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[PREVIEW] Harvest Hunt : Cache-cache dans le maïs avec ta grand-mère en déambulateur

Par : Stuka
20 mai 2024 à 07:00

Après un changement de nom et un report de 10 moisHarvest Hunt est toujours prévu pour le 22 mai prochain. Pour faire simple, il s’agit d’un jeu de cache-cache dans les champs avec un monstre peu aimable, à la sauce rogue-lite. On débloque ainsi de nouveaux outils et améliorations à chaque run, et des modificateurs déterminés au hasard viendront faciliter, ou perturber, notre récolte. Ah, et c’est chiant comme la pluie.

Genre : Rogue-lite infiltration / horreur | Développeur : Villainous Games Studio | Éditeur : Neonhive Games | Plateforme : Steam | Prix : 17,49€ | Configuration recommandée : Ryzen 7 3800XT, 64 Go de RAM, RTX 3070 Super | Langues : Anglais | Date de sortie : 22/05/2024 | Durée de vie : rejouabilité infinie (sic)

Test effectué sur une version fournie par l’éditeur.

Harvest Hunt DA

On aimait bien les screenshots

Harvest Hunt nous raconte l’histoire d’un village maudit dont les champs sont hantés la nuit par une créature nommée le Devourer. De prime abord, on pourrait se dire que si la chose en question ne rode dans les champs que la nuit, on s’en fiche un peu. Mais, puisqu’évidement il y a un mais, c’est la nuit qu’il est possible de récolter de l’Ambrosia, une espèce de plante apparemment très importante. Le jeu nous abreuve de lore à travers des textes que l’on débloque après chaque run. Au départ, ça marche à peu près pour attiser notre curiosité, tout comme la direction artistique en cel-shading. L’atmosphère se veut sombre et pesante, avec de jolis effets de lumières. Malheureusement, on se rend vite compte que c’est la partie la plus réussie de Harvest Hunt. Au bout de dix minutes, la pauvreté du gameplay devient bien plus terrifiante que l’épouvantail qui nous pourchasse.

Harvest Hunt Narration
La narration se présente sous forme de d’écrits d’anciens habitants du village que notre personnage tente de reconstituer, parce que le joueur serait trop con pour le faire seul.

Mais où est la moissonneuse batteuse ?!

La structure du jeu est somme toute classique pour un rogue-lite : on spawn sur une map, on ramasse des trucs dispatchés aléatoirement, et on débloque de nouveaux bonus et utilitaires. La particularité de Harvest Hunt est que c’est avant tout un jeu d’infiltration, avec un peu de combat nul. Enfin… l’infiltration n’a pas grand intérêt non plus. Les développeurs nous disent de jouer comme on le souhaite. Cela se traduit par le fait qu’on peut se balader sur l’unique map disponible pour ramasser de l’Ambrosia et partir quand on le veut, ou se la donner avec le Devourer et tenter de le bannir pour encore plus d’Ambrosia.

Harvest Hunt Random
L’aléatoire pour les bonus / malus n’est pas toujours très cohérent. Les fiends sont des pièges qui servent au monstre pour nous repérer, et là, ils devraient nous faire perdre l’audition et de la sante, sauf qu’il n’y en aura pas du tout…

Et le problème, c’est qu’on s’emmerde ! On avance à deux à l’heure, et le sprint s’apparente plus à une marche rapide qu’à une course. Au moins, ce pseudo-sprint d’asthmatique en béquilles nous permet d’aller suffisamment vite pour que le monstre ne nous rattrape pas. Il n’empêche que se débarrasser du Devourer pendant une run est fort pénible, et peu stimulant. En effet, il faut l’endommager à trois reprises pour qu’il lâche une effigie, qu’il faut ensuite amener à un endroit spécifique. Pour cela, on peut utiliser des fourches disséminées çà et là, ou des outils qu’on peut acheter avec nos points de vie entre les runs. Les plus utiles étant des haches de lancer qui permettent de faire tomber une effigie d’un seul coup. La fourche, elle, est particulièrement frustrante à cause de sa portée d’une vingtaine de centimètres. Cela fait que, quand on veut donner un coup, on a moins d’une chance sur deux d’attendre notre cible avant que la bestiole ne nous attrape. Et si on se fait avoir, il faut marteler les clics de la souris jusqu’à ce que le monstre arrête de nous crier dessus et daigne partir. Par contre, si on le touche tout de suite, on peut l’immobiliser et le taper trois fois de suite pour qu’il laisse tomber l’item dont on a besoin. Et, je répète, mais il faut faire ça trois fois pour le bannir. C’est d’un ennui abyssal. On s’amuse plus à regarder l’herbe pousser, sans personne qui essaie de nous hurler dans les oreilles.

Encore un jeu pour streamer ?

Si le concept de jeu de cache-cache en rogue-lite aurait pu être intéressant, le gameplay terriblement ennuyeux et répétitif d’Harvest Hunt en fait un jeu dont on fait le tour en trente minutes. Les mécaniques d’infiltration sont simplistes, les phases d’affrontement avec notre poursuivant sont poussives et frustrantes, et on n’a rapidement plus envie de suivre la narration puisqu’au final, on s’en fout. On a du mal à comprendre qui pourrait être intéressé par Harvest Hunt, à part peut-être des YouTubers surjouant la moindre frayeur.

Vous avez du mal à vous y retrouver dans le catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à trier le bon grain de l’ivraie.

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