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[TEST] Call of Duty 22: Black Ops 7 : banane éteinte de déchèterie hollandaise +1

Par :Estyaah
25 novembre 2025 à 16:56

Après un épisode plutôt correct en 2024, on ne s’était plus vraiment intéressés à Call of Duty. Noyés dans l’effervescence du retour en force de la série Battlefield, les trailers de Call of Duty 22: Black Ops 7 nous avaient fait à peine lever un sourcil. Ah, encore un Black Ops comme l’année passée ? Malgré sa cinématique complètement déjantée, qui semblait proposer au moins quelque chose d’original, on l’avait un peu ignoré jusqu’à sa sortie. Pourtant, au moment de l’ouverture des serveurs le 14 novembre dernier, une lueur d’espoir était revenue. Peut-être avaient-ils capitalisé sur la réussite de l’opus précédent pour nous proposer encore mieux ? Rassurez-vous, cette lueur s’est rapidement éteinte quand on a constaté le résultat affligeant : c’est un épisode fainéant et parfaitement inutile, à la limite de l’insulte.

Genre : Call of Duty | Développeurs : Treyarch, Raven Software, Beenox, High Moon Studios, Activision Shanghai, Sledgehammer Games, Infinity Ward, Demonware | Éditeur : Activision | Plateforme : SteamBattle.netGame Pass | Prix : 79,99 € | Configuration recommandée : Ryzen 5 1600X / Core i7-6700K, 12 Go de RAM, RX 6600XT / RTX 3060 / ARC B580 | Langues : Français | Date de sortie : 14/11/2025 | Durée : 5 à 9 heures pour la coop (il paraît), des dizaines pour le multi et le mode zombie

Test effectué sur la version Xbox Game Pass.

La campagne coop est une insulte au genre humain

« Badibadou ! L’éléphant ouvert rigole dans sa flamboyance. J’enfile une crevette extrudée et souffle vertement sur le soleil algal, pour enfin m’assoir dans l’analyse applaudie. » C’est sans doute la description la plus sensée que vous pourrez lire sur la campagne coop de Call of Duty 22: Black Ops 7. Mais il suffit de voir le studio en charge de cette partie pour comprendre : c’est Treyarch qui s’en est occupé. S’ils avaient enfin réussi à faire quelque chose de correct pour le multi de Call of Duty 21: Black Ops 6, c’était tout de même un sacré exploit. Pour l’épisode suivant, un débile de chez Activision a jugé bon de leur confier la partie scénarisée du titre. Quelle erreur ! C’est un gloubi-boulga de choses incohérentes faussement déjantées, qui nous crient à la gueule « LOLILOL, G FÉ UNE GROSSE MACHETTE QUI TOMBE SUR LES MÉCHANS 111!!§§1 CÉTROPROFON », comme si c’était une vision artistique. En réalité, c’est tellement naze qu’il ne serait vraiment pas étonnant que tout le scénario ait été écrit par ChatGPT, avec un prompt du genre « fais en sorte qu’on ne voie pas que c’est fait par une IA, en rajoutant un peu d’excentricité ». Niveau gameplay, rien à dire, c’est OK-tier. Du tir au pigeon franchement pas passionnant, et une utilisation fainéante du monde ouvert vide et mort prévu pour Warzone. C’est évidemment un peu mieux en coop, parce qu’on peut se moquer des ennemis cons comme des balais avec ses potes. En solo, c’est de la pure perte : il n’y a strictement rien à en retirer.

Le multi n’apporte rien, mais enlève des modes au fur et à mesure

La technique est assez déplorable : ce n’est pas plus beau que les précédents titres de la licence, et en plus, il faut faire des concessions sur les options graphiques pour avoir un bon framerate en 4K, même avec des appareils très haut de gamme. Mais qu’est-ce qu’ils branlent avec leur moteur ?

Si vous voulez profiter du mode multi, il va falloir se bouger le fion : à la sortie, il y avait cinq modes différents. La semaine dernière, plus que quatre. Hier, seulement trois, dont un qui est Nuketown en Domination 24h/24h, une minuscule carte amusante cinq minutes, pas plus. Dans deux jours, ils ferment le service ? On est où, là ? Ou alors c’est parce que je n’ai pas payé les 80 putains d’euros demandés sur Steam et que j’utilise le Game Pass qui est tout de même à 28 €/mois ? Avec un peu de chance, vous pourrez tomber sur l’un des modes qui était présent sur les précédents opus, comme Team Deathmatch, Domination ou Élimination Confirmée, via Moshpit Standard. Si vous avez la malchance de cliquer sur le mode à 20v20 dont j’ai oublié le nom, vous pourrez expérimenter l’une des créations d’Activision les plus nulles de ces dernières années : on apparaît dans les airs avec sa wingsuit à quelques mètres du sol, façon écureuil volant prêt à s’écraser sur l’autoroute, et on rush des points à capturer, dans des cartes qui ressemblent à des endroits de la future map de Warzone (encore une fois). C’est absolument nul. L’autre exclusivité, c’est une sorte de Capture The Flag. Quelle originalité. Mais étonnamment, ce n’est pas le plus pourri. Le plus amusant, c’est finalement l’Escarmouche, du 2v2 à partager exclusivement avec quelqu’un sur Discord, pour éviter de finir la partie tout seul, 0 points à 6 pour les adversaires. Bon point cependant, l’admirable sound design du titre, à base de « fils de pute », « vazy, connard » et autre « sniper noob ». N’oubliez pas d’activer les communications vocales pour en profiter en Surround 7.1.

Les zombies, c’est la vie

Je n’ai pas eu le courage de tester, mais il paraît que c’est comme le précédent. Ceux qui aiment devraient aimer. Moi, je préfère autant me cogner chaque orteil contre une table basse, et puis j’ai la flemme, alors allez voir ailleurs.

À quoi bon ?

Ne vous fatiguez pas à vouloir jouer à Call of Duty 22: Black Ops 7, car Treyarch ne s’est pas fatigué à le faire. La campagne coop est une insulte à l’intelligence humaine, dont le scénario est sans doute créé par l’IA, tellement c’est naze. Côté multi, c’est d’une fainéantise affligeante : les nouveautés sont anecdotiques, voire nulles, avec un gameplay presque similaire au précédent titre, mais dans de nouvelles maps. Personnellement, je préfère celles de Call of Duty 21: Black Ops 6, donc c’est un mauvais point de plus. Je ne me prononcerai pas sur le mode zombie, parce que je n’ai pas testé, par pure flemme, dans l’optique de me mettre dans les mêmes dispositions que les studios en charge de la réalisation de leur machin. Le seul truc amusant, ce sont les adversaires qui nous insultent quand on les défonce en Escarmouche, le mode 2v2. Enfin, pour ceux que ça importe, certains visuels ont été générés par IA et le jeu coûte 80 €.

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[TEST] Darkenstein 3D, un hommage probablement dispensable

24 novembre 2025 à 09:02

Quand on prononce Darkenstein 3D, difficile de ne pas penser aux titres dont il s’inspire. Wolfenstein 3D, DOOM, ces FPS devenus cultes auxquels la grande majorité des lecteurs de NoFrag a joué avant, pendant et après les cours sur un écran à tube cathodique. Afin de leur rendre hommage, l’unique développeur, Rowye, nous offre gratuitement une lettre d’amour pixelisée et old-school qui, malgré son aspect amateur, mérite qu’on se penche dessus.

Genre : Rétro-FPS | Développeur : Rowye | Éditeur : MicroProse Software | Plateforme : Steam | Prix : Gratuit | Langues : Anglais | Configuration recommandée : i5-9600K / Ryzen 5 3600, RTX 3070 / Radeon RX 6700 XT, 32 GB de RAM | Date de sortie : 21/10/2025 | Durée : 4-5 heures.

Test effectué sur la version Steam.

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Vous n’avez pas vu Gunther ?

Vous incarnez un sans-abri américain qui, suite à une attaque des forces de l’Axe, a vu son chien Gunther se faire capturer. Bon, le titre a été développé pendant 4 ans et on se doute bien que ce n’est pas l’histoire qui a pris le plus de temps. Certes, il y a des jeux qui nous touchent par leur écriture, mais a-t-on franchement besoin d’un scénario pour aller buter du nazi et des extraterrestres ? Donc débranchez votre cerveau et anéantissez la vermine SS jusqu’à Hitler en personne. Durant l’aventure, des phases de dialogue auront lieu et certaines notes seront simplement posées sur les tables. Inutile de vous dire que c’est inintéressant. De plus, la police d’écriture était tellement immonde que je n’ai pas voulu m’y attarder. Vous rencontrerez à plusieurs reprises, des PNJ aux styles parfois douteux qui vous aideront vers la fin du jeu.

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Un gameplay qui sent la choucroute

Il y a environ une dizaine de chapitres au total. La plupart sont assez courts, et la progression fonctionne par l’intermédiaire de checkpoints. Un système qui ne fait pas vraiment l’unanimité, surtout quand on meurt juste avant la fin du niveau et que l’on doit se retaper la moitié de la map. Les premières missions ne sont clairement pas les meilleures. J’ai dû m’accrocher un peu pour ne pas faire comme la majorité des joueurs qui ont découvert le titre : y jouer trente minutes et puis c’est tout, faute à un level-design qui peine à convaincre sur les premiers niveaux. J’avais de temps en temps l’impression d’être dans un labyrinthe où tout se ressemblait. Il faudra avancer un peu dans l’aventure pour parcourir des lieux un peu plus ouverts et variés. Par conséquent j’ai passé énormément de temps à trouver mon chemin dans les couloirs vides où spawn occasionnellement de nouveaux ennemis.

C’est après avoir parcouru plusieurs lieux et s’être équipé d’un arsenal assez conséquent qu’on s’amuse plutôt bien. Le gameplay reste cependant très classique. En général, vous devrez trouver des clés de couleur pour déverrouiller des portes et tuer tout ce qui se trouve devant vous. C’est par l’intermédiaire de bière, de saucisson et de tourte que vous vous soignez tel un B. J. Blazkowicz en plein Oktoberfest au castle Wolfenstein. Bien qu’elles soient présentes en grandes quantités, les armes ne donnent pas toutes le même plaisir clavier-souris en main. Le fusil à pompe et l’arbalète procurent un sentiment de puissance, contrairement aux armes de type électrique qui font parfois trop cheap. Durant les combats, passer d’une Maschinenpistole 40 à une mitrailleuse rotative ou un lance-roquettes cassera complètement votre course et vous serez beaucoup plus vulnérables aux dégâts puisque la vitesse de déplacement du personnage change selon le type d’arme. Comme on ne peut ni courir, ni sauter, vous serez donc obligé de vous équiper d’une petite arme pour vous déplacer rapidement pour vous mettre à l’abri.

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Achtung, ich bin dumm

Bien qu’il soit graphiquement assez simple et au style d’antan, ne vous attendez pas à faire tourner le jeu avec un PC d’époque. Si vous avez de la chance, le jeu ne plantera pas. J’ai eu quelques crashs et des problèmes de clipping au cours de ma progression, m’obligeant à recommencer au dernier checkpoint, ce qui est franchement pénible.

Dans Darkenstein 3D, le développeur n’a pas utilisé de sprite pour la modélisation des personnages. Le style reste toujours rétro avec des personnages en 3D inspirés de Return to Castle Wolfenstein. Les limites techniques sautent vite aux yeux : le jeu porte la marque d’un développement amateur. Rowye l’a conçu par passion, pour le plaisir, sans prétention ni pression professionnelle — et ça se ressent autant dans ses qualités que dans ses faiblesses. Les IA, par exemple, sont complètement à l’ouest et on se demande même parfois si ce n’est pas fait exprès tellement leurs comportements sont désespérants. Les animations sont plutôt bien réalisées, parfois même drôle, voire ridicules, en particulier les chiens et les SS en feu. Les musiques rappellent elles aussi les grands classiques du genre. Certaines sont plutôt bonnes, mais se déclenchent trop aléatoirement. Ainsi, dans un couloir vide, il suffira de tirer dans une caisse pour entendre la musique arriver et repartir aussitôt. Les doublages sont vraiment nazes et le sound design manque aussi de justesse.

Heureusement c’est gratuit !

Darkenstein 3D, est une déclaration d’amour en hommage aux boomer-shooter qu’on aime tant. Malheureusement, il s’en inspire trop au point d’en devenir une copie bon marché sans grande originalité. L’humour – bien que volontaire – est parfois trop mis en avant avec des easter egg qui feront sourire les vieux gamers, mais ceux qui ne comprennent pas le second degré ne tiendront pas cinq minutes. Malgré les bugs, les problèmes techniques et une intelligence artificielle catastrophique, l’expérience reste tout de même divertissante. Son plus bel atout, c’est d’être totalement gratuit, donc pourquoi pas se faire plaisir, surtout que le développeur continue de faire des mises à jour. Une bonne raison pour vous faire un avis. Et n’oubliez pas : « un bon nazi est un nazi mort ».

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[TEST] Le monde se divise en deux catégories, et Outlaws + Handful of Missions: Remaster ne creuse certainement pas

Par :Estyaah
20 novembre 2025 à 21:08

Annoncé en août dernier, Outlaws + Handful of Missions: Remaster par Nightdive Studio a tout de suite su capter notre attention. Après un remaster de Star Wars: Dark Force un peu décevant, la suite logique était de remastériser le FPS suivant de LucasArts, utilisant lui aussi le Jedi Engine. Et cette fois-ci, aucun mod pour faire concurrence. Malgré notre enthousiasme, les différentes vidéos de présentation laissaient planer un doute sur le contenu du remaster : aucun tir n’était dirigé vers un ennemi, et on n’y voyait aucune goutte de sang. Au final, même si on aurait aimé des effets un peu plus démonstratifs, Nightdive respecte bien le matériau d’origine.

Genre : Rétro-FPS | Développeurs : LucasArts, Nightdive Studios | Éditeurs : Lucasfilm, Disney, Atari, Nightdive Studios Plateforme : Steam | Prix : 26,99 € | Langues : Anglais, sous-titres en français | Configuration recommandée : Core i5-2300 2.8 GHz / AMD Phenom II X4 3.0 GHz, carte graphique compatible Vulkan 1.1 ou DX11, 4 Go de RAM  | Date de sortie : 20/11/2025 | Durée : 4 heures pour l’histoire principale et 4 heures de plus pour les missions supplémentaires

Test effectué sur une version fournie par l’éditeur.

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Pour une poignée de pixels

En 1997, deux ans après le succès de Star Wars: Dark Force, LucasArts innovait avec Outlaws, un FPS dans l’univers du Far West qui ne reposait sur aucune licence. Fortement inspiré par les westerns spaghetti, il nous mettait dans la peau d’un ancien Marshall à la poursuite du meurtrier de sa femme et ravisseur de sa fille. 28 ans plus tard, le portage sous KEX Engine reprend le titre tel quel, avec une volonté de conserver au maximum les sensations du jeu original. On a de la chance, c’était déjà chouette, alors on prend encore réellement plaisir à défourailler du bandit tout au long de l’histoire principale. C’est cependant avec un certain étonnement que j’ai pu la finir en 4 heures dans sa difficulté intermédiaire (Brute), mais les niveaux proposés dans Handful of Missions, initialement distribués gratuitement en 1998, m’ont permis de doubler le plaisir.

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Et pour quelques FPS de plus

Mode multi :
Je n’ai pas pu le tester, ayant joué avant la sortie, mais il y a sans doute de quoi s’amuser, si les cartes sont bien faites.

Comme d’habitude avec Nightdive, on sent leur respect pour l’œuvre originale, tout en proposant des améliorations de qualité de vie. L’aspect graphique est évidemment l’un des points les plus marquants, avec un travail sur les textures, et notamment les armes et personnages. On bénéficie d’une résolution en 4k, d’une compatibilité avec les écrans 16/9 et normalement d’une fréquence de 120 Hz. Je n’ai pas pu le constater, car j’étais bloqué à 69 FPS, mais c’est peut-être lié à la version presse pre-release. Néanmoins, malgré mon habitude de faire tourner la plupart des jeux à 144 PFS, cela ne m’a pas dérangé. Du côté des cinématiques, j’ai l’impression que seul un upscaling a été effectué, mais pas de nouveaux dessins comme l’équipe avait pu le faire pour Dark Forces. Du côté de la musique, j’en ai détesté certaines, tandis que d’autres m’ont beaucoup plu. On sent encore une fois l’influence des films dont le jeu s’inspire, et en particulier du compositeur Ennio Morricone. A priori, elles étaient déjà de cette qualité à l’époque, je n’ai pas trouvé d’élément indiquant que Nightdive les ait retravaillées.

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Le bon feeling, la force brute et les truands débiles

C’est bien beau tout ça, mais est-ce qu’un vieux FPS approchant la trentaine vaut encore le coup en 2025, tout clinquant qu’il soit ? Il n’y a pas à tortiller du cul pour chier droit : Outlaws + Handful of Missions: Remaster est vraiment bon. Le gunfeel est réussi, même s’il n’y a pas de recul – chose assez classique pour l’époque –, et les déplacements sont plutôt vifs. Les effets visuels et le sound design permettent de bien s’amuser, surtout avec les fusils. Du côté des contrôles, rien à dire, ça fonctionne parfaitement, et pas de visée automatique comme dans Dark Forces. On pourra noter l’ajout d’une roue des armes, pratique même pour les joueurs clavier/souris pour voir nos options possibles. Par contre, on aurait aimé un peu plus d’hémoglobine. C’est tellement discret qu’on ne le voit qu’à bout portant. Mais on ne peut pas non plus le reprocher à Nightdive, qui a tout à fait respecté le jeu original : c’était déjà comme ça en 1997. On pourra cependant parfois pester contre le level design un peu labyrinthique, mais rien de rédhibitoire. En revanche, il m’est souvent arrivé de pouvoir sniper les ennemis sans qu’ils réagissent, car j’étais hors de leur portée de détection. Je n’ai pas réussi à déterminer si c’était un bug introduit par le remaster ou s’il était déjà présent à l’origine. Heureusement, cela n’entache pas l’expérience, d’autant que l’IA n’est déjà pas très futée de base.

Un très bon remaster

Outlaws + Handful of Missions: Remaster est une très belle production de Nightdive Studio. Le feeling de l’époque est conservé, et coup de bol pour nous, c’est encore très bon en 2025. Le gunfeel est vraiment agréable, et on s’amuse beaucoup. Les améliorations graphiques sont, comme d’habitude, de bon aloi : elles respectent le matériau d’origine, mais permettent aux joueurs de maintenant faire tourner le jeu sur un écran 4K avec un framerate décent. On le conseille aussi bien aux vieux nostalgiques qu’aux petits jeunes curieux de tâter du 30 ans d’âge.

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[PREVIEW] Painted In Blood : dépression amateur

Par :Stuka
3 novembre 2025 à 03:14

Un an et demi après qu’on ait vu apparaitre une première vidéo de gameplay, Painted In Blood lance son accès anticipé. Annoncé comme un rétro-FPS horrifique, plus on en voyait, et plus on était enthousiastes à l’idée d’enfin pouvoir s’y essayer. Si le premier chapitre disponible est au demeurant assez court – comptez environ trois heures sans chercher tous les secrets –, il permet d’avoir une bonne idée de ce qui nous attendra par la suite. Et si ce n’est pas mauvais, on est tout de même un peu déçus.

Genre : Rétro-FPS, action-horreur | Développeur : MadCraft | Éditeur : Perp Games | Plateforme : Steam | Prix : 9,99 € | Langues : Anglais | Configuration recommandée : CPU Intel Core i7 / AMD Ryzen 7, GPU NVIDIA GeForce GTX 1080, 16 GB de RAM | Date de sortie : 23/10/2025 | Durée : Environ trois heures pour le premier chapitre de l’accès anticipé

Preview effectuée sur la version Steam.

Painted In Blood artist
Painted In Blood fight
Painted In Blood rats
Painted In Blood Fight 2

Joie, allégresse, et jeu vidéo

Painted In Blood nous place dans la peau d’Edward, un artiste peintre mobilisé pour un conflit armé duquel il revient traumatisé. De retour chez lui, il se distancie peu à peu de son épouse, Martha, pour s’enfermer dans la peinture. L’histoire nous est racontée au travers de notes – dont la police d’écriture dénote fortement avec le papier parcheminé sur lesquelles elles sont écrites, mais on y reviendra –, et des monologues du personnage principal en réaction à certains tableaux. Edward semble ainsi se remémorer les évènements qui ont amené à sa situation actuelle, en même temps que le joueur les découvre. C’est assez bien mené, l’écriture est correcte malgré quelques fautes de syntaxe par endroit, et le doublage est convaincant, même si l’acteur avait peut-être fumé trop de sans filtres avant les prises. À noter qu’il est possible de désactiver les éléments narratifs, si vraiment vous n’en avez rien à secouer. Cependant, le scénario, aussi simple soit-il, fonctionne bien pour nous faire ressentir la détresse d’Edward. À tel point qu’après avoir fini le jeu, j’avais juste envie d’aller prendre mes enfants dans mes bras. La narration justifie également la déconnexion du personnage avec le réel, et le monde cauchemardesque que l’on traverse.

Painted In Blood
Je crois qu’il manque un mot.

La direction artistique est par ailleurs très réussie : des environnements 3D très détaillés, des jeux de lumière bien utilisés, on est bien immergé dans l’action. La musique est elle aussi de bonne facture et accompagne parfaitement le déroulement du scénario. De même, les effets de particule résolument modernes agrémentent les gunfights de manière convaincante. Dommage qu’on ait l’impression que ce soient des caches misère. En effet, comme la police d’écriture mentionnée plus haut, certains éléments font très amateur. Certes, c’est le premier jeu du développeur, et c’est de l’accès anticipé. Mais quelques sprites 2D, dont certains ennemis, sont trop brouillons, et les animations trop minimalistes. On a littéralement l’impression que les monstres sont montés sur roulettes. Malheureusement, cet amateurisme se traduit également dans le game design.

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La porte a eu un petit problème en tombant de ses gonds.

Ô rage ! Ô désespoir… Surtout la rage en fait

Comme dans la section précédente, on va commencer par les trucs bien. D’abord, le level design. MadCraft a le bon goût de ne pas réinventer la roue : on cherche des clefs ou autres items pour ouvrir des portes, et on est régulièrement enfermé dans une arène où il faut tuer tout le monde. Les niveaux ne sont ni trop grands ni trop longs, avec une structure globalement linéaire, offrant parfois un peu plus de liberté dans des zones interconnectées. Il arrive par moment qu’on fasse du backtracking, mais c’est toujours très court, et avec des affrontements à la clef.

Du côté des combats justement, les déplacements sont agréables et rapides, bien aidés par un dash et un sprint – que j’aurai préféré voir retiré pour juste bouger à vitesse maximale en permanence –, et les quatre armes remplissent adéquatement leur rôle. Le pistolet reste utile jusqu’à la fin pour sniper certains ennemis de loin, comme ces saloperies de têtes volantes dégueulasses qui nous crachent dessus et qui ont beaucoup trop de PV. Le shotgun est la machine à DPS, dommage que le tir secondaire élargissant la gerbe de plombs pour, théoriquement, éliminer un plus grand groupe d’ennemis, soit complètement anémique. La SMG et son lance-grenade en tir secondaire est sans doute l’arme la plus efficace en toutes circonstances. Et malheureusement, l’espèce de lanceur de scies circulaires est quelque peu frustrant : capable de découper deux ou trois zombies de base avec son tir secondaire, l’attaque primaire au corps-à-corps permettant de charger un tir plus puissant est finalement bien trop dangereuse à utiliser. On a ainsi l’impression de ne jamais pouvoir utiliser ce si bel instrument de carnage à son plein potentiel.

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Sorte de mini-boss, le Chaos est finalement assez trivial.

Painted In Blood est développé sous UE5, et est donc forcément plus demandeur que la plupart des rétro-FPS. Cela reste acceptable puisque je tournais autour des 120 fps en 1440p avec une 7800XT. Le seul hic est le stuttering occasionnel lorsque que le jeu charge une nouvelle zone. Heureusement, cela n’arrive jamais pendant les combats. Chose étrange, le phénomène a complètement disparu en passant de Windows 11 à Linux.

Concernant les monstres eux-mêmes, si certains comme celui portant une faux dans chaque main, sont aboutis, d’autres sont plus pénibles qu’autre chose. Ces créatures armées de faux ont une attaque télégraphiée balayant un large arc qu’il faut éviter avec un dash, et restent constament dangereuses grâce à un pouvoir de téléportation. L’espèce de bourreau, en revanche, est un sac à PV qui se déplace surprenamment vite par rapport à son animation, et annonce lui aussi son attaque – un lancer de grenade – quand on s’éloigne. Le jeu nous explique d’ailleurs bien que pour s’en débarasser rapidement, il faut tirer dans sa grenade lorsqu’elle est encore dans sa main. Le problème, c’est que ce glandu ne déclenche pas son lancer de manière fiable. Même lorsqu’on s’en éloigne en le gardant en joue pour attendre le moment opportun, il arrive bien trop souvent qu’il se contente de glisser vers nous à toute vitesse. Je n’ai jamais réussi à manipuler son comportement efficacement, et me suis résolu à bourriner dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive. Et si j’ai déjà évoqué ces têtes volantes qu’il faut tuer en trois balles de pistolet (!), je n’ai pas encore parlé de ces saletés d’araignées de mer (en tout cas, c’est ce qui s’en rapproche le plus). Elles aussi se déplacent très vite, infestent certains niveaux, sont capables d’esquiver nos balles, et sortent d’œufs qu’il est possible de détruire. L’inconvénient est que détruire ces œufs ne tue pas la bestiole à l’intérieur, non, non, non. Aucun intérêt de tirer dessus donc, et on passe à côté en espérant ne pas les toucher pour ne pas qu’ils éclosent immédiatement.

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Les effets des impacts ont de la gueule.

Ces problèmes d’équilibrage sont d’autant plus énervants que Painted In Blood propose des choses intéressantes. On débloque notamment trois pouvoirs qu’on peut activer à la volée : triple dégâts, soin et aura de protection éloignant certains ennemis. Le premier est particulièrement sympathique en combinaison avec la SMG : nos adversaires fondent comme neige au soleil. Cependant, on note là encore un bémol, les orbes violets servant de ressource pour activer ces power-ups sont assez rares, surtout si on ne cherche pas trop les secrets. Une autre mécanique forçant à élaborer des stratégies tourne autour de notre lampe torche. Il est en effet nécessaire de flasher des ennemis spécifiques avant de pouvoir leur éclater la gueule. Cette capacité est soumise à un cooldown, et on fait alors en sorte de pouvoir aligner plusieurs monstres avant de la déclencher, ou on joue avec les plafonds destructibles laissant passer de la lumière pour faire d’une pierre deux coups. La lampe sert aussi à dissiper les fantômes, la boite à jumpscare du jeu qui m’a bien plus cassé les noisettes qu’autre chose, tant se faire crier et foncer dessus par une vague tâche noire est désagréable.

La dernière originalité vient des zones hostiles de certains niveaux, qui s’accompagnent d’hallucinations visuelles et auditives pour nous coller les miquettes. Mourir dans ces zones augmente ce niveau d’hostilité, faisant apparaitre de nouveaux dangers environnementaux, plus d’ennemis, et rendant l’atmosphère encore plus lugubre. Dommage qu’on ne puisse pas faire redescendre cette hostilité. De nouveau, l’idée est bonne mais sous-exploitée.

OK, c’est de l’accès anticipé

Painted In Blood est frustrant. On discerne bien que son développeur a des idées, et les moyens de les réaliser. L’ambiance est très bonne, et même la narration est convaincante. Le level design est soigné et jamais labyrinthique, et la musique fonctionne bien avec l’action. La base des combats est bien pensée, avec des mécaniques qui ajoutent un peu de stratégie aux affrontements, et les quatre armes disponibles actuellement sont suffisantes pour qu’on puisse s’amuser à exploser des monstres par pelletée de douze. Le problème, c’est que le jeu est difficilement recommendable en l’état puisqu’au même prix de dix euros, il y a bien mieux ailleurs. En cause, un manque de finition tant sur les sprites et animations des ennemis, que sur l’équilibrage global du titre. On ne peut qu’espérer que cela s’améliore avec le temps et que Painted In Blood devienne un nouveau classique du rétro-FPS d’horreur.

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[TEST] Battlefield 6 : opération Pantoufles du Désert

Par :Estyaah
31 octobre 2025 à 10:44

Après être devenus la risée des joueurs lors de la sortie catastrophique de Battlefield 2042, les développeurs de la licence phare d’Electronic Arts avaient fort à faire. L’innovation n’avait pas vraiment convaincu, alors il fallait quelque chose de connu, de rassurant. Pourtant, tous les signaux étaient encore au rouge vif jusqu’à juillet, mais DICE a surpris tout le monde avec une bêta qui a remporté un sacré succès. Battlefield 6, le dixième épisode majeur de la série, semblait assouvir tous les fantasmes des joueurs – ou presque. Un retour aux épisodes mythiques, mais légèrement modernisé, notamment dans ses déplacements. Malheureusement, pendant ces phases de tests, on n’avait pas vu de grandes cartes, ce qui laissait craindre le pire. On avait tort, les modes de jeu à grande échelle sont également très réussis. Sortez les BN et votre pyjama, on va replonger dans le confort moelleux du passé.

Genre : battlefield | Développeurs : Battlefield Studios | Éditeur : Electronic Arts | Plateforme : SteamEpic Games Store, EA App | Prix : 69,99 € | Langues : Français, Anglais | Configuration recommandée : Core i7-10700 / Ryzen 7 3700X, 16 Go de RAM, RTX 3060Ti / RX 6700-XT / Arc B580 | Date de sortie : 10/10/2025 | Durée de jeu : 8 heures de souffrance pour la campagne solo, à condition que ça ne plante pas avant, mais des dizaines d’heures bien sympathiques en multi

Test réalisé sur une version EA App via EA Play Pro.

Une campagne solo digne des pires Call of Duty

On n’achète pas un Battlefield pour sa campagne solo, et Battlefield 6 ne fait pas exception. Le scénario est soporifique, les situations sont bien souvent complètement débiles, et l’IA est bête à manger du foin. Certains pourraient dire que ce n’est pas si catastrophique, vu que l’équipe originelle s’est fait dégager et que le projet a été rebooté après plusieurs années de développement. Il y a matière à débattre, puisque si vous avez de la chance, un bug de script vous empêchera de poursuivre au-delà de la troisième mission, vous permettant de mieux employer votre temps, et ainsi éviter le tir au pigeon et les mauvais doublages. Heureusement, le multijoueur a bénéficié d’un peu plus de soin.

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Retour aux sources

Et les véhicules ?
Les véhicules terrestres sont faciles à prendre en main, mais les aériens nécessitent un peu d’entraînement pour les maîtriser. Il est possible de le faire sur des serveurs du mode Portal, afin de préserver son K/D ratio et sa crédibilité sur les serveurs public.

C’est indéniable, les équipes de développement de Battlefield 6 ont tiré des leçons de la débâcle Battlefield 2042. Fini les opérateurs indiscernables d’une équipe ou d’une autre avec des pouvoirs spéciaux, on retourne aux classes de soldats définies il y a 19 ans dans Battlefield 2142 : assaut, ingénieur, soutien et éclaireur. À noter qu’il y a eu quelques remaniements, comme la balise de réapparition qui passe chez l’assaut et le défibrillateur chez le soutien, ce qui semble plutôt logique au final. Les plus anciens me diront qu’il y avait une cinquième classe, et ils auront raison : le commandant manque cruellement pour structurer les parties de BF 6… mais on y reviendra. Quoi qu’il en soit, ce sont ces mêmes classes que l’on retrouvait déjà dans Battlefield 3, qui est devenu petit à petit la référence, la madeleine de Proust pour une grande majorité des joueurs – ou du moins, ceux qui ouvrent le plus leur gueule sur Reddit. Ça tombe bien, c’est aussi l’épisode que j’ai le plus poncé, et on ne va pas se mentir, ça fait plaisir de retrouver ses pantoufles. Les développeurs ont même eu la gentille attention de remettre la carte Operation Firestorm – légèrement adaptée –, pour jouer sur la corde nostalgique tout en s’épargnant du travail de level design. Bon, c’est un peu dommage qu’ils aient pris une map un peu osef, et pas Caspian Border, par exemple, mais c’est déjà mieux que rien.

On ne va pas vous refaire tout le topo, chaque classe possède des capacités propres, ainsi que des armes de prédilection qui bénéficient d’un petit avantage. Mais on peut également utiliser celles des autres – sauf en mode Armes Verrouillées –, ce qui permet de prendre un éclaireur avec un pistolet-mitrailleur pour jouer furtif, par exemple. Pas trop de surprise côté gameplay, il est très agréable : même si on est dans un jeu plutôt arcade, le feeling est très correct, et il y a un peu de recul sur la plupart des pétoires. Le fusil à pompe, entre autres, donne une très bonne sensation de puissance, et fait facilement rager les adversaires à courte portée. Le TTK (Time To Kill) est d’ailleurs plutôt bon sur les modes classiques de Battlefield 6. Il faudra quelques balles pour abattre un ennemi, ce qui lui laissera tout de même généralement le temps de voir la mort arriver, à l’exception d’un coup de fusil de précision dans la tête. Et dans ce cas précis, même le meilleur médic ne pourra réussir de réanimation.

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Call of Dufield ou Battleduty ?

Lors de la bêta en août, malgré un engouement extraordinaire, de nombreuses voix s’étaient élevées contre la callofdutysation du gameplay, le rendant soi-disant plus frénétique qu’un TDAH cocaïnomane. Les développeurs ont bien annoncé avoir ajusté quelques valeurs pour la forme, mais même si les mouvements semblent plus nerveux que dans les opus précédents, c’est aussi à cause des cartes beaucoup plus resserrées. Alors oui, on se rapproche légèrement d’un Call of Duty dans les déplacements et certains modes de jeu, mais ce n’est pas ce qui caractérise l’expérience globale de ce nouveau Battlefield. Pour autant, même les plus grandes maps comportent beaucoup moins de zones vides que l’ancêtre BF 3, par exemple, rendant le tout bien plus dynamique. On retrouve de nombreux choke points autour des zones à capturer pour concentrer l’action, et la plupart du temps, ceux-ci sont assez exposés. Difficile de rester à camper comme un noob sans se faire rapidement prendre par-derrière. Certains crient à la trahison, mais je trouve au contraire que cela encourage le teamplay qui fait tout le sel du jeu, contrairement à son concurrent direct, dont la production est assurée par les larmes de ses joueurs. Certes, faire des kills est toujours récompensé, mais quelques bons médics peuvent renverser une partie, tandis qu’une équipe bien organisée avec un blindé peut détruire la défense ennemie de manière implacable. C’est d’ailleurs à ce moment qu’on se rend compte que les autres joueurs – ceux qui ne sont pas dans notre escouade de vieux poilus – sont tous des cons. Pourquoi ces abrutis arrêtent-ils de défendre le point D pour attaquer le point A, alors qu’on est déjà en train de le capturer ? Tout simplement parce qu’il n’y a aucune coordination entre escouades, ce qui peut parfois être très frustrant. Heureusement, d’autres fois, ça se passe bien, mais on a tout de même le sentiment que la chance est une composante non négligeable pour gagner une partie.

De la nouveauté, mais pas trop

Même si on se trouve en terrain conquis, Battlefield 6 apporte quelques nouveautés, dont le mode Expansion. C’est sans doute celui qui est le plus intéressant. On commence sur une grande carte avec plein de points à capturer, comme en Conquête. Mais l’équipe qui en contrôle le plus fait monter sa jauge. Une fois pleine, l’équipe marque un point, et la zone la plus proche de son spawn disparaît. Et ainsi de suite jusqu’à atteindre le score de 3, chaque manche restreignant un peu plus le champ de bataille. Cela apporte beaucoup de dynamisme et permet souvent des retournements de situation. Avec la saison 1 sortie le 28 octobre, on voit aussi l’apparition du mode Point d’Attaque, qui propose de capturer un unique point central mettant deux escouades face à face. Contrairement à tous les autres modes de jeu, il n’y a pas de respawn après la mort, il faudra attendre la fin de la manche. Cela engendre un gameplay rapide, sans pour autant verser dans la copie foireuse de Call Of et ses morts sans conséquences, contrairement à Roi de la colline ou Team Deathmatch.

Sur les premiers jours, la plupart des joueurs pestaient contre les cartes de Battlefield 6 en disant qu’aucune n’était mémorable, et que seules celles des jeux datant d’une quinzaine d’années avaient grâce à leurs yeux. Force est de constater qu’il suffisait d’arrêter de chouiner cinq minutes pour s’y habituer. Certes, elles manquent un peu de Levolution tant mis en avant dans Battlefield 4, qui modifiait spectaculairement les zones de jeu, mais elles ont tout de même un certain charme. Pic de la Libération en est un bon exemple : son level design propose beaucoup de dénivelés et de manières de contourner les objectifs, ainsi qu’une esthétique plutôt réussie. J’ai également apprécié Vallée de Mirak pour sa disposition un peu plus classique avec ses deux immeubles en construction au milieu. Si je trouve Empire State très réussie, aussi bien au niveau du gameplay qu’artistiquement, cet avis n’est pas partagé par tous les joueurs. Une partie d’entre eux la trouve trop frénétique, trop restreinte, forçant l’action en permanence sans avoir de répit. Offensive Ibérique et Siège du Caire m’ont l’air moins réussies, même si certaines zones sont sympas à jouer. En revanche, je n’ai pas du tout adhéré à Nouvelle-Sobek, qui m’a parue plus vide et un peu moche. Enfin, la nouvelle map Plaine de l’Or Noir semble faire l’unanimité : elle est à chier. Très peu de couverts et des petites collines en bordure, parfaites pour y flanquer un blindé qui pourra mitrailler tranquillement, et vous avez la recette des parties bien frustrantes pour l’infanterie.

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Des défis de con, mais une progression correcte

Comme dans quasiment tous les épisodes de la série, des équipements spécifiques sont verrouillés derrière des défis à réaliser. Pour certains, il suffit d’emmagasiner de l’XP et monter de niveau, mais pour d’autres, il faut remplir des conditions plus ou moins pénibles. C’est d’autant plus énervant quand il s’agit de la balise de réapparition de l’assaut, bloquée derrière une série de kills à réaliser sous adrénaline, alors que la seringue met deux secondes à être injectée, et qu’elle ne dure que quatre de plus. Git gud, diront les uns, mais les autres iront farmer ça sur un serveur personnalisé rempli de bots, parce qu’ils n’ont pas que ça à faire. En revanche, si vous n’avez pas d’exigence particulière et que vous accueillez les déblocages comme ils viennent, la progression « naturelle » est assez généreuse : rares sont les parties où l’on ne reçoit pas une petite merdouille (poignée, viseur…) pour son arme favorite.

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Un Battle Royale quand même un peu osef

Pour atteindre ses 100 millions de joueurs, Electronic Arts a compté sur son mode free-to-play, REDSEC, sorti le 28 octobre avec la saison 1 de Battlefield 6. Si Call of Duty le fait avec Warzone, pourquoi pas eux ? Alors on prend la photocopieuse, et c’est parti ! Un respawn à la première mort ? Check. Une tour pour rappeler les membres de l’équipe morts une seconde fois ? Check. Des armes de différentes couleurs pour indiquer leur rareté ? Check. Des missions pour obtenir des bonus ? Check. Des plaques d’armure ? Check. Un TTK long comme un jour sans pain ? Check. Des visuels en intérieur dignes d’un jeu mobile ? Check. Bon, on est un peu mauvaise langue, car la plupart de ces mécaniques étaient déjà disponibles dans Firestorm, le Battle Royale de Battlefield V sorti avant Warzone. Est-ce que ça en fait un bon jeu ? Difficile à dire. N’étant pas du tout fan de Warzone, je trouve la proposition de DICE tout aussi fade et inintéressante. Comme pour son concurrent, ce mode ne procure pas vraiment de sensations. En duo ou à quatre uniquement (avec des gens au hasard, si on n’a pas d’amis), on se balade, on loot, on meurt, on revient… Pas de tension, pas d’enjeu, pas d’émotion. On est très loin de ce que peut proposer PUBG et ses moments de stress menant à la satisfaction d’avoir dominé le serveur. Cependant, ça pète un peu plus de partout, et quand les planètes s’alignent, on peut passer de bons moments. Pas de raison pour ceux qui aiment les jeux sans saveur de détester celui-ci.

D’autre part, EA met un second mode gratuit à disposition, Survie (Guntlet dans la langue de Mr Bean), une sorte de mélange des genres en quatre manches. On commence avec huit équipes, sur une carte de taille moyenne, et un mode aléatoire parmi une sélection. Il y a de l’extraction de données, de la capture de point, de la démolition, etc. À chaque fois, on repart sur une autre map plus petite, jusqu’à l’affrontement final. J’ai trouvé ça moins nul que le Battle Royale, car le TTK est un peu plus court, malgré la plaque d’armure. On se rapproche du feeling des « vrais » modes de jeu de Battlefield 6, comme pour donner un avant-goût aux prolos qui n’ont pas raqué 70 boules pour le jeu complet. Il y a donc peu de chance que je relance l’un ou l’autre des modes gratuits, puisqu’ils sont nettement moins sympathiques à jouer que les autres.

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Des menus ignobles, compensés par une direction artistique plutôt solide

Et le son, dans tout ça ?
Heureusement que ce n’est pas un jeu trop tactique, car la spatialisation est assez calamiteuse. Néanmoins, le sound design global est plutôt bon. Les armes ont de la patate et les explosions sont crédibles.

S’il y a bien une chose qui met tout le monde d’accord, c’est le menu absolument atroce, lui aussi pompé sur le copain Call of Duty. Absolument merdique à la souris, il présente des bandeaux horizontaux imbitables. Évidemment, c’est encore pire si l’on navigue dans le Season Pass, avec ses couleurs qui te pètent à la gueule et ses boutons partout. On sent que les free-to-play chinois ont également été une forte inspiration, notamment sur la monétisation. On n’ira pas jusqu’à parler de pay-to-win, mais il est possible d’acheter des paquetages d’arme, c’est-à-dire des armes déjà modifiées, même si on ne les a pas encore débloquées dans la progression classique. La partie configuration est heureusement plus sobre, mais complètement bordélique. Alors OK, c’est très bien de proposer des centaines de paramètres, mais reprenez au moins les bonnes idées de la concurrence : une barre de recherche ! Actuellement, retrouver une petite option en particulier est un véritable calvaire, d’autant plus que lorsque l’on valide, on est renvoyé au menu racine. Incroyablement débile. On vous conseille donc de ne pas vous tromper dans vos réglages pour éviter de trop y revenir.

Heureusement, la partie technique du titre a bénéficié de plus d’attention : le moteur Frosbite en a encore sous le coude et propose une direction artistique très réussie. Au-delà de l’ambiance, le titre offre de très beaux visuels, que ce soit en extérieur ou en intérieur, sauf en mode Battle Royale, où les pièces presque vides détonnent avec les jolis environnements. C’est certainement pour préserver les performances sur les consoles dans ce mode à 100 joueurs. Par contre, même sur les plus grandes cartes en conquête, le jeu tourne vraiment bien, quel que soit le matériel utilisé. Évidemment, il faudra jouer avec les curseurs, mais le résultat semble très bon, comme le confirment plusieurs benchmarks.

Mais c’est bien, en fait !

Battlefield 6 est une réussite. On l’avait déjà entraperçu lors de la bêta en août, mais il restait une part d’incertitude quant aux grandes cartes, qui n’avaient pas été dévoilées. Finalement, c’est le grand retour de Battlefield dans la course aux FPS à gros budget, et ça marche du tonnerre. Les modes de jeu sont chouettes – surtout Expansion –, les cartes sont agréables, les armes sont cool à jouer, le teamplay est génial, c’est joli et les performances sont bonnes… Heureusement qu’Electronic Arts nous montre qu’il sait quand même faire de la merde avec le solo, complètement nul et buggé, parce que sinon on n’y croirait pas. D’un autre côté, REDSEC, le Battle Royale free-to-play, est très convenu. Il reprend presque trait pour trait son concurrent direct, Warzone, avec un tout petit peu plus de spectacle et un gameplay légèrement plus lent, mais sans réelle âme. Enfin, le second mode de jeu gratuit, Survie, est sympa, sans plus. Il permet de s’amuser un peu avec ses rounds successifs à objectifs variables, si on n’a pas 70 € à investir dans le jeu complet. En bref, si vous avez aimé Battlefield 3 et 4 – vous êtes donc vieux –, on a toutes les raisons de croire que vous apprécierez celui-là.

Vous vous perdez dans l’immensité du catalogue Steam ? Alors suivez le groupe de curation NoFrag pour vous aider à séparer le bon grain de l’ivraie.

Des FPS pour le Steam Néo Fest d’octobre 2025

14 octobre 2025 à 23:02

C’est reparti pour le Steam Néo Fest, comme tous les trois mois. Cette année, on a encore moins de temps que d’habitude pour vous faire une sélection, alors n’hésitez pas à partager vos trouvailles en commentaires. On n’a pas encore eu le temps de se pencher sur les démos, mais celles qui nous tentent le plus sont celles de Painted in Blood (parce que ça a l’air bien) et Painkiller (parce que ça a l’air nul).


Painted in Blood

Genre : Rétro-FPS

Il arrive dans moins de 10 jours, et on l’attend de pied ferme. On a tout de même lancé la démo pour voir ce que ça donnait, et c’est très prometteur… si on parvient à résoudre la première énigme. Sinon, côté visuels, déplacements et combats, c’est du tout bon !

Painted in Blood sur NoFrag // Steam // Date de sortie : 23/10/2025

Road to Vostok

Genre : Extraction shooter solo

Le fameux extraction shooter solo développé par un développeur solo, aux ambitions énormes. Mais le truc, c’est qu’il est vachement fort, et même s’il ne tient plus trop les deadlines initiales, le projet semble bien avancer. Cette nouvelle démo est la dernière avant l’arrivée de l’accès anticipé. Bon, pour l’instant, aucune date n’a encore été définie, mais on peut voir sur la roadmap que deux phases de test sont prévues d’ici là.

Road to Vostok sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

Shell Soldier

Genre : Fast-FPS

Comme prévu lors du Brutal Indies Unleashed Showcase, Shell Soldier sort sa démo. Il s’agit d’un fast-FPS avec du bullet time, qui semble pas mal s’inspirer de F.E.A.R. ou Severed Steal. Intéressant sur le papier.

Shell Soldier sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

Painkiller

Genre : Coopération

Le seul rapport avec le jeu mytique de People Can Fly, c’est son nom et l’arme de corps à corps. Pour le reste, on est sur un jeu coop qui ne donne pas très envie. Dites nous si c’est pas si nul, finalement.

Painkiller sur NoFrag // Steam // Date de sortie : 21/10/2025

’83

Genre : Milsim

La démo est arrivée un peu en avance, mais uniquement sur des créneaux à la con, histoire que seules quelques personnes puissent se rendre compte à quel point c’était moche. On a pu le constater avec une certaine hilarité hier, en découvrant que la pixélisation dégueulasse n’était pas un effet de style, mais bien parfaitement involontaire. Difficile de se concentrer sur le gameplay avec une technique visuelle aussi à la ramasse, mais on a tout de même pu entrevoir un concept qui tient la route — sans pour autant soutenir la comparaison avec des jeux sortis depuis une dizaine d’années. On comprend maintenant pourquoi les financeurs avaient préféré tirer la prise quand Antimatter Games travaillait dessus.

’83 sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Q4 2025 en accès anticipé

Citizen Pain

Genre : First Person Slasher

On dirait que les First Person Slasher ont le vent en poupe : Citizen Pain nous place dans un univers dark fantasy donner de grands coups d’épée et de pied dans nos adversaires. Ça a l’air moins technique qu’un Chivalry, mais c’est peut-être tout de même sympathique.

Citizen Pain sur NoFrag // Steam // Date de sortie : 05/12/2025

Klostyn

Genre : Rétro-FPS

Développé sous Godot Engine, Klostyn est un rétro-FPS qui tâche, et il est adoubé par David Szymanski, le papa de Dusk. C’est donc sans doute plutôt correct.

Klostyn sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

Project Warlock: Lost Chapters

Genre : Rétro-FPS

Suite directe du premier épisode, Project Warlock: Lost Chapters nous permettra d’incarner à nouveau le maître sorcier qui est prêt à en découdre. À l’aide d’armes et de sorts inédits, le Warlock voyagera dans différents environnements afin d’abattre les divers ennemis et boss qui les peuplent. Reprenant les mêmes mécaniques de gameplay et la direction artistique de Project Warlock, ce nouvel épisode s’annonce plutôt fun sans pour autant révolutionner le genre. À la rédac, on a plutôt apprécié la démo qui se déroule dans l’univers de la piraterie et avons hâte d’en voir davantage.

Project Warlock: Lost Chapters sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

Aerial_Knight’s DropShot

Genre : Fast-FPS

Le concept avait l’air marrant et la direction artistique était plutôt pas mal, mais c’est parfaitement injouable, car on ne peut pas régler la sensibilité de la souris. En plus, c’est une sorte de railshooter sans grand intérêt.

Aerial_Knight’s DropShot sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

Bullet Ballet

Genre : Rétro-FPS

Avec sa direction artistique plutôt jolie et inspirée de la bande dessinée, Bullet Ballet est un rétro-FPS se déroulant dans le Far West qui nous narre l’aventure de Johnny en quête de réponses sur le passé de son père. En voyant ce jeu, il est difficile de ne pas se souvenir d’un certain Fallen Aces, un rétro-FPS embrassant la thématique du polar, sorti en accès anticipé il y a un an. Sinon, le gameplay a l’air pas mal, avec des projections d’hémoglobine un poil abusé et un univers des cow-boys qui semble bien retranscrit, comme Outlaws et Wanted 3D: Dead or Alive.

Bullet Ballet sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

Tales of the Bullet Knight

Genre : Rétro-FPS

On ne va pas vous mentir, on a juste été attirés par l’esthétique un peu atypique de Tales of the Bullet Knight. Ça ressemble à un rétro-FPS plutôt classique, mais si ça se trouve, c’est à chier.

Tales of the Bullet Knight sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

SPORTAL

Genre : Rétro-FPS

Emprisonné dans un monde où les mythiques monstres des films des années 90 coexistent, SPORTAL est un roguelite à la première personne où vous devrez survivre en utilisant les équipements de sport tels que la batte de baseball, la crosse de hockey, le club de golf, les balles… ainsi que des tenues qui y sont associées. Original par sa thématique liée au monde sportif et des figures du cinéma d’horreur, les mécaniques de gameplay semblent toutefois classiques et plairont probablement aux aficionados de rétro-FPS.

SPORTAL sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

It Consumes

Genre : Arena-FPS

Prévu pour le 21 janvier 2026, It Consumes est un FPS roguelite où vous devrez affronter des hordes d’ennemis en les repérant uniquement à l’aide des échos d’un cœur. À chaque victoire, vous pourrez améliorer votre arsenal et votre artefact pour lutter efficacement contre les prochaines vagues d’ennemis. Les mécaniques paraissent plutôt basiques, à voir si ce clone de Devil Daggers dans le noir arrivera à se distinguer auprès des joueurs.

It Consumes sur NoFrag // Steam // Date de sortie :21/01/2026

Crisol: Theater of Idols

Genre : Survival Horror

FPS horrifique s’inspirant du folklore hispanique, Crisol: Theater of Idols vous mettra dans la peau d’un soldat nommé Gabriel qui aura la particularité d’utiliser son sang comme munitions pour ses armes. Missionné pour découvrir les secrets de l’île de Tormentosa, vous devrez combattre des marionnettes humanoïdes tout en prêtant attention à la gestion de votre sang pour ne pas crever comme une merde et ne pas vous retrouver à sec. À l’instar des robots, on espère que ces ennemis ne seront pas des éponges à balles et ressentiront bien l’impact de nos tirs. À la rédac, on est pas fans de jeux d’horreur mais Crisol: Theater of Idols reste malgré tout intriguant de part son univers et son gameplay.

Crisol: Theater of Idols sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

The Last Caretaker

Genre : Survie & Craft

Ah, le jeu de survie réglementaire de tout article récapitulatif de NoFrag. Il se pourrait que l’un des rédacteurs serait possiblement intéressé. On verra d’ici quelques jours s’il a lancé la démo. Pour savoir ce que c’est, consultez nos précédentes news, on n’a pas que ça à faire.

The Last Caretaker sur NoFrag // Steam // Date de sortie : 06/11/2025

The Midnight Walkers

Genre : Extraction / zombies

Découvert à cause d’une vidéo de présentation absolument atroce, on ne s’attend pas à grand chose avec The Midnight Walkers, un extraction shooter contre des zombies dans des endroits un peu restreints. Si ça se trouve, ce n’est pas aussi nul qu’il n’en a l’air.

The Midnight Walkers sur NoFrag // Steam // Date de sortie : 21/11/2025

Pathologic 3

Genre : Enquête

Après un prologue sorti en mars dernier, Pathologic 3 nous présente une démo, avant une sortie en janvier prochain. D’après notre expert Stuka, le prologue était chouette, car il proposait une approche différente des précédents jeux. À voir.

Pathologic 3 sur NoFrag // Steam // Date de sortie : 09/01/2026

Forefront

Genre : Battlefield-like en VR

C’est Battlefield, mais en VR. Et il paraît que c’est pas mal.

Forefront sur NoFrag // Steam // Date de sortie : Non connue

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