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☕️ Suicide après discussions avec ChatGPT : OpenAI rejette la responsabilité sur le défunt

En avril 2025, Adam Raine, 16 ans, s’est suicidé. Après avoir examiné les traces de ses activités numériques, ses parents ont déposé la première plainte connue contre OpenAI.

En cause : l’historique de conversation d’Adam Raine avec ChatGPT montrait que l’adolescent avait longuement échangé avec le robot conversationnel, et commencé à chercher des méthodes de suicide dès le mois de janvier.

Adam Raine a en particulier utilisé GPT-4o, une version de l’outil dont le ton est connu pour être très affirmatif et flagorneur.

Ce 25 novembre, OpenAI a déposé devant la Cour supérieure de Californie, à San Francisco, son argumentaire relatif à l’affaire.

Elle y indique que les dommages causés à la victime sont le fait du « mésusage, de l’usage non autorisé, non voulu, imprévisible et impropre de ChatGPT ». Autrement dit, selon l’entreprise, si problème il y a eu en lien avec ChatGPT, c’est parce qu’Adam Raine n’a pas utilisé la machine correctement.

OpenAI explique notamment que, selon ses conditions d’utilisation, les internautes de moins de 18 ans ne doivent normalement pas utiliser ses outils sans le consentement d’un parent ou dépositaire de l’autorité parentale, et que le document interdit aux usagers d’utiliser les termes « suicide », « automutilation » ou de contourner toute forme de garde-fou existant. Adam Raine avait, à plusieurs reprises, indiqué chercher des informations « pour créer un personnage » afin de contourner les blocages initiaux de ChatGPT.

Auprès de NBC, l’avocat de la famille Raine qualifie cet argumentaire de « dérangeant ». Depuis cette première plainte, sept autres ont été déposées contre OpenAI et Sam Altman pour des faits similaires.

L’entreprise a publié ce 25 novembre un article de blog dans lequel elle déclare vouloir traiter les litiges relatifs à la santé mentale avec « soin, transparence et respect ». Elle précise néanmoins que sa réponse à la plainte de la famille Raine inclut des « faits difficiles relatifs à la santé mentale et aux conditions de vie d’Adam Raine ».

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L’IA dans l’éducation, un cadrage par le ministère… sans réel cadre pour les enseignants

♩♫♩ ‎We don't need no thought control ♪ ♩ ♩
L’IA dans l’éducation, un cadrage par le ministère… sans réel cadre pour les enseignants

En septembre dernier, les enseignants et les élèves entamaient la quatrième année scolaire avec l’IA générative dans toutes les mains. Le ministère a proposé un « Cadre d’usage de l’IA en éducation » mais celui-ci est critiqué pour son manque de clarté et de praticité.

En novembre 2022, OpenAI lançait ChatGPT et, dès ce moment, beaucoup d’élèves et d’étudiants ont utilisé les nouvelles applications pour générer des réponses à leurs devoirs sans qu’ils ne reçoivent de réelle formation à propos de ces outils. Que ce soit pour en connaître leurs fonctionnements, leurs limites ou la façon de les utiliser. En tout cas, dans le cadre d’une structuration claire des savoirs pensée au sein de l’Éducation nationale.

En mai dernier, le ministère de l’Éducation nationale publiait un « Cadre d’usage de l’IA en éducation ». Celui-ci a pour objectif, selon le ministère, « d’apporter des réponses claires aux interrogations légitimes de l’ensemble de la communauté éducative et des agents sur l’usage de l’IA en éducation ». Dans sa présentation, l’institution ajoutait : « l’usage de l’IA est autorisé en éducation dès lors qu’il respecte le cadre défini ».

Pas de consignes claires sauf l’interdiction avant la quatrième

Le Cadre du ministère est un document d’une quinzaine de pages. Mais les premières pages sont surtout composées d’explications sur le pourquoi de ce document, de définitions de l’IA et d’un constat sur les potentialités et les risques dans l’usage de l’IA et évoquent des interrogations que soulèvent certains usages sans entrer dans les détails.

De réponses claires, le document en semble peu pourvu pour faire comprendre aux enseignants comment et quand utiliser l’IA de façon concrète.

Enfin, une chose y est quand même claire : pas d’utilisation pédagogique de l’IA à l’école avant la quatrième. Avant cette classe, les élèves doivent être sensibilisés mais ne peuvent toucher aux outils en classe. Après, l’utilisation de l’IA est autorisée « en lien avec les objectifs des programmes scolaires et du CRCN » (le « cadre de référence des compétences numériques » qui met en place des évaluations des compétences, notamment via les parcours Pix à passer en ligne).

Le ministère « se positionne dans un monde idéal »

Mais, « dans ce cadre d’usage, il n’y a pas de cadre », estime Amélie Hart, secrétaire nationale du syndicat SNES-FSU et enseignante en lycée en Histoire-Géographie, interrogée par Next. Pour elle, ce document devrait expliquer plus précisément les restrictions d’utilisation de l’IA dans l’enseignement.


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☕️ Suicide après discussions avec ChatGPT : OpenAI rejette la responsabilité sur le défunt

En avril 2025, Adam Raine, 16 ans, s’est suicidé. Après avoir examiné les traces de ses activités numériques, ses parents ont déposé la première plainte connue contre OpenAI.

En cause : l’historique de conversation d’Adam Raine avec ChatGPT montrait que l’adolescent avait longuement échangé avec le robot conversationnel, et commencé à chercher des méthodes de suicide dès le mois de janvier.

Adam Raine a en particulier utilisé GPT-4o, une version de l’outil dont le ton est connu pour être très affirmatif et flagorneur.

Ce 25 novembre, OpenAI a déposé devant la Cour supérieure de Californie, à San Francisco, son argumentaire relatif à l’affaire.

Elle y indique que les dommages causés à la victime sont le fait du « mésusage, de l’usage non autorisé, non voulu, imprévisible et impropre de ChatGPT ». Autrement dit, selon l’entreprise, si problème il y a eu en lien avec ChatGPT, c’est parce qu’Adam Raine n’a pas utilisé la machine correctement.

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