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Reçu aujourd’hui — 17 septembre 2025

L’AfriNIC se relance avec un nouveau bureau mais les obstacles restent nombreux

17 septembre 2025 à 10:46
They didn't broke the line
L’AfriNIC se relance avec un nouveau bureau mais les obstacles restent nombreux

Le registre régional d’adresses IP desservant l’Afrique, AfriNIC, vient d’élire son nouveau bureau. Une première étape pour assainir la structure placée sous administration judiciaire en septembre 2023 et qui ne délivre plus d’adresses IP depuis. Mais la route est encore longue.

Les élections au bureau de l’AfriNIC qui ont finalement eu lieu en fin de semaine dernière semblent s’être bien passées. Le registre régional de l’internet pour le continent africain a validé l’élection de huit personnes pour siéger dans ce bureau, ce qui va lui permettre de se réunir, chose qui ne s’était pas produite depuis 2022. La volonté de Cloud Innovation, un broker d’adresses IP très fortement lié à une société établie à Hong Kong, d’amener le registre à la liquidation a échoué. De nombreux dossiers sont encore en cours pour que le registre soit réellement en ordre de marche.

7 membres élus soutenus par une organisation intergouvernementale africaine

L’AfriNIC a diffusé en début de semaine la liste des huit nouveaux membres de son bureau. Ainsi, le registre (desservant l’Afrique mais aussi la zone de l’océan Indien) se donne un peu d’air alors qu’il avait dû annuler ses élections fin juin et qu’il est affaibli par une guerre judiciaire menée par des brokers d’IP depuis plusieurs années jusqu’à paralyser l’organisation.

Dans le détail, sept des huit membres élus étaient officiellement soutenus par Smart Africa, une organisation intergouvernementale africaine créée en 2013 pour améliorer l’adoption des technologies numériques à travers le continent et regroupant 40 pays. Ainsi, les gouvernements africains ont réussi à se mettre d’accord pour contrer les attaques de Cloud Innovation contre l’AfriNIC.

Ces élections ont eu lieu car la justice mauricienne, pays où se situe le siège social de l’AfriNIC, a nommé un administrateur judiciaire en 2024 après les nombreuses plaintes déposées par Cloud Innovation. Cet administrateur a été chargé d’organiser de nouvelles élections pour le bureau de l’AfriNIC.

Après l’annulation des élections en juin, due à des suspicions de fraude liées au broker, celui-ci a tout fait pour donner le coup de grâce au registre jusqu’à demander à la justice mauricienne la liquidation de l’AfriNIC. C’est cette dernière action qui a fait sortir l’Icann de sa position de non-intervention dans les affaires d’un registre régional, réfutant toute volonté de sa part d’aller dans le même sens que Cloud Innovation, au contraire.

L’autorité de régulation d’Internet responsable de l’attribution des noms de domaines et des adresses IP au niveau mondial affirme vouloir laisser le plus possible d’indépendance aux registres régionaux. Mais elle s’est sentie obligée de réagir alors que l’existence même de l’AfriNIC était remise en question et que son nom était utilisé pour appuyer cette remise en cause.

Pas sorti de l’auberge

L’élection de ces huit personnes permet au bureau de se réunir, chose qui n’avait pas eu lieu depuis 2022. Mais ce n’est que le début d’un possible nouveau départ pour l’AfriNIC. En effet, celle-ci doit maintenant nommer un nouveau CEO, la place étant vacante depuis le départ d’ Eddy Kayihura en 2022, suite à une décision judiciaire et une campagne violente de dénigrement.

L’AfriNIC doit aussi remettre en place une équipe de salariés. Si un petit noyau est resté en place, une partie des personnes travaillant pour le registre est partie, ayant peur notamment que des responsabilités judiciaires retombent sur elles. Le nouveau bureau doit aussi voir avec la justice mauricienne si elle considère que les conditions actuelles permettent le dégel des comptes bancaires qu’elle avait ordonné. Après tout ça, l’AfriNIC pourra espérer se remettre au travail pour gérer au quotidien l’allocation des adresses IP en Afrique qui est bloquée depuis septembre 2023.

Cette marche vers l’avant peut néanmoins être bloquée par un éventuel recours contre l’élection de la part de Cloud Innovation cette semaine.

Comme nous l’expliquions dans notre précédent article, la guerre des IPv4 en Afrique menée par Cloud Innovation menace la gestion mondiale d’Internet. Si les autres registres régionaux d’Internet semblent avoir une communauté plus solidement structurée qui les protègent mieux, ils ne sont pas à l’abri d’attaques de brokers. Certains d’entre eux ont une réelle volonté de transformer le système et de remplacer les registres régionaux en des places de marché qui leur permettraient de vendre les millions d’adresses IP qui leur ont été allouées gratuitement.

L’AfriNIC se relance avec un nouveau bureau mais les obstacles restent nombreux

17 septembre 2025 à 10:46
They didn't broke the line
L’AfriNIC se relance avec un nouveau bureau mais les obstacles restent nombreux

Le registre régional d’adresses IP desservant l’Afrique, AfriNIC, vient d’élire son nouveau bureau. Une première étape pour assainir la structure placée sous administration judiciaire en septembre 2023 et qui ne délivre plus d’adresses IP depuis. Mais la route est encore longue.

Les élections au bureau de l’AfriNIC qui ont finalement eu lieu en fin de semaine dernière semblent s’être bien passées. Le registre régional de l’internet pour le continent africain a validé l’élection de huit personnes pour siéger dans ce bureau, ce qui va lui permettre de se réunir, chose qui ne s’était pas produite depuis 2022. La volonté de Cloud Innovation, un broker d’adresses IP très fortement lié à une société établie à Hong Kong, d’amener le registre à la liquidation a échoué. De nombreux dossiers sont encore en cours pour que le registre soit réellement en ordre de marche.

7 membres élus soutenus par une organisation intergouvernementale africaine

L’AfriNIC a diffusé en début de semaine la liste des huit nouveaux membres de son bureau. Ainsi, le registre (desservant l’Afrique mais aussi la zone de l’océan Indien) se donne un peu d’air alors qu’il avait dû annuler ses élections fin juin et qu’il est affaibli par une guerre judiciaire menée par des brokers d’IP depuis plusieurs années jusqu’à paralyser l’organisation.

Dans le détail, sept des huit membres élus étaient officiellement soutenus par Smart Africa, une organisation intergouvernementale africaine créée en 2013 pour améliorer l’adoption des technologies numériques à travers le continent et regroupant 40 pays. Ainsi, les gouvernements africains ont réussi à se mettre d’accord pour contrer les attaques de Cloud Innovation contre l’AfriNIC.

Ces élections ont eu lieu car la justice mauricienne, pays où se situe le siège social de l’AfriNIC, a nommé un administrateur judiciaire en 2024 après les nombreuses plaintes déposées par Cloud Innovation. Cet administrateur a été chargé d’organiser de nouvelles élections pour le bureau de l’AfriNIC.

Après l’annulation des élections en juin, due à des suspicions de fraude liées au broker, celui-ci a tout fait pour donner le coup de grâce au registre jusqu’à demander à la justice mauricienne la liquidation de l’AfriNIC. C’est cette dernière action qui a fait sortir l’Icann de sa position de non-intervention dans les affaires d’un registre régional, réfutant toute volonté de sa part d’aller dans le même sens que Cloud Innovation, au contraire.

L’autorité de régulation d’Internet responsable de l’attribution des noms de domaines et des adresses IP au niveau mondial affirme vouloir laisser le plus possible d’indépendance aux registres régionaux. Mais elle s’est sentie obligée de réagir alors que l’existence même de l’AfriNIC était remise en question et que son nom était utilisé pour appuyer cette remise en cause.

Pas sorti de l’auberge

L’élection de ces huit personnes permet au bureau de se réunir, chose qui n’avait pas eu lieu depuis 2022. Mais ce n’est que le début d’un possible nouveau départ pour l’AfriNIC. En effet, celle-ci doit maintenant nommer un nouveau CEO, la place étant vacante depuis le départ d’ Eddy Kayihura en 2022, suite à une décision judiciaire et une campagne violente de dénigrement.

L’AfriNIC doit aussi remettre en place une équipe de salariés. Si un petit noyau est resté en place, une partie des personnes travaillant pour le registre est partie, ayant peur notamment que des responsabilités judiciaires retombent sur elles. Le nouveau bureau doit aussi voir avec la justice mauricienne si elle considère que les conditions actuelles permettent le dégel des comptes bancaires qu’elle avait ordonné. Après tout ça, l’AfriNIC pourra espérer se remettre au travail pour gérer au quotidien l’allocation des adresses IP en Afrique qui est bloquée depuis septembre 2023.

Cette marche vers l’avant peut néanmoins être bloquée par un éventuel recours contre l’élection de la part de Cloud Innovation cette semaine.

Comme nous l’expliquions dans notre précédent article, la guerre des IPv4 en Afrique menée par Cloud Innovation menace la gestion mondiale d’Internet. Si les autres registres régionaux d’Internet semblent avoir une communauté plus solidement structurée qui les protègent mieux, ils ne sont pas à l’abri d’attaques de brokers. Certains d’entre eux ont une réelle volonté de transformer le système et de remplacer les registres régionaux en des places de marché qui leur permettraient de vendre les millions d’adresses IP qui leur ont été allouées gratuitement.

Nucléaire : la gestion de crise d’EDF à Flamanville vivement critiquée par l’ASNR

15 septembre 2025 à 14:40

EDF vient de se faire taper sur les doigts, après un exercice surprise de gestion de crise sur le nouveau réacteur nucléaire EPR de Flamanville. L’ASNR, qui a organisé cette visite surprise, a identifié de nombreux manquements qui pourraient avoir un impact direct sur la sûreté du site. 

L’EPR de Flamanville étant toujours à l’arrêt pour cause de réparation de soupapes sur le circuit primaire, l’Agence de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) a décidé de débarquer, le 20 août, pour une interrogation surprise d’EDF. Au programme : la gestion de crise, avec un exercice de mise en situation de « déploiement d’un moyen local de crise ». En apparence, l’objectif de cet exercice est relativement simple : remplacer le tiroir d’un tableau électrique par un autre tiroir afin de permettre la réalimentation du tableau via un groupe électrogène.

Mais pour EDF, tout ne s’est pas passé comme prévu. L’ASNR a indiqué, dans une lettre destinée à l’exploitant à l’issue de l’exercice, que l’équipe en charge de l’intervention « n’a pas été en mesure de mettre en œuvre le raccordement à blanc de la cellule électrique ». Les inspecteurs ont relevé un manque de précision lors des opérations. Si l’ASNR a relevé positivement le professionnalisme et les compétences techniques des agents en charge de l’intervention, ils dénoncent un suivi des formations qui semble perfectible. Par ailleurs, l’ASNR a également constaté des non-conformités dans l’identification, le stockage et la traçabilité des moyens mobiles de crise. Certains de ces matériels n’ont pas pu être présentés aux inspecteurs. En conclusion, l’ASNR, qui a pourtant l’habitude de mesurer ses propos, a clairement indiqué que « l’organisation de l’EPR de Flamanville concernant la gestion et les moyens de crise apparaît insuffisante ».

À lire aussi La pleine puissance repoussée à l’automne pour l’EPR de Flamanville

EDF a un mois pour redresser la barre

Face à cette situation, l’ASNR a fait de nombreuses demandes à EDF pour permettre une amélioration de cette gestion de crise. Preuve de l’importance de la situation, EDF n’a qu’un mois pour réagir sur la formation des équipes en matière de gestion de crise, et en gestion de matériel mobile.

EDF a répondu que cet exercice ne remettait pas en cause la disponibilité des moyens de crise ni la capacité du site à gérer une urgence. Cet événement constitue tout de même un nouveau grain de sable dans les rouages d’un réacteur qui peine à réellement démarrer. Si les arrêts et les difficultés sont fréquents lors de la mise en service d’un nouveau réacteur, EDF va devoir mettre les bouchées doubles pour que l’exploitation de l’EPR de Flamanville ne porte pas la même image que sa construction.

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Budget 2026 : « Les Français doivent voir leur vie changée », estime Olivier Faure après son entretien avec Sébastien Lecornu

Le premier ministre a reçu les dirigeants du PS, qui sont restés « sur leur faim », selon les mots du secrétaire du PS. Sébastien Lecornu doit recevoir dans l’après-midi Les Ecologistes, les communistes et le RN.

© CYRIL BITTON/DIVERGENCE POUR « LE MONDE »

Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, au sortir de sa rencontre avec le premier ministre, Sébastien Lecornu, devant Matignon, le 17 septembre 2025.

Assassinat de Charlie Kirk : les Etats-Unis embourbés dans la violence politique

L’émotion qui a terrassé la base MAGA à l’annonce de la mort de cette figure de la jeunesse conservatrice américaine s’est transformée en inextinguible désir de vengeance, dressant l’un contre l’autre deux camps irréconciliables.

© CHET STRANGE/AFP

La cour où Charlie Kirk a été abattu, sur le campus de l’Utah Valley University, à Orem (Utah), le 16 septembre 2025.

En Hongrie, derrière la vitrine rutilante des usines de voitures et de batteries, les doutes sur le pari électrique d’Orban

BMW vient d’ouvrir un site modèle dans l’Est hongrois, pour fabriquer son nouveau SUV iX3. Viendront d’autres inaugurations par les géants chinois BYD et CATL. Mais les incertitudes quant à l’avenir de la voiture électrique gênent les plans du premier ministre, qui a misé à fond sur cette industrie.

© Balint Porneczi pour « Le Monde »

Des voitures électriques en train d’être rechargées devant la nouvelle usine BMW, à Debrecen (Hongrie), le 9 septembre 2025.

En direct, Gaza : dans le nord de l’enclave, les habitants fuient alors que l’armée israélienne poursuit son offensive terrestre

Plus de 100 personnes ont été tuées par l’armée israélienne depuis le début de sa nouvelle offensive terrestre vers la ville de Gaza, selon l’agence palestinienne WAFa. Parmi les nombreuses réactions internationales, la France a condamné « avec fermeté » cette « campagne destructrice, qui n’a plus de logique militaire ».

© Amir Cohen/REUTERS

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L’Union européenne revoit sa stratégie vis-à-vis de l’Inde

Sous la pression des Etats-Unis et de la Chine, la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, devait dévoiler mercredi une nouvelle stratégie destinée à rapprocher l’UE du pays le plus peuplé du monde. Bruxelles espère boucler avec New Delhi un accord de libre-échange d’ici la fin de l’année.

© MONEY SHARMA/AFP

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© IAN LANGSDON / AFP

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Le cycliste français arrêté début septembre, restera en détention provisoire jusqu’au 4 octobre. Les autorités n’ont pas précisé les motifs exacts de son arrestation, mais il serait accusé d’avoir franchi illégalement la frontière russe.

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