La copie budgétaire poursuit son chemin malgré la crise politique. L’avis du HCFP est requis avant la présentation du texte, dont la date butoir est lundi.
DÉCRYPTAGE - Réclamée par la gauche, la suspension de la réforme de 2023 est au cœur des discussions ces derniers jours. Certaines voix jugent ce possible revirement moins coûteux qu’un prolongement de l’instabilité politique.
Pour sortir de l’impasse politique, Élisabeth Borne, ici avec le premier ministre Sébastien Lecornu, a ouvert la porte à une «suspension» de la réforme des retraites de 2023.
«L’incertitude est le contraire de la confiance, et donc le premier ennemi de la croissance», a rappelé le gouverneur de la Banque de France. Ce contexte pousse les ménages à épargner davantage et à moins consommer, et les entreprises à attendre pour investir.
Le premier président de la Cour des comptes estime par ailleurs que le projet de budget, qui doit être présenté lundi, ne pourrait pas être différent du texte de Sébastien Lecornu, sur lequel le Haut Conseil des finances publiques a rendu un avis jeudi.
Le Français a assuré que le pays tiendrait ses engagements devant certains de ses homologues, las ou sceptiques et la Commission inquiète par une remise en cause de la réforme des retraites.
François Villeroy de Galhau n’a pas mâché ses mots pour évoquer la situation politique de la France, appelant à «constituer des coalitions» pour sortir le pays de l’instabilité qui le secoue depuis la dissolution.
Tous les automnes, depuis plus d’un siècle, sont décernées ces prestigieuses médailles. Derrière, se cache une mécanique financière bien huilée, instaurée par Alfred Nobel lui-même.
«Il y a une majorité de parlementaires en France qui veulent la stabilité (...) et qui s’accordent sur une chose, c’est que nous avons besoin d’un budget pour 2026», a insisté Roland Lescure.
En 2021, la France comptait plus de 4 millions de TPE. Un tiers de ces artisans, commerçants et dirigeants déclarent toucher moins de 1000 euros par mois, d’après cette étude.
Si la réforme de 2023 est suspendue, «ça pèsera encore sur le niveau d’activité, ça pèsera sur les conditions d’emprunt et à la fin, ça pèsera sur le pouvoir d’achat», a averti le président de la principale organisation patronale.
L’inquiétude grandit outre-Atlantique de voir s’allonger les files d’attente dans les aéroports en raison d’un absentéisme croissant des contrôleurs aériens et des agents de sécurité des transports.
La crise affecte les grands constructeurs qui, outre le manque d’infrastructures, affichent un retard sur des modèles électriques chinois de qualité et meilleur marché.
DÉCRYPTAGE - Notre pays peut tirer son épingle du jeu face à la révolution de l’intelligence artificielle, susceptible d’améliorer sa productivité et sa compétitivité, à condition de savoir identifier des secteurs prioritaires.
La Commission de l’intelligence artificielle prévient que la hausse de la croissance obtenue via la généralisation de l’IA ne serait que « transitoire ».
Le premier ministre démissionnaire a reconnu «une attente» autour d’une éventuelle suspension de la réforme, tout en alertant sur le risque de «déni démographique».
Si la pratique est parfaitement légale, l’utilisation de «frais de représentation» choque néanmoins l’opinion publique, dans un contexte où la situation économique est difficile pour de nombreux Français.
DÉCRYPTAGE - Le premier ministre démissionnaire a encore révisé à la baisse ce mercredi son objectif pour les finances publiques. Selon les calculs, cela correspond à un effort diminué de 10 milliards d’euros par rapport à la copie de François Bayrou. Explications.
TÉMOIGNAGES - Après la démission de Sébastien Lecornu lundi, la lassitude grandit chez les actifs, entrepreneurs ou alternants. Entre coupes budgétaires, gel des embauches et manque de visibilité, ils témoignent d’un climat d’instabilité qui freine leurs projets et les empêche de se projeter.
DÉCRYPTAGE - L’ancienne première ministre Élisabeth Borne, qui a porté la dernière réforme des retraites adoptée dans la douleur en 2023, a ouvert la voie à une suspension de celle-ci. Une demande de longue date de la gauche et des syndicats, qui pourrait créer des inégalités de traitement entre les seniors.
DÉCRYPTAGE - La proposition émane désormais de celle qui a porté le projet, mais pourrait « coûter des centaines de millions d’euros en 2026, et des milliards en 2027 », avertit le ministre démissionnaire de l’Économie, Roland Lescure.