Vue normale

Reçu aujourd’hui — 16 novembre 2025

Les recrutements de The Document Foundation, mode d’emploi

16 novembre 2025 à 09:59

Depuis le mois de juillet 2025, Florian Effenberger, directeur administratif de The Document Foundation (TDF), la fondation qui porte le projet LibreOffice, écrit des articles sur le site community.documentfoundation.org (EN) sur le fonctionnement de TDF.

LinuxFr.org s’était fait le relai de son article sur le fonctionnement administratif. Ce nouvel article a été traduit par Sophie Gautier (EN) aidée de DeepL, il porte sur les politiques de recrutement au sein de la fondation. Il m’a semblé intéressant pour le lectorat de LinuxFr.org et il permet de mieux comprendre cette partie du fonctionnement de TDF. J’ai ajouté des notes pour éclaircir ou préciser certaines notions.

Sommaire

Bonjour,

dans l’article d’aujourd’hui, j’aimerais apporter quelques éclaircissements sur la question suivante : « Pourquoi le recrutement prend-il autant de temps ? » ou « Pourquoi le poste n’a-t-il pas encore été pourvu ? »

Définir le poste et le budget

La première tâche consiste à définir le poste à pourvoir. Il y a beaucoup à faire pour LibreOffice, mais dans le même temps, seuls certains postes peuvent être créés directement chez TDF, car le budget n’est pas illimité. En général, nous essayons de recruter pour des postes qui sont soit essentiels au fonctionnement de la fondation, soit qui permettent à la communauté d’agir, soit pour des tâches qui nécessitent un engagement rapide et fiable. Une connaissance de la fondation, qui doit être partagée de manière ouverte et transparente avec la communauté, est un autre aspect qui nous aide à identifier les postes à pourvoir.

Les postes à pourvoir doivent également être budgétés, ce qui nécessite une bonne compréhension de la rémunération. Vous verrez plus loin pourquoi cela n’est pas anodin. En général, nous budgétisons une rémunération moyenne basée sur notre expérience, rémunération qui est parfois supérieure, parfois inférieure.

Il n’est pas toujours facile de s’entendre sur les postes à pourvoir. À titre d’exemple, lors des premières embauches développeurs et de développeuses, une discussion a eu lieu sur « Comment s’assurer qu’iels ne font pas concurrence à d’autres projets open source ou aux entreprises de l’écosystème ? » (EN) et si « les développeurs internes de TDF ne concurrenceront pas les contributeurs commerciaux et ne développeront pas d’implémentations alternatives aux projets open source activement maintenus par les contributeurs bénévoles ou les entreprises de LibreOffice » (EN).

Les opinions divergent évidemment sur ce point, mais ces discussions peuvent prendre beaucoup de temps et s’étaler sur plusieurs mois.

Rédiger la description du poste

La deuxième tâche consiste à rédiger une description de poste appropriée (EN), qui permettra de comprendre le rôle, tout en laissant suffisamment de flexibilité pour évoluer et se développer dans le poste. Nous avons un modèle contenant les éléments administratifs les plus importants, mais la description du poste est essentielle pour savoir quelles compétences rechercher chez le ou la candidate, et elle fera également partie du contrat ultérieurement.

Interviewer les personnes

L’une des tâches les plus difficiles consiste à mener les entretiens d’embauche. Le nombre de candidatures à nos offres d’emploi a augmenté au cours des dernières années, et il n’est pas rare aujourd’hui de recevoir 30, 40 voire plus de candidatures pour un seul poste. Il est impossible de les interviewer tous, car un entretien bien préparé, mené et évalué prend facilement deux à trois heures de temps pour deux à trois personnes, plus le ou la candidate.

Ces entretiens sont généralement menés par des personnes qui ont les connaissances techniques nécessaires pour le poste, souvent des membres de l’équipe, et à un stade ultérieur, également par des représentant·e·s du conseil d’administration et/ou moi-même en tant que directeur exécutif.

La présélection des personnes à interviewer est une tâche exigeante : il faut évaluer leurs compétences, examiner leurs prétentions salariales et, enfin et surtout, s’assurer qu’iels s’intégreront bien dans l’équipe. Bien que je ne dispose pas de statistiques précises, mon intuition me dit que le nombre final de personnes à interviewer représente généralement entre 10 et 20 % du nombre total de candidats et des candidates.

Recrutements internationaux et paramètres contractuels

Une fois les candidates et candidats finaux sélectionnés, une autre tâche très exigeante consiste à convenir des paramètres contractuels. Deux éléments entrent ici en jeu, ce qui fait des différences profondes entre TDF et de nombreuses autres organisations.

Nous recrutons dans le monde entier

Ceci est assez inhabituel pour une organisation de notre taille. En général, les autres organisations recrutent dans les pays où elles ont une représentation légale et un bureau. Cela signifie que toutes les personnes qui souhaitent postuler à un emploi chez TDF devraient vivre en Allemagne ou être prêtes à s’y installer avant de commencer à travailler.

L’une de nos grandes forces est que nous travaillons avec des talents du monde entier. Nous visons la diversité, des points de vue différents, des cultures différentes et, enfin et surtout, des fuseaux horaires différents, afin de pouvoir servir la communauté 24 heures sur 24. 😉

Nous voulons offrir des emplois

Contrairement à d’autres organisations ou entreprises, nous proposons des vrais emplois lorsque cela est possible. Si des personnes s’engagent à travailler pour nous, à mettre leur dévouement, leurs compétences et leur passion au service du projet, nous considérons qu’il est juste de leur offrir la sécurité d’un emploi. Seul·e·s les salarié·e·s bénéficient de véritables congés, de congés maladie, de jours fériés et d’autres avantages.

Ainsi, si vous comparez le processus de recrutement chez TDF avec votre propre emploi, demandez-vous d’abord si vous êtes sous contrat ou si on vous a réellement proposé un emploi dans votre pays de résidence, sans avoir à déménager.

Comment cela fonctionne-t-il ?

Dans plusieurs pays, TDF pourrait en théorie employer du personnel même sans bureau physique, mais dans d’autres, cela n’est pas possible. Cependant, gérer nous-mêmes toutes les règles et réglementations locales et nous enregistrer auprès des autorités représente un défi de taille, d’autant plus que nous n’avons généralement qu’un ou deux employés par pays, ce qui multiplie les difficultés. D’autres pays ont également des audits de sécurité sociale (EN) et des obligations déclaratives auxquelles nous devons nous conformer en plus de nos obligations en Allemagne.

Un exemple moins connu en Allemagne est l’examen ophtalmologique G37 (DE)1, que l’employeur doit proposer à ses employés (et non aux sous-traitants). D’autres pays peuvent avoir des réglementations similaires.

TDF travaille donc avec des prestataires de services qui s’occupent de l’emploi, de la paie et de la conformité locale.

Quels sont les défis à relever ?

Tout cela a un coût : TDF paie les frais de l’employeur, des frais de gestion d’environ 600 USD (environ 520 €) par mois, plus 19 % de TVA en plus. Cela semble cher, mais c’est beaucoup moins coûteux que de créer notre propre bureau à l’étranger.

De plus, les paramètres par pays sont souvent très différents et difficiles à comparer. En Autriche, par exemple, il existe des conventions collectives pour beaucoup plus de postes, et il semble courant d’avoir quatorze salaires mensuels. Aux États-Unis, le nombre moyen de jours de congé annuel est beaucoup plus faible que dans plusieurs pays européens, et le délai de préavis est plus court. Certains pays n’accordent qu’un nombre limité de jours de congé maladie, ce qui est rare en Allemagne.

L’évaluation équitable des salaires est un autre défi. C’est déjà difficile pour l’Allemagne, où nous connaissons le mieux le marché, mais pour d’autres pays, c’est encore plus compliqué. Afin de comparer les candidats et les candidates, nous devons comprendre chaque candidature. Nous devons évaluer comment les paramètres contractuels demandés se comparent aux normes du pays concerné, afin de traiter tout le monde de manière équitable, quel que soit leur lieu de résidence. Cela signifie qu’il faut convertir les rémunérations, les congés et d’autres paramètres pour les rendre comparables. Nous devons également évaluer si une demande de salaire potentiellement inférieure est réellement moins coûteuse, en raison des coûts administratifs plus élevés liés à l’emploi hors d’Allemagne.

Au cours des négociations contractuelles, certaines surprises peuvent survenir. Récemment, dans un pays, j’ai été confronté à des horaires de travail très rigides. D’autres pays ont des réglementations spécifiques en matière d’assurance maladie. Dans certains pays, il faudrait désigner une personne responsable pour s’assurer de la conformité à toutes les réglementations locales, souvent dans des pays où nous n’avons personne qui connaisse le système juridique ou la langue.

Même une fois le contrat signé, des surprises peuvent survenir. Par exemple, nous devons également nous occuper d’obtenir le certificat A1 (EN)2 pour les employés du prestataire de services, car sinon cela leur serait préjudiciable. Cette année, il nous a fallu plusieurs semaines et de nombreuses demandes pour obtenir les documents.

J’espère que cela vous aide à comprendre pourquoi les choses prennent parfois plus de temps que prévu ici.

TDF fait tout son possible pour être très flexible en matière d’emploi, s’efforce de traiter tout le monde de manière équitable et de fournir des contrats de travail appropriés, mais cela prend plus de temps que de recruter dans un seul pays.

Florian


  1. Cet examen doit être au proposé aux personnes travaillant sur écran. Il a pour objectif de dépister des problèmes médicaux tels que les troubles de la vision, les maladies du système musculo-squelettique et les troubles neurologiques. C’est plus ou moins l’équivalent de la visite d’information et de prévention française (ou « visite médicale d’embauche). 

  2. Le certificat A1 est un document de l’Union européenne. Il atteste que la personne salariée ou indépendante qui travaille temporairement dans un autre pays reste affiliée au régime de sécurité sociale et continue à bénéficier des droits sociaux de son pays d’origine. 

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

Reçu avant avant-hier

Tout ça ne nous rajeunit pas, LibreOffice a 15 ans

29 septembre 2025 à 06:11

Le 28 septembre 2010, naissait la suite bureautique libre LibreOffice. Il y a donc tout juste quinze ans. L’occasion de fêter un logiciel clé qui est une des grandes réussites du mouvement des logiciels libres.

Cigogne amenant dans son bec les fichiers de LibreOffice le 28 septembre 2010

Une dépêche à déguster avec votre boisson et votre gâteau préféré pour célébrer l’évènement.

Le 28 septembre 2010 sortait la première version de LibreOffice, un fork (une fourchette si vous préférez) de la suite bureautique OpenOffice. Pour reprendre les termes d’Italo Vignoli, dans un article (en) du blog de The Document Foundation :

plus qu’une simple scission technique c’était une déclaration d’indépendance, de transparence et de liberté. LibreOffice devait être libre : à utiliser, à modifier, et libre de toute contrainte commerciale.

Cela fait partie des statuts de la fondation à but non lucratif, The Document Foundation, qui pilote le projet et dont l’objet social est la promotion et le développement de logiciels bureautiques libres accessibles à tous et à toutes gratuitement et basés sur des standards ouverts. LibreOffice, pour ce faire devant être :

mis à la disposition de tous, y compris des entreprises et des administrations, pour une utilisation libre et ouverte, sans préjudice de la propriété intellectuelle de leurs propres fichiers, afin d’assurer leur pleine participation à une société numérique (préambule des statuts).

Aujourd’hui, LibreOffice rassemble une communauté réellement internationale. La suite est traduite dans plus de cent-vingt langues. Elle recense quelque chose comme plus de deux-cent-dix millions d’utilisateurs et d’utilisatrices dans le monde entier.

Dans un article (en) à l’attention de la communauté LibreOffice, Florian Effenberger, directeur administratif de The Document Foundation évoque les débuts de LibreOffice.

Je me souviens très bien de la magie de ces tous premier jours, de la discussion dans un restaurant à Budapest un soir de septembre 2010, à l’envoi du courriel d’annonce à partir de ma chambre d’étudiant, un courriel rédigé et coordonné très exactement la nuit précédente par notre équipe de marketing, en passant par la signature des documents constitutifs [de la fondation] à l’hôtel Astrid à Bruxelles pendant le FOSDEM 2012. Juste avant, et en seulement huit jours, des milliers de donateurs et de donatrices du monde entier avaient contribué à notre capital social dans le cadre d’une collecte de fond.

Et tout un chacun ou chacune peut y participer selon ses moyens même quand on n’a pas de capacités de développement : avec des traductions, la rédaction de pages du wiki, l’ajout d’« extensions et de modèles (en), l’aide des utilisateurs et utilisatrices, la documentation du logiciel, et, évidemment, par des dons.

La dernière version de LibreOffice est toute fraîche : sortie en août.

Souhaitons longue vie à LibreOffice !

P. S. : n’hésitez pas à partager aussi la recette de votre gâteau et de votre boisson préférée.

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

Typst, un système de composition de document qui grandit

Vous en souvient-il ? En deux mille vingt-cinq, qpad nous présentait Typst, un nouveau système de composition de documents qui se posait en concurrent de LaTeX.

Depuis, Typst semble avoir grandi, en s’assortissant d’une galaxie (pardon, un univers) de paquets tiers. En fait, j’ai surtout l’impression qu’il a gagné en notoriété, ou en quantité de mouvement, pour le dire comme les anglophones. C’est l’occasion de présenter à nouveau ce système de composition.

Sommaire

Un système de composition de documents

Typst est donc un système de composition de documents. Comme LaTeX, il est non-visuel, c’est-à-dire qu’on code son document qui est ensuite compilé en PDF.

Concrètement, l’outillage se compose, au choix :

Concurrent à LaTeX

Typst partage plusieurs caractéristiques avec LaTeX dont il est ouvertement inspiré :

  • c'est un système non visuel avec un langage dédié ;
  • il est conçu pour permettre d’écrire des documents scientifiques.

Bien que je n’aie pas vérifié ce point, il me semble probable qu’il utilise également quelques algorithmes de mise en page assez incontournables, définis par Donald Knuth pour TeX, par exemple pour la coupure des lignes d’un paragraphe.

Il s’écarte évidemment de LaTeX sur plusieurs aspects, sinon ce ne serait pas vraiment un nouveau système de composition :

  • c’est un système autonome, contrairement à LaTeX qui est construit sur TeX ;
  • il est conçu dès le départ avec des préoccupations actuelles (Unicode, PDF…) ;
  • il est conçu comme un langage humainement compréhensible, là où TeX semble franchement ésotérique.

Impressions d’un LaTeXnicien

Quand on arrive de LaTeX, l’impression est assez partagée, entre des différences significatives, de gros avantages et quelques inconvénients.

Le langage de texte

Le langage de base pour le texte est différent de LaTeX, mais ce n’est pas vraiment dérangeant dans la mesure où on parle seulement de paragraphes, de titres, de mise en emphase, de listes, etc. Bref, le genre de chose qu’on fait aussi bien en Markdown. D’ailleurs, Typst étant né après le développement des langages de balisage léger, sa syntaxe Typst est justement assez proche de Markdown, ce qui n’est pas désagréable :

= Titre de section

Voici du texte avec _une emphase_, *une emphase forte* et un `peu de code`.

À noter que cette syntaxe légère n’est en fait que du sucre syntaxique, et qu’on peut écrire la même chose en faisant explicitement appel à des fonctions nommées.

La compilation

Pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude de LaTeX, compiler un document un peu costaud, qui fait appel à quelques extensions, ça demande un temps de l’ordre d’une ou plusieurs secondes, et cela produit des centaines, voire des milliers de lignes de log. Pour avoir des références internes (sommaire, références à des images…) et externes (bibliographie), il faut lancer plusieurs fois la compilation.

Pour qui vient du monde LaTeX donc, la compilation par Typst est hallucinante. Une seule passe, même si en interne, Typst fait certainement au besoin plusieurs itérations. Quelques dizaines de millisecondes. Ok, c’était pour un document ultra-simple, mais les commentaires lisibles sur les Interwebz font généralement état d’un rapport d’un ou deux ordres de grandeur par rapport à LaTeX.

Le langage de configuration et d’extension

Là où ça change vraiment, c’est pour tout ce qui relève des réglages, des modèles, de la personnalisation ou de la programmation d’extensions. Là, ça n’a plus rien à voir avec TeX et LaTeX. À mon avis, ce n’est pas un mal dans la mesure où le langage TeX et les conventions utilisées pour le développement en LaTeX sont assez complexes, voire incompréhensibles.

Cela se ressent dans le code des extensions. À titre de comparaison, celui de la classe LaTeX lettre fait quelques milliers de lignes. Et c’est assez illisible pour qui ne connaît par TeX. Le code du modèle formalettre, qui n’est certes pas aussi complet mais qui fait très bien le travail de base d’une telle classe, fait une centaine de lignes, que je trouve relativement lisibles pour un béotien.

L’utilisation de paquets tiers

Les paquets tiers, hébergés sur l’univers Typst, sont téléchargés à l’utilisation. Par rapport à une distribution LaTeX qui pèse facilement plusieurs centaines de mébioctets, ça donne une vraie impression de légèreté.

La francisation

L’adaptation aux conventions en usage en langue française, ou dans les différents pays francophones, me semble encore assez incomplète.

Lorsqu’on passe un document en français, les changements de base s’effectuent bien : un sommaire s’appellera bien « Tables des matières » et les césures respecteront l’usage de la langue.

En revanche, cela n’adapte pas la mise en forme des paragraphes avec alinéa, et on attendrait en vain que des mots comme 1ᵉʳ, 2ᵉ ou Mme soient automatiquement mis en forme selon l’usage attendu. Et non, il n’y a pas de commandes définies pour cela. Pas encore, en tout cas, parce que je serais surpris que personne ne publie un jour un paquet proposant tout cela.

Les modèles

L’équivalent d’une classe LaTeX est un modèle Typst. Cela correspond à un type de document, par exemple un article, un rapport ou une lettre.

Typst ne semble pas proposer de modèles officiels. Il y en a en revanche par mal dans l’univers Typst, et le langage est conçu pour rendre la création d’un modèle assez accessible. Le troisième chapitre du tutoriel officiel traite justement de la création d’un modèle.

Un bel avenir ?

Typst a été conçu à partir de 2019 et a vraiment vu le jour en 2023. J’en ai entendu parler pour la première fois en mars 2023, dans le journal de qpad.

Les lacunes que j’avais alors remarquées et qui me retenaient de commencer à l’utiliser pour mes propres documents, semblent avoir été comblées pour l’essentiel. L’univers Typst, qui est le dépôt de paquets tiers, s’est largement rempli et semble bien jouer son rôle pour permettre aux utilisateurs de partager les extensions et modèles.

Le langage semble bien conçu :

  • il joue correctement son rôle pour la mise en forme de documents et de contenu scientifique ;
  • il est beaucoup plus humain que TeX et LaTeX lorsqu’il s’agit d’écrire des modèles et des extensions.

L’écosystème est également bien conçu et bien fourni et semble bien répondre aux attentes de la communauté, avec une légèreté bienvenue. Dans l’ensemble, j’ai l’impression que Typst est bien parti pour proposer un successeur sérieux à LaTeX. Je formule tout de même quelques interrogations :

  • la distribution de paquets tiers, incontournable, semble intégralement centralisée et dépendante de l’univers Typst ;
  • ce dernier, ainsi que Typst en général, est maintenu par l’entreprise allemande Typst GmbH dont le financement dépend de la vente d’abonnements aux formules premium de l’application Web : espérons que cela s’avère pérenne.

Commentaires : voir le flux Atom ouvrir dans le navigateur

❌