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Elecrow CrowPi 3 : une « valise » d’accessoires pour Raspberry Pi 5
Mise à jour : Le financement participatif du CrowPi 3 a désormais démarré. Vous trouverez l’ensemble des informations sur Kickstarter de ce kit très complet proposé à partir de 139€. Des versions avancées à 252€ sont également proposées avec beaucoup d’accessoires supplémentaires. La livraison est prévue pour ce mois d’aout 2025.
Billet du 12/02/2025 : Le CrowPi 3 est un outil intéressant qui se présente sous la forme d’une sorte de valisette couverte de composants électroniques. Vendue sans carte de développement, elle est pensée pour accueillir un Raspberry Pi 5 et faciliter l’apprentissage de l’électronique et de la programmation.
Avec cette CrowPi 3, Elecrow propose un concept qui séduira probablement tous ceux qui veulent apprendre à exploiter des cartes de développement. L’objet propose un emplacement pour glisser une carte Raspberry Pi 5 et permet de profiter de ses broches GPIO pour utiliser de nombreuses interfaces.
Des batteries 18650 intégrées directement dans le châssis
La connectique de la carte est déportée sur les côtés de l’objet pour pouvoir l’exploiter de manière classique. On pourra brancher un clavier, une souris, un port Ethernet et des accessoires de manière classique. Des enceintes seront proposées et des ports USB Type-Cet HDMI permettront de manipuler la carte comme d’habitude.
Mais le CrowPi 3 proposera également un petit écran de 4.3 pouces intégré en 800 x 480 pixels de type IPS tactile. La carte pourra donc afficher de manière autonome directement sur cet écran ou l’utiliser comme un affichage secondaire.
Le petit écran est monté sur des charnières pour s’orienter vers l’utilisateur
Autour de cet écran, on découvre une large panoplie de connecteurs et d’accessoires classiques réunis sur un seul équipement. On note, par exemple, un mini joystick, quatre boutons, un capteur capacitif, un module RFID, un capteur à ultrason, un détecteur de flammes, un relai électrique, un détecteur de courant, un outil pour mesurer l’inclinaison, un capteur de mouvement infrarouge et un second pour gérer une interface de type télécommande, un potentiomètre, un capteur de son, un thermomètre et un outil de mesure d’humidité. Un capteur magnétique, un autre pour mesurer l’ambiance lumineuse, un micro et même une caméra sont présents.
Des éléments permettent également d’observer des réactions ou d’interagir avec l’extérieur : un moteur de vibration, un buzzer, des LEDs et même un panneau de LED RGB 8×8 type Matrix. Enfin, différentes interfaces de connexion seront disponibles, à commencer par une reprise des 40 broches GPIO de la carte, mais aussi deux Breadbords pour des connecteurs Dupont, des interfaces I2C et UART, une solution pour connecter facilement des SERVO et même un indicateur d’état des entrées et sorties.
L’ensemble mesurera 28.5 cm de large pour 18.5 cm de profondeur et 3.8 cm d’épaisseur. La coque en ABS pourra également piloter d’autres solutions que le Raspberry Pi 5 avec une compatibilité Arduino Nano V3, Micro:bit, et Raspberry Pi Pico et Pico/w. Les produits totalement compatibles avec ces appareils pourront évidemment profiter de cette interface.
Pour compléter ce projet, Elecrow promet des ressources pour réaliser des montages variés. Du code, des tutos et divers guides pour expérimenter avec la « valise » CrowPi 3. Plus de 100 concepts à réaliser avec l’objet. Les plus vieux d’entre vous se rappelleront sans doute des boites de jeu électroniques proposées dans les années 80.
Ce type de jeu basé sur un tableau de connecteurs permettait de construire différents montages en assemblant des plaquettes sur lesquelles étaient montés des composants : résistances, potentiomètres, interrupteurs, condensateurs, haut-parleur et même bobine radio. L’idée était de suivre la logique proposée par un guide de montage afin de construire différents équipements parfaitement fonctionnels.
Le CrowPi 3 reprend cette idée, mais ajoute à l’équation la partie code qui entrera en interaction avec les composants. Cela reste la même sensation très gratifiante de monter une petite radio qui perçoit réellement un signal avec la boite de jeu « Super Labo » qu’une réalisation qui permettra d’enclencher la mise en marche d’un moteur avec une télécommande ou l’affichage en temps réel du taux d’humidité d’un sol.
Pas encore d’idée de tarif ni de mise à disposition réelle du projet, mais c’est typiquement le genre d’accessoire qui permet de couvrir une vaste gamme d’idées dans un cadre éducatif.
A noter d’ailleurs que la marque propose une valisette reprenant le même concept autour des composants Arduino à moins de 30€ HT sur son site.
Elecrow CrowPi 3 : une « valise » d’accessoires pour Raspberry Pi 5 © MiniMachines.net. 2025
Colorful SMART 900 : encore un MiniPC sous Ryzen AI Max+ 395
Le Colorful SMART 900 est le second « MiniPC » de la marque à ma connaissance. Société Chinoise très connue sur le marché local, Colorful est surtout connue pour ses cartes graphiques et ses cartes mère même si elle a un catalogue assez complet d’autres produits : SSD, mémoire vive, accessoires et même des ordinateurs portables.
Le secret de la marque ? Ne pas trop s’embarrasser avec la recherche et développement sur les produits pour proposer de bons tarifs. Ses cartes graphiques reprennent souvent des designs d’origine de chez Nvidia. Ses cartes mères misent beaucoup sur leur look. Et ses produits annexes sont juste des productions tierces décorées à sa marque.
Ce n’est donc pas une grosse surprise de constater que le nouveau MiniPC Colorful SMART 900 sous Ryzen AI Max+ 395 reprend encore la même carte mère que les autres modèles. Il s’agit encore de la carte découverte avec le FEVM FA-EX9 juste maquillée dans un boitier différent. La même que le boitier AOKZOE et le PELADN Y01. Comme si personne n’était capable de sortir une carte mère originale pour Strix Halo sur le marché.
Il ne faut en effet pas beaucoup de temps pour s’apercevoir que la face avant révèle encore une fois la même disposition connectique que les machines précédentes. On retrouve donc ici de gauche à droite un bouton de démarrage, un second bouton de boost, un lecteur de cartes SDXC, un port USB4 , deux USB 3.2 Type-A et un jack audio combo 3.5 mm.
Soit, encore une fois, exactement le même dispositif que la version FEVM ci-dessus… Un emballage qui change donc et un produit qui devrait sortir les mêmes performances que les autres et une interrogation sur la partie secondaire du boitier. Celle qui pousse le Colorful SMART 900 à occuper 4 litres de volume.
Des clichés de la partie arrière donnent la clé de ce que tout le monde suppose, cet élément secondaire est l’alimentation de la machine. On voit une prise secteur tripolaire et au-dessus un petit ventilo en extraction. On profite de l’image pour découvrir une connectique assez riche que les autres constructeurs cachent en général. Elle présente ici quelques trucs bizarres. Tout à gauche, on aperçoit un port jack d’alimentation, totalement redondant avec le module ventilé déjà présent donc. Colorful ne s’est pas embêtée à demander à son fournisseur une carte sans ce port jack, ce qui signifie qu’on pourrait l’alimenter avec un chargeur externe. Possible également que le boitier propose une fonction d’overclocking plus musclée qui demanderait plus de ressources électriques.
A ses côtés, on distingue un Jack audio, un Ethernet, un USB 3.x Type-A, un USB 3.2 Type-C, un DisplayPort, une autre prise vidéo qui semble être un HDMI et deux USB 2.0 Type-A. C’est finalement assez maigre pour ce type de configuration, deux sorties vidéo natives, trois USB 3.x Type-A, un USB 2.0, deux USB4. On aurait pu s’attendre à mieux.
Autre questionnement, la présence de deux zones d’aération avec ici une ouïe d’extraction au-dessus des ports, probablement pour les composants généraux. Et une autre ouïe en dessous de la connectique avec des ailettes pour le refroidissement du processeur. Un placement pas idéal en position « desktop » puisque les câbles boucheront l’évacuation d’air chaud.
Cela s’explique par la possibilité d’utiliser le boitier du Colorful SMART 900 debout, en le posant sur sa base d’alimentation. Dans cette orientation, le boitier conserve une ventilation plus logique. Des patins antidérapants sont installés pour positionner l’engin de cette manière. Une solution qui permettra sans doute d’aligner les machines les unes à côté des autres.
C’est peut-être là l’explication de cette alimentation intégrée d’ailleurs. La possibilité de monter des Colorful SMART 900 en batterie en utilisant des câbles et des multiprises standardisées. Encore une fois, ces machines AMD Strix Halo attirent beaucoup le regard de certains utilisateurs à la recherche de solutions capables d’embarquer des LLM en mémoire. Le fait que l’on puisse diriger un maximum de 96 Go des 128 Go de LPDDR5x intégrés vers le circuit graphique Radeon 8060 et ses 40 cœurs RDNA 3.5 intéresse beaucoup de monde. Pas mal d’acheteurs cherchent à acquérir plusieurs de ces engins pour monter des solutions d’IA locales. Il est donc possible que Colorful ait développé ce boitier pour faciliter ce type d’implantation.
Pas de date ni de prix de distribution pour le moment.
Sources : Expreview et TechPowerUp via Liliputing
Colorful SMART 900 : encore un MiniPC sous Ryzen AI Max+ 395 © MiniMachines.net. 2025
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- Google Discover est devenu la principale source de trafic pour la presse française
Google Discover est devenu la principale source de trafic pour la presse française
Accros à un algo

Pour la deuxième année consécutive, le trafic en provenance de l’algorithme de recommandation de contenus Discover de Google explose de + 50%. Un phénomène de dépendance qui interroge, à plus forte raison quand le modèle économique de la presse, nationale ou régionale et départementale, dépend de plus en plus des abonnements numériques.
Le Baromètre diffusion 2024 de l’Alliance de la presse d’information générale (APIG), qui rassemble et représente près de 300 titres de la presse quotidienne nationale (PQN) et de la presse quotidienne régionale et départementale (PQRD), souligne à quel point la presse dépend désormais d’Internet, et plus particulièrement de Google.
Les abonnements numériques (+ 12,2% l’an passé) y représentent en effet désormais 35% de la diffusion de la presse quotidienne, « soit 20 points de plus qu’il y a 10 ans ».
En moyenne, chaque jour, près de 1,6 million de versions numériques de journaux sont ainsi diffusées. Ces abonnements représenteraient 69% de la diffusion de la presse quotidienne nationale (PQN), avec 1 million d’exemplaires par jour, mais 18 % seulement de la presse quotidienne régionale et départementale (PQRD), à raison d’environ 570 000 exemplaires par jour.

L’Équipe arrive en tête, avec 97,6% d’abonnements numériques, suivis par Le Monde (88,5%), Libération (86,8%), Le Figaro (79,3%) et Les Échos (78,7%). Le Parisien (65,7%) et Libération sont par ailleurs les titres ayant connu les plus fortes progressions de nouveaux abonnés numériques depuis 2020.

« La presse continue d’être attractive », estime dès lors l’APIG. Les abonnements individuels (papier + numérique), qui ont progressé de 9,6% en 10 ans, représenteraient aujourd’hui 73% de la diffusion de la presse quotidienne, contre 53% en 2015. Dans le même temps, les abonnements papier ont baissé de 35,1%, quand les abonnements numériques explosaient, eux, de + 611,7%.

Les réseaux sociaux ne représentent plus que 5 % des sources de trafic
Les marques de presse « regagnent en visibilité en 2024 » avec un trafic « porté par l’actualité » (+ 13,1%), et « malgré l’arrêt de Facebook News et une chute des visites en provenance des réseaux sociaux en 2023 ». Ces derniers ne représentent plus que 5% des sources de trafic (plus 1% en provenance des newsletters), contre 61% en provenance de Google.

Le rapport 2023 montrait déjà (sur un « périmètre réduit du panel de l’APIG »), une chute de 24,6% du trafic en provenance de Facebook, et une légère décrue du nombre de clics en provenance de Google Search. A contrario, le trafic émanant de son application (et algorithme) Discover de recommandation de contenus enregistrait de son côté une progression de 50%, passant de 200 à 300 millions de visites par mois entre juin et octobre.

Discover représente, à lui seul, 68% du trafic en provenance de Google
Si la consultation via des applications représentait, en 2024, 30% du trafic de la PQN, et 11% de la PQRD, l’écrasante majorité se fait depuis des interfaces mobiles : 85% pour la PQN, 89% pour la PQRD, accélérant d’autant le trafic en provenance de Discover, dont l’application n’est (pour l’instant) disponible que sur les terminaux mobiles et tablettes.

Et si le trafic en provenance de Google Search a poursuivi sa baisse, celui émanant de son algorithme Discover continue d’exploser :+ 48,8% par rapport à 2023. Au point que les marques de presse seraient « dépendantes des plateformes », écrit l’APIG, et tout particulièrement de Google, qui représenterait 61% de leurs sources de trafic.

Sur les 966 millions de clics générés par les services Google vers les titres de presse en août 2024, 653 millions (67,6 %) provenaient ainsi de Discover, contre seulement 238 millions (24,6 %) pour la recherche classique et 74 millions (7,7 %) pour Google News, relève Abondance, soulignant que « Google Discover est devenu la principale source de trafic pour la presse française » :
« Cette montée en puissance de Discover représente à la fois une opportunité et un défi pour les éditeurs. D’un côté, cette fonctionnalité permet d’atteindre un public large qui ne se serait pas nécessairement dirigé vers les sites d’actualité. De l’autre, elle renforce la dépendance des médias envers les algorithmes de Google, qui déterminent quels contenus seront mis en avant. »
« On ne va pas se mentir : Google Discover, c’est un peu la loterie »
Or, et comme le relève par ailleurs Abondance dans un article consacré à l’arrivée prochaine de Discover sur desktop : « On ne va pas se mentir : Google Discover, c’est un peu la loterie. Visibilité massive un jour, plus rien le lendemain ».
L’algorithme recommande en effet sur l’application mobile Google une dizaine ou quinzaine de contenus, a priori personnalisés en fonction des données enregistrées dans le compte Google des internautes (activités sur le web et les applications, historique des recherches, géolocalisation, etc.).
Et si « personne ne sait vraiment comment fonctionne le classement sur Discover », poursuit Abondance, on sait par contre qu’il privilégie les visuels et titres attrayants, et qu’il s’intéresse moins à la pertinence et à la qualité du contenu qu’à sa capacité à capter l’attention des mobinautes.
Nous y reviendrons, dans un prochain article consacré à ce pourquoi, et comment, les professionnels du marketing numérique et du référencement (SEO) se sont rués sur Discover, dans le cadre de notre enquête au long cours sur cette pollution en cours de sites d’information générés par IA.
☕️ Google explique comment les performances de Chrome ont été améliorées
En un an, les performances générales de Chrome ont été améliorées de 10 %. Il s’agit d’une moyenne, enregistrée pour l’essentiel via des tests sur le benchmark Speedometer 3, développé en partenariat avec d’autres éditeurs de navigateurs. Il est chargé d’analyser les performances sur des processus comme le parsing HTML, le traitement du JavaScript, les interactions et manipulations du DOM, l’application des CSS ou encore le rendu des pixels.
Cette amélioration est continue, comme le montre un graphique publié par Google. Sur un an, on peut voir une légère augmentation des performances à chaque nouvelle version du navigateur, à l’exception de la mouture 129, sans que l’on sache pourquoi.

Google dit s’être concentrée sur les « chemins de rendu fondamentaux ». L’entreprise s’est ainsi penchée sur la disposition en mémoire de structures de données internes dans les composants DOM, CSS, de mise en page et de dessin. Le moteur de rendu, Blink, évite selon Google « un grand nombre d’opérations inutiles sur la mémoire ».
À titre d’exemple, un plus grand nombre d’opérations ont été confiées au ramasse-miettes Oilpan, en remplacement d’anciennes instructions malloc (allocation mémoire). Autre exemple, les caches sont décrits comme beaucoup plus efficaces dans les rendus lourds, notamment pour les calculs des feuilles CSS.
Bien que Google n’en parle pas frontalement, et puisqu’il s’agit d’améliorations portées dans le moteur Blink, tous les navigateurs l’exploitant ont récupéré ces améliorations et continueront de le faire.
Il est d’ailleurs intéressant de constater que les performances, qui n’étaient plus guère mises en avant ces dernières années, sont à nouveau un argument. En avril par exemple, Microsoft avait communiqué sur une hausse significative de ses résultats dans Edge. Le navigateur se veut également plus réactif, avec un remplacement récent d’une bonne partie de son interface, React ayant laissé sa place à WebUI 2.0.
Google Discover est devenu la principale source de trafic pour la presse française
Accros à un algo

Pour la deuxième année consécutive, le trafic en provenance de l’algorithme de recommandation de contenus Discover de Google explose de + 50%. Un phénomène de dépendance qui interroge, à plus forte raison quand le modèle économique de la presse, nationale ou régionale et départementale, dépend de plus en plus des abonnements numériques.
Le Baromètre diffusion 2024 de l’Alliance de la presse d’information générale (APIG), qui rassemble et représente près de 300 titres de la presse quotidienne nationale (PQN) et de la presse quotidienne régionale et départementale (PQRD), souligne à quel point la presse dépend désormais d’Internet, et plus particulièrement de Google.
Les abonnements numériques (+ 12,2% l’an passé) y représentent en effet désormais 35% de la diffusion de la presse quotidienne, « soit 20 points de plus qu’il y a 10 ans ».
En moyenne, chaque jour, près de 1,6 million de versions numériques de journaux sont ainsi diffusées. Ces abonnements représenteraient 69% de la diffusion de la presse quotidienne nationale (PQN), avec 1 million d’exemplaires par jour, mais 18 % seulement de la presse quotidienne régionale et départementale (PQRD), à raison d’environ 570 000 exemplaires par jour.

L’Équipe arrive en tête, avec 97,6% d’abonnements numériques, suivis par Le Monde (88,5%), Libération (86,8%), Le Figaro (79,3%) et Les Échos (78,7%). Le Parisien (65,7%) et Libération sont par ailleurs les titres ayant connu les plus fortes progressions de nouveaux abonnés numériques depuis 2020.

« La presse continue d’être attractive », estime dès lors l’APIG. Les abonnements individuels (papier + numérique), qui ont progressé de 9,6% en 10 ans, représenteraient aujourd’hui 73% de la diffusion de la presse quotidienne, contre 53% en 2015. Dans le même temps, les abonnements papier ont baissé de 35,1%, quand les abonnements numériques explosaient, eux, de + 611,7%.

Les réseaux sociaux ne représentent plus que 5 % des sources de trafic
Les marques de presse « regagnent en visibilité en 2024 » avec un trafic « porté par l’actualité » (+ 13,1%), et « malgré l’arrêt de Facebook News et une chute des visites en provenance des réseaux sociaux en 2023 ». Ces derniers ne représentent plus que 5% des sources de trafic (plus 1% en provenance des newsletters), contre 61% en provenance de Google.

Le rapport 2023 montrait déjà (sur un « périmètre réduit du panel de l’APIG »), une chute de 24,6% du trafic en provenance de Facebook, et une légère décrue du nombre de clics en provenance de Google Search. A contrario, le trafic émanant de son application (et algorithme) Discover de recommandation de contenus enregistrait de son côté une progression de 50%, passant de 200 à 300 millions de visites par mois entre juin et octobre.

Discover représente, à lui seul, 68% du trafic en provenance de Google
Si la consultation via des applications représentait, en 2024, 30% du trafic de la PQN, et 11% de la PQRD, l’écrasante majorité se fait depuis des interfaces mobiles : 85% pour la PQN, 89% pour la PQRD, accélérant d’autant le trafic en provenance de Discover, dont l’application n’est (pour l’instant) disponible que sur les terminaux mobiles et tablettes.

Et si le trafic en provenance de Google Search a poursuivi sa baisse, celui émanant de son algorithme Discover continue d’exploser :+ 48,8% par rapport à 2023. Au point que les marques de presse seraient « dépendantes des plateformes », écrit l’APIG, et tout particulièrement de Google, qui représenterait 61% de leurs sources de trafic.

Sur les 966 millions de clics générés par les services Google vers les titres de presse en août 2024, 653 millions (67,6 %) provenaient ainsi de Discover, contre seulement 238 millions (24,6 %) pour la recherche classique et 74 millions (7,7 %) pour Google News, relève Abondance, soulignant que « Google Discover est devenu la principale source de trafic pour la presse française » :
« Cette montée en puissance de Discover représente à la fois une opportunité et un défi pour les éditeurs. D’un côté, cette fonctionnalité permet d’atteindre un public large qui ne se serait pas nécessairement dirigé vers les sites d’actualité. De l’autre, elle renforce la dépendance des médias envers les algorithmes de Google, qui déterminent quels contenus seront mis en avant. »
« On ne va pas se mentir : Google Discover, c’est un peu la loterie »
Or, et comme le relève par ailleurs Abondance dans un article consacré à l’arrivée prochaine de Discover sur desktop : « On ne va pas se mentir : Google Discover, c’est un peu la loterie. Visibilité massive un jour, plus rien le lendemain ».
L’algorithme recommande en effet sur l’application mobile Google une dizaine ou quinzaine de contenus, a priori personnalisés en fonction des données enregistrées dans le compte Google des internautes (activités sur le web et les applications, historique des recherches, géolocalisation, etc.).
Et si « personne ne sait vraiment comment fonctionne le classement sur Discover », poursuit Abondance, on sait par contre qu’il privilégie les visuels et titres attrayants, et qu’il s’intéresse moins à la pertinence et à la qualité du contenu qu’à sa capacité à capter l’attention des mobinautes.
Nous y reviendrons, dans un prochain article consacré à ce pourquoi, et comment, les professionnels du marketing numérique et du référencement (SEO) se sont rués sur Discover, dans le cadre de notre enquête au long cours sur cette pollution en cours de sites d’information générés par IA.
☕️ Google explique comment les performances de Chrome ont été améliorées
En un an, les performances générales de Chrome ont été améliorées de 10 %. Il s’agit d’une moyenne, enregistrée pour l’essentiel via des tests sur le benchmark Speedometer 3, développé en partenariat avec d’autres éditeurs de navigateurs. Il est chargé d’analyser les performances sur des processus comme le parsing HTML, le traitement du JavaScript, les interactions et manipulations du DOM, l’application des CSS ou encore le rendu des pixels.
Cette amélioration est continue, comme le montre un graphique publié par Google. Sur un an, on peut voir une légère augmentation des performances à chaque nouvelle version du navigateur, à l’exception de la mouture 129, sans que l’on sache pourquoi.

Google dit s’être concentrée sur les « chemins de rendu fondamentaux ». L’entreprise s’est ainsi penchée sur la disposition en mémoire de structures de données internes dans les composants DOM, CSS, de mise en page et de dessin. Le moteur de rendu, Blink, évite selon Google « un grand nombre d’opérations inutiles sur la mémoire ».
À titre d’exemple, un plus grand nombre d’opérations ont été confiées au ramasse-miettes Oilpan, en remplacement d’anciennes instructions malloc (allocation mémoire). Autre exemple, les caches sont décrits comme beaucoup plus efficaces dans les rendus lourds, notamment pour les calculs des feuilles CSS.
Bien que Google n’en parle pas frontalement, et puisqu’il s’agit d’améliorations portées dans le moteur Blink, tous les navigateurs l’exploitant ont récupéré ces améliorations et continueront de le faire.
Il est d’ailleurs intéressant de constater que les performances, qui n’étaient plus guère mises en avant ces dernières années, sont à nouveau un argument. En avril par exemple, Microsoft avait communiqué sur une hausse significative de ses résultats dans Edge. Le navigateur se veut également plus réactif, avec un remplacement récent d’une bonne partie de son interface, React ayant laissé sa place à WebUI 2.0.
Les RX 9070 et RX 9070 XT s'affichent toutes les deux sous le MSRP en Allemagne

Très franchement, on se demande comment cela est possible, car on sait que les marges sont vraiment ridicules sur les CG, mais bon... En Allemagne, pas chez nous, des tarifs assez dingues sont affichés sur les cartes phares d'AMD, à savoir les RX 9070 et RX 9070 XT. Pour la RX 9070 nous sommes tombés à 569 euros, pour un modèle Prime, donc pas un modèle de Mickey. Pour rappel, le MSRP de ce modèle est de 629 euros, nous sommes donc 60 % sous le MSRP, donc dans les 10 %, ce qui n'est pas rien. […]
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Doucement, le catalogue Prime prend du volume chez ASUS, et c'est une bonne chose puisque les produits sont en général très bien placés sur le tarif, avec de bonnes prestations. Aujourd'hui, il s'agit de simples ventilateurs qui arrivent, avec un design qui fait le plein de RGB. Mais il serait dommage de s'arrêter à ce détail, même si les vingt diodes présentes semblent faire un joli travail. En effet, ASUS mise également sur un cadre de 28 mm et non de 25 mm, ce qui permet au MR120 de fournir un débit d'air de 58.0 CFM et une pression statique de 1.7 mmAq à 1600 rpm. Du moins, pour les pales classiques puisqu'il existe aussi une version en reverse à 58.0 CFM et 1.38 mmAq. ASUS voit donc grand, et on apprécie. […]
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Aujourd'hui nous nous penchons rapidement sur le dernier SSD externe de la marque KIOXIA, à savoir le EXCERIA PLUS G2 Portable. Un modèle en USB 3.2 Gen 2, qui est donné pour 1000 Mo/sec dans les deux modes. C'est ici : Test SSD KIOXIA EXCERIA PLUS G2 Portable ou sur la source. […]
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- ☕️ Procès New York Times vs OpenAI : la justice impose la conservation des données de ChatGPT
☕️ Procès New York Times vs OpenAI : la justice impose la conservation des données de ChatGPT
Le procès pour violation de Copyright entre le New York Times et OpenAI suit son cours depuis la plainte déposée par le journal étasunien en décembre 2023.
Mais, à la mi-mai, le juge en charge de l’affaire a ordonné à OpenAI de préserver « tous les journaux de sorties qui devraient normalement être supprimés » et ce « jusqu’à nouvel ordre de la Cour », a appris Arstechnica. Il précise que cet ordre concerne toutes les données qu’OpenAI supprime d’habitude, « que ces données soient supprimées à la demande d’un utilisateur ou en raison de « nombreuses lois et réglementations sur la protection de la vie privée » qui pourraient exiger qu’OpenAI le fasse ».

Sans surprise, l’entreprise d’IA générative s’oppose à cet ordre. Elle affirme que le tribunal a pris cette décision en se fondant uniquement sur une intuition du New York Times et d’autres plaignants du secteur de l’information. De fait, le média a affirmé que les utilisateurs qui exploiteraient le chatbot pour contourner son paywall seraient plus enclins à supprimer leur historique.
OpenAI ajoute que, sans « aucune raison valable », l’ordre « continue d’empêcher OpenAI de respecter les décisions de ses utilisateurs en matière de protection de la vie privée ».
OpenAI précise que les données concernées sont celles de tous les utilisateurs du chatbot de l’entreprise, qu’ils aient un compte gratuit, Plus ou Pro et qu’ils passent par l’interface graphique ou l’API. Elle précise dans un billet que ça n’affecte par contre pas les utilisateurs de ses offres Enterprise et Edu.
L’entreprise ajoute que « seule une petite équipe juridique et de sécurité d’OpenAI, soumise à un audit, pourra accéder à ces données si cela s’avère nécessaire pour respecter nos obligations légales ».
« Nous nous opposerons à toute demande qui compromettrait la vie privée de nos utilisateurs ; il s’agit là d’un principe fondamental », a affirmé Sam Altman sur X.
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- En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale
En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale
Des électrons élevés en plein air

L’année dernière, les énergies renouvelables comptaient pour un peu plus d’un quart de la production totale d’électricité en France. L’hydraulique est toujours en tête, suivi par l’éolien et le solaire. Ce dernier concentre le gros des projets (en capacité de production).
Enedis a mis en ligne cette semaine son 32ᵉ Panorama de l’électricité renouvelable pour l’année 2024. Commençons par poser les bases : la production totale d’électricité en France en 2024 était de 539 TWh, « son plus haut niveau depuis 5 ans », rappelle RTE.
76,7 GW de puissance, 150 TWh de production
De son côté, « la production renouvelable a couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de l’année 2024, ce qui représente 27,8 % de la production totale d’électricité. Elle s’est établie à 150 TWh (contre 135,6 TWh en 2023) », explique Enedis.
Déjà, il faut s’entendre sur le terme renouvelable : cela « correspondent ici à l’agrégation des capacités solaires, éoliennes, bioénergies et hydrauliques, bien que seule une partie de la production des filières bioénergie et hydraulique soit comptabilisée comme renouvelable, conformément à la directive européenne », explique le gestionnaire de réseau de distribution d’électricité.
La puissance totale du parc total d’énergies renouvelables est de 76,7 GW en France, en hausse de 6,7 GW. Dans un monde (qui n’existe pas) où la production serait toujours au maximum des capacités, cela donnerait environ 672 TWh de production sur l’année (76,7 x 24 h dans une journée x 365 jours). La réalité est bien moindre avec 150 TWh, à cause notamment de la saisonnalité des énergies renouvelables (présence ou non de soleil et de vent par exemple).

24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse
Le solaire est l’énergie qui grimpe le plus avec 4,9 GW supplémentaires (contre 3 GW en moyenne les années précédentes), le reste étant de l’éolien terrestre et en mer. Attention, on parle ici de la capacité totale cumulée des installations ; la production dépend de plusieurs facteurs, comme nous venons de le voir.
La capacité totale du solaire est désormais de 24,3 GW. « Pour la première fois, la capacité du parc solaire excède celle du parc éolien terrestre » (mais pas l’hydraulique qui est à 25,7 GW), note Enedis dans son Panorama. En effet, l’éolien terrestre affiche une capacité de 22,9 GW, mais la production est supérieure au solaire avec 42,8 TWh sur l’année 2024.
De son côté, le solaire a produit l’année dernière 24,8 TWh et a permis de « couvrir la consommation électrique annuelle de la France métropolitaine à hauteur de 5,7 % en moyenne ». Ce chiffre inclus l’« autoconsommation PV ».


Enedis propose aussi des courbes de production mensuelle. On y voit évidemment les fluctuations saisonnières ainsi que le pic de production durant l’été. En 2024, la barre des 3 GWh a été dépassée en juillet et en août. Durant ces deux mois, la couverture mensuelle a même dépassé les 10 %.
L’éolien a produit 42,8 TWh et « carbure » à l’inverse du solaire
Sur l’éolien, c’est bien différent: les mois d’été ne sont pas les plus performants. Les pics sont généralement entre novembre et mars.


Dans son Panorama, Enedis revient aussi sur la question de l’éolien en mer : « En 2024, 665 MW […] ont été mis en service, contre 360 MW en 2023, pour atteindre un total de 1 508 MW ». La production en 2024 était 4 TWh, soit plus du double de 2023 (1,9 TWh). « Sur le dernier trimestre 2024, la production s’établit à 1,2 TWh, soit une augmentation de 63 % par rapport au dernier trimestre 2023 », ajoute Enedis.
L’hydroélectrique met tout le monde d’accord avec 69,8 TWh
La bioénergie a contribué à hauteur de 8,5 TWh en 2024. Mais le gros de la production renouvelable est assurée par l’hydroélectrique, qui affiche une capacité de 25,7 GW. « Le volume de production d’hydroélectricité renouvelable a représenté 15,8 % de la consommation en France métropolitaine pour l’année 2024 », précise Enedis.
Le gros du renouvelable est ainsi produit par la filière hydraulique : « 69,8 TWh d’électricité renouvelable sur une année (75,1 TWh en incluant la part non renouvelable) ». C’est en hausse de 27,3 % par rapport à 2023, « en raison de conditions d’hydraulicité particulièrement favorables en 2024, avec des précipitations importantes et régulières notamment au printemps et en automne ».

53,6 GW dans les cartons
Des projets sur le renouvelable sont en cours pour un total de 53 588 MW au 31 décembre 2024. Sans surprise, le solaire se taille la part du lion : le volume des installations photovoltaïques en développement est de 30 929 MW.
L’éolien terrestre est en deuxième position avec 13 153 MW, puis l’éolien en mer avec 9 278 MW (dont des appels d’offre à venir d’une puissance de 5 850 MW), l’hydraulique avec 113 MW et les bioénergies avec 114 MW.
Rappelons enfin que la forte augmentation du solaire et de l’éolien dans le mixte énergétique soulève des questions sur la stabilité des réseaux. Cette problématique est d’ailleurs une des pistes étudiées sur le black-out en Espagne et au Portugal, dont les causes ne sont pas encore connues (l’enquête est en cours).
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- ☕️ Procès New York Times vs OpenAI : la justice impose la conservation des données de ChatGPT
☕️ Procès New York Times vs OpenAI : la justice impose la conservation des données de ChatGPT
Le procès pour violation de Copyright entre le New York Times et OpenAI suit son cours depuis la plainte déposée par le journal étasunien en décembre 2023.
Mais, à la mi-mai, le juge en charge de l’affaire a ordonné à OpenAI de préserver « tous les journaux de sorties qui devraient normalement être supprimés » et ce « jusqu’à nouvel ordre de la Cour », a appris Arstechnica. Il précise que cet ordre concerne toutes les données qu’OpenAI supprime d’habitude, « que ces données soient supprimées à la demande d’un utilisateur ou en raison de « nombreuses lois et réglementations sur la protection de la vie privée » qui pourraient exiger qu’OpenAI le fasse ».

Sans surprise, l’entreprise d’IA générative s’oppose à cet ordre. Elle affirme que le tribunal a pris cette décision en se fondant uniquement sur une intuition du New York Times et d’autres plaignants du secteur de l’information. De fait, le média a affirmé que les utilisateurs qui exploiteraient le chatbot pour contourner son paywall seraient plus enclins à supprimer leur historique.
OpenAI ajoute que, sans « aucune raison valable », l’ordre « continue d’empêcher OpenAI de respecter les décisions de ses utilisateurs en matière de protection de la vie privée ».
OpenAI précise que les données concernées sont celles de tous les utilisateurs du chatbot de l’entreprise, qu’ils aient un compte gratuit, Plus ou Pro et qu’ils passent par l’interface graphique ou l’API. Elle précise dans un billet que ça n’affecte par contre pas les utilisateurs de ses offres Enterprise et Edu.
L’entreprise ajoute que « seule une petite équipe juridique et de sécurité d’OpenAI, soumise à un audit, pourra accéder à ces données si cela s’avère nécessaire pour respecter nos obligations légales ».
« Nous nous opposerons à toute demande qui compromettrait la vie privée de nos utilisateurs ; il s’agit là d’un principe fondamental », a affirmé Sam Altman sur X.
En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale
Des électrons élevés en plein air

L’année dernière, les énergies renouvelables comptaient pour un peu plus d’un quart de la production totale d’électricité en France. L’hydraulique est toujours en tête, suivi par l’éolien et le solaire. Ce dernier concentre le gros des projets (en capacité de production).
Enedis a mis en ligne cette semaine son 32ᵉ Panorama de l’électricité renouvelable pour l’année 2024. Commençons par poser les bases : la production totale d’électricité en France en 2024 était de 539 TWh, « son plus haut niveau depuis 5 ans », rappelle RTE.
76,7 GW de puissance, 150 TWh de production
De son côté, « la production renouvelable a couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de l’année 2024, ce qui représente 27,8 % de la production totale d’électricité. Elle s’est établie à 150 TWh (contre 135,6 TWh en 2023) », explique Enedis.
Déjà, il faut s’entendre sur le terme renouvelable : cela « correspondent ici à l’agrégation des capacités solaires, éoliennes, bioénergies et hydrauliques, bien que seule une partie de la production des filières bioénergie et hydraulique soit comptabilisée comme renouvelable, conformément à la directive européenne », explique le gestionnaire de réseau de distribution d’électricité.
La puissance totale du parc total d’énergies renouvelables est de 76,7 GW en France, en hausse de 6,7 GW. Dans un monde (qui n’existe pas) où la production serait toujours au maximum des capacités, cela donnerait environ 672 TWh de production sur l’année (76,7 x 24 h dans une journée x 365 jours). La réalité est bien moindre avec 150 TWh, à cause notamment de la saisonnalité des énergies renouvelables (présence ou non de soleil et de vent par exemple).

24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse
Le solaire est l’énergie qui grimpe le plus avec 4,9 GW supplémentaires (contre 3 GW en moyenne les années précédentes), le reste étant de l’éolien terrestre et en mer. Attention, on parle ici de la capacité totale cumulée des installations ; la production dépend de plusieurs facteurs, comme nous venons de le voir.
La capacité totale du solaire est désormais de 24,3 GW. « Pour la première fois, la capacité du parc solaire excède celle du parc éolien terrestre » (mais pas l’hydraulique qui est à 25,7 GW), note Enedis dans son Panorama. En effet, l’éolien terrestre affiche une capacité de 22,9 GW, mais la production est supérieure au solaire avec 42,8 TWh sur l’année 2024.
De son côté, le solaire a produit l’année dernière 24,8 TWh et a permis de « couvrir la consommation électrique annuelle de la France métropolitaine à hauteur de 5,7 % en moyenne ». Ce chiffre inclus l’« autoconsommation PV ».


Enedis propose aussi des courbes de production mensuelle. On y voit évidemment les fluctuations saisonnières ainsi que le pic de production durant l’été. En 2024, la barre des 3 GWh a été dépassée en juillet et en août. Durant ces deux mois, la couverture mensuelle a même dépassé les 10 %.
L’éolien a produit 42,8 TWh et « carbure » à l’inverse du solaire
Sur l’éolien, c’est bien différent: les mois d’été ne sont pas les plus performants. Les pics sont généralement entre novembre et mars.


Dans son Panorama, Enedis revient aussi sur la question de l’éolien en mer : « En 2024, 665 MW […] ont été mis en service, contre 360 MW en 2023, pour atteindre un total de 1 508 MW ». La production en 2024 était 4 TWh, soit plus du double de 2023 (1,9 TWh). « Sur le dernier trimestre 2024, la production s’établit à 1,2 TWh, soit une augmentation de 63 % par rapport au dernier trimestre 2023 », ajoute Enedis.
L’hydroélectrique met tout le monde d’accord avec 69,8 TWh
La bioénergie a contribué à hauteur de 8,5 TWh en 2024. Mais le gros de la production renouvelable est assurée par l’hydroélectrique, qui affiche une capacité de 25,7 GW. « Le volume de production d’hydroélectricité renouvelable a représenté 15,8 % de la consommation en France métropolitaine pour l’année 2024 », précise Enedis.
Le gros du renouvelable est ainsi produit par la filière hydraulique : « 69,8 TWh d’électricité renouvelable sur une année (75,1 TWh en incluant la part non renouvelable) ». C’est en hausse de 27,3 % par rapport à 2023, « en raison de conditions d’hydraulicité particulièrement favorables en 2024, avec des précipitations importantes et régulières notamment au printemps et en automne ».

53,6 GW dans les cartons
Des projets sur le renouvelable sont en cours pour un total de 53 588 MW au 31 décembre 2024. Sans surprise, le solaire se taille la part du lion : le volume des installations photovoltaïques en développement est de 30 929 MW.
L’éolien terrestre est en deuxième position avec 13 153 MW, puis l’éolien en mer avec 9 278 MW (dont des appels d’offre à venir d’une puissance de 5 850 MW), l’hydraulique avec 113 MW et les bioénergies avec 114 MW.
Rappelons enfin que la forte augmentation du solaire et de l’éolien dans le mixte énergétique soulève des questions sur la stabilité des réseaux. Cette problématique est d’ailleurs une des pistes étudiées sur le black-out en Espagne et au Portugal, dont les causes ne sont pas encore connues (l’enquête est en cours).