Même si mon passage dans les effectifs de McDonald's commence à dater, je pense que la mise en place généralisée des écrans tactiles pour la prise de commande est une bénédiction pour les salariés. Je pouvais trouver de l'excitation à empiler le plus vite possible les produits sur un plateau ou dans un sac. Mais le défi de devoir prendre une commande en trente secondes s’avérait souvent frustrant, confronté aux hésitations de clients fixant les menus au-dessus de ma tête comme s’ils voyaient un Big Mac pour la première fois.

Vous vous souvenez de Game Dev Tycoon ? Un jeu où l’on gérait un studio de jeu vidéo, cette industrie artistique merveilleuse dans laquelle la passion unit les gens au-delà des schémas d'oppression et d’exploitation qui courent dans le reste de la société ? Eh bien Hollywood Animal, ça ressemble à ça, mais dans le cinéma, cette industrie artistique merveilleuse dans laquelle…

Mirthwood, qu’est-ce que j’ai envie de t’aimer. Avec ta verdoyance, tes graphismes simples comme un paysan ivre de labeur et de bière tiède à la fin d’une journée de battage. Tu peux bien me jouer de la vièle en tenue de troubadour, je vois clair sous ton enrobage médiéval-fantastique : tu es Stardew Valley en chausses. Sauf qu’au lieu de mon job aliénant du tertiaire, c’est ici toute ma famille que j’abandonne lâchement en pleine guerre, pour aller reprendre non pas la ferme de mon grand-père, mais celle que me confie un mystérieux inconnu habillé en médecin de peste. Je ne pose pas de question. Qu’on me donne une binette !

En 2019, Wilmot travaillait dans un entrepôt Amazon minimaliste. Dans Wilmot’s Warehouse, un jeu d’organisation et de rapidité extrêmement satisfaisant, il s'échinait à réceptionner, trier et ranger des produits. Le petit carré, d’humeur toujours égale, répondait en un clin d'œil aux commandes des clients. Jusqu’à se faire déborder par le flux, laissant les colis s’entasser dans les couloirs pour parer au plus pressé. Jusqu’à ce fichu accident de Fenwick, par un matin pourri d’octobre.

Si certains parviennent à résumer Victor Hugo dans des vidéos TikTok d’une minute, je devrais être capable de vous faire goûter la couleur de Caves of Qud dans ce modeste palimpseste. Même si c’est bien peu pour faire le tour d’une œuvre aussi touffue. Voire étouffante. Étouffute ?

Il y a encore des gens qui pensent que la vie à la ferme, c’est jeter quelques poignées de graines aux poules, effleurer d’une main les épis de blé, tâter les tomates presque mûres ou caresser un veau. Je vous arrête tout de suite, les beatniks. Aujourd’hui, en bon gros noobs de l'épandeur à lisier, nous allons découvrir Farming Simulator 25.

D'ordinaire totalement vendu à Flight Simulator (alors ackboo, bien le chèque de Microsoft ?), votre magazine s’emploie aujourd’hui à redescendre sur le plancher des vaches. Il est temps, après 30 millions de jeux vendus dans le monde, de parler un peu de Farming Simulator.

Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : « Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Soyez les maîtres des poissons de la mer, des oiseaux du ciel, et de tous les animaux qui vont et viennent sur la terre. » Dieu dit, mais il était trop tard : « OK, calmez-vous quand même, c’est pas l'hôtel ici bande de crevards. Ma parole ils sont fadas ! » – Livre de la Genèse 1:1