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Comprendre l’individualisation des frais de chauffage (IFC) dans le contexte de la transition énergétique en France

4 juin 2024 à 12:15
Comprendre l’individualisation des frais de chauffage (IFC) dans le contexte de la transition énergétique en France

Face à la crise climatique et à la hausse des prix de l’énergie, la France intensifie ses efforts pour réduire son empreinte carbone et améliorer l’efficacité énergétique de son parc immobilier. L’individualisation des frais de chauffage (IFC) figure parmi les mesures phares, adoptées dans ce cadre.

Instaurée par la loi ELAN depuis 2020, l’IFC implique d’individualiser les charges de chauffage dans les immeubles dotés d’un chauffage central collectif. Cette initiative exige l’installation de compteurs individuels pour les logements dont la consommation dépasse 80 kWh/m²/an. L’individualisation des frais de chauffage et ses services associés (suivi des consommations sur un portail web, télérelève quotidienne avec alertes en cas de surconsommation, accompagnement sur les ecogestes…) encouragent les consommateurs à adopter des comportements éco-responsables, qui peuvent conduire à une baisse significative de leur consommation de chauffage – de l’ordre de 15 à 25% en moyenne selon une étude de l’ADEME.

Permettant aux résidents de regagner du pouvoir d’achat, l’IFC constitue également une mesure efficace en faveur de la préservation de l’environnement. En effet, en sensibilisant les occupants à l’impact de leurs habitudes de consommation de chauffage et en les incitant à adopter des comportements plus responsables, l’IFC favorise in fine une diminution notable de l’empreinte carbone des immeubles. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’IFC pourrait réduire les émissions de CO2 de 2 millions de tonnes par an, l’équivalent des rejets annuels d’un million de voitures. De plus, elle permettrait d’économiser 6 milliards de kWh, soit la consommation de chauffage de l’agglomération lyonnaise.

L’étude ADEME souligne aussi une autre contribution de l’IFC : elle favorise la réalisation de travaux de rénovation énergétique dans les copropriétés. En effet, lorsque l’on entreprend des travaux, la répartition au réel des charges permet d’en être directement récompensé sur sa facture et en parallèle les économies générées grâce à l’IFC contribuent au financement de ces travaux et. Ce cercle vertueux améliore l’efficacité énergétique globale des bâtiments, participe à la réduction des émissions de CO2 ainsi qu’à l’amélioration du confort des habitants et de la valeur de leurs logements.

Cependant, il est important de rappeler que 42% des logements en copropriété en France sont actuellement équipés de compteurs individuels de chauffage à ce jour – répartiteurs de frais de chauffage ou compteurs d’énergie thermique selon la configuration du bâtiment – sur les 2,9 millions concernés par l’obligation. Ce rythme de déploiement, plus lent que dans d’autres pays européens comme l’Allemagne, s’explique par une méconnaissance du dispositif par les copropriétaires. Pour remédier à cette problématique, il est crucial d’intensifier les campagnes de sensibilisation et de communication pour informer un large public des avantages de l’IFC. Cette législation doit être perçue comme un levier stratégique dans la transition énergétique, favorisant à la fois des économies financières pour les ménages et une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre.

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