OpenAI Unveils o3 and o4-mini Models
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La base de données de vulnérabilités CVE, mondialement utilisée pour connaître et corriger des risques de cybersécurité, a bien cru voir son financement fédéral américain s’arrêter. Alors qu’il devait expirer aujourd’hui même, l’Agence de cybersécurité américaine CISA l’a renouvelé à la dernière minute. En parallèle, des responsables de CVE ont lancé une fondation pour assurer son indépendance à long terme.
L’Agence de cybersécurité américaine CISA a finalement décidé de continuer à financer la base de données de vulnérabilités CVE en étendant son contrat avec la MITRE, l’organisation à but non lucratif qui gère le projet.
« Le programme CVE est inestimable pour la cybercommunauté et constitue une priorité de la CISA. Hier soir, la CISA a exécuté la période d’option du contrat afin de s’assurer qu’il n’y aura pas d’interruption des services CVE essentiels », a affirmé l’agence dans un communiqué envoyé à Forbes et notre BleepingComputer.
Il était temps. La communauté de la cybersécurité avait commencé, mardi soir, à s’émouvoir sur les réseaux sociaux de la possible disparition de cette base de données. En effet, ce contrat arrivait à échéance ce mercredi 16 avril. Cette information a fuité mardi via une lettre adressée aux membres du bureau du CVE publiée sur Bluesky.
Yosry Barsoum, le vice-président du MITRE, l’organisation à but non-lucratif dont dépend le CVE, y annonçait un possible arrêt de financement et affirmait : « Si une interruption de service devait se produire, nous prévoyons de multiples conséquences pour CVE, notamment la détérioration des bases de données et des avis nationaux sur les vulnérabilités, des fournisseurs d’outils, des opérations de réponse aux incidents et de toutes sortes d’infrastructures critiques ».
Le spécialiste en cybersécurité Kevin Beaumont réagissait par exemple en affirmant que « le secteur de la cybersécurité dans son ensemble est également en difficulté – c’est l’éléphant dans la pièce – l’effondrement du soutien de la Maison-Blanche à la cybersécurité est évident et prononcé en raison des coupes budgétaires généralisées ».
En effet, CVE est vraiment devenu un outil indispensable dans ce secteur depuis sa création en 1999. Elle recense toutes les vulnérabilités de sécurité des systèmes informatiques en indiquant leurs sévérités. Cette base permet notamment d’unifier les noms des failles pour s’assurer que tout le monde s’entende et ne fasse pas de confusion. Toutes les personnes travaillant dans le secteur l’utilise. On peut aussi s’appuyer sur CVE pour analyser la variation du nombre failles de sécurité, mais attention à le faire en prenant en compte leur exploitation et pas seulement leur nombre absolu.
Alors que l’annonce de la reconduction du contrat n’avait pas encore été faite, des membres du bureau du CVE ont annoncé le lancement de la Fondation CVE. Celle-ci doit assurer « la viabilité, la stabilité et l’indépendance à long terme du programme CVE, pilier essentiel de l’infrastructure mondiale de cybersécurité depuis 25 ans ».
Elle est présentée comme une réponse à l’instabilité dans laquelle se trouve le CVE. En même temps, ce texte explique qu’elle est le fruit d’« une coalition de membres actifs et de longue date du conseil d’administration de CVE [qui] a passé la dernière année à élaborer une stratégie de transition de CVE vers une fondation à but non lucratif ».
Il est difficile pour l’instant de savoir quelle sera l’avenir de la gouvernance du CVE entre cette fondation et la gestion historique par le MITRE.
Ce dernier a, certes, finalement pu reconduire le contrat avec la CISA, mais 442 employés du MITRE ont été licenciés récemment après l’arrêt de contrats par le DOGE équivalent à 28 millions de dollars de budget, selon Virginia Business. Difficile de promettre une stabilité au projet dans ce contexte.
La base de données de vulnérabilités CVE, mondialement utilisée pour connaître et corriger des risques de cybersécurité, a bien cru voir son financement fédéral américain s’arrêter. Alors qu’il devait expirer aujourd’hui même, l’Agence de cybersécurité américaine CISA l’a renouvelé à la dernière minute. En parallèle, des responsables de CVE ont lancé une fondation pour assurer son indépendance à long terme.
L’Agence de cybersécurité américaine CISA a finalement décidé de continuer à financer la base de données de vulnérabilités CVE en étendant son contrat avec la MITRE, l’organisation à but non lucratif qui gère le projet.
« Le programme CVE est inestimable pour la cybercommunauté et constitue une priorité de la CISA. Hier soir, la CISA a exécuté la période d’option du contrat afin de s’assurer qu’il n’y aura pas d’interruption des services CVE essentiels », a affirmé l’agence dans un communiqué envoyé à Forbes et notre BleepingComputer.
Il était temps. La communauté de la cybersécurité avait commencé, mardi soir, à s’émouvoir sur les réseaux sociaux de la possible disparition de cette base de données. En effet, ce contrat arrivait à échéance ce mercredi 16 avril. Cette information a fuité mardi via une lettre adressée aux membres du bureau du CVE publiée sur Bluesky.
Yosry Barsoum, le vice-président du MITRE, l’organisation à but non-lucratif dont dépend le CVE, y annonçait un possible arrêt de financement et affirmait : « Si une interruption de service devait se produire, nous prévoyons de multiples conséquences pour CVE, notamment la détérioration des bases de données et des avis nationaux sur les vulnérabilités, des fournisseurs d’outils, des opérations de réponse aux incidents et de toutes sortes d’infrastructures critiques ».
Le spécialiste en cybersécurité Kevin Beaumont réagissait par exemple en affirmant que « le secteur de la cybersécurité dans son ensemble est également en difficulté – c’est l’éléphant dans la pièce – l’effondrement du soutien de la Maison-Blanche à la cybersécurité est évident et prononcé en raison des coupes budgétaires généralisées ».
En effet, CVE est vraiment devenu un outil indispensable dans ce secteur depuis sa création en 1999. Elle recense toutes les vulnérabilités de sécurité des systèmes informatiques en indiquant leurs sévérités. Cette base permet notamment d’unifier les noms des failles pour s’assurer que tout le monde s’entende et ne fasse pas de confusion. Toutes les personnes travaillant dans le secteur l’utilise. On peut aussi s’appuyer sur CVE pour analyser la variation du nombre failles de sécurité, mais attention à le faire en prenant en compte leur exploitation et pas seulement leur nombre absolu.
Alors que l’annonce de la reconduction du contrat n’avait pas encore été faite, des membres du bureau du CVE ont annoncé le lancement de la Fondation CVE. Celle-ci doit assurer « la viabilité, la stabilité et l’indépendance à long terme du programme CVE, pilier essentiel de l’infrastructure mondiale de cybersécurité depuis 25 ans ».
Elle est présentée comme une réponse à l’instabilité dans laquelle se trouve le CVE. En même temps, ce texte explique qu’elle est le fruit d’« une coalition de membres actifs et de longue date du conseil d’administration de CVE [qui] a passé la dernière année à élaborer une stratégie de transition de CVE vers une fondation à but non lucratif ».
Il est difficile pour l’instant de savoir quelle sera l’avenir de la gouvernance du CVE entre cette fondation et la gestion historique par le MITRE.
Ce dernier a, certes, finalement pu reconduire le contrat avec la CISA, mais 442 employés du MITRE ont été licenciés récemment après l’arrêt de contrats par le DOGE équivalent à 28 millions de dollars de budget, selon Virginia Business. Difficile de promettre une stabilité au projet dans ce contexte.
Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’État a réalisé une opération de modération des plateformes de Meta d’un genre particulier : il a formulé des requêtes de suppression de contenus publiés dans quantité de pays étrangers.
D’après des documents internes obtenus par Drop Site, une newsletter créée par d’anciens journalistes d’investigation de The Intercept, Meta a coopéré dans 94 % des cas. L’immense majorité de ces contenus contenaient des propos pro-palestiniens ou critiques du génocide opéré dans la bande de Gaza. Les demandes de retraits formulées par Israël ont principalement visé des internautes de pays arabes ou à majorité musulmanes, parmi lesquels l’Égypte, la Jordanie, l’Algérie, le Yémen, la Tunisie ou encore le Maroc.
95 % des requêtes – quasiment toujours formulées de la même manière, quel que soit le contenu – était classifiée par le gouvernement israélien comme relevant du « terrorisme » ou de l’« incitation à la violence » selon les politiques d’utilisation de Meta.
Les données montrent que Meta aurait modéré plus de 90 000 posts pour se conformer aux demandes du gouvernement israélien en 30 secondes en moyenne. Drop Site souligne que ces actions auront un impact futur, dans la mesure où les contenus supprimés servent à entraîner les systèmes automatisés de modération pour leur faire faire prendre de futures décisions.
Meta a également considérablement étendu les suppressions automatisées depuis le 7 octobre, ce qui aurait valu à près de 39 millions de posts supplémentaires de faire l’objet d’une « action » (interdiction, retrait, voire bannissement) sur Facebook et Instagram depuis la fin de l’année 2023, relève d’ailleurs Drop Site.
Ces documents renforcent une tendance observée par des organisations comme Human Rights Watch, qui relevait dès la fin 2023 des suppressions de contenus, du shadow banning (fait de limiter la visibilité) et de la suspension de comptes favorables à la cause palestinienne sur Instagram et Facebook dans plus de soixante pays du globe.
Drop Site relève que seulement 1,3 % des requêtes de suppression formulées par le gouvernement israélien concerne ses propres internautes, quand l’immense majorité des autres gouvernements s’intéressent à du contenu domestique (63 % des requêtes de la Malaisie se concentrent du contenu publié en Malaise, 95 % de celles formulées par le Brésil concernent du contenu brésilien).
L’année 2024 a sans doute été l’une des plus chargées pour l’agence française. Dans le domaine de la cybersécurité, les travaux ont été très nombreux, entre les opérations courantes, la préparation aux directives européennes ou encore la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques. Et 2025 s’annonce tout aussi dense.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a publié hier son rapport d’activité pour 2024. Une année charnière dans la cybersécurité, tant elle a été chargée en travaux. Elle a consacré la montée en puissance de l’ANSSI et son rôle au sein de l’Union européenne, l’agence était l’une des plus actives d’Europe. Sa labellisation SecNumCloud avait même servi à établir le niveau de sécurité High+ dans la première version d’EUCS, avant que le projet ne soit gelé, en attente d’une reprise des débats dans un contexte très différent de tensions avec les États-Unis.
L’ANSSI aborde en long et en large le nécessaire travail d’adaptation à l’évolution des cadres juridiques. L’Agence est ainsi très occupée avec la transposition en cours des directives européennes NIS2, DORA et REC. En France, ce travail a franchi une étape décisive il y a un mois avec le passage au Sénat du projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, aussi appelé « PJL Cyber Résilience », qui transpose d’un coup les trois directives.
Cette loi va chambouler profondément la vie de nombre d’entreprises, qui vont devoir s’adapter à de nombreuses exigences. C’est surtout le cas avec la directive NIS2, comme nous l’avions détaillé dans un précédent article. L’ANSSI a commencé son travail d’accompagnement des milliers d’infrastructures concernées. Dans son édito, le directeur de l’ANSSI, Vincent Strubel, indique d’ailleurs que la transposition de NIS2 est vectrice d’une « transformation profonde de son organisation, de ses méthodes et de sa manière d’interagir avec ses bénéficiaires et ses partenaires ». Elle est également qualifiée d’ « extrêmement dimensionnante ».
L’ANSSI se dit ainsi « pleinement mobilisée » pour les 18 secteurs d’activités visés par NIS2. Elle a par exemple organisé des consultations auprès des fédérations professionnelles concernées, coordonné le travail d’élaboration du projet de loi et les négociations européennes sur le sujet, développé sa stratégie d’accompagnement, lancé un site dédié (MonEspaceNIS2, toujours en bêta), préparé son accompagnement et adapté ses outils.
On note aussi l’aboutissement d’un projet lancé en 2022 pour adopter une nouvelle organisation interne, apte à gérer les nouveaux défis. Il a débouché en début d’année 2025 sur la création de la mission Contrôles et Supervision, rattachée directement au directeur de l’ANSSI. Elle contrôlera la conformité des activités d’importance vitale, au règlement eIDAS (identité numérique) ou encore au règlement sur la cybersécurité (CSA). Ce sera aussi à elle de préparer les mesures correctrices qui seraient à prendre par les entités concernées par les nouveaux textes.
On ne reviendra pas en détail sur les Jeux olympiques et paralympiques de l’année dernière, considérés par l’ANSSI comme un très grand succès. Le long travail préparatoire avait payé, comme l’indiquait déjà l’agence l’année dernière. « Comme pour nos athlètes olympiques, la cybersécurité des Jeux olympiques et paralympiques s’est préparée sur le temps long, bien avant le coup d’envoi », résume Julien Garcin, chargé de mission gouvernance.
L’ANSSI revient surtout dans son rapport sur sa place centrale, la nécessité de la coopération et le succès d’une approche collective. L’agence se trouve en effet au cœur d’un grand écosystème mettant en présence des acteurs politiques (dont le gouvernement et le Parlement), institutionnels (ministères, autorités, collectivités, organismes de normalisation…), tous ceux de la cyberdéfense (dont les CSIRT et les forces de l’ordre), la communauté scientifique et technique, l’industrie de la cybersécurité et enfin les partenaires internationaux (dont l’ENISA européenne et l’OTAN).
L’activité cybersécurité de l’ANSSI a été particulièrement intense en 2024. Ses capacités opérationnelles sont en pleine mutation, poussées par le besoin de s’adapter aux nouveaux cadres, mais également par la Loi de Programmation Militaire 2024 - 2030. Les JOP 2024 étaient d’ailleurs la première grande épreuve depuis le vote de cette dernière en 2023.
Le reste de l’année a vu tous les indicateurs décoller. L’ANSSI indique ainsi avoir traité 1 361 incidents de sécurité, soit 18 % de plus qu’en 2023. 4 386 évènements de sécurité ont été rapportés, soit 15 % de plus. L’ANSSI a également reçu 59 191 rapports d’audits automatisés, une progression de 56 %. 1 696 personnes ont été formées au CFSSI (Centre de formation à la sécurité des systèmes d’information) et 117 856 attestations SecNumacadémie ont été délivrées (le premier MOOC de l’ANSSI, lancé en 2022), une progression de 21 %. Pour cette année, le budget de l’agence était de 29,6 millions d’euros, hors masse salariale.
Si 2024 est qualifiée « d’exceptionnelle » par Vincent Strubel, l’ANSSI planche aussi sur la suite, en particulier quatre grandes verticales de réflexion et de recherche. L’IA d’abord et son rapport à la sécurité, qu’elle l’épaule ou qu’elle l’impacte. L’ANSSI a d’ailleurs publié l’année dernière ses recommandations pour l’IA générative.
Autre « gros morceau », la cryptographie post-quantique (PQC). Comme le rappelle l’agence, « la menace d’attaques rétroactives (dites store now, decrypt later) nécessite une prise en compte de ce risque dès aujourd’hui ». La problématique n’a rien de nouveau et ne concerne pas que le quantique, on en parlait déjà il y a… plus de 10 ans. Nous avions expliqué le fonctionnement de cette cryptographie et étions revenu sur l’offre existante, jugée « très immature » par l’ANSSI.
Son avis étant connu, elle a poursuivi l’année dernière un travail sur deux axes : garantir la disponibilité d’une offre plus adaptée (intégrant notamment des algorithmes résistants) et accompagner la migration des systèmes chez les bénéficiaires de l’agence.
Enfin, les deux autres axes concernent la sécurité du cloud (avec la promotion de SecNumCloud bien sûr) et la Data-Centric Security (DCS). Celle-ci est explorée avec Inria et se penche sur l’approche visant à sécuriser la donnée elle-même, où qu’elle se trouve. Le partenariat doit notamment définir les « mécanismes cryptographiques répondant aux exigences de sécurisation de ces nouvelles architectures ».
Depuis l’attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, l’État a réalisé une opération de modération des plateformes de Meta d’un genre particulier : il a formulé des requêtes de suppression de contenus publiés dans quantité de pays étrangers.
D’après des documents internes obtenus par Drop Site, une newsletter créée par d’anciens journalistes d’investigation de The Intercept, Meta a coopéré dans 94 % des cas. L’immense majorité de ces contenus contenaient des propos pro-palestiniens ou critiques du génocide opéré dans la bande de Gaza. Les demandes de retraits formulées par Israël ont principalement visé des internautes de pays arabes ou à majorité musulmanes, parmi lesquels l’Égypte, la Jordanie, l’Algérie, le Yémen, la Tunisie ou encore le Maroc.
95 % des requêtes – quasiment toujours formulées de la même manière, quel que soit le contenu – était classifiée par le gouvernement israélien comme relevant du « terrorisme » ou de l’« incitation à la violence » selon les politiques d’utilisation de Meta.
Les données montrent que Meta aurait modéré plus de 90 000 posts pour se conformer aux demandes du gouvernement israélien en 30 secondes en moyenne. Drop Site souligne que ces actions auront un impact futur, dans la mesure où les contenus supprimés servent à entraîner les systèmes automatisés de modération pour leur faire faire prendre de futures décisions.
Meta a également considérablement étendu les suppressions automatisées depuis le 7 octobre, ce qui aurait valu à près de 39 millions de posts supplémentaires de faire l’objet d’une « action » (interdiction, retrait, voire bannissement) sur Facebook et Instagram depuis la fin de l’année 2023, relève d’ailleurs Drop Site.
Ces documents renforcent une tendance observée par des organisations comme Human Rights Watch, qui relevait dès la fin 2023 des suppressions de contenus, du shadow banning (fait de limiter la visibilité) et de la suspension de comptes favorables à la cause palestinienne sur Instagram et Facebook dans plus de soixante pays du globe.
Drop Site relève que seulement 1,3 % des requêtes de suppression formulées par le gouvernement israélien concerne ses propres internautes, quand l’immense majorité des autres gouvernements s’intéressent à du contenu domestique (63 % des requêtes de la Malaisie se concentrent du contenu publié en Malaise, 95 % de celles formulées par le Brésil concernent du contenu brésilien).
L’année 2024 a sans doute été l’une des plus chargées pour l’agence française. Dans le domaine de la cybersécurité, les travaux ont été très nombreux, entre les opérations courantes, la préparation aux directives européennes ou encore la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques. Et 2025 s’annonce tout aussi dense.
L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a publié hier son rapport d’activité pour 2024. Une année charnière dans la cybersécurité, tant elle a été chargée en travaux. Elle a consacré la montée en puissance de l’ANSSI et son rôle au sein de l’Union européenne, l’agence était l’une des plus actives d’Europe. Sa labellisation SecNumCloud avait même servi à établir le niveau de sécurité High+ dans la première version d’EUCS, avant que le projet ne soit gelé, en attente d’une reprise des débats dans un contexte très différent de tensions avec les États-Unis.
L’ANSSI aborde en long et en large le nécessaire travail d’adaptation à l’évolution des cadres juridiques. L’Agence est ainsi très occupée avec la transposition en cours des directives européennes NIS2, DORA et REC. En France, ce travail a franchi une étape décisive il y a un mois avec le passage au Sénat du projet de loi relatif à la résilience des infrastructures critiques et au renforcement de la cybersécurité, aussi appelé « PJL Cyber Résilience », qui transpose d’un coup les trois directives.
Cette loi va chambouler profondément la vie de nombre d’entreprises, qui vont devoir s’adapter à de nombreuses exigences. C’est surtout le cas avec la directive NIS2, comme nous l’avions détaillé dans un précédent article. L’ANSSI a commencé son travail d’accompagnement des milliers d’infrastructures concernées. Dans son édito, le directeur de l’ANSSI, Vincent Strubel, indique d’ailleurs que la transposition de NIS2 est vectrice d’une « transformation profonde de son organisation, de ses méthodes et de sa manière d’interagir avec ses bénéficiaires et ses partenaires ». Elle est également qualifiée d’ « extrêmement dimensionnante ».
L’ANSSI se dit ainsi « pleinement mobilisée » pour les 18 secteurs d’activités visés par NIS2. Elle a par exemple organisé des consultations auprès des fédérations professionnelles concernées, coordonné le travail d’élaboration du projet de loi et les négociations européennes sur le sujet, développé sa stratégie d’accompagnement, lancé un site dédié (MonEspaceNIS2, toujours en bêta), préparé son accompagnement et adapté ses outils.
On note aussi l’aboutissement d’un projet lancé en 2022 pour adopter une nouvelle organisation interne, apte à gérer les nouveaux défis. Il a débouché en début d’année 2025 sur la création de la mission Contrôles et Supervision, rattachée directement au directeur de l’ANSSI. Elle contrôlera la conformité des activités d’importance vitale, au règlement eIDAS (identité numérique) ou encore au règlement sur la cybersécurité (CSA). Ce sera aussi à elle de préparer les mesures correctrices qui seraient à prendre par les entités concernées par les nouveaux textes.
On ne reviendra pas en détail sur les Jeux olympiques et paralympiques de l’année dernière, considérés par l’ANSSI comme un très grand succès. Le long travail préparatoire avait payé, comme l’indiquait déjà l’agence l’année dernière. « Comme pour nos athlètes olympiques, la cybersécurité des Jeux olympiques et paralympiques s’est préparée sur le temps long, bien avant le coup d’envoi », résume Julien Garcin, chargé de mission gouvernance.
L’ANSSI revient surtout dans son rapport sur sa place centrale, la nécessité de la coopération et le succès d’une approche collective. L’agence se trouve en effet au cœur d’un grand écosystème mettant en présence des acteurs politiques (dont le gouvernement et le Parlement), institutionnels (ministères, autorités, collectivités, organismes de normalisation…), tous ceux de la cyberdéfense (dont les CSIRT et les forces de l’ordre), la communauté scientifique et technique, l’industrie de la cybersécurité et enfin les partenaires internationaux (dont l’ENISA européenne et l’OTAN).
L’activité cybersécurité de l’ANSSI a été particulièrement intense en 2024. Ses capacités opérationnelles sont en pleine mutation, poussées par le besoin de s’adapter aux nouveaux cadres, mais également par la Loi de Programmation Militaire 2024 - 2030. Les JOP 2024 étaient d’ailleurs la première grande épreuve depuis le vote de cette dernière en 2023.
Le reste de l’année a vu tous les indicateurs décoller. L’ANSSI indique ainsi avoir traité 1 361 incidents de sécurité, soit 18 % de plus qu’en 2023. 4 386 évènements de sécurité ont été rapportés, soit 15 % de plus. L’ANSSI a également reçu 59 191 rapports d’audits automatisés, une progression de 56 %. 1 696 personnes ont été formées au CFSSI (Centre de formation à la sécurité des systèmes d’information) et 117 856 attestations SecNumacadémie ont été délivrées (le premier MOOC de l’ANSSI, lancé en 2022), une progression de 21 %. Pour cette année, le budget de l’agence était de 29,6 millions d’euros, hors masse salariale.
Si 2024 est qualifiée « d’exceptionnelle » par Vincent Strubel, l’ANSSI planche aussi sur la suite, en particulier quatre grandes verticales de réflexion et de recherche. L’IA d’abord et son rapport à la sécurité, qu’elle l’épaule ou qu’elle l’impacte. L’ANSSI a d’ailleurs publié l’année dernière ses recommandations pour l’IA générative.
Autre « gros morceau », la cryptographie post-quantique (PQC). Comme le rappelle l’agence, « la menace d’attaques rétroactives (dites store now, decrypt later) nécessite une prise en compte de ce risque dès aujourd’hui ». La problématique n’a rien de nouveau et ne concerne pas que le quantique, on en parlait déjà il y a… plus de 10 ans. Nous avions expliqué le fonctionnement de cette cryptographie et étions revenu sur l’offre existante, jugée « très immature » par l’ANSSI.
Son avis étant connu, elle a poursuivi l’année dernière un travail sur deux axes : garantir la disponibilité d’une offre plus adaptée (intégrant notamment des algorithmes résistants) et accompagner la migration des systèmes chez les bénéficiaires de l’agence.
Enfin, les deux autres axes concernent la sécurité du cloud (avec la promotion de SecNumCloud bien sûr) et la Data-Centric Security (DCS). Celle-ci est explorée avec Inria et se penche sur l’approche visant à sécuriser la donnée elle-même, où qu’elle se trouve. Le partenariat doit notamment définir les « mécanismes cryptographiques répondant aux exigences de sécurisation de ces nouvelles architectures ».
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