Si un politicien vous dit « On est dans le même bateau, l’essentiel est de tenir, ensemble, la barre », vous pouvez être sûr d’une seule chose : personne n’est vraiment dans le même bateau. Ici, c’est pareil.

Un coopératif dans lequel on ne peut pas perdre, sauf à renoncer parce qu’il est deux heures du matin, que les enfants ont école demain, que les cerveaux ont fondu. Ça fait envie, non ? Eh bien oui, vraiment.

C’est un bon jeu, non… c’est un mauvais jeu, mais un bon moment. Mais… du coup c’est un bon mauvais jeu ? Ou l’inverse. Voilà, c’est ça ! À moins que ce soit le contraire.

Apiary est sorti en VF en février, me semble-t-il. Vous pourriez croire que nous sommes à la bourre, que nous n’avions juste pas trouvé le temps de l’essayer. Mais euuuuh, pas du tout, Canard PC est juste un magazine écoresponsable.

Du haut de cette pyramide, ben… trois ans à peine vous contemplent. Seconde création du jeune éditeur Spiral Editions (qui avait réussi l’exploit d’être nommé à l’As d’Or pour sa première, District Noir), Boreal est aussi un jeu de duel, simple à saisir, mais un peu moins accessible.

Merci à ces auteurs qui se remettent en question. Yoann Levet et Fabien Gridel continuent de faire de la déduction pure, du matériel interactif qui cache des tonnes de calculs, mais là où leur dernier jeu me faisait sentir con, celui-ci me fait sentir lent. C’est déjà bien.

Parfois dans la vie, il vous vient de drôles d’idées, illogiques. Et si je mettais du vinaigre dans mon café ? Et si je portais mon slip par-dessus mon pantalon aujourd’hui ? Alors la recette Unmatched, mais en coop’ , vinaigre (mauvaise idée) ou slip visible (Superman) ?

La mer, les flots sans fin. Un jeu de guerre sur l’immensité bleutée, en y intégrant un jeu de cache-cache tendu, la solution semble crever les yeux : un sous-marin ! Eh bien non, les créateurs de The Hunt me refusent ce petit plaisir et n’intègrent que des bateaux !

Des pions d’échecs, un joueur qui incarne Bobby Fisher et l’autre Boris Spassky, pour assurer une domination de plus en pleine Guerre froide. Ah, non merci, les échecs c’est pas mon truc, je déteste. Bonne nouvelle, ça n’a rien, mais alors rien à voir, avec un jeu d’échecs.

Tout ce qui est petit est mignon, et je ne dis pas ça car je mesure à peine plus que le minimum syndical pour n’importe quel manège de parc d’attractions. Incroyable, mais vrai, cela peut même être valable pour la guerre.

« – Ah les Indes, enfin ! Ces montagnes, ces reliefs, quelle majesté ! — Commodore Colomb… ce sont des plaines et des jungles. Vous voulez que j’essuie votre longue vue ? — Matelot, j’ai laissé mes lunettes en Espagne, mais c’est toujours moi qui décide. »