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À partir d’avant-hierTechnique

L’EPR de Flamanville bientôt mis en marche

17 mai 2024 à 09:30
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Après des années de retard et une explosion du budget, l’EPR nouvelle génération de Flamanville commence son chemin vers la production d’électricité. Le processus qui doit amener à la combustion nucléaire vient de débuter.

Premières étapes du démarrage de l’EPR de Flamanville

Le chargement du combustible dans l’EPR de Flamanville est terminé. Cette étape marque une avancée majeure pour ce réacteur nucléaire situé dans la Manche. Débutée le 8 mai 2024, la manœuvre s’est achevée cette semaine. Cette opération consiste à insérer environ 60 000 crayons, des tubes de cinq mètres contenant des pastilles d’uranium, dans la cuve du réacteur. L’Autorité de sûreté du nucléaire vient de donner son feu vert après un très long chantier. Ainsi, elle valide la fiabilité et la sécurité de l’EPR de Flamanville.

Ensuite, la cuve est scellée pour effectuer des tests essentiels. Ces essais vérifient la résistance et la sécurité des dispositifs sous haute pression et température. L’objectif est de s’assurer que le réacteur fonctionne parfaitement avant son démarrage. EDF confirme que ces opérations se déroulent conformément au planning prévu.

Encore des étapes avant le début de la production d’électricité

Le réacteur doit encore passer plusieurs étapes avant de produire de l’électricité. Une montée en pression et en température, atteignant 110 degrés, est nécessaire. Cette étape teste les systèmes sans nécessiter l’approbation formelle de l’ASN. Néanmoins, cette dernière peut intervenir en cas de problème ou d’incidents.

La prochaine étape cruciale est la divergence, la première réaction de fission nucléaire. En revanche, l’ASN doit donner son accord pour cette phase. Une fois cette réaction contrôlée, le réacteur atteindra progressivement 25 % de sa capacité et pourra être raccordé au réseau électrique. EDF prévoit que l’EPR de Flamanville produira de l’électricité à pleine puissance d’ici la fin de l’année 2024, contribuant ainsi de manière significative à l’approvisionnement énergétique français.

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Nucléaire : le site de l’EPR de Flamanville bientôt en service

29 avril 2024 à 13:37
Cœur du réacteur nucléaire

Initialement prévu pour alimenter le réseau électrique dès 2012, l’EPR de Flamanville, d’une capacité de 1.600 mégawatts et classé comme le plus puissant réacteur du monde, a rencontré de multiples obstacles dès le début de sa construction. Peu après le premier coup de pioche, les travaux ont dû être suspendus en mai 2008, suite à des défauts critiques dans la dalle de béton nécessitant des renforcements. Ce n’était que le début d’une série de retards causés par la non-disponibilité récurrente d’équipements essentiels. Ces incessants contretemps ont fait déraper le projet de douze ans.

D’importants retards accumulés et un coût astronomique

Dès le début, le chantier de l’EPR (European pressurized reactor) de Flamanille a été jonché d’embûches. Initialement prévu pour une mise en service en 2012, « ce qui était très optimiste, car les précédents chantiers nucléaires pour la construction des réacteurs de Chooz et de Civaux avaient duré une dizaine d’années », a déclaré Michaël Mangeon, spécialiste de l’histoire du nucléaire dans des propos rapportés par La Tribune. Le projet a été retardé par des problèmes structurels dès 2008. Des anomalies dans l’acier de la cuve et des soudures défectueuses ont entraîné des prolongations incessantes des travaux, révélant des faiblesses majeures dans la gestion et l’exécution.

Le budget initial de 3,3 milliards d’euros a quadruplé, atteignant 13,2 milliards d’euros. Cette explosion des coûts reflète les difficultés techniques et la perte des compétences dans la filière nucléaire française après une période d’inactivité prolongée, contrastant avec les années de construction intensive sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.

Un réacteur sous haute surveillance

L’EPR de Flamanville est le fruit d’un projet franco-allemand démarré après la catastrophe de Tchernobyl, conçu pour répondre à des standards de sûreté très élevés. Cette conception complexe a rendu la construction particulièrement ardue, mais promet un niveau de sécurité inégalé. L’architecture du réacteur inclut des systèmes de contrôle avancés, destinés à optimiser la gestion de l’énergie et minimiser les risques environnementaux.

Alors que le président Emmanuel Macron annonce la construction de nouveaux réacteurs, Flamanville ne sera pas seulement un test pour la technologie EPR mais aussi un symbole de la relance du nucléaire en France. Avec la mise en service prévue pour cet été, tous les yeux sont rivés sur ce projet qui marquera une étape clé pour l’industrie.

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