Vue normale

À partir d’avant-hierFlux principal

Cette hydrolienne géante de 1,1 MW vient d’être mise à l’eau au Japon

3 mars 2025 à 05:44

Voilà une nouvelle qui vient du bout du monde, mais qui aura un impact sur notre Normandie. Au large des côtes japonaises, une entreprise vient d’immerger une hydrolienne de 1,1 MW. Ce prototype fonctionnel constitue une étape essentielle pour le développement de la ferme hydrolienne NH1, dont la mise en service est prévue pour 2028

Le turbinier britannique Proteus Marine Renewables vient d’immerger avec succès son prototype d’hydrolienne gravitaire AR1100, d’une puissance de 1,1 MW, dans le détroit de Naru, au Japon. Cette opération intervient seulement un an après la fin d’une campagne d’essais de 12 mois avec le prototype AR500, qui affichait une puissance de 500 kW. Pendant ces 12 mois d’essais, la turbine avait montré un remarquable taux de disponibilité de 97 %.

Désormais, les équipes de Proteus Marine Renewables espèrent pouvoir en faire autant avec ce nouveau prototype beaucoup plus puissant. L’AR1100 fonctionne sur le même principe que l’AR500. L’hydrolienne dispose d’une transmission qui transmet l’énergie mécanique du rotor vers un générateur à aimant permanent. L’électricité générée est transportée jusque sur la terre ferme grâce à un câble sous-marin, et devrait permettre d’alimenter l’archipel de Goto. Un mécanisme d’orientation à verrouillage hydraulique est actionné électriquement 4 fois par jour pour suivre le mouvement des marées.

À lire aussi Son concepteur en faillite, l’hydrolienne géante de l’île d’Ouessant a finalement trouvé un repreneur

Cap sur les 3 MW

Cette nouvelle hydrolienne n’est pas la plus puissante de Proteus Marine Renewables. L’entreprise a, en effet, déjà mis en service 4 hydroliennes de 1,5 MW pour le projet écossais MeyGen. Celui-ci, mis en service en 2017, devrait afficher sur le long terme une puissance de 398 MW, et alimenter jusqu’à 175 000 foyers.

Toutefois, cette turbine AR1100 devrait jouer un grand rôle pour permettre le développement des turbines de 3 MW qui seront déployées, à partir de 2027, dans le Raz Blanchard, en Normandie. Proteus Marine Renewables a, en effet, la charge de fournir les turbines de la ferme NH1, portée par Normandie Hydroliennes. Cette ferme, d’une puissance totale de 12 MW, sera dotée de 4 hydroliennes AR3000. Elle devait fournir jusqu’à 33,9 GWh d’électricité par an. C’est l’équivalent de la consommation de 15 000 habitants. Pour mener à bien le projet, Normandie Hydroliennes a lancé, en septembre dernier, une campagne de financement participatif sur la plateforme Wiseed afin de récolter 1,5 million d’euros.

L’article Cette hydrolienne géante de 1,1 MW vient d’être mise à l’eau au Japon est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Éolien flottant : voici le chantier titanesque du futur méga-port français dédié à la filière

16 décembre 2024 à 16:02

À quelques kilomètres de Narbonne, le port de Port-la-Nouvelle fait régulièrement l’actualité en étant au cœur de la construction des parcs éoliens flottants pilotes EOLMED et EFGL. Depuis 2019, le site est en pleine transformation pour devenir l’un des piliers de la transition énergétique grâce à des investissements s’élevant à près de 800 millions d’euros.

Voilà maintenant 5 ans que Port-la-Nouvelle prépare sa métamorphose pour devenir un port incontournable de la transition écologique. Plus grand projet portuaire français depuis « Port 2000 », au Havre, en 2006, la transformation de Port-la-Nouvelle devrait faire passer sa surface totale de 60 hectares à 210 hectares.

Ces travaux ont débuté par la création d’une digue nord de 2,5 km de long, et l’extension de la digue sud sur plus de 600 mètres. En parallèle, un quai de colis lourd de 250 mètres a été inauguré en 2021, et permet aujourd’hui le stockage et l’assemblage des parcs éoliens flottants pilotes EFGL et Eolmed. Ces travaux ont également nécessité d’importantes opérations de dragage pour augmenter le tirant d’eau et permettre l’assemblage des éoliennes flottantes à quai.

À lire aussi Pourquoi les fondations d’éoliennes flottantes sont-elles gigantesques ?

Ce quai devrait rapidement être complété par un second quai de 300 m de long, non loin du premier. Celui-ci devrait permettre la construction industrielle en série des éoliennes flottantes, et pourrait être inauguré avec la construction des deux parcs de 250 MW résultant de l’appel d’offres AO6. Au total, ce sont près de 44 hectares de terre-plein qui devraient être dédiés aux EMR.

Avec l’objectif de créer une plateforme intermodale performante et respectueuse de l’environnement, Port-la-Nouvelle devrait également créer une plateforme logistique de 70 hectares disposant d’une connexion ferroviaire.

Des éoliennes flottantes et de l’hydrogène

Outre les éoliennes offshore, Port-la-Nouvelle compte peser dans le développement de l’hydrogène dans les années à venir. Cette volonté se traduit d’ores et déjà par l’actuelle construction du projet Hyd’Occ, une usine de production d’hydrogène dotée d’un électrolyseur de 20 MW. Celle-ci devrait produire, dès 2025, près de 3 000 tonnes d’hydrogène vert par an. Cet hydrogène sera stocké sous forme gazeuse dans des containers, pour alimenter des clients industriels dans un rayon de 200 km autour de l’usine. À terme, l’usine devrait atteindre une puissance de 50 MW, et produire 6 000 tonnes d’hydrogène par an.

En parallèle, Port-la-Nouvelle a également signé un protocole d’accord avec le groupe norvégien Höegh Evi pour la réalisation d’un terminal hydrogène flottant. L’objectif de cet accord est de permettre l’importation de 210 000 tonnes d’hydrogène par an en provenance du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord et même du continent américain.

L’article Éolien flottant : voici le chantier titanesque du futur méga-port français dédié à la filière est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Cette centrale solaire flottante veut compléter les parcs éoliens en mer

16 décembre 2024 à 05:57

Alors qu’elle est installée à plusieurs kilomètres des côtes, cette plateforme solaire flottante ne craint ni la profondeur ni la météo. Son concepteur affirme qu’il s’agirait du premier système de son genre à être capable de tenir face aux vagues.

À l’instar des éoliennes, les panneaux photovoltaïques finiraient-ils aussi par trôner au milieu des océans ? Une entreprise envisage actuellement cette possibilité. Le groupe chinois Huaneng a récemment acheminé une plateforme photovoltaïque flottante au cœur de la mer Jaune, au large de Qingdao, province de Shandong, en Chine. Dans le cadre d’un programme de recherche, le système est installé sur un parc éolien exploité par l’entreprise, à 30 km des côtes, et à 30 mètres de profondeur.

À lire aussi Pourquoi ce concept de centrale solaire en haute mer fait polémique ?

La plateforme, baptisée « Yellow Sea Nº1 », adopte une forme hexagonale d’une surface de 1 624 mètres carrés. Elle est équipée de 434 panneaux photovoltaïques soutenus par une structure métallique en treillis, et flotte grâce à un « anneau de flotteurs ». Pesant plus de 360 ​​tonnes, le système est ancré au fond marin à l’aide de chaînes.

Le Yellow Sea restera sur site pour une durée d’un an pour subir des tests en conditions réelles. À l’issue de l’essai, l’équipe devrait être en mesure de déterminer le type de module solaire le plus adapté à ce genre d’application. En effet, la plateforme a été équipée de trois différentes technologies photovoltaïques. Leurs performances ainsi que leur capacité d’adaptation à l’environnement seront, entre autres, évaluées.

Compléter les centrales éoliennes ?

Pour les éoliennes, le choix pour un site offshore est un moyen d’optimiser la production d’électricité en raison des vents plus forts au large. Les panneaux solaires, en revanche, ne tirent pas forcément parti (techniquement parlant) de cet environnement. Au contraire, les modules sont davantage exposés à des risques. Un membre de l’équipe de Huaneng reconnaît même le contact avec l’eau de mer pourrait corroder certains composants électriques et que les dépôts de cristaux de sel pourraient altérer l’efficacité de la conversion de l’énergie.

Alors, à quoi servirait cette plateforme installée au beau milieu de la mer ? Selon l’entreprise, Yellow Sea peut principalement être utilisé pour compléter les installations éoliennes offshore en vue de stabiliser leur production. Pour faire face aux conditions environnementales parfois difficiles, le système a été façonné de manière que les modules soient à huit mètres de la surface de l’eau. Grâce à cette configuration, la plateforme flottante résisterait aux vagues de plusieurs mètres de hauteur. Espérons ainsi que le système ne cède pas facilement aux déchaînements de la nature, contrairement à ce qui est arrivé à d’autres centrales flottantes.

À lire aussi Voici la première centrale solaire flottante en mer de France

L’article Cette centrale solaire flottante veut compléter les parcs éoliens en mer est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

❌
❌