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#Nextquick : les GPU NVIDIA suivent-ils la loi de Moore ?

Chez NVIDIA c’est toujours Moore IA
#Nextquick : les GPU NVIDIA suivent-ils la loi de Moore ?

L’IA générative avec les grands modèles de langage évolue à grande vitesse, et avec elle les besoins en GPU pour les entrainements. NVIDIA est le numéro un actuel sur le marché et ses GPU s’arrachent comme des petits pains. On s’est demandé quelle était l’évolution depuis 10 ans des performances des GPU. Sont-ils compatibles avec la loi de Moore ? On répond à cette question dans ce Nextquick.

C’est en 1965 que Gordon Earle Moore, un des fondateurs d’Intel, énonçait une conjecture, encore célèbre aujourd’hui. On parle même d’une « loi » alors qu’elle ne repose que sur des constatations empiriques et qu’elle a évolué à plusieurs reprises.

1965 - 2025 : 60 ans de loi de Moore

Gordon Earle Moore est décédé en 2023, mais sa « loi » continue aujourd’hui de faire parler d’elle. Elle a fêté ses 60 ans cette année. Au départ, elle indiquait que la « complexité » des puces doublait tous les ans, puis ce fut le nombre de transistors. Elle a ensuite été « simplifiée » : la puissance des processeurs double tous les 18 mois. Aujourd’hui, elle s’applique à tout ce qui double en 1,5 an.

Dans Nature, le physicien, journaliste et auteur Mitchell Waldrop affirmait en 2016 que « l’avenir de la loi de Moore est compromis. L’industrie des semi-conducteurs va bientôt l’abandonner ». À la rédaction, on s’est demandé si l’évolution des GPU avait pris le relai de cette loi.

Regardons cela ensemble, en remontant 10 ans en arrière à l’époque du lancement de l’architecture Pascal par NVIDIA. Elle a été suivie par Volta, Ampere, Hopper et enfin Blackwell, la dernière en date, annoncée en 2024.

Transistors et mémoire : l’alignement est impressionnant


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☕️ Proton lance Sheets, son tableur avec chiffrement de bout en bout

La messagerie chiffrée Proton ajoute une corde à son arc, ou plus exactement des feuilles de calculs à son Drive. Proton Sheets est présenté comme une alternative à Excel et Google Sheets, avec une différence de taille : du « chiffrement de bout en bout, garantissant que personne d’autre, pas même Proton, ne peut accéder à votre tableau et aux informations qu’il contient ».

Sheets version Proton permet évidemment de créer des graphiques, d’effectuer des calculs et de travailler à plusieurs, exactement comme ses concurrents. Pour la partie collaborative, « quand une autre personne ouvre le tableur, ses modifications apparaissent instantanément au moment de la saisie, et son nom apparaît en haut à droite ». Les documents peuvent être exportés en XLSX. De plus amples informations sont disponibles sur cette page.

Proton Sheets
Proton Sheets

Toute personne ayant un compte Proton Drive peut utiliser Proton Sheets gratuitement, affirme la société. Le déploiement de cette application est progressif. Il y a un peu plus d’un an, Proton lançait Docs, également sur Drive et avec du chiffrement de bout en bout.

À l’époque, Proton expliquait que « construire des documents collaboratifs qui conservent l’E2EE était incroyablement difficile, et c’est quelque chose que nous n’avons vu personne d’autre faire sur le marché. Cela implique l’échange de clés et la synchronisation des informations clés, ainsi que la possibilité d’inviter des personnes à collaborer, de révoquer ces autorisations, et de partager des documents en privé ».

Le chiffrement de bout en bout est une bataille de longue date de Proton, dont la dernière bataille était contre X Chat. La société suisse criait haut et fort que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se [valaient] pas ».

Rappelons qu’il existe aussi une suite collaborative chiffrée de bout en bout et open-source : Cryptpad.

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☕️ Proton lance Sheets, son tableur avec chiffrement de bout en bout

La messagerie chiffrée Proton ajoute une corde à son arc, ou plus exactement des feuilles de calculs à son Drive. Proton Sheets est présenté comme une alternative à Excel et Google Sheets, avec une différence de taille : du « chiffrement de bout en bout, garantissant que personne d’autre, pas même Proton, ne peut accéder à votre tableau et aux informations qu’il contient ».

Sheets version Proton permet évidemment de créer des graphiques, d’effectuer des calculs et de travailler à plusieurs, exactement comme ses concurrents. Pour la partie collaborative, « quand une autre personne ouvre le tableur, ses modifications apparaissent instantanément au moment de la saisie, et son nom apparaît en haut à droite ». Les documents peuvent être exportés en XLSX. De plus amples informations sont disponibles sur cette page.

Proton Sheets
Proton Sheets

Toute personne ayant un compte Proton Drive peut utiliser Proton Sheets gratuitement, affirme la société. Le déploiement de cette application est progressif. Il y a un peu plus d’un an, Proton lançait Docs, également sur Drive et avec du chiffrement de bout en bout.

À l’époque, Proton expliquait que « construire des documents collaboratifs qui conservent l’E2EE était incroyablement difficile, et c’est quelque chose que nous n’avons vu personne d’autre faire sur le marché. Cela implique l’échange de clés et la synchronisation des informations clés, ainsi que la possibilité d’inviter des personnes à collaborer, de révoquer ces autorisations, et de partager des documents en privé ».

Le chiffrement de bout en bout est une bataille de longue date de Proton, dont la dernière bataille était contre X Chat. La société suisse criait haut et fort que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se [valaient] pas ».

Rappelons qu’il existe aussi une suite collaborative chiffrée de bout en bout et open-source : Cryptpad.

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E2EE ou chiffrement de bout en bout… mais de quel « bout » parle-t-on ?

J’suis à bout
E2EE ou chiffrement de bout en bout… mais de quel « bout » parle-t-on ?

Proton affirmait récemment que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se valent pas ». C’est vrai, mais la problématique est plus large : qu’entend-t-on exactement par E2EE ou chiffrement de bout en bout ? Tout le monde n’est pas d’accord.

Coup sur coup, deux affaires sont apparues dans la presse sur la question du chiffrement de bout en bout, ou E2EE pour End-to-End Encryption.

X Chat et caméra pour WC : l’E2EE soulève des questions

Il y a la messagerie X Chat de X dont les clés sont fragmentées sur des serveurs HSM nécessitant un code PIN de l’utilisateur pour être reconstituées. Toute la sécurité du E2EE repose alors sur la confidentialité d’un code à quatre chiffres, ce qui fait dire à Proton que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se valent pas ». C’est vrai, ne serait-ce qu’à cause des implémentations qui en sont faites.

Dans un registre différent, il y a le cas de la société Kohler avec son Dekoda, une petite caméra à fixer sur votre cuvette des WC pour surveiller… l’intérieur de vos toilettes. Plus précisément, il s’agit de proposer un suivi de la santé de votre intestin, de votre hydratation et potentiellement de détecter la présence de sang, le tout évidemment avec de la détection d’image et de l’IA.

Le traitement ne se fait pas en local, mais sur des serveurs gérés par l’entreprise. Cela soulève bien sûr des questions sur le caractère privé des données de santé (on vous laisse imaginer le reste), qui nécessitent donc une grande confidentialité. L’entreprise annonce du « End-to-end Encryption » dans sa politique de confidentialité. Et c’est là que le bât blesse.

Comme le rapporte l’expert, chercheur et développeur Simon Fondrie-Teitler sur son blog (via TechCrunch), « Kohler peut accéder aux données et aux images de la caméra des toilettes qu’elle décrit comme « chiffrées de bout en bout » ». C’est en contradiction avec la promesse généralement admise de l’E2EE qui est que les données ne sont accessibles à aucun tiers.

Kholer a une définition bien particulière de son E2EE : « Nous chiffrons les données sensibles des utilisateurs au repos, lorsqu’elles sont stockées sur votre téléphone portable, votre caméra connectée des WC et sur nos systèmes. Nous chiffrons également les données de bout en bout lors de leur transmission, entre vos appareils et nos systèmes où elles sont déchiffrées et traitées afin de vous proposer nos services et les améliorer ».

Pour TechCrunch, « il est clair que l’entreprise fait référence au type de chiffrement qui sécurise les données lors de leur transmission sur Internet, connu sous le nom de TLS – qui est derrière les sites en HTTPS ». Kholer chiffre donc les données pendant leur transfert sur Internet (encore heureux), ainsi que sur ses serveurs (encore heureux, bis), mais il dispose de toutes les clés nécessaires pour accéder aux données en clair. Est-ce du chiffrement de bout en bout ? Non, en tout cas pas de la manière dont ce terme est généralement utilisé.

Il y a une différence fondamentale entre les deux affaires : XChat est une messagerie entre deux clients qui passent par des serveurs intermédiaires, Kohler est un fournisseur de service avec une relation entre un client et un serveur ; il n’y a pas de communication entre clients.

50 nuances de « chiffrement de bout en bout »


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☕️ Après 20 ans à s’occuper du design chez Apple, Alan Dye part chez Meta

Selon son profil LinkedIn, Alan Dye est arrivé en 2006 chez Apple. En 2015, quand Jony Ive prenait la tête du design chez Apple, Alan Dye prenait la direction de la division User Interface Design. Jony Ive est parti en 2019 fonder sa propre entreprise, avant de se faire racheter par OpenAI. Jony Ive avait récupéré trois autres anciens responsables de chez Apple : Scott Cannon, Evans Hankey et Tang Tan.

« Compte tenu du secret qui entoure l’entreprise Apple, il est difficile de créditer des travaux à des designers en particulier, mais Dye a travaillé sur plusieurs des principales nouvelles plateformes et changements de design d’Apple, notamment l’interface de visionOS et son nouveau langage de design Liquid Glass », explique Engadget.

Via un message sur Threads, confirmant une information de Bloomberg, Mark Zuckerberg annonce qu’il rejoint Meta : « Aujourd’hui, nous mettons en place un nouveau studio de création Reality Labs dirigé par Alan Dye, qui a passé près de 20 ans à diriger le design chez Apple ». Alan Dye sera placé sous le directeur technique de Meta, Andrew Bosworth.

Alan Dye ne vient pas tout seul, il arrive avec Billy Sorrentino, également ancien d’Apple (directeur sénior chez Apple Design Team). Le Reality peut aussi compter sur des forces internes : Joshua To et Pete Bristol, tous deux chez Meta depuis un peu moins de cinq ans.

Chez Apple, Stephen Lemay prendra la succession d’Alan Dye, selon des sources de Bloomberg.

Il y a quelques jours, c’était l’opération inverse qui était réalisée sur l’intelligence artificielle : Apple débauchait Amar Subramanya (ex-Google et Microsoft) comme vice-président de l’IA. Il doit s’occuper des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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☕️ Après 20 ans à s’occuper du design chez Apple, Alan Dye part chez Meta

Selon son profil LinkedIn, Alan Dye est arrivé en 2006 chez Apple. En 2015, quand Jony Ive prenait la tête du design chez Apple, Alan Dye prenait la direction de la division User Interface Design. Jony Ive est parti en 2019 fonder sa propre entreprise, avant de se faire racheter par OpenAI. Jony Ive avait récupéré trois autres anciens responsables de chez Apple : Scott Cannon, Evans Hankey et Tang Tan.

« Compte tenu du secret qui entoure l’entreprise Apple, il est difficile de créditer des travaux à des designers en particulier, mais Dye a travaillé sur plusieurs des principales nouvelles plateformes et changements de design d’Apple, notamment l’interface de visionOS et son nouveau langage de design Liquid Glass », explique Engadget.

Via un message sur Threads, confirmant une information de Bloomberg, Mark Zuckerberg annonce qu’il rejoint Meta : « Aujourd’hui, nous mettons en place un nouveau studio de création Reality Labs dirigé par Alan Dye, qui a passé près de 20 ans à diriger le design chez Apple ». Alan Dye sera placé sous le directeur technique de Meta, Andrew Bosworth.

Alan Dye ne vient pas tout seul, il arrive avec Billy Sorrentino, également ancien d’Apple (directeur sénior chez Apple Design Team). Le Reality peut aussi compter sur des forces internes : Joshua To et Pete Bristol, tous deux chez Meta depuis un peu moins de cinq ans.

Chez Apple, Stephen Lemay prendra la succession d’Alan Dye, selon des sources de Bloomberg.

Il y a quelques jours, c’était l’opération inverse qui était réalisée sur l’intelligence artificielle : Apple débauchait Amar Subramanya (ex-Google et Microsoft) comme vice-président de l’IA. Il doit s’occuper des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Attention à l’indigestion
American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Après Condé Nast la semaine dernière, c’est au tour d’American Express d’écoper d’une amende administrative de 1,5 million d’euros de la CNIL. En cause là encore, le « non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». Explications.

Condé Nast, American Express : même combat

La semaine dernière, Condé Nast (éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD) écopait d’une amende de 750 000 euros pour exactement le même motif, à savoir « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». La société s’était remise dans le droit chemin, mais la CNIL retenait la gravité du manquement et prononçait une sanction.

L’histoire se répète, mais avec un poids lourd du secteur bancaire et une amende administrative deux fois plus importante. Il y a plusieurs similitudes entre deux affaires qui arrivent à quelques jours d’intervalle… le début d’une nouvelle série ?

La CNIL rappelle qu’American Express est le « troisième émetteur de cartes de paiement au monde ». En janvier 2023 (il y a donc presque trois ans), elle a mené des contrôles sur le site Internet et dans les locaux de l’entreprise.

En cause, American Express déposait des traceurs sans le consentement de l’utilisateur ou malgré son « refus de consentir ». De plus, la société continuait « à lire les traceurs précédemment déposés malgré le retrait de leur consentement ». La délibération est publiée, permettant d’en apprendre davantage que le communiqué sur les tenants et aboutissants.

À peine arrivé, 31 cookies déposés

Lors du contrôle le 30 janvier 2023, le rapporteur de la CNIL explique que, « dès l’arrivée de l’utilisateur sur le site web  » www.americanexpress.com/fr-fr/ « , et avant toute action de sa part, huit cookies, qui ne bénéficient pas de l’exemption prévue par les textes susvisés et auraient donc dû être soumis au consentement de l’utilisateur, étaient déposés ».

American Express ne conteste pas et affirme avoir corrigé le tir en novembre 2024 afin que seuls les « cookies essentiels » soient déposés dès l’arrivée sur la page d’accueil. Lors d’un nouveau contrôle le 16 mai 2025, la CNIL confirme qu’il n’y a plus de trace du dépôt de ces cookies.

Les huit cookies ne sont que la face émergée de l’iceberg. En tout, le site déposait 31 cookies, mais les 23 autres entrent dans champ de l’exemption prévue par l’article 82 et sont donc considérés comme essentiels et non soumis au consentement.

Refusez des cookies, on vous les sert de force

Vient ensuite le cas du dépôt de cookies malgré le refus de l’utilisateur. Deux cas sont à distinguer. Sur le site principal tout d’abord. Quand un utilisateur cliquait sur « Tout refuser », six nouveaux cookies, considérés comme non essentiels par le rapporteur, étaient déposés. « Au regard des explications fournies par la société quant aux finalités poursuivies par ces cookies, le rapporteur, dans sa réponse et lors de la séance, a indiqué abandonner cette branche du manquement ».

Autre problème similaire, à partir du site email.amex-info.fr cette fois-ci. Toujours le 30 janvier 2023, la délégation de la CNIL continue de naviguer sur le site d’American Express et, au détour d’un clic et de l’ouverture d’un nouvel onglet, elle constate « le dépôt de dix nouveaux cookies. Le rapporteur considère que, parmi ces dix cookies, trois nécessitaient le recueil du consentement ». American Express ne conteste pas et affirme s’être mis en conformité par la suite.

Vous avez retiré le consentement, ok ! et… ?

Dernier grief, la lecture de cookies après retrait du consentement. Pour rappel, on doit pouvoir retirer son consentement aussi simplement qu’on l’a donné et ce à tout moment. Lors de la navigation, la CNIL a accepté les cookies, puis les a refusés. Elle a constaté « la présence sur son navigateur de l’ensemble des cookies déposés avant retrait du consentement, parmi lesquels plusieurs étaient pourtant soumis au consentement de l’utilisateur ».

En défense, l’entreprise américaine « soutient que le rapporteur n’apporte aucune preuve de ces opérations de lecture et que la seule présence des cookies sur le terminal de l’utilisateur est insuffisante pour démontrer un manquement ».

Lors des échanges avec l’entreprise américaine, le rapporteur a « produit un fichier HAR [HTTP Archive, ndlr] démontrant que les cookies précédemment déposés et toujours présents sur le navigateur continuaient, après retrait du consentement, à être lus ». American Express a fini par se mettre en conformité, mais « le manquement demeure néanmoins caractérisé pour le passé ».

Bien évidemment, American Express s’oppose à la publication de la décision et estime que le montant de l’amende proposé par le rapporteur – 1,5 million d’euros – est « disproportionné et insuffisamment motivé ». La formation restreinte de la CNIL estime au contraire que le montant est « adapté ».

De plus, la publicité de la sanction « se justifie au regard de la gravité avérée des manquements en cause, de la position de la société sur le marché et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

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American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Attention à l’indigestion
American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Après Condé Nast la semaine dernière, c’est au tour d’American Express d’écoper d’une amende administrative de 1,5 million d’euros de la CNIL. En cause là encore, le « non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». Explications.

Condé Nast, American Express : même combat

La semaine dernière, Condé Nast (éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD) écopait d’une amende de 750 000 euros pour exactement le même motif, à savoir « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». La société s’était remise dans le droit chemin, mais la CNIL retenait la gravité du manquement et prononçait une sanction.

L’histoire se répète, mais avec un poids lourd du secteur bancaire et une amende administrative deux fois plus importante. Il y a plusieurs similitudes entre deux affaires qui arrivent à quelques jours d’intervalle… le début d’une nouvelle série ?

La CNIL rappelle qu’American Express est le « troisième émetteur de cartes de paiement au monde ». En janvier 2023 (il y a donc presque trois ans), elle a mené des contrôles sur le site Internet et dans les locaux de l’entreprise.

En cause, American Express déposait des traceurs sans le consentement de l’utilisateur ou malgré son « refus de consentir ». De plus, la société continuait « à lire les traceurs précédemment déposés malgré le retrait de leur consentement ». La délibération est publiée, permettant d’en apprendre davantage que le communiqué sur les tenants et aboutissants.

À peine arrivé, 31 cookies déposés

Lors du contrôle le 30 janvier 2023, le rapporteur de la CNIL explique que, « dès l’arrivée de l’utilisateur sur le site web  » www.americanexpress.com/fr-fr/ « , et avant toute action de sa part, huit cookies, qui ne bénéficient pas de l’exemption prévue par les textes susvisés et auraient donc dû être soumis au consentement de l’utilisateur, étaient déposés ».

American Express ne conteste pas et affirme avoir corrigé le tir en novembre 2024 afin que seuls les « cookies essentiels » soient déposés dès l’arrivée sur la page d’accueil. Lors d’un nouveau contrôle le 16 mai 2025, la CNIL confirme qu’il n’y a plus de trace du dépôt de ces cookies.

Les huit cookies ne sont que la face émergée de l’iceberg. En tout, le site déposait 31 cookies, mais les 23 autres entrent dans champ de l’exemption prévue par l’article 82 et sont donc considérés comme essentiels et non soumis au consentement.

Refusez des cookies, on vous les sert de force

Vient ensuite le cas du dépôt de cookies malgré le refus de l’utilisateur. Deux cas sont à distinguer. Sur le site principal tout d’abord. Quand un utilisateur cliquait sur « Tout refuser », six nouveaux cookies, considérés comme non essentiels par le rapporteur, étaient déposés. « Au regard des explications fournies par la société quant aux finalités poursuivies par ces cookies, le rapporteur, dans sa réponse et lors de la séance, a indiqué abandonner cette branche du manquement ».

Autre problème similaire, à partir du site email.amex-info.fr cette fois-ci. Toujours le 30 janvier 2023, la délégation de la CNIL continue de naviguer sur le site d’American Express et, au détour d’un clic et de l’ouverture d’un nouvel onglet, elle constate « le dépôt de dix nouveaux cookies. Le rapporteur considère que, parmi ces dix cookies, trois nécessitaient le recueil du consentement ». American Express ne conteste pas et affirme s’être mis en conformité par la suite.

Vous avez retiré le consentement, ok ! et… ?

Dernier grief, la lecture de cookies après retrait du consentement. Pour rappel, on doit pouvoir retirer son consentement aussi simplement qu’on l’a donné et ce à tout moment. Lors de la navigation, la CNIL a accepté les cookies, puis les a refusés. Elle a constaté « la présence sur son navigateur de l’ensemble des cookies déposés avant retrait du consentement, parmi lesquels plusieurs étaient pourtant soumis au consentement de l’utilisateur ».

En défense, l’entreprise américaine « soutient que le rapporteur n’apporte aucune preuve de ces opérations de lecture et que la seule présence des cookies sur le terminal de l’utilisateur est insuffisante pour démontrer un manquement ».

Lors des échanges avec l’entreprise américaine, le rapporteur a « produit un fichier HAR [HTTP Archive, ndlr] démontrant que les cookies précédemment déposés et toujours présents sur le navigateur continuaient, après retrait du consentement, à être lus ». American Express a fini par se mettre en conformité, mais « le manquement demeure néanmoins caractérisé pour le passé ».

Bien évidemment, American Express s’oppose à la publication de la décision et estime que le montant de l’amende proposé par le rapporteur – 1,5 million d’euros – est « disproportionné et insuffisamment motivé ». La formation restreinte de la CNIL estime au contraire que le montant est « adapté ».

De plus, la publicité de la sanction « se justifie au regard de la gravité avérée des manquements en cause, de la position de la société sur le marché et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

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Usurpation de numéro : le pansement de l’Arcep pour limiter le spam téléphonique

Ils ne peuvent pas s'arrêter, ohé, ohé, de spammer, spammer…
Usurpation de numéro : le pansement de l’Arcep pour limiter le spam téléphonique

Les spams téléphoniques et usurpations de numéro se multiplient à grande vitesse. Les opérateurs ont déployé des protections avec le Mécanisme d’Authentification des Numéros (MAN), mais des appels en roaming passent à travers les mailles du filet. L’Arcep demande désormais aux opérateurs de « masquer le numéro mobile non authentifié d’un appel provenant de l’étranger ».

L’Arcep, le régulateur du marché des télécoms, dresse un triste constat de 2025 sur le spam téléphonique avec pas moins de « 18 000 signalements d’usurpation d’identité sur la plateforme « J’alerte l’Arcep » »… sans compter donc ceux qui ne les signalent pas à l’Arcep.

De 500 usurpations en 2023 à 18 000 en 2025 !

C’est dans la lignée de la tendance des années précédentes. En 2024, le volume des signalements sur l’usurpation de numéro avait fait x16, passant d’environ 500 en 2023 à 8 500. Sur l’ensemble des appels et messages non sollicités ou abusifs, l’augmentation est aussi importante : de 2 029 alertes en 2023 on est passé à 10 973 en 2024.

Signalements d’usurpation de numéros :

  • 2023 : 500
  • 2024 : 8 500
  • 2025 : 18 000 (année incomplète)

Vous l’avez peut-être déjà expérimenté (moi oui). Des abonnés dont le numéro a été utilisé frauduleusement reçoivent ensuite plus ou moins fréquemment « des appels de personnes irritées par ces sollicitations abusives qui semblent venir de leur numéro de téléphone ». S’engagent alors des conversations lunaires du type : « vous m’avez appelé ! Non non, pas du tout ! Si si, je vous l’assure ! ». Avec un peu de pédagogie, l’interlocuteur finit généralement par comprendre (ou au moins faire semblant), mais quelle perte de temps !

Le power de MAN à la rescousse pour limiter le spam téléphonique


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☕️ Le temps légal français en passe de valider une nouvelle optimisation énergétique

Cela fait maintenant longtemps que l’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’est lancée dans une opération de sobriété énergétique pour la diffusion du temps légal français via les ondes. Ce temps légal permet pour rappel aux équipements « d’être synchronisés de façon extrêmement précise ».

« Disposer d’un signal horaire permettant une synchronisation de tous les équipements concernés est donc essentiel pour la vie de la Nation, notamment dans des domaines touchant à la sécurité », expliquait l’Agence. Cet impératif peut se conjuguer avec la sobriété énergétique.

Des baisses ont déjà eu lieu. En 2020 par exemple, la puissance du site d’Allouis qui diffuse le signal est passée de 1 110 à 800 kW. Il y a un an, des expérimentations ont débuté pour la réduire encore, à 675 kW, pendant une semaine. Entre mai et novembre 2025, la puissance de diffusion a de nouveau été abaissée de 800 à 675 kW.

Dans les deux cas, tout s’est bien passé. La deuxième phase était plus complexe car elle « incluait une opération sensible : le passage de la diffusion du pylône nord au pylône sud le 14 octobre. Même durant cette manœuvre technique, aucune dégradation notable du signal n’a été enregistrée. Ces résultats confirment la robustesse de la diffusion, même avec une puissance réduite ».

De nouvelles phases de tests sont prévues pour valider définitivement l’optimisation énergétique avec le passage à 675 kW (soit quasiment deux fois moins que les 1 110 kW d’avant 2020) :

  • Retour à 800 kW à partir du 18 novembre 2025.
  • Nouvelle période à 675 kW du 16 décembre 2025 au 31 mars 2026.

« À l’issue de cet hiver d’observation, un passage permanent à 675 kW pourrait être décidé dès le deuxième trimestre 2026 », ajoute l’ANFR.

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☕️ Le temps légal français en passe de valider une nouvelle optimisation énergétique

Cela fait maintenant longtemps que l’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’est lancée dans une opération de sobriété énergétique pour la diffusion du temps légal français via les ondes. Ce temps légal permet pour rappel aux équipements « d’être synchronisés de façon extrêmement précise ».

« Disposer d’un signal horaire permettant une synchronisation de tous les équipements concernés est donc essentiel pour la vie de la Nation, notamment dans des domaines touchant à la sécurité », expliquait l’Agence. Cet impératif peut se conjuguer avec la sobriété énergétique.

Des baisses ont déjà eu lieu. En 2020 par exemple, la puissance du site d’Allouis qui diffuse le signal est passée de 1 110 à 800 kW. Il y a un an, des expérimentations ont débuté pour la réduire encore, à 675 kW, pendant une semaine. Entre mai et novembre 2025, la puissance de diffusion a de nouveau été abaissée de 800 à 675 kW.

Dans les deux cas, tout s’est bien passé. La deuxième phase était plus complexe car elle « incluait une opération sensible : le passage de la diffusion du pylône nord au pylône sud le 14 octobre. Même durant cette manœuvre technique, aucune dégradation notable du signal n’a été enregistrée. Ces résultats confirment la robustesse de la diffusion, même avec une puissance réduite ».

De nouvelles phases de tests sont prévues pour valider définitivement l’optimisation énergétique avec le passage à 675 kW (soit quasiment deux fois moins que les 1 110 kW d’avant 2020) :

  • Retour à 800 kW à partir du 18 novembre 2025.
  • Nouvelle période à 675 kW du 16 décembre 2025 au 31 mars 2026.

« À l’issue de cet hiver d’observation, un passage permanent à 675 kW pourrait être décidé dès le deuxième trimestre 2026 », ajoute l’ANFR.

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Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Mélange de puces et de chiffres
Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Amazon présente ses UltraServers pour les entrainements et l’inférence d’IA avec Trainium3. Le géant du Net augmente à la fois la densité et les performances de sa puce maison, lui permettant ainsi d’afficher un gros x4,4 sur les performances. On vous détaille cette annonce.

Amazon vient d’annoncer la disponibilité pour les clients de sa nouvelle puce Trainium3 pour l’entrainement et l’inférence des intelligences artificielles. La division cloud du géant américain continue sur sa lancée, avec une nouvelle génération par an.

Des UltraServers et UltraClusters avec Trainium3 disponibles

L’année dernière, durant la conférence re:Invent, c’était Trainium2 qui était disponible et la puce Trainium3 présentée. Encore un an avant (en 2023), Trainium2 était annoncée pour remplacer le SoC Trainium de première génération.

On rembobine cette fois avec les performances. Trainium2 était annoncée comme quatre fois plus rapide sur les entrainements, avec une capacité mémoire multipliée par trois. L’efficacité énergétique (performances/watt) était multipliée par deux.

Amazon promettait des instances Trn2 avec jusqu’à 100 000 puces Trainium2 via les UltraClusters, pour une puissance de calcul pouvant atteindre « jusqu’à 65 exaflops ». Des UltraServers plus raisonnables avec 64 Trainium2 interconnectés étaient aussi de la partie, pour une puissance maximale de 83,2 pétaflops.

Les UltraClusters Elastic Compute Cloud (EC2) « sont composés de milliers d’instances EC2 accélérées, colocalisées dans une zone de disponibilité AWS donnée et interconnectées via un réseau », explique Amazon. Les UltraServers sont d’au moins un ordre de grandeur plus petits, puisqu’il est question de « plusieurs instances EC2 ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium3 : x2 sur les performances, 50 % de mémoire en plus

Nous revoilà à Trainium3, dont les UltraServers équipés de cette génération proposent « une puissance de calcul jusqu’à 4,4 fois supérieure, une efficacité énergétique quatre fois plus grande et une bande passante mémoire presque quatre fois supérieure à celle des serveurs Trainium2 UltraServers ». Trainium3 est gravée avec une technologie 3 nm.

Un UltraServer peut héberger jusqu’à 144 puces Trainium3 pour une puissance de 362 pétaflops, avec une précision en virgule flottante de 8 bits (FP8). Avec un arrondi, on arrive bien au rapport x4,4 annoncé par Amazon par rapport aux 83,2 pétaflops de la génération précédente. Un UltraServer Trn3 complet dispose de 20,7 To de mémoire HBM3e et d’une bande passante agrégée de 706 To/s.

Avec une division par 144, cela nous donne 2,5 pétaflops de calculs en FP8 et 144 Go de mémoire par puce. Le même calcul donne respectivement 1,3 pétaflop et 96 Go pour la puce Trainium2. La bande passante mémoire totale de Trn2 est de 185 To/s (on a donc un gain de x3,8 avec Trainium3).

2 500 téraflops (ou 2,5 pétaflops) pour Trainium3 alors que NVIDIA revendique pour rappel 5 000 téraflops en FP8 pour un die Blackwell, mais le fabricant en intègre deux par puce, soit 10 000 téraflops. Pour rappel, la H100 de NVIDIA est annoncée pour 3 958 téraflops en FP8.

UltraClusters : jusqu’à un million de puces Trainium3

L’entreprise affirme avoir amélioré sa partie réseau, notamment son NeuronSwitch-v1 qui permet de doubler la bande passante à l’intérieur des UltraServers. Pour les échanges entre les puces, une version améliorée de Neuron Fabric permet de réduire la latence à moins de 10 ms.

Les UltraClusters sont aussi améliorés et peuvent connecter entre eux des milliers d’UltraServers pour arriver à un total d’un million de puces Trainium, soit 10 fois plus que les 100 000 puces de la génération précédente.

Prudence sur les chiffres d’Amazon toutefois. La société se faisait récemment l’écho du projet Rainier : une « infrastructure collaborative avec près d’un demi-million de puces Trainium2 ». Trainium3 ne fait donc « que » deux fois mieux, pas 10. Les puces de Rainier sont réparties entre plusieurs centres de données aux États-Unis.

Selon Amazon, ses UltraClusters permettent « l’entraînement de modèles multimodaux avec des milliards de jetons et de l’inférence en temps réel pour des millions d’utilisateurs en simultané ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium4 : FP4 et au NVLink Fusion

Si vous avez lu attentivement le début de cet article, vous savez certainement de quoi parle la fin : Trainium4. Amazon annonce « six fois plus de performances de traitement (FP4), trois fois plus de performances en FP8 et quatre fois plus de bande passante mémoire ».

L’annonce sur FP4 est la conséquence directe du x3 en FP8. En divisant la précision par deux, on multiplie les performances par deux. Amazon rejoint donc NVIDIA qui était le premier à se lancer en FP4 avec Blackwell.

Enfin, Amazon prévoit de rendre Trainium4 compatible avec NVLink Fusion, une technologie NVIDIA permettant de monter « une infrastructure d’IA semi-personnalisée », avec des puces du Caméléon et celles de partenaires. Au lancement, MediaTek, Marvell, Alchip Technologies, Astera Labs, Synopsys et Cadence s’étaient associés à l’annonce.

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Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Mélange de puces et de chiffres
Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Amazon présente ses UltraServers pour les entrainements et l’inférence d’IA avec Trainium3. Le géant du Net augmente à la fois la densité et les performances de sa puce maison, lui permettant ainsi d’afficher un gros x4,4 sur les performances. On vous détaille cette annonce.

Amazon vient d’annoncer la disponibilité pour les clients de sa nouvelle puce Trainium3 pour l’entrainement et l’inférence des intelligences artificielles. La division cloud du géant américain continue sur sa lancée, avec une nouvelle génération par an.

Des UltraServers et UltraClusters avec Trainium3 disponibles

L’année dernière, durant la conférence re:Invent, c’était Trainium2 qui était disponible et la puce Trainium3 présentée. Encore un an avant (en 2023), Trainium2 était annoncée pour remplacer le SoC Trainium de première génération.

On rembobine cette fois avec les performances. Trainium2 était annoncée comme quatre fois plus rapide sur les entrainements, avec une capacité mémoire multipliée par trois. L’efficacité énergétique (performances/watt) était multipliée par deux.

Amazon promettait des instances Trn2 avec jusqu’à 100 000 puces Trainium2 via les UltraClusters, pour une puissance de calcul pouvant atteindre « jusqu’à 65 exaflops ». Des UltraServers plus raisonnables avec 64 Trainium2 interconnectés étaient aussi de la partie, pour une puissance maximale de 83,2 pétaflops.

Les UltraClusters Elastic Compute Cloud (EC2) « sont composés de milliers d’instances EC2 accélérées, colocalisées dans une zone de disponibilité AWS donnée et interconnectées via un réseau », explique Amazon. Les UltraServers sont d’au moins un ordre de grandeur plus petits, puisqu’il est question de « plusieurs instances EC2 ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium3 : x2 sur les performances, 50 % de mémoire en plus

Nous revoilà à Trainium3, dont les UltraServers équipés de cette génération proposent « une puissance de calcul jusqu’à 4,4 fois supérieure, une efficacité énergétique quatre fois plus grande et une bande passante mémoire presque quatre fois supérieure à celle des serveurs Trainium2 UltraServers ». Trainium3 est gravée avec une technologie 3 nm.

Un UltraServer peut héberger jusqu’à 144 puces Trainium3 pour une puissance de 362 pétaflops, avec une précision en virgule flottante de 8 bits (FP8). Avec un arrondi, on arrive bien au rapport x4,4 annoncé par Amazon par rapport aux 83,2 pétaflops de la génération précédente. Un UltraServer Trn3 complet dispose de 20,7 To de mémoire HBM3e et d’une bande passante agrégée de 706 To/s.

Avec une division par 144, cela nous donne 2,5 pétaflops de calculs en FP8 et 144 Go de mémoire par puce. Le même calcul donne respectivement 1,3 pétaflop et 96 Go pour la puce Trainium2. La bande passante mémoire totale de Trn2 est de 185 To/s (on a donc un gain de x3,8 avec Trainium3).

2 500 téraflops (ou 2,5 pétaflops) pour Trainium3 alors que NVIDIA revendique pour rappel 5 000 téraflops en FP8 pour un die Blackwell, mais le fabricant en intègre deux par puce, soit 10 000 téraflops. Pour rappel, la H100 de NVIDIA est annoncée pour 3 958 téraflops en FP8.

UltraClusters : jusqu’à un million de puces Trainium3

L’entreprise affirme avoir amélioré sa partie réseau, notamment son NeuronSwitch-v1 qui permet de doubler la bande passante à l’intérieur des UltraServers. Pour les échanges entre les puces, une version améliorée de Neuron Fabric permet de réduire la latence à moins de 10 ms.

Les UltraClusters sont aussi améliorés et peuvent connecter entre eux des milliers d’UltraServers pour arriver à un total d’un million de puces Trainium, soit 10 fois plus que les 100 000 puces de la génération précédente.

Prudence sur les chiffres d’Amazon toutefois. La société se faisait récemment l’écho du projet Rainier : une « infrastructure collaborative avec près d’un demi-million de puces Trainium2 ». Trainium3 ne fait donc « que » deux fois mieux, pas 10. Les puces de Rainier sont réparties entre plusieurs centres de données aux États-Unis.

Selon Amazon, ses UltraClusters permettent « l’entraînement de modèles multimodaux avec des milliards de jetons et de l’inférence en temps réel pour des millions d’utilisateurs en simultané ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium4 : FP4 et au NVLink Fusion

Si vous avez lu attentivement le début de cet article, vous savez certainement de quoi parle la fin : Trainium4. Amazon annonce « six fois plus de performances de traitement (FP4), trois fois plus de performances en FP8 et quatre fois plus de bande passante mémoire ».

L’annonce sur FP4 est la conséquence directe du x3 en FP8. En divisant la précision par deux, on multiplie les performances par deux. Amazon rejoint donc NVIDIA qui était le premier à se lancer en FP4 avec Blackwell.

Enfin, Amazon prévoit de rendre Trainium4 compatible avec NVLink Fusion, une technologie NVIDIA permettant de monter « une infrastructure d’IA semi-personnalisée », avec des puces du Caméléon et celles de partenaires. Au lancement, MediaTek, Marvell, Alchip Technologies, Astera Labs, Synopsys et Cadence s’étaient associés à l’annonce.

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☕️ Apple veut se (re)relancer dans l’IA et recrute Amar Subramanya (ex Google et Microsoft)

En 2018, John Giannandrea prenait la tête du développement de Siri et l’IA. Apple l’avait débauché de chez Google. Six ans plus tard, la marque à la Pomme est largement à la traine sur l’intelligence artificielle.

Dans un communiqué, Apple annonce « que John Giannandrea, vice-président sénior de l’apprentissage automatique et de la stratégie IA chez Apple, quitte son poste et restera conseiller pour l’entreprise avant de prendre sa retraite au printemps 2026 ».

Dans la foulée, l’entreprise annonce qu’Amar Subramanya arrive et prend la place de vice-président de l’IA, sous la responsabilité de Craig Federighi (vice-président sénior de l’ingénierie logicielle). Le nouveau venu est un poids lourd du domaine : il a passé 16 ans chez Google et DeepMind (il s’est notamment occupé de Gemini), puis six mois comme vice-président de l’IA chez Microsoft.

Illustration de Flock représentant l'application Siri sous forme d'oeuf en gestation nourri par le logo apple via un cordon ombilical.

En mars dernier, Mark Gurman de Bloomberg expliquait que « Tim Cook avait perdu confiance dans la capacité du responsable de l’IA, John Giannandrea, à diriger le développement des produits, il déplaçait donc un autre cadre supérieur : Mike Rockwell, le créateur du Vision Pro ».

Dans le communiqué du jour, le même Tim Cook se dit « reconnaissant pour le rôle que John a joué dans la construction et l’avancement de notre travail en IA ». Il affirme qu’il a « joué un rôle clé dans la stratégie d’IA »… mais on se demande si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle étant donné l’état de l’IA chez Apple vis-à-vis de ses concurrents.

Amar Subramanya s’occupera notamment des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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☕️ Asterion rachète le datacenter de Covilhã à Altice Portugal pour 120 millions d’euros

Empêtré dans sa colossale dette, même si Patrick Drahi repousse toujours les échéances, Altice n’en finit pas de vendre certaines de ses activités. Après le centre d’appels Intelcia au Maroc, c’est au tour du datacenter de Covilhã au Portugal d’être cédé pour 120 millions d’euros à Asterion, comme le rapporte Alloforfait. Il se trouve à environ 200 km de Porto et de Lisbonne.

Asterion Industrial Partners, se présente comme « une société d’investissement indépendante spécialisée dans les infrastructures de taille intermédiaire en Europe ». La transaction devrait être finalisée au premier trimestre, une fois les autorisations réglementaires obtenues.

Covilhã Data Center Campus
Covilhã Data Center Campus. Source : Asterion

Selon le communiqué, le datacenter « offre actuellement une capacité installée de 6,8 MW, mais une architecture modulaire permet une extension significative. Le datacenter peut accueillir jusqu’à 75 MW de plus grâce à de nouveaux modules au sein du campus existant, et il est également possible d’atteindre environ 175 MW sur un terrain adjacent bénéficiant d’une alimentation électrique déjà sécurisée ».

Comme lors de la vente des datacenters de SFR à UltraEdge pour 764 millions d’euros en juin 2024, « Altice restera le locataire principal dans le cadre d’un accord de services à long terme ».

La vente de l’opérateur SFR (Altice France) est pour rappel discutée avec ses trois concurrents, Bouygues Telecom, Free et Orange.

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☕️ Apple veut se (re)relancer dans l’IA et recrute Amar Subramanya (ex Google et Microsoft)

En 2018, John Giannandrea prenait la tête du développement de Siri et l’IA. Apple l’avait débauché de chez Google. Six ans plus tard, la marque à la Pomme est largement à la traine sur l’intelligence artificielle.

Dans un communiqué, Apple annonce « que John Giannandrea, vice-président sénior de l’apprentissage automatique et de la stratégie IA chez Apple, quitte son poste et restera conseiller pour l’entreprise avant de prendre sa retraite au printemps 2026 ».

Dans la foulée, l’entreprise annonce qu’Amar Subramanya arrive et prend la place de vice-président de l’IA, sous la responsabilité de Craig Federighi (vice-président sénior de l’ingénierie logicielle). Le nouveau venu est un poids lourd du domaine : il a passé 16 ans chez Google et DeepMind (il s’est notamment occupé de Gemini), puis six mois comme vice-président de l’IA chez Microsoft.

Illustration de Flock représentant l'application Siri sous forme d'oeuf en gestation nourri par le logo apple via un cordon ombilical.

En mars dernier, Mark Gurman de Bloomberg expliquait que « Tim Cook avait perdu confiance dans la capacité du responsable de l’IA, John Giannandrea, à diriger le développement des produits, il déplaçait donc un autre cadre supérieur : Mike Rockwell, le créateur du Vision Pro ».

Dans le communiqué du jour, le même Tim Cook se dit « reconnaissant pour le rôle que John a joué dans la construction et l’avancement de notre travail en IA ». Il affirme qu’il a « joué un rôle clé dans la stratégie d’IA »… mais on se demande si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle étant donné l’état de l’IA chez Apple vis-à-vis de ses concurrents.

Amar Subramanya s’occupera notamment des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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☕️ Asterion rachète le datacenter de Covilhã à Altice Portugal pour 120 millions d’euros

Empêtré dans sa colossale dette, même si Patrick Drahi repousse toujours les échéances, Altice n’en finit pas de vendre certaines de ses activités. Après le centre d’appels Intelcia au Maroc, c’est au tour du datacenter de Covilhã au Portugal d’être cédé pour 120 millions d’euros à Asterion, comme le rapporte Alloforfait. Il se trouve à environ 200 km de Porto et de Lisbonne.

Asterion Industrial Partners, se présente comme « une société d’investissement indépendante spécialisée dans les infrastructures de taille intermédiaire en Europe ». La transaction devrait être finalisée au premier trimestre, une fois les autorisations réglementaires obtenues.

Covilhã Data Center Campus
Covilhã Data Center Campus. Source : Asterion

Selon le communiqué, le datacenter « offre actuellement une capacité installée de 6,8 MW, mais une architecture modulaire permet une extension significative. Le datacenter peut accueillir jusqu’à 75 MW de plus grâce à de nouveaux modules au sein du campus existant, et il est également possible d’atteindre environ 175 MW sur un terrain adjacent bénéficiant d’une alimentation électrique déjà sécurisée ».

Comme lors de la vente des datacenters de SFR à UltraEdge pour 764 millions d’euros en juin 2024, « Altice restera le locataire principal dans le cadre d’un accord de services à long terme ».

La vente de l’opérateur SFR (Altice France) est pour rappel discutée avec ses trois concurrents, Bouygues Telecom, Free et Orange.

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☕️ Un Raspberry Pi 5 avec 1 Go de mémoire à moins de 50 euros… et des hausses de prix

Lors de l’annonce du Raspberry Pi 5 en 2023, il était proposé avec 4 ou 8 Go de mémoire vive, pour respectivement 70 et 94 euros. En août 2024, la fondation proposait une version avec 2 Go de mémoire et un nouveau stepping D0 pour la puce BCM2712.

Le Raspberry Pi 5 avec 2 Go était alors vendu 57 euros. Au début de l’année, le Raspberry Pi 5 explosait les compteurs avec 16 Go de mémoire pour 147 euros… loin de la promesse initiale d’un micro-ordinateur pas cher.

Dans un billet de blog, la fondation le reconnait à demi-mots et explique revenir à ses fondamentaux : « Chez Raspberry Pi, notre mission est de mettre des ordinateurs à haute performance, à faible coût et à usage général, entre les mains de personnes du monde entier ». Pour Eben Upton (CEO de Raspberry Pi), « l’élément crucial de cette phrase est le faible coût »… du moins cette fois.

Difficile de conjuguer cette promesse avec la « récente hausse sans précédent du coût de la mémoire LPDDR4 » au niveau mondial. La fondation annonce donc « des hausses de prix pour certains produits Raspberry Pi 4 et 5 », avec 5 à 25 dollars de plus, après celles annoncées en octobre pour les Compute Module et Raspberry Pi 500.

Elle a la bonne idée de proposer un tableau officiel des anciens et nouveaux prix, permettant de se rendre compte des changements :

Cette mauvaise nouvelle s’accompagne néanmoins du lancement d’une version avec 1 Go de mémoire du Raspberry Pi 5. Elle est annoncée à 45 dollars et disponible juste en dessous des 50 euros chez Reichelt, contre 51,60 euros chez Kubii. L’expédition prendra quelques jours.

Pour rappel, le Raspberry Pi original avait 256 ou 512 Mo de mémoire à son lancement, puis il est passé à 1 Go à partir du Raspberry Pi 2. Les Raspberry Pi 3 et 4 étaient aussi disponibles avec 1 Go de mémoire, mais cette version avait été abandonnée lors du lancement du Raspberry Pi 5.

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☕️ Un Raspberry Pi 5 avec 1 Go de mémoire à moins de 50 euros… et des hausses de prix

Lors de l’annonce du Raspberry Pi 5 en 2023, il était proposé avec 4 ou 8 Go de mémoire vive, pour respectivement 70 et 94 euros. En août 2024, la fondation proposait une version avec 2 Go de mémoire et un nouveau stepping D0 pour la puce BCM2712.

Le Raspberry Pi 5 avec 2 Go était alors vendu 57 euros. Au début de l’année, le Raspberry Pi 5 explosait les compteurs avec 16 Go de mémoire pour 147 euros… loin de la promesse initiale d’un micro-ordinateur pas cher.

Dans un billet de blog, la fondation le reconnait à demi-mots et explique revenir à ses fondamentaux : « Chez Raspberry Pi, notre mission est de mettre des ordinateurs à haute performance, à faible coût et à usage général, entre les mains de personnes du monde entier ». Pour Eben Upton (CEO de Raspberry Pi), « l’élément crucial de cette phrase est le faible coût »… du moins cette fois.

Difficile de conjuguer cette promesse avec la « récente hausse sans précédent du coût de la mémoire LPDDR4 » au niveau mondial. La fondation annonce donc « des hausses de prix pour certains produits Raspberry Pi 4 et 5 », avec 5 à 25 dollars de plus, après celles annoncées en octobre pour les Compute Module et Raspberry Pi 500.

Elle a la bonne idée de proposer un tableau officiel des anciens et nouveaux prix, permettant de se rendre compte des changements :

Cette mauvaise nouvelle s’accompagne néanmoins du lancement d’une version avec 1 Go de mémoire du Raspberry Pi 5. Elle est annoncée à 45 dollars et disponible juste en dessous des 50 euros chez Reichelt, contre 51,60 euros chez Kubii. L’expédition prendra quelques jours.

Pour rappel, le Raspberry Pi original avait 256 ou 512 Mo de mémoire à son lancement, puis il est passé à 1 Go à partir du Raspberry Pi 2. Les Raspberry Pi 3 et 4 étaient aussi disponibles avec 1 Go de mémoire, mais cette version avait été abandonnée lors du lancement du Raspberry Pi 5.

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Quels sont les risques liés aux multiples fuites de vos données personnelles ?

T’étais sur des sites pornos ! Ouep, je bossais :o
Quels sont les risques liés aux multiples fuites de vos données personnelles ?

Les fuites de données et les éléments de langage qui vont avec font partie du paysage médiatique et cela fait un moment qu’on se dit « bouarf, encore une… » lors de nouvelles fuites. Nous ne sommes pas aidés par les entreprises. Entre celles qui affirment un peu tard que nos données personnelles sont leur « priorité absolue » et celles qui traitent nos données personnelles comme « non sensibles » ou carrément « courantes », il y a de quoi être blasés.

Mais quels sont les risques exactement ? Cela dépend de la quantité d’informations qui ont été dérobées et de savoir si elles sont ou non disponibles sur Internet. Avec un « all-in » de France Travail sur 43 millions de personnes, difficile de passer entre les gouttes…

Une chose est sûre, vous pouvez compter sur les pirates et des personnes malintentionnées pour exploiter au mieux les fuites. On vous propose un petit tour d’horizon avec un mélange d’exemples fictifs et réels.

Nom, prénom et adresses mail : un trio gagnant (et suffisant)


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