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Red Bull Ring : les brèves du samedi…

15 mai 2021 à 18:15
  • Kyle Tilley, vainqueur des 24 Heures de Daytona 2021 en LMP2 et champion Asian Le Mans Series en LMP2 Am, va ses débuts en NASCAR Cup Series (NCS) sur le Circuit des Amériques (COTA) à Austin (Texas) avec l’équipe Live Fast Motorsports. Pour rappel, l’Américain roule aussi en ELMS sur l’Oreca 07 #17 d’Era Motorsports sous le nom et avec le soutien d’IDEC Sport. Il est accompagné de Dwight Merriman et Ryan Dalziel.
  • Un nom bien connu des amateurs d’endurance roulait en Porsche Carrera Cup Benelux : Xavier Maassen. Le Néerlandais compte quatre participations aux 24 Heures du Mans, il a terminé 2e des GT1 en 2009 à bord de la Corvette C6.R de Luc Aphand Aventures. Il était associé à Julien Jousse et Yann Clairay.
  • Mike McGregor, le responsable du programme Endurance de Goodyear, nous a confié que le tracé du Red Bull Ring était le meilleur de la saison pour les pneus. Il est “faible” en énergie (on parle ici de l’abrasivité du circuit par rapport au pneu). De plus, il nous a dit que c’était le circuit le plus proche du Mans en termes d’énergie et que cela donnait pas mal d’indications au manufacturier en vue du double tour d’horloge manceau.
  • On n’a pas eu le temps de changer les combinaisons chez Proton Competition. Matt Campbell porte celle de Gianmaria Bruni qu’il remplace pour cette manche.
  • Alex Coigny est un pilote heureux. On a pu le croiser tout sourire dans le paddock. Il avait déjà roulé en LMP3 sur ce circuit, mais jamais en LMP2 et cette nouvelle expérience le réjouit. Il nous a avoué que l’équipe “était passée complétement à côté lors de sa course à Barcelone”. Avec Nicolas Lapierre et Antonin Borga (Oreca #37 COOL Racing), les trois hommes s’élanceront de la 11e place sur la grille de départ demain. Compensation, par contre, en Espagne avec la belle victoire de la Ligier JS P320 #19 de l’équipe…
  • Rencontré dans le paddock, Cooper MacNeil n’a pas voulu nous révéler le nom des deux pilotes qui l’accompagneront aux 24 Heures du Mans en GTE Pro sur la Porsche 911 RSR-19 #77 de WeatherTech Racing. Une annonce sera faite, nous a-t-il dit, dans les semaines à venir. Il a juste précisé que ce seront deux pilotes officiels du constructeur, mais, ça, on s’en doutait déjà…
  • Max Favard, le team principal de Duqueine Team, nous a livré les clés de la course. D’après lui, le trafic (il n’est pas facile de dépasser sur ce circuit) et la réactivité des teams par rapport à la météo très incertaine demain seront les deux éléments les plus importants. Avec l’Oreca 07 #30 de Tristan Gommendy, René Binder et Memo Rojas, il vise un top 5. L’auto s’élancera de la 14e place sur la grille à 11 heures.
  • Du côté des LMP3, Max Favard nous a avoué espérer vendre plus de Duqueine M30-D08 dans la seconde moitié de saison et en voir plus en ELMS. Il compte, entre autres, sur les très bonnes performances de DKR Engineering (pole position en LMP3 aujourd’hui) pour finir de convaincre les clients intéressés…
  • Nous avons retrouvé les traces de l’Österreichring, le tracé initial du circuit de Spielberg, aussi appelé Circuit de Zeltweg. Il était d’une longueur de 5,911 kilomètres et comportait 16 virages. Il a accueilli le Grand Prix d’Autriche de 1970 à 1987. Il a aussi été le théâtre de courses d’Endurance, les les 1 000 kilomètres de Zeltweg. Tracé très rapide, chaque virage étant pris au minimum en quatrième vitesse, il était aussi considéré comme dangereux par les pilotes car il offrait peu de dégagement et peu de protection à certains endroits (voir ci-dessous). En 1975, Mark Donohue y a perdu la vie…
  • Les vainqueurs des 4 Heures du Red Bull Ring 2018 ont été :

LMP2 : Oreca 07 #26 G-Drive Racing (Roman Rusinov / Andrea Pizzitola / Jean-Eric Vergne)

LMP3 : Ligier JS P3 #15 de RLRMsport (John Farano, Job van Uitert, Rob Garofall)

GTE : Porsche 911 RSR #88 Proton Competition (Gianluca Roda, Giorgio Roda, Matteo Cairoli)

  • Quatorze pilotes ont gagné en LMP2 aux 4 Heures du Red Bull Ring (représentant sept nationalités). Seuls deux roulent toujours en ELMS et seront présents demain au départ : Paul Loup Chatin vainqueur en 2014 et Roman Rusinov en 2018 (notre photo)…
  • A noter que Ferrari compte 80% de victoires GTE en Autriche depuis que l’ELMS y vient…

Mid-Ohio, Qualifs : Harry Tincknell place sa Mazda en pole position !

15 mai 2021 à 18:05

Harry Tincknell a été le plus vite de la séance qualificative de la manche IMSA qui se déroulera demain à Mid-Ohio. Sur sa Mazda #55, il a signé un joli 1’10”027. Il devance Filipe Albuquerque et Dane Cameron, tous les deux sur Acura ARX-05 (#10 de Wayne Taylor Racing et #60 de Shank Racing). Les trois Cadillac DPi présentes suivent avec, dans l’ordre, la #31 de Whelen Engineering Racing, la #5 de Mustang Sampling / JDC-Miller MotorSports et la #01 de Chip Ganassi Racing.

Chez les LMP3, la Ligier JS P320 #74 de Riley Motorsport de Gar Robinson a signé la pole devant les Ligier #54 de Core Autosport et #36 d’Andretti Autosport…

Aaron Telitz a été le plus rapide des GTD avec sa Lexus RC F GT3 #14 alignée par Vasser Sullivan. Il précède d’un cheveu, 0.006 seconde, Robby Foley sur la BMW M6 GT3 #96 de Turner Motorsport et Daniel Morad sur la Mercedes-AMG GT3 #20 d’Alegra Motorsports. Franckie Montecalvo (Lexus RC F GT3 #12 Vasser Sullivan) et Madison Snow (Lamborghini Huracan GT3 #1 de Paul Miller Racing) complètent le top 5 de cette catégorie…

Les chronos sont ici

La course d’une durée de 2 h 40 aura lieu demain, avec un départ à 20 h 45. Elle est à suivre sur IMSA TV…

Mid-Ohio, Libres 2 : Dane Cameron (Acura) se montre avant les qualifs !

15 mai 2021 à 14:25

Dane Cameron a signé le meilleur temps de cette 2e séance d’essais libres dans les dernières secondes à Mid-Ohio. Il place Acura et Meyer Shank Racing en excellente position avant les qualifications de cette 3e manche IMSA de la saison, la première en Sprint. Il a réalisé un temps de 1:10.766 sur son Acura ARX-05 n°60 et prive la Cadillac DPi-V.R #31 d’Action Express Racing de Pipo Derani de la première place pour 0,229 seconde.

Filipe Albuquerque a amélioré son chrono en fin de séance, ce qui a permis à l’Acura DPi #10 de Wayne Taylor Racing de prendre la troisième place. Harry Tincknell se classe quatrième sur la Mazda RT24-P n°55 tandis que Tristan Vautier complète le top 5 sur la Cadillac JDC-Miller Motorsports n°5.

Dylan Murry a ouvert la voie en LMP3, grâce à un chrono de 1:16.606 sur sa Ligier JS P320 #91 de Riley Motorsports.

La Lexus RC F GT3 #14 de Vasser Sullivan a été la plus rapide des GTD grâce à Aaron Telitz (1:20.060). Il devance la Porsche 911 GT3 R #9 de Pfaff Motorsports (Zach Robichon) et la Lexus #12 de Vasser Sullivan (Frankie Montecalvo), troisième. Madison Snow (Lamborghini Huracan GT3 Evo de Paul Miller Racing) et Robby Foley (BMW M6 GT3 de Turner Motorsport) se classent 4e et 5e !

Les chronos sont ICI

Les chronos par pilote sont ICI

Christian Ried : “Nous manquons de vitesse de pointe au Red Bull Ring !”

15 mai 2021 à 14:00

Christian Ried a un emploi du temps chargé en ce début d’année entre l’IMSA, son équipe Proton Compétition, étant en soutien de WeatherTech Racing en GTLM, le WEC et l’ELMS. Victime d’un gros crash lors de la première manche WEC, nous sommes allés prendre de ses nouvelles…

Tout d’abord, comment allez-vous car vous avez eu une grosse sortie de piste à Spa lors des qualifications en haut du Raidillon (article ICI) ?

« Je me sens bien mieux que la voiture (rires) ! Non, sérieusement je vais bien ! »

Que s’est-il passé ? Pneus froids ?

« Normalement non ! C’était mon premier tour lancé, j’avais déjà fait un tour de lancement avant. Je me sentais bien, la voiture était bien lorsque je suis sorti du virage de la Source, le freinage d’avant pas de souci notable non plus. Pour être honnête, je ne sais pas trop ! »

Vous avez ensuite eu une course difficile…

« Je voudrais d’abord féliciter toute l’équipe qui a fait du super travail pour reconstruire la voiture, ils ont travaillé toute la nuit. La course s’est plutôt bien passée, l’auto n’était pas parfaite il faut bien être honnête après ce crash. Nous étions en mesure de marquer de bons points cependant, mais nous avons eu un souci mécanique à 20 minutes de la fin. J’aurais tellement voulu finir cette épreuve pour les remercier de leur travail, mais c’est comme cela ! »

Cela s’est mieux passé 15 jours plus tôt pour votre première course ELMS de la saison à Barcelone…

« Je suis ravi d’être à nouveau dans ce championnat. Il est très relevé, nous avons une sacrée concurrence cette saison. A Barcelone, cela s’est bien passé en effet avec cette 2e place en GTE (avec Jaxon Evans et Gianmaria Bruni, ndlr), mais nous avons plus de mal ici au Red Bull Ring. Ce n’est pas un super circuit pour les Porsche 911 RSR qui sont plus à l’aise dans les virages rapides. Ici, c’est plus un tracé de freinage / accélération. Nous allons faire de notre mieux demain en tout cas. »

Cooper MacNeil roule avec vous désormais en ELMS (ainsi que Matt Campbell). Que pouvez-vous dire de votre partenariat entre votre équipe et lui en IMSA particulièrement ?

« C’est une superbe opportunité pour l’équipe Proton Compétition d’être en partenariat avec WeatherTech Racing et Cooper en IMSA. Nous sommes ravis car c’est un superbe championnat. L’accord s’est fait tardivement ce qui a fait que la préparation n’a pas été facile. De plus, cela s’est mal passé aux 24 Heures de Daytona avec beaucoup de malchance avant même le départ de la course. Heureusement, la chance a tourné en notre faveur aux 12 Heures de Sebring (Cooper MacNeil, Mathieu Jaminet et Matt Campbell, ndlr). C’est le charme du sport automobile. Dans les deux courses, la voiture était vraiment très bien même si on manque de vitesse de point, c’est d’ailleurs le même souci en ELMS, WEC et IMSA ! Mais nous avons su être là, à patienter au cas où et l’occasion s’est présentée à Sebring. Nous sommes heureux de cette victoire ! »

Red Bull Ring : Logan Sargeant (Racing Team Turkey) impressionne et signe la pole ! !

15 mai 2021 à 13:45

Alors que le pilote américain est rookie en ELMS (il remplace Harry Tincknell ce week-end, ce dernier étant retenu par ses obligations Mazda en IMSA), Logan Sargeant s’est permis de signer la pole position au nez et à la barbe de tous les pilotes titulaires ! Il a réalisé son meilleur tour en 1’20”596 sur l’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey et s’empare aussi de la pole position de la catégorie Pro Am !

Ferdinand Habsburg, sur son circuit, termine 2e (Oreca 07 #24 Algarve Pro Racing) et confirme les bonnes performances vues ce matin. Nicolas Jamin complète le top 3 avec l’Oreca 07 #32 de United Autosports, il est de retour aux affaires après une course espagnoles difficile. L’Aurus 01 #25 de G-Drive Racing et l’Oreca 07 #41 de Team WRT sont respectivement 4e et 5e ! A noter que le champion en titre, Phil Hanson (Oreca #22 United Autosports) n’est que 8e. Onze LMP2 se trouvent dans la même seconde, cela promet une superbe course demain surtout que la météo autrichienne reste incertaine.

Laurents Hörr toujours et encore !

Le pilote allemand a encore montré tout son talent dans cette séance qualificative rendue difficile par la pluie. En dépit d’une jolie figure avant le dernier virage, Laurents Hörr s’empare de la pole position en LMP3 sur la Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering. Avec son 1’28”519, il précède les deux Ligier JS P320 de United Autosports, la #2 de Wayne Boyd et la #3 de Duncan Tappy. Ces trois autos sont en moins de trois dixièmes. Les Ligier JS P320 #18 de 1 AIM Villorba Corse et #20 de team Virage complètent le top 5 !

Ferrari à la fête

On s’y attendait même si les écarts sont plus faibles que lors des essais libres ! Ferrari est plus à l’aise que Porsche sur le tracé autrichien. Cela s’est à nouveau vu en qualifications. Alessio Rovera a encore mis tout le monde d’accord en signant le meilleur temps sur sa Ferrari 488 GTE #88 AF Corse. Il a devancé les 488 GTE #83 (Michelle Gatting), #60 (Paolo Ruberti) et #80 (Miguel Molina) d’Iron Lynx ! La première Porsche est 5e, la 911 RSR-19 #77 de Proton Competition avec Matt Campbell !

Les chronos sont ICI

Place maintenant à la course dont le départ sera donné à 11 heures demain matin !

Gustavo Menezes : “Le niveau de fiabilité de la Glickenhaus est très surprenant pour un nouveau programme !”

15 mai 2021 à 10:00

Gustavo Menezes est présent au Red Bull Ring pour la 2e manche ELMS de la saison 2021. Il roule chez DragonSpeed sur l’Oreca 07 #21 en compagnie de Henrik Hedman et Ben Hanley. Endurance Info a pu le rencontrer pour parler LMP2 bien sûr, mais aussi de son programme WEC avec Glickenhaus Racing et de son nouveau statut de pilote officiel Peugeot en Hypercar !

Depuis combien de temps n’avez-vous pas roulé car on ne vous avait pas encore vu en 2021 ?

« En fait, je n’ai plus roulé depuis les 24 Heures du Mans 2020 avec la Rebellion en LMP1. Je dois bien avouer que je suis très content d’être là au Red Bull Ring en LMP2 ce week-end. Je suis reconnaissant envers Elton, qui est un bon ami, et DragonSpeed qui m’ont demandé de venir. Ce ne fut pas facile d’organiser mon programme cette année. Rien n’est évident d’ailleurs avec cette pandémie, le fait que le programme Rebellion se termine tard en 2020. »

Vous n’étiez en plus pas revenu en ELMS depuis 2018. Comment voyez-vous le plateau LMP2 quelques années plus tard ?

« Le sport automobile fonctionne par vague, cela comprend des périodes fastes et d’autres moins. Je suis ravi de voir à quel point l’ELMS est solide et fort dorénavant. C’est une série qui va dans la bonne direction. Depuis que je n‘étais pas revenu, je trouve que le niveau des Silver n’a cessé d’augmenter. Certains pilotes utilisent maintenant leur budget, non pas pour faire de la monoplace mais pour venir en endurance. Je trouve cela intéressant et c’est aussi pour cela que le niveau est monté d’un cran. C’est bon pour le futur avec les Le Mans Hypercars et le LMDh. Je ne sais pas s’il y aura beaucoup de baquets libres car il y aura beaucoup de pilotes sur le marché, mais ce seront des places pour des professionnels dans la catégorie reine. Je pense donc que c’est bien de voir ces jeunes pilotes s’investir, au niveau de leur carrière, en Endurance. C’est une bonne idée de venir en ELMS et y passer du temps car les courses sont belles et disputées. »

Votre principal programme cette année est en Le Mans Hypercar avec Glickenhaus Racing. Comment est la voiture à piloter ? Quelle est l’avancée du développement ?

« Pour être honnête, je n’ai pas passé encore énormément de temps dans la voiture. Je dirais environ deux jours seulement et la plupart du temps c’était sous la pluie. Il est donc encore trop tôt pour moi pour donner un ressenti sur l’auto la voiture par rapport à ce que j’ai pu connaitre par le passé. Je peux, par contre, dire que l’équipe travaille d’arrache pied pour être prête. Malheureusement, nous n’avons pas pu aller à Spa, une seule auto sera à Portimao, mais le but ultime est Le Mans. La fiabilité de la voiture a été très bonne jusqu’à maintenant, je dirais même très surprenant pour un nouveau programme comme celui là. C’est une bonne chose en vue d’une course comme les 24 Heures du Mans où la survie est très importante. Il sera important de voir nos performances par rapport aux Toyota. Cependant, avant Le Mans, je pense que l’on n’en saura pas plus à cause de la politique de la BOP. Jim Glickenhaus est clair avec ses ambitions, il ne cache absolument rien. Il veut juste vivre sa passion pour la course automobile. Je pense que ce sera au Mans que chacun montrera vraiment ce qu’il a et ce ne sera qu’à ce moment là que nous pourrons situer la Glickenhaus ! »

Justement, avez-vous regardé la course des Toyota aux 6 Heures de Spa WEC ?

« Oui, ce n’a pas eu l’air facile, pas aisée à piloter en tout cas ! On voyait bien que les pilotes faisaient leur maximum. C’était aussi intéressant de voir le rythme de l’Alpine A480, elle n’était pas si loin que cela, mais je pense que la BoP a besoin d’être réglée par rapport à la consommation d’essence et les arrêts au stand. Cependant, ce n’était que la première course, Le Mans sera la 4e ! C’était dommage de voir les LMP2 si proches, mais après en avoir piloté une aujourd’hui, avoir cette expérience “de l’autre côté”, j’estime qu’il ne serait pas juste de ralentir encore ces autos. Après avoir testé, je dois dire que c’est assez difficile comme cela à piloter, en particulier au niveau de la puissance en moins. Il aurait peut être été bon d’avoir plus de performance du côté des Hypercar au niveau du règlement, mais il est un peu tard maintenant pour tout cela. Nous allons donc faire de notre mieux avec ce que nous avons. »

L’autre fait majeur pour vous est votre premier contrat usine avec Peugeot en Le Mans Hypercar. On vous imagine très content…

« Tout à fait ! Devenir un jour pilote officiel usine a été mon but, mon rêve depuis que j’ai débuté en Formule Junior. J’avoue que ce fut un joli cadeau d’anniversaire. Débuter les vacances de Noël en apprenant que les prochaines années de ma carrière sont déjà organisées, c’est génial. Ce sera avec un constructeur célèbre et, en plus, français, rouler au Mans sera très spécial avec eux. J’en avais déjà eu un petit avant goût quand j’ai gagné Le Mans avec Alpine en LMP2, mais là ce sera pour la victoire au général en Le Mans Hypercar. Un moment particulier pour moi, c’est certain, je suis tellement excité. J’étais encore chez Peugeot hier (lire mercredi). Je peux vous dire qu’ils sont à fond sur ce programme et qu’ils travaillent au maximum sur ce retour en Endurance. »

@Peugeot Sport

Vous avez déjà été chez Peugeot Sport à deux reprises. Qu’avez-vous fait ?

«  Ce sont les premières étapes du développement mais ils font des pas de géant, les progrès sont évidents. Pour le moment, je suis surtout là pour connaitre les membres de l’équipe, passer des examens physiques, faire du simulateur. Nous commençons à construire notre relation pas à pas. C’et une bonne chose d’avoir un an devant nous car ce n’est pas dans la précipitation. Nous avons le temps de nous rendre à l’usine, de faire connaissance avec les gens, ce qui fait que lorsque la voiture sera sur ses roues et inscrite en course, nous aurons alors construit une famille. »

On imagine que cela n’a rien à avoir avec ce que vous avez connu dans vos précédentes équipes…

«C’est complètement différent en effet. Même avec Glickenhaus, c’est différent car même si cela concerne la même catégorie, les trajectoires ne sont pas les mêmes. Je ne parle pas de performance ici car, dans ces deux structures, le but est toujours de gagner. Mais une hybridation d’un coté, pas de l’autre, un côté plus familial chez l’un que j’adore et plus un programme usine chez l’autre. Ce sont deux univers différents, mais c’est très excitant… »   

@Peugeot Sport

Red Bull Ring, Libres 2 : le meilleur temps pour Algarve Pro Racing avant les qualifs !

15 mai 2021 à 09:57

Le dernier entraiment avant les qualifications a eu lieu ce matin de 10 h à 11 h 30 sur le circuit du Red Bull Ring. Ferdinand Habsburg a signé le meilleur temps en 1’21”741 sur son Oreca 07 #24 d’Algarve Pro Racing.

Le pilote autrichien a devancé l’Aurus 01 #25 de G-Drive Racing ainsi que les Oreca 07 #22 de United Autosports, #21 de DragonSpeed et #32, la 2e auto de United Autosports. Comme hier lors des essais libres 1, les écarts sont faibles. Huit LMP2 se tiennent en moins d’une seconde. A noter que la #25 a terminé première des Pro Am.

Team Virage a été la plus en vue avec sa Ligier JS P320 #20. Cette auto a devancé les Ligier JS P320 #3 de United Autosports et #11 d’EuroInternational.

Du côté des GTE, on a pris les mêmes qu’hier ! Meilleur temps à nouveau pour Alessio Rovera qui a mis tout le monde d’accord sur sa Ferrari 488 GTE #88 AF Corse. Le pilote italien a devancé deux autres Ferrari, la #60 et la #80 d’Iron Lynx. Confirmation également que le tracé autrichien ne convient pas trop aux Porsche 911 RSR-19 qui sont 7e et 9e…

Les chronos sont ICI

Les chronos pilote par pilote sont ICI

Place aux qualifications désormais à 14 h 50…

Red Bull Ring : les brèves du vendredi…

14 mai 2021 à 18:03
  • Après Salih Yoluc, l’ELMS voit un deuxième pilote turc au départ au Red Bull Ring : Cem Bolukasi fait en effet ses débuts dans le championnat chez Eurointernational, titré en 2019 en LMP3, sur la Ligier JS P320 #11.
  • La victoire d’Iron Lynx aux 4 Heures de Barcelone était la 26e d’une Ferrari depuis l’ère des courses de 4 heures en ELMS…
  • Chez Graff (Oreca #39), après une course de Barcelone plutôt difficile à cause des pneumatiques, les premiers tours de roues en Autriche se sont mieux passés. Croisé dans le paddock du Red Bull Ring, Vincent Capillaire nous a confié que l’équipe était bien entendu concentrée sur la course ELMS de ce week-end, mais déjà à moitié tournée vers les 24 Heures du Mans, point culminant du projet SO24.
  • Jamie Campbell Walter est présent dans le paddock comme très souvent en ELMS et en WEC. Pour rappel, il est désormais manager de pilotes dont un chez G-Drive Racing…
  • Natan Bihel a le vent en poupe en ce moment. Le Mayennais a remporté les deux premières manches Ligier European Series à Barcelone et a gagné la course de Ligier JS Cup à Spa-Francorchamps le week-end dernier avec Romain Carton dans l’équipe de MB Performance de Mathias Beche.
  • Les écarts entre les LMP2 et les LMP3 sont faibles nous a dit Julien Canal (Oreca 07 #65 Panis Racing), plus que sur la piste de Barcelone. Cela promet pour la course !
  • Julien Canal, toujours, étrenne un nouveau casque pour ces 4 Heures du Red Bull Ring et pour le reste de la saison. On y voit un “24h Le Mans” qui fait référence à “sa” course évidemment, le Sarthois étant triple vainqueur de sa catégorie !
  • Monlau Competicion, qui faisait par le passé le soutien technique de GPX Racing en GT3, est au Red Bull Ring et travaille avec Proton Competition qui évolue en GTE.
  • L’un des plus belles structures du paddock est incontestablement celle d’Iron lynx qui roule en GTE et qui engage trois Ferrari 488 GTE Evo…
  • On a recroisé avec plaisir Yann Belhomme, l’ancien team principal de Duqueine Engineering, dans le paddock autrichien. Après ses ennuis de santé dont nous avions fait écho, le Français retrouve la forme. On pourrait le revoir en sport automobile, mais affaire à suivre…
  • La journée s’est clôturée par le traditionnel Test Collectif Bronze. John Falb sur l’Aurus 01 #25 de G-Drive Racing a été le plus rapide à l’issue de ces 30 minutes de séance. Il a devancé les Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey (Salih Yoluc) et #37 de Cool Racing (Alexandre Coigny).
  • Du côté des LMP3, la Ligier JS P320 #20 de Team Virage (Rob Hodes) a été le plus vite des LMP3 tandis que François Perrodo a signé le meilleur temps en GTE sur sa Ferrari 488 GTE Evo #88 d’AF Corse.
  • Rappel des chronos signés lors des qualifications des 4 Heures du Red Bull Ring 2018, dernière venue de l’ELMS en Autriche :

LMP2 : Paul Loup CHATIN (Oreca 07 #28 IDEC Sport) en 1:19.246

LMP3 : Matthieu LAHAYE (Norma M 30 #17 Ultimate) en 1:26.519

GTE : Miguel MOLINA (Ferrari 488 GTE #66 JMW Motorsport) en 1:28.827

Red Bull Ring, Qualifications : Jacopo Faccioni et Jacques Nicolet les plus rapides

14 mai 2021 à 15:21

Les essais qualificatifs de la Ligier European Series se sont déroulés cet après-midi sur le circuit du Red Bull Ring. Lors de la première séance qui définissait la grille de la Course 1 (11 h 50), Jacopo Faccioni a été, comme lors des Libres, le plus rapide du plateau sur sa Ligier JS P4 # 23 de HPRacing by Monzagarage. Il devance les deux autos de Les Deux Arbres, la #34 devant la #33…

Natan Bihel, sur la Ligier JS 2R #53 de M Racing a été le plus en vue de sa catégorie devant la #24 d’Orhes Racing et #95 de CTF Performance.

Photo Paulo Maria / DPPI

Les chronos sont ICI

Lors de la 2e séance qui donnait l’ordre de la grille de départ de la Course 2 (16 h), Jacques Nicolet a signé la pole position sur la JS P4 #33 de Les Deux Arbres. Jacopo Faccioni (HPRacing by Monzagarage) et Patrice Lafargue (Les Deux Arbres) suivent…

Photo Paulo Maria / DPPI

En Ligier JS 2R, ce fut le contraire de la Qualif 1 avec le meilleur temps pour Olivier Pernaut (#24 Orhes Racing) devant la #53 de M Racing et la seconde auto de Orhes Racing, la #25…

Photo Paulo Maria / DPPI

Les chronos sont ICI

Place aux courses désormais demain…

Yifei Ye (WRT) : “Je veux uniquement me concentrer sur l’ELMS et les 24 Heures du Mans”

14 mai 2021 à 13:34

Yifei Ye n’est pas encore très connu du grand public et même de certains amateurs d’Endurance. Pourtant, il va falloir retenir ce nom. Le Chinois ne compte que cinq courses dans la discipline et en a déjà remporté 3 ! Il a été sacré champion Asian Le Mans Series cet hiver et a gagné les 4 Heures de Barcelone sur l’Oreca 07 #41 de Team WRT. Il faisait équipe avec Louis Delétraz et Robert Kubica. Afin d’en savoir davantage sur ce jeune pilote, Endurance-Info a pu le rencontrer…

Yifei Ye a d’abord roulé en Formule 4 France (titre en 2016 avec 14 victoires sur 23 épreuves) avant de passer en Formule Renault en 2017 et 2018, la dernière année étant synonyme de 3e place au championnat avec deux victoires et dix podiums. Il passe ensuite tout naturellement en Formule 3 chez Hitech Grand Prix en 2019. L’année suivante, il dispute et domine littéralement l’Euroformula Open car il est titré avec 11 victoires, 16 podiums en 18 courses ! Cependant, après ce sacre, il oriente sa carrière vers l’endurance et le LMP2. « Je pense avoir eu une bonne trajectoire en monoplace. Y faire sa place n’est pas facile, il faut toujours que vous prouviez que vous avez la vitesse, le talent. Si vous n’avez pas la bonne opportunité, c’est parfois piégeux. Si vous voulez aller dans un top team en F3 ou F2, le budget demandé est vraiment élevé. De plus, il y a peu de places. Certains pilotes ont fait une année, terminant à la même place que moi au championnat, mais ont pu en faire une seconde au sein d’un top team. Parfois, la performance et les résultats sur le papier ne montrent pas vraiment comment se déroulent les choses. J’ai déjà 20 ans, il a fallu que je réfléchisse à mon futur, fallu prendre une décision. Je n’avais pas le soutien financier nécessaire pour aller dans les plus grosses équipes. J’ai alors commencé à regarder du côté de l’endurance car c’est l’avenir. Beaucoup de constructeurs s’y intéressent et plusieurs ont déjà annoncé leur arrivée en catégorie reine. Neel Jani, qui est mon manager et qui connait très bien l’endurance, ainsi que son père, m’ont aidé. Je suis en LMP2 chez Team WRT en ELMS, c’est une bon départ pour moi, il fallait que j’essaie ! J’ai eu d’autres propositions mais j’ai choisi celle de Vincent Vosse… »

Le pilote chinois semble bien se plaire en Endurance et un retour en monoplace n’est pas d’actualité pour le moment. « De par mon budget, je ne peux faire que l’ELMS, je n’aurai donc pas de possibilité de rouler à nouveau en monoplace. Je fais cause commune avec Louis Delétraz et Robert Kubica, deux talentueux pilotes. Nous sommes tous les trois très impliqués dans ce programme et sommes focalisés sur la victoire. De plus, l’équipe a mis tellement d’efforts dans ce projet, nous avons aussi beaucoup de soutien. Je vais donc uniquement me concentrer sur ce programme European Le Mans Series et les 24 Heures du Mans. »

Avant de briller déjà en ELMS avec un premier succès dès sa première course à Barcelone, Yifei Ye a disputé « l’Asian Le Mans Series un peu plus tôt dans l’année et cela s’est bien passé (Aurus 01 G-Drive Racing) ! Pourtant, je n’avais fait aucun test de pré-saison comme beaucoup de pilotes le font. Donc je suis très content du résultat (titre avec deux victoires en quatre courses avec René Binder et Ferdinand Habsburg, ndlr). Cela m’a bien aidé pour rentrer chez WRT.»

Le jeune homme de 20 ans voit loin, bien plus loin que la saison ELMS 2021…« Je veux essayer d’engranger un maximum d’expérience cette saison ainsi que la suivante car le but est d’être pilote officiel ! En tant que pilote chinois, je pense qu’il pourrait y avoir de belles opportunités pour moi. D’abord, il faut que je prouve que j’ai le bon rythme car la nationalité ne fait pas tout ! Je l’ai déjà montré en Asian et il faudra aussi que ce soit le cas en ELMS. Ce championnat est plus relevé, il y a plus d’équipes, plus de bons pilotes. Mais avec les efforts de l’équipe, je pense que nous pouvons faire de belles choses cette année. Si tout se passe bien, je pense que cela pourrait jouer en ma faveur afin de m’associer avec un grosse équipe dans le futur. C’est mon objectif. »

Pour réussir dans son projet, il doit d’abord briller en ELMS. Il pourra compter, entre autres, sur Robert Kubica, l’un de ses coéquipiers et ancien pilote de Formule 1 avec 97 départs en Grand Prix à son compteur : « En termes de retours techniques et de compréhension de la voiture, Robert a beaucoup d’expérience, il a fait tellement de saisons en Formule 1. Il a énormément aidé l’équipe à connaitre et comprendre l’Oreca 07. Il a toujours un discours productif et aide à organiser les choses. J’ai beaucoup à apprendre de lui. Il m’aide à économiser des pneus, à être clair dans mes retours techniques, à mieux orienter l’équipe pour la faire avancer, c’est un vrai boost pour moi ! »

Yifei Ye s’est déjà bien adapté aux prototypes comme il le confirme : « Les LMP sont assez similaires et proches des monoplaces. Elles ont beaucoup d’appuis aéro, vous pouvez aider l’ingénieur à définir un meilleur set-up, avoir une bonne adhérence à l’avant, à l’arrière. C’est vraiment quelques chose de sympa, mais malheureusement, cette année, nous emmenons du poids supplémentaire et il y a une réduction de puissance d’environ 60 /70 chevaux, ce qui est assez conséquent. Le pilotage d’une LMP n’est pas si différent d’un F3 ou d’une F2. Il faut, par contre, gérer davantage les pneus pour pouvoir faire des doubles relais avec. Il faut aussi penser à ses coéquipiers et à ne pas détériorer la voiture pour le suivant, en particulier avec les vibreurs. Il y a un vrai esprit d’équipe en endurance par rapport à la monoplace. Il n’y a pas de souci d’égo de savoir qui est le plus rapide de l’équipage. On se pousse les uns les autres pour pouvoir signer le meilleur résultat. »

Avant de penser à l’Hypercar ou LMDh, un gros morceau attend notre pilote chinois, les 24 Heures du Mans. « J’ai commencé ma vie en Europe et en France. J’ai vécu au Mans pendant cinq ans donc y revenir pour y disputer les 24 Heures va être un moment vraiment spécial pour moi. Au Mans, il ne faut avoir que la vitesse. Il y a aussi le pilotage de nuit qui est loin de ce que j’ai l’habitude de faire. Je vais devoir rester concentré sur ce que je vais avoir à faire et sur certaines situations comme sortir en pneus froids, de longs Safety Cars, de longs Full Course Yellow. C’est bien plus dur que ce que les gens pourraient croire. Il y a pas mal de petites choses à préparer, mais je pense que l’équipe aura assez de temps ! Je suis certain que nous allons être compétitifs là bas ! »

@ Sergey Savrasov

Red Bull Ring, Libres 1 : United Autosports aux commandes !

14 mai 2021 à 13:00

La première séance d’essais libres des 4 Heures du Red Bull Ring vient de se terminer. Après 1 h 30 de séance sous un joli soleil retrouvé, l’Oreca 07 #22 de United Autosports a signé le meilleur temps en 1’22”051 grâce à Phil Hanson.

La voiture championne en titre devance l’Aurus 01#26 de G-Drive Racing (Nyck de Vries) de 0.056s et l’Oreca 07 #21 de Dragonspeed (Ben Hanley) de 0.058s. Cette dernière a été la plus rapide des Pro Am. L’Oreca #37 de Cool Racing (Nicolas Lapierre) est 4e et la #41 de Team WRT (Yifei Ye) complète le Top 5. A noter que les écarts sont très serrés, 12 LMP2 se trouvant dans la même seconde !

Encore une fois, après les deux meilleurs temps hier en Essais Collectifs, la Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering (Laurents Hörr) a été la plus rapide des LMP3. Elle devance les deux Ligier JS P320 de United Autosports, la #2 et la #3.

Ferrari est toujours plus rapide que Porsche en Autriche pour le moment. Cett fois-ci, c’est la 488 GTE #88 AF Corse de Manu Collard, François Perrodo et Alessio Rovera (l’auteur du temps) qui a été la plus en vue des GTE. Deux autres autos italiennes suivent, les deux Iron Lynx, la #60 devant la #80…

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Les chronos pilote par pilote sont ICI

La 2e séance d’essais libres aura lieu demain matin à 10 heures avant de laisser place aux qualifications…

Etat des lieux et futur du LMP2 par Sarah Abadie et Olivier Panis

14 mai 2021 à 10:01

On ne vous apprendra rien en vous disant que le début de l’année en LMP2 a été quelque peu mouvementé avec certaines nouvelles règles qui ont fait grincer des dents. Sarah Abadie et Olivier Panis de Panis Racing (Oreca 07 #65) sont directement concernés avec leur présence en ELMS. Endurance-Info les a rencontrés et a échangé avec eux sur le présent et leur vision du futur de la catégorie LMP2…

Les derniers changements de règlement (Sarah Abadie) : « Une lettre a été écrite aux teams et on a mis deux sujets sur la table : le changement de pilote et le kit aéro Le Mans. Une chose est à préciser : quand le règlement sort, il doit y avoir l’unanimité des équipes pour pouvoir modifier les règles. Notre erreur a été que lorsque la lettre a été rédigée, il aurait fallu dissocier les deux thèmes. Ce qui est gênant dans cette histoire de kit aéro (finalement abandonnée), de poids, de réduction de puissance, de pneus avec des caractéristiques différentes donc moins perfo, etc, c’est que nous sommes toujours mis au courant à la dernière minute ! Pourtant, on savait que ce sujet allait arriver un jour sur la table depuis la création de l’Hypercar.

Dans l’idée générale, on comprend que l’Hypercar, le LMP2, le GT (ou LMP3) doivent cohabiter telles qu’elles sont. Nous avons déjà eu des réunions avec l’ACO et la FIA, mais nous sommes mis devant le fait accompli, il faut trouver des solutions. L’une d’entre elles était de baisser la puissance, mais ne pourrait-on pas prendre plus en considération les investisseurs privés, les pilotes dans le cadre des concertations ? Malgré un plateau complet et hyper dynamique, la LMP2 doit souvent faire preuve d’adaptation ! On comprend qu’il faille attirer des constructeurs en Endurance, c’est important, c’est la vitrine, mais il ne faut pas que la LMP2 en pâtisse pour autant. Nous sommes partie prenante tant sur le plan financier, que sur l’aspect du spectacle et de l’intérêt sportif. Il n’y a pas de catégorie plus importante que d’autres, nous sommes complémentaires ! Si l’Hypercar était seul, il n’y aurait que cinq voitures ! »

Les changements de règlement (Olivier Panis) : « Là on change, on enlève des chevaux, on met des pneus moins performants, du poids en plus, ça ne coûte plus le même prix pour nos clients. C’est ce qui nous dérange vis-à-vis d’eux. Je ne voudrais pas qu’ils s’ennuient et se fassent peur en piste. Il ne faut pas oublier que les pilotes ne sont pas tous des pros. Je suis prêt à discuter avec le législateur pour expliquer les problématiques d’une équipe privée comme Panis Racing.

L’arrivée de l’Hypercar (Olivier Panis) : « Lancer l’Hypercar est certainement une bonne chose pour l’avenir, mais quand on fait le LMDh en même temps, je pense, qu’à un moment donné, il se peut que ça devienne conflictuel. »

Les futurs LMP2 (Sarah Abadie) : « On est dans la crise Covid depuis plus d’un an, on n’a pas encore vu les effets de la crise financière et les contre coups vont arriver bientôt, c’est à dire en 2022 / 2023. Je pense que ce ne sera pas plus facile de trouver des budgets que ce ne l’était en 2019 avant la pandémie. Peut-être qu’il serait opportun de se dire que l’on va retarder un peu les nouvelles homologations. Au début de la crise, nous avons dû faire des PGE en France pour nos écuries, nous avons aussi des crédits sur nos investissements qu’il va falloir rembourser. Alors s’il faut réinvestir pour acquérir une nouvelle auto plus les pièces détachées, à savoir 600 000€, je ne vois pas comment on va faire ! Une moitié de plateau a besoin d’investissement bancaire, l’autre a des investisseurs privés. Nous sommes dans la première catégorie ! Comme chacun sait, la démarche globale de l’ensemble des entreprises est à la prudence ! »

Les préconisations (Sarah Abadie) : « Il serait bienvenu de retarder d’au moins une année supplémentaire la nouvelle homologation de la LMP2 pour nous donner de l’air après ces deux années de Covid. »

Les tests Covid (Olivier Panis) : « Nul n’aurait pu anticiper les coûts induits par les protocoles nationaux obligeant l’ensemble du personnel à réaliser des tests sur site. Cette dépense reste intégralement à la charge des équipes et, à ce jour, je ne sais pas si l’ACO a prévu de participer à cette charge supplémentaire. »

L’idée de représentants d’équipes et de pilotes (Sarah Abadie) : « Avec mon frère, nous faisons partie des dirigeants d’écuries favorables à des tables rondes régulières afin de participer à l’amélioration du championnat en tenant compte des contraintes de chacun. Pourquoi ne pas faire une élection en bonne et due forme de représentants de teams et de pilotes afin que ces représentants soient intégrés aux discussions et soient force de propositions aux décisions nous concernant tous. » 

Les coûts (Sarah Abadie) : « Il y a des dossiers à attaquer en urgence comme l’allongement de l’homologation de vie de la LMP2 actuelle. C’est une voiture qui peut tenir, aller loin dans le temps. Actuellement, on se dirige plutôt vers une formule monotype. Cela ne nous pose aucun problème, mais si on pense monotype, dans ce cas on doit penser réduction des coûts ! 

Nous avons appris par la lecture du règlement sportif en décembre que nous avions une journée de test supplémentaire le jeudi des week-ends de course. Une concertation aurait peut-être abouti à ce que certains demandent l’annulation de cette journée. »

Le greenwashing / l’écologie (Sarah Abadie) : « Ce n’est pas uniquement l’essence que nous mettons dans nos voitures qui n’est pas « écologiquement correct » il y a également entre autres le carbone qui n’est pas recyclable ou réutilisable. Il est vrai que désormais nous ne sommes plus dans une démarche de performance technique absolue. Il faudrait trouver un autre axe. Pour information, nous jetons des pneus pour lesquels une taxe est à payer, or parfois par manque de place nous les laissons sur site et s’ajoute une taxe supplémentaire d’évacuation.

Ne pourrions-nous pas réfléchir à de nouvelles solutions ? Comme par exemple des voitures plus légères, moins sophistiquées et avec des éléments de carrosserie dans d’autres matières ? Pour autant il faut garder la partie sécurité car les progrès ont été salvateurs. Il est vrai que l’opinion politique tend à imposer le « green », et qu’à terme notre sport devra s’adapter. L’hydrogène est peut-être une bonne voie, mais la technologie n’est pas encore totalement aboutie. Si, au final, on se dirige vers du monotype, on peut imaginer simplifier les technologies embarquées, cela pourrait permettre la valorisation des pilotes et des équipes. Les Américains ont ouvert la voie en proposant des shows à succès avec certains championnats proposant des règlementations moins sophistiquées.

Si on veut aller encore plus dans le sens de l’écologie, il faut enlever du poids et non en rajouter. On peut aussi penser à « maigrir » dans les équipes, mais à ce moment-là, comme je l’ai dit, il faut enlever de la technologie. Aujourd’hui, on ne peut pas faire rouler une LMP2 à moins de deux ingénieurs minimum, généralement, un troisième est nécessaire pour monter tous les capteurs. Simplifions les règles, trouvons des solutions pour que tout le monde s’allège car les années qui sont devant nous vont être plus compliquées pour différentes raisons : crise économique, greenwashing, et ce côté « bien pensant » qui va nous faire beaucoup de mal. A nous de prendre les devants et d’anticiper plutôt que d’attendre que cela nous tombe dessus. Bien sûr que les amoureux du sport et du sport auto sont conscients des préoccupations écologiques, mais ils savent aussi que notre sport n’a qu’un impact minime à l’échelle mondiale. Mais, pour autant, il ne faudrait pas que les nouvelles technologies gâchent leur plaisir ! »

L’avenir de l’endurance (Olivier Panis) : « Il faut se battre pour ces beaux championnats que sont l’ELMS et le WEC. Les 24 Heures du Mans, c’est le graal, mais on ne peut pas laisser le pouvoir aux seuls constructeurs. L’ACO doit rester maître des décisions. Lorsqu’Audi et Porsche ont quitté le LMP1, cela a eu des graves conséquences pour le plateau. J’aime Le Mans, c’était le cas en tant que pilote, et ça l’est aussi en tant que team principal. Il ne faudrait pas que l’histoire se répète avec l’Hypercar et le LMDh.»

Red Bull Ring : les premières brèves du meeting…

13 mai 2021 à 19:00
  • Le soleil n’a pas accueilli les concurrents. Il a beaucoup plu hier, aujourd’hui pas de gouttes, mais un ciel menaçant. Pas mal d’incertitudes au niveau des prévisions météo du week-end demeurent. Aucun pilote n’a été en mesure de nous annoncer la même chose. Il faut rappeler que c’est la première fois que l’ELMS vient au Red Bull Ring en mai. Les autres fois, c’était en juillet !
  • Les premiers tours de roues lors des Essais collectifs ont surtout permis aux concurrents de prendre leurs marques ou de les reprendre pour certains. Pour rappel, l’ELMS n’est plus revenu au Red Bull Ring depuis 2018. Pas de gros incidents à noter, mais beaucoup de têtes à queue, freinages tardifs et autres sorties larges…
  • Pas de Michelin Le Mans Cup en Autriche ce week-end, place à la Porsche Carrera Cup Benelux que l’on a déjà pu voir il y a 15 jours aux 6 Heures de Spa-Francorchamps WEC. Les vérifications techniques ont eu lieu cet après midi et on a peu voir quelques livrées originales.
  • Après avoir roulé en équipage père et fils, Jacques Nicolet sera seul au volant de la Ligier JS P4 #33 de l’équipe Les Deux Arbres. Une chose est sûre : on mouille le maillot chez les Nicolet pour la Ligier European Series !
  • Trois pilotes autrichiens seront en piste dès demain pour le début du meeting : Ferdinand Habsburg (Algarve Pro Racing), René Binder (Duqueine Team) en LMP2 et Richard Lietz (Proton Competition) en GTE. Par contre, pas d’équipe autrichienne en ELMS !
  • Le rail et le grillage ont été étendus jusqu’au point de corde (d’une quinzaine de mètres) dans le Virage n°3 suite aux demandes de la Dorna, organisateur du Moto GP. En 2020, lors du Grand Prix d’Autriche de Moto GP, un terrible accident a eu lieu impliquant entre autres le Français Johann Zarco (voir vidéo)
  • Dans l’équipe M Racing qui roule en Ligier European Series, tout le monde met la main à la patte que ce soit le patron lui-même, Yvan Muller, ou son neveu et récent champion du monde WTCR, Yann Ehrlacher.
  • On note la présence de Patrice Lafargue sur l’une des deux Ligier JS P4 de l’équipe Les Deux Arbres. COOL Racing aligne, de son côté, une 2e Ligier JS 2R, la #13 pour Maurice Smith que l’on voit régulièrement en Michelin Le Mans Cup.
  • Jean-Philippe Dayrault est annoncé sur la Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering en LMP3. Il sera associé à Laurents Hörr et Leonard Weiss. Le Français compte une participation aux 24 Heures du Mans, c’était en 2001 sur la Viper GTS-R de l’Equipe de France…
  • Un buste de Jochen Rindt, pilote autrichien et champion du monde de Formule 1 à titre posthume, trône tout près du paddock. Il faut rappeler qu’il compte aussi quatre participations aux 24 Heures du Mans dont une victoire en 1965 sur une Ferrari 250 LM du North American Racing Team avec Masten Gregory
  • Julien Fébreau, commentateur de la Formule 1 sur Canal+, roulera ce week-end sur la Ligier JS2 R #25 d’Orhes Racing en Ligier European Series.
  • La particularité de l’entrée du bâtiment principal où se trouve, entres autres, la salle de presse est la présence d’une petite dizaine de voitures / motos dont la Honda de Marc Marquez, la Red Bull RB16 de Max Verstappen (2020) ou encore une Sauber C14 de 1995 sur laquelle a roulé un certain Jean-Christophe Boullion qui compte treize participations aux 24 Heures du Mans.

Red Bull Ring, Collectifs 2 : Racing Team Turkey remet cela

13 mai 2021 à 15:11

Comme ce matin, on retrouve les trois mêmes leaders de catégorie. En LMP2, l’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey a de nouveau été la plus rapide de ces essais privés en vue des 4 Heures du Red Bull Ring qui se dérouleront dimanche (départ à 11 heures). Avec un 1’22”06, Logan Sargeant devance à nouveeau l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing de 0.041s et l’Oreca 07 #37 de Cool Racing (à 0.176s). Cette dernière a signé le meilleur temps des Pro Am.

Les Oreca 07 #41 de Team WRT et #22 de United Autosports se classent 4e et 5e.

La Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering (Laurents Horr) est à nouveau au somment de la hiérarchie LMP3. Le pilote allemand devance les Ligier JS P320 #8 de Graff et #15 de RLR MSport.

En GTE, doublé des Ferrari 488 GTE d’Iron Lynx, la #60 devant la #83 de l’équipage féminin. Le top 3 est complété par la Ferrari #55 de Spirit f Race. Comme lors de la séance matinale, les Porsche 911 RSR-19 ne font pas à la fête.

A noter plusieurs drapeaux rouges dont l’un pour la Ligier JS P320 #3 de United Autosports, un autre pour l’Oreca 07 #28 d’IDEC Sport et le dernier pour l’Oreca 07 #24 d’Algarve Pro Racing.

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Place au début du meeting demain avec la première séance d’essais libres à 13 heures et le Bronze Test.

Red Bull Ring, Essais Collectifs 1 : Racing Team Turkey à l’aise sur piste humide

13 mai 2021 à 10:34

Des essais collectifs sont organisés aujourd’hui en vue des 4 Heures du Red Bull Ring. Lors de la première séance de trois heures qui s’est déroulée sur une piste très humide, l’Oreca 07 #34 de Racing Team Turkey a été la plus rapide des LMP2 et de la catégorie Pro Am en même temps. Logan Sargeant, le remplaçant d’Harry Tinknell retenu en IMSA, s’est montré le plus vite en 1:22.063.

Il a devancé l’Aurus 01 #26 de G-Drive Racing de 0.242 seconde ainsi que les Oreca 07 #30 de Duqueine Team, #22 de United Autosports et #65 de Panis Racing.

Laurents Horr sur la Duqueine M30-D08 #4 de DKR Engineering est la plus en vue des LMP3 ce matin devant les Ligier JS P320 #15 de RLR MSport et #7 de Nielsen Racing.

En GTE, Giorgio Sernagiotto a signé le meilleur temps au volant de la Ferrari 488 GTE #60 d’Iron Lynx. Les Ferrari #80 et #83 suivent, ce qui nous donne les trois 488 d’Iron Lynx aux trois premières places. Les deux Porsche 911 RSR de Proton Competition ferment la marche de la catégorie.

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La 2e séance débutera à 13 heures…

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