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4 mars 2024 à 09:54

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La Ligier European Series passe la troisième sur le Circuit Paul Ricard

1 juin 2021 à 17:00

Communiqué de presse

Après l’Espagne et l’Autriche, la Ligier European Series met le cap sur le circuit du Castellet en France pour la troisième manche de la saison. Les Ligier JS2 R et les Ligier JS P4 s’affronteront pour la deuxième année successive sur le circuit varois. Après le formidable spectacle proposé au Red Bull Ring, la tension montera d’un cran sur le circuit de Formule 1 français. Avec déjà plusieurs favoris, ce meeting pourrait s’avérer crucial dans la course aux titres. La série accueillera sa première pilote femme, la jeune norvégienne Ayla Agren, avant qu’elle ne débute sa saison en W SERIES. Elle prendra le volant de la Ligier JS2 R #25 d’Orhès Racing. Une arrivée qui pourrait bien venir bousculer la hiérarchie.

La bataille fait rage en Ligier European Series

La bagarre a battu son plein lors de la dernière manche sur le circuit du Red Bull Ring. Au coude à coude depuis le début de la saison, la Ligier JS2 R #24 d’Orhès Racing pilotée par Mathieu Martins et Olivier Pernaut et la #53 de M Racing commandée par Natan Bihel ont poursuivi leur combat en piste au Red Bull Ring. Si Natan Bihel a de nouveau pris l’avantage lors de la première course décrochant sa troisième victoire, le duo Pernaut-Martins a pris sa revanche lors de la deuxième course. La #24 a arraché sa première victoire de la saison. Orhès Racing réussira-t-elle à récidiver au Castellet ? 

@DPPI

Laurent Millara au volant de la #69 de M Racing a continué sur sa lancée en terminant troisième de la catégorie lors des deux courses. Régulier dépuis le début de la saison, continuera-t-il à résister aux assauts de ses adversaires ? Attention notamment à Nicolas Beraud au volant de la Ligier JS2 R #95 de CTF Performance qui a marqué les esprits avec ses dépassements audacieux. Cédric Oltramare qui continue d’engranger de l’expérience au volant de la Ligier JS2 R #4 de COOL Racing pourrait également créer la surprise. Sergeï Egorov partagera le volant de la #17 d’Arctic Energy avec Povilas Jankavicius pour la deuxième fois depuis le début de la saison.

@DPPI

Du côté des Ligier JS P4, les duels ont également été de mise entre la #23 d’HP Racing by MonzaGarage avec le duo italien Jacopo Faccioni et Alessandro Cicognani, et les deux voitures de Les Deux Arbres, la #33 de Jacques Nicolet et la #34, pilotée par un Patrice Lafargue très en verve lors du dernier meeting. C’est un autre pilote gentleman driver, Nelson, qui lui succédera au Castellet. Habitué des courses historiques, le pilote français a eu l’occasion de tester la Ligier JS P4 lors de journées d’essais. Nul doute que le pilote mettra son expérience à profit pour venir titiller les autres protagonistes.

@DPPI

La Ligier European Series se féminise

Pour la première fois depuis son lancement, la Ligier European Series accueillera dans ses rangs de pilotes une femme. Ayla Agren, jeune pilote norvégienne, fera ses débuts dans la série et au volant d’une Ligier JS2 R. Elle rejoindra Alain Bucher aux commandes de la Ligier JS2 R #25 d’Orhès Racing. Championne de F1600 aux Etats-Unis en 2014, Ayla participera à la saison 2021 de W SERIES. Elle pourrait bien bousculer la hiérarchie du début de saison !

« Je suis très enthousiaste à l’idée de courir en Ligier European Series au Castellet, s’exclame Ayla. J’ai vraiment hâte de me retrouver derrière le volant de la Ligier JS2 R, et d’en apprendre le plus possible sur cette voiture. Ce sera l’occasion de remettre le pied à l’étrier avant le démarrage de la saison officielle en W SERIES à la fin du mois de juin. »

@DPPI

Un rendez-vous crucial pour la course aux titres ?

Dans la catégorie Ligier JS2 R, M Racing occupe la première et la troisième place du classement grâce aux performances de Natan Bihel, pilote de la #53 (93 points) et Laurent Millara, pilote de la #69 (63 points). La Ligier JS2 R #24 d’Orhès Racing du duo Olivier Pernaut/Mathieu Martins est seulement à quelques encablures de la tête du classement avec 76 points. Natan Bihel devra surveiller ces concurents de très près !

La bataille est encore plus serrée dans la catégorie Ligier JS P4. Les Deux Arbres avec la #34 et HP Racing by MonzaGarage avec la #23 sont ex-aecquo avec 80 points. La troisième manche au Castellet permettra-t-elle de les départager ?

@DPPI

Le Heat du Castellet commencera le vendredi 4 juin à 9h30 avec une séance d’essais libres d’une heure et trente minutes. Les deux séances de qualifications de quinze minutes qui détermineront les grilles de départ de chaque course sont prévues le vendredi après-midi à 15h20 et 15h45. Les deux courses d’une heure sont organisées le samedi matin à 10h50 et le samedi après-midi à 14h50.

Les deux courses seront retransmises en direct sur le site internet et les chaînes Facebook et YouTube de la série avec des commentaires en français et anglais.

CLIQUEZ ICI pour consulter la liste provisoire des engagés

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Quelques infos et faits historiques avant les 4 Heures du Castellet

1 juin 2021 à 12:00

Les 4 Heures du Castellet, 3e manche ELMS de la saison 2021, approchent à grand pas. Le départ sera donné dimanche prochain à 11 heures. En attendant, voici quelques infos pratiques et autres faits historiques…

Circuit : Paul Ricard. Distance (km) : 5.861, 5 virages à gauche, 8 virages à droite

Date : du 4 au 6 juin 2021. Ce sera la 10e visite de l’ELMS depuis 2014. L’an dernier, deux manches ont eu lieu sur ce tracé : la manche d’ouverture en juillet puis Le Castellet 240, cette épreuve remplaçant celle prévue à Barcelone, annulée pour cause de pandémie Covid-19.

Au début, la manche ELMS était en juin (2013), avant de passer en septembre (2014/15), puis en août (2016/2017/2020), en avril (2018/2019) et pour finir en juillet (2020). Elle est donc de retour en juin…

La liste des engagés :

CLIQUEZ ICI pour découvrir la liste des engagés

Le programme :

le programme du meeting est ICI...

Les courses de support :

Michelin Le Mans Cup, Ligier European Series

Live Timing & Résultats : 

Sur le site de l’ELMS ICI

Classement du championnat :

Voici le classement des trois premiers de chaque catégorie en commençant par le LMP2 :

LMP2 Pro Am :

LMP3 :

GTE :

Un peu d’histoire :

  • Oreca a remporté au général six des neuf courses disputées. Les autres constructeurs vainqueurs sont Morgan (2014), Gibson avec la 015S (2015) et Dallara avec la P217 (2017).
  • Une seule équipe a signé deux victoires au général. United Autosports en 2020 avec l’Oreca #32 et lors du Castellet 240 avec la #22.
  • En 2013, la première course au Castellet était la dernière de la saison cette année-là. D’une durée de trois heures, elle avait été remportée par l’Oreca 03-Nissan #18 de Murphy Prototypes, pilotée par Jonathan Hirschi et Brendon Hartley.
#18 MURPHY PROTOTYPES (IRL) ORECA 03 NISSAN BRENDON HARTLEY (NZL) JONATHAN HIRSCHI (CHE)
  • Gary Hirsch s’est imposé à deux reprises en LMP2 aux 4 Heures du Castellet : en 2014 avec la Morgan-Judd #43 de Newblood by Morand Racing et en 2015 avec la Gibson-Nissan #41 de Greaves Motorsport.
  • Matt Griffin compte quatre victoires en catégorie GTE au Castellet (2013, 2014, 2017 et 2020). Trois d’entre elles ont été remportées en compagnie de Duncan Cameron.
  • Deux pilotes ont été vainqueurs au Castellet dans deux catégories différentes. Job van Uitert a signé la victoire LMP3 chez RLR MSport en 2018 puis en LMP2 chez United Autosports en 2020. Paul Petit a signé un doublé identique, en 2016 en LMP3 chez Graff avec Eric Trouillet puis en 2018 en LMP2 chez Racing Engineering.
  • Introduite en 2015, la catégorie LMP3 a connu cette année-là comme premier vainqueur aux 4 Heures du Castellet la Ginetta de Chris Hoy et Charlie Robertson (Team LNT).
#3 TEAM LNT (GBR) GINETTA NISSAN LMP3 CHRIS HOY (GBR) CHARLIE ROBERSTON (GBR)
  • Ligier a remporté cinq des sept courses LMP3 disputées au Castellet. Ginetta a signé une victoire en 2015, ainsi que Norma en 2019 avec l’écurie Ultimate et ses pilotes Jean-Baptiste LahayeFrançois Heriau et Matthieu Lahaye (photo de Une).
  • United Autosports est la seule écurie LMP3 à compter deux victoires au Castellet, grâce à John Falb et Sean Rayhall en 2017, puis Tom GambleRob Wheldon et Wayne Boyd lors de la manche d’ouverture l’an dernier.
  • Ferrari a remporté huit des neuf courses disputées au Castellet. Spirit of Race et JMW Motorsport comptent deux victoires chacun, et les équipes Luzich Racing, Formula Racing, AF Corse et RAM Racing (photo ci-dessous) se sont imposées une fois chacune. Porsche constitue l’exception, avec la victoire de la n°77 de Proton Competition lors de la première course 2020.
#52 RAM RACING (GBR) FERRARI F458 ITALIA JOHNNY MOWLEM (GBR) MATT GRIFFIN (IRL)
  • Les records du tour actuels en course de l’ELMS sont : Nyck de Vries en LMP2 en 1’40’’139 (207,5 km/h de moyenne) au volant de l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing. Tom Gamble en LMP3 en 1’49’’683 (198,4 km/h de moyenne) sur la Ligier JS P320 #2 de United Autosports. Andrea Piccini en GTE avec sa Ferrari 488 GTE #60 (Iron Lynx) en 1’52’’098 (185,3 km/h de moyenne).
  • Le meilleur temps absolu est détenu par Filipe Albuquerque, auteur d’un chrono de 1’38’’268 (211, 4 km/h de moyenne) lors des qualifications LMP2 le 18 juillet 2020.

D’après le site officiel de l’ELMS…

Une 3e McLaren 570S GT4 pour les patrons de United Autosports à Zandvoort

1 juin 2021 à 09:21

United Autosports vient de confirmer que Zak Brown et Richard Dean rejoindraient leur équipe GT4 European Series pour la troisième manche à Zandvoort du 18 au 20 juin. Les propriétaires de l’écurie prendront le volant de la McLaren 570S #230, rejoignant ainsi les pilotes habituels de l’équipe, Bailey Voisin et Charlie Fagg sur la #23 et Gus Bowers et Dean Macdonald sur la #32. L’équipe alignera donc trois voitures ce week-end là.

Ce ne sera pas la première fois que Zak Brown court au volant d’une McLaren GT puisqu’il a piloté une McLaren MP4-12C GT3 en Blancpain Endurance Series en 2012 et en British GT en 2013 aux côtés d’Alvaro Parente. Fin 2012, Zak et Alvaro ont remporté la dernière manche du British GT pour United Autosports. Depuis, Zak Brown et Richard Dean se sont tous deux concentrés sur le développement de leur carrière et de leur équipe !

Paul Ricard : NM Racing Team et CMR sortent du lot

30 mai 2021 à 18:48

Une semaine avant la reprise du Championnat de France FFSA GT à Albi, une partie du plateau était à pied d’œuvre ce week-end au Paul Ricard dans le cadre de la GT4 European Series. Sur un terrain qu’elles connaissent bien, les écuries roulant sur la scène nationale ont brillé. NM Racing Team et CMR ont bien géré le meeting varois. 

Décidément, les Espagnols de NM Racing Team aiment bien le Paul Ricard en dominant de bout en bout la course 1. L’écurie espagnole en profite pour décrocher un troisième succès consécutif en GT4 European Series au Paul Ricard. Lluc Ibanez et Xavier Lloveras n’ont pas craqué sous la pression pour aller s’imposer avec 0.983s d’avance sur la Toyota GR Supra GT4/CMR d’Antoine Potty et Stéphane Lémeret. Très en verve à Monza lors du précédent rendez-vous, Charlie Fagg et Bailey Voisin (McLaren/United Autosports) sont montés sur la dernière marche du podium. Le tiercé de tête roule en Silver. Rappange/Nabuurs ont placé la Camaro GT4.R/V8 Racing au pied du podium, devant l’Alpine A110 GT4/CMR de Vincent Beltoise et Loris Cabirou. Sixième place pour Paul Evrard et Timothé Buret sur la Mercedes-AMG GT4/AKKA-ASP Team. 

En Pro-Am, Grégory Guilvert et Fabien Michal ont raflé la mise sur l’Audi R8 LMS GT4/Saintéloc Racing #42. Les triples champions de France ont devancé l’Alpine A110 GT4/Team Speed Car de Pierre Courroye et Thomas Hodier. Jean-Luc Beaubelique et Jim Pla ont pris la 4e place sur la Mercedes-AMG GT4/AKKA-ASP Team #87. Nicolas Gomar et Eric Herr ont fait parler la poudre en Am sur l’Aston Martin Vantage GT4/AGS Events. Le tandem de la #89 a pris le dessus sur l’Audi R8 LMS GT4/Full Motorsport de Michael Blanchemain et Christophe Hamon. 

La course 2 a été le terrain de jeu de CMR. Le team de Sabine et Charly Bourachot s’est offert le doublé grâce à la Toyota GR Supra GT4 de Stéphane Lémeret et Antoine Potty qui a devancé l’Alpine de Vincent Beltoise et Loris Cabirou. En terminant à la 3e place, Greg Guilvert et Fabien Michal (Audi/Saintéloc) ont pris les points de la victoire en Pro-Am en devançant Jean-Luc Beaubelique et Jim Pla (Mercedes/AKKA). Belle 5e place en Silver de Gazeau/Lachenauer sur l’Aston Martin Vantage GT4/AGS Events #27. 

Michael Blanchemain et Christophe Hamon ont brillé en Am avec la victoire du tandem de l’Audi/Full Motorsport #69. On retrouve également sur le podium Wilfried Cazalbon et Andrea Benezet sur la Toyota GR Supra GT4/CMR, ainsi que Nicolas Gomar et Eric Herr sur l’Aston Martin/AGS Events. 

Le classement de la course 1 est ici, celui de la course 2

Julien Fébreau : “Je pense que la révolution de l’endurance est intéressante et bonne !”

28 mai 2021 à 12:00

Si on vous dit : “Montez le volume et rendez-vous au premier virage !” Vous avez certainement reconnu la phrase prononcée par Julien Fébreau avant chaque départ de Formule 1. Le journaliste sportif est en effet le commentateur officiel de la Formule 1 sur la chaîne de télévision française Canal+ aux côtés du champion du monde de Formule 1 1997, Jacques Villeneuve.

Entre le Grand Prix d’Espagne et celui de Monaco, Julien Fébreau est venu faire une pige en Ligier European Series sur le tracé du Red Bull Ring (Autriche) dans le cadre du meeting ELMS. A cette occasion, nous avons pu le rencontrer pour parler de ses premiers tours de roues en Ligier, mais aussi d’Endurance et de 24 Heures du Mans…

Vous avez roulé sur la Ligier JS 2R #25 d’Orhes Racing avec Alain Bucher.  Qu’avez-vous pensé de cette auto ?

« Mes premières sensations ont été très bonnes. Elle est agréable à piloter, pas piégeuse, facile à découvrir et s’emmène même aisément. Après, la piloter vite est une autre chose, mais pour débuter, c’est vraiment un beau produit. C’est une voiture pour gentleman, mais aussi pour pilote aguerri avec laquelle il va s’éclater. E n plus quand on met les slicks, ce n’est que du plaisir.

J’ai aussi découvert le circuit du Red Bull Ring. Il peut paraitre simple quand on le regarde sur une carte à plat, mais en réalité, il n’est pas plat du tout (rire). Les limites de la piste (track limits), on en parle beaucoup en ce moment, sont assez difficiles à respecter, mais cela fait partie de l’apprentissage. Après mes premiers tours en essais libres, la qualif est arrivée avec ce qui pouvait m’arriver de mieux dans mon cas, c’est-à-dire une grosse averse au virage 3 et 4. La petite histoire est que je ne suis sorti des stands qu’après 15 h 00 pile car je devais publier une information sur les réseaux sociaux, le fait que le Grand Prix de France de F1 est avancé d’une semaine. J’étais sanglé dans la voiture en train de publier (rire). Je voyais le chrono sur la ligne de départ, à 15 heures pile, j’ai tout envoyé et suis parti en piste. Mais tous les concurrents y étaient déjà et, quand je suis arrivé aux virages 3 et 4, j’ai vu un mur d’eau. Je me suis dit : « N’oublie pas que tu es en slicks ! » Mais, pas de souci, j’ai été prudent et j’ai bien géré le switch entre les parties sèches et celles qui étaient détrempées. Je peux maintenant dire que j’ai roulé au Red Bull Ring en pneus slicks sous la pluie (rire) ! »

Résultats au Red Bull Ring : 4e de la course 1, 7e de la course 2.

Photo Paulo Maria / DPPI

Vous avez fait de l’Andros, du Rallycross, maintenant la Ligier European Series. Vous aimez être un peu touche à tout comme cela ?

« Je préférerais m’inscrire sur la durée dans un championnat car, là, j’ai certes le plaisir et la chance de découvrir de nouvelles autos, mais c’est un “one shot” à chaque fois ! Le dimanche soir, je me dis que j’aimerais bien recommencer car il y a des choses que j’ai comprises entre temps. Je découvre des voitures différentes, mais, en même temps, je pars de zéro le vendredi matin et le dimanche soir, je n’ai appris que 20 à 25 %, mais c’est le jeu ! L’avantage, c’est que je ne joue aucun championnat, je n’ai donc aucune pression. Mon unique souci est que je ne veux pas gêner les autres ni abîmer l’auto. Je ne voudrais pas que l’on vienne me dire que je ne suis là qu’une fois et que j’ai trouvé le moyen d’accrocher un de mes concurrents, même si cela peut arriver ! »

En quoi vos différentes expériences en piste vous aident-elles dans votre travail de tous les jours et dans vos commentaires du dimanche ?

« Cela m’aide en effet. Quand je monte dans une voiture de course, je le fais de manière très sérieuse. J’estime que, comme j’ai moins de capacités que d’autres, il faut vraiment que je m’applique pour faire quelque chose de correct. Je le fais par respect pour l’équipe, les autres pilotes et pour moi-même. C’est vrai que quand je commente une course, j’y pense. Lorsque l’on va venir avec la F1 ici, imaginons qu’il pleuve, évidemment la situation ne sera pas la même, mais je vais y penser et je serai capable de dire à l’antenne que quand la pluie arrive par le haut du tracé, que ça tombe aux virages 3 et 4, c’est piégeux. Je revisualiserai alors la scène, même si cela n’a rien à voir entre une Ligier JS 2R et une Formule 1 de 1000 chevaux. Cependant, comme j’ai une mémoire visuelle, ce que j’ai vécu me reviendra et je choisirai alors mieux mes mots. »

Facebook Orhes Racing

 Nous sommes sur un meeting ELMS. Suivez-vous l’actualité de l’Endurance ? Avez-vous déjà assisté aux 24 Heures du Mans ?

« Bien sûr ! Je suis cela avec grande attention. J’ai eu l’immense privilège de vivre les 24 Heures du Mans ces dernières années de l’intérieur. Je souhaite d’ailleurs remercier Gérard Neveu et Pierre Fillon. Ils ont eu la gentillesse de m’inviter à assister à la course, je suis allé en bord de piste de nuit. C’est extraordinaire. J’ai appelé Franck Montagny (qui intervient lors des retransmissions F1 sur Canal +, ndlr) à deux heures du matin pour lui dire que j’étais à Indianapolis. Je lui ai dit :” Tu te débrouilles, mais on fait un jour Le Mans ensemble !” Ca l’a bien fait rire. Je suis aussi allé voir la finale du WEC une année à Bahreïn, c’est extraordinaire l’endurance. De plus, je pense que la révolution de l’endurance est intéressante et bonne et que l’on va vivre des années intéressantes à l’avenir. Je connais plein de gens en endurance car je les ai soit croisés en GP2 ou en F1 auparavant que ce soit des pilotes, des ingénieurs, des team managers. Je suis allé en voir une bonne partie dans le paddock ELMS pour qu’ils me fassent voir leur voiture de près, tout ce qui a des roues m’intéresse de toute façon. »

Rêvez-vous de faire Le Mans alors ?

« Oui, mais qui ne rêverait pas de faire les 24 Heures du Mans ! Cependant, il faut avoir du respect pour les pilotes et moi, je n’en suis pas un, je suis juste un gentleman driver et je ne sais pas si c’est la place pour un gentleman comme moi. Si un jour, j’ai le temps de me préparer et, qu’à un moment donné on me dit que je coche les cases pour aller au Mans sans être dangereux pour les autres et pour moi, alors on verra. Cela fait, par contre, beaucoup de conditions à remplir, mais qui ne rêverait pas d’être un jour sur la grille de départ des 24 Heures du Mans ! J’ai déjà fait une course de 4 heures à Magny Cours, il n’y avait pas beaucoup de trafic à gérer mais c’était déjà effrayant. C’était en plus de jour et sur le sec ! Alors Le Mans, on en est loin. Un jour, j’ai vu Nicolas Lapierre à l’arrivée des 24 Heures et je lui ai dit : « J’ai compris, Le Mans, la nuit, le trafic, sous la pluie, en fait, vous êtes des grands malades (rire) ! » On y apprend des choses comme le respect de ceux dont c’est le métier et qui prennent de vrais risques. On a récemment vu que c’était un métier dangereux comme avec l’accident de Romain Grosjean. »

Vous avez parlé de révolution de l’endurance. On arrive sur l’ère de l’Hypercar, du LMDh. Un grand constructeur comme Ferrari arrive, il sera à la fois en Endurance et en F1, vous êtes donc concerné indirectement…

«  Tout à fait. On pose beaucoup de questions chez Ferrari. Les deux pilotes de F1 n’ont pas la même réaction pour l’instant. Leur absolue priorité est bien sûr la monoplace à ce moment de leur carrière. Mais il y a un temps pour tout et je pense qu’un Charles Leclerc sera curieux de mettre son nez dans ce type de voitures. Fernando Alonso a montré la voie. Il est allé en Endurance et a capté des trucs sur la gestion d‘énergie qui lui servent aujourd’hui. Même les gens dans l’équipe qui étaient là depuis bien plus longtemps, il leur a tellement posé de questions, gratté des choses, demandé des infos sur la récupération d’énergie, qu’ils se sont mis au tour de la table en se disant qu’il avait mis le doigt sur un truc. Au final, ils ont progressé. Je trouve cela génial, j’adore. Les autres grandes équipes l’ont vu aussi, le savent et se disent que pour être un pilote vraiment complet il faut peut être aller voir du côté de l’endurance avec leur propre gestion d’énergie. Cela attirera certainement d’autres pilotes ! »

42 voitures attendues au Castellet pour la 3e manche

26 mai 2021 à 17:02

L’European Le Mans Series (ELMS) va poser ses valises sur le Circuit Paul Ricard pour la troisième course de la saison 2021 du 4 au 6 juin. Le plateau des 4 Heures du Castellet comprendra 42 voitures engagées dont dix battront le drapeau tricolore, tandis que 23 pilotes français seront en quête de victoire sur le circuit du Castellet.

LMP2 : seize voitures seront alignées dont sept engagées en catégorie Pro/Am. Après deux victoires en Espagne et en Autriche, on se demande bien qui va pouvoir arrêter la moisson de succès de Team WRT, leader du championnat. Robert Kubica, Louis Deletraz et Yifei Ye sont en tête du classement général Pilotes avec 19 points d’avance sur Roman Rusinov, Nyck de Vries et Franco Colapinto (G-Drive Racing #26). Au niveau des changements, notons l’arrivée de Jean-Eric Vergne (à place de Patrick Pilet retenu aux 24 Heures du Nürburgring) qui sera associé à Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue au volant de l’Oreca #28 d’IDEC Sport. Gustavo Menezes a été reconduit au volant de l’Oreca #21 de Dragonspeed.

Après sa victoire en Autriche, l’Aurus 01 #25 de G-Drive Racing est leader de la catégorie Pro/Am et John Falb / Rui Andrade mènent le classement au niveau pilotes. L’avantage de G-Drive Racing sur Ultimate (2e), vainqueur de la première manche, n’est que de trois points. Harry Tincknell retrouvera l’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey. Son remplaçant en Autriche avait brillé, Logan Sargeant signant la pole position pour ses débuts en ELMS. Gabriel Aubry sera également de retour après sa pige en Espagne chez Panis Racing. Cette fois ci, il sera sur l’Oreca 07 #17 d’Era Motorsport en remplacement de Ryan Dalziel.

LMP3 : là aussi, on comptera seize voitures dans ce plateau au Castellet. Comme Team WRT en LMP2, l’équipe dominatrice dans cette catégorie est COOL Racing (Ligier JS P320 #19) qui en est déjà à deux victoires en deux courses. Nicolas Maulini, Matt Bell et Niklas Kruetten sont en tête du championnat avec une avance de 23 points sur la Ligier JS P320 #13 d’Inter Europol Competition. On remarque la confirmation de Jean-Philippe Dayraut aux côtés de Laurents Hörr sur la Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering.

LMGTE : on trouvera neuf voitures dans cette classe aux 4 Heures du Castellet, six Ferrari, deux Porsche et une Aston Martin. La marque italienne a déjà remporté les deux premières manches, une pour Iron Lynx, l’autre pour AF Corse. Mais on pourra compter sur les hommes de Christian Ried et Proton Competition pour réagir au nom de Porsche. D’ailleurs, l’écurie allemande pourra compter sur le retour de Gianmaria Bruni sur la Porsche 911 RSR-19 #77. L’autre équipage, celui de la #93, a aussi été modifié avec l’arrivée de Jaxon Evans à la place de Felipe Laser. Il roulera avec Michael Fassbender et Richard Lietz.

Victorieux de la première manche sur la Ferrari 488 GTE #80 d’Iron Lynx, Matteo Cressoni, Rino Mastronardi et Miguel Molina sont leaders du classement général avec sept points d’avance sur la Ferrari #55 de Duncan Cameron, Matt Griffin et David Perel (Spirit of Race).

Un autre changement : Ross Gunn retrouvera l’Aston Martin Vantage AMR #95 de TF Sport aux côtés de John Hartshorne et Oliver Hancock.

Voiture Innovante : l’Oreca 07 #84 d’Association SRT41 fera sa deuxième apparition en ELMS. Aoki Takuma, Nigel Bailly poursuivront leur préparation (bien aidés par Pierre Sancinena) en vue des 24 Heures du Mans qui auront lieu en août prochain.

CLIQUEZ ICI pour découvrir la liste des engagés des 4 Heures du Castellet.

Cooper MacNeil : “Passer le plus de temps possible dans la Porsche 911 RSR avant Le Mans”

23 mai 2021 à 12:02

Cooper MacNeil se fait rare en Europe. On ne le voit généralement qu’une ou deux fois par an principalement à l’occasion des 24 Heures du Mans. Cette fois-ci, il y passera plus de temps puisqu’il roulera sur plusieurs manches ELMS cette année (au moins trois) sur la Porsche 911 RSR-19 #77 de Proton Competition en GTE en compagnie du pilote / patron Christian Ried.

Le natif de l’Illinois continue, en parallèle, en IMSA en catégorie GTLM avec la Porsche 911 RSR-19 #79 de WeatherTech Racing. Le championnat a bien démarré pour lui puisqu’il a remporté avec Mathieu Jaminet et Matt Campbell les célèbres 12 Heures de Sebring. Nous avons pu rencontrer le pilote américain lors de sa première manche sur le Vieux Continent, au Red Bull Ring (Autriche).

Commençons par le championnat IMSA qui n’a pas super bien démarré pour vous à Daytona mais qui a continué avec une victoire à Sebring…

« Comme vous l’avez dit, Daytona a marqué un début de saison compliqué pour nous, l’équipe, le nouveau programme. On s’est serré les coudes, avons reconstruit la voiture afin que tout soit prêt pour Sebring. Les 12 Heures sont plus compliquées à remporter que les 24 Heures de Daytona, principalement à cause de la piste, de sa surface et du trafic. Remporter Sebring pour la 2e fois pour moi (la première fois en 2013 sur une Porsche 997 GT3 Cup d’Alex Job Racing avec Jeroen Bleekemolen et Dion von Moltke en catégorie GTC, ndlr) et en plus en GTLM  est tout à fait incroyable. Il ne s’agissait que de ma 2e course dans cette catégorie. Nous avons tout le temps été en bonne position pendant la course et, particulièrement, dans les 15 / 20 dernières minutes où il faut être présents. Nous avons été en mesure de capitaliser suite à un contact entre les deux voitures devant nous (la Corvette C8.R #3 et la BMW M8 GTE #25, ndlr). Ce n’est pas forcément la façon dont nous aurions aimé remporter ces 12 Heures de Sebring, mais, on la prend, c’est une victoire (sourire). L’histoire ne retient pas comment vous avez gagné l’épreuve, mais seulement que vous l’avez remportée ! En tout cas, je suis super content pour l’équipe, pour Porsche. »

Plutôt une bonne chose car le programme a été finalisé très tard… 

« Oui, notre premier coup de fil avec Christian (Ried, le patron de Proton Compétition qui est en soutien technique de WeatherTech Racing en IMSA, ndlr) remonte au 28 décembre 2020… Un grand coup de chapeau à lui, à toute son équipe, à Porsche ainsi qu’à Pascal (Zurlinden, en charge des programmes officiels chez Porsche Motorsport, ndlr) qui a accéléré le processus, car monter ce genre de programmes en juste quelques semaines (Daytona a eu lieu fin janvier, ndlr) est juste incroyable et ce succès à Sebring est une juste récompense ! »

En IMSA, il a été annoncé la fin du GTLM et la création du GTD Pro. Qu’en pensez-vous et vous y verra-t-on ?

« Le souci à propos de cette nouvelle classe est la BoP. En GTD Pro et en GTD, les voitures seront les mêmes. Il m’est difficile de dire pour le moment laquelle je vais choisir car la BoP sera la même dans les deux. Si nous avions une meilleure BoP en Pro, j’opterais pour cette catégorie. Pour le moment, je pense plus au GTD tout court. En tout cas, c’est sympa de faire partie de tout cela, de cette construction d’une nouvelle plateforme GTD. Je suis juste triste de voir disparaitre les GTLM car la Porsche RSR est une voiture incroyable à piloter. Donc ne plus pouvoir les avoir en IMSA est vraiment dommage, mais je pense que le GT3 est la direction que va pendre le sport automobile mondial. Nous allons bientôt pouvoir faire courir n’importe quelle GT3 partout dans le monde ! C’est le futur ! »    

Vous êtes maintenant en Europe pour y disputer l’European Le Mans Series. Pourquoi ?

« Il reste trois courses ELMS avant les 24 Heures du Mans (Red Bull Ring, Le Castellet, Monza). Je voulais avoir plus de temps de conduite dans cette Porsche 911 RSR-19 dans une atmosphère de compétition européenne. La meilleure façon de le faire et le plus en adéquation avec mon budget était l’ELMS. Il ne faut pas oublier que je vais aussi continuer à rouler en GTLM en IMSA. Les deux vont m’aider à construire une certaine relation avec le team, les pilotes et continuer mon apprentissage sur cette auto. Je le répète, le but est de passer le maximum de temps au volant, nous allons évoluer en GTE Pro au Mans, ce sera difficile. Nous serons face aux plus grandes équipes et meilleurs pilotes au monde. Le Mans est la course la plus prestigieuse de la planète. Donc préparer un maximum de choses avant la grande course est important.»

Est-ce compliqué de voyage entre les Etats-Unis et l’Europe pour vous ?

« Les deux séries font du super travail, je dois dire, avec les lettres et autres autorisations de voyager. Tant que j’ai cela et des tests PCR négatifs, tout se passe bien, pas de problème pour le moment ! »

Vous allez disputer les 24 Heures du Mans en GTE Pro. Pourquoi avoir choisi cette catégorie et non le GTE Am ?

« Nous essayons de garder une certaine continuité entre l’IMSA et Le Mans. Nous sommes en GTLM cette année et nous avons déjà roulé en GTE Pro aux 24 Heures du Mans l’an dernier (Ferrari 488 GTE #63 avec Jeff Segal et Toni Vilander, ndlr). Je pense que sans l’accident de Toni (avec Nyck de Vries au Tertre Rouge, ndlr), nous aurions terminé 4e et, avec un petit peu d’aide, nous aurions pu être sur le podium. Le niveau en GTE Am est très très relevé, mais le souci est que vous devez avoir un pilote Bronze. En trouver qui a fait Le Mans avant, qui est rapide et avec de l’argent est très difficile. En GTE Pro, vous n’avez pas à vous soucier de cela ! Je sais aussi que je ferai face à un plateau très fort, mais que ce soit en Am ou en Pro, c’est difficile de toute façon. On ne s’aligne pas dans une course pour avoir une compétition facile. Affronter les meilleurs comme Porsche, Corvette et Ferrari, c’est-à-dire que des constructeurs, est juste incroyable et super motivant. Nous, en tant que compagnie WeatherTech, nous voulons nous confronter et essayer de battre ce qu’il se fait de mieux ! C’est pour cela que nous évoluons en GTLM et en GTE Pro au Mans. Comme je l’ai dit, le niveau est incroyablement élevé, mais je sais que nous avons nos chances. Nous avons vu Sebring que nous avions le rythme et je suis sûr que cela aurait été pareil à Daytona si nous n’avons pas eu ce souci avant même que la course ne démarre ! Je n’ai donc aucun regret d’être passé en catégorie Pro !»    

Le Mans 2020

Vous avez disputé sept fois les 24 Heures du Mans. Quelle est l’édition qui vous a le plus marqué ?

« Ma première venue était en 2013 sur la Corvette C6.R de Larbre Compétition (avec Manuel Rodriguez et Philippe Dumas, 11e en GTE Am, ndlr). Cette année, ce sera ma 8e participation, ma 3e en catégorie Pro. J’ai terminé deux fois sur le podium au Mans à chaque fois à la 3e place et sur une Ferrari (2017 et 2019). Le Mans, c’est juste magique. Avant le Covid, plus de 250 000 spectateurs étaient présents et chacun d’entre eux était un vrai passionné de sport automobile. Aux Etats-Unis, on a beaucoup de fans aussi, mais certains viennent là pour la fête et pour “boire”. Au Mans, l’ambiance est si particulière, c’est une course extraordinaire, le circuit est tout simplement incroyable. Il faut savoir que 75% d’un tour se fait à fond, c’est très rapide et très impressionnant. C’est mentalement fatiguant, bien plus que physiquement. »

Le Mans 2013

44 GT4 en piste au Paul Ricard

21 mai 2021 à 15:02

Le Paul Ricard sera le terrain de jeu des concurrents de la GT4 European Series pour le deuxième rendez-vous de la saison en soutien du GT World Challenge Europe. Les deux courses se dérouleront le dimanche : 9h50, 15h35.

Le plateau sera composé de 44 GT4. Après la démonstration de Monza, United Autosports sera l’équipe à battre. L’écurie anglo-américaine, qui fait rouler deux McLaren 570S GT4, compte deux victoires en autant de courses.

Sur leurs terres, les équipes françaises auront un bon coup à jouer : CMR, AKKA-ASP, Mirage Racing, AGS Events, Team Speed Car, Saintéloc Racing, CD Sport, Full Motorsport, Arkadia Racing.

Par rapport au meeting de Monza, il manquera deux Porsche 718 Cayman GT4/Ebimotors, mais la série récupère deux McLaren 570S GT4 pour GT Racing.

La liste des engagés est ici

Nicolas Jamin : “Avoir l’occasion de rejoindre United Autosports était difficile à refuser !”

21 mai 2021 à 12:02

Nicolas Jamin attaque sa 4e saison en European Le Mans Series. 2021 marque un changement, le Français a changé d’équipe, il évolue désormais au sein de l’équipe championne ELMS en titre, United Autosports. Peu en veine en ce début d’année, nous avons fait le point avec le sympathique pilote français au Red Bull Ring…

Pourquoi avez-vous décidé de quitter Panis Racing pour aller chez United Autosports ?

« Je n’ai pas décidé de quitter l’équipe. Je me plaisais beaucoup chez Panis Racing, on a fait une belle saison ELMS 2020 et un très beau Le Mans. J’y ai vécu une superbe aventure humaine et je m’y sentais très bien avec les ingénieurs et mes coéquipiers. Je n’ai jamais rien eu à reprocher à l’équipe. Ce que nous avons fait avec les Goodyear l’année dernière était bien avec une 4e place au championnat et une 3e aux 24 Heures du Mans. Cependant, j’ai eu l’opportunité de rejoindre United Autosports. Je suis à un moment charnière de ma carrière avec tout ce qui va arriver en Endurance derrière. Donc avoir l’occasion de rejoindre United qui a remporté le WEC, les 24 Heures du Mans et l’ELMS en LMP2 l’année dernière, était difficile à refuser ! J’ai pris le temps d’y réfléchir, j’étais bien chez Panis Racing, mais être dans la top équipe en Endurance, la référence, ce n’était pas possible de laisser passer cela à ce moment de ma carrière. »

Ce choix est-il aussi lié à l’Hypercar et le LMDh ?

« Rouler pour une grand équipe comme United Autosports, cela aide ! Cela me donne une expérience différente, je bosse avec des ingénieurs étrangers et je vois leur façon de travailler. Comme je l’ai dit, c’est la plus grosse écurie en Endurance en LMP2, il y aura peut être une possibilité qu’un grand constructeur les contacte pour un programme en catégorie reine. Si je suis déjà dans l’équipe, que je fais du bon boulot à ce moment là, j’aurai peut être toutes mes chances d’obtenir un volant. Il y a donc une pensée derrière tout cela ! »

Comment se passent vos premiers pas ? C’est certainement différent de ce que vous avez connu avant…

« C’est clairement différent, c’est un très grosse écurie, plus importante que ce que j’ai connu en endurance auparavant. Au sein de cette grosse structure, il y a une petite équipe par voiture. Je m’entends très bien avec mes coéquipiers et mon ingénieur. Il est vrai que le niveau de professionnalisme et de standing est extrêmement haut. La voiture fonctionne très bien, on l’a vu à Barcelone même si on sait ce qui s’est passé malheureusement. En tout cas, nous avions la performance pour jouer devant et monter sur le podium. Après, on a aussi vu qu’à Spa, l’équipe gagnait encore en WEC. »

Oui car l’Autriche n’a pas non plus tourné en votre faveur..

« Je suis un peu déçu du résultat final, ce n’est pas ce que nous voulions ou ce que nous méritions. Nous avons prouvé tout au long du week-end que nous étions vraiment forts en termes de rythme. Les qualifications étaient vraiment bonnes (3e temps, ndlr). Nous avions la voiture pour gagner et, une fois de plus, nous avons montré que nous avions le rythme, la performance pour nous battre pour le championnat, mais il faut mettre toutes les pièces du puzzle ensemble. Toute l’équipe a fait un excellent travail et je veux donner un coup de chapeau à tous les mécaniciens pour avoir remis la voiture en état après l’incident de Job pour nous remettre sur la piste, ils ont fait un excellent travail. On baisse la tête et on se concentre sur la prochaine course au Castellet »

Un petit mot sur vos deux coéquipiers, Job van Uitert et Manuel Maldonado…

« Cela se passe très bien avec les deux. Job est très bien intégré dans l’équipe car il y a déjà fait une saison ELMS et une édition des 24 Heures du Mans où il a été très bon. C’est un super pilote. Manuel est un jeune pilote qui sort de la monoplace, donc il n’est pas complètement perdu en LMP2. Il est performant et a envie d’apprendre. A chaque début de meeting, il lui manque un peu de performance, on travaille et il assimile assez vite pour être dans le bon rythme. Je suis content du travail qu’il fait. »   

@United Autosports

Comment cela se passe avec la #22, la voiture championne ? Vous avez des briefings commun ou travaillez-vous chacun de son côté ?

« Nous faisons un débriefing par voiture, mais nous avons aussi des briefings course ou analyse du week-end précédent en commun. Mais, sur les week-ends de course, on bosse entre pilotes (de la #32). La #22 est au courant de ce que nous faisons, nous sommes aussi tenus au courant de leur avancée comme sur leur set-up par exemple. C’est transparent. »

Vous allez aborder vos 3e 24 Heures du Mans (ses coéquipiers n’ont pas été annoncés) dans une troisième équipe différente. Ce n’est pas un souci de changer ?

« Les deux premières fois, c’était assez facile car je suis passé d’une écurie française à une autre. Pour moi, être dans une structure anglaise ne me pose aucun souci, il y a que la langue qui change, mais j’y suis habitué car j’ai roulé pendant des années aux Etats-Unis. La transition a donc été assez aisée. Au Mans, ce sera la grosse armada chez United Autosports car nous aurons trois Oreca 07 avec beaucoup de monde au niveau du staff, mais cela annonce de belles choses. L’un des mes objectifs reste cette course, c’est mon rêve ! Comme je l’ai dit, nous aurons trois autos, mais il y aura aussi beaucoup d’équipes et d’équipages très solides au Mans. La bagarre devrait être incroyable en piste. On le sait, ce n’est pas toujours le trio de pilotes auquel on pense qui l’emporte à la fin. Il faudra faire une course super solide, être rapide, ne pas faire d’erreur et voir où on est à la fin. » 

Vous êtes en Lamborghini Super Trofeo North America ce week-end aux Etats-Unis (à COTA, Austin) avec Scott Andrews chez ANSA Motorsports. Êtes-vous toujours en contact avec des équipes pour rouler là bas comme en IMSA par exemple ?

« J’essaie d’en garder ! Cette course me permet de remettre un pied aux USA, de montrer que je suis toujours là et capable de faire de belles choses. Cela va être intéressant car, dans l’autre voiture de l’équipe il y aura Nelson Piquet Junior. Ce sera un autre bel objectif, celui de le battre. C’est super positif et je vais pouvoir reprendre quelques contacts. »

Retour en images sur les 4 Heures du Red Bull Ring avec MPS Agency

20 mai 2021 à 18:00

Les 4 Heures du Red Bull Ring étaient la 2e manche ELMS de la saison 2021. Après une première victoire en Espagne, Team WRT a récidivé en Autriche tout comme COOL Racing en LMP3. Du côté des GTE, nouvelle victoire Ferrari mais avec la 488 GTE #88 AF Corse cette fois !

MPS Agency, qui était sur place, vous propose une sélection d’images (d’autres disponibles sur le compte Instagram de l’agence), histoire de vous faire revivre cette course…

LAURENTS HÖRR (DEU)
MATTHIEU LAHAYE (FRA)

Patrice Lafargue (IDEC Sport) : “Nous avons toujours ce doute, il faut que l’on s’en débarrasse !”

19 mai 2021 à 13:00

Patrice Lafargue a créé IDEC Sport en 2015 et dirige depuis cette équipe qui évolue en European Le Mans Series. Cette année, l’écurie aligne deux Oreca 07 dans la série européenne ainsi qu’une LMP3 en Michelin Le Mans Cup pour le patron en personne. Rencontré au Red Bull Ring, il a accepté de faire un bilan de ce début d’année avec Endurance-Info…

Une nouvelle saison a démarré mais, bien entendu, comme tous les teams LMP2, IDEC Sport a été impacté par les derniers changements de réglementation en ELMS. « Le fait qu’ils aient finalement renoncé à imposer le kit aéro Le Mans en ELMS est une bonne chose, » confie Patrice Lafargue. « Pour ce qui est du reste, le poids en plus, la réduction de puissance, tout est discutable. On a baissé la puissance et donc la vitesse de la voiture, cela nous a coûté de le faire car il a fallu faire un chèque. Je trouve cela un peu ridicule, mais c’est comme cela ! »

Le début de saison pour la voiture « phare », l’Oreca 07 #28, a été plutôt compliqué avec des résultats qui ne satisfont pas le patron. A Barcelone, pour la manche d’ouverture, la voiture a terminé 8e. Ce week-end, au Red Bull Ring, elle a fini 6e. « Nous ne sommes pas au top, il faut savoir le dire. On bute sur un réglage que l’on n’arrive pas à trouver. La meilleure preuve, c’est que l’on n’use pas nos pneus ce qui est significatif. On va y arriver, je connais la qualité de mon écurie, nous sommes obstinés, mais on n’a pas ce petit déclic qui fait que l’on va gagner quelque chose. On est à notre place par rapport aux réglages. »

Cette saison, l’équipage de la #28 a été modifié. Richard Bradley n’est plus là et a été remplacé par Patrick Pilet qui avait fait une pige avec l’équipe aux dernières 24 Heures du Mans. L’ancien pilote officiel Porsche donne toute satisfaction à Patrice Lafargue. « Patrick a une motivation énorme, il entraine tout le monde avec lui, c’est vraiment agréable. C’est un super pilote, tout le monde le sait. C’est surtout son état d’esprit que je découvre encore plus maintenant. Au Mans, quand il est venu en renfort sur l’Oreca #17 d’Era Motorsport (après la blessure de Dwight Merriman, ndlr), on était tous la tête dans le guidon. Nous n’avons pas pu beaucoup échanger, mais c’est une superbe personne. Il a une banane de folie et cela fait du bien dans l’écurie d’avoir une personne dynamique comme lui. Il veut toujours faire plus, c’est vraiment bien… »

En parallèle de cette #28, une autre Oreca 07 (#17) est alignée. Certes, elle est sous le nom d’IDEC Sport, mais, en fait, l’équipe est en soutien technique et logistique d’Era Motorsport qui roule habituellement en IMSA. Dwight Merriman, Kyle Tilley et Ryan Dalziel en sont les pilotes. Cette « association » a débuté aux 24 Heures du Mans 2020 lorsque la structure française avait aidé Era Motorsport. En janvier dernier aux 24 Heures de Daytona, Era avait alors accueilli des ingénieurs et un pilote (Paul-Loup Chatin) d’IDEC Sport. « Nous confirmons notre mariage avec cette équipe. Ils sont super agréables et eux aussi ont le sourire, c’est génial. L’entente est vraiment parfaite et cela nous donne la chance d’avoir deux voitures aussi. Au niveau des comparaisons réglages, c’est intéressant. »

Pour IDEC Sport, champion ELMS 2019, de gros points ont déjà été perdu en route en vue d’un nouveau titre, même si rien n’est jamais joué en sport automobile. L’un des buts de l’équipe de Patrice Lafargue reste la classique mancelle . « C’est clairement l’objectif de l’année pour nous, mais nous n’avons pas beaucoup de certitudes pour Le Mans. Nous avons toujours ce doute, il faut que l’on s’en débarrasse, que l’on trouve ce réglage pour arriver sereinement aux 24 Heures du Mans. Pour le moment, nous ne sommes pas compétitifs comme on devrait être. » 

Patrice Lafargue ne roule plus en LMP2 depuis fin 2019. Depuis 2020, il se consacre à la Michelin Le Mans Cup. Cette année, il roule sur la Ligier JS P320 #17 avec Dimitri Enjalbert. Les deux hommes ont terminé 9e de la première manche disputée à Barcelone. « J’adore cette série et j’ai la chance d’être avec un pilote / ami qui est Dimitri Enjalbert. On s’était un peu séparés car nous n’avions pas de programme ensemble et là on se retrouve. Cela me fait plaisir de rouler à nouveau avec lui. On s’amuse énormément et cela m’occupe pas mal sur les meetings. Aligner trois LMP2 en ELMS était tout simplement impossible et, avec mon âge, cela commence à devenir difficile, je me sens un peu dépassé dans cette catégorie. En LMP3 en Michelin Le Mans Cup, ce sont des beaux meetings, on se bat, on peut espérer faire de bons résultats, c’est sympa. » 

Ce week-end, la LMP3 d’IDEC Sport ne roulait pas au Red Bull Ring car la Michelin Le Mans Cup n’était pas présente. Patrice Lafargue a été invité par Ligier Automotive à piloter une Ligier JS P4 engagée par l’écurie Les Deux Arbres en Ligier European Series. « Je remercie Jacques Nicolet, de qui je suis proche, pour l’invitation. Cela m’a fait plaisir. Ils ont mis une voiture à disposition. Certes, on n’est pas très nombreux en piste, mais cette série mérite bien plus de reconnaissance et plus de succès. C’est très bien organisé, avec une équipe au top. La Ligier JS P4 est une belle voiture de gentleman, très agréable à piloter, on a de bonnes sensations, c’est sympa. Il m’a fallu un peu de temps pour enlever mes réflexes de LMP3, mais elle est facile et ça vient vite. »

Après un podium en Course 1, il a remporté le Course 2 avec plus de 40 secondes d’avance sur ses poursuivants. « C’est du bonheur ! La course s’est très bien déroulée, on a fait la différence à la mi-course. Mes circuits préférés sont vallonnés et ici on est servis, c’est une belle piste. On a eu de bonnes conditions sur cette course et j’ai vraiment apprécié la voiture. Ça donne envie de revenir. »

Photo Paulo Maria / DPPI

D’autres courses pourraient être au programme de Patrice Lafargue, notamment avec son fils, mais pas en prototypes. « Avec Paul, nous avons la culture GT3 dans le sang, donc on devrait rouler notamment chez Creventic qui propose de belles course de 12 ou 24 heures. Nous avons toujours été fidèles aux 24 Heures de Barcelone. Nous aimerions les refaire, notre Mercedes-AMG GT3 est prête, elle est dans le garage. Même si pour l’organisation de l’écurie cela ne va pas être simple, nous allons nous aligner à cette épreuve. »

Le Classic, autre discipline de cœur de Patrice, n’est pas non plus oublié même si les championnats tardent plus à redémarrer que le moderne. « Je souhaite vraiment y retourner, j’adore, j’y ai couru pendant des années. De plus, j’ai une nouvelle voiture en 3 litres, j’aimerais rouler avec. Ce n‘est pas simple car les programmes se chevauchent, mais je veux en faire une ou deux. »  

Jean-Eric Vergne chez IDEC Sport au Castellet

19 mai 2021 à 08:38

IDEC Sport va recevoir deux renforts de poids au Paul Ricard lors de la 3ème manche ELMS de la saison (du 4 au 6 juin). On avait déjà mentionné l’arrivée de Gabriel Aubry à la place de Ryan Dalziel, sur l’Oreca 07 #17. C’est maintenant au tour de Patrick Pilet d’être absent. Retenu par les 24 Heures du Nürburgring les 5 et 6 juin, le Français cèdera sa place à l’ex-pilote F1 et double champion de Formule E, Jean-Eric Vergne. Il partagera le baquet de l’Oreca 07 #28 d’IDEC Sport en compagnie de Paul-Loup Chatin et Paul Lafargue.

 « Très heureux de rouler à nouveau en endurance, la dernière fois c’était aux 24 Heures du Mans en 2020. Je suis très heureux de rouler pour IDEC SPORT, qui me laisse rentrer dans la famille. Si je peux aider à aller chercher un résultat, je ferai tout mon possible. Je suis d’ailleurs ravi de revenir en ELMS car il y a un gros niveau. J’ai regardé la dernière course et ça ne va pas être simple mais on fera le maximum pour ramener un résultat, » livre Jean-Eric Vergne« Je crois qu’on a un bon équipage. Je connais Paul-Loup depuis longtemps. Il est vraiment rapide. J’ai le souvenir de qualifications très accrochées contre lui en ELMS. Et je connais Paul depuis qu’on roule en ELMS. Il fait partie des meilleurs pilotes Silver de la grille, avec une grosse expérience qui peut faire la différence. C’est d’ailleurs souvent le Silver qui peut faire une différence en endurance. On essaiera de se voir tous les trois à Paris avant la course. C’est super d’avoir cette opportunité car tous les kilomètres comptent pour l’année prochaine, » conclue le futur pilote Peugeot en Le Mans Hypercar. 

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