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Automobile : ZFE, des dérogations dans certaines villes

22 février 2024 à 13:59
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La transition énergétique devient une priorité absolue pour le gouvernement français, et les Zones à Faibles Émissions (ZFE) s’imposent comme des outils pour accélérer le passage à des modes de transport plus propres. Onze villes françaises ont néanmoins introduit des dérogations spécifiques pour les véhicules de collection, permettant à ces derniers de circuler librement malgré les restrictions.

 

ZFE : des dérogations pour les véhicules de collection

Les villes de Paris, Lyon, Marseille, Grenoble, Strasbourg, Toulouse, Montpellier Métropole, Reims, Rouen, Saint-Étienne, et Aix-Marseille-Provence ont toutes adopté des mesures de dérogation pour les véhicules de collection. Cette initiative reconnaît la valeur culturelle et historique de ces automobiles, permettant aux passionnés de circuler dans les Zones de Faibles Émissions (ZFE).

Pour bénéficier de cette exemption, les véhicules doivent répondre à des critères précis : avoir plus de trente ans, ne plus être en production, et être maintenus dans leur état d’origine ou restaurés fidèlement à ce dernier. Ces conditions garantissent que seuls les véhicules ayant une réelle importance historique et patrimoniale puissent profiter de cette dérogation. Une demande d’attestation doit être faite à la FFVE ou auprès du constructeur. Cette dernière doit ensuite être transmise ensuite à l’ANTS qui délivre une carte grise collection au propriétaire dudit véhicule. Selon les chiffres de la Fédération française des véhicules d’époque (FFVE), près de 800.000 véhicules sont classés collection.

Une transition forcée qui se fait sous le signe de l’inquiétude

Les ZFE-m s’inscrivent dans une démarche globale de lutte contre la pollution atmosphérique et de promotion de la transition énergétique. En réglementant l’accès des véhicules les plus polluants aux centres urbains, elles visent à améliorer la qualité de l’air et à encourager l’utilisation de modes de transport plus verts. La loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte de 2015 a posé les bases de cette initiative, qui s’est depuis étendue à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants, soit 11 au total. Neuf autres agglomérations devraient suivre le pas d’ici à 2025.

La transition forcée vers l’électromobilité avance donc, mais toujours avec timidité. Le coût d’acquisition plus élevé des véhicules électriques, qui est en moyenne de plus de +10.000 euros par rapport aux modèles thermiques, et le manque de bornes de recharge publiques (il faudrait multiplier par trois le nombre d’installations de bornes pour atteindre les objectifs du gouvernement), continuent d’alimenter la réticence des automobilistes à franchir le pas de l’électromobilité. La plupart d’entre eux (51 %) doutent d’ailleurs de l’efficacité réelle des ZFE sur l’amélioration de la qualité de l’air. Il faut dire que les ZFE interdiraient la circulation de 12 millions de véhicules dans les centres-villes d’ici à 2030. Cela signifie que 6 automobilistes sur 10 seront directement affectés par ces restrictions dans les années à venir. La transition énergétique a des objectifs louables, mais elle risque d’exclure une large partie de la population, les classes populaires et modestes n’ayant pas les moyens de passer à l’électromobilité.

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