Les fangames de qualité professionnelle deviennent si nombreux et si réussis, que je ne sais plus où donner de la tête ! Je panique. Le temps, ça ne pousse pas sur les arbres !
Il y a peu, leur trajectoire était encore incertaine. On les trouvait essoufflés, archaïques, inaccessibles. Mais en quelques années, les RPG sont passés de la ruine au triomphe. Réinventés par une scène indé foisonnante et poussés par l’immense succès de Baldur’s Gate 3, ils ont désormais toutes les cartes en main.
Du vampire en costard, du sorceleur, de l’androïde torturé et même de l’agent secret : il y en aura pour tous les goûts dans la déferlante de jeux de rôle qu’on va se manger cette année et les suivantes.
Depuis un peu plus d’un an, les productions de premier plan se servent de mises à jour, de DLC payants et de remakes pour s’injecter une bonne dose de roguelike et retrouver une seconde jeunesse. Le pire, c’est que ça marche plutôt bien.
À la tombée de l’hiver, j’aime me lancer une partie de Red Dead Redemption 2 et tracer au hasard dans la forêt de Cumberland, partir à la cueillette d’orchidées fantômes et m’extasier sur la beauté des champs de lavande de Big Valley. Je ne suis vraisemblablement pas la seule – rien que sur YouTube, on compte une myriade de vidéos de relaxation qui font défiler les sublimes environnements naturels du jeu sur fond de musique folk et de guimbarde.
En 2018, Bonnie Ruberg publiait les résultats de mois de recherches dans un ouvrage intitulé The Queer Games Avant-Garde : How LGBT Game Makers Are Reimagining the Medium of Video Games. Vingt interviews de créatrices et créateurs de jeu vidéo en quête de renouvellement de leur médium.