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Le plus grand parc éolien terrestre français ne verra finalement pas le jour

7 avril 2025 Ă  14:41

C’est peut-ĂȘtre la fin d’un long feuilleton entre EDF Renouvelables, Renner Energies et les habitants de cette rĂ©gion venteuse des Ardennes. La cour administrative de Nancy vient d’annuler la construction du plus grand parc Ă©olien de France, pour cause de nuisance visuelle. 

Il avait les mensurations d’un parc Ă©olien offshore : 63 Ă©oliennes de 200 mĂštres de haut pour une puissance totale de 226 MW. Le parc du « Mont des Quatre Faux », portĂ© par Renner Energie et EDF Renouvelables, devait ĂȘtre installĂ© dans les Ardennes, et produire l’équivalent de la consommation Ă©lectrique de 249 000 habitants. Mais ce vaste projet, initiĂ© dĂšs 2005, a fait l’objet de nombreuses contestations locales, principalement Ă  cause de l’impact visuel trĂšs important du site pour les communes alentour.

AprĂšs une bataille juridique de plusieurs annĂ©es, la cour administrative d’appel de Nancy vient finalement de donner raison aux riverains et associations opposĂ©es au projet, indiquant que le projet « gĂ©nĂšre ainsi de fortes visibilitĂ©s en raison du nombre important d’éoliennes dans un rayon de 10 km dĂ©jĂ  autorisĂ©es dans le secteur ». Toujours selon la cour administrative, les seuils d’alerte admis pour apprĂ©cier le phĂ©nomĂšne de saturation visuelle sont largement dĂ©passĂ©s pour 5 communes Ă  proximitĂ© directe du parc. Du fait de la gĂ©ographie particuliĂšre du site, ni le relief ni la vĂ©gĂ©tation ne viennent attĂ©nuer les effets d’encerclement et de saturation visuelle pour les habitants.

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Retombées économiques vs nuisances visuelles

La dĂ©cision de la cour administrative de Nancy devrait soulager un grand nombre de riverains, mais ne fera pas que des heureux. À l’issue du verdict, le maire de Cauroy a ainsi dĂ©noncĂ©, auprĂšs du mĂ©dia Le Figaro, « 20 ans de travail balayĂ© » du fait d’une minoritĂ© d’opposants.

Et pour cause, l’implantation d’un tel parc a Ă©galement de nombreux soutiens, notamment grĂące Ă  la perspective de retombĂ©es Ă©conomiques trĂšs favorables pour les communes et entreprises locales. Les travaux du projet du « Mont des Quatre Faux » devaient gĂ©nĂ©rer 60 millions d’euros de chiffre d’affaires pour les entreprises locales. De plus, l’exploitation du site nĂ©cessitait la crĂ©ation d’une dizaine d’emplois. Les communes auraient Ă©galement dĂ» profiter de retombĂ©es fiscales trĂšs intĂ©ressantes, Ă  hauteur de 2,2 millions d’euros par an.

La bataille n’est peut-ĂȘtre pas totalement terminĂ©e. EDF Renouvelable a encore deux mois pour demander un recours en cassation auprĂšs du Conseil d’État.

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L’air comprimĂ©, bientĂŽt la technologie idĂ©ale pour stocker localement l’énergie ?

3 avril 2025 Ă  04:22

Dans la course au stockage d’énergie par air comprimĂ©, le français Segula Technologies joue la carte de la modularitĂ© pour s’adapter aux besoins des industries. Un pari intĂ©ressant pour permettre l’optimisation des Ă©nergies renouvelables locales.

Les potentielles applications du stockage d’énergie par air comprimĂ© se dessinent peu Ă  peu. La technologie, communĂ©ment appelĂ©e Compressed Air Energy Storage (CAES), a longtemps Ă©tĂ© envisagĂ©e comme solution pour stocker l’énergie. NĂ©anmoins, jusqu’à prĂ©sent, les systĂšmes classiques ne prĂ©sentaient pas un rendement suffisamment Ă©levĂ© pour ĂȘtre intĂ©ressants. En effet, du fait de pertes de chaleur lors de la compression, le rendement dĂ©passait difficilement les 50 %.

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La situation pourrait changer. Le groupe français d’ingĂ©nierie Segula Technologies a dĂ©veloppĂ© Remora, une technologie de stockage par air comprimĂ© qui repose sur un systĂšme de compression isotherme. D’abord dĂ©veloppĂ©e pour l’éolien offshore, cette technologie pourrait arriver sur la terre ferme par le biais de Remora Stack, une sorte de batterie Ă  air comprimĂ© qui prend la forme d’un conteneur de 12 mĂštres de long.

Selon Segula, grĂące Ă  ce systĂšme de compression isotherme, le rendement total atteindrait 70 %. Avec cette technologie, la puissance de stockage est dĂ©terminĂ©e par la taille du compresseur, et la capacitĂ© de stockage est dĂ©terminĂ©e par le volume d’air comprimĂ©. Pour l’heure, grĂące Ă  un financement du projet europĂ©en AIR4NRG, deux projets pilotes devraient ĂȘtre dĂ©ployĂ©s en Espagne d’ici 2026, d’une puissance de 200 kW chacun. La capacitĂ© de stockage d’un seul conteneur atteint 1 mĂ©gawattheure (MWh). L’industrialisation de la technologie est espĂ©rĂ©e pour 2028-2029.

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Une technologie adaptée à de nombreux usages

À l’origine, Segula a dĂ©veloppĂ© cette technologie pour permettre l’optimisation de la production de parcs Ă©oliens offshore. D’ailleurs, d’autres projets de stockage d’énergie Ă  l’échelle du rĂ©seau sont en cours de dĂ©veloppement, notamment en Californie. Mais avec le Remora Stack, le groupe français vise plutĂŽt un dĂ©ploiement sur des sites industriels, des Ă©coquartiers ou encore des infrastructures publiques grĂące Ă  un format compact, particuliĂšrement adaptĂ© Ă  ce type d’usage. La technologie se veut Ă  la fois fiable et modulable. Elle pourrait donc facilement ĂȘtre adaptĂ©e aux besoins Ă©volutifs d’un site industriel.

Avec sa technologie, Segula est allĂ© encore plus loin et a imaginĂ© cette mĂȘme technologie adaptĂ©e aux particuliers. Celle-ci prendrait la forme – et la taille – d’un ballon d’eau chaude. Elle permettrait de stocker l’énergie produite par des panneaux photovoltaĂŻques grĂące Ă  une technologie qui ne nĂ©cessite ni terre rare, ni lithium.

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Ces chercheurs ont réussi à recycler 99,99% du lithium contenu dans les batteries

2 avril 2025 Ă  14:35

Enjeu fondamental de la transition Ă©nergĂ©tique, le recyclage des batteries vient peut-ĂȘtre de franchir une Ă©tape trĂšs importante. Des chercheurs chinois ont, en effet, rĂ©ussi Ă  recycler le lithium de batteries sans utiliser d’acide, ni utiliser de grandes quantitĂ©s d’énergie.

Composantes essentielles de notre quotidien, les batteries lithium-ion ont un dĂ©faut : leur recyclage peut ĂȘtre complexe et Ă©nergivore, et impliquer des impacts environnementaux notables selon les procĂ©dĂ©s mis en place. Mais ce constat pourrait bientĂŽt changer. Des chercheurs de l’UniversitĂ© centrale du sud Ă  Changsha, de l’UniversitĂ© normale de Guizhou et du Centre national de recherche en ingĂ©nierie des matĂ©riaux de stockage d’énergie avancĂ©s, ont rĂ©ussi Ă  dĂ©velopper une solution de recyclage plus efficace et plus durable. Celle-ci repose sur l’utilisation d’une solution liquide contenant du fer, du sel, de l’oxalate de sodium et surtout de la glycine. Ce liquide, au contact de la batterie, a la particularitĂ© de dĂ©composer la batterie. Les particules mĂ©talliques se retrouvent ainsi dissoutes dans la solution.

Les rĂ©sultats obtenus par cette nouvelle technique sont particuliĂšrement prometteurs. En moins de 15 minutes, le processus aurait permis de rĂ©cupĂ©rer 99,99 % du lithium, 96,80 % du nickel, 92,35 % du cobalt et 90,59 % du manganĂšse. Outre ces performances, cette solution a l’avantage d’ĂȘtre neutre. De plus, une fois l’extraction finie, la glycine n’est pas considĂ©rĂ©e comme un dĂ©chet, mais comme une ressource. En effet, riche, en azote, elle peut ĂȘtre utilisĂ©e comme engrais.

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La difficile optimisation du recyclage des batteries

À l’heure actuelle, le processus de recyclage repose principalement sur l’hydromĂ©tallurgie, qui consiste Ă  dissoudre les mĂ©taux contenus dans les batteries pour les rĂ©cupĂ©rer. Cette technique nĂ©cessite d’utiliser des acides forts comme l’acide sulfurique, l’acide chlorhydrique ou l’acide nitrique. Selon les procĂ©dĂ©s habituels, l’hydromĂ©tallurgie permet de rĂ©cupĂ©rer de 50 % Ă  80 % du lithium d’une batterie. De plus, les acides utilisĂ©s sont dĂ©licats Ă  gĂ©rer, et reprĂ©sentent un danger pour l’environnement.

Plus rĂ©cemment, une autre technique de recyclage a fait parler d’elle : le Flash Joule Heating. Ce procĂ©dĂ©, mis au point par l’UniversitĂ© de Rice, au Texas, permettrait d’atteindre jusqu’à 98 % des matĂ©riaux usagĂ©s. NĂ©anmoins, son principe de fonctionnement nĂ©cessite une trĂšs grande montĂ©e en tempĂ©rature (plus de 3 000 °C), nĂ©cessitant une importante dĂ©pense d’énergie.

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Pourquoi le monde restera obÚse de son pétrole en 2025

30 mars 2025 Ă  14:34

Rien n’est encore gagnĂ©, pour la transition Ă©nergĂ©tique. MalgrĂ© des chiffres records en matiĂšre de production d’énergie renouvelable, le pĂ©trole reste le mĂštre Ă©talon mondial, en matiĂšre d’énergie. 

Comme tous les mois, l’Agence internationale de l’énergie vient de publier son rapport sur le marchĂ© pĂ©trolier pour fĂ©vrier 2025. Riche en enseignements, ce rapport tĂ©moigne du dĂ©sĂ©quilibre qui semble se crĂ©er entre l’offre et la demande de pĂ©trole sur l’annĂ©e 2025.

Ce rapport montre que la baisse du recours aux Ă©nergies fossiles n’est pas encore d’actualitĂ©. En effet, l’annĂ©e 2025 devrait ĂȘtre marquĂ©e par une hausse des besoins en pĂ©trole estimĂ©e Ă  1,1 million de barils par jour (mbpj). Cette hausse est principalement liĂ©e aux besoins grandissants de la Chine, en particulier pour son industrie pĂ©trochimique. La consommation totale devrait donc atteindre 103,9 millions de barils par jour. Cette situation dans le secteur pĂ©trolier ne fait que confirmer les observations faites au sujet de la consommation de gaz : le monde n’est pas encore prĂȘt Ă  se dĂ©faire des Ă©nergies fossiles.

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Réelle décroissance des besoins, ou situation macroéconomique complexe ?

NĂ©anmoins, il est intĂ©ressant de noter que l’offre mondiale devrait augmenter d’autant plus, et surpasser la demande de pĂ©trole Ă  hauteur de 600 000 bpj. Cette diffĂ©rence entre offre et demande pourrait mĂȘme atteindre 1 million de bp/j si l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pĂ©trole et ses alliĂ©s) prolonge la hausse de production au-delĂ  du mois d’avril. Parmi ces pays, on peut citer le Kazakhstan qui dĂ©passe ses objectifs de production fixĂ©s par l’Opep+, Il en va de mĂȘme pour l’Iran et le Venezuela qui ont augmentĂ© leur production en prĂ©vision de potentielles futures restrictions. Hors Opep+, de nombreux pays produisent Ă©galement Ă  des niveaux records avec les États-Unis en tĂȘte.

MalgrĂ© le dĂ©veloppement massif des Ă©nergies renouvelables Ă  travers le monde, le constat est sans appel : le pĂ©trole reste le facteur dĂ©cisif d’une Ă©conomie mondiale tourmentĂ©e, et la source de tensions grandissantes entre les puissances Ă©conomiques actuelles. Les États-Unis, moteurs de cette situation, viennent de menacer d’une hausse de 25 % des droits de douane tout pays qui achĂšterait du pĂ©trole au Venezuela.

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En accueillant une centrale nucléaire, ces villages français sont devenus de petits Dubaï

30 mars 2025 Ă  05:09

Parfois qualifiĂ©es « d’émirats municipaux », les communes accueillant les centrales nuclĂ©aires françaises sont gĂ©nĂ©ralement trĂšs bien loties. Cette situation devrait perdurer avec le programme de relance du nuclĂ©aire qui prĂ©voit la construction de 6 EPR2. 

Si le financement dĂ©finitif des deux EPR2 de Penly n’a pas encore Ă©tĂ© validĂ©, les travaux prĂ©paratoires, eux, ont bel et bien commencĂ©. Sur le site de la centrale, les Ă©quipes d’Eiffage GĂ©nie Civil s’affairent autour de l’emplacement des deux futurs rĂ©acteurs dans le but de prĂ©parer la plateforme, et de renforcer la digue existante. Mais il n’y a pas que sur le site de la centrale que les projets de travaux s’accumulent.

Les chiffres sont impressionnants : on prĂ©voit prĂšs de 9 000 places de parking supplĂ©mentaires, 6 000 nouveaux logements, et un nouvel hĂŽpital de 45 millions d’euros, qu’EDF a aidĂ© Ă  financer. L’impact du chantier des 2 EPR2 va jusqu’à Dieppe, oĂč le service des urgences devrait ĂȘtre agrandi, et la gare modernisĂ©e. Au TrĂ©port, la municipalitĂ© a mĂȘme rachetĂ© un camping Ă  la ferme pour accueillir des ouvriers du chantier, et ainsi Ă©viter l’engorgement des campings municipaux.

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Des communes abreuvĂ©es d’emplois

Ce branle-bas de combat gĂ©nĂ©ral est loin d’ĂȘtre anecdotique pour Petit-Caux, la nouvelle commune qui englobe 18 communes rĂ©parties autour de la centrale. Au plus fort de l’activitĂ©, ce sont prĂšs de 8 000 salariĂ©s qui sont attendus sur le chantier, soit presque autant que toute la population de la commune. Dans bien des cas, les salariĂ©s devraient d’ailleurs venir avec leur famille, augmentant d’autant plus les besoins des collectivitĂ©s locales.

MĂȘme pendant la phase d’exploitation, Ă  partir de 2038 si tout va bien, ce sont plus de 3 000 personnes qui devraient continuer de travailler sur le site. De ce fait, les capacitĂ©s de toutes les infrastructures publiques vont devoir ĂȘtre revues Ă  la hausse : Ă©coles, lycĂ©es, Ă©quipements sportifs, etc.

EDF aménage des espaces naturels autour de ses centrales

VĂ©ritable conscience Ă©cologique, ou simple outil de communication ? Depuis le dĂ©but du programme nuclĂ©aire, EDF a pris l’habitude de soigner les espaces naturels aux abords de ces centrales. On peut souvent y trouver des sentiers de randonnĂ©e, et mĂȘme une zone naturelle d’intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique Ă  proximitĂ© directe de la centrale de Nogent-sur-Seine.

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Centres aquatiques, festivals et coquetteries

Heureusement, les communes qui accueillent des centrales nuclĂ©aires bĂ©nĂ©ficient historiquement d’une situation Ă©conomique (trĂšs) favorable. DĂšs le dĂ©but du programme nuclĂ©aire, dans les annĂ©es 1960, EDF a privilĂ©giĂ© l’installation des centrales dans de petites communes rurales, Ă  quelques exceptions prĂšs. Comme l’explique ce dossier, rĂ©alisĂ© par GĂ©oconfluences, en dĂ©cembre 2017, ces petites communes ont pu profiter de taxes fonciĂšres sur bĂąti et non bĂąti dont le montant repose sur la valeur des biens prĂ©sents dans les centrales.

Comprenez qu’EDF verse des taxes trĂšs Ă©levĂ©es Ă  des communes comptant peu d’administrĂ©s. Ces retombĂ©es fiscales ont permis Ă  ces communes de rĂ©aliser des travaux d’embellissement, et bien plus encore. Le village de Belleville-sur-Loire, par exemple, qui accueille la Centrale de Belleville, a procĂ©dĂ© Ă  l’enfouissement de l’ensemble des rĂ©seaux Ă©lectriques et tĂ©lĂ©phoniques de la commune. Du fait de ces budgets municipaux trĂšs Ă©levĂ©s, les communes en question ont pu multiplier les investissements dans des infrastructures de loisir particuliĂšrement inhabituelles compte tenu de leur nombre d’habitants.

Par exemple, les villages d’Avoine (1 900 habitants), Golfech (1 000 habitants) ou Dampierre-en-Burly (1 400 habitants) possĂšdent tous les trois des piscines, voire mĂȘme des centres aquatiques ! Certaines de ces communes ont mĂȘme organisĂ© des festivals Ă  portĂ©e internationale, Ă  l’image de Belleville-sur-Loire avec Val en Jazz ou Avoine avec Avoine Zone Groove.

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Une pluie d’avantages pour les habitants

Pour les habitants, les avantages ne s’arrĂȘtent pas lĂ . Avant qu’elle soit supprimĂ©e, la taxe d’habitation Ă©tait Ă©galement trĂšs avantageuse dans les communes concernĂ©es. À Avoine, en 2016, elle Ă©tait affichĂ©e Ă  seulement 0,10 % contre 12 % de moyenne pour les autres communes similaires du dĂ©partement. Enfin, d’autres services ont pu ĂȘtre dĂ©ployĂ©s comme Ă  Chooz. Dans le petit village de 800 habitants, chaque foyer est gratuitement Ă©quipĂ© de la fibre optique, et d’un dĂ©codeur donnant accĂšs au bouquet de chaĂźnes de Canalsat.

Du fait de cette situation financiĂšre exceptionnelle, on comprendra donc pourquoi les habitants des communes accueillant des centrales nuclĂ©aires sont gĂ©nĂ©ralement favorable Ă  la prĂ©sence de la centrale. Le dĂ©bat autour de la potentielle fermeture de Fessenheim, en 2012, en est l’exemple parfait. Les communes ayant affichĂ© un soutien au maintien de la centrale Ă©taient toutes situĂ©es Ă  proximitĂ© directe du site, tandis que le reste du dĂ©partement appelaient globalement Ă  la fermeture du site.

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1 milliard de tonne de charbon produit : pourquoi l’Inde en est si fiùre ?

28 mars 2025 Ă  05:29

C’est avec une certaine fiertĂ© que l’Inde vient d’annoncer avoir franchi la barre symbolique du milliard de tonne de charbon produit en une annĂ©e. Cette annonce remet en perspective l’état de la transition Ă©nergĂ©tique Ă  l’échelle mondiale. 

C’est par le biais d’un post sur le rĂ©seau social X (ex-Twitter) que le ministĂšre indien du charbon a annoncĂ© avoir franchi le cap des 1 milliard de tonne de charbon produit en une annĂ©e. En passant ce cap, l’Inde conforte sa position de deuxiĂšme producteur mondial de charbon avec un part de 9,3 %. D’un point de vue europĂ©en, l’annonce a de quoi surprendre.

Si le gaz et le pĂ©trole sont encore massivement utilisĂ©s, le charbon, lui, est clairement sur la pente descendante en raison de ses effets environnementaux et sanitaires. En France, il ne reste plus que deux centrales Ă  charbon encore utilisĂ©es, et le Royaume-Uni s’apprĂȘte Ă  fermer son unique centrale utilisant ce type d’énergie. MĂȘme l’Allemagne, dont la production d’énergie repose encore massivement sur le charbon et le lignite (21,3 % du mix Ă©lectrique), ne cesse de fermer des centrales.

đ‡đąđŹđ­đšđ«đąđœ đŒđąđ„đžđŹđ­đšđ§đž! 🇼🇳

India has crossed a monumental 1 BILLION TONNES of coal production!

With cutting-edge technologies and efficient methods, we’ve not only increased production but also ensured sustainable and responsible mining. This achievement will fuel
 pic.twitter.com/KRGOBQ1SA7

— G Kishan Reddy (@kishanreddybjp) March 21, 2025

1,5 milliard de tonnes de charbon d’ici 2030

L’Inde et la Chine sont donc dans une toute autre dynamique que l’Europe en matiĂšre de charbon. En 2023, l’Inde a consommĂ© plus de charbon que toute l’Europe et les AmĂ©riques rĂ©unies, du fait d’un mix Ă©lectrique reposant Ă  72 % sur cette Ă©nergie. D’ailleurs, poussĂ©e par les deux pays, la consommation mondiale de charbon a augmentĂ© de 10 % sur les 10 derniĂšres annĂ©es.

Le recours massif au charbon de l’Inde s’explique en partie par sa trĂšs grande densitĂ© de population. S’il se place au troisiĂšme rang mondial en termes de consommation d’électricitĂ©, sa consommation par habitant ne reprĂ©sente que 20 % de celle de la France. Mais le pays doit fournir de l’électricitĂ© Ă  plus d’1,4 milliard de personnes, soit le double de la population europĂ©enne. Dans ce contexte, le charbon, dont le pays possĂšde de grandes quantitĂ©s, constitue un moyen rapide et efficace de produire de l’électricitĂ©, tout en assurant une forme de souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique. Le pays compte continuer d’exploiter massivement ses rĂ©serves, estimĂ©es Ă  122 milliards de tonnes, et atteindre une cadence de 1,5 milliard de tonnes produit par an d’ici 2030.

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L’Inde investit Ă©galement dans les Ă©nergies bas-carbone

En parallĂšle, le pays mise aussi sur l’avenir avec les Ă©nergies renouvelables, en mettant en Ɠuvre parmi les plus grandes centrales photovoltaĂŻques et Ă©oliennes du monde. Enfin, le pays compte Ă©galement accĂ©lĂ©rer sur le nuclĂ©aire et vise les 100 GW installĂ©s d’ici 2047. Ces objectifs restent insuffisants pour compenser les plus de 237 GW de centrales Ă  charbon en activitĂ© dans le pays.

La Chine reste loin devant

Si la Chine est championne du dĂ©ploiement d’énergies renouvelables, elle est Ă©galement championne du charbon. Entre 2000 et 2022, le pays a augmentĂ© sa production d’électricitĂ© Ă  partir du charbon de 421 % ! Le charbon reprĂ©sente, en 2022, 62 % de son mix Ă©lectrique. En termes de production, la Chine bat Ă©galement des records. Celle-ci s’élevait Ă  3,9 milliards de tonnes par an en 2020, et pourrait dĂ©passer les 4 milliards en 2025. 

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Sans charbon ni biomasse, la centrale EDF de Cordemais peine à se trouver un avenir énergétique

27 mars 2025 Ă  05:44

EDF est priĂ© de revoir sa copie, concernant le destin de la centrale de Cordemais. Quelques mois aprĂšs l’annonce de la fin d’un projet de conversion Ă  la biomasse, le SĂ©nat demande que l’activitĂ© de production ou de stockage d’électricitĂ© soit maintenu aprĂšs la fermeture de la centrale. 

Que va devenir la centrale Ă©lectrique de Cordemais ? Une chose est sĂ»re : Ă  partir de 2027, elle ne produira plus d’électricitĂ© Ă  partir de charbon. Mais au-delĂ , rien n’est encore dĂ©cidĂ©. Il y a bien eu le projet Ecocombust 2, qui devait permettre la reconversion de l’une des deux derniĂšres centrales Ă  charbon du pays Ă  la biomasse. Mais en fin d’annĂ©e 2024, EDF a finalement dĂ©cidĂ© d’abandonner le projet, par crainte d’un manque de rentabilitĂ©.

L’électricien français a bien une idĂ©e en tĂȘte, et souhaite transformer le site en usine de production de tuyaux pour les EPR2. Le site pourrait entrer en service Ă  partir de 2029, et serait gĂ©rĂ© par Framatome. Mais il y a un hic : cette usine de production ne permettrait d’assurer qu’une centaine d’emplois dans un premier temps, et 200 emplois Ă  terme. On est donc loin des 328 salariĂ©s d’EDF qui travaillent actuellement sur le site.

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Fabrication de tuyaux ou production d’électricitĂ© ?

Dans cette situation, les sĂ©nateurs de Loire-Atlantique viennent de faire voter un projet d’amendement auprĂšs de la commission des affaires Ă©conomiques du SĂ©nat. Cet amendement, qui vient d’ĂȘtre adoptĂ©, contraint EDF Ă  proposer un plan de conversion de la centrale, soit pour assurer une production d’électricitĂ© Ă  partir d’énergies renouvelables, soit pour stocker de l’électricitĂ©. Selon la sĂ©natrice Karine Daniel, le site a une grande importance dans le mix Ă©nergĂ©tique français, et doit conserver son rĂŽle dans l’équilibre du rĂ©seau Ă©lectrique. Pilotable, la centrale a, en effet, l’avantage de permettre Ă  EDF d’ajuster efficacement sa production d’électricitĂ© en fonction de la demande.

Il semble donc qu’EDF soit contraint de revoir – ou complĂ©ter – ses plans pour remettre la production d’électricitĂ© au cƓur du projet Cordemais. Compte tenu de ses infrastructures Ă©lectriques, le site pourrait ĂȘtre converti en batterie stationnaire, ou pourrait mĂȘme accueillir un SMR, comme Ă©voquĂ© fin 2023 par Christelle Morançais, prĂ©sidente de la rĂ©gion Pays de Loire.

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Notre sélection des meilleures batteries externes pour ordinateur portable

25 mars 2025 Ă  06:01

Vous voulez augmenter l’autonomie de votre ordinateur portable, et profiter un peu plus de votre jardin pour travailler ? Vous ĂȘtes au bon endroit. Voici notre top 3 des meilleures batteries externes pour ordinateur portable du marchĂ©.

Depuis la crise du Covid, le tĂ©lĂ©travail a pris une importance fondamentale dans nos vies, permettant Ă  chacun de travailler d’oĂč il veut plusieurs jours par semaine. Ce privilĂšge a nĂ©anmoins une condition : avoir une prise de courant pour alimenter son ordinateur portable. Ainsi, pour ne plus avoir de limite et se permettre de travailler dans le jardin, Ă  la terrasse d’un cafĂ© ou mĂȘme dans un refuge de montagne, une seule solution : la batterie externe.

Pour cette raison, nous avons dĂ©cidĂ© d’étudier les batteries externes disponibles sur le marchĂ©, afin de vous concocter un top 3 des meilleurs modĂšles du moment. Les batteries externes font partie de ces produits dont il existe une infinitĂ© de dĂ©clinaisons lorsque l’on fouille Ă  travers le web. Pourtant, Ă  y regarder de plus prĂšs, le nombre de modĂšles rĂ©ellement intĂ©ressants fond comme neige au soleil lorsque les critĂšres se multiplient. Heureusement, nous sommes tombĂ©s sur quelques pĂ©pites qui devraient parfaitement rĂ©pondre Ă  vos attentes et vos besoins. Les voici.

1 – Anker 737 : la meilleure batterie externe pour ordinateur portable

FondĂ©e en 2011, l’entreprise chinoise Anker a su s’imposer comme l’une des rĂ©fĂ©rences des solutions de recharge pour appareils mobiles, et dans des accessoires dĂ©diĂ©s. Avec la Anker 737, le fabricant ne faillit pas Ă  sa rĂ©putation, et propose, Ă  nos yeux, la meilleure batterie externe du marchĂ©. Avec une capacitĂ© de stockage de 24 000 mAh et une puissance totale de 140 W, elle pourra sans aucun problĂšme recharger plusieurs Ă©quipements en mĂȘme temps. Anker indique que les 24 000 mAh permettent de recharger 1,3x un MacBook Air 13″ de chez Apple.

CĂŽtĂ© design, on apprĂ©cie le style Ă©purĂ© et l’écran couleur qui permet d’avoir des indications sur l’état de charge de la batterie. En revanche, l’ensemble est assez volumineux.

L'alternative : Anker Prime Power Bank

LĂ©gĂšrement plus chĂšre, la Anker Prime a l’avantage d’afficher des performances lĂ©gĂšrement supĂ©rieures Ă  la 737 avec 27 650 mAh de capacitĂ© de stockage, et 250W de puissance de recharge. Elle est Ă©galement Ă©quipĂ©e d’une connectivitĂ© Bluetooth, ce qui permet de la piloter via l’application Anker dĂ©diĂ©e.

2 – Iniu 25 000 mAh : nomade sans se ruiner

Si les ordinateurs portables rĂ©cents peuvent souvent ĂȘtre rechargĂ©s grĂące Ă  une prise USB, ce n’est pas le cas de tous les modĂšles. Pour ces cas de figure, on a trouvĂ© la solution : la batterie externe du fabricant Omars. Si cette batterie arbore un design nettement plus « rustique » que le modĂšle de chez Anker, elle affiche la mĂȘme capacitĂ© de stockage, ainsi qu’un atout de taille : une prise 220 V !

Avec une puissance de seulement 90 W, cette prise ne pourra pas alimenter Ă©normĂ©ment d’appareils, mais se montrera parfaite pour un ordinateur portable. En revanche, on regrette qu’il n’y ait qu’un seul port USB-C. De plus, sa puissance est limitĂ©e Ă  18 W.

L'alternative : EcoFlow River 2

Si vous avez absolument besoin d’une prise 230 V, et que vous n’avez pas de problĂšme de place, l’EcoFlow River 2 est aussi Ă  considĂ©rer. Plus chĂšre et plus imposante (3,5 kg sur la balance contre 1 kg pour la Omars), elle a nĂ©anmoins une redoutable capacitĂ© de 256 Wh, alors que la Omars est limitĂ©e Ă  88 Wh. CĂŽtĂ© puissance, la River 2 peut dĂ©livrer jusqu’à 600 W, et se charger via des panneaux solaires.

3 – Krisdonia 50 000 mAh : mĂ©ga capacitĂ© de stockage

Avec la Krisdonia 50 000, on change tout simplement de catĂ©gorie. Le fabricant a rĂ©ussi Ă  caser 50 000 mAh de stockage dans un boĂźtier de 19 cm par 15 cm, le tout pour un poids de 1,2 kg. Au-delĂ  de l’encombrement rĂ©duit, cette batterie externe se distingue par sa multitude de ports disponibles, et en particulier son DC-Out qui permet, grĂące aux nombreux adapteurs fournis, de recharger une large gamme d’ordinateurs portables dont la puissance peut atteindre jusqu’à 19,5 W.

À l’instar de la Anker 737, la Krisdonia possĂšde Ă©galement un Ă©cran, mais nettement plus sommaire. Comme pour la Omars, on regrette cependant qu’il n’y ait qu’un seul port USB-C, Ă  l’heure oĂč celui-ci devient la norme.

L'alternative : La Krisdonia 64 000

Pour les adeptes du toujours plus, on vous prĂ©sente la Krisdonia 64 000 : une version bodybuildĂ©e de la Krisdonia 50 000. Avec ce modĂšle plus coĂ»teux, vous aurez droit Ă  4 ports USB-A au lieu de 2, et surtout d’une capacitĂ© de 64 000 mAh. C’est plus de 2,5 fois la capacitĂ© de la Anker 737.

Tout savoir sur les batteries externes pour ordinateurs portables

Comment choisir la batterie adaptée à mes besoins ?

Contrairement aux Power Bank pour smartphones, le choix d’une batterie externe pour un ordinateur portable n’est pas une formalitĂ©. En effet, la puissance et la tension de recharge des ordinateurs portables n’est pas standardisĂ©e, en particulier pour les modĂšles plus anciens. En consĂ©quence, il convient de vous assurer de la tension, et de la puissance de votre modĂšle avant de faire votre choix dĂ©finitif. Heureusement, la tendance est dĂ©sormais Ă  l’uniformisation, et de nombreux modĂšles peuvent dĂ©sormais ĂȘtre rechargĂ©s via un chargeur USB-C. C’est notamment le cas des MacBook.

CÎté capacité de stockage, là encore, le marché des ordinateurs portables est trÚs vaste. Si votre batterie est amovible, vous pourrez sans doute trouver des informations sur ses caractéristiques techniques. Cela vous permettra de mieux définir la taille de votre future batterie externe.

Quelle capacité faut-il pour une batterie externe compatible ordinateur portable ?

Pour un ordinateur portable, il est recommandĂ© d’opter pour une batterie externe d’au moins 20 000 mAh, voire 25 000 mAh si l’on souhaite travailler plusieurs heures sans recharge. La capacitĂ© doit ĂȘtre choisie en fonction de la consommation de l’appareil, exprimĂ©e en Wh (wattheures). Pour la convertir depuis les mAh, il faut la multiplier par la tension de sortie de la batterie (20 000 mAh x 5 V = 100 Wh, par exemple). En gĂ©nĂ©ral, plus la capacitĂ© est Ă©levĂ©e, plus l’autonomie sera importante, mais cela implique Ă©galement un poids plus important. Une batterie de 50 000 mAh ou plus permet souvent de recharger un ordinateur plusieurs fois, mais peut ĂȘtre trop encombrante pour des dĂ©placements frĂ©quents.

Quelle puissance de charge est nécessaire pour un PC portable ?

La puissance nĂ©cessaire dĂ©pend du modĂšle de l’ordinateur. Les ultrabooks se contentent parfois de 30 Ă  65 W, alors que les PC plus puissants ou destinĂ©s Ă  des usages graphiques peuvent demander jusqu’à 100 W, voire davantage. Une batterie externe doit pouvoir dĂ©livrer une puissance Ă©quivalente ou supĂ©rieure Ă  celle du chargeur d’origine pour fonctionner correctement. Une puissance insuffisante risque d’empĂȘcher la recharge ou de ralentir fortement le processus. Il est donc important de vĂ©rifier ce critĂšre sur la fiche technique de l’ordinateur ou de son chargeur.

Une batterie avec prise secteur est-elle utile ?

Oui, pour les ordinateurs qui ne se rechargent pas via USB-C. Une batterie externe Ă©quipĂ©e d’une prise secteur (AC) permet d’alimenter un chargeur d’ordinateur classique, ce qui garantit une compatibilitĂ© plus large. En revanche, ces batteries sont souvent plus volumineuses, plus chĂšres et moins efficaces, car elles intĂšgrent un convertisseur DC/AC. Elles conviennent bien Ă  une utilisation semi-nomade, mais seront moins pratiques en dĂ©placement

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Aurons-nous bientÎt des smartphones à batterie nucléaire ?

23 mars 2025 Ă  15:54

Utiliser les dĂ©chets nuclĂ©aires pour en faire des batteries. Telle est l’idĂ©e initiale de chercheurs amĂ©ricains, qui ont rĂ©ussi Ă  crĂ©er une batterie grĂące Ă  du cĂ©sium-137 ou du cobalt-60. Si la commercialisation de ce type de produit est encore lointaine, son potentiel, est trĂšs intĂ©ressant. 

Des chercheurs amĂ©ricains viennent de mettre au point une batterie capable de transformer le rayonnement des dĂ©chets nuclĂ©aires en Ă©lectricitĂ©. Selon l’étude publiĂ©e sur le sujet, son principe de fonctionnement repose sur l’exposition de cristaux scintillateurs Ă  une source de rayons gamma. Du fait de cette exposition, les cristaux scintillateurs Ă©mettent de la lumiĂšre. Celle-ci est ensuite captĂ©e par des cellules photovoltaĂŻques Ă  proximitĂ©, qui produisent alors de l’électricitĂ©.

Pour l’heure, les scientifiques de l’universitĂ© de l’Ohio ont exposĂ© leur prototype de batterie Ă  deux sources radioactives : des isotopes de cĂ©sium-137 et de cobalt-60. La batterie a rĂ©ussi Ă  gĂ©nĂ©rer 288 nanowatts (0,0000007 W) dans le premier cas, et 1,5 microwatt (0,0000015 W) dans le deuxiĂšme cas.

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Les cristaux scintillateurs, des matériaux de plus en plus utilisés

Au cƓur de cette batterie gammavoltaĂŻque, on retrouve des cristaux scintillateurs. Ces matĂ©riaux ont la particularitĂ© d’émettre de la lumiĂšre visible ou ultraviolette lorsqu’ils sont soumis Ă  des rayons ionisants. Ils sont couramment utilisĂ©s dans de nombreuses applications, en particulier en imagerie mĂ©dicale. Ils sont au cƓur du fonctionnement des PET scans, et jouent un rĂŽle clĂ© dans le fonctionnement des scanners modernes. Ces mĂȘmes cristaux scintillateurs sont, par exemple, utilisĂ©s dans les aĂ©roports, pour le contrĂŽle des bagages.

Dans le cas de l’étude de l’universitĂ© de l’Ohio, le cristal utilisĂ© est un grenat de gadolinium, d’aluminium et de gallium. Ce cristal a l’avantage d’émettre une forte luminositĂ© tout en Ă©tant particuliĂšrement robuste.

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Répondre à des besoins spécifiques

Si les puissances obtenues sont extrĂȘmement faibles, les rĂ©sultats restent prometteurs. Les chercheurs doivent dĂ©sormais continuer leurs recherches pour augmenter la puissance de la batterie grĂące Ă  l’utilisation de cristaux plus larges. En parallĂšle, un travail devra ĂȘtre rĂ©alisĂ© pour que cette solution technologique soit Ă©conomiquement viable. On ne risque pas de retrouver ce type de batterie de si tĂŽt dans nos appareils du quotidien. En revanche, elles permettraient de rĂ©pondre Ă  des besoins spĂ©cifiques dans des environnements difficiles. Ces batteries pourraient ainsi alimenter des appareils de faible puissance, pour de longues durĂ©es, et sans aucun besoin de maintenance, dans le domaine de l’aĂ©rospatiale, ou dans l’exploration des fonds marins par exemple.

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L’interminable redĂ©marrage des centrales solaires ravagĂ©es par la grĂȘle

22 mars 2025 Ă  05:57

Bien loin de simples giboulĂ©es de mars, le nombre de violents Ă©pisodes de grĂȘles ont tendance Ă  s’amplifier un peu partout dans le monde. Les installations photovoltaĂŻques en sont les premiĂšres victimes, mais des entreprises travaillent Ă  les rendre plus rĂ©sistants. Pour l’instant, leur remise en service peut prendre de longs mois.

Plus de 6 mois aprĂšs un violent Ă©pisode de grĂȘle, le parc solaire de Decazeville, dans l’Aveyron, ne fonctionne qu’à 30 % de ses capacitĂ©s. Et pour cause, l’orage en question a endommagĂ©, le 11 juillet 2024, 90 % des 36 200 panneaux photovoltaĂŻques de l’installation. Malheureusement, cette situation est loin d’ĂȘtre unique, en France comme dans le monde. À l’étĂ© 2022, le parc flambant neuf de Vitry-en-Charollais a connu le mĂȘme sort, quelques semaines avant sa mise en service. Il aura fallu prĂšs d’un an et demi pour qu’il puisse enfin fonctionner Ă  plein rĂ©gime.

Ces Ă©pisodes de grĂȘle peuvent causer des dĂ©gĂąts considĂ©rables sur les installations photovoltaĂŻques et leurs rĂ©parations sont loin d’ĂȘtre une formalitĂ©. Outre les dĂ©lais liĂ©s Ă  l’assurance, le remplacement des panneaux peut comporter des dĂ©fis techniques. Il faut en effet pouvoir retrouver les mĂȘmes panneaux que ceux d’origine, ou s’assurer de la compatibilitĂ© de nouveaux modĂšles.

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Vers des panneaux de plus en plus résistants

Au-delĂ  du coĂ»t financier trĂšs Ă©levĂ© associĂ© Ă  la destruction de ces installations, ces incidents ont un fort impact environnemental. En parallĂšle, du fait du dĂ©rĂšglement climatique, ces Ă©pisodes de grĂȘle ne sont pas prĂšs de ralentir. À l’inverse, une Ă©tude publiĂ©e l’annĂ©e derniĂšre tend Ă  montrer que ces Ă©vĂ©nements avec des grĂȘlons de gros diamĂštre ont tendance Ă  augmenter.

De nombreuses solutions sont Ă©tudiĂ©es pour rendre les parcs solaires plus rĂ©sistants aux alĂ©as climatiques. Certaines de ces solutions consistent, par exemple, Ă  permettre la modification de l’inclinaison des panneaux en cas d’orage, oĂč tout simplement de les « ranger ». MalgrĂ© ces solutions, les panneaux devront inĂ©vitablement gagner en soliditĂ©. C’est ce que certains fabricants ont commencĂ© Ă  faire, comme Longi, avec son modĂšle Hi-Mo 5, ou DMEGC Solar.

Habituellement, la rĂ©sistance des panneaux est Ă©valuĂ©e avec la simulation de grĂȘlons d’un diamĂštre de 25mm, d’un poids de 7,53 g, et d’une vitesse de 23 m/s. Pour tester ses panneaux, DMEGC Solar est allĂ© beaucoup plus loin en soumettant son prototype Ă  des grĂȘlons de 65 mm de diamĂštre, et d’un poids de 130 g, lancĂ© Ă  37 m/s. Cela reprĂ©sente une Ă©nergie cinĂ©tique 45 fois supĂ©rieure aux grĂȘlons conventionnels. RĂ©sultat : le panneau n’a subi aucun dommage apparent, et une perte de puissance minime a Ă©tĂ© enregistrĂ©e, de l’ordre de -0,53 %. Il reste dĂ©sormais Ă  dĂ©mocratiser ce niveau de rĂ©sistance de maniĂšre Ă  ce que les futures installations solaires soient en capacitĂ© de rĂ©sister vraiment aux alĂ©as climatiques.

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MĂ©ga commande de pales pour ce fabricant français d’hydroliennes

19 mars 2025 Ă  10:45

Ça avance pour la filiĂšre de l’hydrolien. Pendant que Hydroquest prĂ©pare la fabrication de ses turbines, le gouvernement semble enfin dĂ©cidĂ© Ă  inclure la filiĂšre dans le futur mix Ă©lectrique de la France avec un premier appel d’offre prĂ©vu avant la fin de la dĂ©cennie.

Quelques mois aprĂšs avoir dĂ©crochĂ© une belle subvention de la part de l’Europe, Ă  partager avec Normandie Hydroliennes, Hydroquest continue de prĂ©parer son projet d’hydroliennes Ă  axe vertical. L’entreprise a dĂ©cidĂ© de miser sur le tissu industriel français dans l’espoir de crĂ©er une forte chaĂźne de valeur industrielle. Ainsi, la fabrication des turbines ne devrait plus tarder, dans les ateliers de constructions mĂ©caniques de Normandie.

Les pales, elles, devraient ĂȘtre fabriquĂ©es un peu plus au sud, dans les locaux de Loiretech. Cette entreprise, fondĂ©e en 1988, est spĂ©cialisĂ©e dans la production de piĂšces composites ou mĂ©talliques de grandes dimensions. La construction de ces 72 pales devrait mobiliser une vingtaine d’emplois.

Flowatt : un projet hydrolien de 17 MW

Avec le projet Flowatt, Hydroquest compte implanter 6 hydroliennes d’une puissance de 2,8 MW. Chacune de ces turbines sera Ă©quipĂ©e de 3 quadrirotors, pour un total de 12 pales. La mise en service de la ferme hydrolienne est prĂ©vue pour 2028. Le Raz Blanchard, ou la ferme devrait ĂȘtre implantĂ©e, a un potentiel estimĂ© Ă  5 GW.

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La filiùre de l’hydrolien est-elle enfin sur la bonne voie ?

Les signaux positifs se multiplient pour la filiĂšre hydrolienne française. En plus des 51 millions d’euros promis par la commission europĂ©enne en fin d’annĂ©e derniĂšre, la France a enfin dĂ©cidĂ© d’inclure les hydroliennes dans la troisiĂšme programmation pluriannuelle de l’énergie.

La PPE3, qui devrait ĂȘtre adoptĂ©e au mois d’avril, devrait donc inclure la mise en place d’un appel d’offre pour une ferme hydrolienne de 250 MW au niveau du Raz Blanchard, les rĂ©sultats devraient ĂȘtre attendus avant 2030.

Du cĂŽtĂ© des acteurs de la filiĂšre, on attendait au moins 750 MW d’appels d’offres pour permettre un rĂ©el dĂ©collage de la filiĂšre. NĂ©anmoins, il semblerait que le gouvernement prĂ©fĂšre attendre les retours du premier appel d’offre pour envisager d’en lancer de nouveaux grĂące aux retours d’expĂ©rience. Si l’avancement de ces fermes pilotes est une bonne nouvelle, il reste dĂ©sormais aux entreprises concernĂ©es Ă  trouver des solutions pour faire baisser le prix de la production. À l’heure actuelle, le tarif de revente de l’électricitĂ© visĂ© est de 250 €/MWh Ă  310 €/MWh. L’objectif des principaux concernĂ©s est d’atteindre le prix de l’éolien offshore posĂ©, infĂ©rieur Ă  100 €/MWh.

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Y a-t-il vraiment un problÚme avec le béton des futurs réacteurs EPR de Penly ?

18 mars 2025 Ă  15:46

Le dĂ©but du chantier des EPR2 de Penly ne commence pas dans les meilleures conditions. Alors qu’un retard a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© annoncĂ© par le gouvernement, la qualitĂ© du bĂ©ton utilisĂ© fait dĂ©jĂ  polĂ©mique. Qu’en est-il rĂ©ellement ?

VoilĂ  une presse dont se seraient bien passĂ©es les Ă©quipes d’EDF. Les travaux prĂ©paratoires de la premiĂšre paire française d’EPR2, Ă  Penly, vont dĂ©jĂ  bon train pour permettre une mise en service des nouveaux rĂ©acteurs d’ici 2038. Mais voilĂ  que les premiĂšres interrogations pointent le bout de leur nez. Selon les mĂ©dias Reporterre et MĂ©diapart, il semblerait qu’il y ait des doutes sur la qualitĂ© du bĂ©ton utilisĂ© pour les travaux liĂ©s Ă  la digue de protection des rĂ©acteurs. La fourniture des granulats pour ce bĂ©ton a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Grave de Mer, une entreprise situĂ©e Ă  une quinzaine de kilomĂštres de la centrale, qui a dĂ©jĂ  fourni les matĂ©riaux des premiĂšres tranches de la centrale.

Ce problĂšme de qualitĂ© serait liĂ© au fait que le sable fourni pour la fabrication du bĂ©ton soit d’origine marine. Dans certaines conditions, en particulier au contact de l’humiditĂ©, sa composition peut entraĂźner une rĂ©action alcani-granulat (RAG) dans le bĂ©ton. Cette maladie du bĂ©ton peut avoir des consĂ©quences graves, et a touchĂ© de nombreuses structures emblĂ©matiques, comme la citĂ© radieuse de Marseille, ou encore l’ancien pont de TĂ©rĂ©nez, dans le FinistĂšre.

Pour Ă©viter ce dĂ©sordre, une seule solution, selon la rĂ©glementation française : respecter un pourcentage total de 70 % de silex dans les granulats du bĂ©ton. Or, il semblerait que ce ratio soit, au mieux approximatif, au pire, pas respectĂ© pour les premiers mĂštres cube de bĂ©ton du chantier.

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Le premier bĂ©ton de l’ülot nuclĂ©aire espĂ©rĂ© dans 2 ans

Pour cette raison, aprĂšs une visite de site le 27 fĂ©vrier dernier, l’ASNR a demandĂ© Ă  EDF d’apporter des justifications sur la qualitĂ© du bĂ©ton utilisĂ© avant mai 2025. Pour l’heure, le bĂ©ton en question n’a quasiment pas Ă©tĂ© utilisĂ©. AprĂšs une premiĂšre phase de mise au point, la production des blocs cubiques rainurĂ©s vient de commencer le 4 mars dernier. Ces blocs de bĂ©ton, qui seront au nombre de 15 000, constitueront la digue chargĂ©e de protĂ©ger la centrale des assauts de la mer.

La production de bĂ©ton ne devrait pas flĂ©chir pendant les 5 Ă  7 prochaines annĂ©es. Le contrat d’Eiffage GĂ©nie Civil, d’un montant estimĂ© Ă  4 milliards d’euros, comprend la fourniture de plus d’un million de mĂštres cubes de bĂ©ton. Le bĂ©ton du premier rĂ©acteur ne devrait pas avoir lieu avant 2 ans, si tout se passe comme prĂ©vu.

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La future plus grande centrale nucléaire du monde sera française, mais pas en France

17 mars 2025 Ă  05:43

Cette fois, c’est la bonne ? Dans les cartons depuis bientĂŽt 15 ans, le projet de la potentielle plus grande centrale nuclĂ©aire au monde pourrait enfin s’accĂ©lĂ©rer, suite aux dĂ©clarations du gouvernement indien sur la question du nuclĂ©aire. 

La filiale indienne d’EDF vient de dĂ©voiler de nouvelles vues 3D de l’hypothĂ©tique centrale nuclĂ©aire de Jaitapur, seulement 3 semaines aprĂšs la visite du premier ministre indien Ă  Paris et Marseille. Celui-ci avait d’ailleurs profitĂ© de son dĂ©placement en France pour visiter le chantier d’ITER. Il ne faut pourtant pas crier victoire trop vite, tant ce projet aura Ă©tĂ© riche des rebondissements. AnnoncĂ© il y a maintenant 15 ans par Areva et le gouvernement indien, ce projet devait porter sur la construction de 6 EPR de 1600 mĂ©gawatts Ă©lectriques (MWe) pour en faire la centrale la plus puissante du monde.

Mais la catastrophe de Fukushima aura mis un premier coup d’arrĂȘt au projet avec une interrogation sur les niveaux de sĂ©curitĂ©. Au milieu des annĂ©es 2010, les oppositions locales et les difficultĂ©s de la filiĂšre nuclĂ©aire française auront Ă  leur tour participĂ© au retard du projet. Si un nouvel accord avait Ă©tĂ© signĂ© en 2018, c’est ensuite le nouveau gouvernement local qui avait remis en question la pertinence de la centrale.

La centrale de Jaitapur pourrait produire prĂšs de 75 TWh par an

Avec ses 6 EPR, la centrale de Jaitapur pourrait Ă©viter l’émission de 80 millions de tonnes de CO2, et rĂ©pondre aux besoins de consommation annuels de 70 millions de mĂ©nages indiens ! Elle dĂ©passerait ainsi la centrale nuclĂ©aire de Kashiwazaki-Kariwa, au Japon. La puissance de celle-ci atteint presque 8 GW, grĂące Ă  ses 7 rĂ©acteurs Ă  eau bouillante. Elle est Ă  l’arrĂȘt depuis l’accident de Fukushima.

CoopĂ©ration renforcĂ©e entre l’Inde et la France

En ce dĂ©but d’annĂ©e 2025, le projet semble nĂ©anmoins connaĂźtre un nouvel Ă©lan. Le gouvernement indien vient de prĂ©senter son objectif en matiĂšre de nuclĂ©aire : 100 GW d’ici 2047. Ce n’est pas tout. La visite du premier ministre indien a permis de poser les bases d’une coopĂ©ration nouvelle en matiĂšre de nuclĂ©aire entre la France et l’Inde. Outre la construction de cette centrale, les deux pays ont Ă©galement signĂ© une lettre d’intention sur le petit rĂ©acteur modulaire (SMR) et sur le rĂ©acteur modulaire avancĂ© (AMR). Cette lettre d’intention inclut Ă©galement la coopĂ©ration des deux pays en matiĂšre de formation et d’éducation des professionnels du nuclĂ©aire.

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La sortie du nucléaire suscite des inquiétudes en Espagne

16 mars 2025 Ă  15:56

Si tout se passe comme prĂ©vu, l’Espagne devrait avoir fermĂ© toutes ses centrales nuclĂ©aires d’ici 2035. Mais pour certains, cet objectif, fixĂ© avant l’explosion de l’intelligence artificielle et l’électrification des transports, prĂ©sente un risque pour la pĂ©rennitĂ© du rĂ©seau Ă©lectrique espagnol. 

En Espagne, la sortie programmĂ©e du nuclĂ©aire suscite de plus en plus d’inquiĂ©tude. La progression des Ă©nergies renouvelables est pourtant remarquable, de l’autre cĂŽtĂ© des PyrĂ©nĂ©es. En 2023, elles comptaient pour 52,3 % du mix Ă©lectrique, en grande partie grĂące Ă  l’éolien avec 22,5 %, et le photovoltaĂŻque avec 16,9 %. Pour atteindre de tels niveaux de production, l’Espagne peut compter sur une gĂ©ographie avantageuse avec un excellent ensoleillement combinĂ© Ă  des vents forts et rĂ©guliers.

La progression est telle que le gouvernement actuel a revu ses objectifs Ă  la hausse dans une nouvelle feuille de route publiĂ©e en septembre. Le gouvernement vise ainsi 81 % d’énergies renouvelables dans le mix Ă©lectrique d’ici Ă  2030, soit 7 % de plus que le prĂ©cĂ©dent objectif fixĂ© en 2021. En parallĂšle, le pays veut accĂ©lĂ©rer sur l’hydrogĂšne vert. Au lieu des 4 GW d’électrolyseurs initialement prĂ©vus, ce sont dĂ©sormais 12 GW qui devraient ĂȘtre installĂ©s d’ici la fin de la dĂ©cennie.

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Une question de timing

MalgrĂ© ces avancĂ©es, de nombreux acteurs du pays s’inquiĂštent d’une fermeture prĂ©maturĂ©e des centrales nuclĂ©aires, prĂ©vue pour 2035, qui pourrait avoir un fort impact social et Ă©conomique dans le pays. Le nuclĂ©aire reprĂ©sente encore 20 % du mix Ă©lectrique du pays grĂące Ă  7 rĂ©acteurs rĂ©partis dans 5 centrales.

Une trentaine d’entreprises, avec le gĂ©ant Iberdrola en tĂȘte de file, ont publiĂ© un manifeste pour la prolongation de la vie des centrales du pays. Dans ce texte, les entreprises en question s’inquiĂštent des dommages que pourraient causer un dĂ©mantĂšlement prĂ©maturĂ© des centrales nuclĂ©aires. En parallĂšle, plusieurs partis de droite plaident Ă©galement au maintien des centrales, au moins jusqu’à ce que la production d’énergies renouvelables et les infrastructures de transport d’électricitĂ© soient en capacitĂ© de prendre le relais.

MalgrĂ© le fort dĂ©veloppement des moyens de production d’énergie renouvelable, l’inquiĂ©tude guĂšte Ă©galement concernant la possible Ă©volution Ă  la hausse des besoins en Ă©lectricitĂ© du pays, du fait de l’électrification des transports, et de l’explosion de l’intelligence artificielle. Pour le moment, il est prĂ©vu que la centrale d’Almaraz, plus grande centrale du pays avec ses deux rĂ©acteurs Westinghouse de 1 000 MW, soit la prochaine Ă  ĂȘtre arrĂȘtĂ©e, probablement en 2027 ou 2028.

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Cette carte illustre le retard colossal de la France en matiĂšre de stockage d’énergie

13 mars 2025 Ă  15:27

Ce n’est pas un scoop : la France accuse un sĂ©rieux retard en matiĂšre de stockage d’énergie. Ce nouvel inventaire mis en place par la Commission EuropĂ©enne ne fait que confirmer ce constat. 

La Commission europĂ©enne vient de dĂ©voiler un inventaire de toutes les capacitĂ©s de stockage d’énergie en Europe. TrĂšs intĂ©ressant, cet inventaire permet d’en savoir plus sur les capacitĂ©s actuelles et futures de prĂšs de 32 pays. Mis Ă  jour en temps rĂ©el, et Ă©volutif, l’inventaire fait actuellement Ă©tat de presque 67 GW de capacitĂ© de stockage opĂ©rationnelle, plus de 66 GW de projets en construction ou annoncĂ©s.

En tĂȘte de ce classement, on retrouve l’Allemagne et le Royaume-Uni. L’Allemagne compte, au total, 249 installations opĂ©rationnelles, et 193 projets annoncĂ©s pour une capacitĂ© de stockage effective de 8,08 GW et 4,67 GW de projets. Outre-manche, le Royaume-Uni compte 8,45 GW d’installations opĂ©rationnelles, et plus de 33 GW annoncĂ©s ou en cours de construction ! Parmi ces 33 GW, 6 GW de capacitĂ© sont en cours de construction, et 8 GW ont Ă©tĂ© autorisĂ©s.

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Les STEP dominent les capacités de stockage, mais pour combien de temps ?

Il est intĂ©ressant de noter que, pour l’heure, c’est le stockage mĂ©canique qui domine. Les STEP affichent, au total, presque 55 GW de capacitĂ© de stockage. Les installations de stockage par batterie (BESS) opĂ©rationnelles ne reprĂ©sentent que 11 GW de capacitĂ©, tandis que les systĂšmes de stockage d’énergie thermique ne sont responsables que de 1,1 GW de capacitĂ©, presque exclusivement en Espagne.

NĂ©anmoins, dans les annĂ©es Ă  venir, les rĂŽles pourraient s’inverser, car les projets de stockage Ă©lectrochimique sont trĂšs nombreux. À travers l’Europe, ces projets annoncĂ©s, ou en cours de construction, reprĂ©sentent 57,33 GW rĂ©partis Ă  travers 755 installations.

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La France est trĂšs en retard sur ses voisins

En observant la carte des installations de stockage d’énergie, on constate une constellation de points reprĂ©sentant les actuelles et futures installations de stockage, en particulier dans l’ouest de l’Europe. NĂ©anmoins, un pays fait exception : la France. L’Hexagone peut compter sur ses STEP, qui reprĂ©sentent une puissance totale de 5,72 GW. NĂ©anmoins, au-delĂ  de ces installations vieilles de plusieurs dĂ©cennies, les projets français sont rarissimes. On ne dĂ©nombre ainsi que 190 MW d’installations en construction, et 180 MW de projets annoncĂ©s. Ces chiffres sont dĂ©risoires en comparaison aux 33 GW de projets anglais par exemple.

Il ne s’agit pas d’une surprise : la France a choisi de miser sur la flexibilitĂ© plutĂŽt que sur le stockage. Cette stratĂ©gie singuliĂšre a Ă©tĂ© illustrĂ©e par la rĂ©cente Programmation pluriannuelle de l’énergie, qui fixe les grands objectifs français en matiĂšre d’énergie pour les 10 prochaines annĂ©es, et dans laquelle la notion de stockage est presque absente. Reste dĂ©sormais Ă  EDF de relever le dĂ©fi de l’intermittence des ENR avec le parc nuclĂ©aire, sans accĂ©lĂ©rer le vieillissement de ce dernier.

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Cette usine française de panneaux solaires est jetée à la poubelle aprÚs sa faillite

13 mars 2025 Ă  05:39

Sans les images, on aurait du mal Ă  y croire. ÉvacuĂ©es sans mĂ©nagement, les anciennes lignes de production de Systovi symbolisent parfaitement la tourmente dans laquelle se trouve la filiĂšre française du photovoltaĂŻque. 

La scĂšne se passe Ă  Carquefou, dans la banlieue nantaise. Des chariots Ă©lĂ©vateurs vident « Ă©nergiquement » un vaste hall de tous ses Ă©quipements. Ce site industriel, c’est l’usine de Systovi, un fabricant français de panneaux photovoltaĂŻque qui a Ă©tĂ© contraint de mettre la clĂ© sous la porte il y a quelques mois Ă  peine. À en croire les « prĂ©cautions » prises par les Ă©quipes chargĂ©es du dĂ©montage, visibles dans une vidĂ©o publiĂ©e sur le rĂ©seau social LinkedIn, tous ces Ă©quipements dernier cri seront revendus au prix de la ferraille. Difficile d’y croire, quand on sait que la derniĂšre ligne de production a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en 2023, et a nĂ©cessitĂ© un investissement de prĂšs de 1,5 million d’euros.

Symbole d’une filiĂšre europĂ©enne du photovoltaĂŻque en difficultĂ©

Cette situation ne fait qu’illustrer le marchĂ© actuel du photovoltaĂŻque Ă  l’échelle mondiale. Cette usine, Ă©quipĂ©e de lignes de production fabriquĂ©es en Europe, aurait pu participer Ă  un « circuit court » du photovoltaĂŻque, et ainsi limiter l’impact environnemental des installations solaires.

Mais la concurrence aura Ă©tĂ© trop forte. Bien aidĂ©s par les subventions gouvernementales, les fabricants chinois inondent le marchĂ© europĂ©en de panneaux solaires bon marchĂ©. Les usines europĂ©ennes, et en particulier les usines françaises, ne parviennent pas Ă  suivre le rythme. Cette situation a eu des consĂ©quences lourdes. Depuis plusieurs annĂ©es, les fermetures d’usines europĂ©ennes s’enchaĂźnent : Solarwatt, Photowatt ou encore Systovi.

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À quand une industrie française compĂ©titive ?

Face au monopole chinois actuel, un renouveau de l’industrie française en matiĂšre de photovoltaĂŻque devrait nĂ©cessairement passer par des aides de la part de l’État, afin de privilĂ©gier la fabrication française, voire europĂ©enne. Si la bataille semble perdue pour les panneaux au silicium, le dĂ©veloppement de nouvelles technologies comme la pĂ©rovskite qui se montre prometteuse, pourrait redistribuer les cartes. Pour l’heure, les messages envoyĂ©s par le gouvernement sont plutĂŽt contraires. Celui-ci chercherait Ă  limiter le soutien public au solaire, notamment pour Ă©viter un potentiel Ă©cart entre la production et la consommation Ă©lectrique du pays.

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Fuite de liquide de refroidissement radioactif dans l’EPR Finlandais d’Olkiluoto

12 mars 2025 Ă  16:21

Les erreurs humaines peuvent arriver, mĂȘme dans une centrale nuclĂ©aire. La rĂ©cente fuite de liquide de refroidissement de l’EPR finlandais en est l’illustration. Heureusement, aucune consĂ©quence sur l’environnement n’est Ă  dĂ©plorer. 

Comme disait l’ancien prĂ©sident Jacques Chirac, « les problĂšmes, ça vole toujours en escadrille ». C’est ce que doivent se dire les Ă©quipes de TVO, l’entreprise chargĂ©e de l’énergie nuclĂ©aire en Finlande. AprĂšs la construction plus que laborieuse de son rĂ©acteur EPR Olkiluoto 3, dont la mise en service avec 13 ans de retard, voilĂ  que celui-ci vient de subir une fuite de liquide de refroidissement radioactif.

Cet incident a eu lieu lors de la maintenance annuelle du rĂ©acteur. Durant cette opĂ©ration, au moment du remplissage de la piscine du rĂ©acteur, 100 mĂštres cubes de liquide de refroidissement radioactif se sont Ă©chappĂ©s de la piscine pour s’écouler dans les salles de confinement, et dans le systĂšme de drainage de l’enceinte de confinement.

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Plus de peur que de mal

Il semblerait que cette fuite ait Ă©tĂ© causĂ©e par une erreur humaine : une trappe de la piscine n’aurait pas Ă©tĂ© refermĂ©e correctement, ce qui aurait causĂ© cet incident. Heureusement, selon l’exploitant TVO, la fuite n’a eu aucune consĂ©quence notoire grĂące aux mesures de sĂ©curitĂ© prises. Il n’y aurait eu aucun risque pour le personnel, l’environnement ou la sĂ»retĂ© nuclĂ©aire. D’ailleurs, le calendrier de la maintenance du rĂ©acteur n’a pas Ă©tĂ© modifiĂ©, et l’opĂ©ration de maintenance devrait s’achever en mai 2025, comme prĂ©vu.

Pour rappel, l’EPR Olkiluoto 3, qui couvre aujourd’hui 14 % du mix Ă©lectrique de la Finlande, a connu de multiples alĂ©as durant sa construction. À l’image de l’EPR de Flamanville, le 3ᔉ EPR au monde a connu d’importants dĂ©passements de budgets avec une estimation finale Ă  11 milliards d’euros contre 3,37 milliards initialement prĂ©vus. Le chantier, dĂ©marrĂ© en 2005, a Ă©tĂ© jalonnĂ© de problĂšmes techniques qui n’ont fait que dĂ©caler sa mise en service commerciale. PrĂ©vue en 2010, celle-ci n’a finalement eu lieu qu’en 2023. Ces nombreux retards et surcoĂ»ts ont engendrĂ© une bataille juridique et financiĂšre entre Areva et l’exploitant TVO. Elle s’est soldĂ©e en 2021, avec le versement de 600 millions d’euros d’Areva pour TVO.

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Cet étonnant bardage solaire veut réduire votre consommation de chauffage

11 mars 2025 Ă  16:11

Et si les bardages mĂ©talliques Ă©taient transformĂ©s en chauffages gĂ©ants ? C’est, en substance, l’idĂ©e de base de la startup AirBooster. Celle-ci cherche Ă  limiter le chauffage des bĂątiments en prĂ©chauffant l’air entrant grĂące au soleil.

Si vous n’avez pas encore entendu parler de la startup Air Booster, cela ne devrait pas tarder. La sociĂ©tĂ©, crĂ©Ă©e en 2019 par Christophe Fourcaud, veut profiter de l’énergie solaire pour prĂ©chauffer les bĂątiments. Pour cela, elle a inventĂ© le Solar Boost : Un panneau aĂ©rothermique de 2 mĂštres carrĂ©s qui permettrait de prĂ©chauffer l’air avant qu’il ne rentre dans une maison. FabriquĂ© en aluminium bas-carbone, il dĂ©veloppe une puissance maximale de 1 400 W, et pourrait, en principe, chauffer de l’air jusqu’à 42 °C. Selon Air Booster, il permet de prĂ©chauffer l’air d’une piĂšce de 30 mÂČ de l’ordre de 3 Ă  5 °C.

Son fonctionnement est particuliĂšrement simple : un ventilateur de 12 V et un thermostat Ă  installer dans le logement permettent de contrĂŽler l’apport d’air Ă  l’intĂ©rieur. Avant de rentrer dans le logement, l’air est prĂ©chauffĂ© au contact du panneau en aluminium. Le tout est alimentĂ© par un petit panneau photovoltaĂŻque. L’étĂ©, le Solar Boost a Ă©galement son intĂ©rĂȘt : il permet d’apporter un rafraĂźchissement nocturne grĂące Ă  sa ventilation, et ainsi compenser un Ă©ventuel mauvais dĂ©phasage du bĂątiment.

Schéma du chauffage solaire Solar Boost / Image : Air Booster.

Une solution proche du SunAero de SolarBrother

Si le principe de chauffage solaire vous dit quelque chose, c’est parce qu’une autre startup française propose d’ores et dĂ©jĂ  une solution similaire : le SunAero. Celui-ci fonctionne sur le mĂȘme principe, mais possĂšde un encombrement plus restreint, et une puissance de 500 Wc, contre 1400 Wc pour Solar Boost. Son prix est Ă©galement moins Ă©levĂ© avec moins de 1 500 €.

Une technologie pour les particuliers, mais aussi pour les pros

Avec le Solar Boost, Air Booster a voulu rendre accessible Ă  tous cette low-tech. Le panneau est aussi facile Ă  installer qu’abordable. Comptez 2 200 € pour un panneau. La startup ne s’adresse pas qu’aux particuliers, et a mĂȘme commencĂ© son activitĂ© en proposant des solutions pour les professionnels avec l’idĂ©e, plus globale, de transformer les bardages mĂ©talliques en radiateurs gĂ©ants. Ces derniers reçoivent, en effet, beaucoup d’énergie de la part du soleil. Il n’est pas rare qu’un bardage mĂ©tallique dĂ©passe les 50 °C en plein hiver. L’entreprise a dĂ©jĂ  installĂ© sa solution sur plusieurs bĂątiments, comme l’UIMM Bruges, ou un bĂątiment de maintenance de la RATP.

Prometteuse, l’entreprise a reçu le soutien financier du groupe d’investissement Team for Planet, Ă  hauteur de 1,5 million d’euros. En parallĂšle, elle est Ă©galement laurĂ©ate du plan d’investissement France 2030.

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La France obĂšse de sa production Ă©lectrique en 2035 ?

10 mars 2025 Ă  05:39

La production d’électricitĂ© Ă  l’échelle nationale bat des records, mais la consommation, elle, stagne. Dans ce contexte, les objectifs d’installation d’énergies renouvelables pour 2035 ont Ă©tĂ© remis en question par certains membres du gouvernement. 

La France a-t-elle Ă©tĂ© trop ambitieuse dans sa programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ? Pour Vincent Berger, Haut Commissaire Ă  l’énergie atomique, la rĂ©ponse est oui. Selon lui, l’objectif de capacitĂ© de production de la France Ă  l’horizon 2035, fixĂ© Ă  692 TWh, est beaucoup trop Ă©levĂ©. Or, une surproduction d’électricitĂ© pourrait avoir des consĂ©quences nĂ©gatives pour les consommateurs et le contribuable.

Au regard des chiffres de la production Ă©lectrique de ces derniĂšres annĂ©es, ces 692 TWh paraissent effectivement ambitieux. En 2024, la France n’a produit que 520 TWh d’électricitĂ©. Parmi cette production, prĂšs de 89 TWh ont Ă©tĂ© exportĂ©s, la faute Ă  une consommation nationale qui ne parvient toujours pas Ă  retrouver ses niveaux d’avant la crise sanitaire. Dans ces conditions, difficile de justifier une telle hausse de la production Ă©lectrique. D’ailleurs, si la France peut actuellement exporter autant, rien ne permet d’affirmer qu’il pourra en ĂȘtre ainsi pendant les 10 prochaines annĂ©es.

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RĂ©duire les ambitions solaires, ou baisser le prix du kWh ?

De ce fait, la question de l’objectif fixĂ© se pose. Vincent Berger explique, de surcroĂźt, que la PPE a Ă©tĂ© construite selon la directive europĂ©enne qui vise Ă  atteindre les 55 % de rĂ©duction d’émissions de CO2 par rapport Ă  1990 d’ici 2030. Or, Ă  sept annĂ©es de l’échĂ©ance, la France n’en est qu’à 31 % de rĂ©duction. La marche paraĂźt donc trop haute.

NĂ©anmoins, difficile de dire que la rĂ©duction des objectifs en matiĂšre de photovoltaĂŻque soit une bonne solution. En revanche, il y a fort Ă  parier que le prix actuel de l’électricitĂ© contribue grandement Ă  la stagnation de la consommation Ă©lectrique nationale. MalgrĂ© la rĂ©cente baisse des tarifs rĂ©glementĂ©s, le prix du kWh encourage les français Ă  limiter leur consommation, et freine le dĂ©veloppement du secteur industriel. Une baisse du prix de l’électricitĂ© permettrait de rendre la France plus attractive, et ainsi favoriser le renouveau d’une industrie bas-carbone.

À ce sujet, l’aprĂšs-ARENH constitue un enjeu majeur pour l’industrie française. Si celle-ci pouvait bĂ©nĂ©ficier de tarifs fixĂ©s Ă  42 €/MWh, les prix pourraient fortement Ă©voluer Ă  partir de 2026. À ce sujet, Aluminium Dunkerque, plus grand consommateur d’électricitĂ© de France, a exprimĂ© un besoin urgent de garanties tarifaires pour rester compĂ©titif Ă  l’échelle mondiale. Pour l’heure, il se murmure que le tarif de base moyen pourrait ĂȘtre Ă©tabli Ă  70 €/MWh. Il est considĂ©rĂ©, pour beaucoup, comme trop Ă©levĂ© par rapport Ă  d’autres rĂ©gions du monde comme le Moyen-Orient, les Etats-Unis ou la NorvĂšge.

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Énergie osmotique : la startup française Sweetch s’apprĂȘte Ă  industrialiser sa membrane novatrice

9 mars 2025 Ă  16:12

Ces trois containers fraĂźchement installĂ©s sur les berges de l’écluse de Barcarin, Ă  Port-Saint-Louis-du-RhĂŽne, ne paient pas de mine. Et pourtant, ils sont peut-ĂȘtre la premiĂšre pierre d’une nouvelle Ă©nergie renouvelable, dont le potentiel s’élĂšve Ă  15 % des besoins d’électricitĂ© mondiaux.

Ces trois containers en question constituent Opus-1, un prototype de centrale de production d’électricitĂ© issue de l’énergie osmotique. Ils ont Ă©tĂ© installĂ©s en dĂ©cembre dernier par Sweetch Energy, une start up bretonne qui travaille Ă  rendre exploitable l’énergie osmotique, produite lorsque de l’eau douce et de l’eau salĂ©e se rencontrent.

L’énergie osmotique, ça fonctionne comment ?

Lorsque de l’eau salĂ©e et de l’eau douce se rencontrent, le sel, composĂ© de chlore (Cl-) et de sodium (Na+) tend Ă  se rĂ©partir de maniĂšre homogĂšne dans l’ensemble du volume d’eau. Le principe de l’énergie osmotique consiste Ă  mettre en place une membrane semi-permĂ©able entre deux eaux de salinitĂ© diffĂ©rente, qui a pour rĂŽle de laisser passer le sodium et de retenir le chlore. Une fois rĂ©partis de part et d’autre de la membrane, les ions de charge opposĂ©e vont gĂ©nĂ©rer un courant ionique pouvant ĂȘtre valorisĂ© sous forme de courant Ă©lectrique grĂące Ă  des Ă©lectrodes. 

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Un prototype dans le delta du RhĂŽne

AprĂšs 5 annĂ©es de recherches et dĂ©veloppement, la startup est prĂȘte Ă  passer Ă  la vitesse supĂ©rieure. Le prototype mis en place Ă  Port-Saint-Louis-du-RhĂŽne devra permettre de tester en conditions rĂ©elles pendant deux ans la technologie dĂ©veloppĂ©e par Sweetch. En parallĂšle, l’entreprise vient d’investir ses nouveaux locaux, prĂšs de Rennes. Les 3 000 mĂštres carrĂ©s devront permettre de lancer l’industrialisation de sa membrane brevetĂ©e, appelĂ©e Inod.

L’entreprise a du pain sur la planche, car le potentiel mondial est colossal. Selon Nicolas HeuzĂ©, cofondateur de la startup, l’énergie osmotique pourrait reprĂ©senter 15 % de l’électricitĂ© mondiale d’ici 2050, Ă  raison de 13 000 TWh. Rien qu’au niveau du delta du RhĂŽne, oĂč est implantĂ© le prototype OPUS-1, le potentiel Ă©nergĂ©tique est estimĂ© Ă  500 MW. Ce serait suffisant pour alimenter toute l’agglomĂ©ration de Marseille ! Si elle est difficile Ă  mettre en Ɠuvre, l’énergie osmotique a un avantage fondamental sur l’éolien et le photovoltaĂŻque : elle n’est pas intermittente.

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Le bois, au cƓur de l’énergie osmotique ?

MalgrĂ© ses atouts indĂ©niables, l’énergie osmotique n’a jamais pu ĂȘtre exploitĂ©e Ă  son plein potentiel Ă  cause de sa difficultĂ© de mise en Ɠuvre. Des entreprises comme Statkraft (NorvĂšge) ou Redstack (Pays-Bas) ont bien tentĂ© leur chance, mais elles ont finalement dĂ» s’avouer vaincues par le coĂ»t de la membrane et son faible rendement.

C’est Ă  ce niveau que Sweetch espĂšre faire la diffĂ©rence. La startup est parvenue Ă  mettre au point une membrane principalement fabriquĂ©e Ă  partir de cellulose, ce qui lui permet d’ĂȘtre Ă  la fois bon marchĂ© et respectueuse de l’environnement. Son coĂ»t de fabrication serait 10 fois moins Ă©levĂ© que les prĂ©cĂ©dents modĂšles, tout en atteignant des performances 20 fois plus Ă©levĂ©es. La formulation de ce matĂ©riau est protĂ©gĂ©e par 8 brevets, et gardĂ©e secrĂšte. À terme, l’entreprise a pour objectif de rĂ©duire son prix Ă  moins de 80 €/MWh.

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