone : le Snapdragon 8 Gen 5. La différence avec le précédent SoC ? Il n’est pas « Elite ». À l’intérieur, huit cœurs « Oryon » pour la partie CPU, sans précision sur la génération. Il devrait s’agir de la Gen 3 comme sur le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Voici la composition des cœurs :

  • 2x Prime jusqu’à 3,8 GHz (4 Mo cache L2)
  • 6x Performance jusqu’à 3,32 GHz (12 Mo cache L2)

GPU « Adreno » et NPU castré

Sur la partie GPU Qualcomm est toujours aussi prolixe : « Adreno GPU ». Pour les détails on repassera… La société ne fait pas mention de mémoire High Performance Memory (HPM) pour son Adreno, alors que c’était le cas pour le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Même chose sur le NPU avec « Hexagon ». C’est par contre une version plus limitée que celle de la version Elite puisque la configuration du Snapdragon 8 Gen 5 comprend 6x scalaires et 8x vecteurs, contre 12x scalaires et 8x vecteurs pour son grand frère. La nouvelle puce prend en charge les précisions INT2 et FP8 comme le Snapdragon 8 Elite Gen 5.

Le modem redescend d’un cran avec un Qualcomm X80 5G à 10 Gb/s au lieu d’un X85 à 12,5 Gb/s, mais cela ne devrait pas changer grand-chose dans la pratique. Aucun changement sur le Wi-Fi 7 et le Bluetooth 6.0 avec le FastConnect 7900. La mémoire peut atteindre 24 Go en LP-DDR5x jusqu’à 4 800 MHz, contre 5 300 MHz pour la version Elite. Tous les détails techniques se trouvent par ici.

Qualcomm ne compare les performances du nouveau venu qu’à celles du Snapdragon 8 Gen 3, un processeur avec deux générations de moins. Le fabricant n’a pas lancé de Snapdragon 8 Gen 4, mais un Snapdragon 8 Elite à la place, avant de revenir à la Gen 5. Pas de comparaison directe donc entre les deux Snapdragon 8 Gen 5.

La puce est fabriquée à partir du procédé 3 nm de TSCM. Le fabricant annonce que des partenaires comme iQOO, Honor, Meizu, Motorola, OnePlus et vivo sont déjà en piste pour proposer des smartphones avec cette puce.

  •  

☕️ Fuite de données personnelles chez Itelis (Axa) : nom, dossier, correction, numéro sécu…

Après Colis Privé en fin de semaine dernière, une nouvelle « information importante concernant la sécurité de vos données » vient d’être envoyée par Axa. L’assureur contacte des clients pour les informer qu’Itelis, « réseau de soins partenaire d’optique, a récemment été victime d’une cyberattaque ».

La conséquence : « certaines de vos données personnelles utilisées pour une prise en charge optique entre 2020 et le premier trimestre 2022 ont pu être exposées ». Cela concerne « vos nom et prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, numéro de dossier, remboursement de santé optique, données de correction visuelle, et potentiellement numéro de téléphone ».

Itelis précise que « vos données bancaires, coordonnées postales, adresses e-mails, identifiant et mot de passe ne sont pas concernés ». L’entreprise ajoute que la CNIL a été notifiée comme l’y oblige la loi et qu’une plainte a été déposée auprès du Procureur de la République.

Le risque est toujours le même pour les clients : du phishing afin de récupérer davantage de données personnelles et/ou des données bancaires. Avec votre numéro de téléphone, votre nom et votre correction optique, une personne malintentionnée pourrait tenter de se faire passer pour un agent Axa. Prudence donc.

La société rappelle de rester « attentifs aux messages (e-mails, SMS, WhatsApp…) et aux appels téléphoniques qui ne proviennent pas de vos interlocuteurs habituels, en particulier si l’on vous demande d’effectuer une transaction sur vos contrats ».

  •  

☕️ Fuite de données personnelles chez Itelis (Axa) : nom, dossier, correction, numéro sécu…

Après Colis Privé en fin de semaine dernière, une nouvelle « information importante concernant la sécurité de vos données » vient d’être envoyée par Axa. L’assureur contacte des clients pour les informer qu’Itelis, « réseau de soins partenaire d’optique, a récemment été victime d’une cyberattaque ».

La conséquence : « certaines de vos données personnelles utilisées pour une prise en charge optique entre 2020 et le premier trimestre 2022 ont pu être exposées ». Cela concerne « vos nom et prénom, date de naissance, numéro de sécurité sociale, numéro de dossier, remboursement de santé optique, données de correction visuelle, et potentiellement numéro de téléphone ».

Itelis précise que « vos données bancaires, coordonnées postales, adresses e-mails, identifiant et mot de passe ne sont pas concernés ». L’entreprise ajoute que la CNIL a été notifiée comme l’y oblige la loi et qu’une plainte a été déposée auprès du Procureur de la République.

Le risque est toujours le même pour les clients : du phishing afin de récupérer davantage de données personnelles et/ou des données bancaires. Avec votre numéro de téléphone, votre nom et votre correction optique, une personne malintentionnée pourrait tenter de se faire passer pour un agent Axa. Prudence donc.

La société rappelle de rester « attentifs aux messages (e-mails, SMS, WhatsApp…) et aux appels téléphoniques qui ne proviennent pas de vos interlocuteurs habituels, en particulier si l’on vous demande d’effectuer une transaction sur vos contrats ».

  •  

☕️ Contrôle parental : l’iPhone 16 épinglé par l’ANFR, Apple corrige le tir

La loi n° 2022 - 300 du 2 mars 2022 renforce le contrôle parental sur les moyens d’accès à internet (lire notre interview du député Bruno Studer, rapporteur du texte), mais les décrets d’application ont joué la carte du service minimum.

Quoi qu’il en soit, depuis le 13 juillet 2024, le contrôle parental est obligatoire sur tous les appareils connectés. C’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui est « chargée de faire respecter les exigences de la loi ». Elle a déjà annoncé qu’elle veillerait au grain.

Dans le cadre de cette mission, l’Agence a contrôlé l’iPhone 16 d’Apple : « Les analyses ont mis en évidence que, dans certains cas d’usage concernant les mineurs de plus de 15 ans, l’appareil ne respectait pas l’exigence réglementaire consistant à proposer l’activation du dispositif de contrôle parental lors de la première mise en service de l’équipement ».

Apple a été mis en demeure de corriger le tir. Le fabricant a pris des mesures correctives « et a diffusé, le 15 septembre 2025, dans sa mise à jour iOS 26, le correctif nécessaire à l’équipement iPhone 16 ». Comme pour les mises en demeure sur le DAS en cas d’expositions trop importantes aux ondes, l’ANFR vérifie l’efficacité des correctifs.

« Les évolutions permettent désormais une activation du contrôle parental lors de l’initialisation de l’équipement, ce qui met fin à la non-conformité identifiée. Les évolutions intégrées à iOS 26 corrigent le défaut constaté sur l’équipement iPhone 16 et devraient également bénéficier aux autres modèles utilisant iOS 26 », ajoute l’Agence nationale des fréquences.

Il y a deux ans, Apple et l’ANFR avaient fait une passe d’armes autour de l’iPhone 12 et d’un DAS trop élevé (niveau d’exposition aux ondes). Le smartphone avait été interdit à la vente avant qu’un correctif ne soit déployé. L’affaire était remontée jusqu’à la Commission européenne, qui avait confirmé que « la mesure prise par la France […] portant sur le retrait du marché de l’iPhone 12 A2403 fabriqué par Apple Inc., est justifiée ». Cette fois-ci, la situation semble moins tendue.

  •  

☕️ Contrôle parental : l’iPhone 16 épinglé par l’ANFR, Apple corrige le tir

La loi n° 2022 - 300 du 2 mars 2022 renforce le contrôle parental sur les moyens d’accès à internet (lire notre interview du député Bruno Studer, rapporteur du texte), mais les décrets d’application ont joué la carte du service minimum.

Quoi qu’il en soit, depuis le 13 juillet 2024, le contrôle parental est obligatoire sur tous les appareils connectés. C’est l’Agence nationale des fréquences (ANFR) qui est « chargée de faire respecter les exigences de la loi ». Elle a déjà annoncé qu’elle veillerait au grain.

Dans le cadre de cette mission, l’Agence a contrôlé l’iPhone 16 d’Apple : « Les analyses ont mis en évidence que, dans certains cas d’usage concernant les mineurs de plus de 15 ans, l’appareil ne respectait pas l’exigence réglementaire consistant à proposer l’activation du dispositif de contrôle parental lors de la première mise en service de l’équipement ».

Apple a été mis en demeure de corriger le tir. Le fabricant a pris des mesures correctives « et a diffusé, le 15 septembre 2025, dans sa mise à jour iOS 26, le correctif nécessaire à l’équipement iPhone 16 ». Comme pour les mises en demeure sur le DAS en cas d’expositions trop importantes aux ondes, l’ANFR vérifie l’efficacité des correctifs.

« Les évolutions permettent désormais une activation du contrôle parental lors de l’initialisation de l’équipement, ce qui met fin à la non-conformité identifiée. Les évolutions intégrées à iOS 26 corrigent le défaut constaté sur l’équipement iPhone 16 et devraient également bénéficier aux autres modèles utilisant iOS 26 », ajoute l’Agence nationale des fréquences.

Il y a deux ans, Apple et l’ANFR avaient fait une passe d’armes autour de l’iPhone 12 et d’un DAS trop élevé (niveau d’exposition aux ondes). Le smartphone avait été interdit à la vente avant qu’un correctif ne soit déployé. L’affaire était remontée jusqu’à la Commission européenne, qui avait confirmé que « la mesure prise par la France […] portant sur le retrait du marché de l’iPhone 12 A2403 fabriqué par Apple Inc., est justifiée ». Cette fois-ci, la situation semble moins tendue.

  •  

Du phishing ciblé directement dans votre boite aux lettres physique, le cas Ledger

Ne pas prendre sa sécurité à la le(d)ger
Du phishing ciblé directement dans votre boite aux lettres physique, le cas Ledger

Des clients Ledger font de nouveau face à des tentatives de phishing, envoyées directement dans leur boite aux lettres. Un QR code renvoie vers un faux site, qui reprend les codes de Ledger et même des éléments graphiques directement sur son site. Le but ? Dérober votre phrase de récupération. Cette histoire rappelle qu’il faut toujours être prudent, aussi bien dans le monde virtuel que physique.

Les fuites de données personnelles sont extrêmement nombreuses en France ces derniers mois, voire années. Il faut avoir beaucoup de chance pour passer entre les gouttes. Les risques sont toujours un peu les mêmes : des tentatives de phishing pour récupérer encore plus d’informations sur vous, des mots de passe, des identifiants, etc. Dans le cas de fuite de données bancaires avec des RIB/IBAN, il faut également surveiller de près ses comptes.

Du phishing livré directement chez vous, par La Poste

Les attaques se déplacent désormais du monde numérique au monde physique. Les courriers papier sont envoyés en plus des hordes d’emails pour essayer de toucher de nouvelles cibles. Le phénomène n’est pas nouveau, mais un lecteur nous signale avoir reçu un faux courrier postal à son adresse – dans une enveloppe à fenêtre, sans précision de l’expéditeur, mais avec un « joli timbre » comme ceux vendus en bureaux de poste, pas un affranchissement imprimé par une entreprise.

La lettre se fait passer pour une communication de Ledger rappelant que « Transaction Check deviendra bientôt un élément obligatoire de Ledger Live ». C’est évidemment faux, mais nous avons quand même regardé ce qu’il se cache derrière.


Il reste 88% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

  •  

Prise en main du Raspberry Pi Imager 2.0 : nouveau look, Connect, dépôts personnalisables

Ceci n’est pas une révolution
Prise en main du Raspberry Pi Imager 2.0 : nouveau look, Connect, dépôts personnalisables

Le Raspberry Pi Imager 2.0 apporte son lot de nouveautés par rapport à la génération 1.x dont l’interface n’avait pas évolué depuis des années. L’application intègre désormais Raspberry Pi Connect lors de la création de l’image et permet de personnaliser facilement les dépôts des systèmes d’exploitation. Voici notre prise en main rapide.

La fondation Raspberry Pi vient d’annoncer la version 2.0 de son PI Imager, une petite application pour préparer une carte microSD pour les différentes générations du micro-ordinateur. La première version du Rasbperry Pi Imager remonte à début 2020… soit il y a déjà cinq ans.

À ne pas confondre avec le Raspberry Pi bootloader intégré dans les dernières versions des Raspberry Pi et qui permet d’installer un OS depuis le réseau. Nous l’avions également pris en main pour vous expliquer en détail son fonctionnement.

Maintenant que la nouvelle version 2.0 de l’Imager est disponible (après une phase de bêta), que propose-t-elle de plus ? Par rapport à la 1.9.6 (la dernière mouture de la branche 1.x) le changement qui saute aux yeux est l’interface entièrement revue. Les Raspberry Pi supportés ainsi que les images proposées sont les mêmes.


Il reste 93% de l'article à découvrir.
Vous devez être abonné•e pour lire la suite de cet article.
Déjà abonné•e ? Générez une clé RSS dans votre profil.

  •  

☕️ Banque Populaire : 2,5 millions d’euros pour des commissions d’intervention non justifiées

La DGCCRF a mené une enquête entre septembre 2023 et juin 2025 sur la Banque Populaire Rives de Paris. Il en est ressorti que, entre le 1ᵉʳ janvier 2022 et le 27 juin 2025, la banque pratiquait « certains actes constituant une pratique commerciale trompeuse ».

Sur Paris et dans l’ensemble du territoire de la région Île-de-France, Banque Populaire Rives de Paris « tromp[ait] les consommateurs en leur facturant des commissions d’intervention non justifiées, dans certains cas précis, sans qu’il n’y ait eu d’irrégularités de fonctionnement du compte bancaire, en méconnaissance de la réglementation applicable ».

La banque « a accepté une amende transactionnelle d’un montant de 2 500 000 euros assortie de la publication du présent communiqué, ainsi que l’arrêt de la pratique constatée ». Banque Populaire Rives de Paris revendique 2 800 collaborateurs, plus de 200 agences et 734 000 clients (dont 226 000 sociétaires).

À l’AFP, un porte-parole de la banque précise que les cas soulevés « relèvent chacun d’une situation très particulière », sans plus de détails. « La banque a conscience que, dans certains cas, ce mécanisme peut parfois être complexe à appréhender pour certains de ses clients. C’est pourquoi (elle) a pris la décision de mettre un terme à cette pratique dès mi-octobre 2025 », ajoute-t-il. Là encore, le porte-parole ne donne aucune précision…

  •  

☕️ COP30 : des actions insuffisantes, l’Europe dénonce un « front uni BRICS–États arabes »

La 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (alias COP30) s’est déroulée du 10 au 21 novembre au Brésil. Un accord final a été conclu le 22 novembre. La déception est palpable : « un accord modeste, sans plan de sortie des énergies fossiles » titre Courrier internationnal, « la COP30 sauve la face mais pas le climat » au Monde, « un accord au rabais qui permet tout juste de sauver la face » chez Les Échos, « pas de consensus » chez France 24, etc.

Le Parlement européen s’est exprimé par l’intermédiaire de Lídia Pereira, présidente de la délégation : « À la COP30, malgré nos efforts constants et le mandat clair du Parlement concernant l’atténuation et la sortie des combustibles fossiles, nous avons été confrontés à un front uni BRICS–États [BRICS pour Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Égypte… ndlr] arabes ainsi qu’à une Présidence qui n’était pas disposée à atteindre notre niveau d’ambition. Nous regrettons que le résultat final ne soit pas allé plus loin ».

Il faut se contenter d’un lot de consolation : « la reconnaissance de la nécessité de répondre au problème des émissions, l’organisation d’un événement de haut niveau consacré à la mise en œuvre ». Arte explique que l’accord « réaffirme l’engagement des 1,5 °C et la nécessité de mettre pleinement en œuvre les plans climatiques nationaux, les pays riches doivent augmenter leur aides climatique aux plus pauvres ». Le problème étant « l’absence de feuille de route concrète ».

Pour Mohammed Chahim, vice-président de la délégation, le résultat est en dessous des attentes : « L’issue de la COP30 établit une base minimale pour l’action climatique mondiale, mais le rythme demeure largement insuffisant face à l’urgence de la crise climatique. Ce résultat confirme que l’écart entre l’ambition affichée et les réductions effectives d’émissions reste considérable ».

« L’UE s’est présentée avec l’intention de jouer un rôle moteur au sein d’une coalition de pays ambitieux. Toutefois, la résistance de certains États producteurs de pétrole, entre autres, a été trop forte, et les équilibres géopolitiques se sont nettement modifiés. Aux côtés du Royaume-Uni, l’UE a dû aller à contre-courant pour préserver un minimum d’ambition. Cela isole l’Europe du reste du monde. L’UE doit désormais s’attacher, de toute urgence, à consolider des coalitions afin d’éviter de se retrouver de nouveau isolée lors des prochaines négociations », ajoute-t-il.

  •  

☕️ Banque Populaire : 2,5 millions d’euros pour des commissions d’intervention non justifiées

La DGCCRF a mené une enquête entre septembre 2023 et juin 2025 sur la Banque Populaire Rives de Paris. Il en est ressorti que, entre le 1ᵉʳ janvier 2022 et le 27 juin 2025, la banque pratiquait « certains actes constituant une pratique commerciale trompeuse ».

Sur Paris et dans l’ensemble du territoire de la région Île-de-France, Banque Populaire Rives de Paris « tromp[ait] les consommateurs en leur facturant des commissions d’intervention non justifiées, dans certains cas précis, sans qu’il n’y ait eu d’irrégularités de fonctionnement du compte bancaire, en méconnaissance de la réglementation applicable ».

La banque « a accepté une amende transactionnelle d’un montant de 2 500 000 euros assortie de la publication du présent communiqué, ainsi que l’arrêt de la pratique constatée ». Banque Populaire Rives de Paris revendique 2 800 collaborateurs, plus de 200 agences et 734 000 clients (dont 226 000 sociétaires).

À l’AFP, un porte-parole de la banque précise que les cas soulevés « relèvent chacun d’une situation très particulière », sans plus de détails. « La banque a conscience que, dans certains cas, ce mécanisme peut parfois être complexe à appréhender pour certains de ses clients. C’est pourquoi (elle) a pris la décision de mettre un terme à cette pratique dès mi-octobre 2025 », ajoute-t-il. Là encore, le porte-parole ne donne aucune précision…

  •  

☕️ COP30 : des actions insuffisantes, l’Europe dénonce un « front uni BRICS–États arabes »

La 30ᵉ Conférence des Nations unies sur le climat (alias COP30) s’est déroulée du 10 au 21 novembre au Brésil. Un accord final a été conclu le 22 novembre. La déception est palpable : « un accord modeste, sans plan de sortie des énergies fossiles » titre Courrier internationnal, « la COP30 sauve la face mais pas le climat » au Monde, « un accord au rabais qui permet tout juste de sauver la face » chez Les Échos, « pas de consensus » chez France 24, etc.

Le Parlement européen s’est exprimé par l’intermédiaire de Lídia Pereira, présidente de la délégation : « À la COP30, malgré nos efforts constants et le mandat clair du Parlement concernant l’atténuation et la sortie des combustibles fossiles, nous avons été confrontés à un front uni BRICS–États [BRICS pour Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, Iran, Égypte… ndlr] arabes ainsi qu’à une Présidence qui n’était pas disposée à atteindre notre niveau d’ambition. Nous regrettons que le résultat final ne soit pas allé plus loin ».

Il faut se contenter d’un lot de consolation : « la reconnaissance de la nécessité de répondre au problème des émissions, l’organisation d’un événement de haut niveau consacré à la mise en œuvre ». Arte explique que l’accord « réaffirme l’engagement des 1,5 °C et la nécessité de mettre pleinement en œuvre les plans climatiques nationaux, les pays riches doivent augmenter leur aides climatique aux plus pauvres ». Le problème étant « l’absence de feuille de route concrète ».

Pour Mohammed Chahim, vice-président de la délégation, le résultat est en dessous des attentes : « L’issue de la COP30 établit une base minimale pour l’action climatique mondiale, mais le rythme demeure largement insuffisant face à l’urgence de la crise climatique. Ce résultat confirme que l’écart entre l’ambition affichée et les réductions effectives d’émissions reste considérable ».

« L’UE s’est présentée avec l’intention de jouer un rôle moteur au sein d’une coalition de pays ambitieux. Toutefois, la résistance de certains États producteurs de pétrole, entre autres, a été trop forte, et les équilibres géopolitiques se sont nettement modifiés. Aux côtés du Royaume-Uni, l’UE a dû aller à contre-courant pour préserver un minimum d’ambition. Cela isole l’Europe du reste du monde. L’UE doit désormais s’attacher, de toute urgence, à consolider des coalitions afin d’éviter de se retrouver de nouveau isolée lors des prochaines négociations », ajoute-t-il.

  •  

☕️ NIS 2 : en attendant la transposition, l’ANSSI ouvre son bureau de pré-enregistrement

La directive européenne NIS2 est toujours dans l’attente d’une transposition dans le droit français. Le projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité a passé le cap du Sénat mais reste en attente d’un vote final.

Le mois dernier, Vincent Strubel rappelait aux Assises de la cybersécurité de Monaco que ce vote est « une étape indispensable et essentielle, mais ce n’est qu’une étape et pas la plus difficile ». Le plus dur, c’est la mise en œuvre et pour cela « il ne faut pas attendre » car « on sait tout ce qu’il faut faire », expliquait-il.

L’ANSSI avance et annonce l’ouverture d’un guichet de pré-enregistrement, ce qui constitue « la première brique de l’entrée en vigueur de NIS 2 et un premier pas pour les entités dans le respect de leurs obligations ». Comptez 5 à 10 minutes de procédure si vous avez déjà un compte Club SSI (obligatoire).

L’Agence rappelle que « l’ensemble des entités soumises au champ d’application de la directive a l’obligation de communiquer un certain nombre d’informations à l’autorité compétente (article 3 et article 27 de la directive) ». Le changement est important : de 600 entreprises environ concernées par NIS1, on passe à 15 000 avec NIS2.

« Ce pré-enregistrement permet aux entités de préparer leur enregistrement afin de bénéficier d’un enregistrement facilité lorsque la phase d’enregistrement obligatoire démarrera après publication des textes réglementaires associés au projet de loi Résilience », explique l’ANSSI.

Un simulateur permettant « d’obtenir une estimation du statut d’une entité, conformément aux textes actuellement en vigueur » est disponible à cette adresse. Bien évidemment, « le résultat est dépendant de l’exactitude des données fournies en entrée, ne dispense pas d’une analyse au vu des textes en vigueur et des circonstances propres à chaque entité. Les résultats du test sont strictement indicatifs, dans l’attente de l’adoption définitive des textes législatifs et réglementaires de transposition de la directive NIS 2 ».

Tous les détails se trouvent par ici, tandis que la pré-inscription se fait par là.

  •