[TEST] Kvark, le jeu qui Tchèque toutes les cases du bon rétro-FPS
On vous en parlait pour la première fois en mai 2023, Kvark avait attiré notre curiosité pour ses similitudes esthétiques avec Half-Life et de son gunplay bien bourrin. Le jeu avait dans l’ensemble emballé la rédac. À titre personnel, je dois reconnaître que j’avais de gros à priori et je m’attendais vraiment à tester un jeu bien chiant, sans grand intérêt. Pourtant, j’aurais dû faire confiance à mes chers collègues (comme souvent) et notamment à Fcp qui avait eu un bon feeling lors de sa sortie en accès anticipé en juin 2023. Énigmes, rapidité, ambiance au poil et entrailles sur les murs, pas le temps de s’ennuyer dans Kvark.
Genre : Rétro-FPS – action – horreur | Développeur : Latest Past, Perun Creative | Éditeur : Perun Creative | Plateforme : Steam | Prix : 19,50 € | Configuration minimale : Processeur 2,4 GHz Quad Core, 4 Go de RAM, carte graphique intégrée | Langues : Anglais, sous-titres en anglais | Date de sortie : 03/10/2024 | Durée : de 10 à 15 heures
Test réalisé avec une version fournie par l’éditeur.
Un scénario discret, voire inexistant
Jouer à Kvark pour l’ambiance : oui. Y jouer pour le gunplay : bien sûr. Par contre, faire le jeu pour son scénario : clairement pas. On ne va pas se mentir, on sent que l’accent n’a pas été mis là-dessus. Il est, dans le meilleur des cas, très timide. Et dans le pire, totalement invisible. Concrètement, une courte vidéo de propagande soviétique nous apprend qu’on est un ouvrier en République Tchèque dans les années 80. Sans transition, on se réveille au milieu d’une espèce de bunker où visiblement, il ne fait pas bon vivre. Forcément, histoire de ne pas être dans le cliché, nucléaire et radioactivité sont au programme. Gardiens du souterrain mécontents, rats mutants ou gros monstres en tous genres, tout le monde semble nous en vouloir. L’ambiance de Kvark est plutôt étouffante. Les couloirs sombres, la musique inquiétante et les ennemis qui surgissent de n’importe où, entrainent un sentiment d’asphyxie même dans les moments calmes. C’est clairement l’une des grosses réussites du jeu.
Des armes plutôt classiques, mais un gunplay réussi
Heureusement, on peut se défendre avec un arsenal au gunplay bien vénère comme on les aime chez NoFrag. Les armes sont dans l’ensemble plutôt classiques, mais assez variées. Pistolets, fusils à pompes, fusils d’assaut ou encore snipers, il y en a pour tous les goûts. L’obtention progressive d’armes plus exotiques vient vraiment donner un rythme à la progression. Dans la deuxième moitié du jeu, il est possible d’en trouver de plus atypiques, avec notamment une arbalète ou un pistolet électrique, qui donnent une autre dimension aux fights. Seul petit bémol : les munitions. À plusieurs moments dans le jeu, elles se font rares, ce qui vient compliquer grandement certains combats. Mais au final, Kvark offre quelques bons quarts d’heure de rage pour notre plus grand bonheur.
Un gameplay qui se renouvelle
Pour avancer dans Kvark, c’est au joueur d’utiliser sa matière grise, car très peu d’informations sont communiquées sur les actions à effectuer. Même si les tâches sont plutôt simples, il est quand même possible de se sentir un peu perdu au début. Comme pour les armes, le gameplay se développe tout au long de l’histoire et nous maintient en haleine malgré le scénario relayé au second (voire troisième) plan. Avec des séquences de combats, d’autres de réflexion ou d’exploration, on redécouvre le jeu à chaque niveau avec également des nouvelles tâches ou des nouveaux éléments de décors. À la fin du premier chapitre par exemple, on doit se déplacer avec des wagons de mineurs pour ne pas tomber dans un liquide toxique. Bien qu’anecdotique, ça donne de la nouveauté dans le gameplay et évite l’impression d’explorer, tirer, réexplorer et re-tirer bêtement.
Une atmosphère lourde et étouffante
L’ambiance est clairement l’un des points forts de Kvark. On se croirait réellement dans ce souterrain soviétique des années 80 en pleine guerre froide. Je me suis d’ailleurs aperçu de l’absence totale de dialogues à plus de la moitié du jeu. La musique, les bruits d’ambiance et autres effets sonores suffisent à nouer le ventre et dresser les poils sur les bras. L’atmosphère, lourde et étouffante, ne laisse aucun répit même dans les moments les plus calmes du jeu. Autres réussites : le gunplay bien nerveux et le gameplay qui ne cesse de se renouveler. Malgré quelques petites lacunes dans le scenario et quelques longueurs dans le premier chapitre, Kvark s’avère un rétro-FPS bien palpitant.
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