Vue normale

Il y a de nouveaux articles disponibles, cliquez pour rafraîchir la page.
À partir d’avant-hierTechnique

Énergie nucléaire : un mini-réacteur en France, c’est pour bientôt ?

30 avril 2024 à 10:12
nucleaire-energie-mini-reacteurs-france

En France, une start-up nommée Jimmy a déposé une première demande d’autorisation pour un mini-réacteur nucléaire.

Mini-réacteur nucléaire : il sera basé à Bazancourt

La start-up Jimmy a soumis une demande d’autorisation auprès du ministère de la Transition écologique pour la construction d’un mini-réacteur d’une puissance de 10 mégawatts. Si approuvé, il alimentera le complexe industriel de Cristanol à Bazancourt. Ce réacteur remplacera les brûleurs à gaz, grands émetteurs de gaz à effet de serre. Il est similaire à une chaudière à combustible nucléaire et ambitionne de révolutionner l’approvisionnement en chaleur industrielle grâce à sa capacité à produire de la vapeur sans émissions de CO2.

Le parcours vers la réalisation de ce projet est encore loin. En effet, un processus d’instruction pourrait durer au moins trois ans sous l’égide de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Cette étape comprend une étude environnementale et une enquête publique, permettant aux parties prenantes de donner leur avis. L’ASN, connue pour sa rigueur, a promis d’adopter une approche encore plus stricte envers les mini-réacteurs.

Le marché des PRM est en pleine expansion

Au-delà de produire de l’électricité, les petits réacteurs modulaires (PRM) visent à répondre aux besoins en chaleur des industries lourdes telles que la chimie, le verre et l’acier. Ils dépendent encore largement des combustibles fossiles. Ce projet illustre l’engagement de la France dans la diversification de son mix énergétique en intégrant des solutions nucléaires de nouvelle génération pour compléter les grandes installations existantes et les sources renouvelables.

Avec plus de 80 projets de mini-réacteurs en développement dans le monde, notamment en Russie et en Chine, le marché des PRM est en pleine expansion. Toutefois, leur succès dépendra de nombreux facteurs, notamment l’acceptation publique, la faisabilité économique et la capacité à répondre aux normes environnementales strictes.

L’article Énergie nucléaire : un mini-réacteur en France, c’est pour bientôt ? est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Nucléaire : l’Assemblée valide la fusion de l’ANS et de l’IRSN

20 mars 2024 à 09:30
nucleaire-assemblee-nationale-ans-irsn-fusion

Dans un vote serré, l’Assemblée nationale a donné son feu vert le 19 mars 2024 à la fusion de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

 

 

Nucléaire : la construction de 6 nouveaux réacteurs EPR2 est prévue

Le 20 mars 2024, l’Assemblée nationale a validé d’une voix, la fusion de l’ASN et de l’IRSN en une nouvelle entité, l’ASNR. Elle devrait être actée pour 2025. Objectif annoncé par le gouvernement : créer un organisme plus robuste, indépendant et agile, apte à répondre aux défis d’un secteur nucléaire en plein renouveau. Pour rappel, la France prévoit d’intensifier son recours à l’énergie nucléaire, avec l’annonce de la construction de 6 nouveaux réacteurs EPR2.

Malgré la vision optimiste du gouvernement, le chemin vers la fusion a été bien difficile. En mars 2023, le premier essai du gouvernement pour faire approuver le projet par le Parlement avait échoué. Critiques et oppositions se sont fait entendre, tant de la part des syndicats des deux organismes concernés que de figures politiques et scientifiques. Les craintes ? Une perte de transparence, de l’indépendance des experts et un risque accru pour la sûreté nucléaire. Des salariés de l’IRSN ont même averti d’une possible régression dans une lettre pour les députés le 18 mars 2024. Ils craignent une publication retardée des avis techniques, une situation jugée inacceptable.

Revirement du RN à l’Assemblée nationale

La décision finale a été rendue possible grâce à un revirement de dernière minute de certains députés, notamment ceux du RN (Rassemblement National), initialement réticents à l’idée de cette fusion. Mais même au sein du camp présidentiel, le projet a divisé. Sept députés d’Horizons, huit du MoDem et trois de Renaissance se sont abstenus, tandis que quatre membres du parti d’Emmanuel Macron ont voté contre la réforme. 

La création de l’ASNR est désormais sur le point de voir le jour, mais rien n’est encore fait. Les prochains mois seront cruciaux pour définir les contours précis de cette nouvelle autorité. L’enjeu est de taille : assurer la sécurité des installations nucléaires françaises tout en accompagnant une politique énergétique ambitieuse.

L’article Nucléaire : l’Assemblée valide la fusion de l’ANS et de l’IRSN est apparu en premier sur L'EnerGeek.

Énergie thermique des mers : Global OTEC lance un nouveau projet de conversion

11 mars 2024 à 15:04
transition énergétique, Global OTEC, PLOTEC, ETM, conversion, énergie thermique, océans, mers, états insulaires, îles Canaries, consortium, entreprise, europe, projet NEMO, Naval Energie, Akuo Energy

Après la mise à l’arrêt du projet NEMO, développé par Naval Energies et Akuo Energy en 2018, un groupe de sept entreprises européennes, réuni derrière Global OTEC, lance un nouveau projet de conversion d’énergie thermique des mers (ETM) aux îles Canaries.

 

Le nouveau projet d’ETM de Global OTEC aux îles Canaries

 

Dans l’archipel des Canaries, une révolution énergétique prend forme sous les traits d’une unité flottante de conversion de l’énergie thermique des mers (ETM). Ce projet  ambitieux, porté par un consortium de sept entreprises européennes, et nommé PLOTEC, promet de transformer la chaleur des océans en une source d’électricité propre et inépuisable. Cette innovation repose sur le principe de l’énergie thermique des mers (ETM). Elle exploite la différence de température entre les eaux chaudes en surface, qui atteignent environ 25°C dans cette zone, et les eaux froides des profondeurs pour produire de l’électricité. Cela se fait grâce à un processus thermodynamique qui utilise de l’ammoniac comme fluide de travail.

La construction de cette nouvelle centrale électrique offshore a débuté sur l’île de Grande Canarie, à 3 km de sa côte, avec une coque cylindrique conçue pour braver les conditions météorologiques les plus extrêmes, notamment les ouragans et les typhons. Ce prototype, a déjà prouvé sa résilience lors d’essais à Londres en mai 2023. La livraison de sa coque cylindrique, construite par Hidramar, et de son tube de colonne montante, développé par AGRU, une société autrichienne, est prévue d’ici à juin 2024, sur le site d’essais Plocan. Ce prototype vise non seulement à démontrer sa capacité à produire de l’électricité de manière continue, mais aussi à affiner les procédures de connexion et déconnexion en mer, essentielles au rapatriement de la structure en cas d’évènement climatiques extrêmes. L’objectif des ETM est d’assurer une souveraineté énergétique aux états insulaires, toujours fortement dépendants des énergies fossiles.

 

La revanche du projet NEMO 

Lancé en 2010, le projet NEMO, porté en Martinique par Naval Energies, pionnier en la matière, et Akuo Energy, fut le premier projet de centrale électrique offshore exploitant l’ETM en France. Celui-ci avait pour ambition de produire 10,7 MW, soit l’équivalent de l’alimentation de 35 000 foyers en électricité.

Malgré les avancées et les espoirs, le coût de développement (450 millions d’euros), les défis techniques (système de pompage d’eau en grande profondeur), et les risques environnementaux, dus au problème de stockage de l’ammoniac, ont amené l’Assemblée de Martinique à mettre à l’arrêt le projet NEMO en 2018. Le projet PLOTEC, fort de ce consortium, pourrait bien marquer la revanche du projet NEMO dans le développement des ETM.

 

 

L’article Énergie thermique des mers : Global OTEC lance un nouveau projet de conversion est apparu en premier sur L'EnerGeek.

❌
❌