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Reçu hier — 2 juin 2025

La batterie Tesla Powerwall enfin commercialisée en France ?

2 juin 2025 à 11:13

Disponible depuis dix ans aux États-Unis et dans quelques pays d’Europe, la batterie domestique de Tesla n’est toujours pas commercialisée en France. Il semble toutefois que Tesla s’apprête à lancer le produit dans l’hexagone, la marque ayant lancé un appel à rejoindre son réseau de professionnels installateurs.

« Rejoignez notre réseau d’installateurs certifiés en France ». Le message est particulièrement court, mais laisse entrevoir l’arrivée du Powerwall chez nous, après une décennie d’attente. Sur ses réseaux sociaux, la branche énergie de Tesla a lancé un appel à candidatures destiné aux professionnels, afin de déployer ses produits dans l’hexagone. Le lien intégré au post renvoie vers un formulaire où les entreprises peuvent renseigner leurs coordonnées afin de « devenir installateur ou sous-traitant certifié ». Il leur est demandé de préciser leur intérêt pour les par les produits « recharges » ou « recharge et Powerwall », une nouveauté.

Si les bornes de recharge Tesla pour véhicules électriques sont déjà commercialisées en France, ce n’est pas le cas du Powerwall, qui est pourtant disponible dans d’autres pays d’Europe. La marque américaine semble donc vouloir s’appuyer sur un réseau de commerçants et installateurs approuvés afin de lancer sa batterie domestique. À cette heure, il n’est toujours pas possible d’acheter ou demander un devis pour un Powerwall sur le site français de Tesla, à l’inverse de nos voisins espagnols, italiens ou allemands, ou le système de stockage est vendu autour de 7 000 euros.

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Un tarif compétitif

Pour rappel, le Powerwall de Tesla est une batterie stationnaire destinée aux particuliers et petits professionnels. La dernière version (Powerwall V3) permet de stocker 13,5 kWh d’électricité, et peut être associée à d’autres unités pour augmenter la capacité. Elle peut délivrer jusqu’à 11,5 kW de puissance en continu, ce qui convient à une grande majorité de logements. La batterie est particulièrement intéressante pour les logements équipés de panneaux solaires, qui pourront y stocker leur production excédentaire, mais elle est aussi adaptée à tout consommateur voulant s’assurer d’une autonomie électrique en cas de coupure.

Son prix est d’ailleurs compétitif (si l’on se base sur le prix pratiqué en Italie), puisque son tarif au kilowattheure s’élève à 481 euros. C’est un peu moins que des produits concurrents comme l’Ecoflow Stream (533 euros/kWh), ou le Zendure Solarflow Hyper 2000 (436 €/kWh).

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Sabotage du réseau électrique sur la Côte-d’Azur : quelles sont les revendications ?

26 mai 2025 à 15:03

Un pylône à très haute tension sérieusement amoché et deux postes électriques incendiés. Dans la nuit du 24 au 25 mai, des actes de sabotage ont privé d’électricité près de 200 000 foyers dans le Var et les Alpes-Maritimes. Deux groupes se réclamant « anarchistes » ont revendiqué l’attaque. Mais que dénoncent-ils ?

Le 24 mai au soir, un poste électrique à très haute tension situé à Tanneron dans le Var a été incendié. Puis, le lendemain matin, trois des quatre pieds d’un pylône d’une ligne à 225 kV traversant Villeneuve-Loubet ont été sciés. Si le support s’est incliné sans s’effondrer, ce sabotage a contraint le gestionnaire du réseau de transport d’électricité RTE à couper la ligne. 160 000 foyers ont été privés de courant suite à ces actes de sabotage. Plus tard dans la journée du 25 mai, un transformateur d’Enedis a également été incendié, à Nice cette fois, touchant 45 000 foyers.

Si le lien entre les trois évènements n’a pas encore été confirmé par les autorités, un groupe se décrivant comme un « commande libertaire » composé de « deux bandes d’anarchistes », dit revendiquer le « sabotage contre des installations électriques sur la Côte d’Azur ». Dans un communiqué anonyme publié sur le site Indymedia Nantes, les responsables présumés expliquent avoir visé la cérémonie de remise des prix du festival de Cannes. Sans succès, la soirée ayant pu se dérouler normalement grâce à l’utilisation de groupes électrogènes. Mais le festival n’était pas la seule cible. Selon la publication, l’objectif était aussi de « priver de courant les centres de recherche et les usines de Thales Alenia Space, ses dizaines de sous-traitants, les start-up de la French Tech […], l’aéroport et tous les autres établissements industriels, militaires et technologiques de la zone ».

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Les énergies bas-carbone également visées

Les motivations annoncées sont très variées et s’établissent toutes sur une conception du monde très pessimiste. L’industrie du cinéma est ainsi visée pour des raisons féministes, mais aussi pour ses productions qui souhaiteraient « faire oublier la planète réelle, pourrie d’usines, d’autoroutes, de béton et de mines ». Les industries de Sophia-Antipolis sont simplement touchées pour « leur grande importance militaire ». Le communiqué accuse pêle-mêle diverses activités humaines, des plus élémentaires comme l’éclairage public, les prisons et les télécommunications jusqu’aux plus impactantes comme les « oléoducs et gazoducs ».

Plus surprenant, les énergies bas-carbone sont, elles aussi, visées. Le groupe appelle à couper « les mâts de mesure des éoliennes » et « les câbles des centrales photovoltaïques ». Il s’insurge aussi contre la « relance du nucléaire » et les « lignes de TGV », malgré l’intérêt de ces technologies dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Le document est une critique globale contre le monde moderne, qui ne propose cependant aucune alternative.

Le sciage de lignes haute tension n’est pas nouveau. Bien que rare, ce mode de sabotage a déjà été utilisé, comme en mai 2025 dans le Loiret ou en 2021 dans les Alpes-de-Haute-Provence.

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Un éclair aussi puissant que 31 200 réacteurs nucléaires a frappé la France

23 mai 2025 à 15:19

Un impact de foudre d’une puissance inouïe a touché le sud-ouest de la France, le 19 mai, selon le bureau d’étude spécialisé dans les phénomènes météo extrêmes Keraunos. Avec une intensité de 516 000 ampères, l’éclair a égalé la puissance de plusieurs dizaines de milliers de réacteurs nucléaires durant une fraction de secondes.

La quiétude du petit village de Lavaurette (Tarn-et-Garonne) et de ses 212 habitants a été brutalement troublée par un puissant impact de foudre, tombé le 19 mai lors du passage d’un important système orageux. Un éclair d’une intensité hors norme : 516 000 ampères selon le système de détection par variation du champ électromagnétique relevé par Keraunos. C’est vingt fois plus que la moyenne des éclairs identifiés durant cette journée. L’impact est classé parmi les « super-éclairs », dont l’intensité médiane est de 363 000 ampères. Le phénomène ne semble pas avoir causé d’incendie ou de dégâts majeurs, mais une résidente de Lavaurette affirme, sur le réseau social Facebook, que son compteur Linky a été pulvérisé, photo à l’appui. « Heureusement, il était tout seul dans un champ… il ne reste plus rien ! » indique-t-elle.

Le boîtier calciné contenait le compteur Linky d’une habitante de Lavaurette / Image : Facebook – Alex Sandra.

Si la tension de l’éclair n’a pas été mesurée, elle s’élève généralement autour de 100 millions de volts, selon Keraunos, et sa durée est d’environ 20 millisecondes. La puissance étant le résultat de l’intensité multipliée par la tension et le facteur de charge (que nous fixons ici arbitrairement à 1), l’on peut estimer que cet impact exceptionnel a développé une puissance de 51 600 gigawatts (GW). C’est autant que 31 273 réacteurs nucléaires de type EPR (1,65 GW). Toutefois, la quantité d’énergie contenue dans l’éclair est nettement plus modeste que ce que l’on peut imaginer, compte tenu de sa fulgurance. Selon notre estimation très approximative, elle s’élèverait à 289 mégawattheures (MWh), soit à peine une dizaine de minutes de production d’un seul réacteur nucléaire.

Cela illustre le faible intérêt d’utiliser cette source d’énergie pour alimenter les réseaux électriques. La quantité d’électricité présente dans un éclair n’est pas très élevée, mais elle est libérée en une fraction de secondes, ce qui rend d’ailleurs son captage et stockage presque impossible avec les technologies dont l’humanité dispose actuellement.

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Test Ecoflow Stream Ultra : la batterie solaire qui ne fait aucun cadeau au réseau

21 mai 2025 à 16:01

Consommer la totalité de sa production d’électricité solaire n’est pas aisé. Pour y remédier, il existe désormais une offre de batteries capables de stocker les excédents pour les réinjecter en fonction de la demande du logement. Ecoflow vient de lancer la sienne : la gamme Stream. Nous avons pu tester l’un des trois modèles proposés par la marque.

Lancer sa machine à laver vers 10 h, programmer le lave-vaisselle pour 12 h… avec une centrale solaire conventionnelle, il faut jongler pour faire correspondre la production à sa consommation. Et, malgré tout, une quantité significative d’énergie est souvent injectée dans le réseau public. Pour ceux qui bénéficient d’un contrat de revente à EDF OA, c’est n’est pas un problème. Mais pour les autres, c’est de la perte sèche.

Pour autoconsommer au maximum sa production solaire, une nouvelle solution émerge depuis quelques années : la batterie domestique. Jusqu’ici, elle était réservée au mieux aux électriciens expérimentés, sinon, aux plus aisés qui pouvaient solliciter les services d’entreprises spécialisées. L’arrivée de kits solaires avec batterie, le tout prêt-à-brancher, permet à presque tout le monde de s’équiper. L’offre devient fournie et la concurrence, entre autres, fait baisser les prix.

Ecoflow Stream, une gamme de trois batteries solaires

Dernièrement, le géant chinois Ecoflow a dévoilé sa gamme composée de deux modèles quasi similaires : la Stream Ultra, Stram Pro et Stream AC Pro. Il s’agit de batteries stationnaires disposant d’une capacité de stockage de 1,92 kWh grâce à des cellules LFP, et équipées d’un convertisseur (onduleur) AC/DC. Si la Stream Ultra peut être directement rechargée par des panneaux solaires grâce à ses 4 paires de connecteurs MC4 et son tracker MPPT (4 × 500 W et 60 V DC par entrée max), la Stream AC Pro n’a pas cette fonctionnalité.

Caractéristiques des batteries Ecoflow Stream

Stream Ultra

Stream AC Pro

Stream Pro

Capacité de stockage

1 920 Wh

Puissance entrée DC (solaire) max

2 000 W
(4 × 500 W)

Non applicable

1 500 W

(3 × 500 W)

Nombre de trackers MPPT

4

Non applicable

3

Puissance de sortie AC (vers réseau logement)

800 W

Puissance de sortie AC (prises)

1 100 W (prise 1)

1 200 W (prise 2)

Puissance de charge AC

1 050 W

Plage de température de fonctionnement

-20 à +55 °C

Indice de protection

IP 65

Poids

23,1 kg

21,5 kg

22,8 kg

Dimensions

Haut : 28,4 cm
Larg : 45,8 cm
Prof : 25,5 cm

Garantie

10 ans

Durée de vie

6 000 cycles

à 70 % SOH

Prix catalogue TTC

1 299 €

999 €

1 199 €

Dépourvue d’entrée solaire, l’AC Pro fait office de module d’extension, ou de batterie indirectement reliée aux panneaux si ces derniers disposent de leur propre micro-onduleur. Les batteries Stream peuvent en effet être reliées les unes aux autres par un câble spécifique, pour augmenter le stockage jusqu’à 11,52 kWh (soit 6 batteries couplées) et la puissance d’entrée solaire jusqu’à 12 kWc. Quel que soit le nombre de batteries reliées, le point de sortie vers votre réseau électrique est unique : il se fait par une prise classique.

Ainsi, pour d’évidentes raisons de sécurité, la puissance de sortie AC est plafonnée à 800 W dans tous les cas. Pour tirer davantage de puissance, il faut impérativement relier des appareils directement à la batterie, chaque unité possédant deux prises domestiques capables de sortir 2300 W au total (mais pas plus de 1 200 W par prise). Des puissances suffisantes pour de petits appareils (frigo, grille-pain, ordinateurs, TV, par exemple), mais un peu limitées pour les très grands logements tout-électrique.

Installation des panneaux solaires et de la batterie Stream Ultra

Ce n’est de toute façon pas la cible d’Ecoflow, qui vise plutôt les maisons standard et les appartements équipés de panneaux solaires « de balcon » ou au sol. Le logement que nous avons équipé pour ce test est à priori idéal : une maison d’environ 100 m² située dans le sud-est de la France et équipée d’un balcon à garde-corps en béton. Une précision importante, car pour fixer les panneaux solaires sans risque pour autrui, il est nécessaire de choisir des supports strictement appropriés à la configuration des lieux.

Nous avons logiquement choisi les supports pour balcon en béton d’Ecoflow afin d’y installer les deux panneaux rigides de 450 Wc chacun. Une belle erreur : le support n’est pas assez large pour notre garde-corps en parpaings de 20 cm. Il nous a de toute façon paru peu sûr : les panneaux (pesant 22,4 kg pièce tout de même) sont maintenus par simple pincement du cadre contre les rails, sans marge de sécurité en cas de glissement accidentel de la pince. Côté garde-corps, aucun ancrage au béton n’est prévu : le panneau est censé rester en place par son simple poids, grâce à deux petites pattes. Une configuration qui nous semble très risquée, notamment en cas de vents violents, ou de défaillance d’un des boulons.

Une autre paire de supports fournis par Ecoflow, muraux cette fois, a finalement permis d’arrimer ces panneaux de façon totalement sécuritaire. À noter que nous n’avons pas utilisé les chevilles métalliques incluses, mais opté pour des tiges filetées en inox scellées chimiquement dans les parpaings, pour écarter tout risque de chute.

Coût de l’installation dans notre configuration

Produit

Prix catalogue TTC hors promotion

Kit comprenant 1 batterie Ecoflow Stream Ultra et 2 panneaux solaires rigides 450 Wc Ecoflow

1 678 €

2 x support réglable pour façade Ecoflow

118 €

Quincaillerie pour la fixation des supports au mur (tiges inox, scellement, tamis)

64 €

TOTAL

1 860 €

L’installation des supports est certainement la partie la plus délicate dans le déploiement de ce kit. En effet, la mise en service des panneaux et de la batterie est particulièrement facile. Il suffit de brancher les connecteurs étanches MC4 et leurs extensions (fournies) aux ports dédiés sur la batterie Stream Ultra. Aucun risque d’inverser les polarités avec les câbles fournis. Il faut simplement veiller à brancher chaque connecteur MC4 à la bonne paire côté batterie (éviter de brancher le pôle négatif du panneau 1 sur le port négatif du panneau 2 côté batterie, par exemple). Quelques secondes après le branchement, la batterie se recharge à partir des panneaux photovoltaïques. Les éventuelles batteries supplémentaires se connectent entre elles en un clic, via un câble parallèle spécifique (non fourni).

Pour injecter la production, il faut également brancher la batterie à votre réseau domestique, à travers une simple prise (le câble est fourni). Nous vous conseillons vivement de connaître la morphologie de votre réseau électrique afin d’être sûr que la batterie est branchée sur un circuit correctement câblé et de section suffisante (1,5 mm² strict minimum). Si ce n’est pas exigé, l’idéal reste de créer un circuit réservé à la batterie, même si la puissance maximale de cette dernière ne dépassera jamais 800 W, soit bien moins qu’une bouilloire ou un chauffage d’appoint électrique.

Des prises connectées pas indispensables

Ecoflow propose également des prises connectées Shelly à brancher sur les appareils électriques de votre choix. Ces prises mesurent la consommation d’énergie et peuvent être allumées ou éteintes à distance via l’application Ecoflow. Cependant, nous ne sommes pas parvenus à les appairer suite à un message d’erreur qui bloque le processus. Indépendamment de ce problème, nous avons du mal à saisir leur utilité au sein du kit. En effet, tous les appareils électriques du logement bénéficient de la production solaire injectée, qu’ils soient ou non branchés à ces prises.

Le compteur connecté, indispensable pour éviter l’injection gratuite

Dernier accessoire qui nous paraît indispensable, bien que les batteries Stream d’Ecoflow puissent fonctionner sans : le compteur intelligent à placer dans le tableau électrique. Pour cela, il vous faudra un minimum de connaissances en électricité afin de clipser le tore sur la phase générale de votre logement (deux autres tores sont présents pour les foyers raccordés en triphasé) et câbler l’alimentation du module. Attention : l’appareil est assez volumineux, le câble RJ45 des tores est bizarrement placé sur le haut du module et a tendance à appuyer contre les disjoncteurs placés au-dessus.

Cet appareil, actuellement fourni gratuitement lors de l’achat d’une batterie Stream, permet de mesurer en temps réel la puissance demandée par le logement. L’information est transmise à la batterie afin qu’elle puisse injecter uniquement la puissance équivalente. Ainsi, la production solaire n’est presque jamais injectée dans le réseau public (à l’exception de quelques wattheures par jour, temps de réponse oblige). Par exemple, lorsque les panneaux solaires produisent 800 W, mais que vous consommez 300 W, 500 W sont dirigés vers la batterie et 300 W sont injectés dans votre réseau. En l’absence de compteur intelligent, il vous faudra régler manuellement la puissance de sortie sur l’application smartphone Ecoflow.

L’application smartphone Ecoflow

C’est d’ailleurs sur votre smartphone que le reste de l’installation s’effectue. Les appareils s’appairent facilement en Bluetooth lors de la première configuration. Ils communiquent ensuite via votre réseau Wifi. Sur l’interface, l’essentiel est présent : l’on peut visualiser les flux d’énergie depuis les panneaux, vers la batterie et vers le logement, mais aussi la puissance consommée par votre logement si le compteur est installé. Le pourcentage minimum et maximum de batterie peuvent être réglés pour éviter l’usure et/ou conserver un marge de stockage par sécurité.

Pas d’alimentation en cas de coupure d’électricité

En l’absence de courant provenant du réseau, la batterie Ecoflow Stream cesse d’injecter de l’électricité dans le logement. Elle ne peut pas être utilisée comme générateur de secours général, car il n’y a aucun moyen d’isoler le réseau électrique de votre logement du réseau public. Pour continuer à consommer lors d’une coupure, il faut brancher les appareils de votre choix directement aux prises intégrées à la batterie. Elle se comporte ainsi comme une powerbank classique.

D’autres réglages optionnels permettent de favoriser l’injection d’électricité en fonction des tarifs de votre contrat de fourniture (heures pleines heures creuses, prix spot, même si c’est inutile en France pour le moment). Sur abonnement (vendu 69 €/an avec un mois d’essai gratuit), il est même possible d’activer un « mode IA premium » qui promet d’anticiper la production solaire et de créer automatiquement le profil d’injection le plus rentable selon de nombreux paramètres. Nous avons du mal à saisir sa réelle utilité, notamment dans notre cas avec une puissance solaire installée de seulement 900 Wc et une production déjà entièrement autoconsommée.

Nous avons toutefois constaté quelques bugs sur certaines données, comme la consommation du logement qui affiche un niveau délirant (plusieurs centaines de mégawattheures sur quelques jours) ou la puissance du logement parfois affichée en « Wh » au lieu de « W », même si la valeur est bonne. Ces petits bugs sont corrigés au fil du temps et à la dernière consultation, certains l’étaient déjà. Par ailleurs, il est possible de consulter l’état de santé détaillé de chaque batterie (SOH, nombre de cycles, capacités de charge et décharge cumulées, durées d’utilisation à haute et basse température, etc). Mais, cette fois, ce menu ne s’affichait soudainement plus à notre dernière consultation de l’application.

Installation discrète sur un balcon

Les batteries Ecoflow Stream étant classées IP65, elles résistent aux projections d’eau et à la poussière et peuvent donc être placées à l’extérieur. Le manuel d’installation exige toutefois qu’elle ne soit pas exposée à la pluie et aux rayons du soleil. Par précaution, nous la protégerons plus tard avec un petit auvent ou une caisse en plastique.

Nous l’avons posée dans un coin de notre balcon, où elle occupe peu d’espace et reste discrète. Son style est épuré, très moderne. Elle n’émet aucun bruit en fonctionnement, mais son indicateur lumineux, un ruban led vertical, l’est un peu trop à notre goût. Cela peut être gênant la nuit si vous y êtes sensible et, hélas, il n’est pas possible de régler l’intensité, voire l’extinction de ce voyant sur l’application.

Quelles performances en conditions réelles ?

Notre kit composé des deux panneaux de 450 Wc chacun et d’une batterie Ecoflow Stream Ultra s’est révélé efficace à l’usage. Nous avons pu produire jusqu’à 3,76 kWh quotidiennement. Cela paraît peu, mais c’est logique dans notre configuration : une végétation très dense occulte le soleil jusqu’à 10 h et dès 16h30. Les panneaux sont orientés plein sud, mais avec une inclinaison de 60° (contre les 30° généralement préconisés), configuration du lieu oblige. Si nous avons relevé un pic à 870 W (sur les 900 Wc installés) lors d’une journée de mai très ensoleillée, sous un épais orage, la puissance plafonne à une dizaine de watts.

Les panneaux monocristallins rigides se démarquent par leur rendement annoncé à 23 %, le record pour un panneau commercialisé étant à ce jour de 25,2 %. Et 31 % en laboratoire. Outre une classification IP68, Ecoflow promet une certaine robustesse : il supporterait jusqu’à 209 km/h de vent et une charge de neige de 51 kg. Aucun niveau de résistance à la grêle n’est précisé. Il faut cependant noter que leur manutention est particulièrement difficile lorsqu’on est seul pour l’installer : il fait 1,91 m de long pour 1,13 m de large et 3 cm d’épaisseur.

Attention au poids des panneaux

Le poids des panneaux rigides Ecoflow 450 Wc (22,4 kg pièce) peut être important pour certaines rambardes de balcon. Dans ce cas, mieux vaut privilégier des panneaux souples, dont le rendement est moindre, mais le poids considérablement allégé (deux fois moins lourds à puissance équivalente). En cas de chute, un panneau souple aura un impact nettement moins important. Nous vous exhortons à ne prendre aucun risque à ce sujet, surtout si votre balcon ou façade surmonte la voie publique.

Quelles économies espérer avec l’Ecoflow Stream Ultra ?

La gamme de batteries Ecoflow Stream étant commercialisée depuis la mi-mai 2025, nous n’avons pas pu accumuler suffisamment de données de production pour calculer la rentabilité en conditions réelles. Sur la semaine d’utilisation, l’on constate toutefois que l’injection et le stockage de la production solaire fonctionnent parfaitement, grâce au compteur intelligent. Dès que la consommation du logement est inférieure à la puissance générée par les panneaux photovoltaïques, la batterie stocke la différence, sans jamais saturer. À l’exception de quelques wattheures marginaux égarés dans le réseau public mais aussi dans les pertes de l’onduleur (dont nous n’avons pas pu calculer le rendement), la quasi-totalité de ce que nous produisons est valorisée.

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D’après le simulateur européen PVGis, les panneaux cumulant 900 Wc seraient en mesure de produire 1 438 kWh chaque année (dans des conditions idéales, donc pas dans celles de notre essai). Nous avons ainsi pu estimer la rentabilité du kit avec sa batterie Ecoflow Stream Ultra, qui apparaît particulièrement séduisante lorsqu’on y connecte la puissance maximale de panneaux solaires (2 000 Wc).

S’il faudrait un peu moins de 7 ans pour amortir l’achat avec 900 Wc installés (nos deux panneaux de 450 Wc), le temps de retour sur investissement chute à 4,5 ans avec quatre panneaux de 520 Wc. Sur dix ans, le coût de production de votre électricité solaire s’élèverait, selon nos calculs, à 0,089 €/kWh. C’est très peu, le tarif le plus bas parmi les fournisseurs d’électricité étant à ce jour de 0,13 €/kWh (EDF Tempo, heures creuses jour bleu) et le kilowattheure base du tarif réglementé à 0,20 €.

Estimation des économies selon deux cas

Puissance solaire installée

900 Wc

2 080 Wc (2000 utilisables)

Composition du kit

1 x batterie Stream Ultra
2 x panneau 450 Wc
2 x support mural

+ quincaillerie

1 x batterie Stream Ultra

4 x panneau 520 Wc
4 x support mural

+ quincaillerie

Coût du kit

1 860 €

2 713 €

Production estimée sur un an dans le sud-est de la France sans ombrages

(Orientation plein sud, inclinaison 30°, 10 % de pertes incluses, source : PVGis)

1 438 kWh

3 196 kWh

Production autoconsommée

(Taux de 95 %)

1 366 kWh

3 036 kWh

Temps de retour sur investissement

(Coût de l’électricité du réseau à 0,20 €/kWh)

6,8 ans

4,5 ans

Coût de l’électricité solaire produite sur 10 ans

0,136 €/kWh

0,089 €/kWh

Notre avis sur l’Ecoflow Stream Ultra

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Blackout en Espagne : des barrages français ont été utilisés pour stabiliser le réseau

16 mai 2025 à 14:40

La méga panne d’électricité survenue le 28 avril en Espagne et au Portugal a fait frissonner le réseau européen. S’il n’a pas eu d’impact majeur en dehors de la péninsule ibérique, des moyens de production ont dû être mobilisés, notamment en France, pour stabiliser la fréquence.

« La réalimentation électrique de la péninsule ibérique a été initiée via la France (et le Maroc) » expliquait le gestionnaire du réseau électrique français RTE dans une foire aux questions publiée début mai. Toutefois, peu de détails ont été révélés sur la logistique mise en œuvre pour fournir de la puissance au réseau espagnol. Sur sa page Linkedin, Stéphanie Marco, la directrice d’EDF Hydro pour la zone Méditerranée, donne une première idée. Dans une publication où elle rappelle « la nécessité de maintenir un mix énergétique équilibré permettant d’assurer la stabilité du réseau électrique », la responsable évoque le rôle de l’aménagement hydroélectrique Durance-Verdon, situé dans le sud-est de la France.

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Cet ensemble de 23 centrales totalisant une puissance installée de 2 000 mégawatts (MW) produit de l’électricité à partir d’un vaste réseau de canaux usiniers, rivières, bassins et lacs artificiels. Il présente la particularité de s’étendre sur 250 km et de pouvoir être mobilisé rapidement en fonction des besoins. « Nos ouvrages ont d’ailleurs été utilisés par RTE pendant environ 24 h pour concourir à la stabilité du réseau européen lors du black-out ibérique du 28 avril » assure Stéphanie Marco. « […] le meilleur des kWh est celui produit par la chaîne Durance-Verdon : 100 % renouvelable, 100 % pilotable » se targue la directrice.

EDF précise que durant la journée du 28 avril, l’ensemble de ses moyens de production se sont tenus à disposition de RTE. Plusieurs centrales d’EDF Hydro, en particulier sur les Pyrénées et le Massif Central ont ainsi été sollicitées par RTE pour modifier leur puissance active, régler la fréquence et régler la tension.

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Blackout en Espagne : voici la vertigineuse perte de puissance électrique suite à la méga panne

29 avril 2025 à 14:53

Si l’origine de la gigantesque panne d’électricité qui a touché l’Espagne puis le Portugal le 28 avril n’a toujours pas été déterminée, l’on peut déjà observer les données publiées par le réseau lors de cette folle journée. Des courbes de production et consommation électriques ahurissantes, que certains experts de l’énergie plus ou moins partisans tentent d’analyser pour dégager des hypothèses sur cet évènement.

C’est un effondrement de la consommation comme il s’en est rarement produit en Europe. Alors que l’Espagne consommait 25 184 MW d’électricité le 28 avril à 12h30, la demande a brutalement chuté à 14 185 MW cinq minutes plus tard, avant d’atteindre un plancher à 10 480 MW à 13h35. Le pays de 48 millions d’habitants affichait à cet instant une consommation semblable à celle de la Belgique (11,8 millions d’habitants). En conséquence, le trafic ferroviaire a été totalement interrompu, comme la plupart des infrastructures nécessitant de l’électricité et dépourvue de groupe électrogène. Les centrales nucléaires espagnoles se sont également isolées en se déconnectant du réseau et assurant leur alimentation avec des générateurs diesel de secours.

Ce blackout a été causé par un évènement toujours inexpliqué sur le réseau électrique ibérique, et a rapidement contaminé le Portugal ainsi qu’une petite partie du Pays Basque français. Il aura fallu un peu plus de 18 heures pour que le gestionnaire du réseau, Red Eléctrica de España (REE), parvienne à rétablir 99,5 % de la demande. Les courbes de puissance de cette journée noire, publiées par REE, sont particulièrement déconcertantes. On y voit la soudaine dégringolade de la consommation en plein milieu de journée, à un moment où le pays connaissait un important pic de production solaire. À 12h30, il assurait 55 % de son alimentation à partir des centrales solaires photovoltaïques et 11 % d’éolien. Le réseau espagnol fonctionnait donc en grande majorité (66 %) grâce aux énergies renouvelables non pilotables, et se permettait même d’exporter 4 311 MW vers ses voisins, notamment le Portugal (2 652 MW).

L’éolien et le solaire accusés

Alors que la piste de la cyberattaque est écartée et celle du sabotage explorée, de nombreux experts et passionnés ont rapidement pointé les énergies solaires et éoliennes. « Les causes ne sont pas encore connues. Mais un réseau saturé d’ENR (énergies renouvelables, NDLR) qui ne permettent aucune régulation de fréquence peut entrainer ce type de panne générale » a par exemple affirmé Aurélien Derrier, un employé d’EDF dans la filière nucléaire, très actif sur le réseau social Linkedin.

« À 13 h, le mix électrique espagnol produisait avec 70 % d’énergie intermittente solaire ou éolienne au moment de collapser ! STOP OU ENCORE » lançait sur son compte X Fabien Bouglé, un opposant notoire aux énergies renouvelables particulièrement sollicité par les médias. Selon André Merlin, président du gestionnaire du réseau français RTE entre 2000 et 2007, la panne aurait pu être causée par le passage d’une supposée dépression météorologique, qui aurait fait brutalement chuter la production photovoltaïque et entraîné une dérégulation du réseau.

Certains évoquent un éventuel déséquilibre dans les interconnexions, notamment celles entre la France et l’Espagne. « Alors que la France importait 1 GW d’électricité depuis l’Espagne à 12h15, l’interconnexion s’inverse et elle exporte 400 MW à 12h30, quelques minutes avant le black-out. Cette inversion de l’interconnexion a-t-elle contribué aux oscillations de fréquence du réseau ibérique ? «  soupçonne Nicolas Meilhan, un ingénieur et consultant en énergie.

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Pas d’originalité visible au moment du blackout

Pourtant, le mix du réseau ibérique, à l’instant de son effondrement, ne comportait aucune originalité nettement visible sur les courbes de REE. Le pays est habitué à intégrer un forte part de production intermittente et a même couvert à plusieurs reprises la totalité de sa demande électrique à partir des énergies renouvelables. Par ailleurs, les images satellites ne montrent pas non plus de couverture nuageuse significative sur l’Espagne durant la journée du 28 avril, qui expliqueraient une chute de la production solaire. D’autres experts en énergie se sont ainsi montrés plus prudents.

« Une radio m’a invité à commenter cet événement. N’ayant aucune idée de ce qui s’est passé, j’ai décliné et leur ai dit que la seule entité qui me semblait éventuellement pouvoir avoir des choses pertinentes à dire à ce stade était RTE » explique Maxence Cordiez, un ingénieur nucléaire et vulgarisateur en énergie. « Quand je vois certains militants (notamment anti-EnR) autoproclamés experts profiter de l’occasion pour prendre la lumière sur les plateaux télé sans même savoir si les EnR sont ou non à l’origine de la panne, je me dis qu’il y a un problème » s’est-il agacé sur son compte Linkedin.

Le gestionnaire du réseau français RTE indique que « la séquence des événements est en cours d’analyse ». « Ce qui aujourd’hui est certain, c’est que l’Espagne a connu une perte de production de 15 GW en quelques secondes, conduisant au black-out. Dans le même temps, la péninsule ibérique s’est déconnectée du réseau européen » précise la filiale d’EDF.

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Une panne d’électricité géante touche l’Espagne, le Portugal et une partie de la France

28 avril 2025 à 13:57

Une très grande partie de l’Espagne et du Portugal est privée d’électricité depuis la mi-journée du 28 avril. Un évènement d’ampleur qui a brièvement débordé sur le Pays-Basque français. L’origine exacte n’a pas encore été déterminée.

Réseau ferroviaire à l’arrêt, feux de circulation inopérants, activité économique en pause. Depuis les alentours de 12h30, le 28 avril, une majeure partie de l’Espagne et du Portugal est dépourvue d’électricité. La panne, à priori partie d’Espagne, s’est répandue au Portugal avant de concerner une petite partie de la France. « Des foyers ont été privés d’alimentation électrique pendant quelques minutes dans le Pays basque. L’ensemble a été depuis rétabli » explique par communiqué Réseau de transport d’électricité (RTE), le gestionnaire du réseau français.

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Pour éviter une contamination à l’échelle du continent, « le réseau ibérique a été déconnecté automatiquement du réseau européen de 12h38 à 13h30, heure à laquelle a été remise en service la ligne électrique 400 kV entre la Catalogne française et espagnole », détaille RTE. La source exacte de cet incident majeur n’a pas encore été déterminée, mais « il s’agirait apparemment d’un problème dans le réseau de transport dont la cause est encore à identifier, apparemment en Espagne », a annoncé Antonio Leitao Amaro, le porte-parole du gouvernement espagnol, à l’agence de presse Lusa.

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La plus puissante centrale électrique à biomasse de France se fait livrer du bois par train

24 avril 2025 à 09:59

Pour assouvir son grand appétit en bois, la tranche biomasse de la centrale électrique de Provence à Meyreuil (Bouches-du-Rhône) vient de lancer ses premiers convois ferroviaires. Ils permettent d’éviter la circulation de nombreux camions.

Un généreux et très critiqué engagement financier de l’État avait permis de la relancer, après dix-huit mois d’arrêt. La centrale de Provence, dont la tranche biomasse est la plus puissante de France (150 MW), peut consommer jusqu’à 450 000 tonnes de bois chaque année. Une ressource en provenance d’une grande variété de sites, majoritairement français, mais aussi étrangers. Les grumes sont d’abord acheminées par bateau jusqu’au port de Fos-sur-Mer, puis transportées à la centrale distante de 70 km, jusqu’ici par la route.

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GazelEnergie, l’opérateur de la centrale, a annoncé le 22 avril relancer les convois ferroviaires entre ces deux endroits. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, il indique qu’un seul train permet d’éviter la circulation d’environ 25 camions. Il ne précise toutefois pas le volume total de bois qui utilisera le rail plutôt que la route sur une année d’exploitation. Cette filiale du géant tchèque de l’énergie EPH explique par ailleurs que la ressource visible dans sa vidéo « provient d’un reliquat de bois brûlé de l’incendie de La Teste-de-Buch (Bassin d’Arcachon, Gironde) et de bois scolyté (parasite présent dans les forêts du nord est de la France) issu du Jura ».

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« La coupeuse de tête » : voici l’éolienne la plus effrayante du monde

24 avril 2025 à 09:42

Elle est surnommée « la coupeuse de tête » sur les réseaux sociaux. En Italie, une éolienne installée à flanc de montagne surprend les promeneurs, en raison de la proximité de ses pales avec le sol.

À vue d’œil, seulement 3 à 4 mètres semblent séparer le sol de l’extrémité de ses pales, qui défilent à vive allure. C’est certainement moins lorsqu’on emprunte le sentier à flanc de montagne qui longe cette éolienne du parc « Surite del Cuculo », situé à Cairo Montenotte, dans le nord-ouest de l’Italie. Installé en 2021 sur les reliefs qui dominent Savone, ce petit parc est composé de deux turbines Enercon E138 EP3, qui présentent une certaine originalité : leurs pales sont presque aussi hautes que leur mat !

La configuration est peu engageante pour les randonneurs, qui, s’ils ne risquent probablement pas de se faire réellement heurter par une pale, les voient filer à quelques mètres de leur crâne. Une expérience particulièrement effrayante, la vitesse de déplacement mesurée à l’extrémité d’une pale pouvant atteindre 300 km/h.

Si nous ignorons la réglementation qui s’applique en Italie, en France, une telle implantation semble peu envisageable, même s’il n’existe aucune loi encadrant la hauteur minimale entre l’extrémité d’une pale et le sol. Chaque projet éolien doit en effet être approuvé par les autorités, qui peuvent exiger, au cas par cas, des dimensions spécifiques pour des raisons de sécurité ou de préservation de la nature. Les spécialistes de l’avifaune recommandent généralement une distance d’au moins 50 mètres entre la cime de la végétation environnante et le bout des pales, afin d’éviter les collisions avec certaines espèces d’oiseaux et les chauves-souris.

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Fin de partie pour la mobilité hydrogène, remplacée par l’électrique à batterie à Nantes

23 avril 2025 à 14:22

Inaugurée il y a moins de cinq ans à Saint-Herblain, près de Nantes, une station de production et distribution d’hydrogène pour la mobilité va être démantelée au profit d’un site de recharge d’autobus électriques à batteries.

Près de deux millions d’euros avaient été investis par la métropole de Nantes et l’Union européenne pour ériger MuLTHy. Inaugurée fin 2019 dans le dépôt de l’opérateur de transports urbains Semitan à Saint-Herblain (Loire-Atlantique), cette petite station expérimentale produisait quotidiennement jusqu’à 80 kg d’hydrogène par électrolyse, destinée à la mobilité. Le site permettait de ravitailler de rares véhicules routiers et a approvisionné quelque temps la navette fluviale Jules Verne 2. Après trois petites années d’exploitation, ce navire a abandonné l’hydrogène pour des batteries, plus simples et moins chères à entretenir.

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Devenue inutile, la station MuLTHy va être démantelée au profit d’un poste électrique nécessaire à la recharge des 28 futurs autobus électriques à batterie commandés par la Semitan. Dans un appel d’offres publié en septembre 2024, Nantes Métropole annonce la « création d’un poste de livraison et transformation 20 kV / 400 V en lieu et place du poste qui alimente actuellement les installations de production d’hydrogène ». Les travaux ont déjà commencé, comme le mentionne ce post Linkedin, et illustrent le faible attrait des opérateurs de transport pour l’hydrogène.

Critiqué pour son coût élevé, son faible rendement énergétique et la complexité de son stockage et de sa manipulation, l’hydrogène propulsait, début 2025, seulement 52 autobus en France, selon France Mobilité Hydrogène. Il y aurait toutefois 222 commandes en cours. En parallèle, 1 915 autobus électriques à batteries étaient en circulation à la même date, selon les données du ministère de la Transition écologique.

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Autoroute électrique : voici les milliers de bobines qu’il faut placer sous la chaussée

22 avril 2025 à 16:06

Recharger sa voiture électrique sans s’arrêter est un vieux rêve, qui n’est plus très éloigné de la réalité. Les travaux du futur tronçon de recharge par induction expérimental, actuellement menés sur l’autoroute A10, révèlent la complexité de ce système.

À Angervilliers (Essonne), le tout premier corridor de recharge sans contact des voitures électriques au monde commence à prendre forme. Sur ce tronçon expérimental long de 1,5 km, les véhicules compatibles (aucun modèle de série à ce jour) pourront donc recharger leur batterie sans s’arrêter. Sur Linkedin, Erwan Celerier, le président de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), qui a visité le chantier, évoque la « possibilité de recharger 1 km d’autonomie par km parcouru » grâce à une puissance de recharge « supérieure à 220 kilowatts ».

Pour y arriver, la route doit être équipée de bobines placées sous la chaussée, tous les 1,5 mètre. Le tronçon fait donc appel à un millier de bobines, fournies par Electreon. Ce fabricant israélien promet une durée de vie de 20 ans à son dispositif, qui nécessite tout de même un remplacement des « couches supérieures » tous les 10 ans. Le montant s’élèverait autour de 2 millions d’euros par kilomètre. Une jolie somme qui ne comprend pas, à priori, le coût des postes électriques de 10 MW qui doivent être placés tous les 5 km le long de l’autoroute, ni même les adaptations du réseau pour les alimenter. Le rendement du système n’est pas précisé, mais il est certain que la recharge à induction implique des pertes.

Il sera particulièrement intéressant d’analyser les données de cette expérimentation avant un éventuel déploiement des autoroutes électriques à plus grande échelle.

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Cuisine à l’énergie solaire : Solar Brother lance une nouvelle marmite à double peau

17 avril 2025 à 16:49

Attendue par les amateurs de cuisine solaire, la version améliorée de la marmite de Solar Brother sera bientôt commercialisée.

Le spécialiste français de la cuisine et du chauffage solaire Solar Brother vient de dévoiler une nouvelle marmite destinée à être placée au centre d’un réflecteur. Baptisé « Cosmo », le produit sera montré en avant-première au concours Lépine 2025, du 30 avril au 10 mai à la Foire de Paris. Cette marmite remplace l’ancien modèle Cookup, que nous avions d’ailleurs testé (lire notre essai) sans grand succès, à l’époque. Nettement amélioré, ce modèle propose une double peau afin de mieux conserver la chaleur et peut aussi faire office de poêle grâce à un couvercle réversible.

Elle est dite « universelle », car elle s’adapterait à tous les fours solaires – y compris ceux autoconstruits – et pourrait atteindre jusqu’à 250 °C. Sa conception en matériaux durables (verre, acier émaillé et inox…) lui assurerait robustesse et longévité. La marmite Cosmo sera disponible dès fin mai à un tarif de 129 € sur la boutique de Solar Brother, mais également via Ulule avant la fin du mois d’avril. Un pack « prêt-à-cuisiner » incluant le four Sungood et la nouvelle marmite sera proposé à 199 €.

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Recharge des voitures électriques en zone isolée : premier test réussi pour ce générateur à éthanol

16 avril 2025 à 12:35

Avec ses gros générateurs carburant à l’éthanol, la start-up franco-suisse WattAnyWhere entend électrifier les usages dans les zones dépourvues de connexion au réseau. Une solution particulièrement utile pour les bornes de recharge pour voitures électriques, les chantiers et les évènements. Un premier test vient d’être réalisé avec succès.

Les groupes électrogènes à essence et diesel sont encore légion sur les chantiers, les festivals et toute autre activité ayant lieu sur un site où l’on ne peut pas se brancher sur le réseau national. S’il est possible, dans certains cas, d’utiliser des batteries mobiles plutôt que ces générateurs fonctionnant aux énergies fossiles, de nombreux usages nécessitent une très forte puissance sur une longue durée, rendant cette solution inadaptée. Des sociétés proposent ainsi une alternative : le générateur à carburant d’origine renouvelable, censé avoir un impact environnemental moins élevé que les hydrocarbures fossiles.

La start-up franco-suisse WattAnyWhere a choisi l’éthanol, qu’elle promet issu de déchets, pour faire fonctionner ses groupes électrogènes. Elle vient d’ailleurs de franchir un cap, le 9 avril, à Sion (Suisse), ou elle dit avoir réalisé avec succès une première démonstration en conditions réelles de sa technologie, sans connexion au réseau. Concrètement, son prototype de générateur a fourni 10 kW en toute autonomie à une borne de recharge pour voiture électrique. À terme, l’idée est de développer des générateurs nettement plus puissants, allant jusqu’à 300 kW et capables de délivrer 100 MWh grâce à leur réservoir d’éthanol. Suffisant, selon nos calculs, pour recharger entièrement 2 000 citadines électriques comme la Peugeot e-208 ou la Renault Zoé, dans des zones sans connexion au réseau public. Reste à connaître le coût du kilowattheure qui sera proposé aux clients.

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Gagner de l’argent en rechargeant sa voiture électrique ? Voilà comment c’est possible

5 avril 2025 à 04:59

Cela parait farfelu, mais c’est pourtant vrai, à certaines conditions. Un fournisseur d’énergie propose de rémunérer les utilisateurs de voitures électriques lorsqu’ils rechargent à leur domicile via une offre spécifique. Le concept est finalement simple : en gérant les périodes de recharge, le fournisseur échange de l’électricité sur les marchés en réalisant une marge, et reverse une partie des bénéfices à ses clients.

Le prix du kilowattheure au tarif réglementé a récemment baissé de 20 %, passant de 0,25 à 0,20 euro. Une baisse spectaculaire, mais un montant qui reste élevé pour ceux qui consomment de grandes quantités d’électricité, comme les propriétaires de voitures électriques. La recharge complète d’une citadine coûte actuellement entre 7 et 10 euros, selon son contrat et son option tarifaire, soit entre et 300 et 400 euros annuels pour un petit rouleur.

Pour faire baisser la facture, certains ne rechargent que la nuit, durant les heures creuses, d’autres optent pour l’option Tempo d’EDF ou investissent dans des panneaux solaires. Mais une offre méconnue peut également réduire considérablement le coût des recharges. Lancée au printemps 2025 par le fournisseur Octopus Energy, l’offre « Intelligent Octopus » propose à ses clients un bonus de 0,12 euro par kilowattheure de recharge, sous forme de rabais sur la facture d’électricité. De quoi, à priori, substituer plus de la moitié du coût de la recharge. C’est alléchant, mais comment cela fonctionne ?

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Laisser son fournisseur d’électricité gérer la recharge de sa voiture

Tout d’abord, il faut posséder un véhicule ou un point de charge compatible (un simulateur est disponible sur le site d’Octopus). Vous devez ensuite souscrire à l’offre Intelligent Octopus, dont le tarif de l’électricité est calqué sur le tarif réglementé, et télécharger l’application smartphone de l’opérateur. Avant de se brancher, l’utilisateur doit renseigner son objectif de recharge sur l’application : l’heure de départ et le pourcentage de batterie souhaité. Rien de plus. Octopus gère ensuite la recharge en fonction du prix de l’électricité. Il peut la couper lorsqu’il est trop élevé et l’activer lors de périodes de prix bas, voire négatifs.

La recharge doit donc se faire lentement sur une longue période, la nuit par exemple. Un mode « charge rapide » permet d’ailleurs de s’en affranchir, mais supprime d’office toute possibilité de percevoir le bonus. Autrement, l’utilisateur bénéficie, chaque mois, des 12 centimes par kilowattheure « smartchargé ». Pour savoir d’où vient cet argent, il faut se plonger dans les marchés de l’électricité.

L’électricité s’échange sur les marchés comme le pétrole

Car, si les électrons sont invisibles, ils s’échangent bel et bien sur des places de marché, presque de la même façon que le pétrole, le blé et bien d’autres matières. Son prix varie donc en temps réel, en fonction de l’offre et de la demande, entre autres paramètres : il peut être négatif lorsque la production électrique est excédentaire et atteindre des montants ahurissants lorsqu’un doute plane sur les capacités de production des centrales. Ainsi, les fournisseurs peuvent faire des bénéfices en achetant de l’électricité sur des créneaux favorables.

« Parce qu’il nous laisse piloter la recharge, on reverse au client les économies qu’on va pouvoir générer » résume Caroline Carret, la responsable produit/marketing et spécialiste du véhicule électrique chez Octopus. Les clients pourraient ainsi espérer « sans aucun compromis » un rabais annuel de 250 euros, dans le cas d’un véhicule « qui parcourt 12 000 km/an et consomme 17,5 kWh/100 km ». Un rabais qui peut se transformer en véritable bénéfice net pour les propriétaires d’une centrale solaire, qui utiliseraient leur production photovoltaïque pour recharger leur véhicule. Un « problème » sur lequel Octopus dit travailler, le fournisseur ne pouvant pour l’instant accéder qu’à la consommation transmise par le compteur Linky, au pas de 30 minutes.

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Peu de véhicules électriques compatibles pour l’instant

Il faut toutefois noter que l’offre est pour l’instant très restrictive puisqu’il faut non seulement résider en logement individuel et être propriétaire d’un des rares modèles de voitures électriques compatibles. Ni les modèles commercialisés par Renault, Peugeot, Fiat, Dacia, MG ni même Hyundai et Kia ne sont acceptés. Les Tesla, Volkswagen, Audi et Seat le sont toutefois. Octopus dit viser un objectif de 50 % de véhicules compatibles d’ici la fin de l’année.

Pour qu’un véhicule puisse bénéficier de l’offre Intelligent Octopus « il faut discuter avec chaque fabricant [de véhicule ou de borne, NDLR], pour pouvoir piloter et recevoir les données. C’est un boulot assez dense, car il y a peu de protocoles uniformisés, peu d’interopérabilité » déplore Caroline Carret.

Lancée début mars 2025 en France, l’offre Intelligent Octopus revendiquerait 200 clients. Au Royaume-Uni, pays d’origine du fournisseur, ce type de contrat compterait 250 000 abonnés, auxquels il faudrait ajouter 80 00 à 90 000 clients d’offres classiques réservées aux véhicules électriques (sans rémunération). Un grand marché est donc à saisir en France. Octopus n’est d’ailleurs pas le seul à vouloir s’en emparer. Récemment, MyLight150 a lancé une offre du même genre, bien que moins avantageuse pour l’utilisateur.

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Un vent nouveau souffle sur Révolution Énergétique : découvrez notre nouveau site

21 mars 2025 à 09:30

Vous l’avez remarqué, notre site a changé de peau. Six ans après la création de Révolution Énergétique, nous nous sommes refaits une beauté, mais pas seulement.

Depuis sa création en 2018, Révolution Énergétique s’est peu à peu imposé comme une référence sur la transition énergétique et les énergies bas-carbone. Il fallait le plus beau des écrins à nos reportages, dossiers pédagogiques, tests de produits et actualités. C’est chose faite, avec la refonte complète de notre site, que nous venons de mettre en service. Parmi les principaux changements, une nouvelle interface plus moderne et confortable, qui facilite la lecture et la navigation. Nous avons repensé l’esthétique pour offrir une expérience plus fluide et agréable, que ce soit sur ordinateur ou mobile.

Autre nouveauté : le système de commentaires évolue. Désormais, il est nécessaire de créer un compte pour réagir aux articles et échanger avec la communauté. Cette amélioration vise à garantir des débats de qualité, contrastés, mais toujours respectueux, sans être gêné par d’éventuels trolls et autres spambots. Pas d’inquiétude, les précédents commentaires seront bientôt importés et s’afficheront de nouveau.

Enfin, nous avons apporté d’importantes optimisations techniques, permettant un chargement plus rapide des pages et une consultation plus fluide. Cette nouvelle base technique est le point de départ de futurs projets éditoriaux que vous découvrirez au fil du temps. Une chose n’a pas changé cependant : notre engagement à vous proposer une information indépendante, claire et accessible sur les défis énergétiques qui nous attendent. Bonne lecture !

Si vous avez la moindre question ou constatez un dysfonctionnement, n’hésitez pas à nous le signaler ici. Merci !

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Elle installe un chauffage solaire en kit et économise 120 € d’électricité chaque année

21 mars 2025 à 08:04

Pour chauffer son logement, il y a le bois, l’électricité, le fioul, le gaz, mais aussi… le soleil. Les panneaux solaires aérothermiques permettent d’élever la température des pièces bien exposées, et donc de réduire la consommation du mode de chauffage principal. Nous avons interrogé l’une des rares clientes de ce genre d’installation, qui a remplacé un radiateur électrique d’appoint par un chauffage solaire en kit.

Au cœur des Hautes-Pyrénées, non loin de Lannemezan, la maison de Jeanine est généreusement baignée de soleil. Malgré une exposition plein sud très avantageuse, l’une des pièces, la cuisine, reste froide en hiver. Ni les radiateurs alimentés par une chaudière au fioul, ni l’insert au bois ne parvenaient à chauffer efficacement cette pièce de 14 m². « La cuisine était une cave, il y faisait autour de 14/15 °C le matin » explique-t-elle.

La retraitée et son mari se résignaient à utiliser un convecteur électrique d’appoint. Une solution insatisfaisante, en raison de son coût élevé à l’utilisation. « Je voulais réchauffer la pièce sans que ça nous coute trop cher, alors j’ai tapé chauffage solaire sur internet » indique Jeanine, qui découvre alors le panneau solaire aérothermique en kit Sunaéro du petit fabricant français Solar Brother. « Je m’étais renseigné sur un autre système, mais il était trop compliqué, celui de Solar Brother est vraiment simple » assure-t-elle. Le couple a acheté le panneau à un prix avantageux, lors de la phase de précommande : 1 190 €, alors qu’il se vend actuellement 1 476 €.

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Augmenter la température d’une pièce de 3 à 5 °C

Le principe de fonctionnement du chauffage solaire Sunaéro est assez simple. Les rayons du soleil pénètrent dans un caisson vitré à fond noir et, par effet de serre, réchauffent l’air qui s’y trouve. Après avoir traversé un filtre, cet air chaud est insufflé dans la maison grâce à un ventilateur alimenté par un petit module photovoltaïque adjacent. Selon Solar Brother, l’appareil peut augmenter de 3 à 5 °C la température de la pièce concernée.

La puissance thermique d’un seul panneau plafonne à 500 W et à 32 W pour la partie photovoltaïque réservée au ventilateur, ce qui est assez faible. Cela conviendrait pour réchauffer en appoint une pièce de 20 m² selon la marque. Un kit nettement plus puissant peut toutefois être créé en associant plusieurs panneaux, afin de préchauffer des surfaces plus vastes.

L’installation est relativement simple, puisque l’appareil peut être placé en façade, à hauteur d’homme. Seule l’orientation, la plus au sud possible et sans ombrages, compte. Il suffit de forer un passage de 12,5 cm de diamètre à travers le mur pour la gaine de ventilation et percer les points d’attache du panneau. « Les murs de notre maison sont en pierre de Garonne, ils font 80 cm d’épaisseur » indique Jeanine. « On s’est fait prêter une carotteuse. Mon fils et mon mari ont installé le panneau, c’est sûr qu’il faut être un peu bricoleur pour le faire soi-même ».

Plus de 12 ans pour amortir l’achat

Depuis la pose du chauffage solaire en mars 2024, « la cuisine n’est jamais descendue sous 17 °C le matin, et en journée, il fait 22 °C. On a gagné 3 à 4 degrés » assure l’habitante. « Pour le prix et la problématique qu’on avait, le chauffage solaire était l’idéal » estime-t-elle, tout en admettant n’avoir pas réalisé de devis pour une pompe à chaleur air/air, dont le coût d’installation aurait probablement été similaire. Un choix effectué « un peu par conviction » concède Jeanine, « j’aime bien trouver des solutions avec le solaire, mais c’était aussi la solution économiquement idéale pour cette pièce ».

La retraitée reconnaît qu’ « il n’y a plus de chaleur dès qu’il n’y a plus de soleil », sans s’en plaindre, le climat de sa localité étant plutôt clément. « Si j’avais pu mettre un chauffage solaire pour d’autres pièces de la maison, je l’aurais fait, mais il n’y a pas assez de place sur la façade ». Grâce au Sunaéro, le convecteur électrique d’appoint a tout de même remisé au placard, générant une économie annuelle d’électricité de 120 € selon Jeanine, soit environ 600 kWh selon nos calculs. Au tarif actuel du chauffage solaire Sunaéro (1 476 €), l’économie réalisée correspond à un retour sur investissement de 12,3 ans.

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