☕️ La directrice du MI6 alerte sur le transfert de pouvoir du politique vers les géants tech
« Nous évoluons désormais dans un espace entre la paix et la guerre », a déclaré la nouvelle directrice du MI6, Blaise Metreweli, dans son premier discours public, le 15 décembre, avant de présenter le « réseaux entremêlé de défis de sécurité » à laquelle l’agence de renseignement extérieure britannique doit faire face.
Dans cette nouvelle « ère d’incertitude », « la ligne de front est partout » a-t-elle décrit, citant les menaces hybrides et informationnelles parmi les outils déployés par une Russie « agressive, expansionniste et révisionniste ».

Et de citer les menaces « juste en dessous du seuil de la guerre » que pose le gouvernement de Vladimir Poutine, autant par le recours à des cyberattaques sur des infrastructures que par les apparitions croissantes de drones aux alentours d’aéroports civils.
Première femme à prendre la tête du MI6, toujours sous le nom de code « C », Blaise Metreweli a autant détaillé les mouvements géopolitiques à l’œuvre – suggérant implicitement de traiter différemment la Chine de la Russie – que décrit la maîtrise des technologies comme « défi déterminant du XXIe siècle ». Elle qu’en la matière, l’enjeu n’est pas seulement « de savoir qui détient les technologies les plus puissantes, mais aussi de savoir qui les guide avec la plus grande sagesse ».
En l’occurrence, « le pouvoir lui-même devient plus diffus, plus imprévisible, car le contrôle de ces technologies passe des États aux entreprises, et parfois même à des individus », a décrit l’espionne britannique en cheffe.
Avant sa prise de poste le 1ᵉʳ octobre 2025, à la suite de Richard Moore, Blaise Metreweli dirigeait la division Innovation et Technologie du MI6.