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Reçu aujourd’hui — 24 octobre 2025

50G-PON : la fibre à 50 Gb/s sort (encore) des laboratoires d’Orange

24 octobre 2025 à 07:03
C’est le PON PON
50G-PON : la fibre à 50 Gb/s sort (encore) des laboratoires d’Orange

Il y a deux ans, lors de ses Open Tech Days, Orange proposait une démonstration de la fibre optique (FTTH) avec un débit maximum théorique de 50 Gb/s. Cette technologie est sortie des laboratoires pour une démonstration dans des conditions réelles. C’était déjà le cas l’année dernière, avec un client résidentiel flashé à plus de 41 Gb/s.

Nous avons déjà longuement expliqué ce qu’étaient le PON (Passive Optical Network) et surtout la version déployée pour la première génération de fibre optique en France : le G-PON. Le G signifie simplement Gigabyte (jusqu’à 2,5 Gb/s en débit descendant).

Orange passe de 10 à 50 Gb/s, le 25 Gb/s laissé de côté

Le passage au 10 Gb/s est arrivé avec le 10G-EPON chez Free et le XGS-PON chez les autres fournisseurs d’accès à Internet (X pour 10 et S pour Symétrique). Orange nous avait déjà prévenu qu’il comptait sauter le 25 Gb/s : « c’est quelque chose qui est développé par Nokia, mais on ne le fera pas ». Le FAI nous confirmait ainsi qu’il passerait directement au 50G-PON, qui serait alors « la troisième génération de PON d’Orange ».

« Après deux gigabits par seconde (G-PON), puis 8 gigabits par seconde (XGS-PON), 40 Gigabits par seconde (50G-PON) sera le standard de demain des systèmes de transmission des réseaux d’accès fibre (FTTH) », affirme Orange dans un communiqué.

Un changement de carte réseau et de box suffit

Afin de démontrer le fonctionnement de sa technologie, le FAI avait organisé cette semaine « un test de performance réalisé par deux joueurs, Crimson à Lyon et Kayane à Marseille ». En quoi consistait-il ? Une partie de 2XKO… pas sûr que ce soit la meilleure manière de tester un débit.

La fibre utilisée pour connecter les deux joueurs n’avait rien de particulier, c’était celle déjà déployée par les opérateurs, quels qu’ils soient ; pas besoin de la changer. Orange précise qu’un « simple changement de carte réseau dans l’équipement situé dans les centraux optiques permettra à Orange de connecter un client fibre au 50G-PON ».

Comme prévu, les trois technologies co-existent sur une même fibre : selon le client (et sa carte réseau), la box peut recevoir du G-PON, du XGS-PON et/ou du 50G-PON. Techniquement, rien n’empêcherait en effet d’avoir les trois technologies à la fois.

G-PON, XGS-PON et 50G-PON passent dans la même fibre

Orange propose une explication du fonctionnement des trois technologies en parallèle : « Au central, la carte réseau intégrera un module optique Multi-PON-Module (MPM) qui inclut les trois technologies photoniques PON. Chez le client, la box sera équipée de la technologie PON adéquate en relation avec l’offre de service souscrite ».

Ce fonctionnement est rendu possible par l’utilisation, pour chaque technologie, de fréquences différentes qui ne se chevauchent pas. « Particulièrement soutenue par Orange, la triple coexistence de trois technologies PON sur la même infrastructure fibre a été rendue possible au standard ITU-T par la spécification d’un spectre optique (longueur d’onde) pour permettre cette triple coexistence. C’est l’option « US3 » du spectre », se vantait l’opérateur l’année dernière.

L’enjeu de la température

Comme on peut le voir, les bandes pour le 50G-PON sont relativement étroites comparées à celles des deux autres technologies, ce qui implique que le laser passant dans la fibre ne bouge pas de sa longueur d’onde, pour ne pas déborder sur G-PON ni sur XGS-PON.

Le laser doit donc rester à une température stable car « un laser qui varie en température est un laser dont la longueur d’onde varie », nous expliquait Orange.

Pour la société, la solution n’était pas bien compliquée : « on va devoir réguler [la température] dans la box […] On peut le faire. Ça coûte un peu plus cher, mais c’est quelque chose qu’on saura faire ». La consommation électrique augmentera fatalement, « mais pas extrêmement plus » affirmait Orange, sans donner de chiffres précis.

Répartition des technologies PON suivant les fréquences (US correspond à up-stream et DS à down-stream).

Une première en France ? Pas si vite…

Il est amusant de voir Orange affirmer qu’il « s’agit d’une première en France, qui fait suite aux expérimentations menées en laboratoire »… occultant complètement une expérimentation menée l’année dernière sur son propre réseau opérationnel en France métropolitaine :

« En février 2024 en Bretagne, lors d’un essai terrain, Orange a connecté un client résidentiel fibre à un équipement dédié 50G-PON sur une infrastructure FTTH opérationnelle à laquelle d’autres clients commerciaux sont aussi connectés en G-PON et XGS-PON. Un trafic Ethernet de plus de 41 Gbit/s [soit plus de 5 Go/s, ndlr] a été mesuré sur le lien du client connecté au 50G-PON, tout en maintenant la qualité des connexions des autres clients ».

Le déploiement n’est pas pour tout de suite : « Dans le futur, [les systèmes 50G-PON] permettront d’augmenter la capacité des réseaux pour des usages avancés des entreprises, notamment celles qui ont des sites de grande taille, puis pour des usages résidentiels, quand les besoins seront avérés ».

L’année dernière, le discours était déjà le même : « La triple coexistence du G-PON, XGS-PON et 50G-PON sera possible dès que les premiers besoins de déploiement à 50 Gbit/s seront nécessaires ». Orange avait, pour rappel, trainé des pieds avant de proposer du 10 Gb/s à ses clients, faute d’un réel besoin, se justifiait l’opérateur.

50G-PON : la fibre à 50 Gb/s sort (encore) des laboratoires d’Orange

24 octobre 2025 à 07:03
C’est le PON PON
50G-PON : la fibre à 50 Gb/s sort (encore) des laboratoires d’Orange

Il y a deux ans, lors de ses Open Tech Days, Orange proposait une démonstration de la fibre optique (FTTH) avec un débit maximum théorique de 50 Gb/s. Cette technologie est sortie des laboratoires pour une démonstration dans des conditions réelles. C’était déjà le cas l’année dernière, avec un client résidentiel flashé à plus de 41 Gb/s.

Nous avons déjà longuement expliqué ce qu’étaient le PON (Passive Optical Network) et surtout la version déployée pour la première génération de fibre optique en France : le G-PON. Le G signifie simplement Gigabyte (jusqu’à 2,5 Gb/s en débit descendant).

Orange passe de 10 à 50 Gb/s, le 25 Gb/s laissé de côté

Le passage au 10 Gb/s est arrivé avec le 10G-EPON chez Free et le XGS-PON chez les autres fournisseurs d’accès à Internet (X pour 10 et S pour Symétrique). Orange nous avait déjà prévenu qu’il comptait sauter le 25 Gb/s : « c’est quelque chose qui est développé par Nokia, mais on ne le fera pas ». Le FAI nous confirmait ainsi qu’il passerait directement au 50G-PON, qui serait alors « la troisième génération de PON d’Orange ».

« Après deux gigabits par seconde (G-PON), puis 8 gigabits par seconde (XGS-PON), 40 Gigabits par seconde (50G-PON) sera le standard de demain des systèmes de transmission des réseaux d’accès fibre (FTTH) », affirme Orange dans un communiqué.

Un changement de carte réseau et de box suffit

Afin de démontrer le fonctionnement de sa technologie, le FAI avait organisé cette semaine « un test de performance réalisé par deux joueurs, Crimson à Lyon et Kayane à Marseille ». En quoi consistait-il ? Une partie de 2XKO… pas sûr que ce soit la meilleure manière de tester un débit.

La fibre utilisée pour connecter les deux joueurs n’avait rien de particulier, c’était celle déjà déployée par les opérateurs, quels qu’ils soient ; pas besoin de la changer. Orange précise qu’un « simple changement de carte réseau dans l’équipement situé dans les centraux optiques permettra à Orange de connecter un client fibre au 50G-PON ».

Comme prévu, les trois technologies co-existent sur une même fibre : selon le client (et sa carte réseau), la box peut recevoir du G-PON, du XGS-PON et/ou du 50G-PON. Techniquement, rien n’empêcherait en effet d’avoir les trois technologies à la fois.

G-PON, XGS-PON et 50G-PON passent dans la même fibre

Orange propose une explication du fonctionnement des trois technologies en parallèle : « Au central, la carte réseau intégrera un module optique Multi-PON-Module (MPM) qui inclut les trois technologies photoniques PON. Chez le client, la box sera équipée de la technologie PON adéquate en relation avec l’offre de service souscrite ».

Ce fonctionnement est rendu possible par l’utilisation, pour chaque technologie, de fréquences différentes qui ne se chevauchent pas. « Particulièrement soutenue par Orange, la triple coexistence de trois technologies PON sur la même infrastructure fibre a été rendue possible au standard ITU-T par la spécification d’un spectre optique (longueur d’onde) pour permettre cette triple coexistence. C’est l’option « US3 » du spectre », se vantait l’opérateur l’année dernière.

L’enjeu de la température

Comme on peut le voir, les bandes pour le 50G-PON sont relativement étroites comparées à celles des deux autres technologies, ce qui implique que le laser passant dans la fibre ne bouge pas de sa longueur d’onde, pour ne pas déborder sur G-PON ni sur XGS-PON.

Le laser doit donc rester à une température stable car « un laser qui varie en température est un laser dont la longueur d’onde varie », nous expliquait Orange.

Pour la société, la solution n’était pas bien compliquée : « on va devoir réguler [la température] dans la box […] On peut le faire. Ça coûte un peu plus cher, mais c’est quelque chose qu’on saura faire ». La consommation électrique augmentera fatalement, « mais pas extrêmement plus » affirmait Orange, sans donner de chiffres précis.

Répartition des technologies PON suivant les fréquences (US correspond à up-stream et DS à down-stream).

Une première en France ? Pas si vite…

Il est amusant de voir Orange affirmer qu’il « s’agit d’une première en France, qui fait suite aux expérimentations menées en laboratoire »… occultant complètement une expérimentation menée l’année dernière sur son propre réseau opérationnel en France métropolitaine :

« En février 2024 en Bretagne, lors d’un essai terrain, Orange a connecté un client résidentiel fibre à un équipement dédié 50G-PON sur une infrastructure FTTH opérationnelle à laquelle d’autres clients commerciaux sont aussi connectés en G-PON et XGS-PON. Un trafic Ethernet de plus de 41 Gbit/s [soit plus de 5 Go/s, ndlr] a été mesuré sur le lien du client connecté au 50G-PON, tout en maintenant la qualité des connexions des autres clients ».

Le déploiement n’est pas pour tout de suite : « Dans le futur, [les systèmes 50G-PON] permettront d’augmenter la capacité des réseaux pour des usages avancés des entreprises, notamment celles qui ont des sites de grande taille, puis pour des usages résidentiels, quand les besoins seront avérés ».

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