[Trad] L’agriculture biologique et l’environnement
plasmodioum
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Sur les réseaux sociaux, je vois régulièrement passer des discussions de mauvaise qualité sur le militantisme écologique. Il serait inefficace, voire contre-productif, pour convaincre les citoyennes et les citoyens de soutenir des politiques publiques favorables à l'environnement.
Or, la question de l'efficacité du militantisme est une question empirique. Comprenez : les sciences humaines et sociales sont tout à fait capables de mesurer les effets du militantisme. Ces discussions sont de mauvaise qualité car elles ne s'appuient quasiment jamais sur cette littérature scientifique. On se contente d'avis personnels, pas toujours très subtils, et d'anecdotes. Des niveaux de preuve bien faibles.
António Valentim, post-doc en sciences politiques à l'Université de Yale, a récemment montré dans un working paper (partagé par John B. Holbein) que des manifestations pro-environnement ont fait augmenter le score des Verts en Allemagne. L'effet est géographiquement concentré dans les zones où les manifestations ont lieu. Et plus la manifestation est répétée, plus l'effet positif sur le score des Verts est grand.
Je ne partage pas ce working paper pour argumenter que le militantisme écologiste fonctionne. Aussi bon soit-il, un article seul ne suffit pas à établir une telle conclusion.
Je partage ce working paper parce qu'il est intéressant. Et, surtout, parce que c'est typiquement le genre de sources qui manquent cruellement dans les discussions sur l'efficacité du militantisme écologiste. Cette littérature scientifique existe, alors pourquoi ne pas s'y intéresser ?
J’ai trouvé cet intéressant graphique dans un récent article de Laura Laker sur Bloomberg :
La Figure 1 montre que depuis les années 2000, le nombre de déplacements quotidiens à vélo à Londres a été multipliée par 4. D’environ 300.000 déplacements en 2000, il y a désormais entre 1.1 et 1.3 million de déplacements quotidiens à vélo selon les années.
Sur la même période, les déplacements quotidiens en voiture individuelle se sont lentement érodés, passant de 10.9 millions de déplacements à 9.2 millions de déplacements.
Bien sûr, il ne s’agit de données que pour une ville. Ces données illustrent cependant bien la tendance de fond de transformation des modes de transport urbains.
L’Allemagne se positionne à l’avant-garde de la transition écologique dans le secteur de l’électromobilité, grâce à l’élaboration de méthodes révolutionnaires pour le recyclage des batteries de voitures électriques.
Un consortium de chercheurs allemands est en train de développer deux innovations qui pourraient révolutionner le secteur des voitures électriques. Ces dernières visent à récupérer et à recycler les cellules LFP (lithium-fer-phosphate), des batteries qui sont exemptes de cobalt, ouvrant ainsi la voie à une production de véhicules électriques encore plus écologiques.
Les chercheurs testent actuellement deux solutions pour séparer les composants des batteries LFP. La première méthode se concentre sur l’isolation des composants chimiques, ce qui permettrait de les réutiliser comme matières premières dans la fabrication de nouvelles batteries. La seconde approche vise à récupérer et à transformer intégralement ces matériaux afin d’en faire de nouvelles matières premières.
Ces méthodes de recyclage ne se limitent pas à l’aspect écologique ; elles abordent également la question de la dépendance aux matières premières critiques telles que le lithium. En facilitant le recyclage, ces procédés visent à réduire l’impact environnemental et à prévenir une éventuelle pénurie de lithium, ce qui pourrait rendre les véhicules électriques plus abordables. « Cette solution possède de nombreux avantages… Elle permet de réduire la demande en matières premières, et notamment en lithium, alors que l’on sait que son extraction se fait dans des conditions nocives pour l’environnement, » souligne un des chercheurs allemands.
EAS Batteries dirige le projet DiLiRec, avec la participation de neuf institutions et entreprises allemandes. Bien qu’il soit encore en phase de test, le potentiel transformateur du projet est indéniable. En parallèle, d’autres acteurs du secteur comme le constructeur automobile Stellantis et Orano forment des partenariats pour recycler jusqu’à 90 % des matériaux des batteries usagées. Suez et Eramet renforcent ces efforts en construisant une usine de recyclage à Dunkerque. De même, CATL et Mercedes lancent des projets en Europe, montrant un engagement croissant pour le recyclage des batteries.
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Des molécules naturellement présentes dans le brocoli pourrait avoir un impact très concret en médecine, pour lutter contre les risques et les effets des AVC, deuxième cause de moralité dans le monde.
Les océans sont de puissants puits de carbone et ils pourraient faire plus. Cet article de The Conversation détaille l'intérêt de cette méthode de capture de carbone, pour combattre le réchauffement climatique, mais aussi certaines limites actuelles.
Comme le montre la Figure 1, le lac Gatun est un composant essentiel du canal du Panama.
Or, comme le montre la Figure 2, le niveau de l'eau dans le lac Gatun connaît un niveau historiquement bas.
En réalité, il s'agit du niveau le plus bas mesuré depuis 1965. En cause, une importante sécheresse en Amazonie, que la déforestation contribue à faire empirer.
Le niveau d'eau bas a contraint la Panama Canal Authority à réduire le transit quotidien de 36 bateaux à 24, ainsi que le tirant d'eau maximum (le tirant d'eau est la "profondeur" avec laquelle la coque d'un bateau peut s'enfoncer dans l'eau).
La réduction du transit a un impact négatif sur de nombreux secteurs, tels que l'énergie, les porte-conteneurs ou le transport du grain.
Because of historically low water levels at Gatun Lake, the Panama Canal Authority has reduced daily traffic from 36 to 24 vessels & limited allowable draft size, affecting energy product carriers, container vessels, & ships transporting grain from the US.
— @piie sur Bluesky
Ce type de perturbation va devenir de plus en plus fréquente à mesure que les effets du réchauffement climatique vont se manifester. Le Canal du Panama, comme de nombreuses autres infrastructures, a été conçu pour un climat différent de celui qui est en train de s'installer.
Depuis l’automne 2021, l’État déploie un arsenal de 25 mesures pour contrer la crise énergétique. Elle a autant touché les ménages que les professionnels. Pourtant, le 15 mars 2024, un rapport de la Cour des Comptes révèle que ces aides n’ont pas été assez ciblées. 90% de ces aides sont sans distinction de revenus et ne filtrent pas les bénéficiaires. Pour l’électricité, le tarif moyen sans TVA a augmenté de 7,4 % de 2021 à 2022, et pourrait grimper de 18,5 % en 2023. Sans le bouclier tarifaire, cette hausse aurait été bien plus sévère : près de 40 % en 2022 et plus de 50 % en 2023.
L’impact financier de ces mesures est colossal, frôlant les 72 milliards d’euros. Si la réduction des prix de l’électricité, du gaz et des carburants a effectivement tempéré l’augmentation des factures, la méthode employée soulève des inquiétudes. L’absence de plafonds de consommation et la généralisation des aides augmentent paradoxalement les émissions de CO2, contrairement aux ambitions décarbonées de la France. En 2022, la consommation de carburant a grimpé de 2,2 % par rapport à 2021.
La Cour pointe également du doigt l’incertitude autour de la réelle application des baisses de tarifs par les intermédiaires, comme les fournisseurs d’énergie. Ce flou réglementaire et le manque de contrôle sur la répercussion effective des aides aux consommateurs remet en question l’efficacité des dispositifs.
Dans ce contexte critique, la Cour des Comptes recommande une sortie stratégique des boucliers tarifaires pour redéfinir les politiques tarifaires de l’énergie. L’objectif ? Intégrer les coûts environnementaux et encourager une consommation plus sobre. Alors que la régulation du marché de l’électricité est en question, la nécessité d’un dispositif aligné sur les coûts de production nationaux devient plus pressante, en vue de garantir des tarifs justes sans alourdir les finances publiques.
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Data4, expert dans la construction de data centers – centres de données, va collaborer avec l’Université Paris-Saclay sur un projet de forêt d’algues sur les toits de son centre de Marcoussis (Essonne) afin de produire de la biomasse à partir d’algues, qui pourra ensuite être recyclée sous forme d’énergie renouvelable.
Les centres de données font partie des plus grands consommateurs d’énergie au monde, étant obligés de maintenir une chaleur constante à 20°C sans interruption pour éviter tout dysfonctionnement ou panne. Ce type d’infrastructure dégage donc une chaleur considérable en continu, ce qui en fait de mauvais élèves en matière de préservation de l’environnement.
Traditionnellement perçue comme un déchet, Data4 et l’Université Paris-Saclay voient dans cette chaleur une ressource précieuse. Leur projet commun a été lancé au début du mois de mars 2024. Il vise à installer une forêt d’algues sur le toit du centre de données de Data4 de Marcoussis (Essonne), ce qui en ferait le premier projet bio-circulaire de data center au monde.
Comme le précise Patrick Duvaut, vice-président de l’Université Paris-Saclay et président de la Fondation Université Paris-Saclay, l’algue a une « captation de carbone qui peut être 20 fois supérieure à celle d’un arbre (à surface équivalente) ». La chaleur émise par les data centers permettrait ainsi d’accélérer le processus de photosynthèse et donc de produire de la biomasse, un élément qui peut ensuite être recyclé sous forme d’énergie renouvelable.
Cette énergie pourrait ensuite être utilisée par le centre de données ou être redistribuée à un autre réseau. La biomasse en elle-même pourrait aussi servir à fabriquer des bioproduits pour l’industrie cosmétique notamment ou l’agroalimentaire. « Ce projet de biomasse augmentée répond à deux enjeux majeurs de notre époque : la sécurité alimentaire et la transition énergétique », conclu Linda Lescuyer, responsable Innovation chez Data4.
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La France passe à l'heure d'été dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 mars 2024. Recule-t-on ou avance-t-on d'une heure ? Pourquoi changer d'heure ? Voici ce qu'il faut savoir sur cette mesure, censée prendre fin en Europe, mais qui continue de s'appliquer.