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La surveillance géolocalisée de l’ICE détourne les femmes enceintes des soins médicaux

Smart ?
La surveillance géolocalisée de l’ICE détourne les femmes enceintes des soins médicaux

Aux États-Unis, les femmes enceintes sans-papiers peuvent être obligées de porter des montres connectées spéciales qui les surveillent en permanence. Certains personnels hospitaliers constatent, avec la massification des poursuites, que des patientes ont peur de les enlever lorsqu’une intervention le nécessite.

Dans le Colorado, des femmes enceintes ayant besoin de soins médicaux urgents ont peur quand le personnel médical des urgences veut leur enlever le dispositif de surveillance qui leur est imposé.

Le Guardian raconte qu’en septembre dernier, une femme enceinte de neuf mois est entrée dans les urgences obstétriques d’un hôpital du Colorado munie d’une montre connectée qu’elle ne voulait surtout pas enlever. Les médecins ont diagnostiqué qu’une césarienne était nécessaire pour que l’accouchement se passe le mieux possible. Mais pour faire cette césarienne, ils ont besoin d’utiliser un outil de cautérisation qui nécessite que la patiente enlève tout bijou ou objet métallique.

Une smartwatch très particulière

Le problème était que la montre connectée n’était pas commune. En effet, le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) avait imposé à cette femme de porter en permanence une montre VeriWatch de l’entreprise Bi Inc.

Celle-ci permet aux autorités de surveiller en permanence la personne qui la porte. Elle a d’autres fonctionnalités comme la vérification que la personne est encore en vie ou la reconnaissance faciale du porteur à des fins de contrôle.

Elle ne peut pas être retirée facilement mais elle n’est pas accompagnée non plus d’information concernant la sécurité de son port lors d’intervention médicale comme celle évoquée plus haut. De plus, l’ICE ne fournit aux hôpitaux états-uniens aucune information pour la contacter pour savoir quoi faire. Lorsque le personnel hospitalier a expliqué à la femme enceinte qu’il allait sans doute falloir couper le bracelet, elle a paniqué.

En arrivant à l’hôpital, elle avait aussi peur car la batterie était faible. Elle avait besoin de la recharger pour ne pas que les services d’immigration croient qu’elle essayait de se cacher. La notice de la montre, sur le site du fabricant [PDF], indique que la batterie a une durée de vie de 16 heures, avec une possibilité d’aller jusqu’à 32 heures si on utilise la batterie externe adaptée.

Finalement, selon le Guardian, la montre a été enlevée et la femme est repartie avec son bébé sans que l’ICE ne vienne à l’hôpital. Mais le personnel signale que c’est la troisième femme enceinte qui arrive avec ce dispositif de surveillance en quelques mois.

La massification de programmes « plus humains » que l’incarcération

De fait, le système carcéral du pays est saturé depuis longtemps et ce dispositif de surveillance n’est pas nouveau aux États-Unis. En effet, depuis 2004, comme l’explique le média Jezebel, un programme d’ « alternatives à la détention » existe, option « plus humaine » pour les personnes menacées d’expulsion considérées comme « à moindre risque ».

Pour la plupart, l’alternative consiste à mettre en place un bracelet électronique, comme cela existe en France. Depuis 2009, l’ICE n’utilise plus ce genre de bracelet pour les femmes enceintes à cause d’un taux de complication élevé et a penché pour ces montres connectées en 2023.

Mais, depuis son retour la tête des États-Unis, Donald Trump a intensifié la politique de traque massive de personnes étrangères qui ne peuvent pas prouver leur droit d’y résider, et se prépare à muscler encore le budget de l’ICE. Cette politique augmente mécaniquement le nombre de personnes concernées par les dispositifs de coercition mis en place par le système judiciaire étasunien.

Et, même si le taux de complication est moins élevé avec les montres qu’avec les bracelets, leur usage massif se double d’une absence d’information en cas de problème et de la peur des personnes concernées, qui amènent les personnels hospitaliers à constater des problèmes.

« Elle était en larmes à ce sujet. Elle avait cette peur profonde que l’ICE vienne à l’hôpital et lui enlève son bébé », explique l’un d’entre eux au Guardian, en parlant de la femme enceinte en question.

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La surveillance géolocalisée de l’ICE détourne les femmes enceintes des soins médicaux

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La surveillance géolocalisée de l’ICE détourne les femmes enceintes des soins médicaux

Aux États-Unis, les femmes enceintes sans-papiers peuvent être obligées de porter des montres connectées spéciales qui les surveillent en permanence. Certains personnels hospitaliers constatent, avec la massification des poursuites, que des patientes ont peur de les enlever lorsqu’une intervention le nécessite.

Dans le Colorado, des femmes enceintes ayant besoin de soins médicaux urgents ont peur quand le personnel médical des urgences veut leur enlever le dispositif de surveillance qui leur est imposé.

Le Guardian raconte qu’en septembre dernier, une femme enceinte de neuf mois est entrée dans les urgences obstétriques d’un hôpital du Colorado munie d’une montre connectée qu’elle ne voulait surtout pas enlever. Les médecins ont diagnostiqué qu’une césarienne était nécessaire pour que l’accouchement se passe le mieux possible. Mais pour faire cette césarienne, ils ont besoin d’utiliser un outil de cautérisation qui nécessite que la patiente enlève tout bijou ou objet métallique.

Une smartwatch très particulière

Le problème était que la montre connectée n’était pas commune. En effet, le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) avait imposé à cette femme de porter en permanence une montre VeriWatch de l’entreprise Bi Inc.

Celle-ci permet aux autorités de surveiller en permanence la personne qui la porte. Elle a d’autres fonctionnalités comme la vérification que la personne est encore en vie ou la reconnaissance faciale du porteur à des fins de contrôle.

Elle ne peut pas être retirée facilement mais elle n’est pas accompagnée non plus d’information concernant la sécurité de son port lors d’intervention médicale comme celle évoquée plus haut. De plus, l’ICE ne fournit aux hôpitaux états-uniens aucune information pour la contacter pour savoir quoi faire. Lorsque le personnel hospitalier a expliqué à la femme enceinte qu’il allait sans doute falloir couper le bracelet, elle a paniqué.

En arrivant à l’hôpital, elle avait aussi peur car la batterie était faible. Elle avait besoin de la recharger pour ne pas que les services d’immigration croient qu’elle essayait de se cacher. La notice de la montre, sur le site du fabricant [PDF], indique que la batterie a une durée de vie de 16 heures, avec une possibilité d’aller jusqu’à 32 heures si on utilise la batterie externe adaptée.

Finalement, selon le Guardian, la montre a été enlevée et la femme est repartie avec son bébé sans que l’ICE ne vienne à l’hôpital. Mais le personnel signale que c’est la troisième femme enceinte qui arrive avec ce dispositif de surveillance en quelques mois.

La massification de programmes « plus humains » que l’incarcération

De fait, le système carcéral du pays est saturé depuis longtemps et ce dispositif de surveillance n’est pas nouveau aux États-Unis. En effet, depuis 2004, comme l’explique le média Jezebel, un programme d’ « alternatives à la détention » existe, option « plus humaine » pour les personnes menacées d’expulsion considérées comme « à moindre risque ».

Pour la plupart, l’alternative consiste à mettre en place un bracelet électronique, comme cela existe en France. Depuis 2009, l’ICE n’utilise plus ce genre de bracelet pour les femmes enceintes à cause d’un taux de complication élevé et a penché pour ces montres connectées en 2023.

Mais, depuis son retour la tête des États-Unis, Donald Trump a intensifié la politique de traque massive de personnes étrangères qui ne peuvent pas prouver leur droit d’y résider, et se prépare à muscler encore le budget de l’ICE. Cette politique augmente mécaniquement le nombre de personnes concernées par les dispositifs de coercition mis en place par le système judiciaire étasunien.

Et, même si le taux de complication est moins élevé avec les montres qu’avec les bracelets, leur usage massif se double d’une absence d’information en cas de problème et de la peur des personnes concernées, qui amènent les personnels hospitaliers à constater des problèmes.

« Elle était en larmes à ce sujet. Elle avait cette peur profonde que l’ICE vienne à l’hôpital et lui enlève son bébé », explique l’un d’entre eux au Guardian, en parlant de la femme enceinte en question.

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Dans sa guerre contre l’inclusivité, Trump abandonne la police de caractères Calibri

Police de la police
Dans sa guerre contre l’inclusivité, Trump abandonne la police de caractères Calibri

L’administration Biden avait fait de Calibri la police de caractères officielle du gouvernement étatsunien pour des raisons de lisibilité et d’inclusivité. Opposé à toute mesure en ce sens, l’actuel secrétaire d’État, Marco Rubio, remet en place le Times New Roman.

Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a ordonné aux diplomates de son pays de ne plus utiliser la police de caractère Calibri et de repasser au Times New Roman.

Selon le New York Times, le mémo envoyé par le responsable des Affaires étrangères du pays indique : « Retour à la tradition : police Times New Roman 14 points obligatoire pour tous les documents du département ».

Annulation d’une décision de l’administration Biden pour plus d’inclusivité

Il annule, de fait, une décision prise sous Joe Biden qui avait changé la police de caractère officiellement utilisée par la diplomatie étatsunienne en 2023 pour Calibri, une police sans empattement (serif en anglais).

Créée par Microsoft en 2004, elle avait été jugée plus accessible pour les lecteurs en situation de handicap, notamment les personnes malvoyantes ou dyslexiques, par l’administration fédérale précédente. Comme l’écrivait TechCrunch à l’époque, Microsoft avait pris cette décision de remplacer le Times New Roman par Calibri dès 2007 pour sa police par défaut.

Marco Rubio a affirmé, selon le New York Times, que ce changement « ne figurait pas parmi les cas les plus illégaux, immoraux, radicaux ou inutiles » des politiques de diversité, équité, inclusion et accessibilité de son pays. Mais, selon lui, ce changement de police de caractères était un échec car les « cas de correction de documents pour des raisons d’accessibilité » n’ont pas diminué. Et il estime que « le passage à Calibri n’a rien apporté d’autre que la dégradation de la correspondance officielle du département ».

Dans un article sur l’accessibilité des polices de caractères publié sur Medium en 2020, Gareth Ford Williams, alors responsable de l’expérience utilisateur et de l’accessibilité à la BBC, expliquait : « Pour les enfants ou les adultes qui apprennent à lire ou qui ont des difficultés en lecture, les formes moins complexes des polices sans empattement peuvent faciliter la reconnaissance des caractères. Les polices avec empattement offrent une lisibilité plus fluide aux lecteurs avancés grâce à la forme plus claire des lettres ».

Tradition, formalité et cérémonial

Pour le retour au Times New Roman, le secrétaire d’État met en avant une perception des polices avec empattement « comme évoquant la tradition, la formalité et le cérémonial ».

Cette modification dans les usages officiels de l’administration états-unienne marque symboliquement un nouveau coup contre les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion mises en place auparavant aux États-Unis. Dès février dernier, l’administration Trump interdisait à plusieurs agences d’utiliser certains mots comme « racisme », « biais », « genre » ou « sexualité ». Elle a ensuite imposé aux entreprises qui travaillent avec elle, comme SAP, d’abandonner ce genre de politiques. Récemment, la fondation Python a refusé une subvention de 1,5 million de dollars car les conditions assorties mentionnaient l’interdiction de toute politique DEI.

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Dans sa guerre contre l’inclusivité, Trump abandonne la police de caractères Calibri

Police de la police
Dans sa guerre contre l’inclusivité, Trump abandonne la police de caractères Calibri

L’administration Biden avait fait de Calibri la police de caractères officielle du gouvernement étatsunien pour des raisons de lisibilité et d’inclusivité. Opposé à toute mesure en ce sens, l’actuel secrétaire d’État, Marco Rubio, remet en place le Times New Roman.

Marco Rubio, le secrétaire d’État américain, a ordonné aux diplomates de son pays de ne plus utiliser la police de caractère Calibri et de repasser au Times New Roman.

Selon le New York Times, le mémo envoyé par le responsable des Affaires étrangères du pays indique : « Retour à la tradition : police Times New Roman 14 points obligatoire pour tous les documents du département ».

Annulation d’une décision de l’administration Biden pour plus d’inclusivité

Il annule, de fait, une décision prise sous Joe Biden qui avait changé la police de caractère officiellement utilisée par la diplomatie étatsunienne en 2023 pour Calibri, une police sans empattement (serif en anglais).

Créée par Microsoft en 2004, elle avait été jugée plus accessible pour les lecteurs en situation de handicap, notamment les personnes malvoyantes ou dyslexiques, par l’administration fédérale précédente. Comme l’écrivait TechCrunch à l’époque, Microsoft avait pris cette décision de remplacer le Times New Roman par Calibri dès 2007 pour sa police par défaut.

Marco Rubio a affirmé, selon le New York Times, que ce changement « ne figurait pas parmi les cas les plus illégaux, immoraux, radicaux ou inutiles » des politiques de diversité, équité, inclusion et accessibilité de son pays. Mais, selon lui, ce changement de police de caractères était un échec car les « cas de correction de documents pour des raisons d’accessibilité » n’ont pas diminué. Et il estime que « le passage à Calibri n’a rien apporté d’autre que la dégradation de la correspondance officielle du département ».

Dans un article sur l’accessibilité des polices de caractères publié sur Medium en 2020, Gareth Ford Williams, alors responsable de l’expérience utilisateur et de l’accessibilité à la BBC, expliquait : « Pour les enfants ou les adultes qui apprennent à lire ou qui ont des difficultés en lecture, les formes moins complexes des polices sans empattement peuvent faciliter la reconnaissance des caractères. Les polices avec empattement offrent une lisibilité plus fluide aux lecteurs avancés grâce à la forme plus claire des lettres ».

Tradition, formalité et cérémonial

Pour le retour au Times New Roman, le secrétaire d’État met en avant une perception des polices avec empattement « comme évoquant la tradition, la formalité et le cérémonial ».

Cette modification dans les usages officiels de l’administration états-unienne marque symboliquement un nouveau coup contre les politiques de diversité, d’équité et d’inclusion mises en place auparavant aux États-Unis. Dès février dernier, l’administration Trump interdisait à plusieurs agences d’utiliser certains mots comme « racisme », « biais », « genre » ou « sexualité ». Elle a ensuite imposé aux entreprises qui travaillent avec elle, comme SAP, d’abandonner ce genre de politiques. Récemment, la fondation Python a refusé une subvention de 1,5 million de dollars car les conditions assorties mentionnaient l’interdiction de toute politique DEI.

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USA : 5 ans d’historique de réseaux sociaux pour passer en tant que touriste français ?

Vos réseaux, s'il vous plaît ?
USA : 5 ans d’historique de réseaux sociaux pour passer en tant que touriste français ?

Les États-Unis restreignent de plus en plus le passage de leur frontière en obligeant le partage avec les autorités d’informations personnelles comme l’historique des réseaux sociaux. Les services des douanes américains envisagent de conditionner l’entrée de ressortissants de pays qui n’ont pas besoin de visa pour des séjours de tourisme ou pour affaires de moins de 90 jours au partage, entre autres, de 5 ans d’historique de réseaux sociaux.

La restriction des conditions d’accès au sol états-unien s’amplifie depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. Dès avril, on apprenait que les autorités traquaient les propos des étudiants étrangers pour révoquer leurs visas.

Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (U.S. Customs and Border Protection, CBP) envisage maintenant de demander systématiquement 5 ans d’historique de réseaux sociaux aux visiteurs touristiques ou pour affaires de ressortissants de pays comme le Royaume-Uni, la France ou la Norvège qui n’ont pas besoin de visa.

Un ajout envisagé dans un formulaire pour éviter la demande de visa

Le New York Times a en effet repéré cette proposition [PDF] faite par le service états-unien des douanes. Elle est ouverte pour 60 jours à des commentaires publics et doit ensuite être approuvée par le Bureau de la gestion et du budget de la Maison-Blanche.

Cela concerne de fait toutes les personnes visitant les États-Unis éligibles au programme d’exemption de visa (« Visa waiver »). Celui-ci, mis en place en 1986, permet à des ressortissants de 42 pays (dont la France) de « voyager aux États-Unis pour affaires ou pour le tourisme pour des séjours d’une durée maximale de 90 jours sans visa ».

Ici, la CBP propose d’inclure dans le formulaire du portail de Visa waiver l’obligation de fournir les identifiants utilisés sur leurs réseaux sociaux au cours des cinq dernières années, comme c’est déjà le cas pour les demandeurs de visa depuis 2016. L’objectif serait notamment de « distinguer les personnes qui suscitent des inquiétudes supplémentaires de celles dont les informations confirment leur admissibilité au voyage », précise la FAQ de l’Electronic System for Travel Authorization (ESTA).

D’autres données à « forte valeur ajoutée » pourront être collectées ensuite « lorsque c’est possible », comme les numéros de téléphones (personnels, professionnels ainsi que ceux des membres de sa famille : parents, conjoint, frères et sœurs, enfants) des cinq dernières années, les adresses emails (personnelles et professionnelles) des dix dernières années, les adresses IP et métadonnées des photos soumises par voie électronique, les données biométriques (visage, empreinte digitale, ADN et iris), ainsi que les noms, adresses, dates et lieux de naissance des membres de la famille.

Aggravation des atteintes aux libertés civiles

Selon le cabinet d’avocats Fragomen, si les modifications sont approuvées par le Bureau de la gestion et du budget, la CBP « peut mettre en œuvre les changements par étapes au cours des semaines et des mois à venir ».

Citée par le New York Times, l’avocate de l’Electronic Frontier Foundation, Sophia Cope, estime que ce changement « aggraverait les atteintes aux libertés civiles ». Elle ajoute que « cette mesure ne s’est pas avérée efficace pour trouver des terroristes et autres malfaiteurs mais elle a restreint la liberté d’expression et porté atteinte à la vie privée de voyageurs innocents, ainsi qu’à celle de leur famille, de leurs amis et de leurs collègues américains ».

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USA : 5 ans d’historique de réseaux sociaux pour passer en tant que touriste français ?

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USA : 5 ans d’historique de réseaux sociaux pour passer en tant que touriste français ?

Les États-Unis restreignent de plus en plus le passage de leur frontière en obligeant le partage avec les autorités d’informations personnelles comme l’historique des réseaux sociaux. Les services des douanes américains envisagent de conditionner l’entrée de ressortissants de pays qui n’ont pas besoin de visa pour des séjours de tourisme ou pour affaires de moins de 90 jours au partage, entre autres, de 5 ans d’historique de réseaux sociaux.

La restriction des conditions d’accès au sol états-unien s’amplifie depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. Dès avril, on apprenait que les autorités traquaient les propos des étudiants étrangers pour révoquer leurs visas.

Le Service des douanes et de la protection des frontières des États-Unis (U.S. Customs and Border Protection, CBP) envisage maintenant de demander systématiquement 5 ans d’historique de réseaux sociaux aux visiteurs touristiques ou pour affaires de ressortissants de pays comme le Royaume-Uni, la France ou la Norvège qui n’ont pas besoin de visa.

Un ajout envisagé dans un formulaire pour éviter la demande de visa

Le New York Times a en effet repéré cette proposition [PDF] faite par le service états-unien des douanes. Elle est ouverte pour 60 jours à des commentaires publics et doit ensuite être approuvée par le Bureau de la gestion et du budget de la Maison-Blanche.

Cela concerne de fait toutes les personnes visitant les États-Unis éligibles au programme d’exemption de visa (« Visa waiver »). Celui-ci, mis en place en 1986, permet à des ressortissants de 42 pays (dont la France) de « voyager aux États-Unis pour affaires ou pour le tourisme pour des séjours d’une durée maximale de 90 jours sans visa ».

Ici, la CBP propose d’inclure dans le formulaire du portail de Visa waiver l’obligation de fournir les identifiants utilisés sur leurs réseaux sociaux au cours des cinq dernières années, comme c’est déjà le cas pour les demandeurs de visa depuis 2016. L’objectif serait notamment de « distinguer les personnes qui suscitent des inquiétudes supplémentaires de celles dont les informations confirment leur admissibilité au voyage », précise la FAQ de l’Electronic System for Travel Authorization (ESTA).

D’autres données à « forte valeur ajoutée » pourront être collectées ensuite « lorsque c’est possible », comme les numéros de téléphones (personnels, professionnels ainsi que ceux des membres de sa famille : parents, conjoint, frères et sœurs, enfants) des cinq dernières années, les adresses emails (personnelles et professionnelles) des dix dernières années, les adresses IP et métadonnées des photos soumises par voie électronique, les données biométriques (visage, empreinte digitale, ADN et iris), ainsi que les noms, adresses, dates et lieux de naissance des membres de la famille.

Aggravation des atteintes aux libertés civiles

Selon le cabinet d’avocats Fragomen, si les modifications sont approuvées par le Bureau de la gestion et du budget, la CBP « peut mettre en œuvre les changements par étapes au cours des semaines et des mois à venir ».

Citée par le New York Times, l’avocate de l’Electronic Frontier Foundation, Sophia Cope, estime que ce changement « aggraverait les atteintes aux libertés civiles ». Elle ajoute que « cette mesure ne s’est pas avérée efficace pour trouver des terroristes et autres malfaiteurs mais elle a restreint la liberté d’expression et porté atteinte à la vie privée de voyageurs innocents, ainsi qu’à celle de leur famille, de leurs amis et de leurs collègues américains ».

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Deep learning sur des photos d’enfants autistes : des articles scientifiques rétractés

Ethique en toc
Deep learning sur des photos d’enfants autistes : des articles scientifiques rétractés

Plusieurs recherches incluant l’entrainement de réseaux de neurones font l’objet d’une attention particulière, parfois plusieurs années après leur publication. En cause l’utilisation d’une base de données de photos posant des problèmes éthiques concernant le consentement des enfants ayant des troubles autistiques concernés. L’éditeur Springer Nature est en train de rétracter des dizaines d’articles scientifiques.

Des dizaines d’articles scientifiques sont actuellement scrutés, notamment par l’éditeur scientifique Springer Nature, pour une éventuelle rétractation. Certains, comme cette meta analyse sur les approches utilisant le deep learning pour prédire l’autisme publiée en 2024, ont déjà fait l’objet d’une rétractation récemment.

Des travaux scientifiques qui soulèvent des questions éthiques

Les chercheurs et éditeurs auraient pu commencer par interroger le bien-fondé de mettre en place une reconnaissance de traits autistiques sur le visage d’enfants en utilisant le deep learning. La littérature scientifique montre que ces questions n’ont pas arrêté nombre de chercheurs.

Mais une nouvelle question éthique apparait, mise au grand jour par The Transmitter. Ce média spécialisé en neurosciences vient de découvrir que plusieurs dizaines d’articles scientifiques sur le sujet s’appuient, en fait, sur une base de données de visages d’enfants créée en 2019 par Gerald Piosenka, un ingénieur à la retraite. Celui-ci l’avait mise en ligne sur la plateforme Kaggle rachetée en 2017 par Google, qui permet à la communauté des machine learning et deep learning de partager des données, codes, modèles, etc.

L’utilisation d’une base de données créée sans le consentement des enfants

Cette base de données contient plus de 2 900 photos d’enfants, dont la moitié est étiquetée en tant qu’autistes. Comme l’a repéré The Transmitter, Gerald Piosenka explique dans un commentaire posté en 2022 que Kaggle a supprimé la base de données parce qu’elle ne respectait pas ses conditions d’utilisation. Mais l’ingénieur l’a remis rapidement en ligne via Google Drive.

Dans la description de la base, Gerald Piosenka explique la manière dont il a procédé pour la créer : « J’ai cherché partout une base de données contenant des images faciales d’enfants autistes. À ma connaissance, il n’en existe aucune. J’ai donc dû développer cette base de données à partir de recherches sur Internet. J’ai principalement trouvé ces images sur des sites web consacrés à l’autisme. En général, j’ai dû télécharger une image particulière, qui était souvent une photo de groupe, puis recadrer manuellement l’image pour ne garder que le visage de l’enfant ».

Questionné par un utilisateur de Kaggle sur l’exclusion de certaines photos pour des questions de vie privée et sur l’obtention du consentement, Gerald Piosenka a répondu que « toutes les images ont été recueillies à partir de sites Web accessibles au public et de recherches Google. Aucune restriction en matière de confidentialité n’a été violée » et a justifié sa démarche en affirmant que sa motivation était « altruiste » et qu’ « en matière d’éthique, comment peut-on être plus éthique que d’essayer de favoriser le dépistage précoce et le traitement de l’autisme chez les enfants » sans prendre en compte le signalement sur le besoin de consentement.

Près de 40 articles scientifiques sont étudiés par Springer Nature pour une éventuelle rétractation selon un des conseillers en intégrité de la recherche de l’éditeur interrogé par The Transmitter. Le média a, de son côté, recensé au moins 90 articles (publiés aussi par d’autres éditeurs comme Wiley, IEEE, Elsevier, MDPI ou encore Cell Press) qui citent une version de la base de données.

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Deep learning sur des photos d’enfants autistes : des articles scientifiques rétractés

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Deep learning sur des photos d’enfants autistes : des articles scientifiques rétractés

Plusieurs recherches incluant l’entrainement de réseaux de neurones font l’objet d’une attention particulière, parfois plusieurs années après leur publication. En cause l’utilisation d’une base de données de photos posant des problèmes éthiques concernant le consentement des enfants ayant des troubles autistiques concernés. L’éditeur Springer Nature est en train de rétracter des dizaines d’articles scientifiques.

Des dizaines d’articles scientifiques sont actuellement scrutés, notamment par l’éditeur scientifique Springer Nature, pour une éventuelle rétractation. Certains, comme cette meta analyse sur les approches utilisant le deep learning pour prédire l’autisme publiée en 2024, ont déjà fait l’objet d’une rétractation récemment.

Des travaux scientifiques qui soulèvent des questions éthiques

Les chercheurs et éditeurs auraient pu commencer par interroger le bien-fondé de mettre en place une reconnaissance de traits autistiques sur le visage d’enfants en utilisant le deep learning. La littérature scientifique montre que ces questions n’ont pas arrêté nombre de chercheurs.

Mais une nouvelle question éthique apparait, mise au grand jour par The Transmitter. Ce média spécialisé en neurosciences vient de découvrir que plusieurs dizaines d’articles scientifiques sur le sujet s’appuient, en fait, sur une base de données de visages d’enfants créée en 2019 par Gerald Piosenka, un ingénieur à la retraite. Celui-ci l’avait mise en ligne sur la plateforme Kaggle rachetée en 2017 par Google, qui permet à la communauté des machine learning et deep learning de partager des données, codes, modèles, etc.

L’utilisation d’une base de données créée sans le consentement des enfants

Cette base de données contient plus de 2 900 photos d’enfants, dont la moitié est étiquetée en tant qu’autistes. Comme l’a repéré The Transmitter, Gerald Piosenka explique dans un commentaire posté en 2022 que Kaggle a supprimé la base de données parce qu’elle ne respectait pas ses conditions d’utilisation. Mais l’ingénieur l’a remis rapidement en ligne via Google Drive.

Dans la description de la base, Gerald Piosenka explique la manière dont il a procédé pour la créer : « J’ai cherché partout une base de données contenant des images faciales d’enfants autistes. À ma connaissance, il n’en existe aucune. J’ai donc dû développer cette base de données à partir de recherches sur Internet. J’ai principalement trouvé ces images sur des sites web consacrés à l’autisme. En général, j’ai dû télécharger une image particulière, qui était souvent une photo de groupe, puis recadrer manuellement l’image pour ne garder que le visage de l’enfant ».

Questionné par un utilisateur de Kaggle sur l’exclusion de certaines photos pour des questions de vie privée et sur l’obtention du consentement, Gerald Piosenka a répondu que « toutes les images ont été recueillies à partir de sites Web accessibles au public et de recherches Google. Aucune restriction en matière de confidentialité n’a été violée » et a justifié sa démarche en affirmant que sa motivation était « altruiste » et qu’ « en matière d’éthique, comment peut-on être plus éthique que d’essayer de favoriser le dépistage précoce et le traitement de l’autisme chez les enfants » sans prendre en compte le signalement sur le besoin de consentement.

Près de 40 articles scientifiques sont étudiés par Springer Nature pour une éventuelle rétractation selon un des conseillers en intégrité de la recherche de l’éditeur interrogé par The Transmitter. Le média a, de son côté, recensé au moins 90 articles (publiés aussi par d’autres éditeurs comme Wiley, IEEE, Elsevier, MDPI ou encore Cell Press) qui citent une version de la base de données.

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☕️ Bruxelles soupçonne Google de pratiques anticoncurrentielles concernant l’IA

La Commission européenne a ouvert une enquête sur les pratiques de Google sur le marché de l’IA qui pourraient être considérées comme anticoncurrentielles.

Dans un communiqué publié sur son site, elle explique que « l’enquête examinera notamment si Google fausse la concurrence en imposant des conditions générales abusives aux éditeurs et aux créateurs de contenu, ou en s’octroyant un accès privilégié à ce contenu, désavantageant ainsi les développeurs de modèles d’IA concurrents ».

Sont notamment concernés les résumés d’AI Overviews (accessibles dans de nombreux pays, notamment européens, mais pas en France) et l’utilisation des vidéos postées sur YouTube.

La Commission pointe le fait que Google se sert de contenus publiés sur le web pour son service AI Overviews et pour le mode IA de son moteur de recherche « sans rémunération appropriée pour les éditeurs et sans leur offrir la possibilité de refuser une telle utilisation de leurs contenus ». Elle explique qu’elle va enquêter pour déterminer dans quelle mesure ces outils de Google s’appuient sur ces contenus.

En juillet dernier, le réseau nommé « Alliance internationale des éditeurs indépendants » portait plainte devant la Commission contre Google pour ces mêmes raisons.

Mais la Commission va aussi chercher à savoir si Google utilise les vidéos uploadées par les utilisateurs de YouTube pour entrainer ses modèles d’IA sans leur consentement et sans compensation.

« Google ne rémunère pas les créateurs de contenu YouTube pour leur contenu et ne leur permet pas non plus de télécharger leur contenu sur YouTube sans autoriser Google à utiliser ces données. Parallèlement, les développeurs concurrents de modèles d’IA sont empêchés par les politiques de YouTube d’utiliser le contenu YouTube pour entraîner leurs propres modèles d’IA », affirme l’institution.

« Si elles sont avérées, les pratiques faisant l’objet de l’enquête pourraient enfreindre les règles de concurrence de l’UE qui interdisent l’abus de position dominante », prévient Bruxelles.

« Une société libre et démocratique repose sur la diversité des médias, le libre accès à l’information et un paysage créatif dynamique. Ces valeurs sont au cœur de notre identité européenne », affirme Teresa Ribera, commissaire européenne à la Concurrence. « L’IA apporte des innovations remarquables et de nombreux avantages aux citoyens et aux entreprises à travers l’Europe, mais ces progrès ne peuvent se faire au détriment des principes qui sont au cœur de nos sociétés », ajoute-t-elle.

Se prononçant sur la plainte des éditeurs, Google affirmait à Reuters que celle-ci « risque d’étouffer l’innovation dans un marché plus concurrentiel que jamais ». C’est toujours la même excuse servie par les géants américains quand il s’agit de régulation européenne.

« Google a rompu le pacte qui sous-tend l’Internet. L’accord prévoyait que les sites web seraient indexés, récupérés et affichés lorsqu’ils étaient pertinents par rapport à une requête. Tout le monde avait sa chance », proclame de son côté Tim Cowen, l’avocat des éditeurs, à l’agence de presse. « Aujourd’hui, Google donne la priorité à son IA Gemini et ajoute l’insulte à l’injure en exploitant le contenu des sites web pour entraîner Gemini. Gemini est le jumeau maléfique de Search », ajoute-t-il.

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☕️ Bruxelles soupçonne Google de pratiques anticoncurrentielles concernant l’IA

La Commission européenne a ouvert une enquête sur les pratiques de Google sur le marché de l’IA qui pourraient être considérées comme anticoncurrentielles.

Dans un communiqué publié sur son site, elle explique que « l’enquête examinera notamment si Google fausse la concurrence en imposant des conditions générales abusives aux éditeurs et aux créateurs de contenu, ou en s’octroyant un accès privilégié à ce contenu, désavantageant ainsi les développeurs de modèles d’IA concurrents ».

Sont notamment concernés les résumés d’AI Overviews (accessibles dans de nombreux pays, notamment européens, mais pas en France) et l’utilisation des vidéos postées sur YouTube.

La Commission pointe le fait que Google se sert de contenus publiés sur le web pour son service AI Overviews et pour le mode IA de son moteur de recherche « sans rémunération appropriée pour les éditeurs et sans leur offrir la possibilité de refuser une telle utilisation de leurs contenus ». Elle explique qu’elle va enquêter pour déterminer dans quelle mesure ces outils de Google s’appuient sur ces contenus.

En juillet dernier, le réseau nommé « Alliance internationale des éditeurs indépendants » portait plainte devant la Commission contre Google pour ces mêmes raisons.

Mais la Commission va aussi chercher à savoir si Google utilise les vidéos uploadées par les utilisateurs de YouTube pour entrainer ses modèles d’IA sans leur consentement et sans compensation.

« Google ne rémunère pas les créateurs de contenu YouTube pour leur contenu et ne leur permet pas non plus de télécharger leur contenu sur YouTube sans autoriser Google à utiliser ces données. Parallèlement, les développeurs concurrents de modèles d’IA sont empêchés par les politiques de YouTube d’utiliser le contenu YouTube pour entraîner leurs propres modèles d’IA », affirme l’institution.

« Si elles sont avérées, les pratiques faisant l’objet de l’enquête pourraient enfreindre les règles de concurrence de l’UE qui interdisent l’abus de position dominante », prévient Bruxelles.

« Une société libre et démocratique repose sur la diversité des médias, le libre accès à l’information et un paysage créatif dynamique. Ces valeurs sont au cœur de notre identité européenne », affirme Teresa Ribera, commissaire européenne à la Concurrence. « L’IA apporte des innovations remarquables et de nombreux avantages aux citoyens et aux entreprises à travers l’Europe, mais ces progrès ne peuvent se faire au détriment des principes qui sont au cœur de nos sociétés », ajoute-t-elle.

Se prononçant sur la plainte des éditeurs, Google affirmait à Reuters que celle-ci « risque d’étouffer l’innovation dans un marché plus concurrentiel que jamais ». C’est toujours la même excuse servie par les géants américains quand il s’agit de régulation européenne.

« Google a rompu le pacte qui sous-tend l’Internet. L’accord prévoyait que les sites web seraient indexés, récupérés et affichés lorsqu’ils étaient pertinents par rapport à une requête. Tout le monde avait sa chance », proclame de son côté Tim Cowen, l’avocat des éditeurs, à l’agence de presse. « Aujourd’hui, Google donne la priorité à son IA Gemini et ajoute l’insulte à l’injure en exploitant le contenu des sites web pour entraîner Gemini. Gemini est le jumeau maléfique de Search », ajoute-t-il.

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États-Unis : procès contre les pressions sur Apple pour enlever ICEBlock de l’App Store

La pomme pressée
États-Unis : procès contre les pressions sur Apple pour enlever ICEBlock de l’App Store

Le créateur de ICEBlock attaque en justice l’administration Trump. Il l’accuse d’avoir mis la pression sur Apple pour supprimer de l’App Store l’application qui permet de signaler la présence de l’ICE, les services d’immigration étatsuniens qui font des interventions musclées dans le pays. Au point que l’entreprise de Tim Cook s’est exécutée.

Il y a deux mois, Apple et Google retiraient plusieurs applications collaboratives permettant de signaler la présence des agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) dans les quartiers des villes américaines. Joshua Aaron, le développeur d’ICEBlock, la plus connue d’entre elles mais seulement développée pour iOS, vient de déposer une plainte contre les pressions de l’administration Trump sur Apple pour enlever son application de l’App Store.

Une pression assumée par l’administration Trump à la TV

Il avait déjà affiché sa confiance dans ses capacités de défendre son application en justice en expliquant qu’il disposait « d’une équipe juridique formidable, et il serait absurde qu’ils essaient de faire quoi que ce soit pour mettre fin à cette affaire ». Mais Apple avait finalement cédé et supprimé l’application de l’App Store, en affirmant l’avoir fait « sur la base des informations que nous avons reçues des forces de l’ordre ».

De son côté, l’administration Trump avait clamé victoire. « Nous avons contacté Apple aujourd’hui pour leur demander de retirer l’application ICEBlock de leur App Store, et Apple l’a fait », affirmait la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, à Fox Business.

Dans sa plainte [PDF] relevée par Gizmodo, c’est notamment cette affirmation qui est visée par Joshua Aaron. « Avec cet aveu, la procureure général Bondi a clairement indiqué que le gouvernement américain avait utilisé son pouvoir réglementaire pour contraindre une plateforme privée à supprimer une expression protégée par le premier amendement », affirme le document.

Apple a cédé pour la première fois face à une demande de suppression de l’App Store du gouvernement américain

Les avocats de Joshua Aaron écrivent qu’il « a développé ICEBlock en réponse à la campagne sans précédent menée par l’administration Trump pour arrêter, détenir et expulser les immigrants ». Et ils ajoutent qu’il « craignait que les propos incendiaires de Trump sur l’immigration ne conduisent à une application agressive et aveugle des lois sur l’immigration, exposant les immigrants et les citoyens à la violence et à des violations flagrantes de leurs libertés civiles. Aaron avait raison ».

« Pour la première fois en près de cinquante ans d’existence, Apple a supprimé une application américaine à la demande du gouvernement américain », souligne la plainte.

Le document ne se focalise pas seulement sur la pression mise sur Apple. Les avocats de Joshua Aaron attaquent aussi des menaces directes de Pam Bondi mais aussi du directeur par intérim de l’ICE Todd Lyons et d’un des hommes de la Maison-Blanche, Tom Homan. « Ces menaces visaient à dissuader Aaron et d’autres personnes de s’engager dans des activités d’expression — en particulier le partage d’informations sur les actions des forces de l’ordre observables publiquement — et à dissuader les entreprises technologiques et les institutions journalistiques de soutenir, d’amplifier ou de faciliter ce type de discours », estiment-ils.

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États-Unis : procès contre les pressions sur Apple pour enlever ICEBlock de l’App Store

La pomme pressée
États-Unis : procès contre les pressions sur Apple pour enlever ICEBlock de l’App Store

Le créateur de ICEBlock attaque en justice l’administration Trump. Il l’accuse d’avoir mis la pression sur Apple pour supprimer de l’App Store l’application qui permet de signaler la présence de l’ICE, les services d’immigration étatsuniens qui font des interventions musclées dans le pays. Au point que l’entreprise de Tim Cook s’est exécutée.

Il y a deux mois, Apple et Google retiraient plusieurs applications collaboratives permettant de signaler la présence des agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) dans les quartiers des villes américaines. Joshua Aaron, le développeur d’ICEBlock, la plus connue d’entre elles mais seulement développée pour iOS, vient de déposer une plainte contre les pressions de l’administration Trump sur Apple pour enlever son application de l’App Store.

Une pression assumée par l’administration Trump à la TV

Il avait déjà affiché sa confiance dans ses capacités de défendre son application en justice en expliquant qu’il disposait « d’une équipe juridique formidable, et il serait absurde qu’ils essaient de faire quoi que ce soit pour mettre fin à cette affaire ». Mais Apple avait finalement cédé et supprimé l’application de l’App Store, en affirmant l’avoir fait « sur la base des informations que nous avons reçues des forces de l’ordre ».

De son côté, l’administration Trump avait clamé victoire. « Nous avons contacté Apple aujourd’hui pour leur demander de retirer l’application ICEBlock de leur App Store, et Apple l’a fait », affirmait la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, à Fox Business.

Dans sa plainte [PDF] relevée par Gizmodo, c’est notamment cette affirmation qui est visée par Joshua Aaron. « Avec cet aveu, la procureure général Bondi a clairement indiqué que le gouvernement américain avait utilisé son pouvoir réglementaire pour contraindre une plateforme privée à supprimer une expression protégée par le premier amendement », affirme le document.

Apple a cédé pour la première fois face à une demande de suppression de l’App Store du gouvernement américain

Les avocats de Joshua Aaron écrivent qu’il « a développé ICEBlock en réponse à la campagne sans précédent menée par l’administration Trump pour arrêter, détenir et expulser les immigrants ». Et ils ajoutent qu’il « craignait que les propos incendiaires de Trump sur l’immigration ne conduisent à une application agressive et aveugle des lois sur l’immigration, exposant les immigrants et les citoyens à la violence et à des violations flagrantes de leurs libertés civiles. Aaron avait raison ».

« Pour la première fois en près de cinquante ans d’existence, Apple a supprimé une application américaine à la demande du gouvernement américain », souligne la plainte.

Le document ne se focalise pas seulement sur la pression mise sur Apple. Les avocats de Joshua Aaron attaquent aussi des menaces directes de Pam Bondi mais aussi du directeur par intérim de l’ICE Todd Lyons et d’un des hommes de la Maison-Blanche, Tom Homan. « Ces menaces visaient à dissuader Aaron et d’autres personnes de s’engager dans des activités d’expression — en particulier le partage d’informations sur les actions des forces de l’ordre observables publiquement — et à dissuader les entreprises technologiques et les institutions journalistiques de soutenir, d’amplifier ou de faciliter ce type de discours », estiment-ils.

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Plus on discute politique avec les chatbots, plus ils sont persuasifs et inexacts

Trump AI
Plus on discute politique avec les chatbots, plus ils sont persuasifs et inexacts

Dans des conversations politiques, les chatbots IA peuvent réellement influencer l’opinion de leurs utilisateurs. Des chercheurs viennent de montrer que plus les chatbots donnent des informations, plus ils sont persuasifs, même si ces informations sont, de fait, fausses.

Les chatbots IA peuvent avoir des effets sur la santé mentale de leurs utilisateurs ou distordre l’information de façon systémique. Des chercheurs se sont penchés sur une autre influence qu’ils pourraient avoir dans notre vie démocratique : est-ce que discuter avec eux nous influence politiquement et comment ? C’est, de fait, une question qui se pose depuis l’arrivée de ChatGPT et même avant, puisque des chercheurs d’OpenAI la soulevaient dans un article sur les conséquences sociales des modèles de langage mis en ligne en 2019.

Deux études sur le sujet sont parues en parallèle dans les revues scientifiques Science et Nature ce jeudi 4 décembre. Les deux articles sont signés en partie par les mêmes chercheurs du MIT.

Celui publié dans Science analyse la force de persuasion de différents modèles accessibles comme Qwen, Llama, GPT ou Grok (dans plusieurs de leurs versions) sur plusieurs milliers de Britanniques. Ils ont voulu regarder quels étaient les paramètres qui amélioraient le plus la force de persuasion d’une IA conversationnelle entre la taille brute du modèle, la mise en place de méthodes de persuasion post-entrainement et la mise en place de stratégies rhétoriques spécifiques à chaque utilisateur.

Leur étude porte sur près de 80 000 britanniques ayant discuté pendant 9 minutes en moyenne avec leurs chatbots sur 707 sujets politiques différents. Avant et après la discussion, les chercheurs faisaient évaluer une série d’opinions sur des sujets politiques britanniques.

Test de méthodes de persuasion


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☕️ OpenAI désactive une fonctionnalité qui permettait de faire la publicité d’une application

Le responsable de la R&D à OpenAI, Mark Chen, a finalement annoncé que son entreprise a désactivé l’affichage de messages publicitaires pour des applications sur les comptes payants de ChatGPT, a repéré TechCrunch.

La semaine dernière, des utilisateurs (avec des comptes payants Pro ou Plus) ont repéré des messages publicitaires sous les réponses que leur générait le chatbot d’OpenAI. On pouvait y voir, par exemple, un message promouvant l’application des magasins Target :

L’entreprise a d’abord refusé d’y voir quelque problème que ce soit. « Ce n’est pas une publicité », affirmait Daniel McAuley, responsable Données chez OpenAI. « Depuis le DevDay, nous avons lancé des applications provenant de certains de nos partenaires pilotes, notamment Target, et nous avons travaillé à rendre le mécanisme de découverte des applications plus organique au sein de ChatGPT. Notre objectif est que les applications améliorent l’expérience utilisateur lorsqu’elles sont pertinentes pour une conversation, et nous y travaillons encore. Tout le monde peut créer des applications à l’aide du SDK, et nous prévoyons d’ouvrir bientôt les soumissions et le répertoire d’applications », ajoutait-il.

De la même manière, Nick Turley, Vice-président d’OpenAI responsable de ChatGPT, affirmait encore samedi : « Je constate beaucoup de confusion au sujet des rumeurs concernant les publicités dans ChatGPT. Il n’existe aucun test en direct pour les publicités : toutes les captures d’écran que vous avez vues ne sont soit pas réelles, soit ne concernent pas des publicités. »

Fin novembre, des utilisateurs avaient déjà remarqué que des références à des fonctionnalités de publicité étaient incluses dans une version beta de l’application Android de ChatGPT.

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☕️ OpenAI désactive une fonctionnalité qui permettait de faire la publicité d’une application

Le responsable de la R&D à OpenAI, Mark Chen, a finalement annoncé que son entreprise a désactivé l’affichage de messages publicitaires pour des applications sur les comptes payants de ChatGPT, a repéré TechCrunch.

La semaine dernière, des utilisateurs (avec des comptes payants Pro ou Plus) ont repéré des messages publicitaires sous les réponses que leur générait le chatbot d’OpenAI. On pouvait y voir, par exemple, un message promouvant l’application des magasins Target :

L’entreprise a d’abord refusé d’y voir quelque problème que ce soit. « Ce n’est pas une publicité », affirmait Daniel McAuley, responsable Données chez OpenAI. « Depuis le DevDay, nous avons lancé des applications provenant de certains de nos partenaires pilotes, notamment Target, et nous avons travaillé à rendre le mécanisme de découverte des applications plus organique au sein de ChatGPT. Notre objectif est que les applications améliorent l’expérience utilisateur lorsqu’elles sont pertinentes pour une conversation, et nous y travaillons encore. Tout le monde peut créer des applications à l’aide du SDK, et nous prévoyons d’ouvrir bientôt les soumissions et le répertoire d’applications », ajoutait-il.

De la même manière, Nick Turley, Vice-président d’OpenAI responsable de ChatGPT, affirmait encore samedi : « Je constate beaucoup de confusion au sujet des rumeurs concernant les publicités dans ChatGPT. Il n’existe aucun test en direct pour les publicités : toutes les captures d’écran que vous avez vues ne sont soit pas réelles, soit ne concernent pas des publicités. »

Fin novembre, des utilisateurs avaient déjà remarqué que des références à des fonctionnalités de publicité étaient incluses dans une version beta de l’application Android de ChatGPT.

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Bruxelles inflige une amende de 120 millions d’euros à X pour infraction au DSA

X n'est pas une marque de transparence
Bruxelles inflige une amende de 120 millions d’euros à X pour infraction au DSA

Après 2 ans d’enquête, la Commission inflige une amende conséquente à X, lui reprochant un manque de transparence et des pratiques trompeuses, notamment sur le changement de signification de la coche bleue.

Près de deux ans après l’ouverture de sa procédure formelle contre X, la Commission européenne annonce avoir infligé une amende de 120 millions d’euros au réseau social d’Elon Musk pour des manquements à ses obligations de transparence imposées par le Règlement sur les services numériques (DSA). En juillet 2024, Bruxelles avait confirmé ses craintes et attaqué X pour violation du DSA.

Coche bleue trompeuse et manque de transparence

En cause, notamment, le changement d’utilisation de la coche bleue, qui servait initialement à certifier l’identité des utilisateurs « vérifiés » par Twitter. Suite à son rachat, Elon Musk l’a ouvert à n’importe quel utilisateur payant pour accéder aux services premium de X. « Cela enfreint l’obligation imposée par le DSA aux plateformes en ligne d’interdire les pratiques trompeuses en matière de conception sur leurs services » explique la Commission dans son communiqué.

« Sur X, n’importe qui peut payer pour obtenir le statut « vérifié » sans que l’entreprise ne vérifie de manière significative qui se cache derrière le compte, ce qui rend difficile pour les utilisateurs de juger de l’authenticité des comptes et des contenus avec lesquels ils interagissent », constate (comme tout le monde) l’administration européenne.

Elle considère que « cette tromperie expose les utilisateurs à des escroqueries, notamment à des fraudes par usurpation d’identité, ainsi qu’à d’autres formes de manipulation par des acteurs malveillants ».

Mais la Commission ne s’est pas arrêtée à la coche bleue. Elle reproche à X (anciennement Twitter) le manque de transparence dans le référentiel des publicités de X qui est censé éclairer les utilisateurs au sujet du ciblage publicitaire comme l’y oblige le DSA. Mais la Commission explique que « X a élaboré un design et des barrières d’accès, tels que des délais de traitement excessifs, qui compromettent l’objectif des référentiels publicitaires ».

Bruxelles reproche aussi au réseau social d’Elon Musk de ne pas fournir aux chercheurs d’accès aux données publiques de sa plateforme.

La Commission souligne que c’est sa première décision de non-conformité avec le DSA. L’entreprise a 60 jours pour prendre des mesures concernant la coche bleue et 90 jours pour proposer un plan d’action qui la mette en conformité avec le DSA. Si tel n’est pas le cas, elle pourrait subir des jour-amendes de pénalité en plus.

Les autorités états-uniennes réagissent vivement

« Tromper les utilisateurs avec des coches bleues, dissimuler des informations sur les publicités et exclure les chercheurs n’ont pas leur place en ligne dans l’UE », commente Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive de la Commission européenne à la Souveraineté technologique, à la Sécurité et à la Démocratie :

« La DSA protège les utilisateurs. Le DSA donne aux chercheurs les moyens de mettre au jour les menaces potentielles. Le DSA rétablit la confiance dans l’environnement en ligne. Avec la première décision de non-conformité de la DSA, nous tenons X responsable d’avoir porté atteinte aux droits des utilisateurs et d’avoir éludé ses responsabilités. »

X n’a pas encore réagi et n’a pas répondu à Reuters. Mais du côté états-unien, cette décision européenne n’est pas passée inaperçue et devrait tendre un peu plus les relations entre les deux côtés de l’Atlantique. « Des rumeurs circulent selon lesquelles la Commission européenne infligerait une amende de plusieurs centaines de millions de dollars pour non-respect de la censure », réagissait sur X JD Vance hier soir avant l’annonce officielle, ajoutant que « l’UE devrait soutenir la liberté d’expression au lieu d’attaquer les entreprises américaines pour des futilités ».

Dans le même sens, cette fois après l’officialisation, Brendan Carr, nommé en 2017 par Donald Trump à la Commission fédérale des communications (FCC) qu’il dirige depuis 2024, a affirmé sur X qu’ « une fois de plus, l’Europe inflige une amende à une entreprise technologique américaine prospère pour le simple fait d’être une entreprise technologique américaine prospère » :

« L’Europe impose des taxes aux Américains afin de subventionner un continent freiné par ses propres réglementations étouffantes ».

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Bruxelles inflige une amende de 120 millions d’euros à X pour infraction au DSA

X n'est pas une marque de transparence
Bruxelles inflige une amende de 120 millions d’euros à X pour infraction au DSA

Après 2 ans d’enquête, la Commission inflige une amende conséquente à X, lui reprochant un manque de transparence et des pratiques trompeuses, notamment sur le changement de signification de la coche bleue.

Près de deux ans après l’ouverture de sa procédure formelle contre X, la Commission européenne annonce avoir infligé une amende de 120 millions d’euros au réseau social d’Elon Musk pour des manquements à ses obligations de transparence imposées par le Règlement sur les services numériques (DSA). En juillet 2024, Bruxelles avait confirmé ses craintes et attaqué X pour violation du DSA.

Coche bleue trompeuse et manque de transparence

En cause, notamment, le changement d’utilisation de la coche bleue, qui servait initialement à certifier l’identité des utilisateurs « vérifiés » par Twitter. Suite à son rachat, Elon Musk l’a ouvert à n’importe quel utilisateur payant pour accéder aux services premium de X. « Cela enfreint l’obligation imposée par le DSA aux plateformes en ligne d’interdire les pratiques trompeuses en matière de conception sur leurs services » explique la Commission dans son communiqué.

« Sur X, n’importe qui peut payer pour obtenir le statut « vérifié » sans que l’entreprise ne vérifie de manière significative qui se cache derrière le compte, ce qui rend difficile pour les utilisateurs de juger de l’authenticité des comptes et des contenus avec lesquels ils interagissent », constate (comme tout le monde) l’administration européenne.

Elle considère que « cette tromperie expose les utilisateurs à des escroqueries, notamment à des fraudes par usurpation d’identité, ainsi qu’à d’autres formes de manipulation par des acteurs malveillants ».

Mais la Commission ne s’est pas arrêtée à la coche bleue. Elle reproche à X (anciennement Twitter) le manque de transparence dans le référentiel des publicités de X qui est censé éclairer les utilisateurs au sujet du ciblage publicitaire comme l’y oblige le DSA. Mais la Commission explique que « X a élaboré un design et des barrières d’accès, tels que des délais de traitement excessifs, qui compromettent l’objectif des référentiels publicitaires ».

Bruxelles reproche aussi au réseau social d’Elon Musk de ne pas fournir aux chercheurs d’accès aux données publiques de sa plateforme.

La Commission souligne que c’est sa première décision de non-conformité avec le DSA. L’entreprise a 60 jours pour prendre des mesures concernant la coche bleue et 90 jours pour proposer un plan d’action qui la mette en conformité avec le DSA. Si tel n’est pas le cas, elle pourrait subir des jour-amendes de pénalité en plus.

Les autorités états-uniennes réagissent vivement

« Tromper les utilisateurs avec des coches bleues, dissimuler des informations sur les publicités et exclure les chercheurs n’ont pas leur place en ligne dans l’UE », commente Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive de la Commission européenne à la Souveraineté technologique, à la Sécurité et à la Démocratie :

« La DSA protège les utilisateurs. Le DSA donne aux chercheurs les moyens de mettre au jour les menaces potentielles. Le DSA rétablit la confiance dans l’environnement en ligne. Avec la première décision de non-conformité de la DSA, nous tenons X responsable d’avoir porté atteinte aux droits des utilisateurs et d’avoir éludé ses responsabilités. »

X n’a pas encore réagi et n’a pas répondu à Reuters. Mais du côté états-unien, cette décision européenne n’est pas passée inaperçue et devrait tendre un peu plus les relations entre les deux côtés de l’Atlantique. « Des rumeurs circulent selon lesquelles la Commission européenne infligerait une amende de plusieurs centaines de millions de dollars pour non-respect de la censure », réagissait sur X JD Vance hier soir avant l’annonce officielle, ajoutant que « l’UE devrait soutenir la liberté d’expression au lieu d’attaquer les entreprises américaines pour des futilités ».

Dans le même sens, cette fois après l’officialisation, Brendan Carr, nommé en 2017 par Donald Trump à la Commission fédérale des communications (FCC) qu’il dirige depuis 2024, a affirmé sur X qu’ « une fois de plus, l’Europe inflige une amende à une entreprise technologique américaine prospère pour le simple fait d’être une entreprise technologique américaine prospère » :

« L’Europe impose des taxes aux Américains afin de subventionner un continent freiné par ses propres réglementations étouffantes ».

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☕️ Une nouvelle panne Cloudflare a touché de nombreux sites : l’« incident est résolu »

Après la panne intervenue il y a 15 jours, Cloudflare a été touché par un nouvel incident. « Cloudflare enquête sur des problèmes liés à Cloudflare Dashboard et aux API associées », expliquait l’entreprise sur son site d’informations liées aux pannes à 9h56 heure française.

Cloudflare a ensuite ajouté qu’« une correction a été mise en œuvre » et qu’elle surveillait les résultats à 10h12.

Next a pu constater que ce problème a eu une incidence sur des sites grand public comme : Doctolib, Claude.ia, Downdetector (sa version française comme sa version internationale), Quora ou encore Zendesk. Une erreur 500 était affichée sur tous ces sites.

Ces services semblent tous de nouveau accessibles après la correction mise en place. La panne a duré une quinzaine de minutes, mais elle n’est pas passée inaperçue étant donné l’omniprésence de la plateforme sur Internet. À 10h20, Cloudflare annonce que « cet incident est résolu ».

La précédente panne était partie d’un petit changement de permissions.

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☕️ Une nouvelle panne Cloudflare a touché de nombreux sites : l’« incident est résolu »

Après la panne intervenue il y a 15 jours, Cloudflare a été touché par un nouvel incident. « Cloudflare enquête sur des problèmes liés à Cloudflare Dashboard et aux API associées », expliquait l’entreprise sur son site d’informations liées aux pannes à 9h56 heure française.

Cloudflare a ensuite ajouté qu’« une correction a été mise en œuvre » et qu’elle surveillait les résultats à 10h12.

Next a pu constater que ce problème a eu une incidence sur des sites grand public comme : Doctolib, Claude.ia, Downdetector (sa version française comme sa version internationale), Quora ou encore Zendesk. Une erreur 500 était affichée sur tous ces sites.

Ces services semblent tous de nouveau accessibles après la correction mise en place. La panne a duré une quinzaine de minutes, mais elle n’est pas passée inaperçue étant donné l’omniprésence de la plateforme sur Internet. À 10h20, Cloudflare annonce que « cet incident est résolu ».

La précédente panne était partie d’un petit changement de permissions.

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Ada d’Universcience : l’IA pour enseignants avec des images GenAI absurdes sur l’évolution

IA d'Ada sur mon bidet
Ada d’Universcience : l’IA pour enseignants avec des images GenAI absurdes sur l’évolution

Universcience vient de lancer une « IA au service des enseignants ». Elle propose de créer des cours en utilisant la base de données de contenus stockés par la structure de médiation scientifique. Mais les premiers cours présentés dans Ada sont accompagnés d’images générées par IA illustrant de manière absurde, par exemple, l’évolution des espèces en incluant entre autres des voitures. Interrogée par Next, l’illustratrice Florence Dellerie nous fait part de son agacement face à ce genre d’images.

« Universcience, l’établissement public réunissant le Palais de la découverte et la Cité des sciences et de l’industrie, présente Ada, une plateforme innovante au service de la communauté éducative », peut-on lire sur le communiqué de presse [PDF] envoyé par l’une des plus importantes structures de médiation des sciences françaises.

À Next, nous sommes curieux de ce qui touche à l’intelligence artificielle et aux sciences, donc nous avons cliqué pour voir. Au lieu d’une « intelligence artificielle », le projet Ada d’Universcience ressemble plus à un portail de création de cours en ligne. Les enseignants peuvent utiliser les contenus de la structure de médiation scientifique pour structurer leur présentation d’un sujet à leurs élèves. Ils peuvent aussi réutiliser des cours déjà créés par leurs collègues sur la plateforme en les modifiant.

Plutôt qu’une « IA », une indexation de contenu faite par IA et une personnalisation de cours assistée par IA


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