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Comment fonctionne une pompe à chaleur solaire thermique (solarothermique) ?

12 novembre 2024 à 16:39

Les panneaux solaires sont un excellent moyen de produire une énergie décarbonée et les pompes à chaleur aussi. Alors pourquoi ne pas associer les deux ? C’est, à peu près, le principe des pompes à chaleur solarothermiques, qui utilisent le meilleur de ces deux modes de production d’énergie. Explications.

Le succès de la transition énergétique passera nécessairement par une optimisation de tous les instants. Cette manière de penser s’applique particulièrement aux logements et à leur rénovation énergétique. C’est notamment pour cette raison que l’isolation est si souvent mise en avant. Du côté du chauffage, les solutions se multiplient : pompes à chaleur, panneaux solaires, recours à la biomasse… Mais pour aller plus loin, pourquoi ne pas combiner plusieurs de ces solutions en une seule ? C’est un peu le principe de la pompe à chaleur solarothermique : cette solution de chauffage repose sur le fonctionnement d’une pompe à chaleur, pour laquelle on vient préchauffer l’eau à l’aide de panneaux solaires thermiques.

Des panneaux solaires thermiques associés à une pompe à chaleur

Le principe de la pompe à chaleur solarothermique est particulièrement simple. Il s’agit d’une pompe à chaleur traditionnelle air/eau. Pour en limiter la consommation, on y adjoint des panneaux solaires thermiques à eau. Ces derniers ont vocation à préchauffer l’eau grâce à l’énergie du soleil, ce qui permet de « mâcher le travail » de la pompe à chaleur qui n’aura plus qu’à réaliser le complément de chauffage. Par ce moyen, lorsque les conditions météorologiques sont favorables, la pompe à chaleur ne sert quasiment pas. En cas de mauvais temps ou pendant la nuit, la production de chauffage ou d’eau chaude reste constante, puisque la pompe à chaleur prend le relais.

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Les différents types de panneaux

Il y a principalement deux types de panneaux solaires qui peuvent être associés à une pompe à chaleur. Le plus courant est appelé capteur plan. Il est composé d’un cadre en aluminium, dont l’intérieur est noir, et d’une sous-face isolée. L’ensemble est recouvert par un vitrage. À l’intérieur, on retrouve des serpentins dans lesquels un fluide caloporteur circule. En circulant dans les serpentins, le fluide caloporteur est progressivement réchauffé. Ensuite, ce fluide caloporteur permet de réchauffer l’eau via un échangeur thermique. Ce type de panneau a cependant l’inconvénient de générer pas mal de déperditions.

Les capteurs solaires les plus performants sont les capteurs à tube sous-vide. Derrière ce terme se cachent différents types de capteurs qui ont pour principal intérêt une meilleure isolation thermique vis-à-vis de l’air ambiant grâce à une partie sous vide. Sur certains modèles, les capteurs en verre sont semblables à une ampoule sous vide, à l’intérieur de laquelle on retrouve des tuyaux en cuivre contenant le liquide caloporteur. Dans d’autres modèles, le tube en verre est, en réalité, composé de deux couches de verre entre lesquelles on retrouve du vide.

Un chauffe-eau solaire à tubes sous vide / Image : Ivan Smuk.

Pompe à chaleur classique ou géothermique ?

Ces panneaux solaires thermiques sont parfois suffisants pour assurer la production d’eau chaude dans des conditions idéales, souvent en été et en journée. Mais c’est quand les conditions sont moins optimales que réside tout l’intérêt des pompes à chaleur solarothermiques. Dans les conditions les plus courantes, l’eau est préchauffée grâce aux panneaux solaires thermiques. Ensuite, la pompe à chaleur vient assurer le complément de chauffage pour atteindre la température de consigne de l’eau.

Selon l’environnement et les besoins, cette pompe à chaleur peut être un modèle classique air/eau. Les pompes à chaleur air/eau ont cependant un inconvénient : plus la température descend, moins elles sont efficaces. Au-delà de – 7°C, il faudra opter pour un modèle « grand froid ».

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Quand la température a tendance à beaucoup baisser, la pompe à chaleur géothermique peut constituer la solution idéale. Si elle coûte généralement plus cher, la pompe à chaleur géothermique affiche généralement d’excellentes performances, car le sol (ou l’eau d’une nappe phréatique) est peu sensible aux variations climatiques.

En résumé, il est possible d’obtenir une installation presque sur-mesure, en fonction des caractéristiques du bâtiment à chauffer, de son environnement et du climat local.

Panneaux solaires thermiques + PAC + panneaux photovoltaïques = Zéro carbone

Pour obtenir un système de chauffage entièrement décarboné, la pompe à chaleur solarothermique pourra être alimentée par des panneaux photovoltaïques, eux-mêmes associés à des batteries. Vous pourrez ainsi avoir la certitude que le courant utilisé par la pompe à chaleur est d’origine 100 % renouvelable.

Un équipement qui multiplie les avantages, mais qui a quelques inconvénients

Si, sur le papier, les pompes à chaleur solarothermiques ont tout pour plaire, elles ont tout de même quelques inconvénients qui freinent leur déploiement. En premier lieu, ce type d’installation prend de la place, puisqu’il faut pouvoir installer les deux modules (intérieur et extérieur) de la pompe à chaleur ainsi que les panneaux solaires. Si ce système s’intègre relativement facilement dans les constructions neuves, la tâche se complique lors d’une rénovation. Il faut pouvoir intégrer la mise en place des différents équipements, ainsi que l’ensemble de la tuyauterie associée.

Le rendement de l’installation peut également être un problème, car il sera nécessairement plus faible dans les régions les moins ensoleillées, ce qui pourrait rallonger le retour sur investissement.

Un tarif élevé, mais des aides disponibles

Pour finir, l’un des principaux défauts de ce type d’équipement concerne son prix. Il est nettement plus élevé que la moyenne, du fait d’un plus grand nombre d’équipements, mais également de travaux d’installation plus complexes, en particulier dans le cadre d’une rénovation. Pour cette raison, il sera privilégié dans les régions ensoleillées, où le retour sur investissement sera plus court.

Heureusement, certaines aides de l’État, parfois cumulables, peuvent aider à franchir le pas. On peut citer le programme FranceRenov’, qui comprend MaPrimeRenov’ et MaPrimeRenov’ Sérénité. On retrouve également les Chèques d’économie d’énergie (CEE), les aides locales ou encore les Prêts à taux zéro (PTZ). Pour bénéficier de ce type de financements, il faut systématiquement passer par un technicien certifié RGE.

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Pompe à chaleur : aides, primes et subventions, ce qui change en 2025

12 novembre 2024 à 11:07

Le gouvernement souhaite encourager l’installation de pompes à chaleur dans les logements, afin de décarboner le mode de chauffage des ménages. Plusieurs dispositifs de soutien financier existent afin d’accompagner les foyers dans cet investissement. Ces aides sont-elles prolongées en 2025 ? À quels changements faut-il s’attendre ?

La pompe à chaleur (PAC) tire parti des calories présentes dans l’air, l’eau ou le sous-sol pour alimenter un circuit de chauffage, voire d’eau chaude sanitaire du logement. Sa particularité est d’être bas-carbone et peu énergivore, puisqu’elle fonctionne avec une énergie renouvelable et économique. En effet, la quantité d’énergie qu’elle consomme pour fonctionner est moins élevée que celle qu’elle délivre dans la maison. C’est la raison pour laquelle la pompe à chaleur constitue un équipement de chauffage en vogue à l’ère de la transition énergétique.

➡️MaPrimeRénov’ en 2025

MaPrimeRénov’ est un dispositif versé par l’agence nationale de l’habitat (Anah) aux ménages qui réalisent des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. L’aide se décompose en deux volets : la « rénovation d’ampleur » qui vise les rénovations globales et le « parcours par geste » dédié aux rénovations partielles. Dans ce cadre, le remplacement d’un mode de chauffage par une PAC permet d’obtenir une aide dont le montant varie en fonction des revenus du foyer.

En 2025, MaPrimeRénov’ est reconduite. Le changement applicable dès le 1ᵉʳ janvier 2025 concerne le taux d’écrêtement de l’aide dans le cas du parcours accompagné. En pratique, les propriétaires peuvent cumuler des aides nationales et locales, dans la limite d’un certain plafond. Au-delà, un taux d’écrêtement s’applique.

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À partir de l’année prochaine, les revenus intermédiaires pourront cumuler MaPrimeRénov’ avec les aides des collectivités locales à hauteur de 80 % du coût total des travaux, contre 60 % en 2024. Pour les ménages les plus aisés, le taux passe de 40 à 50 % dès l’an prochain. Les ménages aux revenus très modestes ne verront aucun changement les concernant, puisque leur plafond est déjà fixé à 100 %. Et les ménages aux revenus modestes devraient voir leur plafond rehaussé à hauteur de 90 % contre 80 % actuellement.

Bref, il sera possible de financer une plus grande partie des travaux visant notamment au remplacement du chauffage par une PAC, en cumulant de façon plus avantageuse MaPrimeRénov’ « rénovation d’ampleur » avec les aides locales.

➡️La prime certificats d’économies d’énergie (CEE) en 2025

Versée par les fournisseurs d’énergie en contrepartie de travaux de rénovation énergétique, la prime énergie peut profiter aux ménages lors du remplacement de certains modes de chauffage par une PAC.

Le système est actuellement dans sa cinquième période (2022-2025), mais il a été fortement critiqué dans un récent rapport de la Cour des comptes publié en juillet 2024. Le dispositif serait trop complexe, les économies d’énergie seraient surestimées et le secteur donnerait lieu à une multiplication des fraudes.

Quoi qu’il en soit, à ce jour, aucune réforme n’est prévue pour l’année 2025. Il est plus probable que les pistes d’améliorations proposées par la Cour des comptes, avec notamment l’idée de viser plus précisément les ménages les plus modestes, soient appliquées pour la sixième période qui commencera en 2026. Pour l’instant, il sera donc toujours possible de bénéficier d’une prime énergie en 2025 pour l’achat d’une PAC.

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➡️ Le coup de pouce chauffage prolongé en 2025 pour la pompe à chaleur

La prime « coup de pouce chauffage » accordée dans le cadre des certificats d’économies d’énergie (CEE) consiste en une aide pour le remplacement d’une chaudière à gaz, au charbon ou au fioul par un équipement plus écologique et économique tel qu’une PAC air/eau, eau/eau ou hybride (qui combine une PAC air/eau avec une chaudière à condensation).

Le coup de pouce chauffage sera prolongé en 2025, puisqu’elle est valable pour tous les travaux engagés au plus tard le 31 décembre 2025. Le montant de l’aide dépend des revenus du foyer. En 2024, elle permet d’obtenir jusqu’à 5 000 € pour une PAC. Pour l’instant, on ignore les montants applicables pour 2025.

➡️ L’éco-prêt à taux zéro et la TVA réduite à 5,5 % en 2025

Par ailleurs, l’installation d’une PAC donne droit à un avantage fiscal : une TVA réduite à 5,5 %. Aucune modification n’est prévue en 2025 à ce sujet. Quant au prêt à taux zéro ou éco-PTZ, il sera toujours valable pour financer l’achat d’une PAC en 2025.

ℹ️ Une condition supplémentaire annoncée pour l’octroi des aides pour les PAC en 2025

Au printemps dernier, le ministre de l’Économie a annoncé que dès 2025, les aides publiques seraient réservées aux pompes à chaleur fabriquées en Europe. Cette nouveauté a pour but de protéger le marché européen de la concurrence asiatique en soutenant le développement de la filière sur le sol européen. Pour l’heure, on ne sait pas si cette proposition sera reprise par l’actuel gouvernement et dans quelles conditions.

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Sèche-serviette électrique : notre sélection des modèles les plus économiques

8 novembre 2024 à 10:57

Quoi de plus déplaisant que d’attraper une serviette humide au sortir de la douche ? Pour vous éviter ce désagrément, nous avons sélectionné pour vous 3 sèche-serviettes électriques qui vous garantiront une sortie de douche douillette et bien chaude…

Avant tout, définissons clairement ce qu’est un sèche-serviettes, que beaucoup de personnes confondent avec un chauffage de salle de bain. À strictement parler, un sèche-serviettes n’est pas destiné à chauffer la pièce, mais simplement à accélérer le séchage de la serviette mouillée et à la chauffer pour une sensation agréable après la douche. C’est pourquoi la plupart des modèles ne dépassent pas 500 W ; l’observation de cette puissance est aussi un bon moyen de repérer l’usage du produit en parcourant rapidement une fiche technique. Et n’oubliez pas que si la taille du sèche-serviettes détermine bien souvent la puissance de chauffage, elle détermine aussi le nombre de serviettes que l’on pourra mettre dessus. Pour voir plus grand, certains constructeurs proposent en option des rallonges perpendiculaires pour suspendre un plus grand nombre de serviettes.

Autre caractéristique du sèche-serviettes, son cœur de chauffe, généralement dénué de liquide caloporteur, s’échauffe plus vite de façon à vous accueillir plus rapidement après le bain dans une serviette confortable. Mais il ne faudra pas oublier de couper ce chauffage après utilisation, sans quoi il consommera plus qu’un « vrai » chauffage. C’est pourquoi il vaut mieux privilégier un modèle doté, a minima, d’une minuterie, d’une programmation, ou d’une commande à distance, par exemple en Wi-Fi via une appli sur smartphone. Certains modèles, généralement les mieux dotés, cumulent les fonctions de sèche-serviettes et de chauffage. Dans ce cas, vérifiez qu’il dispose d’un système de chauffe adapté à sa fonction de chauffage (chauffage à inertie, système PTC…).

Carrera Cayenne Jupiter 500 W : abordable et complet

Voici le sèche-serviettes performant et abordable par excellence. Avec son cœur de chauffe sans fluide et ses nombreuses fonctions, le Jupiter LCD 500 W de Cayenne est un incontournable des premiers prix. Ce cœur de chauffe assure une montée en température rapide – mais un refroidissement également rapide – pour sécher une serviette après une douche, ou la chauffer avant. Attention, ses 500 W ne lui permettent pas de chauffer une salle de bain complète. En plus de chauffer les serviettes, il pourra servir de petit complément au chauffage principal grâce à son programmateur à plusieurs modes (arrêt, hors gel, éco, confort, marche forcée, programmation, fil pilote…). Petit plus, son afficheur numérique simplifie l’utilisation et indique clairement la température et l’état actuel.

  • Dimensions : 54,5 × 9 × 98 cm
  • Poids : 6 kg
  • Puissance : 500 W (existe aussi en 750 W)
  • Matière : aluminium

Create Warm Towel Mini 150 W : un mini-sèche-serviettes

Pour ceux qui n’ont pas besoin de faire sécher moult serviettes, le constructeur Create a imaginé ce sèche-serviettes Warm Towel Mini capable d’accueillir une grosse sortie-de-bain ou plusieurs petites serviettes. Il est possible d’augmenter sa capacité en choisissant l’option « étagère » qui ajoute un bras perpendiculaire à l’appareil pour y poser quelques serviettes supplémentaires. Autre option, des pieds permettent de le poser à même le sol sans avoir à le fixer au mur, et ainsi de le déplacer à sa guise.

Pour le reste, ce modèle est dénué de fonctions évoluées et propose simplement un mode de chauffe continu ou un fonctionnement sur minuterie de 1h à 8h. Son thermostat est un thermostat de sécurité, sans réglage possible de la température ; la température indiquée sur l’afficheur correspond à la température ambiante de la pièce où il se trouve. Notez que le Create Warm Towel Mini 150 W se décline en blanc et en noir.

  • Dimensions : 8 × 55,8 × 52,3 cm
  • Poids : 3 kg
  • Puissance : 150 W
  • Matière : aluminium

Create Warm Towel Pro : sèche-serviettes et chauffage

Avec le WarmTowel Pro, on entre dans un autre monde. Il ne s’agit plus que d’un simple sèche-serviettes, mais aussi d’un chauffage de salle de bain. Son fonctionnement est réparti sur deux systèmes de chauffage : un sèche-serviette de 500 W sur des barres en aluminium et un chauffage soufflant de type PTC de 1500 W (radiateur à coefficient de température positif). Ce système à base de céramique garantit un fonctionnement optimal dans une salle de bain et en toute sécurité : plus la température augmente, plus la résistance électrique augmente, ce qui fait que la température s’autorégule en augmentant. Gros point fort à ce prix : en plus d’être livré avec une télécommande, ce chauffage est connecté en Wi-Fi (2,4 GHz ; attention lors de l’installation) et peut donc être commandé depuis l’appli d’un smartphone.

Le Create Warm Towel Pro se décline en deux coloris (noir et blanc) et peut s’agrémenter d’une barre perpendiculaire optionnelle pour augmenter sa capacité.

  • Dimensions : 101 × 13 × 55 cm
  • Poids : 5,5 kg
  • Puissance : 500 + 1500 W
  • Matière : aluminium et céramique

FAQ : tout savoir sur les sèche-serviettes électriques

Qu’est-ce qu’un sèche-serviettes électrique ?

Un sèche-serviettes électrique est un appareil conçu pour réchauffer et sécher les serviettes dans une salle de bain. Contrairement à un chauffage classique, il n’est pas systématiquement destiné à chauffer toute la pièce, mais à apporter une sensation de confort en offrant des serviettes sèches et chaudes. Il est généralement installé au mur, et son design en barres ou en plaques permet d’y poser des serviettes.

Comment fonctionne un sèche-serviettes sans fluide ?

Un sèche-serviettes sans fluide utilise un cœur de chauffe en aluminium ou en céramique qui chauffe plus rapidement qu’un modèle à fluide. Ce type de sèche-serviettes permet une montée en température rapide, idéale pour réchauffer rapidement les serviettes après la douche. Cependant, il refroidit également plus vite une fois éteint, ce qui limite sa capacité à chauffer la salle de bain.

Quelle puissance choisir pour un sèche-serviettes électrique ?

La puissance d’un sèche-serviettes électrique se situe généralement entre 150 et 1500 watts. Pour un usage de séchage uniquement, une puissance de 150 à 500 W est souvent suffisante. Si l’appareil doit aussi chauffer la salle de bain, un modèle de plus de 1000 W est recommandé, avec une technologie adaptée, comme un radiateur soufflant PTC.

Un sèche-serviettes peut-il remplacer un chauffage de salle de bain ?

Un sèche-serviettes classique de faible puissance ne peut pas remplacer un chauffage de salle de bain. Cependant, certains modèles haut de gamme combinent une fonction de sèche-serviettes avec un système de chauffage supplémentaire, souvent par soufflerie, pour réchauffer la pièce plus efficacement.

Quels sont les avantages d’un sèche-serviettes connecté ?

Un sèche-serviettes connecté permet de contrôler l’appareil à distance via une application smartphone. Cela offre la possibilité de programmer la mise en chauffe avant de prendre sa douche, de gérer l’intensité et la durée de chauffe, et d’économiser de l’énergie en l’éteignant à distance.

Comment entretenir un sèche-serviettes électrique ?

Pour entretenir un sèche-serviettes électrique, il est conseillé de dépoussiérer régulièrement les barres ou la surface de l’appareil. Certains modèles nécessitent également une vérification de la fixation murale, notamment ceux qui supportent des charges lourdes. Enfin, il est recommandé de vérifier le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité dans le tableau électrique (disjoncteur différentiel).

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Chauffage électrique connecté : notre sélection des modèles les moins chers

5 novembre 2024 à 16:56

Alors que les premiers frimas de l’automne se font sentir, il est temps de se pencher sur le mode de chauffage de nos habitations. Pour les logements équipés de radiateurs électriques, il existe désormais sur le marché des appareils modernes et connectés, qui peuvent être pilotés à distance via une application accessible sur smartphone ou tablette. Ils permettent de mieux contrôler la température de consigne et les périodes de chauffe, afin de réaliser des économies d’énergie. Voici quelques-uns un des modèles les moins chers du marché.

Pour trouver les modèles de radiateurs connectés les moins chers du marché, nous avons passé en revue les grandes enseignes et avons sélectionné les modèles dotés d’une puissance de 1500 watts (W). Il s’agit d’un niveau intermédiaire, qui convient pour chauffer une pièce de 15 à 25 m². Il faut savoir que les radiateurs électriques sont souvent déclinés en puissances de 500, 1000, 1500, 2000 et 2500 W, adaptées à différentes superficies.

Le radiateur électrique est le mode de chauffage le moins cher à l’achat, parmi toutes les catégories (fioul, gaz, bois, pompe à chaleur, etc.). C’est aussi le plus simple et rapide à déployer, dans un logement neuf comme en rénovation. Il suffit de disposer d’une ligne électrique dédiée câblée en 2,5 mm² pour l’alimenter et de quelques dizaines de minutes pour l’installer, avec des outils simples : perceuse ou perforateur et tournevis.

Cependant, le radiateur électrique est parmi les plus coûteux à l’usage, particulièrement lorsque le prix de l’électricité est élevé. Il fonctionne avec une simple résistance électrique, qui transforme le courant électrique en chaleur avec un coefficient de performance (COP) de 1. Cela le rend moins performant qu’une pompe à chaleur (PAC), par exemple, qui affiche un COP généralement situé entre 2 et 5, selon l’appareil et la température extérieure. Ainsi, lorsque 1 kWh d’électricité consommée par un radiateur électrique est transformée en 1 kWh de chaleur, une PAC peut, elle, restituer 2 à 5 kWh de chaleur avec la même quantité d’électricité.

Il est donc indispensable d’optimiser les plages et températures de fonctionnement d’un radiateur électrique pour maîtriser sa consommation. Pour cela, les modèles connectés en WiFi sont idéaux. Ils permettent de contrôler à distance la température de consigne et les horaires de démarrage en toute simplicité. Voici notre sélection de radiateurs électriques connectés à petits prix.

Radiateur électrique connecté Bestherm Nessa Connect : le moins cher

Le radiateur connecté de Bestherm est plat et lisse, ce qui lui donne un aspect très sobre. Il s’agit d’un modèle avec un cœur de chauffe en céramique. Il est de forme horizontale et de couleur blanche. Il pèse 10 kg et ses dimensions sont les suivantes : hauteur 455 mm, largeur 80 mm, profondeur 125 mm. Il est connecté et peut être piloté à distance via les applications Tuya et Smart Life. Il est également équipé de différents programmes qui peuvent être personnalisés sur la semaine. Il dispose d’une option « sécurité enfant » qui permet de verrouiller son écran afin que les jeunes enfants ne puissent pas changer les réglages.

Le radiateur électrique connecté Heatzy Shine : la nouveauté d’une start-up

 

Le radiateur connecté Heatzy Shine est conçu par une start-up spécialisée dans le pilotage énergétique des radiateurs électriques. Il s’agit d’un radiateur en aluminium à inertie fluide, qui permet une chauffe plus douce et progressive. Même après l’arrêt du chauffage, la chaleur contenue dans le fluide (de l’huile minérale la plupart du temps) continue de se dissiper dans l’air durant plusieurs dizaines de minutes. Il se connecte en WiFi via l’application Heatzy, afin de gérer notamment la température de consigne. Le modèle de 1500 W pèse 12,45 kg pour une largeur de 690 mm, une hauteur de 575 mm et une profondeur de 90 mm.

Le radiateur électrique connecté Purline Ceramic, blanc discret

Ce modèle de radiateur électrique vendu par Purline fonctionne avec un corps de chauffe en céramique et dispose d’une connectivité WiFi via l’application Tuya ou Smart Life. Pesant 12,9 kg pour le modèle de 1500 W, ses dimensions sont de 500 mm de haut, 820 mm de large et 90 mm de profondeur. Son style blanc épuré et ses courbes douces lui permettent de s’intégrer discrètement dans la plupart des intérieurs. Comme la plupart des radiateurs électriques connectés, il dispose de la fonction « fenêtre ouverte », qui détecte automatiquement lorsqu’une fenêtre est restée ouverte et coupe ainsi le chauffage. Cela évite de mauvaises surprises en recevant sa facture d’électricité.

Vous avez toutes les informations pour choisir entre les différents modèles de radiateurs connectés les moins chers du marché. Soyez toutefois à l’affût des promotions qui sont régulièrement mises en place pour ce type de produits.

FAQ : tout savoir sur les radiateurs électriques connectés

Qu’est-ce qu’un radiateur électrique connecté ?

Un radiateur électrique connecté permet de contrôler le chauffage via une application sur smartphone ou tablette. Grâce à une connexion WiFi ou plus rarement Bluetooth, ces appareils peuvent être gérés à distance, permettant d’ajuster la température, d’activer des modes de chauffe ou de programmer des horaires. Cette connectivité permet une meilleure maîtrise de la consommation énergétique en chauffant uniquement lorsque nécessaire.

Les radiateurs électriques sont-ils économiques à l’usage ?

Comparé à des systèmes de chauffage comme les pompes à chaleur, le radiateur électrique est souvent plus coûteux à l’usage en raison de sa consommation électrique. Les modèles connectés, bien qu’ils permettent une gestion optimisée de la température, n’améliorent pas la performance propre du radiateur, mais peuvent réduire la consommation, en contribuant à réduire les périodes de chauffe inutiles et les situations de gaspillage (comme les fenêtres ouvertes).

Quelle puissance de radiateur choisir selon la taille de la pièce ?

La puissance recommandée d’un radiateur dépend de la superficie de la pièce. En général, il faut compter 100 W par m² pour un logement bien isolé. Un radiateur de 1500 W convient ainsi pour une pièce de 15 à 25 m². Il est toutefois conseillé d’opter pour une puissance supérieure si l’isolation est insuffisante ou si la pièce est particulièrement exposée au froid.

Est-il possible de connecter plusieurs radiateurs dans une même application smartphone ?

Oui, la plupart des applications de pilotage de radiateurs connectés permettent de regrouper plusieurs appareils. Cela facilite la gestion du chauffage dans l’ensemble du logement, en permettant de régler chaque radiateur individuellement ou, sur certaines applications, de les coordonner selon une programmation commune.

Les radiateurs connectés sont-ils compatibles avec la domotique ?

De nombreux radiateurs connectés peuvent s’intégrer à un système de domotique, à condition qu’ils soient compatibles avec les principaux assistants vocaux comme Alexa, Google Home ou Siri. Cela permet de les piloter vocalement et de les inclure dans des scénarios d’automatisation avec d’autres appareils connectés. N’hésitez pas à consulter la fiche technique détaillée de chaque radiateur pour connaître leur compatibilité avec ces outils.

Comment sécuriser un radiateur électrique pour éviter que les enfants ne modifient les réglages ?

De nombreux radiateurs connectés incluent une option de verrouillage ou « sécurité enfant » qui empêche les réglages de la température d’être modifiés par inadvertance. Cette option, souvent disponible dans l’application smartphone, bloque les commandes tactiles du radiateur.

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L’électricité sera-t-elle vraiment plus taxée que le gaz et le fioul ?

14 octobre 2024 à 04:55

Le projet de loi de finances pour 2025 a été présenté ce jeudi 10 octobre. Il confirme que la taxe sur l’électricité va être augmentée. Mais à quel point ?

Le bouclier tarifaire décidé par le Gouvernement en 2022 avait pour objectif de limiter la hausse du tarif réglementé de vente de l’électricité (TRVE) dans un contexte de marché en tension. Comment ? En faisant dégringoler la « taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité » (TICFE). Elle avait ainsi été réduite, pour les ménages, de 32 à seulement 1 euro du mégawattheure (€/MWh). Alors, lorsqu’en février dernier, la décision a été prise de mettre un terme au bouclier tarifaire, la décision a aussi été prise de revenir à la valeur de 2022 de la taxe sur l’électricité. Dans un premier temps, elle est repassée à 21 €/MWh. Et l’objectif était de la rehausser à 32 €/MWh en février prochain.

Pour aider à combler le déficit et profitant de la baisse annoncée du prix du kilowattheure pour maintenir une baisse des factures autour de 9 %, le Gouvernement annonce désormais son souhait de la faire grimper un peu plus. À un montant qui n’a pas été précisé à l’occasion de la présentation du projet de loi de finances pour 2025 ce jeudi 10 octobre.

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Une hausse annoncée de la taxe sur l’électricité

Pour mieux comprendre, rappelons qu’en France, le prix que les particuliers paient pour l’électricité qu’ils consomment se découpe en trois parties. Une part liée au coût de l’acheminement de cette électricité, fixée par le Tarif d’Utilisation des Réseaux publics d’électricité (TURPE). Une autre part se rapportant au coût d’approvisionnement. Une dernière part de fiscalité. Elle est, elle-même, découpée en trois. Il y a d’abord la Contribution tarifaire d’acheminement (CTA) en lien avec le TURPE. Puis une TVA qui s’applique sur l’abonnement et sur la quantité d’énergie consommée. Et enfin, la Taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité qui fait tant parler d’elle depuis quelques jours. Les experts parlent aussi d’accise sur l’électricité, car elle est versée au budget général de l’État.

Notons que le gaz fossile est également soumis à la CTA et à la TVA. Dans des ordres de grandeur semblable à l’électricité. La différence se fait du côté de la taxe intérieure sur la consommation (TICGN). En 2023 — et depuis 2018 —, elle était, pour le gaz fossile, de l’ordre de 8 €/MWh. Soit plus que la taxe sur l’électricité sous bouclier tarifaire. Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, elle était passée à environ 16 €/MWh. La TICFE était ainsi redevenue plus lourde. Pour l’heure, le projet de loi de finances pour 2025 ne précise pas ce qu’il en sera de la TICGN au-delà du 1ᵉʳ février prochain. Il ne précise pas non plus à quoi il faut s’attendre pour la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques qui touche le fioul domestique. En 2024, celle-ci s’élevait à 15,6 €/MWh. Elle était donc, elle aussi, inférieure à la taxe sur l’électricité. Ce que le projet de loi de finances pour 2025 annonce, c’est une « hausse des accises sur l’énergie » qui devrait rapporter 3 milliards d’euros à l’État. Ainsi, on pourrait imaginer que les taxes sur le gaz fossile et sur le fioul augmentent, elles aussi, en février 2025. Mais de là à rattraper ou dépasser celle sur l’électricité…

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Les conséquences d’une électricité lourdement taxée

Tout cela fait grincer des dents. Car rappelons-le, pour atteindre nos objectifs climatiques, nous devons nous orienter le plus possible vers des énergies bas-carbone. Or notre électricité est aujourd’hui déjà largement décarbonée. Et lorsqu’elle est en concurrence avec le gaz fossile ou le fioul, son prix reste incitatif… ou dissuasif. La fiscalité appliquée aux différentes énergies peut donc jouer un rôle. Elle devrait, au moins, porter un message politique clair.

Au-delà de la question de la transition énergétique se pose celle de la balance commerciale de notre pays. Car acheter des énergies fossiles dont nous ne disposons pas sur notre sol coûte cher. Plus cher que de vendre de l’électricité bas-carbone produite en France. Se pose aussi celle du réel impact sur les finances de l’État. Car développer les énergies renouvelables, tout comme le nucléaire, dans un contexte où les usages de l’électricité ne sont pas encouragés, risque d’alourdir la facture.

Notons enfin que le projet de loi de finances pour 2025 évoque tout de même un « verdissement de la fiscalité » par le biais de « mesures par amendement » concernant les énergies fossiles — et les prix des billets d’avion — ainsi qu’une « fiscalité environnementale » qui fera passer la TVA sur les chaudières à gaz de 5,5 à 20 %. Dans un domaine un peu différent, le malus automobile va être durci, rendant les voitures thermiques plus chères. Mais en parallèle, l’enveloppe réservée au bonus écologique pour l’achat d’un véhicule plus performant sur le plan environnemental sera réduite…

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Ce projet veut chauffer 150 piscines publiques grâce aux centres de données

Par : Ugo PETRUZZI
9 octobre 2024 à 04:59

Grâce à son projet de chauffer 150 piscines publiques avec la chaleur « fatale » des datacenters, la société britannique Deep Green est parvenue à lever pas moins de 200 millions de livres.

Dans un contexte de crise énergétique, où la flambée des coûts de l’énergie met en difficulté de nombreuses infrastructures publiques, une nouvelle solution innovante voit le jour : le recyclage de la chaleur des centres de données pour chauffer les piscines. La startup britannique Deep Green, soutenue par un investissement de 200 millions de livres (167,8 millions d’euros) de la société Octopus Energy, est en train de développer ce concept novateur à grande échelle.

De la chaleur perdue à la ressource utile

Les centres de données, qui abritent des serveurs informatiques, produisent une quantité considérable de chaleur excédentaire. Jusqu’à présent, cette chaleur était généralement considérée comme un déchet et dissipée sans véritable utilité. Deep Green propose de transformer cette énergie perdue en ressource précieuse pour des infrastructures énergivores, comme les piscines publiques, qui doivent chauffer de grandes quantités d’eau en permanence.

Le premier test grandeur nature a eu lieu à Exmouth, dans le Devon. Les résultats sont prometteurs : grâce à ce dispositif, la piscine locale a pu réduire sa facture énergétique de plus de 60 %. Le principe est simple : la chaleur générée par les serveurs de Deep Green est récupérée et utilisée pour chauffer l’eau des piscines, tandis que les centres de données bénéficient en retour d’un refroidissement gratuit pour leurs systèmes informatiques, ce qui leur confère un avantage compétitif majeur. En effet, le refroidissement des serveurs est habituellement coûteux et énergivore, mais cette approche en circuit fermé permet d’optimiser les deux systèmes.

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Une solution à double impact

Avec l’investissement d’Octopus Energy, cette initiative pourrait s’étendre à environ 150 piscines publiques au Royaume-Uni au cours des deux prochaines années. Zoisa North-Bond, directrice générale d’Octopus Energy Generation, affirme que ce projet permet de « répondre à deux problèmes en même temps : réduire les factures énergétiques des communautés et diminuer l’empreinte carbone des centres de données ». Selon les calculs de la startup, les factures d’énergie des piscines pourraient être réduites de 50 à 70 % grâce à une pompe à chaleur pour capter la chaleur excédentaire.

Deep Green ne se limite pas aux piscines. D’autres structures telles que les réseaux de chauffage urbain pourraient également bénéficier de cette chaleur. Mark Bjornsgaard, PDG de Deep Green, explique que « si seulement 1 % des besoins en centres de données du Royaume-Uni fonctionnaient avec notre solution, nous pourrions chauffer toutes les piscines publiques du pays ».

Le secteur des centres de données est souvent critiqué pour sa consommation énergétique croissante. Les demandes de raccordement ne cessent d’augmenter. En France, le volume cumulé approche les 9 gigawatts (GW).

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Stockage de chaleur souterrain : cette ville française va servir de cobaye

2 octobre 2024 à 14:58

Le stockage de chaleur intersaisonnier, encore peu développé, pourrait pourtant révolutionner notre manière de chauffer les bâtiments en permettant le recours massif à la production de chaleur issue d’énergies renouvelables comme le solaire. Pour accélérer le déploiement de cette technologie, l’Europe vient de lancer le programme Treasure dont l’un des démonstrateurs devrait être construit dans le sud de la France. 

Enjeu majeur de la décarbonation, le potentiel stockage de l’énergie sous forme de chaleur est, pour le moment, sous-exploité. Néanmoins, les expérimentations sur le sujet vont bon train pour tenter d’optimiser au mieux la production énergétique issue des moyens de production d’énergie renouvelable. Parmi ces expérimentations, un programme européen, appelé Treasure, vise à faciliter le déploiement de réseaux de chaleur 100 % renouvelable à travers une technologie de stockage inter saisonnier de l’énergie : le Pit Thermal Energy Storage (PTES). Cette technologie, qui vise à utiliser de l’eau ou des minéraux enterrés pour stocker de la chaleur, devrait être testée dans 5 pays européens à partir de 2027, y compris en France.

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Le stockage en fosse, pour décarboner les réseaux de chaleur

Le principe du stockage en fosse consiste à remplir un bassin de grande capacité (au moins 20 000 m³), d’eau ou de matière minérale, comme du sable ou des graviers. Associée à un fluide caloporteur, cette grande quantité de matière permet d’accumuler ou de décharger la chaleur au sein de la fosse. Cette technologie, appelée Pit Thermal Energy Storage (PTES) en anglais, pourrait être une solution de choix pour réaliser du stockage inter-saisonnier : une telle installation pourrait permettre le stockage de la chaleur excédentaire produite durant les mois d’été pour qu’elle soit utilisée en hiver.

Grâce à cela, le programme européen Treasure espère pouvoir faciliter le déploiement de réseaux de chaleur 100 % renouvelables. À l’heure actuelle, les réseaux de chaleur sont parfois décarbonés jusqu’à 95 % grâce au recours à des panneaux solaires ou des centrales biomasse. Mais ils nécessitent presque systématiquement un appoint gaz qui permet de compenser les variations de production des énergies renouvelables. Le recours à un système de stockage inter-saisonnier pourrait notamment permettre de valoriser la production estivale d’une centrale solaire thermique.

Pour l’heure, cette technologie de stockage est encore très peu utilisée, mais on en retrouve quelques exemples, en particulier au Danemark. On y retrouve d’ailleurs le plus grand réservoir thermique en fosse au monde. Situé à Vojens, il a une capacité de stockage de 203 000 m³, et est associé à une centrale solaire thermique de 70 000 m².

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Pau, cobaye du projet européen Treasure

Au total, le programme européen devrait permettre la création de 7 démonstrateurs opérationnels répartis dans 5 pays. Un seul de ces 7 démonstrateurs sera situé en France, et plus précisément à Pau. La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a inauguré, en décembre 2023, un réseau de chaleur flambant neuf de 44 km de long. Celui-ci fournit du chauffage et de l’eau chaude à 208 abonnés, soit l’équivalent de 11 000 logements. Pour y parvenir, la puissance du réseau atteint 77,5 MW pour 132 GWh d’énergie consommée par an. Pour alimenter ce réseau, on retrouve une usine de valorisation énergétique qui génère 50 % de la chaleur nécessaire, et une centrale biomasse qui en génère 25 %. Les 25 % restants sont produits par la centrale à gaz de l’université de Pau.

Dans ce contexte, ce système de stockage serait utilisé pour valoriser la chaleur produite par l’unité d’incinération des ordures ménagères, qui n’est actuellement pas valorisée en été. Selon un dirigeant de Newheat, l’une des entreprises en charge du projet, le projet imaginé pourrait permettre le stockage de 10 à 30 GWh d’énergie pour un rendement énergétique de 80 %. Pour l’heure, les premières phases du projet vont consister à réaliser les études techniques, économiques et environnementales. Cette étape devrait durer un an.

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Voici le plus grand complexe de bureaux en bois d’Europe, mais est-il vraiment bas-carbone ?

27 septembre 2024 à 14:59

Un ensemble de bâtiments ultra-bas-carbone, qui vise à révolutionner la façon de vivre dans des bureaux, forcément, cela attire l’attention. Ainsi, le Campus Arboretum a été inauguré le 19 septembre 2024 par le président de la République, en bord de Seine, à Nanterre – La Défense.

La construction bas-carbone, voire ultra-bas-carbone, est un secteur de pointe et d’avant-garde. Elle vise à démontrer ce qu’il est possible de réaliser dans le domaine du bâtiment, en termes de matériaux et d’économies de ressources (énergie, eau), mais également vis-à-vis d’aspects plus liés à l’habitabilité des locaux et des quartiers. Ce type de réalisation est d’abord une affaire de prestige : en y installant leur siège social, les entreprises peuvent ainsi mettre en avant une cohérence entre les locaux où ils travaillent et leurs engagements environnementaux.

Le Campus Arboretum est un ensemble tertiaire de grande taille, le plus grand d’Europe à utiliser le bois comme principal matériau de construction. Jugez donc : 7 bâtiments, et une surface totale de 126 000 m2, divisible à partir de 1 200 m2. En plus des bureaux, le complexe propose un centre de conférences, de séminaires et de réunion (appelé la « Fabrique de la Connaissance ») ainsi qu’un centre de fitness et d’escalade (« l’Atelier des Sports »). C’est plus de 560 millions d’euros qui ont été investis dans ce projet. Ce dernier a été promu par WO2, un groupe spécialisé dans la promotion immobilière à très haute performance environnementale.

Le chantier d’Arboretum / Images : Lerlecq Associés (gauche) P. Raffin – WO2 (droite).

C’est un projet aux multiples facettes, notamment dans l’agencement de l’espace des bureaux, dont les étages se terminent par des terrasses surplombant un vaste parc de près de 9 ha. Le parc est doté d’un potager et d’un verger de près de 3 200 m2, dont une partie de la production est dédiée à fournir les sept restaurants du Campus. C’est une réflexion d’ensemble qui donc a présidé aux choix de conception. En ce qui concerne nos sujets de prédilection, qu’est-ce qui fait la particularité du Campus Arboretum ?

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Une conception bioclimatique orientée par la géothermie

Les nouveaux bâtiments ont été construits en bois, tandis que les bâtiments anciens ont été conservés, et rénovés (il s’agit des locaux de l’ancienne papeterie de la Seine de Nanterre). Ce sont près de 32 400 m3 de bois massif CLT (Cross laminated timber, en français lamellé-croisé) qui ont été utilisés. Lors de la construction, une grande quantité de déblais (160 000 m3) ont été utilisés sur place, sans transport, donc. En outre, ce sont près de 20 000 m3 d’eau de pluie qui seront récupérées par an, selon les promesses du promoteur.

La conception bioclimatique n’est pas austère : la hauteur sous plafond est de 3,1 m. La production d’énergie renouvelable est réalisée sur site par la géothermie, par l’intermédiaire de 10 puits implantés dans la nappe phréatique (à environ 15 °C), couplés à des pompes à chaleur, dont le coefficient de performance (COP), dans cette configuration, se situe entre 5 et 7. Ce système, qui permet le réemploi des énergies renouvelables dans la nappe, assurera 80 % des besoins de chaud et de froid. Le complément est assuré par le réseau électrique, peu carboné en France.

Le complexe Arboretum / Images : WO2

Des émissions deux fois inférieures à un immeuble conventionnel en béton

L’ensemble de ces caractéristiques permet au projet de revendiquer plusieurs labels importants. Le complexe est ainsi le plus grand ensemble tertiaire labellisé au niveau « excellent » du label BBCA (Bâtiment Bas Carbone), ainsi que le niveau E2C2 du label E+C-, qui n’est pas le niveau le plus élevé. Le projet est très économe en énergie : il revendique une consommation d’énergie finale de 61 kWh/m2/an, ce qui représente près de la moitié du seuil du décret tertiaire 2050 (à 110,5 kWh/m2/an). Comparativement aux autres bâtiments de La Défense, cela représente une division de l’ordre de 3 de la consommation d’énergie. Le site du projet indique une économie sur la facture d’énergie comprise entre 25 et 29 €/m2/an.

En ce qui concerne le dioxyde de carbone, la méthode d’analyse du cycle de vie (ACV) conduit à des émissions de 673 kg-CO2eq/m2 de surface de plancher. C’est une division par deux par rapport à un bâtiment en béton conventionnel qui aurait été conçu entre 2019 et 2021, soit 1 260 kg-CO2eq/m2. Car, si les ossatures sont en bois, le noyau et les fondations de chaque bâtiment ont bien été construits en béton. Le recours au bois a permis de réduire l’utilisation du béton, un matériau dont la fabrication est une source majeure de gaz à effet de serre.

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Ce stockage d’énergie thermique souterrain utilise les excédents d’électricité solaire

Par : Ugo PETRUZZI
21 septembre 2024 à 15:17

Une équipe de recherche s’est intéressée au stockage souterrain d’énergie thermique produite à partir des excédents d’électricité des panneaux solaires. Les économies d’énergie observées atteignent jusqu’à 39 %.

Une équipe de recherche internationale a mis au point un nouveau système de pompe à chaleur alimenté par des panneaux photovoltaïques, combiné à un stockage d’énergie thermique souterrain (UTES). Ce système permet d’utiliser l’excès d’électricité produit pour optimiser les performances de la pompe à chaleur. L’étude, publiée dans Energy Conversion and Management, rassemble des chercheurs de l’Université de Nairobi et de l’Institut coréen de recherche sur l’énergie.

Leur simulation, établie sur trois études de cas, montre que ce système peut économiser jusqu’à 14 % d’énergie pour le chauffage et 39 % pour le refroidissement. L’idée centrale de ce projet de recherche repose sur une utilisation saisonnière de l’énergie excédentaire produite par les panneaux photovoltaïques. En automne, la pompe à chaleur stocke de la chaleur dans le sol, pour être ensuite réutilisée en hiver. Inversement, au printemps, l’UTES est refroidi pour permettre de climatiser le bâtiment en été.

L’équipe a simulé ce système dans un bâtiment scolaire à Séoul, doté de panneaux photovoltaïques couvrant une surface de 2 500 m² avec une efficacité de 21 %. Ces panneaux alimentent une pompe à chaleur air-eau d’une capacité de 160 kW. Deux scénarios de stockage thermique ont été étudiés : un UTES peu profond avec des forages de 1,5 m de profondeur et un UTES profond avec des forages de 150 m.

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Jusqu’à 39 % d’économie d’énergie

Les résultats ont montré des améliorations notables du coefficient de performance saisonnier, atteignant jusqu’à 27 % en été et 9 % en hiver pour l’UTES peu profond. Les économies d’énergie observées étaient de 14 % pour le chauffage et 39 % pour le refroidissement dans le cas peu profond, et légèrement inférieures dans le cas profond. En termes d’autoconsommation et d’utilisation de l’énergie excédentaire, les deux systèmes ont présenté des performances similaires, avec des ratios de 81 % et 26 %, respectivement.

Ce système innovant offre ainsi une solution pour exploiter efficacement l’électricité photovoltaïque excédentaire tout en améliorant les performances énergétiques des bâtiments, particulièrement dans les climats nécessitants à la fois du chauffage et du refroidissement.

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Piscine solaire : peut-on filtrer et chauffer sa piscine uniquement avec l’énergie du soleil ?

19 septembre 2024 à 04:42

Une piscine consomme de l’énergie, c’est un fait. Équipements indispensables, comme la filtration, bien sûr. Mais également son chauffage si l’on recherche du confort ou si l’on veut étendre la période des baignades aux saisons fraîche. De quelle manière le Soleil peut-il nous aider à assurer ces besoins ?

Les besoins en énergie étant de manière générale dépendants de la taille de la piscine, nous allons avons besoin d’une référence. Nous allons considérer dans la suite une piscine de l’ordre de 30 m3, proche de la moyenne française. Voyons donc ce que peut nous apporter le soleil, tout d’abord en ce qui concerne les équipements, puis, enfin, pour le chauffage.

Les besoins liés aux équipements

Les équipements consommateurs d’électricité sont assez nombreux : pompe de filtration, robot nettoyeur, systèmes de régulation du pH, électrolyseur, volet roulant, éclairage, etc. Dans cet ensemble, c’est le pompage qui représente la plus grande part de la consommation. C’est ce poste que nous allons considérer dans notre estimation des besoins énergétiques.

Si l’on considère que la totalité du volume de la piscine est recyclé en 4 h, cela implique un besoin de pompage de l’ordre de 7,5 m3/h. Pour ce faire, la pompe devra avoir une puissance de l’ordre de 0,4 CV, soit environ 300 W. Si l’on considère une durée de pompage de 8 h par jour, cela représente un besoin de 2,4 kWh quotidiens. D’après l’outil PVGIS de l’Union européenne, une centrale photovoltaïque de 1 kWc dont les panneaux sont orientés au sud avec une inclinaison de 35° pourrait produire de l’ordre de 3,6 à 4,1 kWh par jour pendant les mois d’avril à septembre. Ainsi une centrale de 1 kWc devrait être suffisante pour assurer les besoins électriques des équipements sous la forme d’énergie solaire.

Les besoins liés au chauffage

Concernant le chauffage, les besoins en énergie vont dépendre de plusieurs paramètres, dont notamment la taille de la piscine, la température souhaitée pour l’eau, ainsi que de la localisation et des conditions climatiques. Plus la saison sera avancée, plus les besoins de chauffage seront grands. Envisageons dans un premier temps un chauffage électrique de la piscine, en installant des panneaux photovoltaïques couplés à une pompe à chaleur (PAC). Il faudra alors une PAC dont la puissance thermique est de l’ordre de 8 kW ; en considérant un COP de 5, cela représente une puissance électrique de 1,6 kW. Sa durée de fonctionnement quotidienne dépendra des conditions météorologiques et de la température souhaitée, de sorte qu’il est difficile d’estimer l’énergie qu’il sera nécessaire de lui fournir.

Nous admettrons qu’elle aura pour rôle de relever la température entre 1 et 2 °C chaque jour, ce qui correspond approximativement aux pertes d’une piscine raisonnablement isolée. En ce cas, une formule courante permet de calculer une durée de fonctionnement entre 4 et 8 h pour compenser cette baisse de température : temps de montée en température (heures) = [Volume (m3) x Différence de température (température souhaitée – température initiale) x 1.163] / Puissance restituée de la pompe (kW). Notez que son origine exacte n’a pas été retrouvée.

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Cette durée de fonctionnement est compatible avec les horaires de la production solaire, il n’y aura donc pas nécessairement besoin de système de stockage pour l’alimenter sur une plus longue durée. En revanche, le besoin énergétique sera compris entre 6,4 et 13 kWh par jour. Pour totalement alimenter la pompe à chaleur en électricité solaire, il sera nécessaire de disposer d’une centrale photovoltaïque de l’ordre de l’ordre de 3 kWc.

Il pour être utile de prévoir un chauffage solaire thermique de la piscine. Il existe de nombreux équipements pour ce faire : bâches solaires, tapis solaires, ou alors des capteurs solaires thermiques. On estime qu’il faut en moyenne 0,3 m2 de capteur par mètre-cube, soit, dans notre cas, environ 10 m2 de panneaux. Cette installation ne consommera pas d’électricité, à l’exception d’éventuelles pompes de circulation, mais elle sera moins appropriée pour régler précisément la température de la piscine qu’une installation électrique.

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Les réseaux de chaleur au bois, clés de la transition énergétique dans les territoires ?

15 septembre 2024 à 05:27

Dans les Vosges, on croit à la décarbonation des établissements publics grâce au déploiement de réseaux de chaleur alimentés grâce à la biomasse. Plus qu’une simple tendance, les réseaux de chaleur multiplient, en effet, les avantages quand ils sont couplés à des moyens de production renouvelables. 

Porte d’entrée du massif des Ballons des Vosges, la ville d’Épinal pourrait être une de ces villes du centre de la France, dont les ruelles témoignent d’un glorieux passé industriel, mais aussi d’un avenir en pointillés pour cause d’exode rural. Pourtant, il y règne une atmosphère singulière. Si les grands producteurs textiles ont disparu, la ville a trouvé son salut grâce à une nouvelle identité : celle de capitale du bois. Outre des laboratoires de recherche, une école d’ingénieurs ou encore des évènements comme les défis du bois, cette nouvelle identité se traduit par un réseau de chaleur de 32 km principalement alimenté par trois chaufferies bois-énergies, atteignant ainsi 85 % d’énergies renouvelables.

Cet engouement est d’ailleurs contagieux, puisque dans un rayon de trente kilomètres autour du chef-lieu des Vosges, on retrouve trois projets de réseaux de chaleur bas-carbone. Le plus récent d’entre eux, situé à Mirecourt, alimentera une trentaine d’abonnés. Hôpitaux, lycées, collèges, gymnases et même un bailleur social partageront une chaleur produite par une chaudière biomasse associée à une unité de méthanisation, le tout distribué par une dizaine de kilomètres de réseaux. Du côté de Remiremont, plus au sud, c’est un réseau de 9 km, également alimenté par une chaudière biomasse, qui devrait permettre le chauffage d’une soixantaine de bâtiments. Enfin, à Thaon-les-Vosges, une chaufferie bois flambant neuve devrait produire pas moins de 10 GWh d’énergie par an, destinés à alimenter 49 sous-stations. Si une chaudière de secours à énergie fossile sera intégrée au réseau, le réseau sera décarboné à 95 %.

La plus grande chaudière biomasse de France au coeur d’un projet industriel

Ce projet, porté par Green Valley Energy, vise à décarboner les activités de l’usine de production de carton Norske Skog à Golbey. La chaudière biomasse de cogénération produira de la chaleur et de l’électricité pour l’usine, mais également pour les autres entreprises du secteur. D’une puissance importante, elle devrait produire chaque année 200 GWh d’électricité, et 700 GWh de chaleur. 

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La biomasse, solution idéale pour décarboner les bâtiments publics ?

Même de taille modeste, les réseaux de chaleur urbains constituent une solution intéressante pour permettre la décarbonation énergétique des bâtiments publics, et même des immeubles de logements. En effet, la mutualisation des équipements de chauffage et de production d’eau chaude permet de limiter les émissions grâce à une plus grande efficacité énergétique. Cette efficacité favorise également une meilleure gestion des matières premières.

Enfin, si les réseaux de chaleur demandent des investissements financiers très importants, ils permettent généralement un coût de l’énergie plus faible grâce à une efficacité accrue, et une moins grande vulnérabilité aux variations de prix des matières premières.

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Voici la consommation réelle d’une pompe à chaleur air/eau en plein été

Par : Hugo LARA
2 septembre 2024 à 14:59

Les pompes à chaleur air/eau produisent de l’eau chaude sanitaire toute l’année et de l’eau chaude destinée aux radiateurs en hiver. Exploitant la chaleur « gratuite » contenue dans l’air ambiant pour fonctionner, leurs performances devraient être remarquables en été. Qu’en est-il réellement ? Nous avons mesuré les consommations d’un modèle installé dans une maison individuelle du sud-est de la France.

Très économes en énergie, les pompes à chaleur (PAC) sont plébiscitées pour décarboner le chauffage et l’eau chaude sanitaire. En France, seules les pompes à chaleur air/eau (comprenez, qui transmettent la chaleur de l’air ambiant à un circuit d’eau) sont subventionnées, car elles ne sont pas réversibles. Elles servent uniquement à chauffer et ne peuvent pas être utilisées pour la climatisation. Ce type de pompe à chaleur est donc privilégié lors d’un remplacement de chaudière. Mais qui connaît la consommation réelle de ce mode de chauffage ?

2 900 euros de fioul chaque année

Pour le savoir, nous avons installé un compteur d’électricité sur l’alimentation d’une pompe à chaleur air/eau d’une puissance de 16 kW thermiques. Une machine récemment installée dans une maison de 150 m² bien isolée, située à 500 m d’altitude dans les Alpes-de-Haute-Provence. Cette PAC du fabricant français Atlantic, modèle Alfea Excellia HP Duo intégrant un ballon de 190 litres, remplace une chaudière au fioul d’une vingtaine d’années. Malgré son jeune âge relatif, la chaudière était bruyante et parfois malodorante selon les propriétaires. Mais ce sont les factures de fioul qui les ont principalement motivés à opter pour une pompe à chaleur : 2 900 euros pour la dernière année, pour une consommation moyenne quotidienne de 7 litres de ce combustible fossile.

L’opération leur a coûté 7 784 euros, pour un prix de départ TTC de 14 784 euros. Un joli rabais de 7 000 euros permis par le cumul d’une aide « Ma Prime Rénov’ » et d’une « prime CEE ». L’éco-prêt à taux zéro leur permet de régler le reliquat sur 15 ans, soit une quarantaine d’euros mensuels. Ainsi, passer du fioul à la pompe à chaleur n’a nécessité aucun investissement massif pour les propriétaires de cette maison. Une belle opération, puisque le montant réglé correspond à moins de trois années de factures de fioul. Mais qu’en est-il des factures d’électricité, qui ont nécessairement augmenté, les électrons se substituant au fioul ?

Facture finale du remplacement de la chaudière fioul par une pompe à chaleur fournie par les propriétaires.

Une consommation électrique particulièrement faible en été

En consultant le relevé de consommation de l’appareil, la réponse est cinglante. Dès les beaux jours arrivés, la surconsommation d’électricité devient peu significative. Le chauffage est coupé, et la pompe à chaleur ne sert quasiment plus qu’à produire de l’eau chaude sanitaire. De l’eau chauffée grâce aux calories de l’air ambiant, lui-même chaud à cette période de l’année. Avec, pour seul regret, que l’air froid soufflé par l’unité extérieure durant la production d’eau chaude, ne puisse pas être réutilisé pour climatiser le logement.

Ainsi, nous avons relevé seulement 98 kWh (25 euros, au tarif réglementé base) en avril 2024, 61 kWh (15 euros) en mai, et même 46 kWh (12 euros) en juillet. D’autant que les deux occupants n’ont pas quitté leur logement sur cette période, et ont invité famille et amis à plusieurs reprises. Sur le mois de juillet, la consommation moyenne quotidienne s’élève à seulement 1,49 kWh. Le pic de consommation absolu plafonne à 4,4 kWh, un jour de juin ou le logement est occupé par une dizaine de personnes, donc autant de douches. C’est peu, comparé à ce qu’un cumulus électrique traditionnel ou une chaudière au fioul consommerait pour fournir de l’eau chaude à deux personnes et leurs invités.

Nous constatons par ailleurs que la consommation de la PAC représente une faible part de la consommation totale d’électricité du logement. 16 % en avril, 12 % en mai, 9 % en juin, 8 % en juillet et 6,5 % en aout, alors qu’un ballon d’eau chaude électrique classique accapare généralement 40 à 60 % de la facture électrique.

Fonctionnement nocturne

Sans programmation particulière, la pompe à chaleur privilégie par défaut un fonctionnement nocturne. Elle démarre généralement entre 23 h et 1 h, générant un pic de puissance électrique bref, mais assez élevé, jusqu’à 6 kW certains jours, toujours en dehors des heures pleines. Une bonne chose, pour éviter de dépasser la puissance souscrite de son contrat d’électricité, mais également pour ménager le réseau électrique national. Cependant, un fonctionnement nocturne réduit les performances d’une pompe à chaleur, surtout l’hiver. L’air ambiant étant plus froid. L’impact d’un cycle de nuit sur le coefficient de performance (COP) en plein été est certainement peu significatif.

Si nous ne pouvons pas mesurer ce COP en temps réel, la fiche technique de l’appareil promet un COP maximal de 4,15 (à +7 °C pour des radiateurs basse température chauffés à 35 °C). Cela signifie que, pour 1 kWh d’électricité consommée, 4,15 kWh d’énergie thermique peuvent être générés, dans les meilleures conditions. Par ailleurs, le fabricant promet un fonctionnement jusqu’à -20 °C. Toutefois, à une température extérieure de -7 °C, le COP chute déjà à 1,85 pour une eau chauffée à 55 °C.

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Faut-il faire confiance aux consommations relevées par la pompe à chaleur ?

À noter que les consommations que nous avons télérelevées sont issues d’un tore de mesure que nous avons placé sur la phase d’alimentation du tableau électrique dédié à la pompe à chaleur. En effet, Atlantic, le fabricant de la machine, avait expédié à notre demande une passerelle Wifi « Cozytouch », qui permet de piloter l’appareil à distance et de consulter ses consommations via l’application smartphone éponyme. Nous avions cependant noté des aberrations dans certaines valeurs affichées, comme une consommation faramineuse d’électricité (plus de 2 900 kWh sur un seul mois !) et une partie de la consommation imputée au chauffage en plein été (9 kWh chaque mois). Des ingénieurs de la marque nous ont ainsi expliqué que la consommation n’était pas relevée par un compteur intégré à l’appareil, mais simplement estimée par un algorithme à partir de la durée d’utilisation de la PAC. C’est un peu frustrant.

Toutefois, la consommation estivale attribuée au chauffage ne serait pas une erreur, mais correspondrait à une pompe qui assure la circulation de l’eau (non chauffée) dans les radiateurs, pour éviter sa stagnation.

Conso tore
(kWh)
Conso appli Cozytouch (kWh)
Mars 405,27 2 983
Avril 98,07 119
Mai 61,23 58
Juin 47,63 45
Juillet 46,24 36
Aout 45,62 12

 

Comparaison des interfaces de notre appareil de mesure (à gauche) et de l’application Cozytouch (à droite).

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