Vue lecture

[TEST] ROUTINE : 13 ans de dev pour une IA à la ramasse, mais une ambiance qui tabasse

Annoncé en 2012, ROUTINE avait rapidement disparu des radars. En effet, prévu initialement pour 2013, les trois développeurs s’étaient finalement résignés à retrouver du travail pour ne pas mourir de faim, car ils n’avaient pas trouvé comment financer leur titre. Dix ans plus tard, le projet réapparaissait en vidéo, tout en restant très vague. C’est finalement Raw Fury (Friends vs Friends, Blue Prince), qui arrivait à l’édition en 2022, permettant à nos trois lurons de terminer leur projet. S’il y a 13 ans, un nouveau jeu d’horreur pouvait sembler intéressant, on n’était pas forcément très motivés pour en tester un de plus en 2025. Mais on aurait eu tort : même s’il ne révolutionne rien du côté du gameplay, l’esthétique et l’ambiance portent le titre au niveau des meilleures propositions de l’année.

Genre : Horreur | Développeurs : Lunar Software | Éditeurs : Raw Fury Plateforme : Steam | Prix : 24,99 € | Langues : Anglais, sous-titres en français | Configuration recommandée : Core i5-13600K / Ryzen 5 7600X, RTX 2060 / RX 5700, 16 Go de RAM | Date de sortie : 04/12/2025 | Durée : environ 6 heures

Test effectué sur une version Xbox Game Pass.

ROUTINE 07 scaled
ROUTINE 05 scaled
ROUTINE 09 scaled
ROUTINE 10 scaled

Une ambiance incroyable

Allons droit au but : ROUTINE est un jeu d’horreur et je n’aime pas les jeux d’horreur. Je déteste les jump scares ou me faire poursuivre par une créature implacable. Mais l’esthétique m’attirait particulièrement, alors j’ai tout de même voulu tester. Et s’il y a un point sur lequel on peut tous être d’accord, c’est la direction artistique. Elle est magnifique. Développé sous Unreal Engine 5, le jeu affiche des environnements très crédibles directement inspirés d’un rétrofuturisme des années 80 avec une vibe NASApunk, que j’ai beaucoup appréciés. L’image est un peu salie par un filtre, et on sent beaucoup d’influence VHS sur les différents appareils. Certes, on est censé être un technicien arrivé en renfort quelques jours après un incident, et on découvre pourtant une base lunaire dans un état de délabrement relativement avancé, comme si les événements sur lesquels on enquête s’étaient déroulés il y a de nombreux mois. Mais cela génère une ambiance vraiment admirable, sombre et inquiétante, renforcée par les échanges que l’on peut lire çà et là sur les différents terminaux. Ils sont d’ailleurs interactifs et reprennent avec succès le principe de DOOM 3, c’est-à-dire que le centre de notre écran devient le pointeur lorsque l’on s’approche. Déjà un petit élément d’interface génial dans le titre d’id Software de 2004, il est ici à la fois immersif et cohérent. On dispose également d’un outil avec un écran, avec différentes fonctions : lampe torche, badge de sécurité et sorte de taser. Ce dernier permet, entre autres, de désactiver temporairement les robots humanoïdes très hostiles que l’on rencontre sur la première moitié de l’aventure. Son maniement dans l’urgence n’est pas très aisé et participe à la tension, surtout que changer de mode nécessite de le basculer sur le côté et cliquer sur l’un des boutons avec la souris. De l’interface-porn très bien réalisée, qui colle parfaitement avec tous les autres équipements que l’on peut croiser dans cette station. On peut aussi avoir à résoudre de petits puzzles ou chercher des indices à gauche et à droite, toujours diégétiques et crédibles dans l’univers.

ROUTINE 03 scaled
ROUTINE 04 scaled
ROUTINE 02 scaled
ROUTINE 08 scaled
ROUTINE 01 scaled

Des robots cons comme des grille-pains, mais pas rassurants quand même

Si l’ambiance, l’interface et les visuels sont très réussis, ça se gâte un peu du côté du gameplay. En effet, on sent que les développeurs n’étaient pas aussi doués pour programmer leurs IA. La première partie de l’histoire nous met aux prises avec des robots qui patrouillent dans les couloirs, nous empêchant d’aller où bon nous semble sans un peu de patience. Mais ils sont globalement aveugles et sourds, ce qui permet de les berner facilement. Une fois qu’on s’en rend compte, on peut même parfois réussir à courir près d’eux pour aller se cacher quelques mètres plus loin sous une table et s’en débarrasser. Même si la créature qui nous « accompagnera » sur la suite est un peu plus tenace, elle reste un obstacle finalement peu dangereux. On peut aussi jouer avec les sauvegardes plutôt généreuses, et rusher les différents points à atteindre en pariant sur son absence dans les couloirs. Comme elle s’y déplace aléatoirement, ce n’est qu’une histoire de chance. Évidemment, ça ruine toute l’immersion, et il faudra s’astreindre à un minimum de discipline si on veut rester dans l’ambiance. N’étant pas habitué au genre, j’ai préféré jouer le jeu et ainsi profiter de l’expérience telle qu’imaginée par les développeurs. Et si certaines séquences m’ont donc été particulièrement désagréables, c’est la preuve qu’elles étaient réussies, puisqu’elles touchaient au but : j’ai frissonné, sursauté, et eu peur de me faire attraper. Heureusement, les déplacements sont bien calibrés. La marche est certes lente, mais on peut courir à une bonne allure. Il est également possible de se pencher à gauche et à droite, et de s’allonger pour ramper ou se cacher. Cela fait qu’on ne se sent pas si démuni face aux monstres qui veulent nous déchiqueter.

Une très bonne expérience, si on ne regarde pas derrière le rideau

ROUTINE est un jeu d’horreur qui n’innove pas avec son gameplay, plutôt basique, ni avec son IA, surtout remarquable par son manque de réactivité. Mais tout le reste est une sacrée réussite. La direction artistique est superbe, les interfaces sont géniales et l’ambiance du titre est fabuleuse. C’est oppressant, inquiétant, et on est complètement immergé dans l’histoire de cette base lunaire affectée par un mal inconnu. Alors oui, il faut accepter de jouer le jeu pour ne pas casser les mécaniques de cache-cache, mais même pour un joueur qui n’aime pas trop l’horreur, il y a moyen de passer un très bon moment, et profiter de la superbe atmosphère du titre.

Si ROUTINE vous fait de l’œil, notre partenaire Gamesplanet propose une réduction de 10 %, soit 22,49 € comme sur Steam, mais ça nous donne quelques centimes au passage, contrairement à la plateforme de Gaben.

Vous vous perdez dans l’immensité du catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

  •  

ROUTINE sort 13 ans après son annonce et semble mettre tout le monde d’accord

Comme prévu, ROUTINE est sorti hier, après plus de 13 ans de développement. Alors oui, il n’a pas été continu, et les développeurs ont dû par moments arrêter de bosser dessus pour se trouver un « vrai » travail et ne pas mourir de faim, mais tout de même… Il s’agit d’un jeu d’horreur nous mettant dans la peau d’un cosmonaute sur une base lunaire. Mais celle-ci semble dans un bien piteux état et des robots sanguinaires en parcourent les couloirs. Il se pourrait qu’il y ait également des créatures plus ou moins organiques, mais pas franchement beaucoup plus accueillantes. L’esthétique est vraiment très réussie, entre le rétrofuturiste et le NASApunk, et l’ambiance est franchement folle. La plupart des joueurs sont d’ailleurs conquis, puisqu’il y a 90 % d’avis positifs sur Steam.

Même si on n’est pas forcément tous fans d’horreur à la rédaction, on ne pouvait pas l’ignorer, notamment parce que sa direction artistique nous attirait particulièrement. Et le début de l’aventure nous a complètement happés : l’univers est crédible, les effets visuels sont très beaux et le gameplay est très correct. Les déplacements ne sont pas très rapides, mais on reste tout de même bien maîtres de nos mouvements. Petite remarque néanmoins : il est possible de remapper les touches, à l’exception de WASD. Il faudra donc obligatoirement utiliser un layout anglais pour utiliser ZQSD. Les déviants utilisant d’autres configurations peuvent bien aller se faire foutre, cependant. Pour en revenir à notre expérience, il y a des phases d’exploration, un peu de puzzles, de la déduction, et du cache-cache. À voir sur la longueur, mais pour l’instant, c’est excellent.

Si vous êtes intéressés par ROUTINE, sachez que notre partenaire Gamesplanet propose une réduction de 20 % jusqu’au 10 décembre, ce qui le fait à 20 €, au lieu des 22,5 € sur Steam. Cela ne fait pas une grande différence, mais au passage, on gagne quelques centimes sur le site, ce qui nous permet d’obtenir des clefs de jeux à tester, ou de vous en offrir pendant les NoScope, comme hier !

Gamesplanet - ROUTINE

  •  

ROUTINE, le jeu d’horreur rétrofuturiste des années 80, semble avoir convaincu IGN

Prévu pour le 4 décembre prochain, ROUTINE, le jeu d’horreur se déroulant dans une base lunaire abandonnée avec des robots tueurs, a bénéficié d’une preview de la part de nos confrères d’IGN qui semblent conquis. En n’oubliant pas de souligner les vibes d’Alien: Isolation au passage, les environnements présentés sont plutôt beaux, mais le gameplay paraît plutôt convenu. L’IA ennemie ne semble pas très fûtée puisqu’il suffit de se glisser derrière un rideau de fer pour ne pas être repéré. Il est également présenté le C.A.T, un outil multifonction et améliorable, permettant d’accéder aux terminaux, de découvrir des indices via le mode ultraviolet depuis l’écran de l’appareil, ou encore de tirer une munition électrique pour paralyser l’adversaire. Bien entendu, des puzzles seront à résoudre pour progresser, mais vu que l’on ne montre toujours rien, il est difficile de se faire un avis.

Entretemps, les devs du studio Lunar Software ont publié une nouvelle FAQ sur Steam pour les plus curieux d’entre vous. Pour l’essentiel, on y apprend ce qui suit :

  • l’aventure durera entre 6 et 8 heures environ avec une fin unique (déjà que ça a pris 12 ans de développement pour voir le jour, il faut pas trop en demander)
  • le joueur pourra voyager entre les différentes stations via un tramway
  • l’IU sera minimaliste pour ne pas casser l’immersion, mais vous pourrez toujours bidouiller le menu des options du jeu pour y remédier vu que ça a l’air d’être un gameplay très exigeant

Si vous êtes tout aussi hypés que l’espace commentaires sous la vidéo preview d’IGN, on vous rappelle que ROUTINE est toujours prévu pour le 4 décembre. En attendant, vous pouvez ajouter le jeu à votre liste de souhaits Steam si ce n’est pas déjà fait.

  •  

Vous ne rêvez pas : ROUTINE annonce une date de sortie pour le 4 décembre

C’est par le biais d’un court trailer que les développeurs de ROUTINE nous ont annoncé la date de sortie de leur jeu. L’aventure se déroulera dans un futur alternatif sur une base lunaire abandonnée où vous devrez survivre à une menace qui semble implacable. Un peu comme Alien: Isolation. Malheureusement, mis à part une vidéo publiée par nos confrères d’IGN, on a pas grand chose à se mettre sous la dent.

On se contentera donc de quelques bribes de gameplay en attendant la sortie du jeu de Lunar Software. Depuis leur retour en 2022, la communication autour du jeu est toujours aussi merdique et on aurait espéré en voir un peu plus depuis toutes ces années.

En attendant la sortie en décembre, si vous êtes excités par le fait d’avoir vu deux screenshots et 5 secondes de gameplay en 13 ans de développement, vous pouvez ajouter ROUTINE à votre liste de souhaits Steam.

  •