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Freebox OS Dashboard Ultra : une « interface web moderne », en React et Express

Il a tout compris
Freebox OS Dashboard Ultra : une « interface web moderne », en React et Express

Here comes a new challenger. Freebox OS Ultra Dashboard veut donner un coup de jeune à l’interface vieillissante Freebox OS de Free. React et Express sont au programme de cette interface développé par un tiers. Hugo Hérisson nous parle de son projet et de sa volonté de « pousser l’API Freebox OS au maximum ».

Il y a presque deux ans, Powlisher publiait sur X le design d’un nouveau design pour le dashboard pour Freebox OS. Cette interface d’administration équipe les Freebox depuis bien longtemps, avec un changement majeur dans le design et les fonctionnalités en 2013, suite au lancement de Freebox OS 2.0.

Freebox OS Ultra Dashboard veut donner un coup de jeune, avec React

La dernière version en ligne est la 4.9 pour les Freebox Server Revolution, Pop, Delta et Ultra. Les fonctionnalités ont bien évolué (avec les machines virtuelles dans la 4.1 par exemple), mais l’interface et le design commencent à accuser leur âge.

C’est là qu’entre en jeu Freebox OS Ultra Dashboard. Ce projet donne vie au design proposé par Powlisher, par l’intermédiaire de Hugo Hérisson : « Freebox OS Ultra Dashboard est une interface web alternative pour gérer votre Freebox Ultra. Construit avec React 19 et Express 5, il offre une expérience utilisateur fluide et moderne avec des données en temps réel ».

React est une bibliothèque open source JavaScript (qui a récemment connu une faille avec un score de 10/10), tandis qu’Express est framework minimaliste pour Node.js afin de créer des applications web. Attention, il s’agit d’une version bêta.

Quelques commandes pour déployer l’application dans une VM

Nous l’avons déployée dans une machine virtuelle (VM) de notre serveur de tests pour voir ce qu’il en est. L’installation ne réserve aucune mauvaise surprise, il suffit de suivre les étapes indiquées ici. Un coup de « git clone », de « npm install » et « npm run dev » plus tard, nous voilà sur l’interface Freebox OS Ultra Dashboard depuis notre navigateur.

  • git clone https://github.com/HGHugo/FreeboxOS-Ultra-Dashboard.git
  • cd FreeboxOS-Ultra-Dashboard
  • npm install
  • cp .env.example .env (modifier si besoin l’IP de la Freebox dans le fichier .env)
  • npm run dev

Cela ne change absolument rien à l’interface de Freebox OS sur votre Freebox, elle reste accessible comme auparavant. Freebox OS Ultra Dashboard est une autre « porte d’entrée » pour votre Freebox, réalisée par un développeur indépendant de Free en exploitant l’API de Freebox OS.

L’interface fait ce que l’on peut attendre d’elle. Nous ne l’avons pas testée de fond en comble, d’autant qu’il s’agit d’une version bêta en cours de développement, mais nous avons bien les retours sur les débits descendants et montants (théoriques et instantanés), la gestion des VM, l’historique, etc.

Sur le bas, des onglets permettent d’aller sur la partie télévision, téléphone, fichiers, VM, analytique et enfin d’accéder aux paramètres de la Freebox. Le projet est sous licence MIT, tandis que le code source est disponible dans ce dépôt GitHub, permettant ainsi à tout un chacun de vérifier le fonctionnement du dashboard. Des images de l’interface sont disponibles par ici.

Déployer Dashboard Ultra dans une VM de la Freebox, ça marche


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Amazon présente son CPU Graviton5, avec 192 cœurs Neoverse V3 et 600 Mo de cache

Gravir les montagnes
Amazon présente son CPU Graviton5, avec 192 cœurs Neoverse V3 et 600 Mo de cache

Les nouveaux processeurs Arm Graviton5 d’Amazon Web Services sont disponibles dans les instances M9 g, en version préliminaire. Le CPU fait un bond avec deux fois plus de cœurs de nouvelle génération et un cache largement revu à la hausse.

Amazon en est désormais à sa cinquième génération de SoC maison avec une architecture Arm : Graviton. Le premier a été lancé en 2018 avec 16 cœurs Cortex A72, puis le processeur a largement évolué pour arriver aujourd’hui à 192 cœurs sur un seul socket.

Les évolutions de Graviton, de la 1ʳᵉ à la 5ᵉ génération


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☕️ Nouvelles fuites de données personnelles : Fédération française de handball et Cuisinella

Dans un email, la Fédération française de handball explique que « le logiciel fédéral GestHand, utilisé par les clubs, comités et ligues pour leur gestion administrative, a été victime d’un acte de cybermalveillance avec un accès non-autorisé ». Un effet boule de neige est donc à prévoir sur les adhérents et pratiquants.

La suite on la connait, des informations personnelles sont dans la nature : nom, prénom, genre, date de naissance, adresse email et numéro de téléphone.

Des mesures ont été prises dans la foulée pour « renforcer la sécurisation de l’outil et des données, notamment la neutralisation des accès en cause, la réinitialisation des mots de passe des comptes utilisateurs et le renforcement des contrôles ».

Chez Cuisinella, « un tiers non autorisé a accédé à certaines données relatives à nos clients. Dès la détection de l’incident, nos équipes de cybersécurité ont immédiatement mis fin à l’intrusion, lancé des investigations approfondies et pris les mesures nécessaires ».

« Les informations exposées sont des coordonnées que vous avez pu transmettre dans le cadre de votre relation avec un magasin Cuisinella (civilité, nom, prénom, numéro de téléphone, adresse email des contacts) ». La société affirme qu’aucune donnée bancaire, adresse, mot de passe ni pièce d’identité n’a été compromise.

Dans les deux cas, la CNIL a été notifiée, comme la loi l’y oblige. La Fédération française de handball ajoute avoir informé l’ANSSI et déposé une plainte.

La semaine dernière, c’était Leroy Merlin et Médecin Direct pour rappel. Comme toujours, la prudence est de mise face aux tentatives de phishing. Nous avons récemment publié un guide détaillé des risques et des précautions à prendre.

Merci aux lecteurs qui nous ont signalé les fuites.

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☕️ Nouvelles fuites de données personnelles : Fédération française de handball et Cuisinella

Dans un email, la Fédération française de handball explique que « le logiciel fédéral GestHand, utilisé par les clubs, comités et ligues pour leur gestion administrative, a été victime d’un acte de cybermalveillance avec un accès non-autorisé ». Un effet boule de neige est donc à prévoir sur les adhérents et pratiquants.

La suite on la connait, des informations personnelles sont dans la nature : nom, prénom, genre, date de naissance, adresse email et numéro de téléphone.

Des mesures ont été prises dans la foulée pour « renforcer la sécurisation de l’outil et des données, notamment la neutralisation des accès en cause, la réinitialisation des mots de passe des comptes utilisateurs et le renforcement des contrôles ».

Chez Cuisinella, « un tiers non autorisé a accédé à certaines données relatives à nos clients. Dès la détection de l’incident, nos équipes de cybersécurité ont immédiatement mis fin à l’intrusion, lancé des investigations approfondies et pris les mesures nécessaires ».

« Les informations exposées sont des coordonnées que vous avez pu transmettre dans le cadre de votre relation avec un magasin Cuisinella (civilité, nom, prénom, numéro de téléphone, adresse email des contacts) ». La société affirme qu’aucune donnée bancaire, adresse, mot de passe ni pièce d’identité n’a été compromise.

Dans les deux cas, la CNIL a été notifiée, comme la loi l’y oblige. La Fédération française de handball ajoute avoir informé l’ANSSI et déposé une plainte.

La semaine dernière, c’était Leroy Merlin et Médecin Direct pour rappel. Comme toujours, la prudence est de mise face aux tentatives de phishing. Nous avons récemment publié un guide détaillé des risques et des précautions à prendre.

Merci aux lecteurs qui nous ont signalé les fuites.

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☕️ L’Europe accepte les engagements de TikTok sur les publicités

Le réseau social TikTok est sous le coup de plusieurs enquêtes de la Commission européenne dans le cadre des règlements sur les services numériques. Vendredi, l’Europe « a obtenu l’engagement de TikTok de fournir des répertoires publicitaires qui garantissent une transparence totale des publicités sur ses services ».

Les engagements sont contraignants et « répondent à toutes les préoccupations » affirme la Commission, qui était arrivée en 2025, à titre préliminaire, à la conclusion que la plateforme ne respectait pas le DSA.

Voici les engagements, que TikTok doit mettre en place dans un délai de 2 à 12 mois maximum en fonction des cas :

  • fournir le contenu complet des publicités affichées aux utilisateurs
  • mettre à jour son dépôt plus rapidement (24 h maximum)
  • fournir les critères de ciblage et des données utilisateur agrégées
  • introduire des options de recherche et des filtres supplémentaires

TikTok est sous le coup d’autres procédures en Europe, notamment « sur les effets négatifs découlant de la conception de TikTok, y compris ses systèmes algorithmiques, l’assurance de l’âge, l’accès aux données pour les chercheurs (constatations préliminaires adoptées en octobre 2025) et son obligation de protéger les mineurs, pour lesquelles l’enquête se poursuit ».

TikTok

Il y a tout juste un an, la Commission ouvrait une procédure formelle à l’encontre de TikTok « concernant sa gestion des risques liés aux élections et au discours civique ». Il était notamment question des systèmes de recommandation et des publicités à caractère politique.

En France aussi TikTok est sous le coup de plusieurs procédures. La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) l’a assignée devant le Tribunal judiciaire de Paris pour violation de droits d’auteur, tandis que le Parquet de Paris a ouvert une enquête sur la mise en avant de contenus poussant au suicide.

En septembre, un rapport parlementaire dézinguait pour rappel les réseaux sociaux et TikTok. En mai dernier, la plateforme écopait de 530 millions d’amende pour non respect du RGPD par la CNIL irlandaise.

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☕️ L’Europe accepte les engagements de TikTok sur les publicités

Le réseau social TikTok est sous le coup de plusieurs enquêtes de la Commission européenne dans le cadre des règlements sur les services numériques. Vendredi, l’Europe « a obtenu l’engagement de TikTok de fournir des répertoires publicitaires qui garantissent une transparence totale des publicités sur ses services ».

Les engagements sont contraignants et « répondent à toutes les préoccupations » affirme la Commission, qui était arrivée en 2025, à titre préliminaire, à la conclusion que la plateforme ne respectait pas le DSA.

Voici les engagements, que TikTok doit mettre en place dans un délai de 2 à 12 mois maximum en fonction des cas :

  • fournir le contenu complet des publicités affichées aux utilisateurs
  • mettre à jour son dépôt plus rapidement (24 h maximum)
  • fournir les critères de ciblage et des données utilisateur agrégées
  • introduire des options de recherche et des filtres supplémentaires

TikTok est sous le coup d’autres procédures en Europe, notamment « sur les effets négatifs découlant de la conception de TikTok, y compris ses systèmes algorithmiques, l’assurance de l’âge, l’accès aux données pour les chercheurs (constatations préliminaires adoptées en octobre 2025) et son obligation de protéger les mineurs, pour lesquelles l’enquête se poursuit ».

TikTok

Il y a tout juste un an, la Commission ouvrait une procédure formelle à l’encontre de TikTok « concernant sa gestion des risques liés aux élections et au discours civique ». Il était notamment question des systèmes de recommandation et des publicités à caractère politique.

En France aussi TikTok est sous le coup de plusieurs procédures. La Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques (SACD) l’a assignée devant le Tribunal judiciaire de Paris pour violation de droits d’auteur, tandis que le Parquet de Paris a ouvert une enquête sur la mise en avant de contenus poussant au suicide.

En septembre, un rapport parlementaire dézinguait pour rappel les réseaux sociaux et TikTok. En mai dernier, la plateforme écopait de 530 millions d’amende pour non respect du RGPD par la CNIL irlandaise.

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#Nextquick : les GPU NVIDIA suivent-ils la loi de Moore ?

Chez NVIDIA c’est toujours Moore IA
#Nextquick : les GPU NVIDIA suivent-ils la loi de Moore ?

L’IA générative avec les grands modèles de langage évolue à grande vitesse, et avec elle les besoins en GPU pour les entrainements. NVIDIA est le numéro un actuel sur le marché et ses GPU s’arrachent comme des petits pains. On s’est demandé quelle était l’évolution depuis 10 ans des performances des GPU. Sont-ils compatibles avec la loi de Moore ? On répond à cette question dans ce Nextquick.

C’est en 1965 que Gordon Earle Moore, un des fondateurs d’Intel, énonçait une conjecture, encore célèbre aujourd’hui. On parle même d’une « loi » alors qu’elle ne repose que sur des constatations empiriques et qu’elle a évolué à plusieurs reprises.

1965 - 2025 : 60 ans de loi de Moore

Gordon Earle Moore est décédé en 2023, mais sa « loi » continue aujourd’hui de faire parler d’elle. Elle a fêté ses 60 ans cette année. Au départ, elle indiquait que la « complexité » des puces doublait tous les ans, puis ce fut le nombre de transistors. Elle a ensuite été « simplifiée » : la puissance des processeurs double tous les 18 mois. Aujourd’hui, elle s’applique à tout ce qui double en 1,5 an.

Dans Nature, le physicien, journaliste et auteur Mitchell Waldrop affirmait en 2016 que « l’avenir de la loi de Moore est compromis. L’industrie des semi-conducteurs va bientôt l’abandonner ». À la rédaction, on s’est demandé si l’évolution des GPU avait pris le relai de cette loi.

Regardons cela ensemble, en remontant 10 ans en arrière à l’époque du lancement de l’architecture Pascal par NVIDIA. Elle a été suivie par Volta, Ampere, Hopper et enfin Blackwell, la dernière en date, annoncée en 2024.

Transistors et mémoire : l’alignement est impressionnant


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☕️ Proton lance Sheets, son tableur avec chiffrement de bout en bout

La messagerie chiffrée Proton ajoute une corde à son arc, ou plus exactement des feuilles de calculs à son Drive. Proton Sheets est présenté comme une alternative à Excel et Google Sheets, avec une différence de taille : du « chiffrement de bout en bout, garantissant que personne d’autre, pas même Proton, ne peut accéder à votre tableau et aux informations qu’il contient ».

Sheets version Proton permet évidemment de créer des graphiques, d’effectuer des calculs et de travailler à plusieurs, exactement comme ses concurrents. Pour la partie collaborative, « quand une autre personne ouvre le tableur, ses modifications apparaissent instantanément au moment de la saisie, et son nom apparaît en haut à droite ». Les documents peuvent être exportés en XLSX. De plus amples informations sont disponibles sur cette page.

Proton Sheets
Proton Sheets

Toute personne ayant un compte Proton Drive peut utiliser Proton Sheets gratuitement, affirme la société. Le déploiement de cette application est progressif. Il y a un peu plus d’un an, Proton lançait Docs, également sur Drive et avec du chiffrement de bout en bout.

À l’époque, Proton expliquait que « construire des documents collaboratifs qui conservent l’E2EE était incroyablement difficile, et c’est quelque chose que nous n’avons vu personne d’autre faire sur le marché. Cela implique l’échange de clés et la synchronisation des informations clés, ainsi que la possibilité d’inviter des personnes à collaborer, de révoquer ces autorisations, et de partager des documents en privé ».

Le chiffrement de bout en bout est une bataille de longue date de Proton, dont la dernière bataille était contre X Chat. La société suisse criait haut et fort que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se [valaient] pas ».

Rappelons qu’il existe aussi une suite collaborative chiffrée de bout en bout et open-source : Cryptpad.

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☕️ Proton lance Sheets, son tableur avec chiffrement de bout en bout

La messagerie chiffrée Proton ajoute une corde à son arc, ou plus exactement des feuilles de calculs à son Drive. Proton Sheets est présenté comme une alternative à Excel et Google Sheets, avec une différence de taille : du « chiffrement de bout en bout, garantissant que personne d’autre, pas même Proton, ne peut accéder à votre tableau et aux informations qu’il contient ».

Sheets version Proton permet évidemment de créer des graphiques, d’effectuer des calculs et de travailler à plusieurs, exactement comme ses concurrents. Pour la partie collaborative, « quand une autre personne ouvre le tableur, ses modifications apparaissent instantanément au moment de la saisie, et son nom apparaît en haut à droite ». Les documents peuvent être exportés en XLSX. De plus amples informations sont disponibles sur cette page.

Proton Sheets
Proton Sheets

Toute personne ayant un compte Proton Drive peut utiliser Proton Sheets gratuitement, affirme la société. Le déploiement de cette application est progressif. Il y a un peu plus d’un an, Proton lançait Docs, également sur Drive et avec du chiffrement de bout en bout.

À l’époque, Proton expliquait que « construire des documents collaboratifs qui conservent l’E2EE était incroyablement difficile, et c’est quelque chose que nous n’avons vu personne d’autre faire sur le marché. Cela implique l’échange de clés et la synchronisation des informations clés, ainsi que la possibilité d’inviter des personnes à collaborer, de révoquer ces autorisations, et de partager des documents en privé ».

Le chiffrement de bout en bout est une bataille de longue date de Proton, dont la dernière bataille était contre X Chat. La société suisse criait haut et fort que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se [valaient] pas ».

Rappelons qu’il existe aussi une suite collaborative chiffrée de bout en bout et open-source : Cryptpad.

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E2EE ou chiffrement de bout en bout… mais de quel « bout » parle-t-on ?

J’suis à bout
E2EE ou chiffrement de bout en bout… mais de quel « bout » parle-t-on ?

Proton affirmait récemment que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se valent pas ». C’est vrai, mais la problématique est plus large : qu’entend-t-on exactement par E2EE ou chiffrement de bout en bout ? Tout le monde n’est pas d’accord.

Coup sur coup, deux affaires sont apparues dans la presse sur la question du chiffrement de bout en bout, ou E2EE pour End-to-End Encryption.

X Chat et caméra pour WC : l’E2EE soulève des questions

Il y a la messagerie X Chat de X dont les clés sont fragmentées sur des serveurs HSM nécessitant un code PIN de l’utilisateur pour être reconstituées. Toute la sécurité du E2EE repose alors sur la confidentialité d’un code à quatre chiffres, ce qui fait dire à Proton que « toutes les affirmations sur le chiffrement de bout en bout ne se valent pas ». C’est vrai, ne serait-ce qu’à cause des implémentations qui en sont faites.

Dans un registre différent, il y a le cas de la société Kohler avec son Dekoda, une petite caméra à fixer sur votre cuvette des WC pour surveiller… l’intérieur de vos toilettes. Plus précisément, il s’agit de proposer un suivi de la santé de votre intestin, de votre hydratation et potentiellement de détecter la présence de sang, le tout évidemment avec de la détection d’image et de l’IA.

Le traitement ne se fait pas en local, mais sur des serveurs gérés par l’entreprise. Cela soulève bien sûr des questions sur le caractère privé des données de santé (on vous laisse imaginer le reste), qui nécessitent donc une grande confidentialité. L’entreprise annonce du « End-to-end Encryption » dans sa politique de confidentialité. Et c’est là que le bât blesse.

Comme le rapporte l’expert, chercheur et développeur Simon Fondrie-Teitler sur son blog (via TechCrunch), « Kohler peut accéder aux données et aux images de la caméra des toilettes qu’elle décrit comme « chiffrées de bout en bout » ». C’est en contradiction avec la promesse généralement admise de l’E2EE qui est que les données ne sont accessibles à aucun tiers.

Kholer a une définition bien particulière de son E2EE : « Nous chiffrons les données sensibles des utilisateurs au repos, lorsqu’elles sont stockées sur votre téléphone portable, votre caméra connectée des WC et sur nos systèmes. Nous chiffrons également les données de bout en bout lors de leur transmission, entre vos appareils et nos systèmes où elles sont déchiffrées et traitées afin de vous proposer nos services et les améliorer ».

Pour TechCrunch, « il est clair que l’entreprise fait référence au type de chiffrement qui sécurise les données lors de leur transmission sur Internet, connu sous le nom de TLS – qui est derrière les sites en HTTPS ». Kholer chiffre donc les données pendant leur transfert sur Internet (encore heureux), ainsi que sur ses serveurs (encore heureux, bis), mais il dispose de toutes les clés nécessaires pour accéder aux données en clair. Est-ce du chiffrement de bout en bout ? Non, en tout cas pas de la manière dont ce terme est généralement utilisé.

Il y a une différence fondamentale entre les deux affaires : XChat est une messagerie entre deux clients qui passent par des serveurs intermédiaires, Kohler est un fournisseur de service avec une relation entre un client et un serveur ; il n’y a pas de communication entre clients.

50 nuances de « chiffrement de bout en bout »


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☕️ Après 20 ans à s’occuper du design chez Apple, Alan Dye part chez Meta

Selon son profil LinkedIn, Alan Dye est arrivé en 2006 chez Apple. En 2015, quand Jony Ive prenait la tête du design chez Apple, Alan Dye prenait la direction de la division User Interface Design. Jony Ive est parti en 2019 fonder sa propre entreprise, avant de se faire racheter par OpenAI. Jony Ive avait récupéré trois autres anciens responsables de chez Apple : Scott Cannon, Evans Hankey et Tang Tan.

« Compte tenu du secret qui entoure l’entreprise Apple, il est difficile de créditer des travaux à des designers en particulier, mais Dye a travaillé sur plusieurs des principales nouvelles plateformes et changements de design d’Apple, notamment l’interface de visionOS et son nouveau langage de design Liquid Glass », explique Engadget.

Via un message sur Threads, confirmant une information de Bloomberg, Mark Zuckerberg annonce qu’il rejoint Meta : « Aujourd’hui, nous mettons en place un nouveau studio de création Reality Labs dirigé par Alan Dye, qui a passé près de 20 ans à diriger le design chez Apple ». Alan Dye sera placé sous le directeur technique de Meta, Andrew Bosworth.

Alan Dye ne vient pas tout seul, il arrive avec Billy Sorrentino, également ancien d’Apple (directeur sénior chez Apple Design Team). Le Reality peut aussi compter sur des forces internes : Joshua To et Pete Bristol, tous deux chez Meta depuis un peu moins de cinq ans.

Chez Apple, Stephen Lemay prendra la succession d’Alan Dye, selon des sources de Bloomberg.

Il y a quelques jours, c’était l’opération inverse qui était réalisée sur l’intelligence artificielle : Apple débauchait Amar Subramanya (ex-Google et Microsoft) comme vice-président de l’IA. Il doit s’occuper des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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☕️ Après 20 ans à s’occuper du design chez Apple, Alan Dye part chez Meta

Selon son profil LinkedIn, Alan Dye est arrivé en 2006 chez Apple. En 2015, quand Jony Ive prenait la tête du design chez Apple, Alan Dye prenait la direction de la division User Interface Design. Jony Ive est parti en 2019 fonder sa propre entreprise, avant de se faire racheter par OpenAI. Jony Ive avait récupéré trois autres anciens responsables de chez Apple : Scott Cannon, Evans Hankey et Tang Tan.

« Compte tenu du secret qui entoure l’entreprise Apple, il est difficile de créditer des travaux à des designers en particulier, mais Dye a travaillé sur plusieurs des principales nouvelles plateformes et changements de design d’Apple, notamment l’interface de visionOS et son nouveau langage de design Liquid Glass », explique Engadget.

Via un message sur Threads, confirmant une information de Bloomberg, Mark Zuckerberg annonce qu’il rejoint Meta : « Aujourd’hui, nous mettons en place un nouveau studio de création Reality Labs dirigé par Alan Dye, qui a passé près de 20 ans à diriger le design chez Apple ». Alan Dye sera placé sous le directeur technique de Meta, Andrew Bosworth.

Alan Dye ne vient pas tout seul, il arrive avec Billy Sorrentino, également ancien d’Apple (directeur sénior chez Apple Design Team). Le Reality peut aussi compter sur des forces internes : Joshua To et Pete Bristol, tous deux chez Meta depuis un peu moins de cinq ans.

Chez Apple, Stephen Lemay prendra la succession d’Alan Dye, selon des sources de Bloomberg.

Il y a quelques jours, c’était l’opération inverse qui était réalisée sur l’intelligence artificielle : Apple débauchait Amar Subramanya (ex-Google et Microsoft) comme vice-président de l’IA. Il doit s’occuper des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Attention à l’indigestion
American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Après Condé Nast la semaine dernière, c’est au tour d’American Express d’écoper d’une amende administrative de 1,5 million d’euros de la CNIL. En cause là encore, le « non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». Explications.

Condé Nast, American Express : même combat

La semaine dernière, Condé Nast (éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD) écopait d’une amende de 750 000 euros pour exactement le même motif, à savoir « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». La société s’était remise dans le droit chemin, mais la CNIL retenait la gravité du manquement et prononçait une sanction.

L’histoire se répète, mais avec un poids lourd du secteur bancaire et une amende administrative deux fois plus importante. Il y a plusieurs similitudes entre deux affaires qui arrivent à quelques jours d’intervalle… le début d’une nouvelle série ?

La CNIL rappelle qu’American Express est le « troisième émetteur de cartes de paiement au monde ». En janvier 2023 (il y a donc presque trois ans), elle a mené des contrôles sur le site Internet et dans les locaux de l’entreprise.

En cause, American Express déposait des traceurs sans le consentement de l’utilisateur ou malgré son « refus de consentir ». De plus, la société continuait « à lire les traceurs précédemment déposés malgré le retrait de leur consentement ». La délibération est publiée, permettant d’en apprendre davantage que le communiqué sur les tenants et aboutissants.

À peine arrivé, 31 cookies déposés

Lors du contrôle le 30 janvier 2023, le rapporteur de la CNIL explique que, « dès l’arrivée de l’utilisateur sur le site web  » www.americanexpress.com/fr-fr/ « , et avant toute action de sa part, huit cookies, qui ne bénéficient pas de l’exemption prévue par les textes susvisés et auraient donc dû être soumis au consentement de l’utilisateur, étaient déposés ».

American Express ne conteste pas et affirme avoir corrigé le tir en novembre 2024 afin que seuls les « cookies essentiels » soient déposés dès l’arrivée sur la page d’accueil. Lors d’un nouveau contrôle le 16 mai 2025, la CNIL confirme qu’il n’y a plus de trace du dépôt de ces cookies.

Les huit cookies ne sont que la face émergée de l’iceberg. En tout, le site déposait 31 cookies, mais les 23 autres entrent dans champ de l’exemption prévue par l’article 82 et sont donc considérés comme essentiels et non soumis au consentement.

Refusez des cookies, on vous les sert de force

Vient ensuite le cas du dépôt de cookies malgré le refus de l’utilisateur. Deux cas sont à distinguer. Sur le site principal tout d’abord. Quand un utilisateur cliquait sur « Tout refuser », six nouveaux cookies, considérés comme non essentiels par le rapporteur, étaient déposés. « Au regard des explications fournies par la société quant aux finalités poursuivies par ces cookies, le rapporteur, dans sa réponse et lors de la séance, a indiqué abandonner cette branche du manquement ».

Autre problème similaire, à partir du site email.amex-info.fr cette fois-ci. Toujours le 30 janvier 2023, la délégation de la CNIL continue de naviguer sur le site d’American Express et, au détour d’un clic et de l’ouverture d’un nouvel onglet, elle constate « le dépôt de dix nouveaux cookies. Le rapporteur considère que, parmi ces dix cookies, trois nécessitaient le recueil du consentement ». American Express ne conteste pas et affirme s’être mis en conformité par la suite.

Vous avez retiré le consentement, ok ! et… ?

Dernier grief, la lecture de cookies après retrait du consentement. Pour rappel, on doit pouvoir retirer son consentement aussi simplement qu’on l’a donné et ce à tout moment. Lors de la navigation, la CNIL a accepté les cookies, puis les a refusés. Elle a constaté « la présence sur son navigateur de l’ensemble des cookies déposés avant retrait du consentement, parmi lesquels plusieurs étaient pourtant soumis au consentement de l’utilisateur ».

En défense, l’entreprise américaine « soutient que le rapporteur n’apporte aucune preuve de ces opérations de lecture et que la seule présence des cookies sur le terminal de l’utilisateur est insuffisante pour démontrer un manquement ».

Lors des échanges avec l’entreprise américaine, le rapporteur a « produit un fichier HAR [HTTP Archive, ndlr] démontrant que les cookies précédemment déposés et toujours présents sur le navigateur continuaient, après retrait du consentement, à être lus ». American Express a fini par se mettre en conformité, mais « le manquement demeure néanmoins caractérisé pour le passé ».

Bien évidemment, American Express s’oppose à la publication de la décision et estime que le montant de l’amende proposé par le rapporteur – 1,5 million d’euros – est « disproportionné et insuffisamment motivé ». La formation restreinte de la CNIL estime au contraire que le montant est « adapté ».

De plus, la publicité de la sanction « se justifie au regard de la gravité avérée des manquements en cause, de la position de la société sur le marché et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

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American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Attention à l’indigestion
American Express faisait n’importe quoi avec les cookies et écope d’une amende

Après Condé Nast la semaine dernière, c’est au tour d’American Express d’écoper d’une amende administrative de 1,5 million d’euros de la CNIL. En cause là encore, le « non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». Explications.

Condé Nast, American Express : même combat

La semaine dernière, Condé Nast (éditrice de Vanity Fair, Vogue, GQ et AD) écopait d’une amende de 750 000 euros pour exactement le même motif, à savoir « le non-respect des règles applicables en matière de traceurs (cookies) ». La société s’était remise dans le droit chemin, mais la CNIL retenait la gravité du manquement et prononçait une sanction.

L’histoire se répète, mais avec un poids lourd du secteur bancaire et une amende administrative deux fois plus importante. Il y a plusieurs similitudes entre deux affaires qui arrivent à quelques jours d’intervalle… le début d’une nouvelle série ?

La CNIL rappelle qu’American Express est le « troisième émetteur de cartes de paiement au monde ». En janvier 2023 (il y a donc presque trois ans), elle a mené des contrôles sur le site Internet et dans les locaux de l’entreprise.

En cause, American Express déposait des traceurs sans le consentement de l’utilisateur ou malgré son « refus de consentir ». De plus, la société continuait « à lire les traceurs précédemment déposés malgré le retrait de leur consentement ». La délibération est publiée, permettant d’en apprendre davantage que le communiqué sur les tenants et aboutissants.

À peine arrivé, 31 cookies déposés

Lors du contrôle le 30 janvier 2023, le rapporteur de la CNIL explique que, « dès l’arrivée de l’utilisateur sur le site web  » www.americanexpress.com/fr-fr/ « , et avant toute action de sa part, huit cookies, qui ne bénéficient pas de l’exemption prévue par les textes susvisés et auraient donc dû être soumis au consentement de l’utilisateur, étaient déposés ».

American Express ne conteste pas et affirme avoir corrigé le tir en novembre 2024 afin que seuls les « cookies essentiels » soient déposés dès l’arrivée sur la page d’accueil. Lors d’un nouveau contrôle le 16 mai 2025, la CNIL confirme qu’il n’y a plus de trace du dépôt de ces cookies.

Les huit cookies ne sont que la face émergée de l’iceberg. En tout, le site déposait 31 cookies, mais les 23 autres entrent dans champ de l’exemption prévue par l’article 82 et sont donc considérés comme essentiels et non soumis au consentement.

Refusez des cookies, on vous les sert de force

Vient ensuite le cas du dépôt de cookies malgré le refus de l’utilisateur. Deux cas sont à distinguer. Sur le site principal tout d’abord. Quand un utilisateur cliquait sur « Tout refuser », six nouveaux cookies, considérés comme non essentiels par le rapporteur, étaient déposés. « Au regard des explications fournies par la société quant aux finalités poursuivies par ces cookies, le rapporteur, dans sa réponse et lors de la séance, a indiqué abandonner cette branche du manquement ».

Autre problème similaire, à partir du site email.amex-info.fr cette fois-ci. Toujours le 30 janvier 2023, la délégation de la CNIL continue de naviguer sur le site d’American Express et, au détour d’un clic et de l’ouverture d’un nouvel onglet, elle constate « le dépôt de dix nouveaux cookies. Le rapporteur considère que, parmi ces dix cookies, trois nécessitaient le recueil du consentement ». American Express ne conteste pas et affirme s’être mis en conformité par la suite.

Vous avez retiré le consentement, ok ! et… ?

Dernier grief, la lecture de cookies après retrait du consentement. Pour rappel, on doit pouvoir retirer son consentement aussi simplement qu’on l’a donné et ce à tout moment. Lors de la navigation, la CNIL a accepté les cookies, puis les a refusés. Elle a constaté « la présence sur son navigateur de l’ensemble des cookies déposés avant retrait du consentement, parmi lesquels plusieurs étaient pourtant soumis au consentement de l’utilisateur ».

En défense, l’entreprise américaine « soutient que le rapporteur n’apporte aucune preuve de ces opérations de lecture et que la seule présence des cookies sur le terminal de l’utilisateur est insuffisante pour démontrer un manquement ».

Lors des échanges avec l’entreprise américaine, le rapporteur a « produit un fichier HAR [HTTP Archive, ndlr] démontrant que les cookies précédemment déposés et toujours présents sur le navigateur continuaient, après retrait du consentement, à être lus ». American Express a fini par se mettre en conformité, mais « le manquement demeure néanmoins caractérisé pour le passé ».

Bien évidemment, American Express s’oppose à la publication de la décision et estime que le montant de l’amende proposé par le rapporteur – 1,5 million d’euros – est « disproportionné et insuffisamment motivé ». La formation restreinte de la CNIL estime au contraire que le montant est « adapté ».

De plus, la publicité de la sanction « se justifie au regard de la gravité avérée des manquements en cause, de la position de la société sur le marché et du nombre de personnes concernées, lesquelles doivent être informées ».

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Usurpation de numéro : le pansement de l’Arcep pour limiter le spam téléphonique

Ils ne peuvent pas s'arrêter, ohé, ohé, de spammer, spammer…
Usurpation de numéro : le pansement de l’Arcep pour limiter le spam téléphonique

Les spams téléphoniques et usurpations de numéro se multiplient à grande vitesse. Les opérateurs ont déployé des protections avec le Mécanisme d’Authentification des Numéros (MAN), mais des appels en roaming passent à travers les mailles du filet. L’Arcep demande désormais aux opérateurs de « masquer le numéro mobile non authentifié d’un appel provenant de l’étranger ».

L’Arcep, le régulateur du marché des télécoms, dresse un triste constat de 2025 sur le spam téléphonique avec pas moins de « 18 000 signalements d’usurpation d’identité sur la plateforme « J’alerte l’Arcep » »… sans compter donc ceux qui ne les signalent pas à l’Arcep.

De 500 usurpations en 2023 à 18 000 en 2025 !

C’est dans la lignée de la tendance des années précédentes. En 2024, le volume des signalements sur l’usurpation de numéro avait fait x16, passant d’environ 500 en 2023 à 8 500. Sur l’ensemble des appels et messages non sollicités ou abusifs, l’augmentation est aussi importante : de 2 029 alertes en 2023 on est passé à 10 973 en 2024.

Signalements d’usurpation de numéros :

  • 2023 : 500
  • 2024 : 8 500
  • 2025 : 18 000 (année incomplète)

Vous l’avez peut-être déjà expérimenté (moi oui). Des abonnés dont le numéro a été utilisé frauduleusement reçoivent ensuite plus ou moins fréquemment « des appels de personnes irritées par ces sollicitations abusives qui semblent venir de leur numéro de téléphone ». S’engagent alors des conversations lunaires du type : « vous m’avez appelé ! Non non, pas du tout ! Si si, je vous l’assure ! ». Avec un peu de pédagogie, l’interlocuteur finit généralement par comprendre (ou au moins faire semblant), mais quelle perte de temps !

Le power de MAN à la rescousse pour limiter le spam téléphonique


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☕️ Le temps légal français en passe de valider une nouvelle optimisation énergétique

Cela fait maintenant longtemps que l’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’est lancée dans une opération de sobriété énergétique pour la diffusion du temps légal français via les ondes. Ce temps légal permet pour rappel aux équipements « d’être synchronisés de façon extrêmement précise ».

« Disposer d’un signal horaire permettant une synchronisation de tous les équipements concernés est donc essentiel pour la vie de la Nation, notamment dans des domaines touchant à la sécurité », expliquait l’Agence. Cet impératif peut se conjuguer avec la sobriété énergétique.

Des baisses ont déjà eu lieu. En 2020 par exemple, la puissance du site d’Allouis qui diffuse le signal est passée de 1 110 à 800 kW. Il y a un an, des expérimentations ont débuté pour la réduire encore, à 675 kW, pendant une semaine. Entre mai et novembre 2025, la puissance de diffusion a de nouveau été abaissée de 800 à 675 kW.

Dans les deux cas, tout s’est bien passé. La deuxième phase était plus complexe car elle « incluait une opération sensible : le passage de la diffusion du pylône nord au pylône sud le 14 octobre. Même durant cette manœuvre technique, aucune dégradation notable du signal n’a été enregistrée. Ces résultats confirment la robustesse de la diffusion, même avec une puissance réduite ».

De nouvelles phases de tests sont prévues pour valider définitivement l’optimisation énergétique avec le passage à 675 kW (soit quasiment deux fois moins que les 1 110 kW d’avant 2020) :

  • Retour à 800 kW à partir du 18 novembre 2025.
  • Nouvelle période à 675 kW du 16 décembre 2025 au 31 mars 2026.

« À l’issue de cet hiver d’observation, un passage permanent à 675 kW pourrait être décidé dès le deuxième trimestre 2026 », ajoute l’ANFR.

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☕️ Le temps légal français en passe de valider une nouvelle optimisation énergétique

Cela fait maintenant longtemps que l’Agence nationale des fréquences (ANFR) s’est lancée dans une opération de sobriété énergétique pour la diffusion du temps légal français via les ondes. Ce temps légal permet pour rappel aux équipements « d’être synchronisés de façon extrêmement précise ».

« Disposer d’un signal horaire permettant une synchronisation de tous les équipements concernés est donc essentiel pour la vie de la Nation, notamment dans des domaines touchant à la sécurité », expliquait l’Agence. Cet impératif peut se conjuguer avec la sobriété énergétique.

Des baisses ont déjà eu lieu. En 2020 par exemple, la puissance du site d’Allouis qui diffuse le signal est passée de 1 110 à 800 kW. Il y a un an, des expérimentations ont débuté pour la réduire encore, à 675 kW, pendant une semaine. Entre mai et novembre 2025, la puissance de diffusion a de nouveau été abaissée de 800 à 675 kW.

Dans les deux cas, tout s’est bien passé. La deuxième phase était plus complexe car elle « incluait une opération sensible : le passage de la diffusion du pylône nord au pylône sud le 14 octobre. Même durant cette manœuvre technique, aucune dégradation notable du signal n’a été enregistrée. Ces résultats confirment la robustesse de la diffusion, même avec une puissance réduite ».

De nouvelles phases de tests sont prévues pour valider définitivement l’optimisation énergétique avec le passage à 675 kW (soit quasiment deux fois moins que les 1 110 kW d’avant 2020) :

  • Retour à 800 kW à partir du 18 novembre 2025.
  • Nouvelle période à 675 kW du 16 décembre 2025 au 31 mars 2026.

« À l’issue de cet hiver d’observation, un passage permanent à 675 kW pourrait être décidé dès le deuxième trimestre 2026 », ajoute l’ANFR.

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Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Mélange de puces et de chiffres
Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Amazon présente ses UltraServers pour les entrainements et l’inférence d’IA avec Trainium3. Le géant du Net augmente à la fois la densité et les performances de sa puce maison, lui permettant ainsi d’afficher un gros x4,4 sur les performances. On vous détaille cette annonce.

Amazon vient d’annoncer la disponibilité pour les clients de sa nouvelle puce Trainium3 pour l’entrainement et l’inférence des intelligences artificielles. La division cloud du géant américain continue sur sa lancée, avec une nouvelle génération par an.

Des UltraServers et UltraClusters avec Trainium3 disponibles

L’année dernière, durant la conférence re:Invent, c’était Trainium2 qui était disponible et la puce Trainium3 présentée. Encore un an avant (en 2023), Trainium2 était annoncée pour remplacer le SoC Trainium de première génération.

On rembobine cette fois avec les performances. Trainium2 était annoncée comme quatre fois plus rapide sur les entrainements, avec une capacité mémoire multipliée par trois. L’efficacité énergétique (performances/watt) était multipliée par deux.

Amazon promettait des instances Trn2 avec jusqu’à 100 000 puces Trainium2 via les UltraClusters, pour une puissance de calcul pouvant atteindre « jusqu’à 65 exaflops ». Des UltraServers plus raisonnables avec 64 Trainium2 interconnectés étaient aussi de la partie, pour une puissance maximale de 83,2 pétaflops.

Les UltraClusters Elastic Compute Cloud (EC2) « sont composés de milliers d’instances EC2 accélérées, colocalisées dans une zone de disponibilité AWS donnée et interconnectées via un réseau », explique Amazon. Les UltraServers sont d’au moins un ordre de grandeur plus petits, puisqu’il est question de « plusieurs instances EC2 ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium3 : x2 sur les performances, 50 % de mémoire en plus

Nous revoilà à Trainium3, dont les UltraServers équipés de cette génération proposent « une puissance de calcul jusqu’à 4,4 fois supérieure, une efficacité énergétique quatre fois plus grande et une bande passante mémoire presque quatre fois supérieure à celle des serveurs Trainium2 UltraServers ». Trainium3 est gravée avec une technologie 3 nm.

Un UltraServer peut héberger jusqu’à 144 puces Trainium3 pour une puissance de 362 pétaflops, avec une précision en virgule flottante de 8 bits (FP8). Avec un arrondi, on arrive bien au rapport x4,4 annoncé par Amazon par rapport aux 83,2 pétaflops de la génération précédente. Un UltraServer Trn3 complet dispose de 20,7 To de mémoire HBM3e et d’une bande passante agrégée de 706 To/s.

Avec une division par 144, cela nous donne 2,5 pétaflops de calculs en FP8 et 144 Go de mémoire par puce. Le même calcul donne respectivement 1,3 pétaflop et 96 Go pour la puce Trainium2. La bande passante mémoire totale de Trn2 est de 185 To/s (on a donc un gain de x3,8 avec Trainium3).

2 500 téraflops (ou 2,5 pétaflops) pour Trainium3 alors que NVIDIA revendique pour rappel 5 000 téraflops en FP8 pour un die Blackwell, mais le fabricant en intègre deux par puce, soit 10 000 téraflops. Pour rappel, la H100 de NVIDIA est annoncée pour 3 958 téraflops en FP8.

UltraClusters : jusqu’à un million de puces Trainium3

L’entreprise affirme avoir amélioré sa partie réseau, notamment son NeuronSwitch-v1 qui permet de doubler la bande passante à l’intérieur des UltraServers. Pour les échanges entre les puces, une version améliorée de Neuron Fabric permet de réduire la latence à moins de 10 ms.

Les UltraClusters sont aussi améliorés et peuvent connecter entre eux des milliers d’UltraServers pour arriver à un total d’un million de puces Trainium, soit 10 fois plus que les 100 000 puces de la génération précédente.

Prudence sur les chiffres d’Amazon toutefois. La société se faisait récemment l’écho du projet Rainier : une « infrastructure collaborative avec près d’un demi-million de puces Trainium2 ». Trainium3 ne fait donc « que » deux fois mieux, pas 10. Les puces de Rainier sont réparties entre plusieurs centres de données aux États-Unis.

Selon Amazon, ses UltraClusters permettent « l’entraînement de modèles multimodaux avec des milliards de jetons et de l’inférence en temps réel pour des millions d’utilisateurs en simultané ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium4 : FP4 et au NVLink Fusion

Si vous avez lu attentivement le début de cet article, vous savez certainement de quoi parle la fin : Trainium4. Amazon annonce « six fois plus de performances de traitement (FP4), trois fois plus de performances en FP8 et quatre fois plus de bande passante mémoire ».

L’annonce sur FP4 est la conséquence directe du x3 en FP8. En divisant la précision par deux, on multiplie les performances par deux. Amazon rejoint donc NVIDIA qui était le premier à se lancer en FP4 avec Blackwell.

Enfin, Amazon prévoit de rendre Trainium4 compatible avec NVLink Fusion, une technologie NVIDIA permettant de monter « une infrastructure d’IA semi-personnalisée », avec des puces du Caméléon et celles de partenaires. Au lancement, MediaTek, Marvell, Alchip Technologies, Astera Labs, Synopsys et Cadence s’étaient associés à l’annonce.

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Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Mélange de puces et de chiffres
Amazon lance ses puces Trainium3 pour l’IA : 2,5 pétaflops et 144 Go de HBM3e

Amazon présente ses UltraServers pour les entrainements et l’inférence d’IA avec Trainium3. Le géant du Net augmente à la fois la densité et les performances de sa puce maison, lui permettant ainsi d’afficher un gros x4,4 sur les performances. On vous détaille cette annonce.

Amazon vient d’annoncer la disponibilité pour les clients de sa nouvelle puce Trainium3 pour l’entrainement et l’inférence des intelligences artificielles. La division cloud du géant américain continue sur sa lancée, avec une nouvelle génération par an.

Des UltraServers et UltraClusters avec Trainium3 disponibles

L’année dernière, durant la conférence re:Invent, c’était Trainium2 qui était disponible et la puce Trainium3 présentée. Encore un an avant (en 2023), Trainium2 était annoncée pour remplacer le SoC Trainium de première génération.

On rembobine cette fois avec les performances. Trainium2 était annoncée comme quatre fois plus rapide sur les entrainements, avec une capacité mémoire multipliée par trois. L’efficacité énergétique (performances/watt) était multipliée par deux.

Amazon promettait des instances Trn2 avec jusqu’à 100 000 puces Trainium2 via les UltraClusters, pour une puissance de calcul pouvant atteindre « jusqu’à 65 exaflops ». Des UltraServers plus raisonnables avec 64 Trainium2 interconnectés étaient aussi de la partie, pour une puissance maximale de 83,2 pétaflops.

Les UltraClusters Elastic Compute Cloud (EC2) « sont composés de milliers d’instances EC2 accélérées, colocalisées dans une zone de disponibilité AWS donnée et interconnectées via un réseau », explique Amazon. Les UltraServers sont d’au moins un ordre de grandeur plus petits, puisqu’il est question de « plusieurs instances EC2 ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3
AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium3 : x2 sur les performances, 50 % de mémoire en plus

Nous revoilà à Trainium3, dont les UltraServers équipés de cette génération proposent « une puissance de calcul jusqu’à 4,4 fois supérieure, une efficacité énergétique quatre fois plus grande et une bande passante mémoire presque quatre fois supérieure à celle des serveurs Trainium2 UltraServers ». Trainium3 est gravée avec une technologie 3 nm.

Un UltraServer peut héberger jusqu’à 144 puces Trainium3 pour une puissance de 362 pétaflops, avec une précision en virgule flottante de 8 bits (FP8). Avec un arrondi, on arrive bien au rapport x4,4 annoncé par Amazon par rapport aux 83,2 pétaflops de la génération précédente. Un UltraServer Trn3 complet dispose de 20,7 To de mémoire HBM3e et d’une bande passante agrégée de 706 To/s.

Avec une division par 144, cela nous donne 2,5 pétaflops de calculs en FP8 et 144 Go de mémoire par puce. Le même calcul donne respectivement 1,3 pétaflop et 96 Go pour la puce Trainium2. La bande passante mémoire totale de Trn2 est de 185 To/s (on a donc un gain de x3,8 avec Trainium3).

2 500 téraflops (ou 2,5 pétaflops) pour Trainium3 alors que NVIDIA revendique pour rappel 5 000 téraflops en FP8 pour un die Blackwell, mais le fabricant en intègre deux par puce, soit 10 000 téraflops. Pour rappel, la H100 de NVIDIA est annoncée pour 3 958 téraflops en FP8.

UltraClusters : jusqu’à un million de puces Trainium3

L’entreprise affirme avoir amélioré sa partie réseau, notamment son NeuronSwitch-v1 qui permet de doubler la bande passante à l’intérieur des UltraServers. Pour les échanges entre les puces, une version améliorée de Neuron Fabric permet de réduire la latence à moins de 10 ms.

Les UltraClusters sont aussi améliorés et peuvent connecter entre eux des milliers d’UltraServers pour arriver à un total d’un million de puces Trainium, soit 10 fois plus que les 100 000 puces de la génération précédente.

Prudence sur les chiffres d’Amazon toutefois. La société se faisait récemment l’écho du projet Rainier : une « infrastructure collaborative avec près d’un demi-million de puces Trainium2 ». Trainium3 ne fait donc « que » deux fois mieux, pas 10. Les puces de Rainier sont réparties entre plusieurs centres de données aux États-Unis.

Selon Amazon, ses UltraClusters permettent « l’entraînement de modèles multimodaux avec des milliards de jetons et de l’inférence en temps réel pour des millions d’utilisateurs en simultané ».

AWS re:Invent 2025 Trainium3

Trainium4 : FP4 et au NVLink Fusion

Si vous avez lu attentivement le début de cet article, vous savez certainement de quoi parle la fin : Trainium4. Amazon annonce « six fois plus de performances de traitement (FP4), trois fois plus de performances en FP8 et quatre fois plus de bande passante mémoire ».

L’annonce sur FP4 est la conséquence directe du x3 en FP8. En divisant la précision par deux, on multiplie les performances par deux. Amazon rejoint donc NVIDIA qui était le premier à se lancer en FP4 avec Blackwell.

Enfin, Amazon prévoit de rendre Trainium4 compatible avec NVLink Fusion, une technologie NVIDIA permettant de monter « une infrastructure d’IA semi-personnalisée », avec des puces du Caméléon et celles de partenaires. Au lancement, MediaTek, Marvell, Alchip Technologies, Astera Labs, Synopsys et Cadence s’étaient associés à l’annonce.

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☕️ Apple veut se (re)relancer dans l’IA et recrute Amar Subramanya (ex Google et Microsoft)

En 2018, John Giannandrea prenait la tête du développement de Siri et l’IA. Apple l’avait débauché de chez Google. Six ans plus tard, la marque à la Pomme est largement à la traine sur l’intelligence artificielle.

Dans un communiqué, Apple annonce « que John Giannandrea, vice-président sénior de l’apprentissage automatique et de la stratégie IA chez Apple, quitte son poste et restera conseiller pour l’entreprise avant de prendre sa retraite au printemps 2026 ».

Dans la foulée, l’entreprise annonce qu’Amar Subramanya arrive et prend la place de vice-président de l’IA, sous la responsabilité de Craig Federighi (vice-président sénior de l’ingénierie logicielle). Le nouveau venu est un poids lourd du domaine : il a passé 16 ans chez Google et DeepMind (il s’est notamment occupé de Gemini), puis six mois comme vice-président de l’IA chez Microsoft.

Illustration de Flock représentant l'application Siri sous forme d'oeuf en gestation nourri par le logo apple via un cordon ombilical.

En mars dernier, Mark Gurman de Bloomberg expliquait que « Tim Cook avait perdu confiance dans la capacité du responsable de l’IA, John Giannandrea, à diriger le développement des produits, il déplaçait donc un autre cadre supérieur : Mike Rockwell, le créateur du Vision Pro ».

Dans le communiqué du jour, le même Tim Cook se dit « reconnaissant pour le rôle que John a joué dans la construction et l’avancement de notre travail en IA ». Il affirme qu’il a « joué un rôle clé dans la stratégie d’IA »… mais on se demande si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle étant donné l’état de l’IA chez Apple vis-à-vis de ses concurrents.

Amar Subramanya s’occupera notamment des modèles Apple Foundation, de la recherche en machine learning, de la sécurité et de l’évaluation de l’IA.

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