☕️ Accord de Paris : 10 ans après, des « résultats mitigés »… mais sans ce serait pire
Le 12 décembre 2015, les accords de Paris étaient signé par 195 pays. Leur but ? Limiter le réchauffement climatique à 2 °C. Le Journal du CNRS fait le point dix ans après : « les résultats se font attendre. De quoi interroger l’efficacité des COP, ces grand-messes climatiques, dont la trentième édition s’ouvre ce lundi au Brésil ».
Le bilan est loin d’être à la hauteur : « en 2024, la température moyenne à la surface de la Terre a franchi pour la première fois le seuil de + 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Si rien ne change, nous nous acheminons vers un réchauffement de la température planétaire de 3,1 °C à la fin du siècle ».
En janvier 2024, la NASA affirmait que 2023 était l’année « la plus chaude jamais enregistrée », tandis qu’en 2025 c’était l’Organisation météorologique mondiale (OMM) qui annonçait que 2024 était officiellement « l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température supérieure d’environ 1,55 °C aux valeurs préindustrielles ».

La température globale n’est pas le seul problème : « Les océans se réchauffent plus vite que prévu par les modèles. De même, la cryosphère (l’ensemble des masses de glace, de neige et de sols gelés) fond plus rapidement », explique Agathe Euzen, directrice adjointe de CNRS Écologie & Environnement.
Et encore, c’est « sans même parler du dépérissement de la forêt amazonienne ou de la mort des récifs coralliens d’eau chaude dont dépendent 1 milliard de personnes et un quart de la vie marine… », ajoute le Journal du CNRS.
Gerhard Krinner, chercheur à l’Institut des géosciences de l’environnement, voit le bon côté des choses : « le monde est incontestablement meilleur avec l’accord de Paris que sans ». « Avec l’accord, on est actuellement sur une trajectoire de + 3 °C en 2100. Sans, on serait à+ 4 ou à+ 5 °C », ajoute Jean-François Doussin, directeur adjoint de CNRS Terre & Univers.