Matt Navarra, sur Threads en citant un article de Business Insider, rapporte qu'aux États-Unis, Threads a d'ores et déjà davantage d'utilisateurs quotidiens que X, anciennement Twitter.
En avril 2024, Threads a ainsi 28 millions d'utilisateurs actifs quotidiens, contre 22 millions pour X. Threads a 100 millions d'utilisateurs actifs mensuels, contre 140 millions pour X.
Même si X continue à avoir davantage d'utilisateurs actifs mensuels que Threads, il s'agit d'une performance remarquable pour Threads. Pour rappel, Threads n'a été lancé qu'en juillet 2023 aux États-Unis.
Il est également remarquable que si Elon Musk n'avait pas pris une série de décisions toutes plus catastrophiques les unes que les autres après avoir racheté Twitter, Meta n'aurait sans doute jamais lancé Threads. Le rachat de Twitter par Elon Musk, et sa gestion catastrophique de la plateforme depuis, est un cas d'école de blessure auto-infligée.
Il y a environ un an, j'avais publié une compilation des décisions catastrophiques prises par Elon Musk à la tête de Twitter. Je n'ai pas prévu de publier une suite à cet article, mais je pourrais. La série ne s'est pas arrêté en avril 2023.
Pour rappel, Threads est le concurrent de Twitter de Meta adossé à Instagram.
D'après Digiday, Meta aurait fait la promotion des futures fonctionnalités publicitaires de Threads auprès d'une sélection de responsables travaillant dans l'industrie publicitaire. Les fonctionnalités publicitaires arriveraient dans la deuxième partie de 2024, soit à peine un an après le lancement du réseau.
Il était évident dès le départ que Meta allait monétiser Threads par de la publicité. Je ne pensais cependant pas que ça irait aussi vite. D'autant qu'en attendant, le fil algorithmique de Threads est toujours d'une insondable médiocrité.
It is with a heavy heart that I share this sad news with you. Despite how much we’ve accomplished together, we will be shutting down Post News within the next few weeks.
We have done many great things together. We built a toxicity-free community, a platform where Publishers engage, and an app that validated many theories around Micropayments and consumers’ willingness to purchase individual articles. We even managed to cultivate a phenomenal tipping ecosystem for creators and commenters.
But, at the end of the day, our service is not growing fast enough to become a real business or a significant platform. A consumer business, at its core, needs to show rapid consumer adoption and we have not managed to find the right product combination to make it happen.
En français :
C'est le cœur lourd que je partage avec vous cette triste nouvelle. Malgré tout ce que nous avons accompli ensemble, nous fermerons Post News dans les prochaines semaines.
Nous avons fait beaucoup de grandes choses ensemble. Nous avons construit une communauté sans toxicité, une plateforme où les éditeurs s'engagent, et une application qui a validé de nombreuses théories autour des micropaiements et de la disposition des consommateurs à acheter des articles individuels. Nous avons même réussi à cultiver un écosystème phénoménal de pourboires pour les créateurs et les commentateurs.
Mais, en fin de compte, notre service ne se développe pas assez rapidement pour devenir une véritable entreprise ou une plateforme majeure. Fondamentalement, une entreprise avec un produit grand public doit bénéficier d'une adoption rapide par les consommateurs et nous n'avons pas réussi à trouver la bonne combinaison pour que cela se produise.
post.news a connu un pic de popularité lorsque Elon Musk a racheté Twitter. Le produit venait à peine d'être lancé et, comme Bluesky, il a dû mettre en place des barrières pour éviter que les utilisateurs ne submergent ses ressources limitées. Malgré ce départ en trombe, post.news est finalement resté trop petit pour espérer devenir viable.
post.news avait prévu d'adopter ActivityPub, le protocole ouvert sur lequel sont notamment bâtis Mastodon, Flipboard et Threads. ActivityPub permet à toutes les plateformes compatibles d'interagir entre elles. Par exemple, il est possible de suivre des comptes Threads sur Mastodon, et bientôt, il sera possible de suivre des comptes Mastodon sur Threads.
Avec les protocoles ouverts, il n'est plus nécessaire de devoir bâtir une base d'utilisateurs pour lancer un produit viable. La base d'utilisateurs est déjà là, via le protocole.
Je ne critique pas post.news pour autant. La plateforme a été lancée juste avant qu'il ne devienne clair que l'avenir des réseaux sociaux serait bâti sur des protocoles ouverts.
Je suis très heureux de partager avec vous le premier numéro du Point.
Le Point est un nouveau format que j'ai prévu de publier chaque samedi, normalement à 10 h (heure de Paris). Chaque numéro liste ce que j'ai publié au cours de la semaine dans la newsletter. J'expérimentale également une revue de presse ainsi qu'une section musicale.
Compte tenu du volume important d'articles et de Notes que je publie, l'un des objectifs du Point est de vous permettre de recevoir un email récapitulatif par semaine, plutôt qu'un email pour chaque article ou chaque Note. Vous êtes un certain nombre à m'avoir demandé cette option, la voici désormais disponible.
Vous pouvez paramétrer les emails que vous recevez dans votre compte.
Si vous avez connu les numéros du Fil que je publiais sur L'Économiste Sceptique, la revue de presse du Point s'en rapproche. La différence est que la revue de presse du Point couvre davantage de thématiques, est mieux organisée, et ne porte pas sur la littérature scientifique. J'ai prévu de partager la littérature scientifique dans des Notes ainsi que dans des articles.
Enfin, la section musicale me permet de partager sans prétention la musique que j'écoute en ce moment.
En fonction de vos retours et de la simplicité à maintenir la revue de presse et la section musicale, il est possible que ces deux sections du Point évoluent — voire disparaissent si l'expérimentation n'est pas concluante. Par contre, le récapitulatif hebdomadaire est un format pérenne, qui n'est pas expérimental.
L'accès au Point nécessite un abonnement à l'une des formules payantes de ma newsletter.
En juillet 2023, le Center for Countering Digital Hate (CCDH), une association luttant contre la haine en ligne, a publié une série de rapports prétendant que X, anciennement Twitter, ne modère pas, ou très peu, certains discours de haine. En réponse, Elon Musk a annoncé que X allait porter plainte contre le CCDH, au prétexte que les rapports seraient fallacieux et destinés à nuire à X en faisant fuir les annonceurs.
Je me permets de noter que le comportement dérangé de Elon Musk, le fait qu'il propage constamment des théories conspirationnistes et des idées d'extrême-droite, et le délabrement de la plateforme depuis qu'il a racheté Twitter en octobre 2022, sont des explications sans doute convaincantes à la fuite des annonceurs. Mais là n'est pas le sujet.
Le juge fédéral Charles R. Brayer a rendu son jugement aujourd'hui : la plainte de X est classée sans suite (viaBest of Dying Twitter sur Threads). En parcourant la décision du juge, la décision n'a semble-t-il pas été difficile à prendre…
Pour le juge, il ne fait aucun doute que l'objectif de la plainte de X n'était pas de tenter de faire réparer un dommage que le CCDH aurait causé à X, mais de faire taire le CCDH — et potentiellement, les autres groupes ou individus susceptibles de critiquer la plateforme. Pour le juge, l'objectif de la plainte était de nuire à la liberté d'expression du CCDH. On notera l'ironie de la situation : alors que Elon Musk se présente comme un défenseur de la "liberté d'expression", un juge classe sans suite la plainte de son entreprise parce que l'objectif de la plainte est de… limiter la liberté d'expression d'un tiers.
D'un point de vue juridique, les procédures destinées à faire taire les critiques par l'intimidation, ou en forçant leurs auteurs à des dépenses d'avocat considérables, s'appellent des procédures bâillons (SLAPP en anglais). Or, la Californie a des lois qui protègent la liberté d'expression contre les procédures bâillons. Si j'ai bien compris la décision du juge, c'est au titre de l'une de ces lois qu'il a classé sans suite la plainte de X.
Pour finir, je vous propose la pépite avec laquelle le juge introduit sa décision :
Sometimes it is unclear what is driving a litigation, and only by reading between the lines of a complaint can one attempt to surmise a plaintiff’s true purpose. Other times, a complaint is so unabashedly and vociferously about one thing that there can be no mistaking that purpose. This case represents the latter circumstance. This case is about punishing the Defendants for their speech.
En français :
Parfois, il n’est pas clair ce qui motive une procédure, et ce n’est qu’en lisant entre les lignes d’une plainte que l’on peut essayer de deviner le véritable objectif d’un plaignant. D’autres fois, une plainte est si éhonteusement et si bruyament centrée sur un seul élément qu’il ne peut y avoir aucun doute sur son objectif. Cette affaire représente la dernière situation. Cette affaire vise à punir le défendeur [le CCDH] pour ses propos.
Si le détail de la décision vous intéresse, vous trouverez le fichier PDF ci-dessous. Notez cependant qu'il s'agit d'un long document, qu'il est technique, et qu'il nécessite des compétences pointues en droit américain pour être correctement compris.
Sensor Tower a récemment publié des données sur le nombre d'utilisateurs quotidiens actifs de l'application mobile de X, anciennement Twitter. Les données montrent qu'aux États-Unis, le nombre d'utilisateurs quotidiens actifs de l'application mobile a diminué d'un peu moins de 25 % depuis que la plateforme a été rachetée par Elon Musk.
Au niveau mondial, les données de Sensor Tower montrent une baisse du nombre d'utilisateurs quotidiens actifs de X de 15 %.
La Figure 1 montre une tendance générale à la baisse : les applications mobiles de TikTok et Instagram voient également le nombre d'utilisateurs quotidiens actifs diminuer. Pour autant, X est la plateforme qui connaît, et de loin, la baisse la plus importante. La baisse s'est accélérée à l'été 2023, lorsque Elon Musk a renommé Twitter en X.
Bien qu'il ne s'agisse pas d'une variable directement comparable à celle mesurée par Sensor Tower, X prétend avoir 250 millions d'utilisateurs quotidiens actifs. Si la donnée est vraie, elle montre une stagnation depuis que Elon Musk a racheté la plateforme : Twitter rapportait à l'époque avoir 258 utilisateurs quotidiens actifs monétisables (qui est encore une variable différente).
À ma connaissance, les seules données qui ne montrent pas une diminution substantielle du nombre d'utilisateurs de X sont celles de X, de Elon Musk et de Linda Yaccarino.
Sans dire qu'elles sont nécessairement fausses, de mon point de vue, les données publiées par X ne sont pas crédibles. Dans la mesure où l'entreprise n'est plus cotée en bourse, elle ne prend aucun risque juridique à publier des données manipulées, voire fausses. Les données publiées par X vont à rebours de toutes les autres. Elon Musk comme Linda Yaccarino sont réputés pour tordre la réalité pour la faire correspondre à ce qu'ils aimeraient qu'elle soit. Enfin, les anecdotes montrant que des communautés entières ont quitté la plateforme s'accumulent.
Pour ma part, le nombre d'abonnés à mon compte Twitter francophone @EcoSceptique a commencé à diminuer depuis octobre 2022. Depuis 2016, je n'ai jamais connu un tel phénomène.
Pour finir, je serais curieux d'avoir d'autres données sur l'activité sur la plateforme que celles mesurant les utilisateurs actifs.
Par exemple, sur Mastodon, le nombre d'utilisateurs mensuels actifs diminue (Figure 3a), ce qui pourrait laisser penser que la plateforme devient une sorte de ville fantôme. Or, le nombre de publications se maintient à un niveau élevé (Figure 3b), ce qui fait augmenter le nombre moyen de publications par utilisateur mensuel actif et contredit l'hypothèse de la ville fantôme.
En admettant que les données sur le nombre d'utilisateurs publiées par X, Elon Musk et Linda Yaccarino soient vraies, que disent les autres données d'activité comme le nombre de publications quotidiennes ou mensuelles ? Si j'avais à parier, je suppose que ces dernières montrent, elles aussi, une réduction de l'activité sur X.
Quiconque utilise encore X en aura fait l'expérience : la plateforme est submergée par des acteurs inauthentiques — concrètement, des bots. Qui n'a pas eu des quantités industrielles de "Hannah" dans ses notifications au cours des derniers mois ?
Pour autant, les anecdotes personnelles ne suffisent pas pour affirmer que X a un problème généralisé d'activité inauthentique. Pour faire une telle affirmation, il est nécessaire de recourir à des données. Une entreprise spécialisée vient de publier de telles données. Ce qu'elles montrent est aussi choquant que catastrophique.
La semaine dernière, aux États-Unis a eu lieu le Super Bowl. Il s'agit d'un évènement majeur de football américain. L'édition de cette année a battu des records d'audience. Y compris sur X, c'est en tout cas ce qu'a déclaré l'entreprise. Pour autant, dans quelle mesure l'activité sur X lors du Super Bowl était réellement de l'activité humaine ?
D'après CHEQ, une entreprise spécialisée dans la détection de trafic inauthentique et la lutte contre la fraude publicitaire en ligne, pendant le Super Bowl de 2024, le trafic provenant de X à destination des sites Internet de ses clients était constitué de bots à hauteur de 75 %. Vous avez bien lu : les trois-quarts du trafic provenant de X à destination du site Internet des clients de CHEQ était inauthentique.
À titre de comparaison, voici la part de trafic inauthentique mesuré par CHEQ pour d'autres plateformes :
TikTok, Super Bowl de 2024 : 2.56 %
Facebook, Super Bowl de 2024 : 2.01 %
Instagram, Super Bowl de 2024 : 0.73 %
Twitter, Super Bowl de 2023 : 2.81 %
J'ai fait deux graphiques pour illustrer l'ampleur du problème. La Figure 1 reprend les données ci-dessus.
La Figure 2 reprend les mêmes données que la Figure 1, et j'ai ajouté les données de X pour 2024.
Il ne me semble pas utile de commenter ce qui différencie la Figure 1 de la Figure 2.
CHEQ a également publié des données portant sur la part du trafic inauthentique pendant le mois de janvier 2024 :
TikTok : un peu plus de 2.6 %
Facebook : un peu plus de 2 %
Instagram : 0.96 %
X : 31.82 %
Même en dehors d'évènements majeurs comme le Super Bowl, la Figure 3 montre à quel point X se distingue par le volume considérable de trafic inauthentique qui provient de la plateforme.
Voici comment Guy Tytunovich, le fondateur et PDG de CHEQ, commente les données :
I've never seen anything even remotely close to 50 percent, not to mention 76 percent. I'm amazed… I've never, ever, ever, ever seen anything even remotely close.
Ma traduction :
Je n’ai jamais rien vu de même vaguement proche de 50 %, sans parler de 76 %. Je suis estomaqué… Je n’ai jamais, jamais, jamais, jamais vu quelque chose de même vaguement proche.
Deux importantes précisions méthodologiques. La première est que l'on ne sait pas si les données de CHEQ sont représentatives : les données sont issues d'un échantillon constitué des sites Internet des clients de l'entreprise, plutôt que d'une sélection variée de sites Internet. La deuxième est que les données de CHEQ ne mesurent pas l'activité inauthentique directement sur X. Ce que mesurent les données de CHEQ, c'est la proportion du trafic provenant de X vers les sites de ses clients qui n'est pas authentique.
Ces précisions faites, les données de CHEQ vont néanmoins dans le sens de ce que rapportent de nombreux utilisateurs de X depuis des mois. Si X génère autant de trafic inauthentique vers des sites tiers, cela implique que l'activité inauthentique sur la plateforme est importante.
Les données de CHEQ montrent a minima que l'activité inauthentique sur X a significativement augmenté : à méthodologie relativement constante (les outils de détection de CHEQ) et à échantillon relativement constant (les sites Internet des clients de CHEQ), le trafic inauthentique en provenance de Twitter en 2023, puis de X en 2024, au cours du Super Bowl a été multiplié par… quasiment 27 !
En plus de sévèrement dégrader l'expérience utilisateur, et donc de diminuer encore l'utilité de la plateforme, l'augmentation significative de l'activité inauthentique sur X pose également un problème financier pour l'entreprise. Si des annonceurs achètent de la publicité, comment savoir si la publicité a été vue par des humains ou par des bots ? Acheter de la publicité pour qu'elle soit vue par des bots n'intéressera personne.
La lutte contre l'activité inauthentique était présentée par Elon Musk comme un objectif majeur lorsqu'il a racheté l'entreprise. C'est par exemple dans cet objectif qu'il a dynamité le système de vérification d'identité. Quasiment un an et demi plus tard, il me semble clair que l'activité inauthentique n'a pas disparue de X. Pire : la situation s'est considérablement dégradée. L'effort à faire pour corriger le tir sera sans doute considérable, s'il est un jour entrepris.
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Mise à jour le 17 février 2024 à 14:55 : la Figure 4 est triée dans l'ordre chronologique.
Concrètement, Threads appliquera une étiquette Politique aux comptes qui publient régulièrement du contenu politique. Les publications des comptes étiquetés ne seront pas recommandées aux comptes qui ne les suivent pas.
Les personnes qui souhaitent avoir des recommendations de contenu politique dans leur flux algorithmique pourront activer une option dans les réglages. Par défaut, l'option sera désactivée. Par ailleurs, le contenu des comptes étiquetés qu'une personne suit déjà ne sera pas masqué dans le flux algorithmique.
Pour ma part, je trouve que c'est une excellente décision de la part de Meta, au moins sur le principe. Twitter a été en partie ruiné par des comptes politiques toxiques qui vivent pour récolter des likes, des reposts et des abonnements. Ils ne travaillent pas, peu, ou mal. Ils ont les pires comportements antisociaux. Des articles scientifiques montrent d'ailleurs que les comptes les plus partisans se comportent de manière toxique dans tous les contextes, pas seulement lors de discussions politiques.
La contribution de ces comptes au débat paraît bien minime. Si vous faites partie de la communauté sceptique et que vous fréquentez, ou avez fréquenté, Twitter, vous avez certainement une longue liste de comptes en tête pour illustrer ce phénomène.
Les plateformes ont intérêt à réduire la probabilité que ces comptes nuisent aux autres utilisateurs et utilisatrices. Leur rendre la vie difficile, par exemple en n'amplifiant pas leur contenu, va dans cette direction.
Je ne sais pas si cette politique de Meta produira les effets escomptés. Je le souhaite. A minima, elle me semble prometteuse, car elle a le potentiel pour étouffer ces comptes politiques toxiques avant qu'ils ne ruinent Threads comme ils ont ruiné, et ruinent encore, Twitter.
Il faudra cependant prêter attention à son implémentation. Le flux algorithmique de Threads est notoirement mauvais. La modération de Threads est également bien médiocre. Le principe de cette politique est bon. Mais il faudra voir comment Meta traduira concrètement cette décision.
Bibliographie
Mamakos, Michalis, et Eli J Finkel. 2023. « The social media discourse of engaged partisans is toxic even when politics are irrelevant ». PNAS Nexus 2 (10): pgad325. https://doi.org/10.1093/pnasnexus/pgad325.
Depuis hier, Bluesky ne nécessite plus de code d'invitation pour créer un compte.
Jay Grabber, la PDG de Bluesky, annonce qu'en un peu moins de 24 heures, 550.000 comptes ont été créés sur la plateforme :
2 more hours until we’ve been open for 24 hours — we’ve welcomed 550k newskies, testing every piece of the infra.
D'après ce site, il y a actuellement quasiment 3.8 millions de comptes sur Bluesky.
Par déduction, avant l'ouverture à toutes et tous de Bluesky, il y avait 3.25 millions de comptes. En à peine 24 heures, le nombre d'utilisateurs de Bluesky a donc augmenté de 17 % (!).
Je suis curieux de voir l'évolution du rythme de création de nouveaux comptes au cours des prochaines semaines. Il va probablement se réduire, mais dans quelle mesure ?
C'est en tout cas une période fascinante pour suivre le marché des plateformes sociales, qui évolue rapidement.
Après quasiment un an en beta fermée, le réseau social Bluesky est désormais accessible à toutes et tous.
Si vous n'avez pas déjà un compte sur Bluesky, la méthode pour en créer un est simple : il vous suffit de vous rendre sur bsky.app et de vous laisser guider. D'expérience, Bluesky est un endroit beaucoup plus sain que X, anciennement Twitter.
C’est ce que rapportent Emily Glazer et Kirsten Grind dans un article détaillé publié dans le Wall Street Journal. Il y a des rumeurs anciennes et persistantes au sujet d’une possible consommation de drogues par Elon Musk. L’article confirme ces rumeurs. Elon Musk consomme régulièrement de la ketamine, de l’ecstasy, des champignons hallucinogènes, du LSD et de la cocaïne.
Considérant les risques juridiques associés à publier un tel article, je suppose que le Wall Street Journal a une enquête en acier, qui résistera à un éventuel procès intenté par Elon Musk.
En plus d’expliquer son comportement erratique et les nombreuses décisions catastrophiques qu’il a pris chez X, anciennement Twitter, ainsi que chez Tesla, la consommation de drogues d’Elon Musk entre en violation à la fois du règlement intérieur des entreprises qu’il dirige, et de la réglementation fédérale aux États-Unis. Les conséquences de la publication de cet article pourraient être considérables pour Elon Musk, qui pourrait perdre la direction de nombre de ses entreprises. Sans parler de possibles poursuites judiciaires.
Que vont faire les conseils d’administration des entreprises d’Elon Musk, et l’État fédéral américain ? D’après moi, c’est ça la question importante désormais. Je ne serais pas surpris qu’il y ait de nouveaux développements, potentiellement majeurs, au cours des prochaines semaines et des prochains mois.