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Réchauffement climatique : le méthane menace le monde

11 septembre 2024 à 10:00
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Le méthane, puissant gaz à effet de serre, connaît une hausse inquiétante dans l'atmosphère. Plus rapide que jamais, cette progression compromet les efforts pour limiter le réchauffement climatique.

 

Méthane : un rythme de croissance dans l'atmosphère inquiétant 

Depuis cinq ans, les concentrations de méthane augmentent à un rythme jamais vu, dépassant celui de tous les autres gaz à effet de serre. D'après le Global Carbon Project, une équipe internationale de climatologues, ce gaz est aujourd'hui 2,6 fois plus présent dans l'atmosphère qu'à l'époque préindustrielle. Cette accélération est due à plusieurs facteurs : une agriculture intensive, la gestion des déchets et l'utilisation croissante des énergies fossiles. Les émissions naturelles de méthane, provenant principalement des zones humides, sont aussi en hausse en raison du réchauffement climatique. Rob Jackson, chercheur à Stanford, souligne : « nous avons davantage perturbé le cycle naturel du méthane : plus de vaches, plus de sources fossiles, plus d’eaux usées et, dernièrement, plus d’émissions provenant des zones humides tropicales en raison du réchauffement des températures. »

Le méthane est bien plus nocif pour le climat que le dioxyde de carbone (CO2). Bien qu'il disparaisse plus rapidement de l'atmosphère, son effet de réchauffement est 80 fois plus puissant au cours des 20 premières années suivant sa libération. Cela en fait un acteur clé du réchauffement climatique. D'après les climatologues, il est responsable d'une augmentation de 0,5 °C des températures globales dans les années 2010 par rapport à la fin des années 1800. La montée rapide des températures en 2023 est en grande partie due à la hausse du méthane, un signal d'alerte clair selon Marielle Saunois, chercheuse au Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement : «  On le sait grâce à l’analyse des bulles d’air présentes dans les carottes de glace prélevées en Antarctique, et en comparant les mesures faites dans l’atmosphère depuis quarante ans ».

Les activités humaines sont les principales responsables

Aujourd'hui, environ 60 % des émissions de méthane proviennent des activités humaines. L'agriculture, et en particulier l'élevage de ruminants comme les vaches, représente 40 % des émissions totales. La production et l'utilisation des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) sont également des gros contributeurs. Le secteur des déchets, notamment les décharges à ciel ouvert, est une autre source importante. Le potentiel de réduction des émissions dans ces secteurs est énorme, mais les mesures concrètes tardent à être mises en place.

Face à cette situation, des engagements ont été pris. Lors de la COP26 en 2021, un objectif de réduction de 30 % des émissions de méthane d'ici à 2030 a été fixé par plus de 150 pays. Cependant, des pays comme la Chine, l'Inde et la Russie ne participent pas à cet effort, peut-être aussi pour des raisons géopolitiques. Malgré ces promesses, les scientifiques constatent que les émissions continuent d'augmenter depuis trois ans. Rob Jackson prévient : « Je suis optimiste quant à notre capacité à le faire, mais découragé par le fait que nous ne le faisons pas, du moins pour le moment » Si les efforts pour réduire les émissions de méthane ne s'intensifient pas rapidement, les conséquences pour le climat seront dramatiques.

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Réchauffement climatique : 2024 est en passe de devenir l’année la plus chaude de l’histoire

8 août 2024 à 10:00
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En 2024, la planète atteint des sommets de chaleur jamais enregistrés. L’observatoire européen Copernicus annonce une tendance inquiétante : cette année pourrait bien être la plus chaude de tous les temps. Les conséquences du réchauffement climatique deviennent de plus en plus tangibles, menaçant notre mode de vie et notre environnement.

Des records de chaleur et des catastrophes naturelles sans précédent

Le mois de juillet 2024 a été marqué par une légère accalmie par rapport à juillet 2023, mais ce répit n’est qu’illusion. Selon Copernicus, il est « de plus en plus probable » que 2024 devienne l’année la plus chaude jamais enregistrée. La série de treize records mensuels consécutifs de chaleur à la surface de la Terre a failli se poursuivre, manquant de peu en juillet dernier. Des températures extrêmes ont été relevées dans de nombreuses régions du monde, notamment au Maroc où le mercure a dépassé les 48°C, provoquant 21 morts en 24 heures. En moyenne, la température globale de juillet 2024 a atteint 16,91°C, soit seulement 0,04°C de moins que le record de juillet 2023.

L’année 2024 n’a pas été épargnée par les catastrophes naturelles amplifiées par le réchauffement climatique. Des vagues de chaleur ont sévi en Europe centrale et en Méditerranée, tandis que des inondations sans précédent ont frappé le Pakistan et la Chine. Aux États-Unis, des ouragans tels que Béryl ont causé des ravages, et la Californie a été dévastée par des mégafeux. Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique de Copernicus, souligne que « les effets dévastateurs du changement climatique ont commencé bien avant 2023 et se poursuivront jusqu’à ce que les émissions mondiales de gaz à effet de serre atteignent la neutralité carbone ».

La température sur l’ensemble de l’année 2024 déjà plus élevée qu’en 2023

Les océans, qui absorbent 90% de l’excès de chaleur généré par les activités humaines, continuent de surchauffer. En juillet 2024, la température moyenne des océans a atteint 20,88°C, soit la deuxième plus haute valeur mensuelle pour un mois de juillet, à seulement 0,01°C du record de l’année précédente. Cette surchauffe des océans contribue à des phénomènes climatiques extrêmes et met en péril la biodiversité marine. Le phénomène climatique El Niño, connu pour augmenter la température des océans, touche à sa fin, mais les experts prédisent que 2024 sera encore plus chaude que 2023, une année déjà record en termes de chaleur.

Depuis le début de l’année 2024, la température mondiale est déjà de 0,27°C plus élevée que sur la même période en 2023. Selon Copernicus, il faudrait une baisse significative des températures d’ici à la fin de l’année pour que 2024 ne dépasse pas 2023. Cependant, « cela s’est rarement produit » depuis le début des mesures, rendant de plus en plus probable que 2024 devienne l’année la plus chaude jamais enregistrée. Celeste Saulo, vice-présidente de l’Organisation météorologique mondiale, s’alarme : « Le monde est en train de devenir trop chaud pour que nous puissions y faire face ». Les enjeux climatiques imposent des actions urgentes pour limiter les émissions de gaz à effet de serre et ralentir le réchauffement global.

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Les tomates bio autorisées à être cultivées avec du gaz et du fioul

18 juillet 2024 à 13:30
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Depuis quelques semaines, une décision de justice fait polémique : la production des tomates bio est autorisée sous des serres. Ces dernières utilisent du gaz et du fioul. Un non-sens écologique pour bon nombre de défenseurs de l’environnement.

Les tomates bio, pas très écolos

Le 11 juillet 2024, le Comité national pour l’agriculture biologique décide que les producteurs bio peuvent continuer à utiliser des énergies fossiles pour chauffer leurs serres jusqu’en 2030. De fait, il repousse une échéance initialement fixée au 1er janvier 2025. Ainsi, cette décision marque un revirement par rapport au compromis adopté il y a cinq ans. En effet, ce dernier imposait l’utilisation d’énergies renouvelables pour le chauffage des serres.

Selon cette nouvelle réglementation, les installations construites depuis janvier 2020 doivent déjà utiliser des sources d’énergie renouvelables. Par exemple, la géothermie, la biomasse ou les panneaux solaires. Cependant, les serres plus anciennes bénéficient d’un délai supplémentaire pour se conformer à ces exigences. Ce report permettrait à une trentaine de producteurs de maintenir leurs méthodes actuelles de chauffage.

Réactions et controverses

Cette décision a suscité des réactions mitigées. De son côté, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) exprime sa déception. En effet, elle souligne que « le chauffage des serres est incompatible avec les principes de la bio, car il ne respecte en aucun cas la saisonnalité de la production, pas plus que celui de la protection du climat ». De plus, la Fnab déplore que les cinq années écoulées n’ont pas été mises à profit pour s’affranchir des énergies fossiles.

L’utilisation continue de fioul et de gaz pour le chauffage des serres soulève des questions sur l’impact environnemental de cette façon de cultiver des tomates bio. Les énergies fossiles sont responsables d’émissions significatives de gaz à effet de serre, contribuant ainsi au réchauffement climatique. La décision du Cnab est un recul dans les efforts pour rendre l’agriculture plus durable.

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