Cette année chez Intel, la belle saison n’a pas été l’occasion de prendre beaucoup de repos. L’entreprise vient de vivre quelques mois particulièrement agités, entre controverses liées à la fiabilité défaillante de ses processeurs Core de 13e et 14e génération, lancement à haut risque d’une nouvelle génération de processeurs pour ordinateurs portables, résultats financiers alarmants et changements de plans industriels brutaux. Essayons de résumer la situation.

On parle d'eurogames (dits aussi « à l’allemande », les trucs avec des cubes en bois), on parle d'ameritrash (les trucs avec des dés et des gros monstres), et on peut avoir l’impression que c’est ça, le marché du jeu de plateau : l’Europe et l’Amérique. Quand on fouille un peu, tous les continents sont ludiques.

Palworld, souvenez-vous, ce Faux-kémon pas si pire en accès anticipé qui a fait couler beaucoup d’encre en début d’année parce qu’il permettait de tirer à l’AK-47 sur les adorables bestioles qui ressemblait à s’y méprendre à celles de Game Freak. Beaucoup de gens ont spéculé sur une action en justice venant de Nintendo pour violation de copyright. Mais retournement de situation ! C’est sur le front des brevets que le consolider décide de prendre le Tauros par les cornes. C’est, en réalité, plutôt une mauvaise nouvelle pour tout le monde. Car si les brevets concernés sont trop larges et que la justice japonaise tranche en faveur de Nintendo, c’est tout un pan de la création qui pourrait être limité à l’avenir. Vous pensez que j'exagère ? Pendant 20 ans, c’est à cause d’une telle intimidation par Namco qu’on était collectivement obligés de se taper des temps de chargement sans minijeux. K.

Préparer sa succession est important. Il faut être précis et spécifique, pour tuer dans l’œuf toute querelle intestine. J’ai déjà clairement défini qui héritera de ma bibliothèque Steam et de ma collection de bols bretons de Pornic. Sinon, c’est le boxon.

Laïus est le héros d’une série d’aventures pour enfants, Le Vaillant Petit Page, dans lequel il protège le royaume de Mojo des attaques répétées de l’infâme sorcier Ragecuite. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu'à ce que Laïus réalise qu’il vivait en réalité dans un livre, dont il est possible de sortir pour découvrir un nouveau monde en trois dimensions.

Si ce nom ne vous dit rien, il y a de fortes chances que vous ayez entendu parler de certains des titres issus de cet étrange assemblage. Des jeux comme Love Letter,  Minivilles ou Time Bomb. Ah, vous voyez ! Et comme cette association vient d’être engloutie par le géant CMON, l’occasion était toute trouvée pour vous présenter cet éditeur pas comme les autres.

Il faut bien le dire, dans le catalogue de périphériques pour joueurs de Logitech, en ce moment, c'est pas la grande forme. Au printemps dernier, le clavier G Pro X 60 marquait le paroxysme d'une tendance beaucoup trop souvent suivie ces derniers mois par le constructeur suisse : des produits sans grande innovation, proposés à des prix franchement excessifs. Heureusement, ce n'est pas sans fin : alors qu'il s'attaque maintenant au renouvellement de sa gamme « non-Pro », le constructeur retrouve enfin un peu de verve.

Autre grande nouveauté « non-Pro » dans la gamme Logitech G, la G309 a elle aussi de quoi attiser notre curiosité, parce qu'elle succède à l'une des souris les plus populaires de la marque, la G305. Et le fait somme toute plutôt bien.

On n’a pas fini de remonter sur la chaise de laquelle on est tombé après avoir pris connaissance du tarif de la PS5 Pro – pour rappel, 800 balles. Aïe ! Je suis retombé — que voilà qu’on parle déjà de la PS6, carrément ! Reuters a appris que les négociations sur le SoC (« System on a Chip », le cœur battant de la machine) se sont soldées par une victoire d’AMD qui équipait déjà les PS5 et la prochaine PS5 Pro (pas d’inquiétude, je me suis mis debout pour finir cette brève). Sony aura donc préféré favoriser la rétrocompatibilité de son futur système, plus simple à assurer quand on ne change pas de fournisseur. Reuters nous apprend aussi qu’Intel a parlementé jusqu’en 2022 sans s’entendre avec Sony à cause d’un pourcentage demandé sur chaque vente trop important. De tous les acteurs en présence, seul Intel a réagi en disant en substance « Euh, même pas vrai, d’abord » avant de bouder. K.

Le genre du Souls-like commence à doucement devenir l’équivalent vidéoludique des Aventures de Tintin. Souls-like au Japon : Sekiro. Souls-like en Chine : Wu-Kong. Souls-like de dark fantasy : quasiment tous les autres Souls-like. Qu’est-ce que je pourrais proposer aux insatiables petits gourmands que vous êtes, aujourd’hui ? Ah, tiens, Souls-like en Italie : Enotria.

La très attendue cérémonie du Desktop of the Year 2024 s'est tenue le 1ᵉʳ septembre dernier sur Twitch, devant un parterre de célébrités de la politique, de la télévision et du gangsta rap west coast. Au milieu du glamour, des paillettes, du champagne, des petits fours, le vote de la communauté Canard PC s'est porté sur le splendide bureau de Le Pec, une œuvre à la fois engagée (il y a une affiche de Bénabar sur le mur) et radicale (la pièce était à l'origine un garage, elle a été entièrement réaménagée).

Final Fantasy XVI est arrivé sur PC et son producteur Naoki Yoshida ne dort plus la nuit à cause des mods. « Nous ne voulons rien d’offensant ou d’inapproprié, [...] ne faites ou n’installez rien de tel », a-t-il dit à PC Gamer. De l’intolérance et du porno sur internet ? Ça se saurait. K.

Pour la vaste majorité des constructeurs, l’émergence des claviers à switchs analogiques a surtout été prise comme une opportunité de pousser l’acheteur vers des tarifs habituellement réservés au très haut de gamme. Heureusement, on en trouve quelques-uns pour tirer les prix vers le bas et essayer de rendre la technologie un peu plus accessible.

Ce qui est vrai pour les claviers ne l’est pas moins pour les souris : Turtle Beach est là aussi en train de faire disparaître la marque Roccat, pour faire « renaître » sa gamme sous une nouvelle griffe. Mais au moins, la philosophie du constructeur allemand semble respectée : il s’agit toujours de proposer des produits haute performance à des prix aussi raisonnables que possible.

« Ce n’est pas une extension, pas un jeu complètement différent non plus. C’est un stand-alone, au prix fort, qui suit l’intrigue et l’évolution des films de Denis Villeneuve. » Écoute-moi bien, Gégé : tu voudrais ne pas me vendre un jeu que tu ne t’y prendrais pas autrement.

Le Bureau Européen des Unions de Consommateurs me donne le sourire pour deux raisons. La première, c’est que son acronyme donne BEUC, ce qui est quand même fondamentalement rigolo. Quant à la seconde, c’est que cette fédération d’associations de consommateurs en Europe a mis sur la table le 12 septembre un joli rapport intitulé « Game Over ». Ce dernier épingle entre autres choses les pratiques prédatrices de jeux populaires comme Fortnite, EA Sports FC 24, Minecraft ou Clash of Clans qui « violeraient les lois de protection du consommateur de l’UE », notamment avec l’utilisation de monnaies virtuelles qui masqueraient le vrai coût des articles mis en vente. Le BEUC en appelle maintenant à la Commission européenne pour qu’elle agisse concrètement, ainsi qu’à son bras armé en la matière, le Consumer Protection Cooperation Network, ou en plus court, ça ne s’invente pas, le CPC Network. K.

Ce soir, j’ai pris la mer et les poissons en remontant vers la Picardie. Ce soir, j’ai rangé à la va-vite la valise des vacances, ressorti un plaid et fait bouillir l’eau pour le thé. Ce soir, ce qui m’a réchauffé le cœur, c’est le fait de rallumer mon ordinateur pour y lancer le jeu dont j’avais besoin : Caravan SandWitch. On m’avait promis un titre sans combat ni violence, qui sent la lavande, les herbes qu’on met sur la pizza et le post-apo'. On ne m’avait pas menti.

Bien enfoui en vous se cache un horticulteur chevronné, un adepte de la main verte, un parangon du jardinage. Ne mentez pas, je vous ai vu accumuler des dizaines d’heures sur Stardew Valley. Alors forcément, si on se met à vous parler culture de tulipes et assemblage de moulins aux Pays-Bas, vous me dites ? Vous me dites qu’il est temps que je prenne mes médicaments. Pas faux.

Si je vous parle de jeux abstraits, vous me répondez ? Les échecs ? Oui. Le go ? Certes. Les dames ? En effet. Mais tout ceci est un brin convenu. Et si je je vous disais qu’à l’heure de Kickstarter et de ses tombereaux de plastique, il existe un éditeur qui a fait le pari de se concentrer sur cette niche, que ses jeux sont malins et rapides à apprendre, et qu’en plus ils sont mignons tout plein, vous me dites ? Oui, que mon avis est totalement biaisé, mais là n’est pas la question.

Je ne sais pas pour vous, mais cela doit bien faire cinq ans que je n'ai pas regardé la « vraie » télé. Oh, ça ne veut pas dire que je passe mon temps à faire des choses plus nobles et productives : je l'ai juste remplacée par YouTube, ce qui est encore plus abrutissant.