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Panneaux solaires : quand la France fait la courte échelle à la Chine

24 avril 2024 à 12:00
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Dans un souci d’accélérer le déploiement des panneaux solaires partout en France, une loi a été votée pour imposer aux grandes surfaces de s’équiper. Problème : le timing, avant 2028. Seuls les producteurs chinois sont en capacité de répondre à cette demande.

Les panneaux solaires chinois en route pour la France ?

La France entend accélérer le déploiement des panneaux solaires. La loi oblige les grandes surfaces à installer des ombrières solaires dans leurs parkings d’ici 2028. Un défi de taille, mais surtout, un non-sens. Alors que l’entreprise française Systovi vient de fermer ses portes, cette mesure pourrait principalement bénéficier aux industriels chinois. En effet, ces derniers, maîtres incontestés du marché du photovoltaïque, avec des prix défiant toute concurrence et des capacités de production gigantesques, sont les seuls acteurs capables d’équiper toutes les grandes surfaces du pays dans un délai aussi court.

Cette situation met en lumière un paradoxe : alors que le gouvernement vante les ambitions vertes de la France, la réalité des délais et des capacités de production semble jouer en faveur des fabricants chinois. Les distributeurs français, comme Auchan et Carrefour, sont prêts à s’engager dans cette transition écologique, mais le timing serré risque de limiter leurs options aux fournisseurs étrangers.

Des défis logistiques et législatifs à surmonter

Le défi est d’autant plus grand que la loi, votée en mars 2023, impose des contraintes ambitieuses. Pour les parkings de plus de 1 500 mètres carrés, la loi exige une couverture par des ombrières solaires de la moitié de leur surface. Cela pourrait nécessiter de recouvrir pratiquement l’ensemble de ces espaces. Soit environ 35 millions de mètres carrés à transformer. Les plus grands parcs doivent installer les équipements avant 2026. De fait, le délai semble irréaliste sans une capacité de production française suffisante.

Le secteur photovoltaïque français pourrait répondre à cette demande, mais seulement si le développement des capacités de production locales s’accélère. Des initiatives comme celle de l’entreprise Carbon, qui envisage de construire une giga-usine près de Fos-sur-Mer, sont des signes prometteurs. Toutefois, ces installations ne seront opérationnelles que fin 2026, potentiellement trop tard pour répondre aux premières échéances de la loi.

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Mobilité durable : un moteur à hydrogène plein de promesses aux USA

3 avril 2024 à 13:30
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L’industrie automobile américaine pourrait bien être sur le point de gravir une nouvelle marche vers la mobilité durable pour les véhicules lourds. Les équipes de l’entreprise Achates Power et du Laboratoire national Argonne sont en train de développer un nouveau type de moteur à hydrogène, en se basant sur un moteur à deux pistons opposés qui a été créé dans les années 1930.

 

 

Un moteur à hydrogène basé sur une innovation centenaire

Les moteurs à pistons opposés, bien que conçus il y a plus de 100 ans, ont retrouvé une nouvelle jeunesse grâce aux efforts conjoints d’Achates Power et du Laboratoire national Argonne. Ce renouveau est marqué par une subvention significative de 133 millions de dollars attribuée par le Département de l’Énergie des États-Unis, visant à repenser cette technologie pour répondre aux défis contemporains de l’industrie automobile. Le projet ambitionne ainsi de transformer ces moteurs, historiquement utilisés dans des applications militaires et maritimes, telles que les porte-avions et les sous-marins, en moteur à hydrogène.

La clé de cette transformation réside dans l’adaptation du moteur à l’hydrogène, un carburant propre qui, en brûlant, rejette exclusivement de l’eau. Par ailleurs, les moteurs à combustion à l’hydrogène offrent des performances égales, voire supérieures, à celles de leurs homologues thermiques et électriques, et ils bénéficient d’une recharge rapide — deux avantages non négligeables de ce type de motorisation par rapport aux batteries électriques.

Vers une mobilité lourde plus propre et durable

Les premiers tests réalisés par Argonne et Achates Power sont très encourageants, et le soutien du gouvernement américain souligne non seulement sa confiance dans le potentiel de cette technologie, mais aussi l’urgence de développer des alternatives propres aux carburants fossiles dans le secteur des transports. L’industrie des poids lourds, en particulier, représente un défi majeur dans la transition énergétique, due à la difficulté d’électrifier ces véhicules à cause de leur besoin en autonomie et en puissance.

L’hydrogène apparaît ainsi comme la clé pour répondre aux défis qui se posent à ce secteur. Et ce d’autant plus du fait que l’on peut produire l’hydrogène pour ces moteurs de manière totalement décarbonée, notamment en électrolysant l’eau, en utilisant de l’énergie éolienne, solaire ou hydraulique. 

 

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Décarbonation : Singapour accélère le pas dans le secteur aérien

19 février 2024 à 14:39
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Singapour souhaite s’imposer comme un pionnier dans la lutte contre le changement climatique en ciblant l’un des secteurs les plus difficiles à décarboner : l’aviation. Le ministre des Transports, Chee Hong Tat, a annoncé, lors du salon de l’aéronautique de Singapour, la prochaine obligation, pour l’ensemble des compagnies aériennes opérant sur son sol, d’intégrer dans le réservoir de leurs avions un taux minimal de carburant durable, aussi appelé SAF.

 

SAF : Singapour en première ligne de la décarbonation aérienne

 

L’engagement de Singapour vers les carburants durables (SAF) est un signal fort envoyé au monde entier. Le ministre Chee Hong Tat a précisé que les compagnies aériennes opérant depuis Singapour devront, à partir de 2026, incorporer un minimum de 1% de SAF dans leur carburant, avec l’objectif d’atteindre entre 3 et 5% d’ici 2030. Cette politique vise non seulement à réduire l’empreinte carbone du secteur, mais aussi à stimuler le marché des carburants alternatifs. « Cette décision constituera un signal important pour les producteurs de carburant et les incitera à investir dans de nouvelles installations de production de SAF », a souligné Chee Hong Tat.

 

Le principal obstacle à l’adoption généralisée du SAF réside en effet dans son coût de production qui est actuellement trois à cinq fois supérieur à celui du kérosène fossile. Pour pallier cette problématique, Singapour envisage d’introduire une taxe sur les billets d’avion, dont le montant variera en fonction de la distance parcourue et de la classe de voyage.

 

 

L’Europe suit-elle le rythme ?

 

L’Europe n’est pas en reste dans l’effort de décarbonation de l’aviation. Avec l’adoption de la législation Refuel EU par le Parlement européen en septembre 2023, l’UE impose une incorporation progressive de SAF dans le kérosène, débutant à 2 % en 2025 pour atteindre 70 % en 2050. Cette législation, saluée comme « le plus gros mandat d’incorporation au monde de SAF » par Matteo Mirolo de Transport & Environment (T&E), positionne l’Europe en leader de la transition énergétique dans l’aviation. En outre, cette législation met l’accent sur les carburants de synthèse, ou e-kérosènes, qui devront constituer 35 % du mix en 2050.

La transition vers les SAF et les e-kérosènes représente par conséquent un investissement financier considérable pour les compagnies aériennes qui ne pourront, de facto, pas toutes suivre le pas de la décarbonation. Air France, par exemple, a déjà investi 100 millions d’euros pour incorporer 1 % de SAF en 2022, et estime que la facture pour atteindre les 10 % en 2030 pourrait s’élever à 1 milliard d’euros.

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