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Aujourd’hui — 30 janvier 2025Actualités numériques

☕️ Netflix intègre le téléchargement par saisons à ses applis iPhone et iPad

30 janvier 2025 à 13:54


Déployé de longue date sur Android, le téléchargement en un clic d’une saison complète de série a fait son apparition mercredi dans les applications iPhone et iPad de Netflix. Jusqu’ici, les clients iOS ne proposaient le téléchargement qu’à l’unité : il fallait donc manuellement rapatrier chaque épisode souhaité pour le consulter hors ligne.

Les épisodes sont ensuite accessibles dans la zone dédiée de l’espace Mon Netflix. Il faudra en revanche les effacer un par un pour libérer l’espace de stockage associé.

Utile par exemple pour les voyages ou les séjours en zone blanche, cette fonctionnalité aurait été « particulièrement demandée », affirme Netflix, qui présentait quelques jours plus tôt ses résultats financiers pour le dernier trimestre 2024.

La société américaine indiquait alors avoir conclu l’année 2024 sur un total de 302 millions d’abonnés dans le monde, avec un chiffre d’affaires annuel ayant pour la première fois dépassé le cap symbolique des 10 milliards de dollars, dont 1,87 milliard de dollars de bénéfice net.

Netflix a aussi, à cette occasion, annoncé de nouvelles augmentations de tarifs aux États-Unis, au Canada, au Portugal et en Argentine. Sur son marché domestique, Netflix fait ainsi passer l’abonnement standard de 15,49 dollars par mois à 17,99 dollars, tandis que la formule avec publicité passe de 6,99 dollars à 7,99 dollars par mois.

Des augmentations que la société justifie à la fois par l’ajout de nouvelles fonctionnalités, comme cette option de téléchargement en un clic, et par la richesse de son catalogue. « Quand vous vous apprêtez à demander une augmentation de prix, vous avez intérêt à vous assurer de disposer des produits et de l’engagement nécessaires pour la soutenir. Et j’ai l’impression que c’est précisément le cas que nous allons rencontrer en 2025 », a fait valoir Theodore A. Sarandos, co-CEO de Netflix, dans un échange avec les analystes financiers (PDF).

CNRS : fronde de 10 000 chercheurs contre la création de « key labs »

30 janvier 2025 à 13:35
Et si on perd les clés ?
CNRS : fronde de 10 000 chercheurs contre la création de « key labs »

Mi décembre, le PDG du CNRS, Antoine Petit, a annoncé la création d’un nouveau label pour les laboratoires du CNRS : les « key labs ». Celui-ci doit concentrer les efforts de financements sur 25 % des unités du centre. Une motion de défiance signée par 10 000 personnels de recherche réclame la démission du PDG et les universités partenaires du CNRS demandent un moratoire.

L’ambiance est à la baisse des crédits dans le milieu de la recherche française. Le 20 janvier dernier, la droite sénatoriale a voté une nouvelle coupe dans les crédits de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) de 630 millions d’euros voulue par le gouvernement. Le nouveau ministre de l’ESR et ancien président du CNRS, Philippe Baptiste, a précisé que l’économie faisait « porter sur le CNRS une grande partie de cet effort, à hauteur de 100 millions d’euros, grâce à sa trésorerie », rapporte Public Sénat.

Les efforts budgétaires du CNRS concentrés sur 25 % des laboratoires

Parallèlement, Antoine Petit, le PDG du CNRS, s’est embarqué dans un bras de fer avec une bonne partie des employés du CNRS et des universités sur la répartition des financements dans les laboratoires du centre. En effet, il a annoncé en fin d’année 2024 sa décision de créer une nouvelle catégorie de laboratoires dans le centre : les « key labs ». La direction explique vouloir « faire porter un effort particulier sur un nombre plus restreint d’unités, celles qui peuvent légitimement prétendre à être qualifiées “de rang mondial” ». Et elle prévoit de concentrer les efforts de financements sur les 25 % de ses laboratoires qui obtiendraient ce label prévu pour être renouvelé (ou pas) tous les cinq ans.

Au départ très peu claire, lors de l’annonce de la création de ces « key labs », l’explication de ce nouveau label s’est faite au fur et à mesure des réactions négatives qu’elle a provoquées.

« Le CNRS se propose de mettre en valeur, parmi les laboratoires dont il assure la tutelle, les plus remarquables d’entre eux, ceux qui sont réellement “de rang mondial” », dans lesquels « naturellement, l’implication du CNRS serait plus forte, et plus pérenne », expliquait la direction de l’établissement dans son projet de contrat d’objectifs, de moyens et de performance pour la période 2024 - 2028.

Beaucoup de critères mais une pondération variable selon les instituts et domaines

Selon AEF Info, un texte daté de janvier 2025 encore qualifié de « document de travail » donnait un peu plus d’informations sur les critères qu’envisagerait la direction du centre pour décider quels laboratoires seraient considérés comme « clés ». « Qualité de l’impact des productions scientifiques, nombre d’ERC, participation aux PEPR, reconnaissance dans les classements, nombre de start-up créées, brevets et licences... », un certain nombre de critères sont évoqués sans toutefois être arrêtés.

Aucune pondération entre ces différents critères n’est d’ailleurs pour l’instant établie précisément. Selon ce document, ils seraient « pondérés en fonction de chaque institut [Le centre est divisé en 10 instituts], ou grand domaine disciplinaire, pour tenir compte de ses spécificités ».

10 000 personnels de recherche et les instances du CNRS vent debout

Cette annonce a hautement fait réagir dans les laboratoires du CNRS. Une motion de défiance envers les keylabs et la présidence du CNRS a été mise en ligne le 10 janvier dernier. Le texte demande l’arrêt du projet des key labs mais aussi la démission d’Antoine Petit et la réforme de la gouvernance du CNRS. Vingt jours après, elle est maintenant signée par plus de 10 000 personnels de recherche.

Les orientations de la direction, « notamment matérialisées par le projet des « Key Labs », constituent une remise en cause profonde de l’essence même de la recherche scientifique publique telle que le CNRS la défend depuis sa création », affirme ce texte.

Il pointe notamment le fait que ce projet « se dresse contre les principes fondamentaux de la liberté académique », « renforce des inégalités territoriales et disciplinaires en concentrant les financements et les ressources sur quelques laboratoires jugés « stratégiques », au détriment de l’écosystème scientifique global et en mettant ainsi à son ban la plus grande partie (75 %) de ses laboratoires et personnels » ou encore qu’il « fragilise le statut des chercheuses et chercheurs et des ITA [Ingénieurs, techniciens et personnels administratifs] en favorisant des modèles de financement précaires et ponctuels, au lieu d’un soutien durable et structurant ».

Une bonne partie des instances du CNRS est aussi vent debout contre ce projet. La Coordination des responsables des instances du CoNRS a, par exemple, voté une motion [PDF] dans laquelle elle affirme refuser « une politique qui consisterait, pour le CNRS, à laisser les trois quarts de ses laboratoires au bord du chemin ». Elle y explique que « cette proposition aboutirait à ce que les moyens humains (personnels ingénieurs, techniciens et chercheurs) soient concentrés sur un nombre réduit de laboratoires élus, au détriment des autres ». Et elle ajoute que « cela risquerait d’entraîner un tarissement des recrutements et une augmentation des mobilités vers des laboratoires que le label « CNRS key-labs » aurait rendus plus attractifs ».

Ce lundi 27 janvier, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de l’institution de recherche à l’appel d’une intersyndicale allant de la CFDT à Solidaires en passant par la CGT, le SNCS-FSU ou encore le SNPTES-UNSA [PDF].

Les universités et leurs présidents demandent un moratoire

Cette annonce ne fait pas seulement réagir en interne. En effet, en France, les laboratoires sont souvent des Unités mixtes de recherche (UMR) placés sous la tutelle de différentes institutions de recherche. Les laboratoires du CNRS sont donc souvent aussi des laboratoires d’universités. Et la direction ne semble même pas avoir averti ses partenaires avant l’annonce de cette mesure. À Bordeaux comme à Aix-Marseille, les deux universités refusent de valider ou de cautionner la liste de ces key labs.

France Universités, le lobby des présidents d’Universités, a, dès le 20 décembre, annoncé « suspendre toute discussion » avec le CNRS au sujet des key labs et a ensuite maintenu sa demande de moratoire en appelant « le CNRS au dialogue ».

Mais comme le relève le chercheur Julien Gossa sur son blog, pour Antoine Petit, ces UMR seraient maintenant trop nombreuses et ne joueraient plus leur rôle de label de qualité : « Aujourd’hui, le CNRS assure la co-tutelle de plus de 860 UMR réparties sur l’ensemble du territoire national. […] Être associé au CNRS a longtemps été considéré comme un label de qualité. […] Le CNRS a ainsi dilué son action et réduit sa plus-value, comme en atteste le nombre de ses agents permanents dans les UMR ». Le chercheur commente : « présenter les UMR comme un simple label de qualité est très réducteur, il s’agit aussi, et peut-être avant tout, de moyens matériels, financiers et humains dont les laboratoires sans co-tutelle ne disposent pas ».

Une partie de la classe politique réagit

Cette nouvelle disposition a aussi fait réagir dans le milieu politique. Le Parti Communiste a estimé dans un communiqué [PDF] que c’est « un projet autoritaire qui menace l’avenir de la recherche publique ». De son côté, le député LFI Arnaud Saint-Martin (qui est aussi un chercheur travaillant sur le « newspace ») a qualifié la vision du PDG du CNRS de « mortifère et délétère » devant le siège du centre lors de la manifestation.

Pour l’ancienne ministre LREM du secteur, Sylvie Retailleau, relève News Tank, « que le CNRS définisse ses priorités, avec des conséquences sur les moyens, les postes : c’est normal et légitime. Cependant, l’attribution ou non de labels à des unités mixtes de recherche impactera l’attractivité, la visibilité et la reconnaissance des laboratoires, c’est pourquoi cela concerne l’ensemble des tutelles. Ce label, imposé sans concertation, soulève des questions ».

Une gestion guidée par le « darwinisme social »

Au Monde, Antoine Petit affirmait le 20 janvier dernier que « c’est infondé de dire que les CNRS Key Labs sont une réponse à la pénurie de moyens, dont je dis souvent qu’elle est préjudiciable au pays. Le dispositif doit renforcer la France sur une scène internationale où la compétition est féroce. Il n’y a aucune raison que cela crée une catastrophe. » Il ajoutait qu’ « il était normal d’élaborer en interne ce concept, ne serait-ce que pour assurer la cohérence entre disciplines. Maintenant, nous discutons avec nos partenaires et différentes instances ».

Avec ce concept de « key labs », le PDG reste cohérent avec sa volonté d’une politique de la recherche guidée par le « darwinisme social » (ou plutôt le spencérisme d’Herbert Spencer) qu’il appelait de ses vœux, lors de la mise en place, en 2019, de la Loi de programmation de la recherche et à laquelle les conseils scientifiques du CNRS s’opposaient déjà.

☕️ Netflix intègre le téléchargement par saisons à ses applis iPhone et iPad

30 janvier 2025 à 13:54


Déployé de longue date sur Android, le téléchargement en un clic d’une saison complète de série a fait son apparition mercredi dans les applications iPhone et iPad de Netflix. Jusqu’ici, les clients iOS ne proposaient le téléchargement qu’à l’unité : il fallait donc manuellement rapatrier chaque épisode souhaité pour le consulter hors ligne.

Les épisodes sont ensuite accessibles dans la zone dédiée de l’espace Mon Netflix. Il faudra en revanche les effacer un par un pour libérer l’espace de stockage associé.

Utile par exemple pour les voyages ou les séjours en zone blanche, cette fonctionnalité aurait été « particulièrement demandée », affirme Netflix, qui présentait quelques jours plus tôt ses résultats financiers pour le dernier trimestre 2024.

La société américaine indiquait alors avoir conclu l’année 2024 sur un total de 302 millions d’abonnés dans le monde, avec un chiffre d’affaires annuel ayant pour la première fois dépassé le cap symbolique des 10 milliards de dollars, dont 1,87 milliard de dollars de bénéfice net.

Netflix a aussi, à cette occasion, annoncé de nouvelles augmentations de tarifs aux États-Unis, au Canada, au Portugal et en Argentine. Sur son marché domestique, Netflix fait ainsi passer l’abonnement standard de 15,49 dollars par mois à 17,99 dollars, tandis que la formule avec publicité passe de 6,99 dollars à 7,99 dollars par mois.

Des augmentations que la société justifie à la fois par l’ajout de nouvelles fonctionnalités, comme cette option de téléchargement en un clic, et par la richesse de son catalogue. « Quand vous vous apprêtez à demander une augmentation de prix, vous avez intérêt à vous assurer de disposer des produits et de l’engagement nécessaires pour la soutenir. Et j’ai l’impression que c’est précisément le cas que nous allons rencontrer en 2025 », a fait valoir Theodore A. Sarandos, co-CEO de Netflix, dans un échange avec les analystes financiers (PDF).

CNRS : fronde de 10 000 chercheurs contre la création de « key labs »

30 janvier 2025 à 13:35
Et si on perd les clés ?
CNRS : fronde de 10 000 chercheurs contre la création de « key labs »

Mi décembre, le PDG du CNRS, Antoine Petit, a annoncé la création d’un nouveau label pour les laboratoires du CNRS : les « key labs ». Celui-ci doit concentrer les efforts de financements sur 25 % des unités du centre. Une motion de défiance signée par 10 000 personnels de recherche réclame la démission du PDG et les universités partenaires du CNRS demandent un moratoire.

L’ambiance est à la baisse des crédits dans le milieu de la recherche française. Le 20 janvier dernier, la droite sénatoriale a voté une nouvelle coupe dans les crédits de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) de 630 millions d’euros voulue par le gouvernement. Le nouveau ministre de l’ESR et ancien président du CNRS, Philippe Baptiste, a précisé que l’économie faisait « porter sur le CNRS une grande partie de cet effort, à hauteur de 100 millions d’euros, grâce à sa trésorerie », rapporte Public Sénat.

Les efforts budgétaires du CNRS concentrés sur 25 % des laboratoires

Parallèlement, Antoine Petit, le PDG du CNRS, s’est embarqué dans un bras de fer avec une bonne partie des employés du CNRS et des universités sur la répartition des financements dans les laboratoires du centre. En effet, il a annoncé en fin d’année 2024 sa décision de créer une nouvelle catégorie de laboratoires dans le centre : les « key labs ». La direction explique vouloir « faire porter un effort particulier sur un nombre plus restreint d’unités, celles qui peuvent légitimement prétendre à être qualifiées “de rang mondial” ». Et elle prévoit de concentrer les efforts de financements sur les 25 % de ses laboratoires qui obtiendraient ce label prévu pour être renouvelé (ou pas) tous les cinq ans.

Au départ très peu claire, lors de l’annonce de la création de ces « key labs », l’explication de ce nouveau label s’est faite au fur et à mesure des réactions négatives qu’elle a provoquées.

« Le CNRS se propose de mettre en valeur, parmi les laboratoires dont il assure la tutelle, les plus remarquables d’entre eux, ceux qui sont réellement “de rang mondial” », dans lesquels « naturellement, l’implication du CNRS serait plus forte, et plus pérenne », expliquait la direction de l’établissement dans son projet de contrat d’objectifs, de moyens et de performance pour la période 2024 - 2028.

Beaucoup de critères mais une pondération variable selon les instituts et domaines

Selon AEF Info, un texte daté de janvier 2025 encore qualifié de « document de travail » donnait un peu plus d’informations sur les critères qu’envisagerait la direction du centre pour décider quels laboratoires seraient considérés comme « clés ». « Qualité de l’impact des productions scientifiques, nombre d’ERC, participation aux PEPR, reconnaissance dans les classements, nombre de start-up créées, brevets et licences... », un certain nombre de critères sont évoqués sans toutefois être arrêtés.

Aucune pondération entre ces différents critères n’est d’ailleurs pour l’instant établie précisément. Selon ce document, ils seraient « pondérés en fonction de chaque institut [Le centre est divisé en 10 instituts], ou grand domaine disciplinaire, pour tenir compte de ses spécificités ».

10 000 personnels de recherche et les instances du CNRS vent debout

Cette annonce a hautement fait réagir dans les laboratoires du CNRS. Une motion de défiance envers les keylabs et la présidence du CNRS a été mise en ligne le 10 janvier dernier. Le texte demande l’arrêt du projet des key labs mais aussi la démission d’Antoine Petit et la réforme de la gouvernance du CNRS. Vingt jours après, elle est maintenant signée par plus de 10 000 personnels de recherche.

Les orientations de la direction, « notamment matérialisées par le projet des « Key Labs », constituent une remise en cause profonde de l’essence même de la recherche scientifique publique telle que le CNRS la défend depuis sa création », affirme ce texte.

Il pointe notamment le fait que ce projet « se dresse contre les principes fondamentaux de la liberté académique », « renforce des inégalités territoriales et disciplinaires en concentrant les financements et les ressources sur quelques laboratoires jugés « stratégiques », au détriment de l’écosystème scientifique global et en mettant ainsi à son ban la plus grande partie (75 %) de ses laboratoires et personnels » ou encore qu’il « fragilise le statut des chercheuses et chercheurs et des ITA [Ingénieurs, techniciens et personnels administratifs] en favorisant des modèles de financement précaires et ponctuels, au lieu d’un soutien durable et structurant ».

Une bonne partie des instances du CNRS est aussi vent debout contre ce projet. La Coordination des responsables des instances du CoNRS a, par exemple, voté une motion [PDF] dans laquelle elle affirme refuser « une politique qui consisterait, pour le CNRS, à laisser les trois quarts de ses laboratoires au bord du chemin ». Elle y explique que « cette proposition aboutirait à ce que les moyens humains (personnels ingénieurs, techniciens et chercheurs) soient concentrés sur un nombre réduit de laboratoires élus, au détriment des autres ». Et elle ajoute que « cela risquerait d’entraîner un tarissement des recrutements et une augmentation des mobilités vers des laboratoires que le label « CNRS key-labs » aurait rendus plus attractifs ».

Ce lundi 27 janvier, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège de l’institution de recherche à l’appel d’une intersyndicale allant de la CFDT à Solidaires en passant par la CGT, le SNCS-FSU ou encore le SNPTES-UNSA [PDF].

Les universités et leurs présidents demandent un moratoire

Cette annonce ne fait pas seulement réagir en interne. En effet, en France, les laboratoires sont souvent des Unités mixtes de recherche (UMR) placés sous la tutelle de différentes institutions de recherche. Les laboratoires du CNRS sont donc souvent aussi des laboratoires d’universités. Et la direction ne semble même pas avoir averti ses partenaires avant l’annonce de cette mesure. À Bordeaux comme à Aix-Marseille, les deux universités refusent de valider ou de cautionner la liste de ces key labs.

France Universités, le lobby des présidents d’Universités, a, dès le 20 décembre, annoncé « suspendre toute discussion » avec le CNRS au sujet des key labs et a ensuite maintenu sa demande de moratoire en appelant « le CNRS au dialogue ».

Mais comme le relève le chercheur Julien Gossa sur son blog, pour Antoine Petit, ces UMR seraient maintenant trop nombreuses et ne joueraient plus leur rôle de label de qualité : « Aujourd’hui, le CNRS assure la co-tutelle de plus de 860 UMR réparties sur l’ensemble du territoire national. […] Être associé au CNRS a longtemps été considéré comme un label de qualité. […] Le CNRS a ainsi dilué son action et réduit sa plus-value, comme en atteste le nombre de ses agents permanents dans les UMR ». Le chercheur commente : « présenter les UMR comme un simple label de qualité est très réducteur, il s’agit aussi, et peut-être avant tout, de moyens matériels, financiers et humains dont les laboratoires sans co-tutelle ne disposent pas ».

Une partie de la classe politique réagit

Cette nouvelle disposition a aussi fait réagir dans le milieu politique. Le Parti Communiste a estimé dans un communiqué [PDF] que c’est « un projet autoritaire qui menace l’avenir de la recherche publique ». De son côté, le député LFI Arnaud Saint-Martin (qui est aussi un chercheur travaillant sur le « newspace ») a qualifié la vision du PDG du CNRS de « mortifère et délétère » devant le siège du centre lors de la manifestation.

Pour l’ancienne ministre LREM du secteur, Sylvie Retailleau, relève News Tank, « que le CNRS définisse ses priorités, avec des conséquences sur les moyens, les postes : c’est normal et légitime. Cependant, l’attribution ou non de labels à des unités mixtes de recherche impactera l’attractivité, la visibilité et la reconnaissance des laboratoires, c’est pourquoi cela concerne l’ensemble des tutelles. Ce label, imposé sans concertation, soulève des questions ».

Une gestion guidée par le « darwinisme social »

Au Monde, Antoine Petit affirmait le 20 janvier dernier que « c’est infondé de dire que les CNRS Key Labs sont une réponse à la pénurie de moyens, dont je dis souvent qu’elle est préjudiciable au pays. Le dispositif doit renforcer la France sur une scène internationale où la compétition est féroce. Il n’y a aucune raison que cela crée une catastrophe. » Il ajoutait qu’ « il était normal d’élaborer en interne ce concept, ne serait-ce que pour assurer la cohérence entre disciplines. Maintenant, nous discutons avec nos partenaires et différentes instances ».

Avec ce concept de « key labs », le PDG reste cohérent avec sa volonté d’une politique de la recherche guidée par le « darwinisme social » (ou plutôt le spencérisme d’Herbert Spencer) qu’il appelait de ses vœux, lors de la mise en place, en 2019, de la Loi de programmation de la recherche et à laquelle les conseils scientifiques du CNRS s’opposaient déjà.

Q-Release Slim et cartes graphiques abimées : affaire classée selon ASUS

Il y a trois jours de cela, nous vous parlions de certains utilisateurs qui constataient une détérioration de l'interface PCIe de leur carte graphique avec des cartes mères ASUS récentes, équipées du nouveau système de montage et démontage simplifié des cartes graphiques : le Q-Release Slim. ASUS n'...

India Lauds Chinese AI Lab DeepSeek, Plans To Host Its Models on Local Servers

Par : msmash
30 janvier 2025 à 14:00
India's IT minister on Thursday praised DeepSeek's progress and said the country will host the Chinese AI lab's large language models on domestic servers, in a rare opening for Chinese technology in India. From a report: "You have seen what DeepSeek has done -- $5.5 million and a very very powerful model," IT Minister Ashwini Vaishnaw said on Thursday, responding to criticism New Delhi has received for its own investment in AI, which has been much less than many other countries. Since 2020, India has banned more than 300 apps and services linked to China, including TikTok and WeChat, citing national security concerns. The approval to allow DeepSeek to be hosted in India appears contingent on the platform storing and processing all Indian users' data domestically, in line with India's strict data localization requirements. [...] DeepSeek's models will likely be hosted on India's new AI Compute Facility. The facility is powered by 18,693 graphics processing units (GPUs), nearly double its initial target -- almost 13,000 of those are Nvidia H100 GPUs, and about 1,500 are Nvidia H200 GPUs.

Read more of this story at Slashdot.

Test ZOTAC GAMING GeForce RTX 5080 AMP Extreme INFINITY : vers l'infini et au-delà !

30 janvier 2025 à 14:00
C'est au tour de ZOTAC Gaming de nous livrer sa vision de la RTX 5080 avec sa mythique AMP Extreme INFINITY et elle nous réserve une bien belle surprise avec un effet miroir infini ! La ZOTAC GAMING GeForce RTX 5080 AMP Extreme INFINITY propose un GPU GB203, dont la fréquence de base est 2.3 GHz, le Boost est fixé à 2.67 GHz, accompagné de 16 Go de mémoire GDDR7, interfacés en 256-bit. La carte embarque 10752 Cuda Cores, accompagnés de 84 RT Cores et 336 Tensor Cores. S'agit-il de la carte rêvée pour notre ami Buzz l'éclair ?

Test ASUS ROG Astral GeForce RTX 5080 16GB GDDR7 OC Edition : quatre ventilateurs soufflent sur Blackwell !

30 janvier 2025 à 14:00
Nous poursuivons notre découverte des versions customs de la RTX 5080 avec la nouvelle gamme ASTRAL proposée par ASUS et la carte impressionne par ses dimensions et la présence de pas moins de quatre ventilateurs ! La ROG Astral GeForce RTX 5080 16GB GDDR7 OC Edition repose sur un GPU GB203, dont la fréquence de base est 2.3 GHz, le Boost est fixé à 2.79GHz, accompagné de 16 Go de mémoire GDDR7, interfacés en 256-bit. La carte embarque 10752 Cuda Cores, accompagnés de 84 RT Cores et 336 Tensor Cores. Quelles sont les qualités de cette gamme ASTRAL ?

Test GIGABYTE GeForce RTX 5080 AERO OC SFF 16G : du gris et blanc pour Blackwell !

30 janvier 2025 à 14:00
Nous commençons notre découverte des versions customs de la RTX 5080 avec la gamme AERO de GIGABYTE, nous fûmes sous le charme lors de sa découverte avec la révision SUPER de la RTX 4080, qu'en est-il quelques mois plus tard ? Notre connivence existe-t-elle toujours ? Le premier échange de regard semble prometteur, il nous reste plus qu'à découvrir les résultats ! La RTX 5080 AERO OC SFF 16G repose sur un GPU GB203, dont la fréquence de base est 2.3 GHz, le Boost est fixé à 2.73 GHz, accompagné de 16 Go de mémoire GDDR7, interfacés en 256-bit. La carte embarque 10752 Cuda Cores, accompagnés de 84 RT Cores et 336 Tensor Cores. Que nous réserve cette version AERO ?

Une coupe budgétaire menace 2 000 postes de conseillers numériques

30 janvier 2025 à 12:32
Inclusion budgetaire
Une coupe budgétaire menace 2 000 postes de conseillers numériques

Les acteurs de la médiation numérique se mobilisent pour tenter d’éviter la suppression de 2 000 emplois de conseillers numérique dans le cadre de la loi de Finances.

Le secteur des conseillers et conseillères numériques, qui accompagnent les Francais dans leurs démarches numériques, est inquiet. Dans le cadre des débats sur la loi de Finances, un amendement voté samedi dernier vient menacer plus de 2 000 de leurs emplois à travers le pays.

En ligne, des représentants du secteur appellent à la mobilisation alors que 15 % de la population, soit 8 millions de personnes, était en situation d’illectronisme en 2023, d’après l’Observatoire des inégalités.

Leur mobilisation ne date pas d’hier : en novembre, la Commission supérieure du numérique (CSNP) avait alerté sur la réduction des crédits dédiés à l’inclusion numérique de 62 millions d’euros à 27 millions d’euros pour 2025. Elle avait demandé leur rétablissement au niveau de 2024.

Autonomiser les Français face au numérique

Créés en 2021 par une circulaire (.pdf) relative à la mise en œuvre du volet « inclusion numérique » du plan France Relance, les conseillers numériques permettent de faire le lien entre les populations éloignées du numérique et l’administration.

Sur le terrain, leurs activités consistent aussi bien à aider dans les démarches administratives ou professionnelles qu’à accompagner vers « l’autonomie numérique », en formant qui le souhaite à la prise en main des outils informatiques, à la navigation en ligne, à la gestion des courriels ou encore aux bases de la culture numérique.

Les conseillers numériques s’adressent aussi bien aux particuliers qu’aux TPE/PME (.pdf), encore une fois pour de l’accompagnement administratif, mais aussi pour de la promotion des activités économiques en ligne ou pour aider les entrepreneurs à comprendre comment le numérique peut leur servir.

Les médiateurs numériques interviennent aussi dans les écoles, du primaire au lycée, pour « sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques du numérique », comme en témoigne le responsable du réseau Cyber Base de la communauté de communes Lacq-Orthez auprès de l’association Intercommunalités de France. En 3 ans, la Mednum, la coopérative nationale des acteurs de la médiation numérique, indique que le secteur a accompagné 3 millions de personnes.

Outre le rétablissement des crédits, la CSNP a formulé fin novembre 22 recommandations pour l’inclusion numérique, parmi lesquelles la création d’un fonds national d’inclusion numérique mobilisant financements publiques, privés et européens, ou encore d’établir une « taxe numériseur-payeur » sur les entreprises du numérique et les acteurs marchands proposant des services en ligne.

Une coupe budgétaire menace 2 000 postes de conseillers numériques

30 janvier 2025 à 12:32
Inclusion budgetaire
Une coupe budgétaire menace 2 000 postes de conseillers numériques

Les acteurs de la médiation numérique se mobilisent pour tenter d’éviter la suppression de 2 000 emplois de conseillers numérique dans le cadre de la loi de Finances.

Le secteur des conseillers et conseillères numériques, qui accompagnent les Francais dans leurs démarches numériques, est inquiet. Dans le cadre des débats sur la loi de Finances, un amendement voté samedi dernier vient menacer plus de 2 000 de leurs emplois à travers le pays.

En ligne, des représentants du secteur appellent à la mobilisation alors que 15 % de la population, soit 8 millions de personnes, était en situation d’illectronisme en 2023, d’après l’Observatoire des inégalités.

Leur mobilisation ne date pas d’hier : en novembre, la Commission supérieure du numérique (CSNP) avait alerté sur la réduction des crédits dédiés à l’inclusion numérique de 62 millions d’euros à 27 millions d’euros pour 2025. Elle avait demandé leur rétablissement au niveau de 2024.

Autonomiser les Français face au numérique

Créés en 2021 par une circulaire (.pdf) relative à la mise en œuvre du volet « inclusion numérique » du plan France Relance, les conseillers numériques permettent de faire le lien entre les populations éloignées du numérique et l’administration.

Sur le terrain, leurs activités consistent aussi bien à aider dans les démarches administratives ou professionnelles qu’à accompagner vers « l’autonomie numérique », en formant qui le souhaite à la prise en main des outils informatiques, à la navigation en ligne, à la gestion des courriels ou encore aux bases de la culture numérique.

Les conseillers numériques s’adressent aussi bien aux particuliers qu’aux TPE/PME (.pdf), encore une fois pour de l’accompagnement administratif, mais aussi pour de la promotion des activités économiques en ligne ou pour aider les entrepreneurs à comprendre comment le numérique peut leur servir.

Les médiateurs numériques interviennent aussi dans les écoles, du primaire au lycée, pour « sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux, sociaux et économiques du numérique », comme en témoigne le responsable du réseau Cyber Base de la communauté de communes Lacq-Orthez auprès de l’association Intercommunalités de France. En 3 ans, la Mednum, la coopérative nationale des acteurs de la médiation numérique, indique que le secteur a accompagné 3 millions de personnes.

Outre le rétablissement des crédits, la CSNP a formulé fin novembre 22 recommandations pour l’inclusion numérique, parmi lesquelles la création d’un fonds national d’inclusion numérique mobilisant financements publiques, privés et européens, ou encore d’établir une « taxe numériseur-payeur » sur les entreprises du numérique et les acteurs marchands proposant des services en ligne.

Nintendo Loses Trademark Battle With a Costa Rican Grocery Store

Par : BeauHD
30 janvier 2025 à 13:00
An anonymous reader quotes a report from Techdirt: While most of our conversations about Nintendo recently have focused on the somewhat bizarre patent lawsuit the company filed against Pocketpair over the hit game Palworld, traditionally our coverage of the company has focused more on the very wide net of IP bullying it engages in. This is a company absolutely notorious for behaving in as protectionist a fashion as possible with anything even remotely related to its IP. That reputation is so well known, in fact, that it serves the company's bullying purposes. When smaller entities get threat letters or oppositions to applied-for trademarks and the like, some simply back down without a fight. But not the Super Mario shop in Costa Rica, it seems. The supermarket store owned by a man named Mario (hence the name), has had a trademark on its name since 2013. But when Mario's son, Charlito, went to renew the registration, Nintendo's lawyers suddenly came calling. Last year it was time to renew the registration, Charlito stated, which prompted Nintendo to get involved. While Nintendo has trademarked the use of Super Mario worldwide under numerous categories, including video games, clothing and toys, it appears the company did not specifically state anything about the names of supermarkets. This, Charlito says, was the key factor in the decision by Costa Rica's trademark authority, the National Register, to side with the supermarket. "As you will see from the picture [here], it is extremely clear, based on the rest of the store's signage and branding, that there is absolutely no attempt in any of this to draw any kind of association with Nintendo's iconic character," writes Techdirt's Timothy Geigner. "The shop already had the name for over a decade, and had a trademark on the name for over a decade, all apparently without any noticeable effect on Nintendo's enormous business. For a renewal of that mark to trigger this kind of conflict is absurd."

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AMD et les prix des RX 9070 et RX 9070 XT : Des tarifs initiaux qui sont peut-être bien de 749 et 899 dollars ???

30 janvier 2025 à 11:21

Bon, on peut le dire, les Radeon RX 9070 et RX 9070 XT d'AMD font couler beaucoup d'encre, mais alors beaucoup beaucoup d'encre, enfin plutôt des tonnes de signes sur les sites internet. Pas de réelle annonce au CES, mais des cartes visibles ici et là, des modèles qui ont été livrées en magasin et dans certaines rédactions à la mi-janvier, mais une annonce des cartes qui se fera maintenant le 23 mars, une fois que l'on aura tous les benchs et toutes les infos sur les nouvelles cartes graphiques NVIDIA RTX 5070 et RTX 5070 Ti. Bref, c'est un peu le gros bordel... […]

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BIBILAB LFP-500-GY, l'accessoire ultime des feignasses qui veulent jouer depuis leur lit ?

30 janvier 2025 à 10:35

Hier, nous vous parlions d'un accessoire Bauhütte plutôt intéressant quand on a un espace réduit. Avec toutefois un défaut, il faut quand même se redresser pour jouer ou regarder un film sur son ordinateur (ou autre). Bonne nouvelle, avec le LFP-500-GY de BIBILAB, ce défaut majeur est gommé et on peut désormais rester confortablement allongé pour profiter de sa Switch ou de son téléphone portable. Une poche en haut, une sur le côté, et c'est parti ! […]

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En pleine polémique sur DeepSeek, Microsoft intègre la version R1 dans Azure

30 janvier 2025 à 10:24
Logique marchande
En pleine polémique sur DeepSeek, Microsoft intègre la version R1 dans Azure

Microsoft vient d’annoncer que le modèle chinois DeepSeek R1 était désormais proposé sur sa plateforme Azure AI Foundry, qui rassemble pratiquement tous ses services dédiés à l’intelligence artificielle. Un ajout aussi logique qu’étrange, car Microsoft enquête parallèlement sur une possible utilisation détournée des API d’OpenAI.

« Faire feu de tout bois » est désormais le mantra du monde de l’IA. La situation ambivalente de Microsoft en donne une nouvelle illustration. En effet, alors que l’entreprise enquête sur l’utilisation potentiellement inappropriée des données d’OpenAI dans l’entrainement du modèle chinois DeepSeek, voilà que l’entreprise en ajoute la version R1 (R pour « raisonnement ») dans son Azure AI Foundry.

DeepSeek R1 entre en fanfare dans Azure

Dans un billet de blog, Microsoft dit tout son enthousiasme. L’entreprise note que le « raisonnement par l’IA devient rapidement plus accessible », amenant une vaste transformation dans la manière dont l’IA est exploitée, surtout par les développeurs et entreprises.

L’intégration dans Azure AI Foundry permet donc, selon la firme, de tester et d’itérer avec le nouveau modèle. L’entreprise met bien sûr en avant sa collection d’outils et rappelle sa promesse de « rassembler les meilleurs modèles d’IA en un seul endroit pour accélérer l’innovation et ouvrir de nouvelles possibilités aux entreprises du monde entier ».

Microsoft sait également que beaucoup de questions se posent autour du modèle chinois, notamment sa neutralité. Elle affirme donc que « DeepSeek R1 a été soumis à des évaluations rigoureuses de sécurité et de red teaming, y compris des évaluations automatisées du comportement du modèle et des examens de sécurité approfondis pour atténuer les risques ».

Jamais elle n’affirme en revanche que l’utilisation de DeepSeek peut se faire sans risque. La tournure de la phrase laisse penser qu’elle n’a rien trouvé de troublant, mais le résultat n’est pas clairement donné. La société ajoute que filtrage intégré du contenu est disponible par défaut et que des options de retrait sont présentes pour augmenter la flexibilité. Un système d’évaluation permet en outre aux clients de tester le modèle selon leurs propres critères.

Bientôt des versions « distillées » pour des exécutions locales

Dans un autre billet publié hier soir, Microsoft prévient également que des versions « distillées » de DeepSeek R1 seront bientôt proposées. Il s’agit de variantes réduites et optimisées pour une exécution locale. La compatibilité sera d’abord assurée pour les PC Copilot+ basés sur une puce Snapdragon X de Qualcomm, avant d’être portée vers les machines Core Ultra 200V d’Intel et d’autres puces.

DeepSeek-R1-Distill-Qwen-1.5B sera la première mouture proposée dans AI Toolkit. Comme son nom l’indique, elle disposera de 1,5 milliard de paramètres. Viendront ensuite les variantes 7B et 14B. Microsoft dit avoir tiré parti des enseignements lors du travail sur Phi Silica, présenté lors de sa dernière conférence Build. De nombreuses optimisations auraient ainsi été effectuées pour rendre ces modèles efficaces avec les NPU (Neural Process Unit), offrant un bon compris entre performances et consommation énergétique.

Les tests sur le premier modèle pourront commencer dans Visual Studio Code. Il sera proposé au format ONNX QDQ.

Entre intégration et accusations

L’intégration de DeepSeek R1 dans AI Foundry peut surprendre, car Microsoft est à l’origine des accusations d’OpenAI contre le modèle chinois. Ces accusations font état de « preuves » qu’OpenAI possèderait et qui démontreraient que DeepSeek s’est servi des modèles et/ou des API de la société américaine pour l’entrainement de son nouveau modèle star. David Sacks, nouveau grand manitou de l’IA et de la crypto de la Maison-Blanche, a également porté des accusations contre DeepSeek, évoquant un possible vol de propriété intellectuelle d’OpenAI.

Or, Reuters rapportait le 28 janvier que des chercheurs de Microsoft s’étaient penchés sur DeepSeek. Des personnes, qu’ils pensent être liées à DeepSeek, auraient « exfiltré une grande quantité de données en utilisant l’interface de programmation d’applications (API) d’OpenAI ». Selon Bloomberg, ces informations auraient ensuite été transmises à OpenAI, qui aurait alors porté ses accusations contre DeepSeek.

« Nous prenons des contre-mesures pour protéger notre propriété intellectuelle, y compris un processus minutieux de sélection des capacités d’avant-garde à inclure dans les modèles publiés, et nous pensons qu’il est essentiel que nous travaillions en étroite collaboration avec le gouvernement américain pour protéger au mieux les modèles les plus performants contre les efforts des adversaires et des concurrents visant à s’approprier la technologie américaine », a réagi OpenAI.

Microsoft, de son côté, est restée silencieuse. La disponibilité de DeepSeek R1 obéit à une logique marchande et une volonté de rester pleinement visible avec le dernier modèle du moment. Les caractéristiques techniques de DeepSeek sont en effet suffisantes pour créer une rupture dans les certitudes américaines, au point notamment d’entrainer de vastes répercussions sur l’action NVIDIA.

Donald Trump menace d’imposer des droits de douanes sur les importations de puces

30 janvier 2025 à 10:14
Réaction en chaine logistique
Donald Trump menace d’imposer des droits de douanes sur les importations de puces

Donald Trump réfléchit à imposer des droits de douane sur les puces produites à l’étranger. Le président américain, qui débute tout juste son second mandat, multiplie les menaces en ce sens. Selon lui, de telles mesures inciteraient fortement les entreprises à produire sur le sol américain. Mais l’équation est loin d’être aussi simple.

Le début du deuxième mandat de Donald Trump est marqué par une longue série d’annonces qui se veulent toutes plus radicales et énergiques les unes que les autres. Dans l’ensemble, elles participent toutes d’une approche « America First » (vieux slogan repris par Trump pendant sa campagne), destinée à renforcer l’idée que les États-Unis passeront avant tout le reste. La sortie de l’OMS ou encore la coupure brutale des subventions aux programmes anti-sida dans les pays en développement vont dans ce sens.

Cette fois, Donald Trump s’en prend aux puces et médicaments produits à l’étranger. Le président en est persuadé : imposer des droits de douane devrait motiver les grandes entreprises américaines de la tech à fabriquer leurs produits sur le sol national. Mais après avoir tant vanté la puissance de ces mêmes sociétés, l’arrivée de ces taxes pourrait s’avérer largement contre-productive.

De quoi parle-t-on ?

Selon Reuters, le président américain a déclaré plusieurs fois qu’il prévoyait d’imposer des droits de douane sur les puces informatiques importées. Il n’a pas précisé sa pensée, mais cette seule mention a été suffisante pour faire frémir le secteur de la tech.

Les conséquences seraient immenses, 80 % de la production mondiale des puces informatiques étant réalisés à Taïwan. Sur l’île, on trouve notamment le plus gros producteur mondial, TSMC, qui réalise 70 % de son chiffre d’affaires avec les clients nord-américains. TSMC construit bien une usine en Arizona, pour un montant de 65 milliards de dollars, mais son activité ne remettra pas en cause l’immense part représentée par la production assurée à Taïwan. D’autant que les technologies les plus avancées resteront dans les usines asiatiques.

Des entreprises comme AMD, Intel ou encore NVIDIA paieraient donc des taxes sur les livraisons de puces dont elles ont cruellement besoin. Quand on sait notamment à quel point les produits NVIDIA sont demandés depuis l’explosion de l’intelligence artificielle, les taxes douanières entraineraient mathématiquement une hausse des prix de vente.

Plus généralement, l’impact s’élargirait à l’ensemble des produits américains contenant une puce venant d’un autre pays. Taïwan, la Corée du Sud et le Japon, trois alliés proches des États-Unis, se retrouveraient taxés sur les exportations de puces, entrainant probablement une détérioration des rapports diplomatiques. Les sociétés coréennes Samsung et SK Hynix produisent ainsi à elles seules 75 % des puces DRAM dans le monde. Avec le Japonais Kioxia, elles disposent de la même part de marché sur les puces NAND.

Les produits finis ne sont pas tout

Le président américain semble également oublier que les usines produisant ces puces ne représentent qu’une partie de la chaine. Si Taïwan a atteint la place qu’elle occupe aujourd’hui, c’est aussi pour la concentration des autres entreprises impliquées dans la logistique.

Ainsi, non seulement relancer une production américaine prendrait des années et réclamerait des investissements colossaux, mais il manquerait également l’ensemble des sous-traitants et partenaires faisant vivre l’écosystème. Un nouveau maillage devrait être mis en place, les entreprises concernées devant alors choisir entre livrer leurs composants ou s’installer à leur tour sur le sol américain. Il faudrait revoir l’ensemble de la chaine logistique.

Or, Donald Trump compte s’en prendre au faramineux CHIPS and Science Act. Lancée sous le gouvernement Biden, cette loi vient injecter des centaines de milliards de dollars pour relancer la production locale de puces, tout en s’assurant de conforter l’avance américaine dans le domaine technologique.

Dans un discours donné à la House GOP Issues Conference, le président américain s’est montré clair : « Ils vont construire leur usine avec leur propre argent. Nous n’avons pas à leur donner de l’argent ». Il a ajouté : « Et nous ne voulons pas leur donner des milliards de dollars comme l’a fait Biden avec ce programme ridicule. Ils ont déjà des milliards de dollars. Ils n’ont rien d’autre que de l’argent, Joe. Ils n’ont pas besoin d’argent. Ils avaient besoin d’une incitation. Et cette incitation, c’est qu’ils ne voudront pas payer un impôt de 25, 50 ou même 100 % ».

Selon Bloomberg, Trump envisagerait une taxe « bien plus grande » que 2,5 %.

En pleine polémique sur DeepSeek, Microsoft intègre la version R1 dans Azure

30 janvier 2025 à 10:24
Logique marchande
En pleine polémique sur DeepSeek, Microsoft intègre la version R1 dans Azure

Microsoft vient d’annoncer que le modèle chinois DeepSeek R1 était désormais proposé sur sa plateforme Azure AI Foundry, qui rassemble pratiquement tous ses services dédiés à l’intelligence artificielle. Un ajout aussi logique qu’étrange, car Microsoft enquête parallèlement sur une possible utilisation détournée des API d’OpenAI.

« Faire feu de tout bois » est désormais le mantra du monde de l’IA. La situation ambivalente de Microsoft en donne une nouvelle illustration. En effet, alors que l’entreprise enquête sur l’utilisation potentiellement inappropriée des données d’OpenAI dans l’entrainement du modèle chinois DeepSeek, voilà que l’entreprise en ajoute la version R1 (R pour « raisonnement ») dans son Azure AI Foundry.

DeepSeek R1 entre en fanfare dans Azure

Dans un billet de blog, Microsoft dit tout son enthousiasme. L’entreprise note que le « raisonnement par l’IA devient rapidement plus accessible », amenant une vaste transformation dans la manière dont l’IA est exploitée, surtout par les développeurs et entreprises.

L’intégration dans Azure AI Foundry permet donc, selon la firme, de tester et d’itérer avec le nouveau modèle. L’entreprise met bien sûr en avant sa collection d’outils et rappelle sa promesse de « rassembler les meilleurs modèles d’IA en un seul endroit pour accélérer l’innovation et ouvrir de nouvelles possibilités aux entreprises du monde entier ».

Microsoft sait également que beaucoup de questions se posent autour du modèle chinois, notamment sa neutralité. Elle affirme donc que « DeepSeek R1 a été soumis à des évaluations rigoureuses de sécurité et de red teaming, y compris des évaluations automatisées du comportement du modèle et des examens de sécurité approfondis pour atténuer les risques ».

Jamais elle n’affirme en revanche que l’utilisation de DeepSeek peut se faire sans risque. La tournure de la phrase laisse penser qu’elle n’a rien trouvé de troublant, mais le résultat n’est pas clairement donné. La société ajoute que filtrage intégré du contenu est disponible par défaut et que des options de retrait sont présentes pour augmenter la flexibilité. Un système d’évaluation permet en outre aux clients de tester le modèle selon leurs propres critères.

Bientôt des versions « distillées » pour des exécutions locales

Dans un autre billet publié hier soir, Microsoft prévient également que des versions « distillées » de DeepSeek R1 seront bientôt proposées. Il s’agit de variantes réduites et optimisées pour une exécution locale. La compatibilité sera d’abord assurée pour les PC Copilot+ basés sur une puce Snapdragon X de Qualcomm, avant d’être portée vers les machines Core Ultra 200V d’Intel et d’autres puces.

DeepSeek-R1-Distill-Qwen-1.5B sera la première mouture proposée dans AI Toolkit. Comme son nom l’indique, elle disposera de 1,5 milliard de paramètres. Viendront ensuite les variantes 7B et 14B. Microsoft dit avoir tiré parti des enseignements lors du travail sur Phi Silica, présenté lors de sa dernière conférence Build. De nombreuses optimisations auraient ainsi été effectuées pour rendre ces modèles efficaces avec les NPU (Neural Process Unit), offrant un bon compris entre performances et consommation énergétique.

Les tests sur le premier modèle pourront commencer dans Visual Studio Code. Il sera proposé au format ONNX QDQ.

Entre intégration et accusations

L’intégration de DeepSeek R1 dans AI Foundry peut surprendre, car Microsoft est à l’origine des accusations d’OpenAI contre le modèle chinois. Ces accusations font état de « preuves » qu’OpenAI possèderait et qui démontreraient que DeepSeek s’est servi des modèles et/ou des API de la société américaine pour l’entrainement de son nouveau modèle star. David Sacks, nouveau grand manitou de l’IA et de la crypto de la Maison-Blanche, a également porté des accusations contre DeepSeek, évoquant un possible vol de propriété intellectuelle d’OpenAI.

Or, Reuters rapportait le 28 janvier que des chercheurs de Microsoft s’étaient penchés sur DeepSeek. Des personnes, qu’ils pensent être liées à DeepSeek, auraient « exfiltré une grande quantité de données en utilisant l’interface de programmation d’applications (API) d’OpenAI ». Selon Bloomberg, ces informations auraient ensuite été transmises à OpenAI, qui aurait alors porté ses accusations contre DeepSeek.

« Nous prenons des contre-mesures pour protéger notre propriété intellectuelle, y compris un processus minutieux de sélection des capacités d’avant-garde à inclure dans les modèles publiés, et nous pensons qu’il est essentiel que nous travaillions en étroite collaboration avec le gouvernement américain pour protéger au mieux les modèles les plus performants contre les efforts des adversaires et des concurrents visant à s’approprier la technologie américaine », a réagi OpenAI.

Microsoft, de son côté, est restée silencieuse. La disponibilité de DeepSeek R1 obéit à une logique marchande et une volonté de rester pleinement visible avec le dernier modèle du moment. Les caractéristiques techniques de DeepSeek sont en effet suffisantes pour créer une rupture dans les certitudes américaines, au point notamment d’entrainer de vastes répercussions sur l’action NVIDIA.

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