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[PREVIEW] Playtests de Beautiful Light : un projet ambitieux, mais avec la tête sur les épaules

Par : Estyaah
13 octobre 2024 à 20:52

Jeudi dernier, j’ai été invité par Deep Worlds SA, le studio qui développe Beautiful Light, à participer à un playtest organisé avec des influenceurs américains sur un serveur aux US. Dans une ambiance plutôt détendue, nous avons donc pu faire quelques parties de l’extraction shooter suisse et enfin voir ce qu’il en était. Si vous avez d’abord pensé « encore un extraction shooter ? », là où la plupart reprennent avec plus ou moins d’application – et de réussite – le principe d’Escape From Tarkov, Beautiful Light s’inspire plus d’Hunt Showdown, comme nous l’expliquera Aherys, le PDG du studio et game director, au cours de la soirée. Mais loin de copier/coller la recette, ils apportent de vraies nouveautés, notamment avec la possibilité pour des joueurs d’incarner des monstres afin d’empêcher les équipes de militaires de s’extraire. On y reviendra plus en détails un peu plus bas.

Beautiful Light

La version que nous avons testée est à un stade alpha : les plus grosses mécaniques de jeu sont déjà là, mais certaines ne sont pas développées, et il y a encore de nombreux bugs. Il y a aussi des placeholders, c’est-à-dire des éléments temporaires simplifiés, qui seront amenés à être remplacés par les définitifs plus tard. Malgré tout, on a été très agréablement surpris par le rendu global et la direction artistique, très réussis, que l’on avait déjà un peu vus dans les différentes vidéos de présentation. Les développeurs ont indiqué néanmoins que l’accès anticipé devrait arriver début 2026, ou fin 2025 dans le meilleur des cas, ce qui laisse encore pas mal de temps pour développer le jeu. Nous avons évidemment rencontré pas mal de petits soucis, et Aherys a déployé un ou deux patches pendant notre session pour pallier les plus gros problèmes – notamment des crashes pour certains. Mais l’expérience a été globalement très bonne. La boucle de gameplay présentée est très intéressante et fonctionne bien. Un peu à la manière de Hunt: Showdown avec ses indices, on doit tout d’abord trouver un PC à « pirater » (avec quelques commandes Linux !) pour récupérer une carte d’accès, ce qui nous permettra ensuite d’accéder au bunker principal qui protège un artefact. Comme chaque équipe commence d’un côté de la map et qu’il y a plusieurs portes, il est possible de ne pas croiser d’adversaire avant d’arriver dans ce fameux bâtiment. Les affrontements seront, par contre, presque inévitables à ce stade, puisque les opérations pour récupérer l’objectif prennent un peu de temps. Une fois l’artefact en possession d’un joueur, il est visible sur la carte par tout le monde. Mais l’extraction ne consiste pas uniquement en la fuite vers un point : il faut appeler un hélicoptère, qui mettra quelques minutes à arriver sur une zone aléatoire, elle aussi visible par tout le monde. En parallèle, un ou deux joueurs incarnent un monstre – le Juggernaut dans notre session –, une sorte de gros chien mutant très puissants, pour gêner les opérateurs. Même avec un ping élevé (le serveur étant aux US), j’ai trouvé les affrontements très réussis. Le TTK (Time To Kill) est court, il y a de la tension, mais le fait de pouvoir relever ses coéquipiers plusieurs fois ne rend pas l’expérience trop exigeante. Le gunfeel est franchement bon, et on sent que les devs ont porté une attention particulière aux détails pour le maniement des armes. On se rapproche de ce que pourrait proposer Escape From Tarkov en un peu plus simplifié.

Entre deux parties, j’ai pu réaliser une petite interview improvisée (en français) d’Aherys, qui nous présente en détail Beautiful Light. Elle est suivie d’un match complet en trio avec NoiceGuy et SaltSnake. Bon, on a perdu, mais c’était évidemment à cause du ping :

Vous pouvez retrouver la partie interview sur Spotify et Soundcloud.

Pour ceux qui préfèrent le texte au doux son de nos voix, voici une petite liste des informations les plus importantes que j’ai pu relever tout au long de la soirée à propos de Beautiful Light :

  • C’est un extraction shooter « PvPvPvE » : 4 équipes de 3 joueurs tentent d’atteindre un objectif, tandis que deux autres joueurs incarnant un monstre, les en empêchent. Des ennemis IA, sous forme de sorte de zombies (les reavers) sont aussi présents un peu partout.
  • Il est aussi possible de jouer en solo, bien que l’on soit plus vulnérable (car personne ne sera là pour nous relever). Mais en contrepartie, on sera moins visible par les bestioles, qui devraient se focaliser sur les équipes.
  • Le jeu n’a pas vocation à être réaliste, mais plutôt immersif. Les devs sont fans de « tacticool », et portent leur attention là-dessus (lasers, lampes, visions nocturnes, etc).
  • Une phase de playtest ouverte à la communauté, mais restreinte en nombre de places, sera proposée en 2025 via Steam.
  • Une bêta ouverte à tous de quelques jours sera proposée avant la sortie en accès anticipé.
  • Le modèle économique est déjà fixé : 40 € pour le jeu, des DLC payants prévus après la 1.0, et des cosmétiques en micro-transactions.
  • L’accès anticipé, prévu pour début 2026, offrira trois cartes, proposant des boucles de gameplay différentes. Pour la sortie en version finale, huit cartes sont prévues, avec des composantes que l’on nous promet de plus en plus étranges.
  • Un système de faction est envisagé, avec pas mal de lore, et un end game plus centré sur l’aspect social. Il y aurait par exemple un chat global.
  • Même s’il y aura des quêtes fedex à la Tarkov, ils vont tenter de proposer des choses un peu plus variées, notamment axées sur l’aspect paranormal.
  • Les quêtes, mais aussi la récupération d’artefacts et peut-être aussi d’autres objets, permettront de gagner de l’argent pour améliorer son équipement.
  • On pourra looter les corps des ennemis pour récupérer leurs armes et munitions, mais il n’y aura pas de « Tetris-management » comme dans Tarkov. D’autre part, il n’y aura qu’un seul calibre de munitions par arme, et une gestion plus simple des chargeurs.
  • Une mécanique de piratage des PC et PDA des joueurs est en cours d’élaboration.
  • Le gameplay des anomalies (les monstres) est comparé à Dead By Daylight, mais avec une composante rogue-lite : on commence avec le Windigo, on débloque des compétences et/ou des perks, jusqu’à obtenir le Juggernaut. Si on meurt, on repart à zéro. De la customisation (on parle de la couleur des poils, là ?) est prévue, mais pas dès le début de l’accès anticipé.

Beautiful Light - Juggernaut

J’en ai profité pour poser également quelques questions sur le studio :

  • Beautiful Light était à l’origine, le projet de fin d’études d’Aherys. Un investisseur suisse l’a repéré, et lui a proposé de financer son projet. C’est pour cela que Deep Worlds SA est basé à Genève.
  • Le studio emploie trois personnes dans les bureaux en Suisse, six prestataires à temps plein à distance (Europe, Russie, États-Unis, Afrique) et quelques autres prestataires à temps partiel.
  • Ils font appel à un studio externe pour les animations des monstres, ainsi que pour le trailer.
  • Ils ne recherchent pas d’éditeur, car leur projet est financé, mais s’ils peuvent obtenir d’autres fonds, ils repousseront la sortie pour ajouter plus de contenu. Mais ils ne souhaitent pas solliciter les joueurs pour le financement (précommande ou autre).

Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez jeter un œil à l’interview, ou consulter la FAQ étendue présente sur le site officiel.

À la fin de la session, Aherys a proposé à ceux qui le souhaitaient de rester discuter du jeu. Si le début a été une séquence de questions/réponses sur Beautiful Light, on a rapidement dévié sur l’industrie du jeu vidéo en général. Si ça vous intéresse, c’est sur Youtube, Spotify & SoundCloud.

En résumé, on est très contents d’avoir pu expérimenter Beautiful Light, même si c’était à un stade encore précoce du développement. La volonté des membres du studio d’être totalement transparents et le fait qu’ils soient conscients des difficultés susceptibles de rencontrer, nous donnent confiance sur la suite du projet. Ils savent qu’ils ont encore beaucoup de boulot, mais semblent ne pas partir dans tous les sens, malgré une grande ambition. La base est très bonne, et certains éléments sont déjà très bien finis (notamment le PDA). Le gunfeel est aussi un point vraiment sympa. On suivra donc les évolutions du développement avec attention, et on essayera de participer aux prochains playtests pour prendre la température.

En attendant l’accès anticipé prévu pour 2026, si Beautiful Light vous intéresse, vous pouvez l’ajouter à votre liste de souhaits depuis sa page Steam.

Deux vidéos de gameplay pour Beautiful Light

Par : ANzer
18 septembre 2024 à 09:42

Le streameur spectakil a publié deux vidéos sur Beautiful Light, présentant plusieurs environnements du jeu ainsi qu’une boucle complète de gameplay. Pour rappel, le jeu est un extraction shooter PvPvE d’horreur, où six équipes de trois opérateurs doivent récupérer un artefact et l’extraire.

Côté graphismes, pas de surprise : le jeu tourne sous Unreal Engine 5. Les décors sont réussis, les animations fluides, et la lumière est belle (Ah Ah !). Le joueur évolue dans différentes zones, allant d’une vaste usine à un village abandonné, en passant par des labos, gares routières, etc… Tous ces bâtiments sont présents sur une même carte, vaste et ouverte. En ce qui concerne les phases de tir, les sensations semblent être au rendez-vous, avec un son plutôt bien travaillé et spatialisé. Bien que le PVP soit peu mis en avant, on assiste à quelques affrontements rapides avec un TTK très court. Concernant le PVE, il faudra attendre car l’IA semble encore perfectible.

Deep Worlds SA, les développeurs de Beautiful Light, misent beaucoup sur le côté immersif du titre. Le sound design joue un rôle important dans l’ambiance et il est appuyé par un HUD très minimaliste. Seule une barre d’endurance est visible à l’écran, tandis que les autres informations, comme le temps restant ou la distance à un objectif, sont accessibles via un écran monté sur l’avant-bras du personnage. Certaines portes nécessitent des cartes d’accès, que vous pourrez récupérer en piratant manuellement des ordinateurs.

Si l’IA des PNJ est améliorée et si le type d’ennemis est diversifié et que nous avons autre chose que des zombies poussant des cris de baleine, le jeu pourrait être un extraction shooter avec une ambiance très sympathique. Beautiful Light n’a pas encore de date de sortie officielle, mais s’il vous intéresse, n’hésitez pas à l’ajouter à votre liste de souhaits depuis sa page Steam.

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