« Je dois avouer que quand je regarde la boutique, je suis un peu perdu devant la quantité d’options et j’ai du mal à comprendre ce que fait chaque amélioration. » Non, ce n’est pas Tonton Michel qui a dit cela après avoir téléchargé un nouveau jeu mobile vérolé du Play Store, mais Michael Steranka, game director de Pokemon Go, à propos de son propre jeu. Cela fait en effet plusieurs mois que les gens qui pratiquent toujours le jeu de chasse au Pokémon (dont les individus normaux se sont lassés à la fin de l’été 2015) se plaignent de le voir devenir un pay-to-win bourré de boosts et d’améliorations payantes. « Nous souhaitons que le cœur de Pokemon Go reste toujours accessible gratuitement », a tenu à les rassurer Steranka, qui cela dit a bien raison de vouloir chercher à monétiser le peu de ses clients réguliers qui n’ont toujours pas été écrasés par une voiture. LFS.

Le patch 7 de Baldur’s Gate 3, qui devrait sortir en septembre, ne sera pas comme les autres. Non seulement ce sera le dernier, mais en plus il contiendra tout un tas d’outils de création de mods qui permettront aux fans du jeu de créer enfin leur propre contenu — même si on se demande un peu comment les moddeurs vont pouvoir créer les traditionnels mods « sexe » ou « nude » pour un jeu déjà tellement horny. Mais le plus intéressant dans tout cela reste l’explication de Sven Vincke, président de Larian, qui voit l’ouverture aux mods comme une nouvelle étape de la vie du jeu. Après l’accès anticipé, durant lequel le studio a utilisé les retours de la communauté pour finaliser le jeu, puis la sortie officielle qui lui a permis d’en profiter, cette dernière étape du cycle revient pour Larian à confier l’avenir du jeu aux joueurs, qui l’emmèneront dans la direction qu’ils souhaitent. Ce qui, affirmeront les mauvaises langues, est quand même autrement plus beau et plus noble que de traire ses fans pendant une décennie à coups de microtransactions et de season pass. LFS.

La date de sortie de Flight Simulator 2024 a été enfin annoncée au 19 novembre. Une petite déception pour moi (je comptais voler comme un taré pendant les vacances d'été), mais ne nous plaignons pas : il faut que les développeurs prennent leur temps, on ne veut pas de sortie dans la précipitation, et patati, et patata.

S’il y a bien des développeurs qui ne doivent plus très bien dormir la nuit, c’est ceux de Bloober Team depuis qu’ils ont accepté de réaliser le remake de Silent Hill 2, à savoir le meilleur jeu de tous les temps (source : ce paragraphe). À chaque fois qu’une image du jeu est dévoilée au grand public, ces derniers s’exposent aux critiques acerbes de joueurs qui portent l'original près de leur cœur depuis sa sortie en 2001.

Alors qu’il vaquait à son absence d’occupation, un individu désœuvré a remarqué que Resident Evil (le premier, celui de 1996) venait de recevoir un rating PEGI sur PC. Signe qu’on peut sans doute espérer le voir bientôt débarquer sur Steam, où seul le remaster de 2015 est actuellement disponible. LFS.

Au début du mois de juin, Arrowhead ont placé les joueurs d'Helldivers 2 devant un terrible dilemme : aller sauver des enfants malades sur une planète éloignée, ou se rendre sur une autre planète pour récupérer les mines antichar que la communauté attend depuis des mois. Les joueurs aimant le troll, les participants à cet événement communautaire ont majoritairement choisi d’aller sauver les orphelins, sacrifiant du même coup la récompense tant espérée. Fiers de leur communauté de grands couillons, les développeurs ont décidé de faire un don à l’ONG « Save the Children » pour joindre le réel au virtuel. Franchement il n’y a pas à dire, ils sont forts en com’ ces petits salopiauds. LFS.

C'est toujours la même histoire : deux ou trois fois dans l'année, on m'envoie par e-mail un document PDF (format maudit s'il en est) que je dois retourner, complété et signé.

Peindre proprement et efficacement ses figurines est une chose, mais réussir à leur donner vie en est une autre, qui passe souvent par une étape délicate et redoutée de bien des figurinistes : aujourd'hui, on va discuter peinture de visage.

Qu’il s'agisse de peindre en trompe-l’œil ou de manière réaliste, il existe bien des méthodes pour représenter des métaux sur nos petits soldats de plastique. Mais laquelle choisir ?

On connaît Davey Wreden pour The Stanley Parable (« le jeu le plus surcoté de la galaxie » selon ackboo, « une fabuleuse expérience narrative sur le jeu vidéo » selon les gens qui aiment la vie) et The Beginner’s Guide. Maintenant, oubliez tout ce que vous savez sur ce développeur, parce que son dernier jeu implique de gérer un salon de thé.

À force d'entendre parler de crise historique du jeu vidéo, de studios fermés et de gens virés par paquets de mille, on en oublierait presque de parler des bonnes nouvelles. Par exemple, que les hauts cadres d'Electronic Arts se sont partagé la coquette enveloppe de 60 millions de dollars durant l'année fiscale 2024, qui se termine ce 30 juin. Le PDG Andrew Wilson a phagocyté à lui seul la moitié de cette somme, qui comprend salaires, bonus et actions, ainsi probablement qu'un petit bisou sur le front. La rémunération de Wilson progresse ainsi de 25 % d'une année sur l'autre, et atteint désormais 172 fois le salaire moyen de ses employés. Certains trouveront pareille augmentation scandaleuse au terme d'une année où EA a viré 5 % de ses effectifs mais, si vous voulez mon avis, ils n'ont pas un mindset d'entrepreneur. LFS.

Cette année, le grand raout de l’industrie du jeu vidéo est orphelin : l’E3, le grand salon qui faisait rêver petits et grands depuis 1995 avec sa moquette épaisse mais douteuse, est enfin mort et enterré. Cela n’a pas empêché les éditeurs, et surtout les indés, d’enjamber son cercueil bardé de LED pour annoncer moult jeux.

Parmi la palanquée de jeux indépendants présentés lors du Future Games Show, il fallait faire le tri – déjà, entre les bandes-annonces dépourvues de gameplay et celles qui en présentaient au moins trois secondes ; ensuite, entre les jeux qui donnaient envie et ceux qui faisaient perdre tout espoir en l’avenir de l’industrie.

J’ai beaucoup trop joué à la démo du nouveau jeu de Tom Francis, un tactical avec des forces spéciales tirées de Donjons & Dragons. C’est la première fois depuis des années que je prends autant mon pied sur un XCOM-like. En même temps, dedans on affronte Steve, un sorcier-agent de la circulation qui invoque des voitures fantômes.

On pensait qu'ils mourraient tous d'une crise cardiaque à l'âge de trente-cinq ans après s'être énervés une fois de trop contre un noob qui bloquait la lane. Mais ce n'est pas le cas : à l'instar des autres créatures de Dieu, les joueurs de League of Legends vieillissent — et leur âge moyen augmente. C'est ce qu'a expliqué Pu Liu, game director de LoL, qui ne sait pas trop s'il faut le déplorer ou s'en réjouir. D'un côté cela signifie que les gens continuent de jouer, de l'autre que le recrutement de nouveaux joueurs s'avère moins facile qu'autrefois. En raison de la concurrence de Roblox et de Fortnite, explique le monsieur, mais aussi parce que la communauté est difficile pour les nouveaux arrivants. Peut-être. Ou bien tout simplement parce que ces jeunes blancs-becs sont devenus trop fragiles et n'ont plus envie d'un loisir où ils se font hurler dessus en permanence. Moi je vous dis, ce qu'il leur faudrait c'est une bonne guerre. Dans la lane centrale si possible. LFS.

Dès que le peuple de France m'appellera à la magistrature suprême, j'enverrai deux types de joueurs en cour martiale : les psychopathes qui racontent que le gamepad est plus précis que la souris dans les jeux de shoot, évidemment, mais aussi les détraqués qui mettent une critique négative à un jeu sur Steam alors qu'ils y ont joué 300 heures.

Lecteurs et lectrices parisiennes, le 6 juillet à 17h00, dans le cadre de son cycle Hong Kong et en partenariat avec Canard PC, le Forum des Images organisera une séance interactive autour du jeu d'horreur Welcome to Kowloon. Et pour ne rien gâcher, je serai sur place pour discuter du jeu et crier pendant les jump scares. Venez nombreux ! LFS.

J’ai longtemps hésité entre la vie d’artiste et un boulot pépère de fonctionnaire au service des permis de conduire d’une préfecture. Aujourd’hui, je peux concilier les deux.

Sept ans après l’excellent Hellblade, Ninja Theory a rempilé pour une suite qui repose sur tous les éléments qui faisaient la force de son prédécesseur. On y retrouve une histoire prenante, une héroïne fascinante dont la psychose se manifeste au travers d’une multitude de voix qui l’accompagnent tout au long de son périple, des paysages sublimes et une gestion du son qui donne l’impression de se faire backseater pendant huit heures.