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Méga commande de pales pour ce fabricant français d’hydroliennes

19 mars 2025 à 10:45

Ça avance pour la filière de l’hydrolien. Pendant que Hydroquest prépare la fabrication de ses turbines, le gouvernement semble enfin décidé à inclure la filière dans le futur mix électrique de la France avec un premier appel d’offre prévu avant la fin de la décennie.

Quelques mois après avoir décroché une belle subvention de la part de l’Europe, à partager avec Normandie Hydroliennes, Hydroquest continue de préparer son projet d’hydroliennes à axe vertical. L’entreprise a décidé de miser sur le tissu industriel français dans l’espoir de créer une forte chaîne de valeur industrielle. Ainsi, la fabrication des turbines ne devrait plus tarder, dans les ateliers de constructions mécaniques de Normandie.

Les pales, elles, devraient être fabriquées un peu plus au sud, dans les locaux de Loiretech. Cette entreprise, fondée en 1988, est spécialisée dans la production de pièces composites ou métalliques de grandes dimensions. La construction de ces 72 pales devrait mobiliser une vingtaine d’emplois.

Flowatt : un projet hydrolien de 17 MW

Avec le projet Flowatt, Hydroquest compte implanter 6 hydroliennes d’une puissance de 2,8 MW. Chacune de ces turbines sera équipée de 3 quadrirotors, pour un total de 12 pales. La mise en service de la ferme hydrolienne est prévue pour 2028. Le Raz Blanchard, ou la ferme devrait être implantée, a un potentiel estimé à 5 GW.

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La filière de l’hydrolien est-elle enfin sur la bonne voie ?

Les signaux positifs se multiplient pour la filière hydrolienne française. En plus des 51 millions d’euros promis par la commission européenne en fin d’année dernière, la France a enfin décidé d’inclure les hydroliennes dans la troisième programmation pluriannuelle de l’énergie.

La PPE3, qui devrait être adoptée au mois d’avril, devrait donc inclure la mise en place d’un appel d’offre pour une ferme hydrolienne de 250 MW au niveau du Raz Blanchard, les résultats devraient être attendus avant 2030.

Du côté des acteurs de la filière, on attendait au moins 750 MW d’appels d’offres pour permettre un réel décollage de la filière. Néanmoins, il semblerait que le gouvernement préfère attendre les retours du premier appel d’offre pour envisager d’en lancer de nouveaux grâce aux retours d’expérience. Si l’avancement de ces fermes pilotes est une bonne nouvelle, il reste désormais aux entreprises concernées à trouver des solutions pour faire baisser le prix de la production. À l’heure actuelle, le tarif de revente de l’électricité visé est de 250 €/MWh à 310 €/MWh. L’objectif des principaux concernés est d’atteindre le prix de l’éolien offshore posé, inférieur à 100 €/MWh.

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Énergie osmotique : la startup française Sweetch s’apprête à industrialiser sa membrane novatrice

9 mars 2025 à 16:12

Ces trois containers fraîchement installés sur les berges de l’écluse de Barcarin, à Port-Saint-Louis-du-Rhône, ne paient pas de mine. Et pourtant, ils sont peut-être la première pierre d’une nouvelle énergie renouvelable, dont le potentiel s’élève à 15 % des besoins d’électricité mondiaux.

Ces trois containers en question constituent Opus-1, un prototype de centrale de production d’électricité issue de l’énergie osmotique. Ils ont été installés en décembre dernier par Sweetch Energy, une start up bretonne qui travaille à rendre exploitable l’énergie osmotique, produite lorsque de l’eau douce et de l’eau salée se rencontrent.

L’énergie osmotique, ça fonctionne comment ?

Lorsque de l’eau salée et de l’eau douce se rencontrent, le sel, composé de chlore (Cl-) et de sodium (Na+) tend à se répartir de manière homogène dans l’ensemble du volume d’eau. Le principe de l’énergie osmotique consiste à mettre en place une membrane semi-perméable entre deux eaux de salinité différente, qui a pour rôle de laisser passer le sodium et de retenir le chlore. Une fois répartis de part et d’autre de la membrane, les ions de charge opposée vont générer un courant ionique pouvant être valorisé sous forme de courant électrique grâce à des électrodes. 

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Un prototype dans le delta du Rhône

Après 5 années de recherches et développement, la startup est prête à passer à la vitesse supérieure. Le prototype mis en place à Port-Saint-Louis-du-Rhône devra permettre de tester en conditions réelles pendant deux ans la technologie développée par Sweetch. En parallèle, l’entreprise vient d’investir ses nouveaux locaux, près de Rennes. Les 3 000 mètres carrés devront permettre de lancer l’industrialisation de sa membrane brevetée, appelée Inod.

L’entreprise a du pain sur la planche, car le potentiel mondial est colossal. Selon Nicolas Heuzé, cofondateur de la startup, l’énergie osmotique pourrait représenter 15 % de l’électricité mondiale d’ici 2050, à raison de 13 000 TWh. Rien qu’au niveau du delta du Rhône, où est implanté le prototype OPUS-1, le potentiel énergétique est estimé à 500 MW. Ce serait suffisant pour alimenter toute l’agglomération de Marseille ! Si elle est difficile à mettre en œuvre, l’énergie osmotique a un avantage fondamental sur l’éolien et le photovoltaïque : elle n’est pas intermittente.

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Le bois, au cœur de l’énergie osmotique ?

Malgré ses atouts indéniables, l’énergie osmotique n’a jamais pu être exploitée à son plein potentiel à cause de sa difficulté de mise en œuvre. Des entreprises comme Statkraft (Norvège) ou Redstack (Pays-Bas) ont bien tenté leur chance, mais elles ont finalement dû s’avouer vaincues par le coût de la membrane et son faible rendement.

C’est à ce niveau que Sweetch espère faire la différence. La startup est parvenue à mettre au point une membrane principalement fabriquée à partir de cellulose, ce qui lui permet d’être à la fois bon marché et respectueuse de l’environnement. Son coût de fabrication serait 10 fois moins élevé que les précédents modèles, tout en atteignant des performances 20 fois plus élevées. La formulation de ce matériau est protégée par 8 brevets, et gardée secrète. À terme, l’entreprise a pour objectif de réduire son prix à moins de 80 €/MWh.

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Cette hydrolienne géante de 1,1 MW vient d’être mise à l’eau au Japon

3 mars 2025 à 05:44

Voilà une nouvelle qui vient du bout du monde, mais qui aura un impact sur notre Normandie. Au large des côtes japonaises, une entreprise vient d’immerger une hydrolienne de 1,1 MW. Ce prototype fonctionnel constitue une étape essentielle pour le développement de la ferme hydrolienne NH1, dont la mise en service est prévue pour 2028

Le turbinier britannique Proteus Marine Renewables vient d’immerger avec succès son prototype d’hydrolienne gravitaire AR1100, d’une puissance de 1,1 MW, dans le détroit de Naru, au Japon. Cette opération intervient seulement un an après la fin d’une campagne d’essais de 12 mois avec le prototype AR500, qui affichait une puissance de 500 kW. Pendant ces 12 mois d’essais, la turbine avait montré un remarquable taux de disponibilité de 97 %.

Désormais, les équipes de Proteus Marine Renewables espèrent pouvoir en faire autant avec ce nouveau prototype beaucoup plus puissant. L’AR1100 fonctionne sur le même principe que l’AR500. L’hydrolienne dispose d’une transmission qui transmet l’énergie mécanique du rotor vers un générateur à aimant permanent. L’électricité générée est transportée jusque sur la terre ferme grâce à un câble sous-marin, et devrait permettre d’alimenter l’archipel de Goto. Un mécanisme d’orientation à verrouillage hydraulique est actionné électriquement 4 fois par jour pour suivre le mouvement des marées.

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Cap sur les 3 MW

Cette nouvelle hydrolienne n’est pas la plus puissante de Proteus Marine Renewables. L’entreprise a, en effet, déjà mis en service 4 hydroliennes de 1,5 MW pour le projet écossais MeyGen. Celui-ci, mis en service en 2017, devrait afficher sur le long terme une puissance de 398 MW, et alimenter jusqu’à 175 000 foyers.

Toutefois, cette turbine AR1100 devrait jouer un grand rôle pour permettre le développement des turbines de 3 MW qui seront déployées, à partir de 2027, dans le Raz Blanchard, en Normandie. Proteus Marine Renewables a, en effet, la charge de fournir les turbines de la ferme NH1, portée par Normandie Hydroliennes. Cette ferme, d’une puissance totale de 12 MW, sera dotée de 4 hydroliennes AR3000. Elle devait fournir jusqu’à 33,9 GWh d’électricité par an. C’est l’équivalent de la consommation de 15 000 habitants. Pour mener à bien le projet, Normandie Hydroliennes a lancé, en septembre dernier, une campagne de financement participatif sur la plateforme Wiseed afin de récolter 1,5 million d’euros.

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