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Télex

Dernières victimes en date de la vaste purge de sa masse salariale organisée par Microsoft (1 900 employés de sa division jeu vidéo se retrouvent sur le carreau), les bureaux français de Bethesda ont été brusquement fermés le 22 avril, et ça fait quand même bizarre quand on a passé des années à échanger avec les gens qui y bossaient et à recevoir leurs communiqués de presse. LFS.

CERO pointé

Stellar Blade, ce ne sont pas seulement des fesses et des seins, mais également des corps coupés en morceaux. C'est ce que tient à rappeler, certes en des termes un peu plus choisis, Shaun Noguchi, le boss de la branche japonaise d'Electronic Arts. Ce dernier est en effet fort mécontent que Stellar Blade, dans lequel on peut voir l'intérieur de corps mutilés, se soit vu attribuer une classification par le CERO (Computer Entertainment Rating Organization, équivalent nippon du PEGI et de l'ESRB) alors que le remake de Dead Space n'a pas eu cet honneur, au motif justement qu'on pouvait y voir l'intérieur de cadavres mutilés. Or en l'absence de certification CERO, le jeu n'a pas pu sortir sur consoles au Japon. « Deux poids deux mesures ! » s'est insurgé Shaun Noguchi, tout en reconnaissant qu'il avait beaucoup aimé Stellar Blade, car écoutez, tant qu'à faire une réclamation au responsable autant être poli. LFS.

Télex

Alors qu'elle n'a pas encore été achevée à coups de pieds par un Izual rageur et que je n'ai toujours pas pris le temps de mater un seul épisode car la vie est trop brève pour ces conneries, la série télé Fallout a d'ores et déjà été renouvelée pour une deuxième saison. « On espère qu'elle bouclera certains arcs narratifs », précise Denis-de-la-pub, qui contrairement à moi a regardé la première saison alors je lui fais confiance. LFS.

Love on the Orbite

La blague « ohlala regardez sur quoi j'ai fait tourner Doom aujourd'hui » a beau être devenue un peu lourde, la récente performance de l'ESA force le respect : l'agence spatiale européenne a fait tourner Doom dans l'espace. Plus précisément, sur son satellite OPS-SAT, sorte de laboratoire orbital sur lequel les développeurs peuvent faire tourner le code de leur choix, dans un but scientifique. Ou pas, puisque de petits rigolos se sont amusés à y faire tourner une version bricolée du Doom de 1993, ou plutôt a lui faire jouer la démo d'une partie enregistrée (un peu comme celles diffusées dans le menu quand on ne touche à rien), car il y aurait eu de sérieux problèmes de lag et de connexion s'il avait fallu piloter le jeu depuis la terre. Détail qui tue, le ciel visible dans les zones extérieures des niveaux a été remplacé par une photo de la terre prise depuis le satellite, et ça c'est quand même la grande classe. LFS.

Une affaire de famille

Dans une opération de nécromancie que même THQ Nordic trouverait un peu extrême, Atari (qui lui-même n'a pas un nom qui fleure la jeunesse et la dernière fraicheur) a décidé de relancer Infogrames. Mais si vous savez, la boîte de jeu vidéo française dont le logo était un tatou et dont les jeux s'ouvraient tous par la terrible prophétie « Bruno Bonnell présente… ». Là où ça devient amusant et un peu consanguin, c'est quand on apprend qu'Infogrames n'a jamais cessé d'exister mais a changé son nom en Atari SA en 2009, la boîte à Bonnell ayant acquis Atari en 2001. C'est donc Infogrames, devenu Atari SA après avoir avalé Atari, qui a choisi de relancer le nom Infogrames, mais comme label pour une partie de son catalogue. Et après on se demande pourquoi les Français ne pigent rien à l'entrepreneuriat. LFS.

Poste restante

Les articles de Canard PC sont certes très bons, mais nous ne sommes pas les seuls à publier des papiers intéressants, même s'il faut reconnaître que ceux des autres ont tendance à être en anglais et assez glauques. Par exemple cet article du site BumpCombat.net (cpc.cx/massShootings), qui parle de la représentation des mass et schools shootings dans le jeu vidéo, de Postal à Hatred. Ce n'est pas très lol, comme disent les jeunes, mais c'est rudement instructif, comme disent les vieux. On y apprend notamment que le premier Postal était un jeu beaucoup plus subtil que ce qu'on en a retenu, ce qui amène une autre question : comment Running With Scissors a-t-il pu passer en seulement six ans de la dénonciation des causes structurelles de la violence américaine à des jeux dans lesquels on enfonce un fusil à pompe dans le cul d'un chat ? LFS.  

Qui trop Embracer mal étreint

Tout le monde s'accordait à le dire, Embracer était devenu trop gros. La boîte achetait tout et n'importe quoi depuis cinq ans, de THQ Nordic à Asmodee en passant par Middle-earth Enterprises et une bonne moitié des éditeurs d'Europe centrale, à tel point qu'elle avait été surnommée « l’ogre suédois » par les journalistes, le genre de pseudo d'habitude réservé aux messieurs qui sillonnent l'Essonne à bord d'une camionnette blanche. Eh bien tout cela est terminé, puisque Embracer a décidé de se scinder en trois entités, l'une chargée des jeux de plateau (Asmodee Group), l'autre des jeux à moyen budget (Coffee Stain & Friends) et la dernière de la licence Tolkien et des jeux AAA (Middle-earth Enterprises & Friends). Le but est bien sûr de rassurer les investisseurs, terrifiés par les pertes accumulés par Embracer. Moins terrifiés toutefois que les employés qui se sont fait lourder au cours des derniers mois dans l'espoir de colmater les pertes. LFS.

Banques alimentaires

D'après le United States Consumer Financial Protection Bureau, plus connu sous le nom de CFPB et non pas d'USCFPB sans doute parce que ça ferait trop long, les jeux vidéo seraient en train de devenir des banques. Certains jeux en tout cas, notamment ceux qui proposent des microtransactions. En effet, contrairement à ce que jurent la main sur le cœur les éditeurs, les éléments achetés in-game peuvent la plupart du temps être revendus contre des espèces sonnantes et trébuchantes sur des plateformes tierces. Ce qui, de fait, permet à ces jeux d'être utilisés pour stocker de la valeur, par exemple en achetant des skins Counter-Strike et en les « retirant » (revendant) plus tard. Pire, insiste le CFPB en fronçant les sourcils, non contentes d'être devenues des tirelires stockant des millions de dollars, ces plateformes ne sont pas astreintes aux mêmes normes de sécurité que les banques et les hacks y sont monnaie courante. L-FS.

Télex

Quatre ans après sa sortie, l'excellent jeu de construction d'engins de mort Besiege va avoir sa première extension, The Splintered Sea, dans laquelle on pourra construire des bateaux branlants et meurtriers. Disponible le 24 mai. A.

Super Hoth

Quelle surprise : Ubisoft semble avoir été capable de développer un gros jeu sans le repousser six fois de suite. Star Wars : Outlaws a donc été annoncé officiellement pour le 30 août. De l'année 2024, je précise. Il y aura un petit accès anticipé à partir du 27 août, réservé aux dindons ayant précommandé l'édition collector-machin-chose. Pour ceux qui n'ont pas suivi, ce jeu d'action à la troisième personne, en monde ouvert, se déroulera entre L'Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi. On y incarnera une jeune femme, Kay Vess, aux prises avec le crime organisé galactique. Et franchement, après avoir vu la nouvelle bande-annonce dans laquelle tous les personnages et véhicules emblématiques de la période défilent comme à la parade, j'ai presque envie d'être optimiste. A.

Ne rangez pas ce gros couteau

Résumé de la situation pour les nostalgiques des Commandos des années 1990 : vous avez les remasters HD de Commandos 2 et Commandos 3 (mais ils n'ont rien de transcendant), un nouvel épisode baptisé Commandos : Origins en chantier chez Claymore Game Studios, et deux clones récents :  Partisans 1941 (2020), qui fait son job, et War Mongrels (2021). Ce dernier n'a pas laissé un souvenir impérissable, mais ses développeurs, les Polonais de Destructive Creations, annoncent qu'ils reviennent à la charge avec 63 Days. Le pitch : vous incarnez un petit groupe de résistants durant les 63 jours qu'a duré l'insurrection de Varsovie en 1944. Il faudra comme d'habitude employer la ruse, la discrétion et le combat tactique pour trucider des ordures nazies en surnombre, dans des décors toujours plus beaux et interactifs. Sortie prévue pour 2024. A.

Librement inspiré de Jean-Édouard et Loana

Nerial, le développeur britannique des jeux de cartes Reigns et Card Shark qui ont eu leur petit succès, vient d'annoncer son nouveau projet : un simulateur de Loft Story. The Crush House nous mettra dans la peau d'un producteur de reality show bien crados des années 1990. Il faudra filmer les amourettes et les disputes de participants à moitié nus dans une villa rose bonbon, capter les séquences les plus croustillantes afin de faire vibrer une audience de crétins, passer des pubs pour gagner de l'argent, et tenter de faire durer la saison le plus longtemps possible. Comme d'habitude avec les jeux « audacieux », ce sont les déglingos de Devolver Digital qui seront en charge de l’éditer, avec une date de sortie pour 2024. A.

Karlmarxos, paladin niveau 38

Michael Douse, directeur de la publication de Larian Studios (Divinity 2, Baldur's Gate 3...), a donné au site Game File son analyse des récentes vagues de licenciements qui ont touché la plupart des gros studios de développement. C'est du petit lait : « Tout ce merdier aurait pu être évité. [...] Ces boîtes licencient parce qu'elles voulaient le faire depuis longtemps. Elles voient que tout le monde le fait, alors elles se sont dit que c'était le bon moment. C'est écœurant. [...] Aucune de ces sociétés ne risque la banqueroute. Elles font juste ça pour satisfaire leurs actionnaires. C'est leur seul objectif, et il passera toujours avant le bien-être de leurs employés. » Il précise dans la foulée que Larian n'ouvrira jamais son capital, car cela dégraderait à coup sûr la qualité de leurs jeux. Tout est dit, il n'y a plus qu'à préparer les banderoles et les cocktails Molotov. A.

Rétablissons le dialogue

Oui, l'intelligence artificielle va précipiter le monde dans le chaos lorsque 60 % des salariés de la planète seront mis au chômage pour être remplacés par ChatGPT. Mais attendez, il y aura quand même des avantages : on aura des NPC cools dans nos jeux vidéo ! Nvidia a dévoilé sa technologie ACE, disponible pour l'Unreal Engine, qui va nous permettre de dialoguer naturellement, via le micro, avec les personnages de jeux vidéo. Vous croisez Jojo le Forgeron dans une ruelle, vous lui demandez « dis-moi l'ami, je dois tuer 12 sangliers pour une quête, tu sais où je peux les trouver ? » et il vous répondra de vive voix, sans arbre de dialogue scripté, grâce à plusieurs systèmes de machine learning. La techno se charge même d'animer automatiquement les expressions faciales et la bouche du bougre, afin de pouvoir licencier quelques animateurs 3D en plus. Tout va bien se passer. A.

Télex

Après six ans de chantier, le patron de Saber Interactive, qui vient de divorcer de l'éditeur Embracer, jure à IGN que le remake de Star Wars : KOTOR, l'un des meilleurs RPG des années 2000, est toujours en développement chez lui. A.

Un coup de pied dans la fourmilière

Lors de la GDC 2024, Microids a dévoilé le gameplay de son nouveau jeu Les Fourmis. Comme le titre original datant du début des années 2000, il sera toujours inspiré par le roman de Bernard Werber. Je vous résume l'idée : ce sera un mix exploration/STR dans lequel on incarne une fourmi à la troisième personne. La bestiole pourra se balader entre les feuilles et les brindilles pour trouver des ressources, mais aussi commander des armées entières afin de conquérir des territoires tenus par d'autres insectes. Les Fourmis a déjà deux gros atouts : il utilise l'Unreal Engine 5 avec brio – ça a l'air magnifique, les décors sont splendides, les colonies d'insectes bougent à merveille – et il est développé par un petit studio français situé, je cite leur page web, « dans le centre-ville de La Rochelle, à quinze minutes à pied de la plage ». Sortie prévue sur PC et consoles pour 2024. A.

Prince sans rire

Le studio Evil Empire, décidément bourré d’énergie et de projets (voir la news « Les cow-boys et les indies ») serait, selon le site insider-gaming, en train de préparer activement un nouveau jeu Prince of Persia avec Ubisoft. The Rogue Prince of Persia serait un roguelite, « mis à jour et adapté selon les retours des joueurs, en permanence », on verra bien. Pas encore d’annonce officielle, mais il se pourrait qu’il arrive en accès anticipé dès cette année. Il faut dire que Motion Twin, qui édite le hit d’Evil Empire, a cessé toute mise à jour de Dead Cell, et fait grincer les dents de certains des développeurs. Côté Ubisoft, entre ça, la sortie récente de Prince of Persia : The Lost Crown, et l’arrivée, un jour, de Prince of Persia : Sands of Time Remake, ce ne sont clairement pas des paillettes qu’ils veulent dans les yeux, mais du sable. P.

Télex

GTA 6 pourrait être reporté en 2026, selon Kotaku, Bloomberg rappelle que « oui, peut-être, tous les jeux sont toujours en retard et c’est normal » et, en fait, personne n’en sait trop rien. J’imagine des joueurs, furax, hurler et jurer qu’ils n’achèteront donc pas le jeu. Si Rockstar demande : « Sérieusement ? », tous vont baisser la tête et marmonner : « Si… on va l’acheter quand même ». Tout est normal donc. P.

Festival de cancane

Poisson d’avril ou pas ? Difficile d’être certain, mais le 2 avril, tout avait encore l’air réel. Tinybuild Riga annonce Duckside avec une bande-annonce et une autre pour les bases de gameplay. Un jeu de survie en monde persistant avec PvP, PvE, artisanat et construction de bases, on connaît. Sauf que là, on joue des canards. Des canards avec des arcs, qui se construisent des abris, mais des canards tout de même. Comment voulez-vous qu’on ne l’évoque pas ? Souvenez-vous que Placid Plastic Duck Simulator existe réellement, rien n’est impossible. Des PNJ humains vous y chercheront des noises, mais cette fois les volatiles auront leur chance. Il est déjà possible de s’inscrire à un playtest qui débutera le 18 avril. Un Rust-like très primaire, dans lequel on vole librement dès le départ… Voler dans les airs, je précise, car voler les autres reste le b.a.-ba du genre. P.
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