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Climat : 60 ONG appellent à couper les financements bancaires de TotalEnergies

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Face au dérèglement du climat, 60 ONG lancent un nouvel appel. Cette fois, elles veulent inciter les organismes bancaires et financiers à ne plus soutenir les projets de TotalEnergies.

Un nouvel appel pour la préservation du climat

L’alarme est sonnée par un collectif international de près de soixante ONG, unissant leurs voix contre TotalEnergies. Elles accusent une nouvelle fois le géant français de contribuer significativement au changement climatique. Ces organisations estiment que le géant de l’énergie continue de perpétuer la dépendance aux énergies fossiles. À travers une lettre ouverte, elles exhortent une trentaine de géants bancaires et des fonds d’investissement mondiaux à retirer leur soutien financier. En effet, ces fonds jouent un rôle crucial dans la réalisation des projets pétroliers et gaziers de l’entreprise.

La démarche de ces défenseurs de l’environnement met en évidence la responsabilité des institutions financières dans le dérèglement du climat. De fait, en facilitant l’accès de TotalEnergies aux marchés obligataires, ces banques et gestionnaires d’actifs participent indirectement à la mise en œuvre de projets énergétiques fortement émetteurs de CO2. Le message est clair : il est temps de reconsidérer où placer l’argent.

 

Une stratégie financière sous le feu des critiques

L’offensive des ONG cible également la stratégie de financement de TotalEnergies, mettant en lumière son recours massif aux marchés financiers. Avec 45 emprunts en cours et dix arrivant à échéance sous peu, la firme se trouve à un carrefour financier. En effet, elle doit trouver des liquidités pour rembourser les sommes empruntées. Autre solution, creuser son endettement auprès des organismes financiers.

Cet appel des ONG est un signal d’alarme pour l’industrie énergétique et ses financeurs. Ainsi, elles rappellent l’urgence de transitionner vers des sources d’énergie renouvelables pour atténuer les effets du changement climatique. Malgré tout, un problème majeur subsiste. Financer les projets de TotalEnergies reste très rentable pour les organismes financiers.

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Nucléaire : utiliser l’épargne des Français pour financer les EPR ?

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La facture d’EDF pour la construction des six nouveaux réacteurs EPR prévus d’ici à 2035 est déjà de 30 % supérieure à son budget initial. Pour financer la relance nucléaire, le gouvernement envisage d’utiliser une partie de l’épargne des Français déposée sur le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS).

 

Explosion du budget prévisionnel des nouveaux EPR

Le revirement d’Emmanuel Macron en faveur de la filière nucléaire en 2022 a marqué un tournant dans la politique énergétique de la France. Après une période de cinq ans caractérisée par un ralentissement de cette filière, le président a annoncé en grande pompe la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires EPR2. Une bonne nouvelle pour EDF, mais celle-ci se heurte à une problématique de taille : le financement de la relance nucléaire. À 100% propriété de l’État, cette dernière, en charge de la construction de ces nouvelles petites centrales, a indiqué que son budget prévisionnel de 2021 était passé de 51,7 milliards à 67,4 milliards d’euros en mars 2024.

Des dépassements budgétaires qui s’expliquent principalement par la hausse des coûts de construction, des études d’ingénierie, ou encore les frais de maîtrise d’ouvrage. Le cas de la petite centrale de Flamanville, projet pilote de la relance nucléaire française, qui doit être raccordé au réseau national dès cet été 2024, est symptomatique des défis de la filière nucléaire : initialement prévu pour 3,3 milliards d’euros, son coût a quadruplé, atteignant désormais 13,2 milliards d’euros, pour un retard de 12 ans dans son développement.

L’épargne des Français pourrait financer un tiers du programme

L’État français ne se trouve actuellement pas en capacité de financer les nouveaux EPR. Celui-ci ayant enregistré un déficit budgétaire record en 2023 (5,5 % de son PIB), le gouvernement songe à utiliser l’épargne des Français pour aider à financer les nouveaux EPR. Il faut dire qu’avec un encours cumulé de 571,5 milliards d’euros fin février 2024 pour le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) représentent une manne financière conséquente. Éric Lombard, à la tête de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), considère cette option comme « logique », étant donné l’importance de ces investissements pour la souveraineté énergétique et la décarbonation de la France. La seule réserve émise par le directeur de la CDC est, selon ce dernier, de s’assurer que les investissements dans le nucléaire n’entravent pas d’autres priorités nationales, 59,5 % des montants gérés par la CDC étant alloués au financement des logements sociaux (le reste est géré par les banques et est essentiellement destiné aux PME).

Si d’un côté, cette stratégie pourrait accélérer la transition énergétique française, de l’autre, elle demande une transparence absolue et une gestion rigoureuse des fonds investis. « Si on finance par exemple un tiers du programme nucléaire, cela représentera quelques milliards d’euros par an… c’est quelque chose qui est tout à fait absorbable par l’épargne des Français », affirme Éric Lombard, mettant en avant la capacité d’absorption de l’épargne nationale.

 

 

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