Vue normale

À partir d’avant-hierFlux principal

Un vent nouveau souffle sur Révolution Énergétique : découvrez notre nouveau site

Par : Hugo LARA
21 mars 2025 à 09:30

Vous l’avez remarqué, notre site a changé de peau. Six ans après la création de Révolution Énergétique, nous nous sommes refaits une beauté, mais pas seulement.

Depuis sa création en 2018, Révolution Énergétique s’est peu à peu imposé comme une référence sur la transition énergétique et les énergies bas-carbone. Il fallait le plus beau des écrins à nos reportages, dossiers pédagogiques, tests de produits et actualités. C’est chose faite, avec la refonte complète de notre site, que nous venons de mettre en service. Parmi les principaux changements, une nouvelle interface plus moderne et confortable, qui facilite la lecture et la navigation. Nous avons repensé l’esthétique pour offrir une expérience plus fluide et agréable, que ce soit sur ordinateur ou mobile.

Autre nouveauté : le système de commentaires évolue. Désormais, il est nécessaire de créer un compte pour réagir aux articles et échanger avec la communauté. Cette amélioration vise à garantir des débats de qualité, contrastés, mais toujours respectueux, sans être gêné par d’éventuels trolls et autres spambots. Pas d’inquiétude, les précédents commentaires seront bientôt importés et s’afficheront de nouveau.

Enfin, nous avons apporté d’importantes optimisations techniques, permettant un chargement plus rapide des pages et une consultation plus fluide. Cette nouvelle base technique est le point de départ de futurs projets éditoriaux que vous découvrirez au fil du temps. Une chose n’a pas changé cependant : notre engagement à vous proposer une information indépendante, claire et accessible sur les défis énergétiques qui nous attendent. Bonne lecture !

Si vous avez la moindre question ou constatez un dysfonctionnement, n’hésitez pas à nous le signaler ici. Merci !

L’article Un vent nouveau souffle sur Révolution Énergétique : découvrez notre nouveau site est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Elle installe un chauffage solaire en kit et économise 120 € d’électricité chaque année

Par : Hugo LARA
21 mars 2025 à 08:04

Pour chauffer son logement, il y a le bois, l’électricité, le fioul, le gaz, mais aussi… le soleil. Les panneaux solaires aérothermiques permettent d’élever la température des pièces bien exposées, et donc de réduire la consommation du mode de chauffage principal. Nous avons interrogé l’une des rares clientes de ce genre d’installation, qui a remplacé un radiateur électrique d’appoint par un chauffage solaire en kit.

Au cœur des Hautes-Pyrénées, non loin de Lannemezan, la maison de Jeanine est généreusement baignée de soleil. Malgré une exposition plein sud très avantageuse, l’une des pièces, la cuisine, reste froide en hiver. Ni les radiateurs alimentés par une chaudière au fioul, ni l’insert au bois ne parvenaient à chauffer efficacement cette pièce de 14 m². « La cuisine était une cave, il y faisait autour de 14/15 °C le matin » explique-t-elle.

La retraitée et son mari se résignaient à utiliser un convecteur électrique d’appoint. Une solution insatisfaisante, en raison de son coût élevé à l’utilisation. « Je voulais réchauffer la pièce sans que ça nous coute trop cher, alors j’ai tapé chauffage solaire sur internet » indique Jeanine, qui découvre alors le panneau solaire aérothermique en kit Sunaéro du petit fabricant français Solar Brother. « Je m’étais renseigné sur un autre système, mais il était trop compliqué, celui de Solar Brother est vraiment simple » assure-t-elle. Le couple a acheté le panneau à un prix avantageux, lors de la phase de précommande : 1 190 €, alors qu’il se vend actuellement 1 476 €.

À lire aussi Ce chauffage solaire fabriqué en France est livré à ses premiers clients

Augmenter la température d’une pièce de 3 à 5 °C

Le principe de fonctionnement du chauffage solaire Sunaéro est assez simple. Les rayons du soleil pénètrent dans un caisson vitré à fond noir et, par effet de serre, réchauffent l’air qui s’y trouve. Après avoir traversé un filtre, cet air chaud est insufflé dans la maison grâce à un ventilateur alimenté par un petit module photovoltaïque adjacent. Selon Solar Brother, l’appareil peut augmenter de 3 à 5 °C la température de la pièce concernée.

La puissance thermique d’un seul panneau plafonne à 500 W et à 32 W pour la partie photovoltaïque réservée au ventilateur, ce qui est assez faible. Cela conviendrait pour réchauffer en appoint une pièce de 20 m² selon la marque. Un kit nettement plus puissant peut toutefois être créé en associant plusieurs panneaux, afin de préchauffer des surfaces plus vastes.

L’installation est relativement simple, puisque l’appareil peut être placé en façade, à hauteur d’homme. Seule l’orientation, la plus au sud possible et sans ombrages, compte. Il suffit de forer un passage de 12,5 cm de diamètre à travers le mur pour la gaine de ventilation et percer les points d’attache du panneau. « Les murs de notre maison sont en pierre de Garonne, ils font 80 cm d’épaisseur » indique Jeanine. « On s’est fait prêter une carotteuse. Mon fils et mon mari ont installé le panneau, c’est sûr qu’il faut être un peu bricoleur pour le faire soi-même ».

Plus de 12 ans pour amortir l’achat

Depuis la pose du chauffage solaire en mars 2024, « la cuisine n’est jamais descendue sous 17 °C le matin, et en journée, il fait 22 °C. On a gagné 3 à 4 degrés » assure l’habitante. « Pour le prix et la problématique qu’on avait, le chauffage solaire était l’idéal » estime-t-elle, tout en admettant n’avoir pas réalisé de devis pour une pompe à chaleur air/air, dont le coût d’installation aurait probablement été similaire. Un choix effectué « un peu par conviction » concède Jeanine, « j’aime bien trouver des solutions avec le solaire, mais c’était aussi la solution économiquement idéale pour cette pièce ».

La retraitée reconnaît qu’ « il n’y a plus de chaleur dès qu’il n’y a plus de soleil », sans s’en plaindre, le climat de sa localité étant plutôt clément. « Si j’avais pu mettre un chauffage solaire pour d’autres pièces de la maison, je l’aurais fait, mais il n’y a pas assez de place sur la façade ». Grâce au Sunaéro, le convecteur électrique d’appoint a tout de même remisé au placard, générant une économie annuelle d’électricité de 120 € selon Jeanine, soit environ 600 kWh selon nos calculs. Au tarif actuel du chauffage solaire Sunaéro (1 476 €), l’économie réalisée correspond à un retour sur investissement de 12,3 ans.

À lire aussi Cet étonnant bardage solaire veut réduire votre consommation de chauffage

L’article Elle installe un chauffage solaire en kit et économise 120 € d’électricité chaque année est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Test commande de pompe à chaleur Netatmo : elle rend les climatiseurs réversibles ultra-intelligents

Par : Hugo LARA
11 mars 2025 à 05:45

Si les pompes à chaleur air/air sont plébiscitées pour chauffer et refroidir nos logements en réduisant la consommation d’énergie, certains modèles ne peuvent étonnamment pas être pilotés intelligemment. Pourtant, contrôler son mode de chauffage ou de climatisation avec précision est un moyen efficace pour gagner en sobriété. Il faut donc troquer la sommaire télécommande pour un dispositif connecté. Nous avons testé la « commande intelligente de climatiseur de Netatmo », qui s’est montré » efficace sur une pompe à chaleur premier prix.

En consultant les sites de vente de pompes à chaleur air/air (aussi appelés « climatiseurs réversibles »), un détail nous a sauté aux yeux. De nombreux modèles ne sont pas, de série, pilotables au travers d’une application smartphone. Pour contrôler la température de consigne et le flux d’air, il faut donc utiliser une basique télécommande infrarouge. Souvent, celle-ci ne permet pas, ou difficilement, de gérer les horaires d’arrêt et de démarrage de la pompe à chaleur (PAC), et toutes ne proposent pas de « mode absence », entre autres fonctionnalités. C’est frustrant, d’autant qu’en pilotant finement son appareil, l’on peut réaliser davantage d’économies d’énergie.

Sur les modèles à bas prix, la connectivité Wifi est souvent proposée en option. Elle s’effectue grâce à un petit module à placer dans l’unité intérieure. En l’occurrence, sur notre appareil, un climatiseur réversible Airton parmi les moins chers du marché. Le module est vendu 99 € et permet le contrôle de la PAC à travers une application smartphone chinoise à l’ergonomie et aux fonctionnalités peu attrayantes. Plutôt que d’acheter à prix d’or cette option, nous avons choisi de tester la commande intelligente de climatiseur Netatmo, plus évoluée, pour un surcoût raisonnable de 20 euros. Il s’agit d’un boîtier externe présenté comme compatible avec « tous les climatiseurs avec une télécommande infrarouge dont l’écran affiche tous les réglages ».

Installation et configuration de la commande Netatmo

C’est heureusement le cas de notre pompe à chaleur, pourtant premier prix. Cette commande intelligente, lancée au printemps 2023 par la filiale de l’électricien français Legrand, fait finalement office de télécommande « augmentée ». Comme la télécommande classique fournie avec la PAC, elle transmet les ordres au travers d’un émetteur/récepteur infrarouge. Ce petit boîtier en plastique héberge également un capteur de température et d’humidité.

L’installation est extrêmement simple et rapide. Il suffit de brancher l’adaptateur à une prise secteur et de relier le câble micro USB (oui, ça existe encore…) à l’appareil. Il faut ensuite positionner le boîtier dans la pièce où se trouve l’unité intérieure, en veillant à bien positionner le petit œil infrarouge placé sur la tranche. Si Netatmo indique que le capteur infrarouge est omnidirectionnel, ce dernier n’est pas parvenu à transmettre les consignes à notre pompe à chaleur, située à 5 mètres en diagonale, mais en champ libre. Nous avons donc dû déplacer le boîtier sur une étagère afin qu’il se trouve parfaitement aligné face à l’unité intérieure, à 3 m de distance. La puissance de l’émetteur infrarouge n’est peut-être pas suffisamment élevée. Cela ne nous a pas posé de problème dans la configuration de notre pièce, mais nous aurions peut-être dû faire quelques petits travaux de perçage dans une autre situation (absence d’étagère face à l’unité intérieure).

Utilisation et fonctionnalités de la commande Netatmo

Pour utiliser la commande Netatmo, il est bien évidemment indispensable de disposer d’un réseau Wifi personnel. Il faut également télécharger l’application smartphone Home+Control, une appli française également utilisée par d’autres appareils connectés proposés par Legrand et ses marques. Le processus de démarrage et de reconnaissance de la pompe à chaleur est entièrement guidé et s’effectue sans encombre. Il nécessite de manipuler les touches de la télécommande d’origine du climatiseur (qui peut toujours être utilisée même avec le boîtier) pour que l’appareil puisse l’identifier. Après quelques minutes, l’on accède à l’ensemble des fonctionnalités offertes par le boîtier.

  • Réglage de la température de consigne
  • Réglage de la vitesse et de l’orientation du flux d’air
  • Possibilité de créer des plannings de fonctionnement très précis pour chaque jour de la semaine (par exemple, pour avoir une température de consigne différente à telle heure de la journée, arrêter la PAC le week-end, la nuit, ou tout autre réglage).
  • Possibilité de commander manuellement la PAC en outrepassant le planning pour une durée réglable (utile, par exemple, lors d’une absence prolongée ou pour rallumer la PAC hors planning)
  • Possibilité de recevoir une notification si la PAC est éteinte lorsqu’on est de retour chez soi et de la rallumer automatiquement (cette fonction utilise la géolocalisation du smartphone, nous ne l’avons pas testée, car elle n’était pas utile dans notre cas).
  • Consultation des courbes de température et d’humidité de la pièce mesurée par le boîtier.

L’ensemble des réglages proposés est satisfaisant. S’il faut consacrer quelques minutes au départ pour appréhender les nombreuses fonctions de l’application et créer son propre planning personnalisé, le programme fait correctement son travail au quotidien. Nous regrettons seulement l’absence d’un bouton « Vacances » sur l’appli, qui permettrait, en un clic, d’éteindre la pompe à chaleur lors d’une absence prolongée et de programmer son démarrage le jour et l’heure de son choix, sans avoir à modifier le planning habituel.

Notre avis sur la commande intelligente de climatiseur Netatmo

Malgré quelques petits défauts, la commande intelligente de climatiseur Netatmo reste un excellent outil pour maîtriser sa pompe à chaleur, que l’on soit en mode chauffage ou climatisation. Le capteur de température intégré au boîtier permet d’avoir un meilleur réglage du confort, les thermomètres intégrés aux unités intérieures et/ou aux télécommandes d’origine n’étant pas toujours très fiables ou correctement positionnés. On notera également la grande sobriété du boîtier, qui ne consomme que 0,3 W constants (mesuré par nos soins), soit 2,6 kWh par an (0,52 € au tarif réglementé de l’électricité), là où d’autres sont deux à trois fois plus gourmands.

Cependant, l’appareil pêche par son prix de vente, environ 120 euros, que nous estimons démesuré. S’il est un peu plus cher que les modules premier prix vendus en option par les fabricants de climatiseurs réversibles, il représente tout de même un sixième du coût de notre pompe à chaleur monosplit. C’est trop, d’autant qu’il ne fait appel à des composants très coûteux (optique infrarouge, wifi, thermomètre et hygromètre…). Pour le rentabiliser, il faudra économiser plus de 600 kWh d’électricité grâce à la planification. Cela correspond à environ deux mois de chauffe de la pièce équipée, dans notre situation. Pas gagné !

ℹ️ En toute transparence

➡️ Cet essai a été réalisé librement par un journaliste de Révolution Énergétique.

➡️ Le produit testé nous a été envoyé gratuitement par la marque, à son initiative et sans contreparties.

➡️ Nous pouvons percevoir une petite commission à chaque achat effectué via les liens d’affiliation éventuellement intégrés à cet article. Ce mode de financement, parmi d’autres, nous permet de continuer à vous proposer gratuitement des articles sans compromis sur leur qualité.

L’article Test commande de pompe à chaleur Netatmo : elle rend les climatiseurs réversibles ultra-intelligents est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Test Legrand Ecocompteur : eau, gaz et électricité, tout mesurer sans s’embêter

Par : Hugo LARA
5 mars 2025 à 15:31

Connaître ses consommations exactes d’eau, de gaz et d’électricité sans avoir à jongler parmi une multitude de compteurs et d’applications smartphone ? C’est possible grâce aux compteurs multi-énergies à placer dans le tableau électrique. Nous avons opté pour l’Ecocompteur de Legrand. Un appareil méconnu, mais pourtant très utile, que nous avons testé durant plusieurs mois.

Pour les geeks que nous sommes, pouvoir mesurer précisément les consommations d’eau, de gaz et d’électricité, à l’échelle du logement comme de l’appareil, est un vieux rêve. S’il fallait auparavant installer un compteur individuel pour chaque poste et le relever manuellement, il existe aujourd’hui des dispositifs complètement centralisés et connectés. Ainsi, un seul et unique appareil permet de mesurer et remonter toutes les informations au sein d’une application smartphone. Simple et pratique.

À l’origine du compteur, une réglementation énergétique

L’offre de compteurs multi-énergies destinée aux particuliers n’est pas pléthorique. Et celle-ci n’a pas émergé en réponse à un soudain appétit de la population pour le comptage, mais à une nécessité légale : la réglementation énergétique (RE2020). L’article 27 de cette réglementation impose aux logements neufs la présence d’un dispositif permettant de communiquer les consommations d’énergie à ses occupants.

Il peut s’agir d’estimations consultables à partir d’outils en ligne, qui relèvent les données des distributeurs de gaz et d’électricité. Moins cher, mais aussi moins précis. Les plus pointilleux préfèreront l’installation d’un compteur multi-canaux, qui mesure en permanence les consommations réelles d’eau, de gaz et d’électricité (conso totale du logement et par ligne).

S’il existe une grande variété de compteurs à lignes multiples pour l’électricité uniquement, ceux qui permettent de mesurer également l’eau (voire l’eau chaude) et le gaz sont moins courants. Trois modèles sont actuellement commercialisés : le module Schneider Wiser, l’afficheur Hager l’Ecocompteur de Legrand. Ce dernier étant le plus facile à se procurer et à utiliser selon les avis que nous avons consultés, nous avons choisi de le tester.

Un prix toujours trop élevé pour se démocratiser

Tous affichent des tarifs bien trop élevés. Nous avons acheté notre exemplaire 210 euros, mais le prix peut grimper jusqu’à 300 euros selon les modèles. Connaître ses consommations avec précision n’est hélas pas à la portée de tous. D’autant qu’il faut ajouter des tores vendus séparément (autour de 20 euros) ainsi que des câbles et compteurs ou capteurs impulsionnels (pour l’eau et le gaz). Comme leur nom l’indique, ces modules émettent une impulsion électrique pour chaque mètre-cube d’eau ou de gaz consommée, qui est détectée par l’Ecocompteur.

Notre logement ne consommant pas de gaz, nous n’avons pas eu à installer de capteur pour ce poste. Pour des raisons techniques, nous avons seulement pu installer un capteur d’impulsion sur l’arrivée générale d’eau. Acheté d’occasion sur Leboncoin, l’ensemble compteur et capteur impulsionnel nous a coûté « seulement » 60 euros, auxquels il a fallu ajouter 10 euros de câble (2 × 0,75 mm²) afin de le raccorder à l’Ecocompteur. Ce dernier fournit d’ailleurs la tension (30 V) nécessaire au fonctionnement du capteur d’impulsions.

Un compteur multi-canaux tentaculaire

Pour mieux comprendre les capacités de l’Ecocompteur Legrand, voici un diagramme qui présente toutes les connexions possibles.

Toutes les liaisons possibles au Legrand Ecocompteur / Image : Révolution Energétique.

En résumé, il est possible de mesurer les postes suivants :

  • Eau froide
  • Eau chaude (ou autre poste de consommation d’eau)
  • Gaz (ou autre poste de consommation d’eau)
  • Électricité (ligne 1)
  • Électricité (ligne 2)
  • Électricité (ligne 3)
  • Électricité (ligne 4)
  • Total électricité via ligne d’arrivée ou ligne 5
  • Total électricité via ligne TIC connectée au compteur Linky (paramétré en historique uniquement)

L’Ecocompteur remonte l’ensemble de ces informations par Wifi ou câble Ethernet à l’application smartphone Home+Control, qui présente l’avantage d’être française. Cette dernière est très complète et assez facile à utiliser, même si elle comporte quelques petites étrangetés cosmétiques. À notre grand étonnement, l’application ne permet pas de consulter les puissances instantanées de chaque ligne, alors qu’il est possible de les consulter sur l’écran de l’Ecocompteur. Plutôt frustrant. L’on doit se contenter des consommations déclinées par jour/semaine/mois/année, heures pleines et heures creuses, en kilowattheures, mètres cubes, mais aussi en euros (si l’on a renseigné les prix et horaires des heures creuses dans l’application).

Installation et câblage de l’Ecocompteur Legrand

L’installation et le câblage de l’Ecocompteur sur un rail DIN dans le tableau électrique se fait sans grande difficulté. Legrand aurait toutefois pu concevoir son produit de façon à faciliter la tâche dans le cadre d’une rénovation. On regrette, par exemple, les tores à enfiler sur chaque ligne, ce qui nécessite de les débrancher de leur disjoncteur, alors qu’il existe des tores clipsables. De même, le bornier d’alimentation de l’Ecocompteur est très profond. Nous n’avions pas de tournevis assez long et fin pour cela, et avons dû démonter le capot afin de serrer les vis du bornier.

Autre petite déception : la relève de la consommation générale via la ligne TIC du compteur Linky (qui libère donc une cinquième ligne de comptage) ne peut se faire que si ce dernier est en mode historique. Cela peut être modifié en appelant son fournisseur d’électricité. Notre Linky étant en mode standard afin de pouvoir tester toutes sortes de compteurs avec une meilleure précision, nous n’avons pas pu bénéficier de cette fonctionnalité.

Relier les capteurs impulsionnels, une étape plus délicate

La partie la plus complexe concerne le capteur impulsionnel destiné à la relève de la consommation d’eau. Cela dépend bien sûr de chaque logement, mais dans notre situation, nous avons dû tirer une ligne longue de 30 mètres entre l’Ecocompteur et le compteur d’eau général. À noter que nous n’avons pas pu installer de capteur impulsionnel sur le compteur de notre fournisseur d’eau, déjà équipé d’une tête de télérelève incompatible avec l’Ecocompteur.

Pour éviter de fastidieuses et coûteuses démarches auprès de notre fournisseur, nous avons donc greffé un second compteur sur l’arrivée générale d’eau pour pouvoir y clipser un capteur impulsionnel. En achetant l’ensemble d’occasion, l’opération n’a pas coûté très cher. Cela a toutefois nécessité beaucoup de recherches afin de trouver les modèles adaptés à notre installation et compatibles avec l’Ecocompteur. Le marché est plutôt réservé aux professionnels et il n’est hélas pas aisé de se procurer le matériel adéquat à un prix abordable lorsqu’on est un particulier.

Paramétrage et utilisation de l’Ecocompteur Legrand

Une fois les câblages réalisés, il suffit de mettre l’Ecocompteur sous tension et de le paramétrer. À commencer par la connexion internet en Wifi ou Ethernet. Nous avons préféré la seconde après avoir testé la première. Notre box étant trop éloignée de l’Ecocompteur, la liaison s’interrompait régulièrement. Sur l’application smartphone Home+Control, toutes les étapes sont guidées et la connexion se fait aisément. Cette dernière permet de nommer les lignes facilement, même s’il est possible de le faire sur l’écran du compteur.

L’application offre aussi la possibilité de régler les entrées impulsionnelles (par défaut, une impulsion vaut 1 litre, mais l’on peut modifier ce ratio). Une fonctionnalité est particulièrement appréciée : l’envoi de notifications personnalisées, qui alertent si la puissance d’une ligne ou du total est supérieure à la valeur de son choix. Pratique pour éviter de dépasser sa puissance souscrite.

À noter que ceux qui souhaitent rester hors connexion peuvent tout à fait paramétrer et consulter les données de l’Ecocompteur grâce à la molette à droite de l’écran.

Notre avis sur l’Ecocompteur Legrand

Le compteur multi-canaux proposé par Legrand est un excellent outil pour relever précisément et consulter sans prise de tête l’ensemble de ses consommations d’électricité, de gaz et d’eau. S’il remplit parfaitement sa mission première, il reste un produit perfectible, particulièrement au regard de son prix élevé. Une version plus accessible aux particuliers serait bienvenue, notamment pour faciliter le comptage d’eau et de gaz au moyen de capteurs impulsionnels sans-fils. Consultez ci-dessous les points forts et les points faibles de l’Ecocompteur Legrand ⬇️

 

ℹ️ En toute transparence

➡️ Cet essai a été réalisé librement par un journaliste de Révolution Énergétique.

➡️ Le produit testé a été acheté par Révolution Énergétique, sans implication de la marque.

➡️ Nous pouvons percevoir une petite commission à chaque achat effectué via les liens d’affiliation éventuellement intégrés à cet article. Ce mode de financement, parmi d’autres, nous permet de continuer à vous proposer gratuitement des articles sans compromis sur leur qualité.

L’article Test Legrand Ecocompteur : eau, gaz et électricité, tout mesurer sans s’embêter est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

On visite une usine qui fabrique de granulés de bois avec des chutes de charpentes et des palettes (vidéo)

Par : Hugo LARA
25 février 2025 à 15:25

Pour se chauffer au bois sans les inconvénients d’une cheminée ou d’un insert, le pellet est une solution souvent plébiscitée. Ces petits granulés de bois broyé puis compacté permettent d’obtenir une meilleure combustion, et donc un rendement plus élevé, tout en réduisant les émissions polluantes. Mais comment est-il fabriqué ? Nous avons visité une petite usine familiale qui produit ce combustible à partir de déchets de bois.

Environ 1,8 million de foyers se chauffent partiellement ou totalement grâce aux pellets en France, selon les chiffres de Propellet, l’association nationale des professionnels du chauffage au granulé de bois. Ce mode de chauffage est très minoritaire : si 10,5 % des foyers français se chauffent au bois (tous types confondus), seuls 13,5 % de cette fraction utilise des granulés. Pourtant, ce combustible présente de nombreux avantages. Il est plus facile à transporter et à manipuler que des buches et, surtout, brûle mieux au sein de poêles et chaudières qui optimisent parfaitement sa combustion.

Ainsi, il est possible d’obtenir des rendements très élevés : généralement supérieurs à 90 %, certains poêles atteignant même 98 %. La quasi-totalité de la chaleur produite par la flamme est donc transmise à la pièce à chauffer, contre 70 à 80 % pour un poêle à buches ou un insert. Grâce à cette maîtrise de la combustion, les appareils aux pellets sont nettement moins polluants, ils n’émettent d’ailleurs aucune fumée visible en dehors de la phase de démarrage. L’allumage est initié par une petite résistance électrique et la puissance du foyer est contrôlée par un ventilateur qui pulse plus ou moins d’air selon la température de consigne réglée par l’utilisateur.

À lire aussi Les gens heureux se chauffent au granulé de bois !

Du bois séché à l’air libre

En France, 73 usines fabriquent actuellement des granulés de bois. Des sites très variés, allant de la gigantesque usine jusqu’au petit atelier. Le procédé de fabrication reste cependant identique, à quelques détails près. À La Tour-d’Aigues, dans le Vaucluse, une modeste usine familiale nous a ouvert les portes pour découvrir le cheminement du bois, de la matière première jusqu’au pellet. « Les Granulés de Bois », c’est son nom, fabrique chaque année entre 120 et 150 tonnes de ce combustible à partir de déchets de bois  : essentiellement des chutes de charpentes et quelques vieilles palettes. Contrairement aux plus grands fabricants, l’entreprise ne dispose pas de séchoirs. Le bois est séché naturellement, à l’air libre, ce qui réduit sa consommation d’énergie, et donc son impact environnemental.

Le processus est plutôt simple : le bois brut est broyé une première fois en fines plaquettes de quelques millimètres d’épaisseur, stocké, puis broyé une seconde fois en résidus très fins, mélange de copeaux et de poussière. Ce produit est ensuite malaxé avec une faible quantité d’eau afin d’ajuster son taux d’hygrométrie, qui ne doit être ni trop élevé ni trop faible pour garantir une bonne densité du granulé et une combustion parfaite. Pour fabriquer les granulés, la matière est pressée par des galets contre une filière, une sorte de crépine en acier, et en sort sous forme de spaghettis, immédiatement coupés à la taille souhaitée par une lame. C’est à peu-près le même principe qu’un hachoir à viande.

À lire aussi Comment installer soi-même une chaudière à pellets ?

Un peu d’eau et beaucoup d’électricité

Aucun liant ni adjuvant n’est utilisé dans la fabrication. L’aspect pelliculé et compact du pellet est obtenu naturellement grâce à la lignine contenue dans le bois. Très chaud à la sortie de la filière en raison de la pression à laquelle il a été soumis, le granulé est ensuite refroidi par simple soufflage d’air ambiant. Il est désormais suffisamment compact pour être soit conditionné en l’état pour la vente, soit stocké dans des silos, afin de décorréler les périodes de production avec les périodes de forte demande. L’entreprise que nous avons visité présente la particularité de ne proposer qu’un seul conditionnement pour ses pellets : le seau de 10 kg consigné. Un choix assez original, la majorité des granulés étant vendus en sac plastique jetable ou en vrac.

Cette petite usine familiale écoule sa production à une centaine de clients fidèles situés dans un rayon de 20 km. Le seau de 10 kg est vendu 5,5 euros, soit 550 euros la tonne, ce qui est actuellement bien au-dessus des tarifs pratiqués par les grands fournisseurs (autour de 300 euros la tonne). Malgré une production et maintenance assurée par une seule personne, Fabien Schmerber, qui a repris l’usine fondée en 2008 par son défunt père, l’entreprise fait face à des coûts énergétiques démesurés. Les machines nécessitent entre 60 et 80 kW de puissance pour fonctionner, ce qui représente une consommation de 250 kWh d’électricité pour produire une tonne de granulés, selon ses calculs. Une électricité qui leur est à ce jour facturée 0,35 € le kWh, soit près de deux fois plus cher que le tarif réglementé, dont peuvent bénéficier les particuliers et professionnels peu consommateurs.

Pour réduire sa facture énergétique, le gérant souhaitait couvrir la toiture de l’usine de panneaux photovoltaïques. Mais le projet est abandonné, Fabien Schmerber, qui doit jongler entre deux activités professionnelles, cherche un nouveau propriétaire à son entreprise. Il est possible de le contacter sur le site des Granulés de Bois. Le repreneur devra relever le défi de la compétitivité, face aux très grands fabricants, « qui produisent en une heure ce que je produis en un an », explique le gérant.

L’article On visite une usine qui fabrique de granulés de bois avec des chutes de charpentes et des palettes (vidéo) est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Voici la consommation réelle d’un climatiseur réversible premier prix en hiver

Par : Hugo LARA
6 février 2025 à 05:52

Pour se chauffer à l’électricité sans se ruiner, la pompe à chaleur air/air, aussi appelée « climatiseur réversible », peut être une bonne solution. Mais quelle est sa consommation réelle d’électricité en plein hiver ? Pour le savoir, nous avons installé un petit compteur électrique sur le modèle de pompe à chaleur le moins cher du marché. L’appareil, destiné à chauffer une pièce de 25 m² très mal isolée, a subi des températures extérieures allant jusqu’à –6,5 °C. Voilà le résultat.

Convecteurs électriques ou pompe à chaleur ? Pour chauffer cet ancien débarras de 25 m² chichement isolé et récemment transformé en pièce à vivre, nous n’avions que deux options dans la balance. D’un côté, investir 300 euros dans deux radiateurs électriques connectés de 1 500 W très gourmands en électricité. De l’autre, acheter un climatiseur réversible premier prix à installer soi-même, vendu 700 euros, mais nettement plus sobre.

Chauffer une pièce mal isolée avec une pompe à chaleur : et pourquoi pas ?

Si la seconde option est 2,3 fois plus coûteuse que la première à l’achat, nous avons souhaité privilégier les économies d’énergie en choisissant la pompe à chaleur (PAC). D’autant que la pièce à chauffer est une véritable passoire thermique : traversante, elle est équipée de deux grandes baies en simple vitrage dont le remplacement par des modèles plus isolants est chiffré entre 6 500 et 9 000 euros selon les devis. Autant dire que c’est inenvisageable. Nous nous sommes donc contentés de doubler les murs intérieurs et le plafond à la laine de roche, pour réduire les pertes autant que ce que notre budget le permettait.

Installée par nos soins en une journée grâce à des liaisons frigorifiques étanches ne nécessitant pas de tirage au vide, la PAC a rapidement délivré ses premières calories. Il s’agit d’un modèle annoncé avec une puissance thermique maximale de 3 700 W en production chaleur, pour une puissance électrique de 1 650 W (groupe extérieur seul), selon la fiche technique.

Attention à la loi !

S’il est tout à fait légal d’installer soi-même une pompe à chaleur, la mise en service, qui consiste à libérer le gaz frigorigène dans le circuit, ne doit être effectuée que par un professionnel qualifié. Ce dernier doit disposer d’une attestation d’aptitude à la manipulation des fluides frigorigènes. Dans notre cas, un proche frigoriste a réalisé gratuitement l’opération, qui est extrêmement simple et rapide. Elle consiste à vérifier l’étanchéité du circuit et à ouvrir une vanne. Si vous n’avez pas la chance d’avoir un frigoriste dans votre entourage, la mise en service vous coûtera entre 150 et 500 €, selon l’appétit du professionnel. Veillez à bien intégrer ces frais dans votre calcul de rentabilité.

Côté confort, la PAC air/air semble nettement plus efficace que des radiateurs électriques. L’unité intérieure souffle un débit d’air chaud soutenu, qui permet de faire passer la température de la pièce de 6 à 19 °C en 40 minutes. Surtout, la température augmente là où en a besoin : proche du sol, et non au plafond, à l’inverse des convecteurs qui ont tendance à stratifier les couches d’air.

Seul bémol jusqu’ici : le volume sonore provenant de l’unité extérieure. Premier prix oblige, elle nous paraît bien plus bruyante que les groupes extérieurs de PAC air/air de grandes marques. Le compresseur, à l’origine du bruit, ne fonctionne toutefois pas en continu et l’intensité de la nuisance est proportionnel à la température extérieure. Nous planifions d’ailleurs le démarrage uniquement en journée, de 7 h à 20 h. La PAC ne fonctionne jamais de nuit, la pièce n’étant occupée qu’en journée.

Ce dernier est installé sur une façade orientée nord, pas idéale, car non exposée directement au soleil, mais il n’y avait pas le choix. Un léger givre se forme sur les ailettes de l’échangeur, le matin, lorsque la température est négative, mais finit par disparaître quelques heures après le lever du soleil.

Quelle performance par temps glacial ?

Durant le mois de janvier, la température la plus basse subie par notre appareil atteint –6,5 °C. Nous avons mesuré la courbe de puissance de la PAC ce jour, le plus froid de l’hiver pour l’instant, dans cette localité proche d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Elle montre une forte puissance électrique au démarrage : 1 380 W en moyenne et 1 961 W en pic, jusqu’à une température extérieure de 3 °C.

Au fur et à mesure que la température extérieure, mais également intérieure, augmente, la puissance de la machine réduit. En milieu de journée, par 8 °C, elle est d’environ 730 W. Elle s’établit en moyenne à 998 W sur l’ensemble de la journée, ce qui reste assez faible au regard de la température moyenne ce jour, qui est de 1,8 °C. Cette journée que nous pouvons considérer comme glaciale pour une localité du sud-est de la France, la PAC a consommé un total de 12,97 kilowattheures (kWh), soit 2,53 € au tarif actuel de l’électricité (0,195 €/kWh).

Plus économe que des radiateurs électriques, vraiment ?

Une performance que nous pouvons comparer aux 23,4 kWh consommés par les deux convecteurs électriques récents de 1 500 W utilisés le même jour pour chauffer une pièce de taille similaire, mais mieux isolée, au sein du même logement. En se basant sur ces relevés, nous pouvons estimer le coefficient de performance (COP) de notre pompe à chaleur premier prix autour de 2 lors de cette froide journée. Cela signifie que, pour 1 kWh d’électricité consommée, environ 2 kWh de chaleur ont été restitués.

L’affichette technique de l’unité extérieure / Image : RE – HL.

Le mois de janvier n’a pas été très froid dans l’ensemble, avec une température moyenne de 8,2 °C durant la plage de fonctionnement de la PAC. Le jour le plus doux, avec 14,1 °C, l’appareil n’a consommé que 3,77 kWh. Lorsque nous comparons nos deux radiateurs électriques à la PAC sur l’ensemble du mois, on trouve cependant une nette différence. Les deux convecteurs connectés ont consommé 739,79 kWh (soit 144 euros d’électricité) contre 254 kWh (soit 49 euros) pour la PAC. Cette fois, le COP s’élève à 2,9. Il est, en réalité, probablement supérieur puisque la pièce où les radiateurs sont installés est bien mieux isolée que celle où se trouve la pompe à chaleur. Selon la fiche technique de l’appareil, le COP à +7 °C doit normalement se situer à 4.

Le choix de la pompe à chaleur air/air plutôt que de radiateurs électriques semble avoir été le bon, pour l’instant. Le surcoût à l’achat, 400 euros dans notre cas, pourrait être amorti en moins de deux hivers. Il reste à vérifier la tenue dans le temps de cet appareil premier prix, qui n’a pas été installé par un professionnel.

À lire aussi Voici la consommation réelle d’une pompe à chaleur air/eau sur un an

ℹ️ Cet article comporte un ou plusieurs liens d’affiliation, qui n’ont aucune influence sur la ligne éditoriale. C’est l’un des modes de financement de notre média qui nous permet de vous proposer gratuitement des articles de qualité.

L’article Voici la consommation réelle d’un climatiseur réversible premier prix en hiver est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Voici la consommation réelle d’une pompe à chaleur air/eau sur un an

Par : Hugo LARA
4 février 2025 à 15:39

Elle est parfois jugée peu efficace pour chauffer efficacement de grands logements, accusée de faire exploser les factures d’électricité, mais au-delà des polémiques, que consomme réellement une pompe à chaleur air/eau ? Pour le savoir, nous avons installé un compteur électrique sur un modèle produisant de l’eau chaude sanitaire et assurant le chauffage intégral d’une maison de 150 m². Le résultat est tout bonnement surprenant.

Lorsqu’il faut remplacer une vieille chaudière au fioul, la pompe à chaleur (PAC) est souvent le choix privilégié. Il faut dire qu’avec les aides financières monumentales accordées à ce mode de chauffage, le tarif devient imbattable. C’est ce dont a bénéficié le logement où nous avons installé notre petit compteur électrique. Ce foyer a payé seulement 5 784 euros pour se débarrasser d’une chaudière au fioul au profit d’une PAC air/eau de 16 kW. Un rabais de 9 000 euros permis grâce à l’obtention d’une prime Ma Prime Rénov’ et d’une prime CEE.

L’abandon du fioul a-t-il pour autant entraîné une explosion de leur facture d’électricité ? En toute logique, lorsqu’on remplace le pétrole par l’électricité pour produire de la chaleur, l’on consomme davantage d’électrons. Rien de plus normal, puisqu’on substitue une énergie par une autre. Toutefois, l’utilisation d’une pompe à chaleur permet généralement de rester compétitif : les factures de fioul économisées compensent largement la hausse de celles d’électricité. Cette maison de 150 m² bien isolée située au sud des Alpes-de-Haute-Provence achetait en moyenne pour 2 900 euros de fioul chaque année. En 2024, la deuxième année suivant le remplacement de la chaudière au fioul par une PAC, l’appareil a consommé 639 euros d’électricité. Une économie annuelle de 2 261 €, tout bonnement ahurissante.

À lire aussi Voici la consommation réelle d’une pompe à chaleur air/eau en plein été

Le relevé de consommation mois par mois

Notre compteur a donc relevé une consommation totale de 3 280,27 kWh sur l’année. La courbe de consommation mois par mois révèle logiquement une très forte hausse de la consommation durant la saison froide. D’avril à octobre, la PAC n’est pas utilisée pour alimenter les radiateurs, mais uniquement pour produire de l’eau chaude sanitaire. Il faut noter que le mois de septembre est particulièrement bas, avec seulement 10,4 kWh. Il ne s’agit pas d’un record de sobriété des occupants. Ces derniers se sont absentés de leur logement durant le mois complet. Une absence qui n’a pas d’impact significatif sur le résultat annuel, le mois de septembre étant presque aussi chaud que le mois de juin. La dizaine de kilowattheures consommés correspond ainsi au circulateur de la pompe à chaleur, qui évite la stagnation d’eau dans le circuit.

En optant pour une pompe à chaleur en remplacement d’une chaudière au fioul, ce logement semble donc avoir réalisé une excellente opération. À ce rythme, l’investissement de 5 784 euros consenti par les propriétaires devrait être amorti en seulement 2,5 ans. Mais au-delà de l’avantage économique, ce couple réduit également ses émissions de CO2 d’une manière assez radicale. Les 2 600 litres de fioul jadis brûlés annuellement rejetaient 8 452 kg de CO2 équivalent. Les 3 280 kWh d’électricité désormais consommés par la PAC n’émettent indirectement que 105 kg de CO2 équivalent, grâce à un réseau électrique national français très décarboné. Dans leur cas, l’impact carbone est divisé par 80. Plutôt impressionnant.

À lire aussi Test sèche-linge pompe à chaleur : comment il anéantit votre facture d’électricité

Une pompe à chaleur efficace par grand froid ?

Il faut toutefois remarquer que cette maison est située dans une localité du sud des Alpes-de-Haute-Provence qui bénéficie d’un climat relativement doux. La température moyenne en janvier, mois le plus froid, est d’environ 5 °C et les gelées nocturnes, bien que systématiques en hiver, ne dépassent que très rarement -5 °C. Ce climat permet à la pompe à chaleur d’afficher une consommation électrique évidemment plus faible que si elle était installée dans l’extrême nord-est de la France.

La fiche technique du modèle mesuré, une Atlantic Alféa Excellia Duo HP AI de 16 kW, annonce d’ailleurs un coefficient de performance (COP) de 2,6 à une température extérieure de 7 °C et une température d’eau de 55 °C. Cela signifie que pour 1 kWh d’électricité consommée, cette pompe à chaleur restitue 2,6 kWh d’énergie thermique. À une température extérieure de -7 °C, qui devient très rare année après année, le COP chute à 1,85. Son fabricant garantit un départ d’eau à 60 °C jusqu’à une température extérieure de -20 °C, ce qui permet à la PAC d’assurer sa fonction même lors d’une improbable, mais rude vague de froid.

L’article Voici la consommation réelle d’une pompe à chaleur air/eau sur un an est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Voici les nouveaux prix de l’électricité au 1er février 2025

Par : Hugo LARA
1 février 2025 à 06:39

Fixé par l’État, le tarif réglementé de vente de l’électricité (TRVE) permet de réguler le prix de l’électricité au profit d’une majorité de particuliers et petites entreprises. Au 1ᵉʳ février 2025, après plusieurs années de hausse, ces tarifs baissent enfin, en moyenne de 15 %. Autre nouveauté : l’accès à l’option « base », qui propose un tarif fixe quelle que soit l’heure de la journée, est désormais plus restreint. Découvrez tous les changements et les nouveaux prix de l’électricité selon votre option dans le tableau interactif ci-dessous.

Enfin ! La facture d’électricité va baisser pour les abonnés ayant opté pour le tarif réglementé, le fameux tarif Bleu d’EDF. Plus de 24 millions de clients paieront, en moyenne, 15 % de moins dès ce 1ᵉʳ février. C’est la première fois que le tarif réglementé marque une baisse depuis aout 2021. Il était temps, les prix s’étaient remarquablement envolés dès 2022, suite au conflit en Ukraine, passant de 0,16 à 0,25 € par kilowattheure (kWh). Une hausse brutale de 61 % dure à assumer, notamment pour ceux qui se chauffent à l’électricité. Le marché s’étant calmé depuis, les prix peuvent désormais repartir à la baisse, retrouvant très progressivement un niveau plus raisonnable.

Le tarif du kilowattheure en option « base », qui sert souvent de référence, s’établit dorénavant à 0,2016 €, contre 0,2516 € auparavant. Annuellement, cela représente une économie d’environ 250 €, pour une consommation de 5 000 kWh. Si la baisse est spectaculaire, -19,89 % tout de même, le tarif réglementé demeure moins avantageux que les offres de marché, particulièrement celles proposées par les fournisseurs dits alternatifs. Actuellement, il est possible de trouver des offres promettant un rabais indexé sur le tarif réglementé. Elles ramènent le prix du kWh autour de 0,17 € en option « base », ce qui fait une grande différence sur la facture mensuelle, surtout si l’on est un grand consommateur d’électricité.

Le demi-million d’abonnés à l’option « Tempo », cette offre complexe qui récompense la flexibilité des consommateurs, ne bénéficie hélas pas d’une aussi grande baisse de prix. Seule la tranche d’heures pleines en jour rouge voit son tarif réduire de 12,92 %. Les cinq autres tranches diminuent de seulement 0,6 à 3,6 %. C’est assez frustrant au regard des efforts consentis par ces utilisateurs durant les fameux jours rouges.

À noter que la baisse du tarif réglementé de l’électricité aurait pu être plus importante si la CRE n’avait pas opté pour une hausse de 10 % du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité (TURPE). L’accise, anciennement appelée CSPE, augmente elle aussi, passant de 32 à 33,7 € par mégawattheure. Heureusement, la chute des prix de l’électricité sur les marchés de gros a permis de compenser ces hausses.

Fin de l’option base pour les gros consommateurs

L’entrée en vigueur des nouveaux tarifs entraîne un autre changement de taille : la fin de l’option « base » pour les puissances souscrites dès 9 kVA. Concrètement, il n’est désormais plus possible de souscrire à un abonnement au tarif réglementé en option « base » si l’on souhaite avoir une puissance supérieure à 9 kVA. Au-delà, il faut obligatoirement opter pour l’option « heures pleines / heures creuses » (HP/HC) ou « Tempo ». Une volonté de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) afin de favoriser la flexibilité du réseau électrique. En contraignant les abonnés à opter pour le tarif HP/HC, la CRE veut inciter à décaler les consommations à des moments où le réseau est moins sollicité, la nuit notamment, mais également valoriser l’abondante production solaire, en milieu de journée.

L’article Voici les nouveaux prix de l’électricité au 1er février 2025 est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

Pourquoi je n’ai pas remplacé mes vieux radiateurs électriques par une pompe à chaleur air/air

Par : Hugo LARA
22 janvier 2025 à 05:57

Lourd héritage des années 1980, ma maison n’est pas équipée d’un système de chauffage central, mais de classiques radiateurs électriques. De vieux modèles âgés de plusieurs décennies qui font exploser les factures d’électricité chaque hiver. Alors que j’envisageais de les remplacer par des pompes à chaleur air/air, les devis exorbitants et l’absence d’aides sur ce type d’équipement m’ont fait renoncer. Tant pis pour la sobriété énergétique et pour mon portefeuille.

Il ne coûte pas grand-chose à l’installation, n’impose aucun entretien, fonctionne tout seul, sans risques ni odeurs : voici le bon vieux radiateur électrique. Par facilité, mais aussi par économie, bon nombre de logements en ont été équipés dès les années 1980 et beaucoup le sont encore. Si son utilisation n’est pas problématique lorsque l’électricité est bon marché et abondante, elle le devient quand le prix du kilowattheure s’envole et que les économies d’énergie reviennent au premier plan des préoccupations.

Le chauffage « grille-pain », une plaie pour le porte-monnaie

À la construction de mon logement, dans les années 1980, les premiers propriétaires n’ont probablement pas tiqué en découvrant les 7 convecteurs installés par le promoteur. 9 000 W de puissance installée pour chauffer cette maison d’environ 80 m², sans compter le chauffe-eau, à résistance lui aussi. De quoi bien faire suer le réseau électrique les soirs d’hiver, mais aussi dégarnir le compte en banque chaque mois. Comptez autour de 350 euros mensuels entre décembre et février pour chauffer ce logement sommairement isolé, pourtant situé dans le sud-est de la France.

Le modèle de convecteur électrique ancien installé dans mon logement des années 1980.

Ces vieux convecteurs, possiblement d’origine, n’ont même pas de thermostat réglable. De vrais grille-pains, qui ne peuvent être contrôlés qu’au moyen d’un unique bouton on/off en façade. Par défaut, ils restent donc allumés en permanence durant la saison froide, même dans des pièces peu utilisées, si personne ne pense à les éteindre. Il était devenu indispensable de les remplacer par un système de chauffage plus économe. Mais que choisir ?

Une pompe à chaleur air/eau ? Cela aurait été idéal, d’autant plus avec les aides considérables accordées à l’installation de ce type d’appareil. Mais le logement n’est pas équipé d’un réseau de radiateurs à eau. Autant exclure d’emblée toutes les autres solutions centralisées, comme la chaudière à pellets, entre autres. Par élimination, ne reste que la pompe à chaleur air/air et les radiateurs électriques connectés, équipés d’un thermostat moderne facilement réglable.

À lire aussi Pourquoi ce pays au climat glacial adore les pompes à chaleur ?

Passer du convecteur à la pompe à chaleur sans se ruiner : mission impossible ?

Pour ses excellentes performances énergétiques, mon choix se porte sur la pompe à chaleur. Elle doit théoriquement consommer trois à quatre fois moins d’électricité que des radiateurs classiques pour une même quantité de chaleur produite. Toutefois, un premier obstacle se dresse : il n’est pas possible d’installer soi-même une pompe à chaleur sans habilitation à la manipulation des fluides frigorigènes. Il est donc obligatoire de s’adresser à un professionnel, ce qui bride d’office la possibilité de réduire significativement les coûts.

Comme je m’en doutais, le projet flanche à la réception des devis, tous réalisés auprès d’artisans locaux disposant de la qualification QualiPAC. Les tarifs sont extrêmement élevés et paraissent impossibles à rentabiliser grâce aux économies d’énergie prévues. Mon attention avait été portée sur un devis « intermédiaire » à 7 986 euros, pour équiper trois chambres et un salon cumulant une superficie d’environ 70 m². À ce prix, nous avions deux groupes extérieurs et quatre unités intérieures de marque Daikin, ainsi que les petites fournitures (liaisons frigorifiques, câbles, goulottes, etc.) et bien sûr la main d’œuvre.

Ainsi, il faudrait près de 12 ans pour obtenir un retour sur investissement, à condition d’atteindre un coefficient de performance (COP) moyen de 3 et sans considérer d’éventuelles opérations d’entretien et réparations. La solution pompe à chaleur air/air consommerait autour de 1 700 kWh annuels, contre environ 5 000 kWh pour les radiateurs, soit une économie annuelle de 630 € (basé sur un tarif de 0,19 € le kilowattheure). Cette différence de consommation pourtant colossale ne permet hélas pas de rentabiliser rapidement l’achat.

Un des devis pour l’installation d’une pompe à chaleur air/air comme mode de chauffage principal.

 

Des devis qui gonflent le prix du matériel

Un constat frustrant, d’autant que les devis semblent démesurément gonflés. En effet, en comparant le prix du matériel proposé sur le devis à celui appliqué par des boutiques en ligne spécialisées dans la vente de pompes à chaleur, l’on constate d’importantes différences. L’artisan à l’origine du devis ayant retenu mon attention souhaitait facturer 4 288 euros HT pour les deux groupes extérieurs et quatre unités intérieures. Du matériel que l’on retrouve à 2 977 euros HT, livraison offerte, chez un e-commerçant français, soit une différence de 1 311 euros.

Devis ahurissants, absence d’aides sur les pompes à chaleur air/air, impossibilité de mettre en service soi-même les appareils : tout a concordé pour ne pas opter pour ce mode de chauffage en rénovation. Je me suis donc rabattu sur cinq radiateurs électriques à inertie connectés pour un investissement nettement plus limité de 593 €. Pilotables à distance via une application smartphone, ces appareils ne chauffent qu’en fonction de la température de consigne et du planning de mon choix. Ils consomment donc un peu moins que leurs homologues vieux d’une trentaine d’années, grâce à une stratégie de chauffe plus intelligente.

Le coût du matériel sur un site d’e-commerce français et la facture d’achat des radiateurs électriques connectés.

Et vous, qu’avez-vous choisi pour remplacer de vieux radiateurs électriques ?

L’article Pourquoi je n’ai pas remplacé mes vieux radiateurs électriques par une pompe à chaleur air/air est apparu en premier sur Révolution Énergétique.

❌
❌